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J’ai aimé habiller la grisoune et entendre Rose rire aux éclats, envoyer la photo à Louis et l’imaginer explosant de rire en la visionnant
Je sais, je sais, c’est de la maltraitance animale, je suis comme ça, je n’aime pas les bêtes
Je n’ai pas aimé la fin de notre dernière répétition, quitter le parking des divas, me faire à l’idée que la saison chantante va s’achever
Il nous reste heureusement des virées et puis le mariage, nous chanterons, forcément, en plus petit comité, pour eux, pour nous
J’ai aimé trier la bibliothèque, me séparer de plein de livres désuets que j’ouvrirai plus, les ôter, faire preuve de réalisme, ne plus s’encombrer de choses du passé qui n’ont aucune place dans notre maison
J’ai aimé faire un belle balade en ville avec Rose, la sentir devenir « grande «, autonome, avec son argent à elle, elle a acheté des livres, je me souviens d’Ellen qui en achetait aussi
J’ai pris l’arsouille en photo, et envoyé à Ellen, ça l’a faite rire, on communique toute la journée, c’est comme ça, faut pas nous changer
Je n’ai pas aimé voir Ellen paniquée à l’idée de ne pas rejoindre Bruxelles à temps pour le dernier examen, les grèves qui pénalisent les usagers, pénible et couteux, raz le bol
J’ai aimé mettre en terre de nouvelles plantations, bouturer encore et toujours
J’ai détesté retourner sur mon lieu de travail, j’ai rasé les murs, je n’ai croisé personne, l’odeur, les bruits de mes pas dans l’escalier, j’étais embuée de larmes, j’ai posé rapidement mes dossiers et j’ai quitté les locaux comme une voleuse et j’ai acheté du chocolat
Un groupe de filles en tenue fluo , jupons et flonflons interpelle les passants
Vous avez deviné, enterrement de vie de jeune fille, je fais alors remarquer à l’ami qui m’accompagne que je n’aurais pas pu me prêter à ce genre de jeu
Autant j’aime faire le pitre, mais le déguisement me met mal à l’aise, je n’ai jamais aimé les fêtes costumées, le carnaval, les masques, allez savoir pourquoi.
Faut pas se forcer, ne pas vouloir à tout prix suivre les tendances du moment
C’est bon enfant ces trucs là, moins idiots que les bizutages d’étudiants qui parfois finissent mal
Quoique
Une semaine plus tard, au même endroit, une jeune fille, future mariée se livre à ce jeu et demande aux passants, une épuisette à la main, des objets
Et bien, voilà qu’un gars, inconnu au bataillon , lui offre une grenade
Convenons en, ce n’est pas fréquent d’avoir ça dan sa poche
Et cette grenade n’est pas un jouet, les copains de la jeune femme visiblement expert en artillerie ont rapporté l’objet au commissariat, elle était goupillée, mais quand même, ce n’est pas fin !
La presse s’est emparée de l’affaire, surtout la presse locale qui court après les gros titres à sensation
Pris de remord, le « coupable « s’est dénoncé lui-même au commissariat, c’était un jeune militaire de 20 ans, qui possédait d’autres engins pas très pacifiques
Y’en a qui aiment les flingues , les carabines , les révolvers , les fusils , ils se sentent puissant et grand avec ça , j’en connais , c’est bizarre , ça me fait peur moi , jamais tirer de ma vie , jamais eu de grenade ni kalachnikov dans mon sac , trop lourd , trop risqué
Il s’en passe des choses dans notre petite ville si tranquille
Fin d’après midi , je dois préparer le repas du soir , Ellen et Lucas seront avec nous , j’ai acheté des haricots la veille , des frais , les premiers de la saison
Je vais chercher du pain en ville ; place de Hercé une concentration de voitures anciennes
Je jette un œil sur le tableau de bord d’une Ami 6 , ça me replonge des années en arrière, cette boule blanche du levier de vitesses , les chromes , le volant tout fin , les souvenirs remontent et je les chasse , c’est du passé , pas de nostalgie , juste un flash
Je photographie une panhard pour Jérôme
Je me décide à ôter les affiches sur les portes de la salle polyvalente , peut être que certains choristes voudront les récupérer , on m’en avait demandé
Sur la petite place , j’aperçois Nicolas Boisnard , il a fini son show case à la Perrine , présentation du nouvel album , il a perdu Fred .. ?
J’achète du pain
Retour à la maison , je demande à Rose de m’aider à préparer le repas , elle grogne , elle revendique , elle est pénible , ça va passer
Elle fait des verrines fromage blanc fraises spéculos puis prépare les radis
J’ai épluchés les haricots , mis le rôti dans le four , sorti le melon
Nous faisons le tour du jardin , je lui donne des capucines , des impomées , des ficoides et plantes grasses pour replanter dans son jardin de ville
Ellen et Luka arrivent à pied , nous prenons l’apéro sur la terasse , du rosé , des tartines , des chips au roquefort , enfin , c’est ce qui est écrit sur l’emballage
Le diner est sympa , les jeunes causent , tous azimuts
Ellen me dit que je suis aux yeux de ses copines , un cas unique , ça fera l’objet d’un billet
La nuit est tombée , nous rangeons tous ensemble
Des cadeaux pour la fête des pères , chocolats , et chemise
Bon … à 17 ans , ça peut se comprendre, après quelques recommandations nous avons laissé Mark à la maison avec la smala de chats et le frigo rempli
Rose a été agréable , tantôt rieuse , joyeuse , un peu boudeuse quand même
Une pause à la Rochelle le premier jour pour cette escapade dans le sud ouest puis de belles échappées devant l’océan , le matin , le soir , sous le soleil , au couchant …
Carcans , Soulac , Arcachon , des lieux inconnus pour nous …
Pas de courses , pas de ménage , peu de cuisine , nous picorons , facilité du quotidien que l’on appelle « vacances «
J’ai fait des photos, j’adore ça
Je vous épargne le billet carte postale « juste un petit montage souvenir
Etre dehors presque tout le temps, déambuler dans la foule bordelaise, écouter le chant de vagues, apprécier la solitude , parler aux miens ..
Le quotidien est revenu au galop , mais c’est ainsi ..
Autrement , on inventerai un autre mot pour les « vacances «
Une énorme pensée pour Flora ...je pense bien à toi
Si je n’avais pas le nez prêt à exploser , deux parpaings sur la tête , une respiration haletante , une énorme fatigue qui m’assomme , et pas mal de choses à gérer durant deux jours , je vous aurais écrit un billet exceptionnel , qui parle de cloches , de cierge pascal , de œufs à peine planqués dans les massifs , des camélias , des chaussettes blanches et des chaussure noire vernies de ce jour là ...
Mais … vraiment, là, j’ai beaucoup de peine à me concentrer.
Fin d’après midi , je monte les marches du grand escalier ,je ne suis pas habituée à ce lieu , la dernière fois , c’était sans doute au mariage de Pierre Henry et Juliette , nous étions seulement 8 et c’était bien
La salle est comble, Henriette et Paulette sont au premières loges, elles ont du arriver à 16 heures au moins, pour ne pas rater l’événement
La nympho est là aussi, tailleur rouge en laine, on dirait une anglaise
Jean Jacques nous accueille tout content, la bise, allez !
Plus de chaises, pas grave, nous trouvons appui contre un mur, dérangerons personne, un petite place pour l’ami qui va nous rejoindre, il fait chaud
Bernard nous fait un signe chaleureux de la main, tout bien beau dans son costume, c’et quelqu’un de bien Bernard, un bon bonhomme
Tout le monde est installé sur les grandes tables, chacun sa place, les vaincus sont regroupés, Yannick me fait un clin d’œil, ça rassure ces présences là, on est venus pour ça surtout
Après l’intervention du winner , Bernard prend la parole solennellement , puis c’est le tour du triste sir d’intervenir même si on lui a rien demandé , il va faire son show , ça dégouline de propos populistes , il ne redoute rien , tout le temps qu’il cause et qu’on le regarde , certaines personnes rient , pas nous , faudrait pas l’écouter , faudrait causer fort entre nous , mais bon … Lui couper le micro , pas possible
Pauvre Bernard …
Le moment est venu de prendre les enveloppes bleues, un nom, un seul !
Tour de table
Et là, qu’est ce qu’on voit, tout près de nous, un conseiller qui sort un CD et commence à lire les textes à l’intérieur, ça nous fait marrer, vraiment, il semble peu investi par ce qui se passe là, certains zifonnent, d’autres boivent un coup
Sans surprise, le héros passe l’écharpe tricolore, discours, applaudissements
Retour aux enveloppes, encore. Une bonne douzaine auront pour mission de le seconder, attention, y’en a pas pour tout le monde
Des noms !
Voilà, on sait tout, ou presque
J’ai croisé le regard de notre plus ministre
Je ne ressentais pas la même tristesse que celle du dimanche soir, c’est la démocratie, certes, un mauvais coup quand même, gâchis
Guillaume à tout perdu, mauvais choix, je lui avais dit, ça m’agace …
Ita missa est, c’est fini, les gens quittent la salle, pas tous, nous redescendons tranquillement
Je lance à Henriette un « tu es contente ? »
- Oui et toi ?
Non …
Nous traversons la place du jet d’eau, nous quittons au soleil, je suis bien dans mes nouvelles chaussures
Un flyer sur ma voiture m’informe qu’une vente massive de chaussures aura lieu durant trois jours directement à l’usine, en nord Mayenne
J’en parle à Carla, elle est partante pour m’accompagner sur le coup de midi, on chope Clotilde au passage et c’est parti !
Dans le grand entrepôt, plus de 8000 chaussures nous attendent, des invendues venues de Dijon, Besançon, Chambéry, Angers, et même de Pau (pour Mahie)
Essayages , hésitations … je trouve une paire de sandales blanches pour le mariage du siècle et la tournée Liberté , une paire de basiques superbes pour 30 euros ,
et cette magnifique paire bleue jeans ,élégante , raffinée , aux finitions délicates , un pur bonheur
Carla trouve les même en kaki, on est copines !
Je me sens bien dans cet entrepôt, j’y trouve également une paire de bottines pour l’hiver et autre chose, mais je ne peux en dire plus ici.
Clotilde craque pour de très jolis escarpins aussi
Nous sommes ravies d’avoir acheté du 100 % français et d’avoir fait plaisir à Arnaud Montebourg
Je me suis donc informée sur les fabriques de chaussures françaises encore en activité et bien, quand on retire les entreprises de chaussons, charentaises, espadrilles, sabots (qui porte encore des sabots ?) les tropéziennes, les sandales, il reste à peine sept usines en France
Les chaussures italiennes, espagnoles ou asiatiques sont omniprésentes sur le marché, je ne vous apprends rien, même dans la chaussure de luxe
Ma voilà donc chaussée pour pas mal d’années et bien chaussée ,avec l’âge , j’ai décidé de soigner la haut et le bas de ma personne , à savoir mes cheveux que je bichonne et mes pieds , le reste va suivre , forcément
Nous sommes rentrées tranquillement toutes les trois, avons pris un café chez Carla sur le chemin du retour, dans la grande maison au bord de l’eau
Le soleil était revenu en fin d’après midi, j’ai enfilé mes chaussures bleues et j’ai filé à la Grande Messe
Le problème c’est que je n’ai pas toujours pris le temps de répondre à vos commentaires
Je dis bien pris le temps, parce qu’à toujours dire « je n’ai pas eu le temps « ce n’est pas vrai, le temps on l’a, mais on le consacre à autre chose
Je comprends bien qu’un commentaire sans réponse ne donne pas envie de commenter à nouveau
C’est normal
Beaucoup de blogueurs rencontrent ce même souci, certains ne répondent jamais, ils n’en pas que ça à faire, très certainement
Un blog vit par ce face à face individuel, chaque mot déposé est lu, nous ne cherchons pas à faire un classement du meilleur, le plus assidu, le plus pertinent, le plus provocateur.
Chacun y met ce qu’il a envie
Je vais donc, remonter tous les derniers billets et m’assurer que chacun aura reçu sa réponse
Les journées passent tellement vite, les semaines s’enchainent, les saisons s’envolent, le printemps est bien là, cerisier en fleur, fleurs à bulbes en abondance
Ellen va rentrer pour deux semaines , c’est bien , elle va travailler pour ses prochains examens , prendre le temps aussi de se poser un peu , elle a des semaines bien remplies et depuis quelques semaines accompagne une famille bruxelloise , j’en reparlerai plus tard
Mark a été élu « roi de la procrastination »
Il a attendu le dernier jour, ou presque pour mettre le nez dans ses dossiers d’inscription à IUT
Faire un CV, à 17 ans …faut broder, une lettre de motivation, répondre à des questions.
Il a fallu donner le petit coup de pouce, après des nombreux « alors, ça avance ? »
Si mon garçon a son BAC, il ira, je l’espère en informatique, conception de sites web à l’IUT de Laval, en Mayenne, voyez ce n’est pas bien loin
Le fait qu’il ait exprimé clairement l’envie de rester encore deux années à la maison ne me contrarie pas, ce sera bien pour Rose aussi, il quittera la maison quand elle entrera au lycée, enfin, je dis ça … il aime sa maison, ses parents aussi, on verra
Ellen se pose la question d’une année supplémentaire chez les belges, rien n’est tranché.
Louloutte aura une portée de chatons en mai, si si …
Après avoir vécu l’intense, chacun s’en retourne sans bruit, vers sa vie
J’ai mes rituels des lendemains
De mes pensées naissent des mots, je les envoie à Tristan, le débriefing du lundi matin.
La fatigue du corps même pas ressentie, la voix intacte, manque de sommeil quand même …ça se récupère vite, j’ai cette chance là
Les deux spectacles furent dynamiques , une standing ovation pour les choristes , un public très chaud , que demander de plus , offrir , et puiser toujours la force où elle se trouve
Dans la pénombre il y a eu beaucoup d’émotion, de larmes, qu’il ne faut guère chercher à retenir, chanter certaines paroles nous renvoie à la vie, à la mort, aux séparations douloureuses
Alors on se resserre, on se rassure, entre nous, loin des projecteurs parce qu’on sait ce que chacun porte, ce sont nos secrets, nos « off « et le public n’en voit rien de nos gestes tendres, ça nous appartient
Les organisateurs nous offrent une coupe, des mignardises, tout plein de bonnes choses, je cause de droite et gauche, et réalise que j’aurais du commencer par du jus d’orange, je dois ramener Pierrot et Clotilde
Nous avions dit que sitôt le pot fini, on rentrera, qu’il fallait être raisonnable
Mais. On ne sait pas faire ça
Quand Jean Marc a dit « allez zou, on continue chez moi » et bien …
10 minutes pas plus !
Faut dire qu’on avait connu quelques lascars cette fameuse fête d’avril l’an passé, et qu’on n’allait pas se quitter comme ça
Alors, à une quinzaine on s’est mis à danser, entre nous, braillé aussi, ça carrément pas raisonnable, faudra assurer le lendemain
Y’en a qui vont finir par croire qu’on carbure avec des substances, après deux shows encore chauds !
3 heures, au lit, faudrait se calmer là
Le lendemain matin, réveil difficile mais on verra ça plus tard
Le café va aider, se préparer, faire à manger pour le midi et le soir, aller voter …
J’avale un truc vite fait, et je passe chercher Pierrot Bâton, nous prenons la route, direction la Sarthe
Contents de se retrouver, on dit des âneries, fait des blagues avec Paul, et Théodore en coulisse, bon public, intarissables
Le show se passe à merveille, public conquis !
Allez hop, un verre de cidre, des bonnes rillettes, encore des blablas, la nuit tombe, il est 19 heures, on reprend la route direction Laval, salle Po où les urnes ont parlé
Nous apercevons des mines déconfites, ça sent pas bon tout ça, et le score du rebelle est trop fort, rien que de passer près de lui, on a qu’une envie c’est de se barrer
Juliette m’a trouvée, Pierre Henry nous rejoint, on débriefe, Pierrot cherche désespérément son barbu, il est perdu ?
Je zifonne Francesca et Tristan
21 heures, maison, je suis un peu dans le brouillard, j’ai laissé tout mon monde durant deux jours, il est temps de me poser avec eux
Luka et Ellen arrivent, nous dinons tous les six, Rose est ravie de retrouver sœurette et dit « c’est fou ce que je me sens bien »
C’est vrai que c’est sacré d’être tous les six
Jérôme sauve un bilan bloqué dans le PC d’Ellen, et le transfère sur son disque dur, elle saute de joie
Je questionne Eugénie qui se présentait en Haute Savoie, elle est déçue aussi
Ma mère me parlait souvent de ses galoches, je pouvais les voir sur une photo de classe, des chaussures montantes qui ne devaient pas être faciles à enfiler
Des galoches, rien que le nom …ça sonne pas doux comme ballerine ou escarpin
Taloche, moche, pioche, tout ce qui rime en » oche « n’est pas doux aux oreilles
Je n’ai jamais vu de galoches
Ce matin je m’arrête rapidement à la brocante à côté, tout est grand ouvert, je regarde les jardinières géantes, trop lourdes, j’aime bien pourtant, ça fera joli sur la terrasse
Des arrosoirs anciens aussi me tentent
Je vais voir les verres, on ne sait jamais, il me faudrait un quatrième verre à absinthe, j’’en ai trouvé trois la dernière fois
Je retrouve les mêmes verres que ceux de ma grand-mère
Rien d’autre à prendre
Je fouine dans les recoins de ce hangar où s’empilent des tas de choses, affiches, bibelots, meubles, livres … Y’a quelques petits choses des années 50 qui feraient fureur à Paris, faut que j’en parle à Gunther, il peut se faire un business
Le chat roux n’est pas là
Sur une étagère, je tombe sur une paire de galoches, des galoches d’enfant, abimées au bout, mais tellement … touchantes
J’imagine les gamins trainant leurs pieds dans la caillasse, les genoux écorchés, cheveux ébouriffés
Je décide de prendre les galoches, pour 5 euros, pas plus
Je cherche le patron, il livre des trucs pour un couple de marocains, ça cause business
Me voilà face à un renard, il tient dans sa gueule un oiseau et le fixe l’air effronté
Je sors mon zifon et hop, photo, avant qu’il rentre dans sa tanière !
Au prix voulu je garde les galoches, je les met sur le bord de la fenêtre en extérieur et pense à Bleck avec ses chaussures sur son mur
J’aime bien ces galoches, je vais les photographier
C’est rare que je me colle devant l’écran mais là, je ne parvenais plus à en décoller
J’avais regardé en live les trois premiers épisodes de ce feuilleton anglais diffusés sur France 2, j’avais bien aimé l’intrigue, l’atmosphère de ce village côtier, les personnages.
Et la semaine suivante, j’étais en réunion, et oublié de faire une programmation
Pas grave, Mark m’a téléchargé les trois « ratés « et nous avons enregistré les deux derniers épisodes
Je me souviens combien c’était frustrant autrefois de ne pas voir tous les épisodes d’un feuilleton, pas moyen de faire autrement, pas de magnétoscopes, rater un épisode.J’aimais pas
Je me suis vite attachée aux séries, on peut sauter des épisodes, une nouvelle histoire à chaque fois, j’en ai vu quelques unes de bonne qualité.
Et puis, j’ai enfin vu le film » Frida »de Julie Taymor, biographie qui retrace la vie tumultueuse de l’artiste peintre Frida Kahlo
Je ne connaissais rien de sa vie personnelle , j’ai trouvé l’actrice excellente , je suis à la fois fascinée par autant de rage , autant de passion , et son martyre …Tant de souffrance , de renoncements , tant d’audace aussi , un vie tellement dense , courte aussi , elle est morte à 47 ans
Elle aura traversé une période tumultueuse politiquement parlant, rencontré les surréalistes et cubistes, voyagé aussi, entre deux cultures
Je saisis combien la peinture est source d’expression au-delà de la reconnaissance, c’est ce qui différencie l’art du travail certainement
Sa dernière toile s’intitule « Vivat la vida «
Il y des bons Biopics et d’autres qui sont médiocres, pas simple pour un acteur d se mettre dans la peau d’un autre
Je n’ai pas aimé le « Gainsbourg «, pas trop « la Môme «
J’ai aimé « the Queen « de S Frears,
Pas vu “Cloclo “ ni “Coco Chanel “
Peut être Grace de Monaco en Mai, je ne sais pas …
Vannes, en plein après midi, en terrasse, sous un soleil généreux
Deux femmes s’installent, un carton sous le bras
L’une d’elles est plutôt neutre, mais elle parle fort, trop fort
Sa complice, sénior, cheveux blonds permanentés comme une vieille américaine, des ongles très longs vernis rouge vermillon, boucles d’oreilles grappes, veste bleue marine, un broche YSL au col, elle est sponsorisée
Les deux femmes sont face à un monsieur, elles étalent sur la table des cartons d’invitation, des affiches et des flyers
Curieuse, Jeanne capte des bouts de conversation
Elles sont en train de débriefer pour savoir qui sera invité à cette conférence
Qui ?
Le président de l’association des anciens coureurs de l’amicale ?
Le président de la confrérie des buveurs de chouchen et beurre salé ?
Elles doivent trancher, ça ne rigole pas
La bavarde brasse les cartons, range les affiches, trie, agence sur son bureau de plein air
L’homme veut bien
Ça sent le rotary, richelieu ou truc du genre, les conférences de ceux qui ont de l’importance dans les rangs de la société, ça ne rigole pas, c’est du sérieux
Bon, te moque pas, les flyers, les affiches tu les brasses aussi
C’est vrai.
La scène est drôle à observer , les femmes sortent du décor , autour d’elles des gens attablés , en train de boire un café , finir un dessert , eux , les trois semblent en plein travail , c’est un contraste en ce samedi de pause , les retraités s’activent , les autres se reposent , chacun son tour ..