Ennuyeux étés

 

 

Mes étés d’adolescence n’avaient rien à envier

J’ai toujours été loin des récits de vacances au soleil avec les flirts, les soirées au camping ….mes premières vacances, je les aie vécues à l’âge de 22 ans

L’été, rien ne se passait, ou presque

Toutes les journées se ressemblaient

Ce n’était pas désagréable du tout, c’était juste un peu ennuyeux

Le matin, quelques travaux dans la maison, épluches, foin, et autres, vaisselle …

En début d’après midi, je regardais drôle de dame ou les « arpents verts «  et je retrouvais dès que je pouvais mon carnet de mots croisés

J’adorais ça, croiser les mots, j’en aurais fait des grilles entières toute la journée

Je n’étais guère productive

Coincés en pleine campagne, on ne profitait guère de la mer en semaine

Tous les jours se ressemblaient, il n’y avait pas beaucoup de visites

Je n’avais pas d’amies, une copine très réservée Hélène, mais on ne se voyait pas

Les mois d’été passaient ainsi

Heureusement, j’avais mon copain Larousse, inséparables, c’est quand même dingue de passer deux mois avec un dictionnaire

Je croisais les mots

A 15 ans, avec Louis, on a eu envie de voir le monde

Alors, tôt le matin, nous montions dans le train, et on rentrait le soir

On allait n’importe ou, dans le turbotrain orange dans lequel il  y’avait encore des wagons fumeurs

On aimait ça

Vadrouiller, tous seuls ou en compagnie

J’aimais bien prendre le train et aller ailleurs, dans les villes

J’ai repensé fort à ça quand je suis allée à Paris toute seule la semaine dernière

J’ai acquis cette indépendance là très jeune

En fait, très tôt, dans ces étés ennuyeux, il se passait des choses ……

Trop loin ....

 

 

Depuis quelques jours ma mère ne va pas bien

Elle souffre de vertiges, nausées, grosses crises d’anxiété

Quelques passages à l’hôpital n’ont guère été convaincants

Elle a été soignée pour la maladie de la Meunière, mais les troubles restent présents

Elle à peur, n’identifie pas ses peurs, irrationnelles, angoisses de mort ....

Elle culpabilise d’affliger ça à mon père, il se montre bienveillant

Et moi, à des kilomètres de tout ça, je me sens trop loin

Il faudrait que je puisse aller la voir, parler avec elle, rien de plus, mais beaucoup quand même

Elle est bien entourée, par Louis, par Flo, par Suzy mais l’angoisse reste  toujours là

Elle se soigne à grands coups d’anxiolytiques, mais qui l’aide vraiment ?

Ça fait trop longtemps qu’elle traine tout ça, trop longtemps qu’elle aurait du être soignée sérieusement, elle refuse l’aide psychiatrique, c’est surement trop tard

Son état me renvoie à ce que j’aurais pu devenir si je n’avais pas, seule, fait un chemin de « prévention « 

J’aurais pu rester enfermée à vie dans ce traumatisme de « mort «, cette peur constante de passer de l’autre bord, sans raison …

J’ai réussi à vaincre ce spectre là

J’ai pu ouvrir une autre porte, celle de la Vie, chassant vaillamment  la maladie dans laquelle on m’avait enfermée

J’ai vaincu

Pas elle

Je me sens trop loin, trois heures de route, c’est beaucoup pour passer quelques heures

Je l’appelle, elle n’est pas à l’aise au téléphone

Je comprends ça

Elle n’ose pas m’appeler quand elle ne va pas bien, pourtant, une mère doit aussi se tourner vers sa fille,

Ma mère a vécu un drame, un événement traumatique, une grave maladie, trop de choses à porter seule  en plus des blessures et des humiliations de l’enfance

Personne ne l’a consolée, elle a du faire route coute que coute, seule, bien trop seule

Je ne crois pas à un état dépressif chronique, je crois à un traumatisme, à des plaies jamais refermées

Je constate, et fais rien de plus

Comment se fait il qu’elle n’ait jamais vraiment été prise en charge, pourquoi à chaque fois qu’elle va à l’hôpital elle ressort sans réponse

J’en ai marre !

Qui peut l’aider ?

Paris , Paris !!

 

 

A Paris j’ai essayé de faire quelques clichés

Très peu parce que je n’avais pris l’APN, juste mon nouveau doudou (ça fera l’objet d’un billet très prochainement)

Alors

Pour commencer en beauté

La rue des déchargeurs

Juste au bout de cette rue, le camion poubelle, sauf que ….je n’avais pas assez de recul pour tout prendre

N’est pas antiblusien qui veut !

 

 

 

Regardez donc cette déco  sur la façade d’un immeuble rue de Rivoli

Diable, ils sont directement inspirés de ma création « octopus « 

Je savais que j’étais avant -gardiste dans l’art

Et  cette merveille, une porte totalement bombée

Quel désastre !

Je les ferais nettoyer vite fait bien fait les allumés du tag

Bon,  après un rapide pèlerinage au temple de George, j’ai poursuivi rue de Rennes avant de regagner Montparnasse

 

 

 

En balade dans Paris, il ne faut pas oublier de lever le nez et s’extasier devant cette merveille de bâtiment Art Nouveau

construit en 1904 par l'architecte Paul Auscher

Le nom Félix Potin m’a toujours fait sourire

Rose me demandait il y a quelques temps

« Maman, c’est quoi un potin ?« 

Je ne sais pas, je n’en fais jamais

« Et des ragots ?? »

Pareil ……..

Envie de poursuivre

 

 

 Si je devais devenir raisonnable, inévitablement il faudrait que je supprime la moitié des billets qui figurent dans ce blog

Parler de fleurs, de chats, de chansons, et de murs défoncés, c’est acceptable, aisé, et sans conséquences mais parler de ceux qui m’entourent, ais je la légitimité de le faire ?

Car même si j’ai d’emblée donné le lien du blog à ma famille, mes amis, il ya des jours où je me demande si vraiment, avec la plus grande simplicité, l’un d’eux , froissé  par la publication d’un billet, ou simplement d’une phrase aurait le courage de me demander de la supprimer

Et puis, nous sommes assaillis de par et d’autres de réflexions autour du Net, entre les réseaux sociaux et la blogosphère, tout le monde se raconte au péril de dévoiler ou calomnier, la pente est glissante, il convient d’être prudent

Lorsque j’ai eu l’idée de raconter mon enfance, sous forme d’anecdotes, j’avais des choses à cracher, et je pensais qu’il n’y avait pas de voyeurisme, ni d’exhibitionnisme à le faire sous cette forme là

J’ignorais surtout que mes petites histoires pouvaient intéresser les autres

Je me souviens d’un commentaire de Marc, qui disait «  j’aime bien les prénoms que tu donnes, ça rend les notes plus vivantes « 

Oui, choisir des pseudos à tout ce petit monde était devenu un jeu, et me « rebaptiser «  également

La narration courte, par petits bouts de mon histoire, constituait la trame d’un puzzle qui serait long à reconstituer

J’ai d’emblée aimé le fait de ne pas raconter chronologiquement parlant

De fil en aiguille, de blogs en blogs, les habitués se sont installés, et pour la plupart sont restés

Il était aisé de s’égarer, chercher à raconter toujours plus, amuser, provoquer les lecteurs

Oui, mais pas au détriment des autres

Et ne surtout pas laisser des commentaires limite calomnieux défiler au pied de mes anecdotes

Pas de règlements de compte, quelques petits coups de gueules quand même, et dieu sait que la tentation est grande !

Avec lucidité, j’ai vite compris que j’étais un minuscule microbe dans le Toile et que franchement, la terre entière n’avait pas les yeux rivés sur mes histoires et que tout ça n’est rien à côté des mensonges, et autres révélation sordides dont la presse nous inonde chaque jour

Et si je n’avais pas raconté à ma manière toutes ces histoires, aurais je eu autant de commentaires émouvants, renvoyant chacun à sa propre histoire

Aurais-je tissé ces liens précieux auprès de vous ?

Et les écrivains, ceux qui ont publié, ne sont ils pas eux aussi inspirés par des histoires vues, entendues, retranscrites avec leurs mots, avaient ils ce même questionnement que nous humbles blogueurs de vies ordinaires

Je veille à préserver mes proches, ne pas publier des textes qui pourraient gêner, tout ne peut pas être dit ici ….

Le hasard fait que je réalise que mes anecdotes ont aujourd’hui  quatre ans

Au delà  d’un anniversaire, cette mise au point m’aide à relativiser, je n’ai pas cherché à tromper, Jeanne et moi sont bel et bien les mêmes personnes

J’ai la plus grande envie de poursuivre

Un copinaute m’écrivait « j'ai envie de te suivre »

Je vous remercie tous de me suivre, en pointillés, avec assiduité, ou occasionnellement

                                 Merci   

Les dix qui ont m'ont marquée

 

 

 

Zoë dans un billet nous parle des chansons qui ont marqué  notre propre histoire

A la question «  dis c’est quoi ta chanson préférée ? », j’ai bien du mal à répondre

Mais j’ai simplement envie de partager une liste de celles qui m’ont marquée, qui m’ont émue, me tourneboulent encore maintenant

Incontestablement, je mets en première ligne «  Télégraph road «  de Dire Straits

Parce que j’étais vraiment amoureuse, que les premières notes piano  me donnaient des frissons, et que la progression de cette chanson est puissante ; aujourd’hui encore j’ai facilement les larmes qui montent en écoutant cette merveille qui dure 14 minutes 20 quand même !

Dans la même lignée, il y les titres anglo-saxons qui ont marqué les années lycées

« Cathédral  « de Crosby Still & Nash que je connais toujours par cœur et que je chante sans buter sur les mots

« Say it so Joe «  de Murray Head …parce que je suis restée  romantique

« The boxer » de Simon et Garfunkel parce que eux deux ils ont bouleversé ma culture musicale et que je n’ai jamais entendu deux voix aussi harmonieuses, et c’est peu de le dire

« Moonlight shadow « de Mike Oldfield, parce que j’ai dansé des heures et chanter cette mélodie délicieuse

Un autre monde de Téléphone, ah oui, faut pas rater ça, et sans modération, en boucle, en boucle !!

Et …… une autre, qui me fait radicalement pleurer tant elle évoque pour moi des souvenirs, et que mon Jérôme l’adore aussi, d’une rare puissance, et surtout écouter la version du concert de Berlin

Child of the Universe de Brclay James Harvest

Y’en a d’autres , plein d’autres

Je cite aussi

«  A Castle on the cloud «, la mélodie me chavire, je vous l’ai déjà dit (extrait des Mis)

Et …. ».a white rainbow «, j’en avais déjà parlé dans ce billet, , le seul extrait se trouve ici ,  je m’effondre sur ce morceau, c’est un ouragan dans mon cœur, et je ne l’explique pas …. Peut être que tout simplement il n’y a rien de plus émouvant, et le mot est presque trop faible en entendant certains chœurs d’enfants

Beaucoup de titres en anglais,  permettez moi d’ajouter à cette liste

« Partir avant les miens «  de Balavoine, parce que je l’ai vu sur scène et qu’il était allongé dans un cercueil de verre pour l’interpréter et ça fait bizarre quand on sait que ….

J’en ai cité dix

Incontournables, parce que j’ai vraiment aimé les chanter avec la troupe

-          « Memory « extrait de Cats

-          «  pourquoi chanter « de Louise Forestier

Une dernière pour la fin

«  Dis quand reviendras tu ? «  De Barbara, parce que …je me le demande encore …

Folle journée

 

 

 

Les travaux de construction du nouveau tramway me donnent une drôle d’impression, je traverse la périphérique à pied avant de m’engouffrer dans le métro, la station Bastille est fermée, je descends à la précédente

Je m’offre une heure de promenade avant le rendez vous

Au pied des marches de l’Opéra, face à la statue dorée, on n’a aucun mal à se retrouver

Marie Floraline arrive vers moi avec un sourire matinal, c’est une femme vive, simple, déterminée, tout comme son blog, drôle et sincère

Et il faut peu de temps pour entamer des papotages avant d’aller partager un déjeuner dans un bel endroit

Les plats sont délicieux, on cause, on cause, on cause, comme des carpes !

Les toilettes valent aussi le détour, c’est coquet cette brasserie 

Une balade dans le quartier, détour dans une boutique à bobos où on vend des tables en formica moches et ringardes, ça plait !

La place des Vosges est en enchantement, ma copine bloggeuse m’embarque dans son carrosse et me dépose à quelques kilomètres de là

Merci, merci, on a passé un très beau moment, je t’attends !

Balade sur les quais de Bercy, je me dirige vers les quatre grands livres ouverts qui ne figurent pas sur mon plan de Paris, qui date de 1983 !

Abandonnée, une table en formica rouge attend d’être adoptée, mince, je n’ai pas assez de place dans mon sac à dos !

La bibliothèque François Mitterrand est gigantesque, les longs couloirs me laissent un peu distante, c’est froid.

Le vent et l’orage assombrissent le ciel, je me mets à l’abri un petit moment avant de reprendre la marche vers l’autre rive de la Seine

Le soleil est de retour, je déambule dans Bercy Village avant de la retrouver

A peine sortie de la Big Compagny, elle arrive vers moi

Rayonnante !

Nous choisissons un endroit pour savourer un mojito

Et on cause, on cause

On se connait peu mais déjà beaucoup

Après avoir dit du mal de Vonric (non, ce n’est pas vrai, promis juré !) on se raconte nos vies, et c’est bon, on projette des choses, Sapq est une femme rieuse et  tonique

Nous partageons un moment de trajet ensemble, nous quittons à St Lazare, heureuses !

Sarah m’attend porte de Clichy, ça pue dans  cette ligne là …

Elle m’a conviée à un barbecue chez Sidonie, sa cousine, la mienne aussi

Des étudiants , copains , salariés débarquent les uns après les autres , ils sont sympa , ouverts , une bonne tablée se forme dans la petite cour , il y a un  équatorien , un coloc , une copine de coloc , et je découvre des mets bio , tofu au gingembre qui fait saliver les végétariens , végétaliens

J’aime leur ouverture d’esprit, leur dynamisme, j’aime vraiment cette jeunesse là !

Il est l’heure de rentrer dans le 19 e, en métro, il fait bon, on parlera encore avant de dormir avec Sarah, je lui propose un projet pour l’hiver qui l’enchante, c’est bon de partager ce temps là

Il est 1h, la tour Eiffel scintille, j’aperçois le toit du Zénith, je pense à pierrot Bâton et Théodore

Epuisée mais ivre de cette folle journée de rencontres, je m’endors, heureuse de vivre ça

Occasionnellement  mais intensément

Awardisée

 

Que d’honneur !! Je rougis, je ne sais plus où me mettre depuis que je suis « awardisée «  à deux reprises par Mahie puis Zoë

Pour recevoir dignement cet Award il y a quelques règles à respecter, donc les règles les voilà:

Ce tag a déjà fait le tour de la blogo, je tarde pour répondre

D’abord dire Merci

Voilà, merci Zoë, merci Mahie !

Poser le logo sur le blog, il ne tient pas bien sur ma cheminée, j’ai essayé …

 

- dire 7 choses sur soi  (vous savez tout, mais bon …)

1 / je laisse toujours les fenêtres grandes ouvertes, même en plein hiver avec le chauffage, pas vraiment écolo la Jeanne, ça énerve mon père, Jérôme …

2/ j’ai l’impression de grossir des genoux, c’est étrange, si quelqu’un a eu cette sensation ou certitude, il peut témoigner ici

3 / y’a toujours des tas de trucs qui trainent dans mon jardin, outils, pots, vaisselle, chanteurs de charmes, carcasses de voiture,  ça fait désordre ….

4/ Je n’aime pas le théâtre, je comprends rien à la plupart des pièces qu’on me présente, j’ai un peu honte, pourtant j’ai vraiment essayé

5/ Les comportements individualistes et égocentrés dans les groupes m’agacent au plus haut point, j’en deviens hargneuse

6/ dans les ronds points je peux tourner plusieurs fois avant de me décider à prendre une direction. Louis se fait un malin plaisir de raconter ça dans les soirées , Vonric peut témoigner , il parait aussi que je fais chauffer le moteur , mais bon , je cause  , je peux pas tout faire !

7/ j’adore recevoir des messages, mails, sms, et autres traces du monde

J’avoue que j’ai du mal à répondre aussitôt, disons que ça pourrait occuper en partie mes journées

 

 

- nommer 7 autres blogs,   qui vont devoir jouer le jeu

Cigale 

Annick 

Coumarine

Chriss

Laurent

Mlaféeclochette

Pierre

Encore en vadrouille

 

 

Ça faisait un bon moment que j’en avais envie

Partir un peu, toute seule, libre comme l’air, aller au gré de mes envies, à la rencontre de ceux et celles qui me tendent la main

Pas longtemps …rassurez-vous

J’ai donc pris mon billet de train après avoir accompagné Vonric à la gare (sur le quai, il y avait le Ministre, décidemment, il me suit en ce moment lui)

Deux jours, pour aller voir le tout petit bébé de Gordon et Zohra, et profiter d’eux parce que ça fait quand même un an qu’on ne s’est pas vus, et c’est trop …..

Passer du temps avec Sarah qui m’ouvre son appartement, et ça me fait vraiment, vraiment plaisir d’aller chez elle

Flâner, marcher, pas de programme chargé, surtout pas

Et …vous me connaissez, aller avec délice à le rencontre de ….  Et de …… parce que c’est l’occasion

Et qu’elles sont dispo

A une journée près, je »rate » Didou, qui s’envole pour la Chine, c’est dommage, ce sera partie remise

Parisiens, Parisiennes, Jeanne arrive chez vous !

Elle l'a

 

 

 8h48 : le téléphone sonne

Une voix vibrante m’annonce LA nouvelle

«  C’est bon, je l’ai « 

Une voix soulagée, heureuse

Ellen l’a

Je n’en doutais pas, mais …il ne faut pas partir vainqueur

Elle va travailler tout Juillet, elle est heureuse et fière de ça aussi

Il va falloir à présent trouver un appartement sur Angers, elle intégrera en septembre l’Université Catholique pour préparer un master Sciences de l’éducation

Un long chemin qui commence

Ellen va quitter la maison, je me sens prête

La semaine dernière je lui ai offert une mini chaine  toute « moderne « 

Le hasard fait que j’avais reçu le même cadeau pour mon BAC en 1986

Un radio cassette tout brillant

Il avait couté le même prix, 1000 francs à l’époque

Je suis heureuse pour elle, fière d’elle

 

Ma fille a son BAC

Dix ans !

 

 

Ils sont étudiants , banquiers , retraités , cadres , agriculteurs , enseignants , fonctionnaires , colonel , ingénieurs , trentenaires , quadra , quinqua , sexa et plus ….

Tout ce petit monde là se retrouve un beau matin sacs et valises à la main, le sourire aux lèvres, les yeux qui pétillent

Ça s’installe dans le car, ça papote

Ce gentil troupeau fait escale dans une jolie ville bretonne, et d’un pas vif et alerte investit un bateau, neuf heures du matin, c’est parti, pour une traversée dans la Golfe en chansons !

Les touristes écarquillent les yeux, et se trouvent subitement d’humeur joyeuse devant tant d’enthousiasme

Au Palais, le troupeau se disperse, des groupes de copains se forment pour une courte balade, rythmée de pose photos, allez, on immortalise

Les ventres affamés partagent leurs victuailles, en riant, blaguant à tous vents, certains s’allongent pour somnoler un peu

Vêtus de blancs, les chanteurs s’installent dans une salle quasi déserte, tant pis, le moment est agréable

Dans un hôtel coquet, les valises retrouvent leurs maîtres et c’est parti pour la fête

 

Pas la petite fête, non, la grande !

Devant des assiettes  ou abandonnent crustacés en tout genre, brochettes exquises et saveurs sucrées, les tablées chantent, braillent, trinquent, valse incessante de rires, ça explose

Les mayennais sont montés sur ressort, infatigables

Ils offrent un cadeau improvisé certainement pas sur la liste des mariés du jour

« L’hymne à l’amour «  qui fait frissonner, monter les larmes, émouvoir un brave serveur qui ce soir là faisait son travail

Sur le dance floor, ça saute, électrisés, serrés, mélangés

On adore ça !

Pas besoin d’être bercés, les corps s’affalent sur les matelas dans les chambrées

Dieu que c’est bon de se réveiller par le caquetage des goélands et le vent frais …

Ma Patricia tourne autour de sa valise, faut se décider, quelle tenue emporter ?

Elle me fait rire

Les galettes œuf fromage compensent ma diète de la vieille

Que c’est doux, que c’est bon de retrouver tout ce monde joyeux

Escapade  sur le chemin côtier

Et c’est reparti de plus belle !

On s’allonge dans l’herbe, on joue les starlettes, et ça rigole, et ça braille

Infatigables !

«  La mayennais est vif « 

Pique nique, rosé, coups de soleil avant de rejoindre le port de Sauzon  pour une aubade face au port

La troupe s’installe en blanc, les touristes s’arrêtent, conquis devant tant de bonheur à partager

Encore un verre, des adieux sur la navette qui nous ramènera sur la continent, des visages à peine fatigués, un vent bien frais qui  ravive nos visages rougis

 

 

Dans le car qui nous ramène vers notre Mayenne, je pense à vous, j’écoute plus que je ne cause, je prends des nouvelles de ma mère et le pauvre Louis est contraint à une séquence SMS

J’envoie des mots dans le Sud  et prend ceux qui arrivent

ETA : 23 heures

A la nuit à peine tombée, les valises valsent à nouveau

Les trainards dont je fais partie avec Pierrot Bâton, Solène et Théodore braillent encore, gloussent, chahutent  tels des gamins en fin de colo, on se quitte vannés, je suis contente de retrouver ma nichée

 

Des hommes et des femmes venus de tous horizons, dynamités, transportés par une passion commune : chanter

Dieu que ces moments là sont salvateurs pour mieux accepter les noirceurs de ce monde

Dieu que les mayennais sont des gens joyeux, particulièrement  bienveillants et généreux

Dieu que j’ai de la chance de partager et de vivre cette aventure qui dure depuis déjà dix

 

Ce fut, un très, très, très bel anniversaire !

Ca pousse !

 

 

C’est merveilleux

Tout pousse, tout seul, ou presque

L’arbre à papillons, arrivé là par l’opération de l’esprit sain comme dirait ma mère grandit de jours en jours

Les salades, ah les salades, toutes belles, je suis contente, j’en achète plus

 

 

Les salades, ah les salades, toutes belles, je suis contente, j’en achète plus

Le pavot pivoine, toutes fières les fleurs aux jupons de dentelles roses

C’est beau !!

 

 

 

 

 

Et , on n'  a pas encore trouvé de nom qui réside de temps en temps à autre dans le château playmobil (en passant, c’est moi qui l’ai fait …) quand il n’est pas collé à sa mère the Queen Mimine

Qu’est ce que tu vas faire de ce chat Jeanne ?

Et bien, je l’ai proposé à Vonric, mais ça ne semblait pas réaliste d’expatrier la petite bête, donc les copines mayennaises ???

Maggie, Marie Camille, Patricia ???

Sinon,  ….il n’est pas  encombrant et puis si Ellen quitte la maison en septembre …

 

Ça pousse, ça nous pousse

«  Rho, je n’arrive pas à m’y faire «  disait une mère boulet à l’inscription au lycée,

 Ben oui, ça passe vite, ça pousse vite mais bon

C’est la vie qui va tout ça !

Et comme chantait JJ, » on y peut rien « 

3 mariages et un embarquement

 

 

Pas facile parfois de faire des choix

Après avoir reçu le carton d’invitation pour le mariage au Rocher, j’ai un peu tardé à répondre

Ce n’est pas que je bouderais par snobisme les mondanités,  faire la chenille et la danse du canard avec Albert et compagnie a quelque chose d’exaltant mais …

Une autre invitation arrivait de suite dans ma boite à lettre, un autre mariage, le même jour

Le top model épouse le musicien

Certes, il est difficile de ne pas être en représentation ces jours là, et j’imagine bien  Vonric se ruant sur les Tabloïds britanniques pour y voir Jeanne habillée par son ami Karl L  aux côtés de Kate Moss et Du rocker

Mais franchement, il y a un peu d’abus dans la liste de cadeaux

Deux-cent quarante livres pour un cendrier en cristal (elle en voudrait 14 exemplaires), un set de cocktail à 4 700 livres, un miroir à 4 600 livres….. J’ai un portail à changer moi

Et puis bien que sollicitée de toute part, le choix était fait depuis longtemps

C’est à Belle Ile en mer que ce samedi  l’événement sera de taille

En compagnie de Pierrot Bâton, Solène, Théodore, Patricia (qui stress à cause des reprises des seventies) Léandre, Bérénice et compagnie que Jeanne à choisi de répondre à l’appel du grand large

Rendez vous tenu secret à 4h30 ce matin, pour un départ vers Vannes à 5h

Embarquement à 8h vers Belle ile , cheveux au vent , lunettes de stars  puis  bavardages , rigolades , pique nique , avant de se retrouver sur la scène de la salle Arletty pour un spectacle  ( la troupe chante coute que coute partout où elle passe )

Vous imaginez la suite, repas festif, soirée dansante et pas qu’un peu jusqu’à épuisement des batteries

Alors que Charlène et Kate auront passé la bague au doigt, d’autres mariés auront choisi un hôtel de luxe dans un magnifique endroit sur une ile au calme, à l’abri du paparazzi et de la folie du show biz

Tranquille ….

Enfin, ils pensaient que …

Photos du Net

 

La pierre

 

«  Dis donc Jeanne, j’ai vu ton mur, il a fait fort le camion « 

Ah bon, tu es passé devant la maison ?

Non, j’ai vu sur ton blog

Pratique en sorte, le suivi des travaux, des nouvelles, la gazette, bon, c’est aussi ça ce blog, mais quand même, j’aime bien de temps en temps un petit commentaire, une petite trace de vos passages ici hein ?

Donc, le mur sera réparé par Gino en personne et son complice le courageux Ralph, et nous en profiterons pour faire poser un portail neuf, l’entreprise s’est montrée  très rapide et efficace pour aller vite et bien

En attendant, tout le monde peut rentrer dans le jardin, mieux encore dans la maison puisque l’autre mur, celui qui sépare le séjour et la future véranda  est abattu

Je fais l’impasse sur les tonnes de gravas, la poussière, le bruit, qui a animé notre semaine

Mais on n’a rien sans rien

Le mur, l’autre mur, celui de la nouvelle terrasse est terminé

Une merveille

Ralph m’a dit

«  J’adore ça, je ferais ça toute la journée « 

Je l’ai regardé faire

Prendre, choisir la pierre, la tailler, la poser, la sceller, avec patience et solidement

Rien de plus noble qu’un mur de pierre, tellement plus gracieux qu’un mur d’agglos, la pierre, la vieille, celle qui traverse les siècles, celle qui vient d’on ne sait ou,

Ralph a intégré les quatre marches, de larges pierres taillées, l’une d’entre elle retrouvée près du clapier, la dernière sera le pas de porte de l’ancienne terrasse

Les tous petits quand ils commencent à marcher, ramassent les cailloux   , plus grand ils les collectionnent, et en rapportent parfois en souvenir de leurs expéditions

Les pierres voyagent

Précieuses

Eternelles

« Payer avec un lance-pierre

Faire d’une pierre deux coups

Avoir un cœur de pierre

Je ne te jette pas la pierre

Pierre qui roule n’amasse pas mousse « 

Je ne savais pas que j’aimais tant la pierre ….