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  • Les voyages de Jeanne

    Cette semaine j’ai beaucoup voyagé

    J’ai vu de belles choses

    D’abord dans son île , émerveillée par une nature aussi généreuse

     

    Puis au New Jersey, où il serait tombé quelques flocons …la pauvre Tagada n’a pas pu retrouver sa ouature

     

    Même à Cannes, la poudreuse a recouvert les palmiers

    Je veux un mimosa en fleurs ! …

     

    J’ai tout de même réussi à me faire une jolie balade en Cotentin

    Hum..j’espère que le soleil y refera de belles apparitions dans quelques jours

     

    J’ai pris quelques photos de mon jardin

    JARDIN NEIGE.JPG

    Brr...j’ai froid, la pompe de la chaudière est en panne

     

    Les tulipes hardies pointent leur nez, regarde bien Tatydany, si c’est pas optimiste !

    TULIPES.JPG

     

    Un espoir certain que l’hiver s’en va peu à peu

     

    Et mon nez qui me chatouille, une vingtaine d’éternuements par jour, bel indice que les bouleaux maléfiques me rendent bel et bien allergique

    Les bourgeons timides restent flous

    BOURGEONS.JPG

     

    Ce soir encore …

    Raclette à volonté.

  • Enfant spectateur , pleurnicheuse

     

     

    Mes parents ne nous emmenaient jamais voir de spectacles, même pas au cirque, une seule fois au cinéma voir les fous du stade avec les Charlots

    Ma mère aimer regarder « au théâtre ce soir «  à la télévision

    Elle aimait les vaudeville, les portes qui claquent, les quiproquos, les amants dans le placard, les faux fous rires

    Elle se régalait, il m’arrivait de regarder avec elle, mais je n’étais pas emballée

     

    A la télévision j’aimais les feuilletons tristes, les séries dont les héros étaient de pauvres orphelins

    Plus c’était larmoyant, plus j’en redemandais, cela apaisait mes réelles angoisses d’abandon

     

    Dans mes plus lointains souvenirs il y eu forcement Belle et Sébastien, pauvre garçon, si petit, dans la montagne …

     

     

    Et puis « graine d’ortie «  d’Yves Allégret, cette série diffusée ne 1973, crée par le grand-père de Benjamin Castaldi, qui officie le soir avec sa ferme des célébrités moins que moi

     

    Un autre feuilleton tragique, «  la porteuse de pain « avec Martine Sarcey

     c’était à déprimer tant c’était triste

     

    Je raffolais des feuilletons tirés des œuvres de Jules Verne, »deux ans de vacances « , Michel Strogoff , rien que le générique et je frémissais, ou l'île mystérieuse , comble de l’angoisse pour Louis

     

    Il y avait bien sur les tragiques aventures de Pinocchio de Comencini, le summum du néant, de l’errance, ou se mêlaient morale et absence totale de tendresse

    Le générique me mettait des larmes pleines les yeux, encore aujourd ‘hui, je suis envahie par un sentiment d’abandon ultime

    Trop sensible la Jeanne …

    Pour le redonner un peu de sourire, je regardais l'autobus à l'impériale mais ce n’était guère rassurant, ou ils sont leurs parents ???

    Un peu de gaieté décalée avec arpents verts qui me ramenait à ma triste vie de fille à la campagne, avec Louis on explosait de rire, du Benny Hill avant l’heure !

     

    Dans les années 80, alors que ma mère  regardait "le riche et le pauvre «  pamphlet contre l’opulence et la réussite sociale, je me gavais des histoires de Joëlle Mazard et sa Pause café et comme vous je voulais être assistante sociale

    J’en raffolais de ces histoires de pauvres ados à la déroute, encore des histoires de gosses sans parents …

    Grâce à Virginie, m’est revenu en mémoire cette série fabuleuse des années 80,les  400 coups de Virginie , une femme un peu écervelée, mais tellement moderne et émancipée

    Comme elle je voulais une vie exaltante, un rien loufoque, pas forcement cadré

     

    J’ai déserté le petit écran et les séries cultes pensant que les sit coms étaient bien loin de mes préoccupations, jamais vu Hélène et les garçons

     

    Je me croyais bien à l’abri de ces histoires tragiques où mes larmes sortaient de mes tripes

    Je le croyais … sauf qu’il y eu

    ça …..

  • Le soleil a rendez vous avec la lune

    Nous avions mis un peu de temps à nous décider pour trouver l’endroit idéal pour ce grand jour

     

    Mark était resté avec mes parents , mon père estimait que l’aventure était trop dangereuse pour lui

     Dans la matinée, avec Jérôme et Ellen nous étions  partis  en direction du cap Lévy  sous les bons conseils de Louis  

    cap levy.jpgDes voitures étaient garées aux abords de la route

    Nous avions marché un peu et trouvé une place pour se poser face à la mer

    Le ciel s’est assombri, rapidement, personne ne bougeait, le silence régnait

    Au loin on apercevait des petites lumières, par centaines, clignotantes

    Celles des flaches des appareils photos

    C’était oppressant cette obscurité, et si jamais la lumière ne revenait pas

    Il faisait presque nuit, froid aussi.

     

    Puis comme par magie, nous avons apperçu une grande lueur sur la côte

    J’ai respiré un grand coup, savourant ce moment unique

    La lumière est arrivée avec une rapidité déconcertante, un variateur géant

     

    Nous avons remis nos lunettes, cherchant le soleil qui revenait

     

    Avons déposé nos regards sur lui, encore caché par madame la lune

     

    Les gens ont bougé, commenté, téléphoné, photographié

    C’était fini

     

    C’était à Cherbourg

    Le 11 août 1999

    Un jour d’éclipse totale

     

     

    Mon père avait sauvé les yeux de son petit-fils en préférant regarder c’est évènement unique à la télévision

     

     

     

     

    :

     

    « Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
    Chacun doit en faire autant « 

    J’ai toujours eu un mal fou à chanter  ce passage là



  • La bannière de Jeanne

    banniere-des-arquebusiers-magny-en-vexin.jpg

    Si vous levez le nez au-dessus de ce billet, vous constaterez que des  vidéos se sont glissées, à l’insu de mon plein gré

    Et comme vous, ça m’énerve, la bonne femme qui a les yeux rivés sur son PC

    « oh pis il a l’air beau celui là, puis il a l’air grand … « 

    Rho mais je lui ai pas demandé son avis quand j’ai acheté ma maison, elle va le voir son appartement et elle nous fait la paix !!

     

    Déjà les pubs sur H et F  c’était énervant, tantôt pour des régimes, tantôt pour des vacances de rêves mais là des bandes annonces c’est trop

     

    Je suis ici chez moi, enfin presque, certes je ne paye pas cher de loyer mais j’ai toujours fui la pub, les billets sponsorisés et tout le reste

    Donc, si ça continue je change de crémerie, moi qui déteste les déménagements, et avec mes 16000 visiteurs par jour, ça va faire mal pour H et F

     

    Voilà, ça c’est dit, et j’invite tous les copinautes hébergés par la même plate-forme à pousser leur coup de gueule aussi

     

    Sinon, chers lecteurs ne partez si vite, j’ai besoin de vous

     

    J’ai envie depuis longtemps de réaliser une jolie bannière, quelque chose qui me caractérise, une vitrine de mon blog en sorte

    Mais je n’ai pas trop d’idées, des photos, un dessin, je ne vois pas

     

    Alors si vous pouviez m’aider, me donner des mots clés, des images, des idées lumineuses ou mieux encore me faire une proposition de bannière, j’en serais ravie !!!!!!!!!

    Avec tous mes remerciements …

     

     

     

  • Achats délirium ...

    caisse.gif

    Parce que j’avais besoin de choses précises, je me décide à retourner dans cette boutique que j’avais déserté depuis quelques années

    Je demande   les accessoires qu’il me faut, la vendeuse se montre très avenante

    Elle déballe ses boites, me paraît un peu nerveuse, mais je n’y prête pas attention

    Elle commence à me parler des prix, un peu excitée, elle parle sans cesse, avec un débit impressionnant

    Dans la rue un chien aboie

    «  Attendez, excusez-moi «  , crie t’elle

    Je continue calmement mes recherches

    Elle hurle après son chien

    «  vous connaissez pas mon chien, venez voir «  me crie t’elle

    ( mais j’ai autre chose à faire ..)

    je jette un œil sur son toutou et repars à mes activités

     

    Elle me soutiens  que ses prix sont les meilleurs de la région, et que ses fournisseurs sont de plus ne plus chers

    «  Vendre ça, à ce prix là, et ben, excusez l’expression, ça me troue le c….. » 

    Oups, je ravale ma salive, reste polie mais je suis quand même choquée par ses propos grossiers qu’elle redira à trois reprises, tout en s’excusant

     

    Elle continue, parle, sans arrêt, elle me fatigue..

     

    Un homme entre dans la boutique, un peu louche

    Elle va vers lui, complice, elle le renvoie gentiment

     

    «  oh je le connais pas plus que ça, ça fait des mois qu’il me dit qu’il va passer, et je lui ai dit que j’avais une cliente « 

     

    Ben… oui …

     

    Elle parle de plus en plus fort, hurle après son chien, et c’est à ce moment précis que je prends conscience qu’elle est très alcoolisée

     

    Je suis mal à l’aise, gênée pour elle

    Je lui demande un petit conseil et là elle me balance

    «  Oh ben je vais vous dire, revenez un de ces jours, je vous expliquerai tout, pendant trois heures, parce qu’aujourd’hui, j’ai pas du tout envie de bosser ! « 

    Je suis muette, je tente de rester polie, mais je sais que je ne vais pas tarder à payer et déguerpir …

     

    Elle me demande si je veux une carte de fidélité, j’accepte, trop lasse pour argumenter autour de ça

    Elle commente mon prénom, et c’est reparti pour cinq minutes d’un monologue délirant

    Je n’en peux plus, je suis mal pour elle, me dit que sa boutique est déserte, qu’elle va s’endetter, qu’elle va perdre son boulot, que le commerce ça se gagne, et me voilà soudainement pleine de compassion pour elle

     

    Elle est jeune, elle pourrait être ma fille, presque …

     

    Je quitte le magasin  tourmentée

    pauvre fille..

  • Les vestiaires

    Au collège, les vestiaires des salles de sports étaient exigus

    Nous devions nous changer avant le cours de gymnastique qui lui seul était déjà un vrai cauchemar

    Je posais mes affaires sous le banc à lattes de bois, une immonde odeur d’humidité, de sueur et de caoutchouc me donnait la nausée

    J’étais incapable de me dévêtir devant les autres, j’avais honte, honte de ne pas être à l’aise comme elles

    Mon survêtement était roulé en boule dans un sac qui n’avait pas d’allure

     

    Les filles étaient à l’aise, elles étaient fières de leur poitrine naissante, de leur soutien gorge à dentelles, fières de montrer aux autres leur corps mutant

     

    Le mien était un boulet que je traînais depuis des années

    J’étais pudique, je ne voulais rien montrer, rien, absolument rien

    Ma mère n’avait jamais abordé cette question clairement, elle se moquait de nous parfois, mais avait en elle-même un rejet traumatique de la nudité

    Tout cela était confus, je me renfermais sur moi-même, farouche, secrète

    Mon esprit petit à petit s’éveillait aux sens, mais ce corps restait comme une armure

     

    J’ai alors compris que je devrais vivre avec ça, au fil des ans, je mûrissais, prenant les choses sans obligation, cela m’appartenait, je n’attendais pas de conseils,  n’acceptais aucun reproches, c’était mon corps, rien ni personne n’allait m’obliger à ces collectifs.

    Je fuyais les vestiaires, la piscine, les douches collectives

     

     

    Etrangement je retrouve ces vestiaires, qui portent un nom plus délicat : les loges

    Avant nos spectacles, nous devons mettre nos tenues de scène et j’ai repensé à ces temps maudits de l’adolescence

     

    Je me sens tellement plus libre, enfin sortie de cette cotte de fer

    Il arrive même que nous devions nous changer hommes et femmes dans la même pièce.

    J’ai conscience que cela peut gêner certaines personnes, qui auront besoin de s’isoler, je peux enfiler une chemise sans le poser de questions, n’allant pas chercher à savoir si quelqu’un a les yeux rivés sur moi, cela me semble futile, je ne regarde pas non plus, je me concentre sur mes affaires, essayant tant bien que mal de ne pas les semer de gauche et de droite

     

    En me rememorant ce passé, je ne peux pas imaginer bons nombres de traumatismes que le collectif a fait subir aux enfants, aux adolescents

    Les internats, le service militaire, les douches pour les sportifs

     

    internat-old-350x239.jpgUn vestiaire, c’est un endroit où l’on peut déposer ses affaires, ce n’est pas un lieu d’exhibition

     

    S’il est un domaine où les choses ont changé c’est bien celui du respect du corps de l’enfant et de l’adolescent

    Intimité, pudeur, sont des mots qui riment pour tous les âges

    Nul n’a le droit d’exiger de l’autre de se montrer, de se dévêtir

    Il existe des cabines, des recoins, des séparations

     

    Ils semblent avoir changé ces ados qui n’hésitent pas parfois à se filmer en petite tenue, mais au regards de ces images, ils éprouvent un gène, une honte.

    Ils revivent à une autre échelle ces tiraillements, la transformation du corps, tantôt exhibée, souvent inhibée.

  • Pleinement

    C’est toujours un peu  dur de se replonger dans le quotidien après un petit voyage chantant

     

    Parce que les voix étaient claires, particulièrement harmonieuses

    Parce que la proximité des corps, serrés les uns contre les autres donnait au groupe une autre dimension, une fusion.

    Parce que j’ai senti Théodore rarement aussi de proche de nous

    Parce qu’il y a eu de vrais frissons

    Parce que le public donnait des retours, ovationnait, respirait le bonheur

     

    Parce que des choristes sont « increvables « 

    Après avoir vaguement rôdé près des machines à sous, c’est sur « the dance floor «  que nous avons poursuivi

     

    Et ce fut encore une fête, le DJ a vite compris ce qu’il nous fallait pour exploser !

    Des seventies, des tubes que nous avons chanté, chanterons en chœur, et nos voix, nos corps se sont lâchés encore, infatigables. après près de trois de spectacle

     

    Je ne compte pas ma fatigue, j’ignore encore d’où me viens cette énergie

    Une heure trente de trajet pour le retour

    Au matin pas de douleurs lombaires, une voix presque claire

     

     

    RIVI7RE 1.JPGC’est auprès  de la rivière que je me ressource

    Cette semaine j’ai marché le long des berges …avec mon APN

     

    Parce que la douceur me conforte dans l’idée que le printemps n’est pas loin

    Parce qu’un bleu de ciel me donne toute l’énergie dont j’ai besoin pour vivre à fond chaque instant RIVI7RE 2.JPG

     A fond, pas qu’un peu, pas que par petit bout, pas à moitié, pas en pointillé.

     

    Pleinement …

     Rivière 3.JPG

     

     

     

  • Saturday night fiever

    You hou !!!!!!!!!!

    Le grand jour est arrivé

    Ce soir Jeanne est de sortie

    La Jeanne est à moitié énervée, comme les gamins à la veille de la promenade scolaire

     

    J’ai sorti ma cravate, ma chemise blanche, ma carte d’identité, quelques euros, pas beaucoup …

     

    A 16 H je prends le car pour Bagnoles avec les copains !

    Que Vas donc faire la Jeanne à Bagnoles ?

    Black Jack, roulette, baccarat, tapis vert  et machines à sous, nous voilà embarqués au casino ( pas le supermarché y’a pas cette enseigne par chez nous )

     

    Vous savez que je ne suis pas joueuse, que je n’aime pas dépenser, alors Jeanne que vas tu donc au faire dans un casino ?tapis jeu.jpg

     

    Et ben du show, du spectacle, la scèèèèèèèèèèèèèèèèène !

     

    Nous serons  serrés, tous proches les uns des autres, notre Théodore risque de faire un pas de trop et tomber dans le public

     

    Je suis contente, contente, ravie, j’aime les lieux insolites et les casinos me donnent un léger pincement au cœur

    Qui sait peut être qu’un jour notre chœur se produira  à Deauville ?

  • Un bol en Pyrex transparent sur un torchon plié en trois

    Ma mère posait sur la table en formica jaune de la cuisine un bol en Pyrex transparent sur un torchon plié en trois

    Elle cassait l’œuf, récupérait le jaune et donnait le blanc à Tarzan qu’il lapait goulûment 

    Elle avait disposé ses ingrédients autour du bol, l’opération pouvait commencer

    Je m’asseyais au bout de la table, je savais ce qu’elle préparait, c’était un ravissement, si jamais j’étais un peu loin, elle m’appelait pour me prévenir que le rituel était commencer

    fouet.jpgElle versait un filet d’huile, très fin et à l’aide de son fouet à manivelle elle brassait le jaune et l’huile en douceur

     

    L’opération était délicate au commencement, elle s’appliquait

    Petit à petit un mélange magnifique et divin prenait forme, c’était onctueux, elle rajoutait un peu de vinaigre, du sel et du poivre,

    La mayonnaise était prête

     Son dernier geste était pour moi

    J’avais le droit de lécher le fouet, les restes de cette précieuse sauce

    J’adorais ça, c’était une pure folie, même si je ressentais le  goût métallique du fouet, je me régalais

     

    Quand ma mère nous servait  un râtelet( rôti  de porc) avec des frites et de la mayonnaise, c’était absolument exquis, il n’y avait rien de plus fabuleux, le goût, la consistance …

     

    Parfois je mangeais trop de mayonnaise, alors dans la nuit j’étais malade, trop goinfre, les jaunes  œufs étaient riches

    Je vomissais, me jurais que je ne mangerais plus de mayonnaise

     

    Triste  résolution qui ne tenait pas deux heures

    J’aime toujours autant la mayonnaise, surtout avec les crustacés, j’en raffole !

    je la réussis à tous les coups, au fouet, en trois minutes montre en main

    J’y mets beaucoup de moutarde et une cuillère de fromage blanc pour alléger

     Je n’en fais presque jamais, pour m’alléger et conserver ma taille de guêpe

     

    la-sauce-mayonnaise-legere_27_1.jpgElliot est  accroc à la mayonnaise

    Il en mangerait un saladier rempli

    Lors des repas en famille, nous réquisitionnons un bol que nous plaçons entre nous, celui ci est censé ne pas bouger

    Parce que si par malheur quelqu’un le déplace nous sommes contraints indéfiniment de poser cette fatale question

    «  Ou est la mayonnaise ? « 

    et dans le vacarme infernal de la tablée familiale, rien ne nous assure d’avoir une réponse avant que le café soit servi

     

    nous sommes avisés et imparables dans ce domaine …

    plus jamais malade non plus ..

  • Laura , Sabrina , Natacha ....

    1985 1986, mes études se terminent, je commence à travailler, en centre de vacances l’été, puis dans une école primaire

     

    les fillettes ont 6 ans, un peu plus, elles sont nées en 1980, chiffre rond, les années 80

    Il est trop tard pour qu’elles se trémoussent sur Abba, elles sont fans de Jeanne Mas, de Madonna et de François Feldman

    Leurs mères ont souvent jeté un œil sur les sit com, les séries américaines, cela leur a donné des idées de prénom

    Les fillettes se nomment Sabrina, Laura, Vanessa, Natacha, Laetitia, …..

    Elles sont délurées, joyeuses, coquettes, un peu vulgaires parfois,

    Sans le savoir le phénomène des lolita des années 90 les guette

    Les mère les voudraient ado avant l’heure, elles jettent socquettes et sandalettes, elles ne s’appellent pas Colette, Josette ou Bernadette

     

     

    Vingt cinq années ont passé, les fillettes ont fait des études, parfois échoué, elles ont fait des bébés, sont  installés dans une vie qui semble bien leur convenir

     

    Les fillettes sont devenues des femmes

     

    Je fais le tour de la table de ce groupe de stagiaires

    Je regarde leurs prénoms

    Elles se nomment Laura, Sabrina, Natacha …

     

    Les souvenirs reviennent dans ma tête

     

    Cela ne me renvoie à mon passé, aucun regrets, je n’ai pas trop  vieilli, elles ont trente ans, la place que j’occupe devant elle est logique

     

    Je dois leur transmettre des choses

     

    davaid hamilton.jpgElle décorent  les chambres de leurs filles avec Hello Kitty, elle n’ont pas connu les posters de David Hamilton,

    Elles n’ont jamais entendu parler de Françoise Dolto, la grande pédagogue pour elles, c’est Super Nanny

     

    Elles sont modernes, dynamiques, internautes, assez sûres d’elles, un petit peu trop parfois..

     

    Je leur parle de l’émancipation des femmes, de la régulation des naissances, elles ouvrent des yeux ébahis

     

    Elles n’ont peut être jamais chanté Maxime Leforestier

    Elles imaginent que les couches lavables datent du moyen âge

    Elles n’ont pas eu à pleurer Claude François ou Balavoine , ignorent que Travolta a fait ses débuts dans « Carrie « 

    Elle ont encore leurs grands-mères

     

    Leurs grands-mères s’appellent Josette, Colette, Yvette  ou Bernadette

    Elles ont écouté Dolto et Ménie Grégoire

     

     

     

     

  • Le maringoin

    En 1995, nous avons fait un voyage  au Québec avec Jade et Romain

     

    C’était une escapade paisible, itinérante, sous un soleil de plomb

    Après Montréal et Québec nous avions poursuivi notre route dans un village habité par les amérindiens

    Les moustiques étaient redoutables, les maringouins comme on dit la bas

    L’un d’eux m’avait sauvagement attaqué au mollet et celui ci avait triplé de volume en une journée

    C’était un peu douloureux et pénible cette allergie et je redoutais qu’un insecte maléfique me pique au visage

     Brutalement Jade s’approche de moi, et me dit, oh y’en a un là, sur ta joue

     

    «  Au secours, je vais gonfler !! « 

    rien ne se passa le-moustique-38040.jpg

     

    Dans la nuit je fus réveillée par un drôle de sensation, mon œil était fermé, je sentais ma peau tirée

    je me lève en douce et me dirige vers la salle de bain, allume la lumière et devant le miroir

    ‘rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!! « 

    a monster , a freak in front of me

     

    Je me retiens de brailler, pour ne pas réveiller la chambrée et me rendors péniblement

    Au matin, Jérôme découvre avec stupeur le visage de son épouse défiguré, pousse un cri à peine contenu

    C’était pas beau à voir, ma joue était gonflée, ma paupière énorme, mon œil fermé, la sensation désagréable

    Mais je ne m’inquiétais pas plus que ça, me disais que le mal était fait

    Les commentaires de Jade et Romain allaient bon train, et nous avons vite pris le parti d’en rire !

    Je n’ai pas quitté mes lunettes de soleil pendant deux jours, même dans l’hôtel et les magasins, au risque de me faire passer pour une pétasse, je préférais épargner nos amis de la belle province d’un tel spectacle

     

    Deux jours plus tard, mon faciès est revenu à la normale, je n’ai plus jamais eu ce genre de désagréments

     

    Même pas eu peur

    Même pas eu l’idée de me faire réapatrier pour si peu

  • La vérité vraie

     

    1 / en 1983, j’ai passé le bac pour les première fois, j’ai obtenu 1/20 en histoire Géographie

     

    Vrai : une vraie claque, un mythe s’effondre hein mon Didou ?

    J’ai donc eu 1 aux deux devoirs, je pense que je n’avais pas révisé assez et que j’ai mis une énormité

    Du coup je fus calée au premier tour

    Pour me redonner confiance j’ai obtenu 15 à mon mémoire de psycho péda à mon Diplôme d’Etat

    Ça tombe bien, j’aime mieux la pédagogie que l’histoire

    Ane.jpg 

     

     

    2/ Je compte parmi mes amis un ancien ministre

     

    Faux :il ne l’est pas encore, je vous ferai signe quand on le verra à Matignon

     

    3/ Je suis passée plusieurs fois à la télévision

     

    Vrai : dans le public mais ça compte

    Une première fois au festival « jazz sous les pommiers « à Coutances, et les autres fois sur les plateaux

    J’ai participé à plusieurs enregistrements d’émissions avec Louis et Jérôme, quand on était foufous et j’ai fait la surprise d’y emmener Ellen pour ses dix ans

    Je ferai un billet là dessus un de ces jours

     

     

    4/ Au Québec, j’ai été attaquée et piquée  par un maringouin à la paupière

    j’ai gonflé, je ressemblais à Coluche dans Banzaï( Jérôme a hurlé en me voyant au petit matin

     

    Vrai :Je vous raconte ça demain en détails dans le billet de demain

     

     

    5/ Quand j’étais jeune, j’ai participé à un radio crochet, j’ai gagné le deuxième prix, une place pour aller voir Carlos ( le chanteur, pas le terroriste ! )

    Faux :je ne suis pas soliste , j’ai du participer une fois à ce genre de concours , c’était l’époque où les vainqueurs étaient ceux qui avaient des voix fortes et pleines de vibrato

     

    6/ je n’ai jamais consommé d’alcool au point d’être ivre

    j’ai toujours su où se trouvait ma limite à ne pas dépasser

     

    Vrai  :Craché , juré , je n’ai jamais été ivre de ma vie

    Une seule fois, en me levant je ne sentais plus trop mes jambes, j’ai filé au lit vite fait bien fait

    Perdre mon contrôle et être malade pour ça, je ne peux pas …

     

     

    7 / à ma naissance, j’étais jumelle et je pesais 3, 300 kg

    Mon jumeau faisait 200 gr de plus.

    Vrai : ma mère était très fière, les sages femmes venaient nous admirer en disant

    «  Comme ils sont beaux ! « 

     

     

    Les deux gagnants sont : Betty ( qui est  joueuse, mais joueuse !! ) et

    Antiblues qui est perspicace

    Bravo !

    Et merci les autres d’avoir participé !

  • Amateurs et professionnels

     

     

    Dans notre département méconnu, les salles se remplissent au gré de nos spectacles, souvent sans aucune affiche, le « bouche à oreille «  est suffisant

    Plus de 6000 spectateurs auront vu notre « Paris Québec «  nous l’auront présenté 11 fois

    Cela crée des petites rivalités, jalousies, nous avons accès à de jolies salles, réservées aux professionnels

    Nous sommes des amateurs, nous revendiquons notre « culture populaire «  sans aucune prétention

    Ceux qui viennent nous applaudir ont envie de légèreté, d’émotions, de bonheur, de découvrir, de réentendre des chansons oubliées

    Ils viennent parce que les chorégraphies cassent le côté figé des chorales traditionnelles, ils reviennent parce que nous dégageons beaucoup de plaisir communicatif

    Le bonheur du "chanter ensemble «  comme le dit si bien notre Théodore

     

    Amateurs et professionnels ont tous droit à des salles, des vraies, il n’y a pas de « culture élitiste « 

    Je voudrais vous parler de nos deux vedettes du moment

    Connaissez-vous Fred et Nico ?

    Deux jeunes lavallois, qui montent, qui grimpent …

    Après avoir donné bon nombre de concerts au printemps dans notre ville, ils ont fait la première partie d’Indochine au Québec

    Et les voilà invités il y a quelques jours chez Nagui dans Taratata ( l’émission musicale incontournable qu’ils ont dit ) aux côtés de Robbie Williams

    Ces deux lavallois ont un style, une belle vitalité

    Et les voilà nommés aux « victoires de La Musique «  pour l’album révélation de l’année

    Je suis contente, ravie pour eux, ce sont nos artistes locaux

    Ils donneront un spectacle à la Salle Po mercredi soir au profit d’Haïti

     

    Leur nom : Archimède

     

    Et vous , quels sont vos artistes locaux ?