La vie des autres ...

Il y a quelques  jours, Rose a reçu son  Astrapi  consacré à la vie de Molière
Elle l’a lu, relu, au moins dix fois, et  semble très  songeuse ….
« Il toussait, et il est mort … »
J’essaye de lui  donner quelques explications sur le contexte médical de l’époque, pas d’antibiotiques, pas de  vaccins,  je la rassure,  non, on ne meurt plus d’une simple toux enfin , rarement dans notre pays
Puis elle me parle de Lully, particulièrement intriguée par sa mort, «  il s’est mis un coup de canne dans le pied « 
Effectivement , en pleine répétition il se fâcha  et par mégarde  ,le compositeur de roi Soleil  ( rien à voir  avec la comédie musicale , il n’a pas connu Christophe Maé  ) se planta  son lourd bâton dans l’orteil ,  il refusa l’amputation et la gangrène gagna jusqu’au cerveau  entrainant la mort
J’explique encore à Rose les  infections mortelles de l’époque pour la rassurer à ce sujet
Rose lit des récits , des biographies , elle  s’empreigne de la vie des autres , de leurs tragiques destins ,  de leurs découvertes ,  elle y pense , ça la poursuit  dans son cœur de fillette de dix ans
C’est étrange …

Ellen est pareille , elle  se passionne depuis des années d’histoires d’orphelins , de  vies  tragiques , elle  lit , et regarde aussi des émissions pas toujours  finaudes elle en convient , qui retracent des  combats , des galères , des vies  différentes  , bien différentes

Pourquoi  se passionner pour la vie des autres ?
Peut être pour se rassurer, se convaincre que la notre est plutôt belle
J’ai toujours eu cette passion pour les  récits de vie,  ceux de mon enfance étaient la vie des Saints, j’adorais ça …
Serena me dit combien ça l’épate de me voir mémoriser les noms des gens, les dates, les  histoires  de chacun, celles que l’on me raconte

J’écoute beaucoup … et je retiens
Je ne suis pas toujours  remplie d’empathie et de compassion,  j’essaye de ne pas m’imbiber excessivement des drames humains, mais  inlassablement les récits de vie me passionnent,  je les raconte ici, je n’ai pas choisi cette passion, elle s’est imposée depuis des années
Mes filles auront elle le même chemin,  je souhaite qu’elles soient à leur tour disponible, ouvertes aux autres, il me semble que c’est l’essence même de notre participation à ce maillon de l’histoire

Je n’aime pas l’Histoire, j’aime les histoires, les combats, les  destins ….

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La langue de chez nous

 

Chez nous,  gens simples, petites gens  comme on dit, le vocabulaire était simple
Mes parents ne parlaient pas le patois avec nous, un peu  quand ils étaient avec des vrais  manchots du  haut de la Manche, mais  ni entre eux, ni avec leurs enfants
Jean Denis, un  cousin  qui était dans notre école communale, ne parvenait guère  à se débarrasser de son patois natal
Le maitre se moquait  de lui,  il ne se montrait pas toujours bienveillant à ce égard, il aurait peut être du tout simplement lui faire réciter des  histoires en patois,  mais lui dire qu’il devait s’efforcer de bien causer le français, il a conservé encore son accent normand  et use de mots patois dans ses conversations courantes

Je comprends bien le patois ,  c’est rigolo ,  parfois  je m’amuse  à sortir  des mots totalement incompréhensibles à Jérôme  , mots ,  que j’aurais bien du mal à écrire ici
Exemple : etchurfoux  (je vous laisse soin de trouver)

Chez nous ,  certains mots  étaient ignorés , remplacés depuis des décennies  par d’autres , les mots corrects ,  ça faisait  snob , riche ,  je les découvrait  dans les livres ,  on comprenait bien sur la signification mais ne les utilisait pas

Ainsi, on ne disait jamais du porc mais du cochon, 
Une truie, mais une  coche
Un pot, jamais un vase,  vase, quel grand  mot !
Un clos au lieu d’un champ
Une carte à la place d’un cartable
Pouque pour sac
Goutte pour eau de vie ou calva
Bique pour chèvre
Barrière pour portail …..
Certains mots n’étaient jamais  utilisés
Art,  basse cour,  chenil.....

Mon oncle Félicien parle encore patois
Un jour, il avait dit au sujet  d’un voisin qui  visiblement avait des soucis d’endettement
‘Il est  à t’chu ! « 
Pour « emmerder Giscard «  certains agriculteurs  avaient refusé de passer à l’heure  d’été, mais comme ils avaient déjà une heure de décalage avec les autres, ils  cumulaient  deux heures !
On disait d’eux qu’ils  étaient restés «  à la vulle  «  (à la vieille)
Ça posait  de gros problèmes pour les enfants scolarisés parfois qui arrivaient souvent en retard !
Chaque région  est plutôt fier de son accent, de ses expressions locales, « la pelle à ch’nis «  de Franche Comté, pour exemple
Les migrations ont peu à peu  enterré les dialectes locaux, si le patois normand est resté longtemps dans la Manche, c’est certainement par ce que ce département est insulaire, on y né, on y meurt !
Au marché de Bricquebec , on cause encore bien le patois , pire encore , les  vendeurs et acheteurs parlent en  anciens francs ,  soit  50 francs =  5000 francs  , faut ensuite convertir  en euros , c’est du boulot
Ça amuse  les touristes, ça fait  marcher  le commerce, c’est  d’un autre temps ….

photo du Net

Les lacs du Connemara

 

Michel Sardou, qu’on l’aime ou non  aura marqué  les esprits avec sa chanson
"Les lacs du Connemara « 
J’ai visité l’Irlande à deux reprises, mais je n’ai jamais posé mes pieds dans cette région
Mais j’ai chanté" les  lacs "
2005 lors de la tournée « musicalement votre «   un grand et beau moment vocal
Faut avoir une bonne maitrise  des couplets , et prendre sa respiration  avant de s’envoler dans la final vocal qui est absolument fabuleux  , que même  je ne me croyais pas capable de monter si haut , toute seule j’exposerais les vitres  , à 150 , y’a pas à dire ,  on arrive à une vraie performance 
« C’est jouissif « comme dirait notre copine Serena

Les lacs du Connemara,  ce n’est pas rare de les entendre dans les fêtes de famille, les mariages  et autres festivités  et là … comment dire
Au début, tout le monde est motivé
«  Terre brulée, au vent des landes de pierres ……. « 
C’est assez lent, tout le monde suit, pas dans la même tonalité mais ce n’est pas grave
Quand arrive le premier couplet, ça se complique un peu
« Sean Kelly s'est dit :
"Je suis catholique.Maureen aussi."
L'église en granit De Limerick,
Maureen a dit "oui".
De Tipperary, Bally-Connelly (il manque la moitié des mots)
Et de Galway, ils sont arrivés
Dans le comté
Du Connemara. (Ouf, ça c’est dit)
Y avait les Connor,
Les O'Conolly,
Les Flaherty
Du Ring of Kerry( même pas la peine , on entend  des trucs murmurés …
Et de quoi boire
Trois jours et deux nuits.( ah !!!!!!!!!!!! tout le monde peut le faire )
Quand arrive le moment du refrain,  c’est …indescriptible
Les hommes vocifèrent, les femmes capitulent
« …. d’Angleterre  «   on retrouve  tout le monde

Vous pouvez aller sur le tube, y’a des  extraits de fêtes filmées qui témoignent  bien de ces moments là, comment dire, assez  durs pour les oreilles
Mais ça met une belle ambiance !
Oui , oui ,  je sais ,  tout le monde n’est pas  apte à bien chanter , oui , vous avez raison , mais que voulez vous ,  une chanson  un peu massacrée , pour un choriste ,c’est comme servir à un œnologue un  très grand vin  dans une timbale  en plastique  avec des nuggets et des chips
Il faut quand même avouer que les chansons récentes  populaires à reprendre en groupe  dans les fêtes manquent sérieusement 
Alors pendant longtemps, on  chantera » les lacs du Connemara « et tout le répertoire de Hugues Aufray

Je vous propose un chabada dominical avec le mot :
«  Nuage « 

Cette semaine ....

 

J’ai été taguée deux fois cette semaine  par Asphodèle et Mahie,  promis, je vais m’y coller,  faut que je réfléchisse un peu, j’ai un tag en retard  chez Mind the Gap… ah la la !!!!

J’ai fait  16 pots de confiture de  kiwis banane, et je suis contente  parce qu’elles sont très bonnes  même si au départ  j’étais  perplexe, fallait pas gâcher de si bon si fruits

Je me demande si François Hollande  a bien fait de faire venir Yannick Noah  à son meeting ?
(En même temps les gens l’aiment bien, d’ici qu’il demande Coup d’chœur  pour rameuter en masse, faut qu’on se prépare)

-J'ai reçu une lettre de Chloé dans la semaine ...

Faudrait …. Passer une annonce sur le bon point  pour donner les chatons, mais je ne peux pas, pas encore  les séparer,  et  la Mimine serait  terrassée de chagrin … 
« Faudrait «  qu’il a dit Jérôme …

Ellen est enfin rentrée ,  pour trois jours , elle trépignait , j’aime entendre son grand rire dans la maisonnée , retrouver son  bazar , me promener en ville avec elle en causant de nos robes noires , la voir enlacer sa petite sœur ,  voir cinq assiettes sur la table ,  la voir dans les bras de son frère ,  entendre leurs  rigolades à table ,  parler de ses projets  , de nous , de recevoir ses SMS  «  tu rentres quand ?? » 
Je l’aime, tout simplement …..

La cervelle orange

Début  de semaine,  j’ai été envahie par  un sentiment qui visiblement ne faisait pas que passer
«  Ce blog est lassant, les billets sont ternes,  les sujets  fadassent « 
Il m’apparaissait  comme un vieux magazine  , vous savez ceux que l’on trouve dans les salles d’attente ,  lus et relus ,  les pages imprégnées  par les odeurs des patients , empilé au milieu des autres , sans grand intérêt …
Mon cerveau ressemblait  à une orange  oubliée dans  une corbeille de fruits ,  recroquevillée ,  pas moisie ,  juste  sèche ,  pas au point d’être jetée , mais encore moins d’être mangée
Alors je me suis dit que je mettrais ce blog en pause, c’était le moment
Mon cœur, est  bel et bien  envahi par les tracas des uns et des autres, tracas sans gravité certes,  mais qui au quotidien me demandent de la ressource
Et c’est là, ailleurs qu’il me faut puiser

Mon jardin est  en friche,  le froid  n’a pas dit son dernier mot, j’ai envie de creuser, de mettre mes mains dans le sol,  sous un halo de lumière, mais il va falloir attendre
J’ai envie de couleurs, de fleurs, de  sable, de galets, de palmiers 
Il va falloir attendre

J’ai beau me convaincre, patienter, je trépigne,  j’ai besoin de ça, un point c’est tout !
Pour pallier à ça, j’ai voulu acheter quelques fleurs, mais  rien  de bien coloré chez les fleuristes mises à part quelque gerberas,  je n’aime pas les gerberas !
J’ai tenté de faire un peu abstraction 

Et ….la chaleur  de ma sphère virtuelle et bien réelle m’a rattrapée au tournant , petites et grandes conversations qui ravivent  brusquement  mon cerveau orange ,  virée «  solde «  avec Pierrot Bâton que je raconterai forcement  et autres  moments  bénis !
Je me suis  contentée d’un petit bouquet de tulipes blanches  que j’ai  mises en  valeurs dans des bacs  en zinc , un nouveau  presse agrumes   tout rutilant  et  la légère vague de  doutes est passée
Faisant place  à un train train  tout à fait supportable

J’ai  appliqué  ce que je conseille souvent aux autres
«  La morosité est une mauvaise graine qu’il ne faut pas cultiver, elle se propage plus vite que l’on voudrait, avec des gants, il faut mieux l’arracher « 
Attrapez vos gants, mais ne pressez pas trop  mon cerveau  orange, j’en ai encore besoin …
Intact .

Billet antiblusien

 

Notre  journal local  n’hésite pas  à faire les gros titres  pour attirer  le lecteur
Pour l’édition de la semaine dernière, ils pouvaient  seulement  préciser  que nous étions  en photo dedans, ça se vendait  comme des petits pains

Cette semaine, c’est du lourd !

Il n’avait plus d’essence dans sa tronçonneuse ?

La grande fourmilière

 

La blogosphère est une toile d’araignée, il est parfois difficile d’en sortir  quand on y a mis les pattes, c’est un constat  et quand on en sort, il est même dur d’y revenir

Il m’arrive de donner le lien de mon blog à quelques personnes  de mon entourage, avec modération  évidemment, et jusque là je ne l’ai jamais regretté

Ceux qui aiment reviennent, ceux qui n’accrochent pas,  passent et perdent le lien et peut être qu’il y en a même qui lisent en douce sans me l’avoir dit.
Il est arrivé que l’on me demande alors, d’où venaient donc les  commentaires,  comment  les autres blogueurs  arrivaient sur ce blog

«  Tu les connais Jeanne ? «
Oui , je connais mes copines mayennaises Pierrot Bâton , Marie Camille et  d’autres que j’ai rencontré en »live «  , Mahie , Risette ,  Vonric , Anne ,Dana , Marie Floraline , Nadya ,Virginie  ,SAPQ, Boutfil  …et Louis !
Comment  sont ils arrivés là ?
Ce qui est assez drôle en fait, c’est de constater  que la plupart des lecteurs arrivent ici  via d’autres blogs, et qu’au final ils sont presque tous liés  sans le savoir

Prenons le cas du bon Bleck
J’ai croisé Bleck chez Lolabepop  qui commentait chez  Charles, qui commentait chez Louise  que j’ai connue chez Marc 
J’ai croisé Antiblues  qui commentait chez Risette  qui commentait aussi chez Louise
Chez connu Elisabeth qui commentait également  chez Marc  (son blog n’existe plus, dommage.) Jean Michel est arrivé ici en commentant  chez Soène  qui commentait chez Antiblues aussi
On pourrait remonter la chaine, et ainsi,  vous trouver un lien dans cet arbre généabloguiste 

C’est étonnant 
Lorsque l’on ouvre un blog,  la déception est parfois grande  quand   on donne le lien à son entourage de constater qu’ils ne laissent pas de commentaires, c’est ainsi par exemple sur mon blog de bijoux
En ouvrant un blog , la tentation est grande d’aller visiter et poser des commentaires  trouver dans les blogs rolls , se faire connaitre , mais là encore  mettre aussi  un pied dans une fourmilière ,  papillonner de droite à gauche , avoir le plaisir de recevoir des commentaires sur son propre blog , mais …
« Mes amis ne sont pas tes amis ! «
C’est bien vrai, les  petites communautés ne sont pas toutes  transposables, c’est totalement illusoire de penser que  l’on va se sentir accueilli dans les clans des autres

Je l’ai testé  dans la vraie vie
En général j’ai une certaine lucidité sur la question
Quand je vois lors d’une fête  , des gens soudés ,  vieux copains de 30 ans ,  souvent issus des années étudiantes ,absolument pas désireux de se lier aux autres ,  je les laisse , je ne force pas , ne fais même pas l'effort de faire une quelconque approche
C’est totalement illusoire  de penser que même pour un court moment, on peut s’amuser ensemble,   croire que parce que l’on aura échangé quelques mots autour d’une soupe angevine et de trois rondelles de saucisson, on est un peu copains, un tout petit  peu liés,  j’ai observé parfois des comportements surfaits et pathétiques...

Alors,  grande question ?
Comment êtes vous arrivez là ?

Je me fais mon cinéma ....

Un samedi soir ordinaire,  disons sans invités, sans spectacle, sans sortie en prévision
Ça faisait  très longtemps que ce n’était pas arrivé
J’ai eu envie d’aller au cinéma, on y va jamais en semaine,  encore moins  le vendredi soir  puisque Jérôme va au tennis de table
Le cinéma en journée, pour moi, ce n’est absolument pas envisageable, je déteste ça
Le ciné, c’est la nuit ou rien !
J’ai regardé les programmes
Toujours pas  vu » intouchables »,  et là, plus envie du tout, trop entendu parler, tant pis, je vais survivre
J’ai hésité entre le dernier Cronenberg, et Millénium, pas du tout envie de voir le film de Begbeder  dont on dit du bien.
Impossible faire un choix
Mark est invité chez son cousin,  donc. On ne laissera pas Rose toute seule, alors on reste là
J’ai cuisine de délicieux filets de saumon,  épinard et sauce safran
J’ai monté un plateau  à Rose qui était un peu patraque
Puis je me suis installée  volets clos dans le canapé,  la louloutte s’est installée sur mes genoux, j’ai mis une polaire par-dessus, j’ai appelé  mon époux,  et nous avons regardé un film sur Canal plus  « sans identité « 
Un film d’espionnage bien ficelé,  une adaptation du roman français Hors de moi de Didier van Cauwelaert  un  bon film, des cascades, de bons acteurs Liam Neeson et Diane Gruger,  j’ai passé un bon moment
Je me suis fait mon cinéma, sur le grand écran  en couleur,  au chaud  avec mon mari et mon chat
C’est bien pour un samedi soir, c’est bien de temps en temps de ne rien avoir  de prévu,

A la fin du film, Rose est venue nous retrouver, elle s’est calée entre nous deux, et nous avons  zappé sur le grand Cabaret
Y’avait une femme qui  montrait un numéro de dressage avec ses chats, elle a du mérite, c’est têtu un chat,  ça fait ce que ça veut
La louloutte est restée perplexe,  presque soulagée  même …de ne pas être invitée  au grand Cabaret, et de ne pas devoir tourner les serviettes

Jusqu'au bout de leurs rêves ...

 

A l’anniversaire de Léandre, j’ai papoté avec Fulbert,  j’aime bien Fulbert, il est cocasse, un peu provocant,  drôle, et dynamique
Il me racontait qu’i était heureux d’avoir retrouvé son neveu au réveillon  de Noël, celui çi rentrait de sa mission Mars 500, il était resté enfermé 520 jours (je ne pourrais pas !) avec  5 autres « cobayes « (pas des cochons d’indes)   pour simuler un voyage vers Mars
Certes, c’est une fierté d’avoir été sélectionné, cet homme là a forcement des aptitudes  pour ça, Jérôme avait travaillé avec lui
Partir, s’enfermer,  quitter sa famille,  volontairement, par choix, sacré défi !
J’avoue que l’astronomie est une science qui m’échappe totalement ,  imaginer qu’un  jour les hommes pourraient habiter ailleurs que sur cette terre , j’ai peine à le croire et si on me disait , allez Jeanne , c’est l’heure  , on décolle , prend ton sac et monte dans la fusée ,  je serais bien en peine …
Cet homme là ira-t-il au bout de ses rêves, il en a certainement plein la tête en tout cas, c’est toujours étonnant ces parcours là

Au rayon poissonnerie  j’ai croisé le metteur en scène
J’ai pris des nouvelles de sa famille,  il m’informe que sa fille ainée  fraichement sortie d’une prestigieuse  école de danse de Genèvre, n’a pas trouvé de contrats en France
Elle a des pistes à Berlin,  mais devra sans doute se résoudre à s’exiler au Canada
Pas de travail pour elle ici, des regrets, mais toujours les mêmes rêves, la passion, coute que coute, aller au bout …
Je me souviens d’elle petite fille, je lui avais donné un cochon d’inde, (un cobaye, ça se dit aussi mais je trouve que ça fait riche)  et je l’imagine  maintenant  danseuse  sur les plus grandes scènes du monde
Chacun sa route ,  forcement accompagnés par des parents bienveillants ,  sensible et réalistes  ,  soutenant ,  encourageant ..

J’ignore encore  quel sera le chemin de mes enfants, j’ai du mal à imaginer Mark  aux manettes d’une navette spatiale, Rose   en train de gravir les plus hauts sommets du monde,  Ellen  médaillée en patinage artistique aux JO de ……
Je leur souhaite simplement de réaliser quelques rêves, si petits soient  t’ils  …

Les fameuses reprises

Cristophe dans un billet dernièrement nous faisait découvrir une belle chanson d’Eleni Vitali, chanteuse grecque, Dromi Pou Agapisa qui aurait, dit on inspiré l’auteur de la chanson Videos Games de la chanteuse, enfin, peut être pas tant que ça, Lana del Rey
Plagiat ou hasard, certes il y a des similitudes, c’est une évidence
Peut elle a tout simplement fait une reprise ?

Mind the Gap évoquait dans un billet « mémoire vive « les rediffusions des clips des années 70 , 80 et mentionnait la reprise , très réussie , de "Sweet dreams d’Eurythmics" par Sylvie Vartan , « Déprime «
Voilà, ça devrait plaire à Mahie

sylvie vartan "déprime" 1983 par eimmit

Allons , les reprises ne datent pas d’aujourd’hui , certaines furent acceptables , agréables , l’occasion de ressortir de chansons oubliées (je pense à » Emmenez moi « , par les enfoirés )
Un texte en anglais n’est pas toujours facile à traduire, avouons que c’est plutôt rare dans l’autre sens, citons tout de même Cyndi Lauper « The World is Stone « belle réussite et la version anglaise des Misérables qui a mon sens est meilleure que la version originale
Une petite sélection que vous viendrez compléter dans la journée si vous en avez envie ici ou sur vos blogs
Incontournable
Ringo, qui avait emprunté sa tenue au bonhomme Michelin avec son grand corbeau noir, reprise de » Video killed the radio star »des Buggles

Mireille Mathieu a beaucoup fait dans les reprises aussi « femme amoureuse « « woman in love « de Barbra Streisand et « bravo tu as gagné « de la chanson, que j’adore et j’ai pas honte « the winner take it all « d’Abba

La palme d’or des reprises revient quand même à Richard Anthony avec « Sunny », » Ecoute dans le vent «, » la terre promise » et « fiche le camp Jack « Hit the road Jack" interprété par Ray Charles

Cultissime « la chemise grise » de Sim et Toppalof, reprise de" You ‘re the one that y want « eux au moins avaient fait ça pour faire rire, et ça marchait bien, je me souviens que mon père riait aux éclats en voyant les pitreries des deux défunts compères

Sachez quand même, que lors de la tournée PPB sur le thème des comédies musicales, nous avons aussi repris ce tube de Travolta et croyez moi, on nous avait donné comme consignes de faire nos pétasses et qu’il ne fallait pas nous pousser pour ça
On a adoré !

Nuage de mots , de photo et ...

 Visiblement la connexion Internet est meilleure , alors  j'enrichis  ce billet du jour , enfin  façon de parler , vous ne gagnerais rien à le lire , quoique ..

Acheter des pâtes surgelées  est une chose qui dépasse totalement mon entendement

Rien de plus simple que de cuire des pâtes , plongées quelques minutes  dans l'eau bouillante , agrémentées de beurre , de sauce tomate , de crème et de fromage rapé , ou de parmesan ,  y'a a qui n'auront aucun scrupules à y mettre les cinq ingrédients en même temps ,  non mais , c'est pas interdit  !

Des pâtes  surgelées , je ne comprends pas , faut les décongeler , les plonger dans l'eau chaude , les mettre direct dans le four , dans le micro onde , dans la friteuse ,  dans une poêlle , une marmite ...?

Qui a testé les pâtes surgelées ?

même en format maxi , familial ,  mini , célibataire  endurci ou ramolli ? 

 

Vu chez Psyblog ,  un logiciel qui permet de visualiser   les mots les plus souvent cités  dans un texte , un blog
Voilà le nuage de mots de la semaine

Je ne suis pas surprise d’y découvrir le mot chanson en grand !
Et poule ,  oui , on a causé poules  cette semaine
Ayant de vrais problèmes de connexion , c’est tout pour aujourd’hui , peut être un autre billet dans la journée
A suivre …

Deuxième tentative , vu que le nuage précédent est gris ,  la poule a disparu ,  la couleur est revenue , mais bon , est ce vraiment interressant sous cette forme?

Allez ,  je suis de bonne composition , je vais tenter le nuage de Pierrot Bâton 

Il faut une bonne vue , convenons en .... une loupe  , un microscope , sur le site , ça fait bien mais  là ...

Edit de 10h45  , en cliquant sur l'image , on voit tout en grand , ah oui , c'est mieux !! 

Le nuage de Suzame

 

Le nuage d'Antiblues

Balivernes du vendredi

 

Il était temps,  ça devait bien arriver, un belle gelée  a mis les capucines et les arums  dans un triste état
Visiblement la voiture familiale  pensait qu’elle n’aurait plus à subir  un petit grattage matinal
Mardi matin, Jérôme  a donc  mis en route  le système de dégivrage et après avoir parcouru  à peine  un kilomètre,  vlan !! La lunette arrière s’est brisé en  1236 débris 
Heureusement Rose qui était derrière  n’a pas reçu de bouts de verres, impressionnant …

Le gars de chez  Garclasse est venu  nous en remettre un tout neuf, tout est pris en charge par l’assurance, puis il m’a demandé de lui mettre une note,  je lui ai donné   10 / 10 ! Il était ravi

En emmenant Mark au tennis de table, je me suis trouvée devant une scène absolument  surréaliste
Devant la boulangerie, un couple a traversé  sans regarder, se croyant seuls au monde, bonnant mallant, l’homme et la femme, un peu ralentis par leur béquille  ont continué leur marche, sur la route !
Je ne pouvais pas doubler,  j’en ai profité pour  sortir mon ayephone et immortaliser la scène

Je pense qu’ils ne pouvaient pas  continuer aisément leur conversation sur le trottoir, alors ils ont opté pour cette option
Je les ai suivis à 2 km heure à peine,  et quelle  fut ma surprise quand je l’ai vu  bifurquer, toujours dans la rue, mais en sens inverse !
C’est là que je me dis une fois de plus qu’il est bon de ne pas rouler vite en ville !
Il y a eu un peu de grabuge dans les commentaires cette semaine, solide comme le phare de Goury il m’en faut plus  pour  me mettre  à terre
Je  vous remercie, sincèrement  de ne pas avoir justement attisé  le feu, j’ai aimé vos aptitudes à  rester distants  face à ce déversement de mots contradictoires  et  pitoyables
Avec vous, je me sens protégée,  dans mes petites communautés  ou il est bon de  partager des choses simples, gouter du riz au lait, saler un jambon,  rendre des galets à une plage …. S’émerveiller d’une nouvelle vie …
Pour tant de sérénité, merci  vraiment  ….

 

 

Drôle de métier

 

Diplôme en main, je me suis donc installée  à Coutances  pour y faire des remplacements dans l’enseignement privé
Je ne garde pas forcément que des bons souvenirs, mais  j’ai appris en enseignant  même si je n’étais pas une institutrice diplômée

Puis je suis partie vers l’est en bonne compagnie, j’ai trouvé un poste d’éducatrice de jeunes enfants dans une crèche parentale
J’y ai fait de belles rencontres, tissé des liens qui ont résisté 

En Mayenne, j’ai intégré la Ville,  par intermittence,  travail en crèche, c’est là que j’ai connu Marie Camille, rien que pour ça, ça valait le coup
Lorsque Rose a eu trois ans, et moi, quarante, j’ai eu envie de changer  d’orientation  et par chance, je fus recrutée par un organisme de formation en 2007

J’y suis encore.
Mon travail est  complexe
Imaginez,  c’est comme si un enseignant donnerait des cours à des élèves de maternelle et de terminale, et tous dans la même classe, c’est un peu ça
Je transmets  mes cours à des stagiaires qui ont entre 19 et 73 ans , elles viennent de tous horizons ,  ouvrières , agricultrices , commerçantes ,  coiffeuses ,  aide soignantes , institutrices ,  profs , maçons ,  commerciales ,  sans diplômes , ou bac+ 5 ….
Certaines ont quitté l’école à 14 ans, d’autres  maitrisent à peine la langue écrite, viennent d’Algérie, lisent à peine le français …
Devant ce public cosmopolite je dois  transmettre  le même contenu
Sacré défi !

Parfois  je vois des regards inquiets, mais souvent une réelle envie de comprendre, de savoir en quoi consiste leur métier
Je les bouscule , souvent des larmes coulent ,  fracas du passé ,  je tente de reconstruire , toujours en tête de déculpabiliser , de leur donner envie d’accéder à leurs désirs ,  parfois c’est peine perdue ,  elles ont leur idée sur la question
Quand dans le groupe, un homme trône  tel un coq dans la basse cour,  je sais  d’emblée qu’il y aura du caquetage !
C’est une mission particulière qui m’est confiée , je l’exerce avec passion ,  j’ai  beaucoup de retours  gratifiants ,  je dose de mieux en mieux mes contenus , j’anime avec vivacité et entrain ,  je demande conseils , je partage avec qui peut  m’aider
Je suis bien à ma place,  je suis chanceuse d’exercer ce métier là,   transmettre mes acquis,  partager mes questionnements
Oui, j’aime ce métier là, devant mon public de  19 à 73 ans ….

La belle brochette

Dans cette école privée d’une petite ville de la Manche,  je déjeunais régulièrement  avec les enseignants
Il parait que c’est bien de manger avec les collègues, pour apprendre à se connaitre
La brochette était  succulente
Entre la vieille ronchon que tout le monde appelait mademoiselle,  les profs du collège qui gémissaient  parce que cette année, ils avaient les pires élèves de l’établissement, je regardais le contenu de mon assiette,  cafardeuse
Le directeur, un homme fort sympathique essayait d’animer le repas,  et Paulette, la maitresse des petits  que j’ai revu y’a pas longtemps à la télé, racontait des bêtises,  qui lui valaient des regards méprisants

Heureusement, de temps à autre, venait  s’assoir avec nous l’aumônier
Joseph,   quand Joseph était là,  je me sentais bien
Il avait toujours le sourire, mais le vrai, celui qui  transporte
Joseph, je le connaissais bien,  il était en classe avec ma tante Suzy à Rauville La Bigot,  ils avaient le même âge
Quand Joseph était là,  tout semblait supportable

Il fallait faire l’effort de parler avec son voisin, moi, pauvre institutrice de maternelle, qui donc pouvait  s’intéresser un peu  à ma vie
Les jeunes mères parlaient de leurs enfants, rien à dire sur le sujet.

J’en ai eu marre, pourtant les repas étaient délicieux, mais j’en ai eu raz le bol de cette ambiance lourde, alors, j’ai arrêté, et le midi, je rentrais dans mon petit appartement de rez de chaussée
Toute seule devant ma télé, c’était presque mieux
Je ne peux plus déjeuner en compagnie le midi quand je travaille,  j’ai besoin de calme et de silence 
Je prépare mon  sandwich, je l’engloutis  en trois minutes, et rien ne personne ne m’oblige  à faire la conversion

Joseph est parti  le soir du 31 décembre  1999, alors que toute la planète s’apprêtait  à passer le millénaire, j’avais une sacrée boule au ventre ce soir,  je n’oublierais jamais  cette belle âme

 

Photo du net

La poule et la marmite

 

En descendant de la Clio rouge de Louis, les bras chargés, mon père a descendu le sac, et la marmite
Dans la marmite qui est aussi vieille que moi dans laquelle ma mère fait sa soupe depuis des décennies, dormait  une poule, avec pour seule compagnie une botte de poireaux et quelques  carottes lavées et épluchées

Certains invités apportent un gâteau,  d’autres du vin, ou des fleurs, des bonbons, des chocolats … mes parents, quand ils viennent à Laval apportent  de la viande 

Nous avons quelque peu tardé à mettre la poule à cuire samedi matin  sur les plaques à induction de ma belle cuisine à peu près bien rangée, ma mère avait piqué dans un oignon quelques clous de girofles offerts par ma Tante Suzy en provenance de Madagascar  (les clous pas ma tante)
Ma mère cuisine la poule à la crème  comme personne au monde …
J’en ai mangé, gamine de la poule, à en être malade, peut être à cause de la crème pas toujours fraiche de Louisette la voisine d’en bas 
C’est incroyable délicieux, croyez moi
« C’est une vieille poule «   a précisé ma mère, âgée d’un an  au moins
La poule était longue à cuire, midi avait sonné, à midi, mon père a faim
J’ai fait des tartines de sardines pour patienter à l’apéro
Et on a regardé la poule dans la  marmite, je l’ai même sortie, j’ai failli me brûler
Une poule de ferme, c’est ferme
Et enfin, la poule fuit cuite, la crème légèrement chauffée, les pommes de terre posées sur la table dans un saladier blanc, et …inévitablement nous avons reparlé de la cousine   Marie Louise qui chantait « la marmite «  à chaque communion 
Nous nous sommes régalés  avec cette poule, j’ai était raisonnable sur les quantités, pas question de mal digérer avant le marathon chantant.

Et  on s’est quand même dit que c’était …
Une poule de luxe !