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aujourd'hui - Page 7

  • Balivernes de la semaine

     

     La semaine a été joyeuse, Ellen a validé son année en logopédie, elle en bavé fin aout, pas mal d’examens à repasser , battante , elle a réussi , grande fierté .

    Je ne cesse de redire que la porte belge n’est pas l’eldorado, une fois admise dans cette haute école bruxelloise, il faut s’accrocher et travailler avec régularité

    Cette année, les admissions se font par tirage au sort, les étudiants seront prévenus deux jours avant la rentrée  c’est stressant pour eux

    J’ai aimé avoir des nouvelles de Léandre parti pour un mois sur la côte ouest des Etats Unis, nous avons échangé quelques nouvelles, il pense à nous et nous reviendra radieux

    Jérémy m’a envoyé un message juste après la rentrée chantante

    Il ne nous oublie pas non plus

    Il va fêter son demi siècle, j’ai du décliner une invitation surprise, parce que je tenais à faire la dernière danse des veilleurs, clôturer l’événement en bonne compagnie

    Je raconterai peut être la Dernière Danse des veilleurs

    La cohabitation des trois chats est compliquée, la mimine boude depuis des mois, elle ne rentre plus dans la maison, Louloutte est obligée de mettre des baffes à Miu de temps en temps tellement  il est envahissant

    C’est un ado, il a 6 mois, câlin, affectueux mais fou fou et un peu tyrannique

    Il court après les mouches et fait des bonds d’un mètre de haut

    Il casse parfois de objets, mais il est craquant, c’est le même numéro que le chat de Norman , il n’a pas de cerveau. L’autre jour il a volé l’oiseau que Louloutte avait attrapé , et a pavané comme un roi en nous faisant croire qu’il avait le talent d’un grand prédateur , il est sans gène

    Faut que je répète la Dernière Danse des veilleurs , parait qu’il  y aura plein de monde à regarder

    Décidément, j’aime plus faire que regarder

    C’est grave ?

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  • Pollutions visuelles

     

     

     

    IMG_4155.JPGDébut Aout, Jérôme a transformé une partie du jardin entre l’ancienne véranda et le tas de compost en terrasse, pour cela il a fallu se faire livrer des dalles et du sable

    Le camion a tout mis dans la cour devant la porte d’entrée là ou habituellement je gare ma Clio

    Une fois la terrasse finie, très beau travail, il restait du sable

    « Qu’est ce qu’on fait du tas de sable ? « 

    Faudra le mettre avec l’autre, sous le hangar

    Bien

    Faudra faire ça

    Jérôme a repris son travail, le tas de sable était toujours là

    Et visuellement, ça polluait mon espace, et quand je ne peux plus supporter une pollution visuelle, faut que ça vire

    J’ai commencé par déplacer un bout de carcasse de la Panhard première  génération, en faisant très attention de ne pas l’abimer, puis j’ai tenté de faire de l’espace autour

    Et durant une semaine, j’ai fait des brouettées de sable, sous la chaleur accablante, pauvre Jeanne, et j’ai réussi, quel soulagement quand j’ai roulé la bâche en boule, celle qui séparer le sable du sol

    C’est étrange ces choses qui nous dérangent :

    Un sac à main posé sur une table ou sur un meuble, je ne supporte pas

     Un manteau mis sur le dos d’une chaise, ça me crispe,

    Un tiroir mal refermé,

    Le dentifrice pas rebouché,

    La remorque devant le massif de fleurs

    Une bouteille d’eau vide couchée, debout, ça passe encore

    Une bière vide sur le plan de travail de la cuisine

    Des gens qui mettent leurs pieds sur les fauteuils devant au cinéma

    Des Panhards dans le jardin ….

    La liste est longue

    Maintenant, faut que je déplace le tas de bois …

  • Les fêlés

     

     

    Dans la troupe chantante , nous sommes plus de deux cent adhérents chanteurs amateurs

    Certains sont là depuis le début, 2001, d’autres sont arrivés plus tard, le meilleur cru fut celui de 2002 à ce qu’il parait …

    A chaque rentrée, une poignée de courageux postule au recrutement de nouveaux, pas simple d’embarquer sur ce grand bateau, il faut quelques aptitudes d’intégration convenons en.

    Parmi les membres, il y a les ronchons, ils sont rarement d’accord, grognent dans leur coin, ne s’investissent pas plus qu’il ne faut, et n’ont pas toujours le souci du groupe

    Quand ils nous quittent, on ne pleure pas

    Il y a aussi les « toujours contents «, grand satisfaits, heureux d’être là, pas tous au top au niveau de la mise en scène, mais heureux !

    Il y a les indifférents, sont pas contre, sont pas pour, pas rebelles, ni enthousiastes, ils aiment chanter, viennent pour ça, tout le reste n’est pas une priorité, ils ne participent pas aux virées « off »

    Et puis, il y a les grands fidèles, ils font tous les spectacles, toujours à l’heure, rendent leur paperasse à temps, rien à dire.

    Et … il reste une poignée, qu’on appelle le noyau dur ou les forces vives, toujours partants, passionnés, ils s’investissent dans la mesure de leur temps, on peut compter sur eux

    Et dans cette sphère , il y a un petit groupe , tout  petit groupe de fêlés , les dingos , les zozos , ils seraient capables d’aller à 3 heures du matin au péage de la Gravelle , feraient des kilomètres pour chanter , même qu’un peu , toujours à trainer après les spectacles , les fêlés ont des idées , jamais de répit , jamais lassés , se sont des junkies de la chanson , intarissables !

    Alors que la tournée  « Show devant «  va commencer dans quelques semaines, nous voilà donc repartis dans la préparation d’un nouveau spectacle, faut vraiment être fous !

    Notre Théodore nous a préparé un nouveau répertoire, qui sera dévoilé en juin au public

    Et on va refaire tourner le nouveau CD de travail, mémoriser durant des heures les quelques 24 titres

    La rentrée CDC  c’est pour aujourd’hui, les voix bien reposées, de l’énergie pour la troupe et encore beaucoup d’émotions à partager, mais ça, ça se vit, ça ne se raconte pas

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                             Youpi !

  • Tout azimut !

     

     

     

    Isidore est un homme du spectacle, metteur en scène, comédien, talentueux, passionné et modeste

    Nous le connaissons depuis longtemps, on se voit presque jamais, quelques rencontres hasardeuses dans notre petite ville, c’est comme ça

    J’adore sa compagne, une femme dynamique, rieuse, une danseuse professionnelle que j’ai aussi connue il y a fort longtemps avec qui j’entretiens une relation par épisodes

    Leurs deux filles vivent à Bruxelles, ça crée du lien, forcément

    L’autre jour, Isidore me demande en ami sur FB

    Pas de problème, j’accepte sans hésiter (j’ai quand même refusé quelques personnes et j’assume)

    Il me parle en privé d’un projet qu’il est en train de monter, et m’informe qu’il lui manque quelques acteurs

    Je ne réponds pas  de suite, il me relance un peu plus tard

    « Jeanne, je cherche un accordéoniste, et des personnes pour chanter et clamer des textes, est ce que tu as ça en magasin ? « 

    Heu … pas là, j’ai beau chercher

    Je raconte à Jérôme, et il me dit «  mais tu n’es pas impresario ! « 

    C’est vrai, je ne suis pas dans le milieu du spectacle, même si je connais des gens qui aiment la scène

    La vie est ainsi faite, remplie de demandes, de sollicitations en tout genre  une idée, un besoin, une pensée

    Je vis entourée de communicants, de personnes désireuses de créer, n’hésitant pas à activer les réseaux pour aboutir leurs projets

    Je suis une communicante aussi, je fédère beaucoup, Serena se moque gentiment de moi parce que parfois, c’est mon mot «  ça fédère ! »

    J’aime les projets, j’aime les gens qui ont mille idées à la minute, qui en parlent avec passion alors qu’ils savent au fond d’eux même que jamais ils ne se réaliseront

    J’ai émis l’idée de devenir coach parental, je pense  que ça pourrait marcher, mais je suis bien trop paresseuse pour monter ma propre entreprise et surtout pour me vendre, c’était une idée sans suite

    De ma demande d’augmentation, je n’ai eu aucune réponse …

    Quand je dis que je ne sais pas me vendre …

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  • 2000 ème !

     

     

    C’est pour aujourd’hui, jour de la rentrée des classes, par pur hasard, ce billet est le 2000 ème 

    Atteinte de blogorhée aigue, pas d’acclamations, publier  quasi quotidiennement est un plaisir, je le redis pas une prouesse

    Et si, ce 2000 ème m’apportait quelques surprises ?

    Je propose à chaque lecteur, même les plus silencieux, d’oser déposer un commentaire, même bref, un mot, un coucou, juste pour signaler votre passage

    Les habitués peuvent se lâcher fort, commenter les commentaires, pas de limites, j’ai confiance en vous tous

    Au fil des heures, j’essayerai de  faire un bref portrait de celui qui aurait écrit

    Ce sera un billet trombinoscope, sans photos, juste pour vous connaitre un peu mieux

    Je prends tous les messages, personnels, en off, en coulisse et même les messages codés dans la vie analogique, je suis une grande décrypteuse

    Je guette

    Je scrute

    Je ne suis pas loin

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    Antiblues est un homme  , il vit dans le sud , au bord de la Méditerranée , il tient un blog depuis longtemps , j’étais impressionnée le jour où j’y ai déposé un commentaire

    Depuis …

     Antiblues est en grandes  vacances , il aime la bière , ses deux petits garçons et la propreté

     Parfois il agace certains lecteurs , il a son fan club , il analyse souvent avec justesse  le ressenti de chacun

     Nous nous  sommes vus en vrai en Mai 2013

     

    Blanche ,c’est une femme , une choriste aussi , on a ça en commun

     

    Elle vit avec monsieur Blanc , fait de bien belles photos , et  a un certain sens de la pertinence , elle n’est pas conflictuelle , j’ai tout particulièrement aimé lire ses commentaires chez Louis le Bipolaire , juste et  intuitive

     

    Allez découvrir son blog dans ma liste de gauche , et déposez y une petite trace …

     

    Brigou a vécu en Basse Normandie avant de s’exiler dans les montagnes , elle n’a pas de blog , elle fait des photos qu’elle partage sur le net

    Fidèle lectrice , Brigou passe déposer des mots chez d’autres aminautes 

    Je ne sais pas grand-chose d’elle , mais Brigou est une lectrice vraiment fidèle

     

    JMB  , raccourci de Jean Michel B est un homme , il vit en Isère avec Dame Framboise qui lui cuisine de bons petits plats avec de bons produits qu’il aura minutieusement authentifiés à la loupe

     

    Il est faux Garde Champètre de sa commune Libre au Mollard , il fabrique des jeux en bois dans son atelier clandestin , il aime les diots , les champignons ,le saucisson et le bon vin , son bicorne , les femmes et la liqueur des Chartreux

     

    Faut pas lui causer politique , il est désabusé ..

     

    il traque les détritus  dans les bois , c’est presque obsessionnel

     

    Il me surnomme « Not ‘Bonne Jeanne «  et nous , on l’appelle Not Bon Garde ...

    c’est mérité !


     

     

    Maggie est la cousine de Jérome , elle est grande vacances aussi , a laissé ses élèves pour s’occuper de sa famille , parce que le cœur de Maggie il est immense , vous pouvez pas  imaginer

     

    Avec Peter et Jérome , nous avons fait de sacrées escapades , San Francisco , Lisbonne , et Barcelone , eux deux , généreux , drôles , énergiques , sont des compagnons de routes idéaux

     

    On devrait tous avoir une Maggie et un Peter auprès de soi, deux mayennais incontournables

     

    Toutes les deux, on peut causer  8 heures d’affilée sans jamais s’arrêter, ça en épate plus d’un

     Un de nos derniers fous rires mémorables , ce fut l’hiver dernier lors d’un spectacle ou mon voisin de devant , assis sur un fauteuil plastique se reculait innocemment et qu’il arrivait presque sur mes genoux , faut dire qu’il était épais le bonhomme !

     Maggie me lit depuis le début , elle m’a encouragée , c’est sacrément précieux quand on se lance

     

     

    Flo est une femme , ma sœur , deux ans de plus , un demi siècle fêté royalement cet été

    Elle lit mes histoires tout les jours et si elle peut raconte à mes parents , quand je dis que c’est la gazette ce truc !

    Elle vit depuis plus de 25 ans entourée de ses « hommes «  son mari et leurs trois gars et ça lui plait bien même si peu à peu ils prennent leur envol et qu’il faut se faire à cette nouvelle vie

    Nous sommes radicalement différentes depuis toujours , plus jeunes , nous n’avons presque rien partagé , nous nous respectons depuis que nous sommes devenues des « grandes «  je suis heureuse de la compter parmi les fidèles

    Ce qui nous réunit le plus c’est l’amour que nous portons pour nos parents qui sont deux personnes formidables et c’est peu de le dire …

     

    Pierrot Bâton est une femme , faut déjà le préciser , faudrait un jour qu’elle s’allonge sur un divan , parce que choisir un pseudo masculin , c’est pas que du hasard

     Elle vit entre Laval , à quelques mètre de chez nous et son bout du monde dans la Manche où elle fait des confitures , s’occupe de son petit monde ..

     Elle a élevé trois dobbermans , c’est sa fierté , elle et son barbu

     J’ai croisé son Barbu avant elle , c’est étrange la vie du temps où cet homme là était en activité

    PB chante avec nous , elle est alto , toutes les deux sommes élues ( à vie ) vice présidentes de l’association , on adore ça , donner de son temps , de son avis , et toujours , quoiqu’il advienne avec un sacré sens de l’autodérision , sport que nous pratiquons avec brio

     C’est une femme pas toujours commode , mais sensible , d’une grande lucidité sur la vie

     Elle passe beaucoup d’heures dans les boutiques de mode lavalloises , juchée sur ses talons hauts et ses faux ongles , j’essaye de lui dire qu’elle n’a plus 20 ans , mais c’est son truc ..Elle a un blog très vivant, mais ça vous le savez déjà ?

     

    Bleck est un homme ,cherbourgeois d’origine  ,il vit dans le bordelais , passionné par la Bretagne , il donne des conférences partout dans le monde pour promouvoir les groupes folkloriques et le kouni hammam

     

    Bleck est bavard , il est hédoniste , il aime les saltimbanques , se promener seul et causer avec les gens au gré des rencontres

     

    Bleck possède une lagouna , il aime la liberté , chanter , il fuit les grands groupes  , il n’aime aucune routine , il signe tous ses commentaires

     

    « Bleck « 

  • Une grande fierté

    En allant à la boutique de Paul, je suis passée devant le bureau de tabac, le vitre de ma Clio était grande ouverte, le patron, un homme courtois et gentil m’a saluée en souriant, et à cet instant, je me suis dit que le pauvre homme avait perdu une cliente

    Au lycée, je ne sais pourquoi j’ai eu la curiosité de prendre une bouffée, puis une cigarette, je n’avais pas le droit, mon père me l’interdisait, mais à 16 ans, on essaye de choses, c’est normal, transgressions …

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    Mes finances ne me permettaient pas de fumer beaucoup , je taxais un peu les copains , pas trop , j’achetais les clopes les moins chères , mais dès que je pouvais , je revenais à mon paquet rouge ,mes préférées , on fumait partout , dans les couloirs , au foyer , c’était comme ça ..

    Le pire c’était en colo, la cigarette nous accompagnait dès le midi jusqu’à tard dans la nuit, c’était nul mais c’était un plaisir de jeunesse

    Etudiante, j’ai peu de souvenirs de blondes, mes copines ne fumaient pas, je laissais tomber cette addiction, et pas assez riche pour acheter non plus, même si c’était encore abordable

    La cigarette détente, celle de l’apéro, celle du soir, m’a de nouveau accompagnée vers 20 ans, je n’étais pas une grande fumeuse, mais j’aimais ça, pas par besoin, mais par plaisir

    Il y a eu des périodes avec et des périodes sans ...avec l'arrivée  des enfants, des longues pauses de nicotine et la reprise quelques mois après la naissance de Rose

    En 2000, le prix de tabac a flambé, être fumeur était presque perçu comme une tare, et si on plus vous utilisez votre voix comme instrument, impossible d’échapper aux leçons de morale

    Quoi, tu fumes ????????

    Hum … ce n’est pas interdit pas la loi ?

    Je prenais ma première clope vers 17 heures, rarement plus de quatre dans la journée, sauf les soirs de fiestas

    J’ai eu parfois des réactions étonnées, «  toi Jeanne, tu fumes ? «  Comme si ça ne collait pas au personnage, sans leçon de morale, juste un étonnement

    Depuis quelques mois, je prenais de plus en plus plaisir à fumer, et l’étais donnée un ultimatum, à 50 ans, j’arrête !

    Serais-je capable d’arrêter vraiment ?

    Rose en était malade, elle me voyait agonisant sur un lit, impuissante, je ne trouvais rien à dire pour la rassurer même si la quantité de nicotine était faible face aux grand fumeurs

    Un soir de Juillet, le soir même ou nous avions rendez vous avec le directeur du théâtre qui n’est jamais venu, je me suis assise dans le canapé, j’ai ouvert mon paquet, pris la dernière cigarette  et … si j’en rachetais pas.

    J’ai tranché, en silence, sans fanfaronner, prête à franchir le pas

    Le lendemain, j’ai trouvé ça dur, mais … Pas question de craquer

    Le surlendemain, je l’ai dit à Rose, puis  à Ellen, à Mark, ils étaient heureux, si encourageants

    Rose me dit que je serais irritable, elle s’affairait comme une dame de chambre pour m’aider dans les tâches quotidiennes

    Puis, j’ai informé ma communauté sur FB, ma sphère amicale encourageante m’a  beaucoup touchée par leurs mois, ils devenaient témoins, dur de revenir en arrière

    Le soir venu, il fallait s’occuper, j’allais arracher de l’herbe, je pianotais sur mon PC, je cherchais à ne plus trop penser à ça, c’était quand même dur

    4 jours, 5 jours, les invités n’avaient pas à se priver pour moi, les fumeurs avaient leur place, je devais ré apprivoiser l’odeur de la blonde

    Et j’ai tenu bon

    Me voilà fière de cette victoire, très fière de ce changement là, je ne reprendrai jamais, j’en ai profité, faut savoir dire stop

    Les encouragements de ma sphère aimante m’ont bien portée, j’ai reçu beaucoup de mes enfants, c’est un peu le monde à l’envers

    C’est ma victoire de l’été 2013, fallait aussi que je vous le dise

    Trop fière la Jeanne !

    Il était gentil le buraliste de la petite rue, mais je ne vais pas aller boire une Suze au comptoir pour causer avec lui.


    photo du Net

  • Raide dingue !

     

     Lorsque j’ai proposé à Jérôme une dernière escapade à la mer avant la rentrée , il a dit » oui « tout de suite , et forcément , ce serait Jullouville

    Mahie c’est la Rochelle , Nadya c’est la Grèce , Bleck c’est Bordeaux , et Jeanne , c’est Jullouville ,  faudrait pas que ça vire à l’obsession mais , cette plage du sud Manche , j’en suis dingo !

    Rien que d’arriver par la petite route, traverser le bourg de Carolles , je frémis , poser mon sac rose et mes sandales sur le sable doux , et contempler cette plage immense et douce , le bonheur ..

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    A Jullouville , on voit des gros , des minces , des anglais , du manchot , du mayennais , peu de noirs , aucun asiatique , des grands parents qui gardent leurs petits enfants , des gens simples et ordinaires , Jullouville , c’est pas la Croisette  !

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    On avait déjà réfléchi à ce projet l’an passé, acheter tout près de là une maisonnette de vacances , pour s’y poser , pour les enfants , pour les copains..

    Puis abandonné l’idée , se disant qu’il serait peut être mieux d’attendre la fin des études de Mark .. et nous voilà de nouveau en train de flâner devant les vitrines des agences immobilières

    On se donne encore un an … et on franchi le pas , l’idéal serait d’avoir vendu le terrain d’ici là

    Je m’y vois , une maison années 30 , pas  de maison moderne , des escaliers qui grincent un peu , des tapisseries bien défraichies et du passage , surtout plein de passage , un lieu à partager , à offrir , si on peut ..pas de grand jardin , pas de gros travaux non plus .

    J’ai trainé mes sandales cet été à St Malo , à Dinard , à Cabourg , à Vauville , à Deauville , Houlgate , Perros Guirec ,  Le Val André , St Cast , St Lunaire  ….

    Je suis prête à affronter la suite , les matins frais , la rosée , les grognements de parents d’élèves sur le marché , les « Maman , j’ai oublié mes clés «  , les pattes mouillées des matounes en quête de câlins , les impôts ( Aïe quand même un peu …)

    Nous avons tous eu un bel été, un ensoleillement exceptionnel , de la chaleur qui a rendu les gens heureux , ça se voit sur les visages halés de ceux que l’on croise , nous sommes vitaminés  et rassasiés !

    Ne nous laissons pas gagner par la morosité de l’automne, il y aura du bon qui nous attend  sagement

    Je vais ranger la crème solaire ( j’en ai pas mis une seule fois dans l’été )  mon chèche blanc sera remisé pour quelques mois , ma petite robe à fleurs attendra bien sagement dans le placard , l’été n’est pas fini , mais chacun va repartir de son côté , c’est le bon ordre des choses

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  • Hans et Gunther

     

    IMG_3198.JPGCe matin là, je monte vers le marché le cœur léger, certaine que je ne croiserai personne, tout le monde est parti, j’achèterai de bonnes tomates et une salade, ce n’est tout, pas besoin de plus

    Avant de redescendre la rue des déportés, je tombe nez à nez avec Gunther et Hans, quelle belle surprise !

    Nous sommes ravis de nous revoir, pas moins d’une année à passé déjà, peu de temps pour papoter, Gunther me laisse entendre qu’il a de lourds soucis familiaux, je lui faire la promesse d’un contact rapide pour venir boire un verre à la maison

    J’ai connu Gunther dans les années 80, c’était un ami d’Adrien , il venait de temps en temps dans la vieille maison humide, je ne peux pas dire que j’accrochais vraiment avec lui, mais j’aimais sa spontanéité, un sacré personnage

    Il a acheté avec Hans une petite maison dans la campagne mayennaise, tout en vivant à Paris le reste de l’année, un petit point de chute, rien que pour eux

    Hans est berlinois , c’est un très bel homme souriant , d’une incroyable gentillesse , très attentif , intelligent , son léger accent est fort plaisant , il s’adapte depuis longtemps à notre histoire commune , celle d’Eugénie , la fuite d’Adrien qui nous a tous , ou presque soudés , étrange …

    Ils sont venus dans la semaine comme convenu, Gunther était soucieux, très préoccupé par le drame familial dans lequel il est plongé, besoin d’en parler, forcément.

    Avec cette culpabilité de « parler de soi , de ses tracas «  , sans que l’un d’entre nous trouve conseil ou solution , je lui ai dit que je comprenais vraiment ce qu’il vivait , que la maladie psychiatrique était difficile à accompagner , que bon nombre de personnes étaient hostiles à ça , et que même les plus grands professionnels étaient souvent impuissants

    Cela me renvoie forcément aux drames dans lesquels je fus  plongée dans le passé, ce besoin d’en parler, mais pas avec tout le monde, trouver les bonnes personnes, celles qui ne sont pas une compassion gnangnan face à celui qui bataille avec la faucheuse.

    J’ai juste conseillé à Gunther de toujours garder le lien, même si il en bave, malgré le chantage affectif, la culpabilité, la fatigue, garder le lien, toujours.

    Je peux comprendre que certains n’auront plus la force de combattre aux côtés de celui qui souffre, mais il souffre, voilà, c’est ça que l’on doit voir, que personne ne prendrait sa place, que c’est cruel ces disfonctionnements du cœur, du cerveau et du corps, que c’est parfois plus aisé d’accompagner un malade « physique « 

    Cela me renvoie à des événements récents, je tente de me protéger, trouvant encore dans ces tourments là les personnes apaisantes pour maintenir l’équilibre

    Nous avons manqué de temps pour bavarder plus longuement, avec Hans aussi, nous nous prolongerons notre conversation lors de la fête où nous sommes conviés prochainement

    Là, on aura le temps …forcément

    Hans et Gunther sont deux hommes sensibles et attachants, j’aime la sensibilité masculine, ils sont assez rares les hommes à exprimer leur doutes et leurs peurs.

    Nous prolongerons, je dois aussi leur donner des bons plans de balades sur la côte, faut qu’on fasse ça.

     

  • Place Ste Catherine

     

    2011.10.17---44_gallery.jpgAprès une balade dans Cabourg, nous avons posé nos sacs à Houlgate, délicieuse bourgade de bord de mer, beaucoup moins investie, un régal

    Sur FB, j’avais posté une photo des parasols et Fantine commente ainsi «  dommage, je ne suis pas loin « 

    Je lui réponds que le lendemain nous serions sur Honfleur, et que peut être une rencontre était possible

    J’ai connu Fantine au lycée, nous avons passé 4 années ensemble, elle faisait partie aussi du lot des 15 redoublants de cette terminale A 2 de 1983, c’était une fille très rieuse, optimiste, très sociable, elle s’entendait bien avec Chloé, elle n’était pas complètement dans notre bande de glandeurs, mais elle avait sa place dans la classe, tout le monde aimait bien Fantine avec ses nattes remontées au dessus de la tête

    Nous échangeons quelques messages privés et en un rien de temps, rendez vous est fixé le lendemain à Honfleur, 11heures trente devant l’Eglise Ste Catherine

    Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner, nous quittons Houlgate pour Honfleur, longeons la côte, c’est agréable, parking près de la place de l’hôtel de ville, là ou nous avions aussi chanté l’été dernier

    Nous marchons d’un pas alerte vers l’endroit de rendez vous quand tout à coup, je tombe nez à nez avec  le gars du Sud et sa compagne

    Ça alors ! Quelle surprise, ils sont en vadrouille dans la région en camping car, libres comme l’air

    Nous causons un moment, de tout, de rien, c’est fort agréable, toujours étonnant ces hasards de la vie, on fait une photo, bonnes bises et bonnes vacances !

    L’heure des retrouvailles avec Fantine approche, je ne dois pas la faire attendre, trente ans qu’on ne s’est pas vues, ça date..

    Aucun mal a se reconnaitre, nous nous embrassons chaleureusement, elle est accompagnée de son fils, un grand garçon de 14 ans

    Fantine vit en Seine Maritime depuis plus de 25 ans, elle  a quitté Cherbourg elle aussi, nous papotons de nos vies du moment, de nos parcours, c’est plus qu’agréable elle est toujours rieuse et énergique

    Nous parlons de Chloé, je tente de lui expliquer ce que j’ai pu comprendre de notre rupture, c’est comme ça, ne pas chercher l’impossible

    Nous avons plus tard évoqué quelqu’un de nos copains communs, souvenirs lointains, je n’ai gardé aucuns contacts, plus de nouvelles.

    L’instant fut savoureux, improvisé et furtif, je ne cherche pas à renouer avec mon passé, mais quand le hasard frappe de la sorte, faut pas bouder le plaisir de ce qu’on appelle les retrouvailles.

    C’est aussi la magie du net, cette chance de pouvoir communiquer partout, avec rapidité et spontanéité

    J’avais complètement oublié que Fatima était la nièce de nos instituteurs de primaire, aucun souvenir de ça. Quel triste sort c’est acharné sur cette famille.

    Nous en avons tout de même conclu que nos professeurs au lycée avaient trop peu de conscience professionnelle, que nous étions complètement livrés à nous même, qu’il n’y avait pas de suivi, notre lycée était un établissement où régnait le laisser faire, sans trop de dégâts pour autant

    Nous nous sommes quittées heureuses, nous avons déambulé dans cette charmante ville, un petit bonheur de plus à notre escapade, ça ne se refuse pas ? Faut juste savoir provoquer les rencontres, mais ça, vous le savez bien …


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  • Les planches , les gens , le sable et moi

     

     

     

    Nous sommes arrivés sur cette longue plage de sable fin sur le côté est, vers midi, avons posé nos affaires sur une sorte de digue et piqueniqué tranquillement loin des estivants

    En face de moi, des centaines de cabines en toile colorées

    Les fameux parasols de Deauville

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    Je les avais vus pliés l’an dernier lorsque nous étions venus avec la troupe chanter par ce beau dimanche de Juillet, dépliés, ils ont une autre allure

    Tout le monde peut louer à la journée un peu d’ombre sous ses parasols, les planches en bois attirent encore beaucoup de monde, on y fredonne le chabadada de Francis Lai, on revoit quelques images de Trintignant, mais faut pas espérer y accéder en voiture, ce n’est pas autorisé

    Une vraie faune dans cette ville luxueuse , des grosses voitures noires , des décapotables , des vieilles blondes à bijoux qui brillent , des enseignes dignes des plus grands capitales , de l’argent à foison , l’immense hôtel Normandy , le Royal Barrière , le smoking de travers , le  casino,  un empire . ..

    On peut trouver ça indécent , le luxe ne m’a jamais attirée, je ne vais pas pour autant fuir les endroits ou l’argent s’étale , je n’ai aucune gène à déambuler rue de Rivoli  , dans les faubourgs chics de Barcelone ou dans Regent  street , je regarde sans convoitise , complètement détachée de ce monde lointain où je sais éperdument que je n’aurais jamais eu ma place même en épousant un vieux russe richissime

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    Pendant que Rose et son père se sont baignés, j’ai regardé autour de moi en séchant ma peau face au soleil

    A gauche , deux familles indiennes , ou pakistanaises , les femmes toujours actives en sari  , pas de bain de mer , pas de tenue légère , elles ont passé beaucoup de temps à s’occuper des enfants , pas question de s’allonger à rien faire ..

    Devant moi , un apollon tatoué , un vrai , tablettes de chocolat , bronzage parfait , un énorme pansement sur le nez, sa blonde est assortie , , accident ou réparation ?

    Ils prennent soin d’eux, pas de laisser aller, c’est le moins qu’on puisse dire

    Plus près, un homme, seul, sur sa serviette, tapote son zifon, ira, ira pas se baigner ? Hésite, beaucoup de monde, personne pour surveiller ses affaires, c’est peut être risqué, il peut me demander, je suis une femme honnête, ça se voit

    A ma droite, des chinois parlent fort, très fort, surtout l’homme pas jeune ni vieux, gueule dans son téléphone, la femme rhabille les  gosses et ils partent laissant des trucs en plastique sur le sable.

    Il y a des groupes de jeunes, des familles, du monde, plein de monde, mais la plage est tellement vaste que c’est acceptable

    C’est cosmopolite, vraiment cet endroit, la planète et ses humains, étonnant …

    Nous quittons le sable fin vers 16 heures, direction Cabourg

    Je songe à » Grand écran «  il faudrait qu’on le refasse là, ici, j’ai une forte intuition, on ne peut pas laisser ce spectacle dans les cartons, avec la robe noire et nos chèches, faudrait qu’on revienne ici …



  • Que d'eau !

     

     

    Un samedi  après midi de juillet, comme un autre, Jérome prépare le terrain pour l’aménagement d’une troisième terasse, je fais des bricoles, le ciel s’assombrit, l’orage monte, je monte fermer toutes les fenètres, les portes, la pluie commence à tomber

     

    Des bourrasques de vent  agitent les arbres, l’eau dégringole, c’est diluvien

    Une fois de plus, toujours à cette période de l’année, ce n’est pas la première fois

    Le chemin est de nouveau explosé , et près de la cave une immense mare , c’est certain , on aura de l’eau dedans , pas bien grave , j’avais trié , rangé et balayé dans la semaine , pas d’appareils électriques branchés , y’a plus qu’à patienter

    Ailleurs, c’est certainement pire

    A chaque gros orage d’été, le centre ville est inondé, et cette fois ci, même scénario

    L’eau descend comme un torrent la rue du Général de Gaulles et arrive place du Jet d’eau, en quelques minutes, la marée monte, rien à faire d’autre que de ne pas se trouver là à ce moment là, assez dangereux pour les voitures

    La pauvre mariée a tiré une drôle de tête en voulant poser pour la photo un bouquet à la main, mariage pluvieux, mariage heureux, y’a des limites !

    Not Ministre n’a pas mis de temps à se rendre sur les lieux, en jeans et chemise décontractée, surtout ne pas aller sur ce genre de  scène en costume ça agace les gens

    Les commerçants constatent une fois de plus les dégâts, encore un parquet à faire, les assurances vont finir par ne plus vouloir les protéger, les plans d’évacuation auraient du être prévus depuis des décennies, à qui la faute, amenez les coupables !

     

    Je n’étais pas en centre ville à ce moment là, c’est en visionnant la série de photos publiée ici que j’ai résumé les faits

    Et évidement, les internautes une fois de plus, déversent leurs revendications, anonymement tant qu’à faire, ce site devient le comptoir du bar d’à côté ou chacun y va de ses conclusions, de ses «  moi j’dis ! «, c’est sur que, y’a qu’à …

    Chaque catastrophe météorologique alimente les discussions , je n’ose pas imaginer que nos élus n’aient pas tenté de trouver une solution radicale pour éviter ça , c’est certainement trop couteux et peut être pas réalisable , je ne sais pas , je ne suis ni  pas plombière et n’ai pas fait de formation dans le BTP

    L’été sera comme les autres rythmé par les drames de la route, déraillements ferroviaires, et dégâts météorologiques, trouver des coupables, jugements, réparations.

    Je me souviens des inondations de Vaisons la Romaine en 1992, évidemment, j’y pense un peu, les deux grands sont à Vaisons, forcément, j’y pense un peu …

    Sans pour autant stresse évidemment .

    Une heure plus tard , l’eau était évacuée , le soleil était revenu , il faisait doux et frais , c’était bon …



  • Les mayennais haguards

     

    Chaque été, c’est avec grand plaisir que nous convions des amis mayennais ou d’ailleurs sur mes terres haguardes, à la découverte de ce pays brumeux subitement connu par les Déferlantes de Claudie Gallay, et aussi pour ses deux usines implantées depuis tant d’années

    Nous avions donné rendez vous à Gilles, Flora, Fred et Laura en fin de journée ce vendredi là afin de profiter un maximum de ces deux jours de vacances, direction le grand nord, pause sur le bord de l’A84 près du Mont St Michel, avec des bonnes salades et rillettes de chez Paul, bière et rosé, ça commence  toujours comme ça

    Vers 22heures nous déposons Mark et Rose chez mes parents, pas le temps de  s’arrêter, j’ai réservé trois chambres d’hôtes chez Jean René, il est peut être déjà couché le bonhomme, le temps d’aller jusque là bas, faut pas trainer

    La nuit tombe, nous arrivons dans une cour, il fait froid, très froid, un vent qui saisit, comme si en une demi heure nous basculons en plein mois d’octobre, c’est troublant

    Personne dans l’ancien corps de ferme rénové, je prends mon zifon et j’appelle le René,  « entrez par la véranda verte « 

    La déco est moche, rustique, cuivres, tapisseries de notables aisés des seventies, un peu comme chez mon oncle Henry, c’est vieux, mais c’est propre

    Une femme nous indique les chambres réservées, nous avions déjà logé ici avec Peter et Maggie il y a quelques annéesIMG_3774.JPG

    On rigole bien en choisissant nos chambres, les tapisseries et sanitaires sont d’une autre époque, autre temps, autre saison, le vent souffle sous le velux alors que la France entière crève de chaud

    Pas vraiment envie de dormir , nous cherchons un endroit pour nous poser tous les 6 , un petit salon en recoin sera parfait , les hommes sortent la bière ,c’est la première fois que nous partons en week end , les liens se resserrent , ça va être bien , c’est une évidence ,nous papotons , rions , avant de retrouver nos lits kithchissime et les lampes de chevets caméléon reliés à des prises de courant des années 50  , et surtout , savourer le chant du sanibroyeur , un sanibroyeur c’est un concept que nous avions tous oublié

    Le lendemain matin, nous nous retrouvons joyeux dans la salle du petit déjeuner, Jean René sert le café, j’active le troupeau, nous embarquons tous les six dans le véhicule familial, le soleil est radieux, un vent acceptable, direction Vauville

     

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    Il est neuf heures , la vaste plage est déserte , le nez de Jobourg est dégagé , un bleu de ciel , une mer azur , grande sensation de liberté , de bonheur , chacun se laisse aller , rien à penser , juste le plaisir d’être là , ensemble , nous marchons presque une heure en papotant , les vestes polaires ont valsé , mon chèche blanc est écarté , il commence à faire  presque chaud …

     

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  • Si tu vas à Rio

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     Félix est parti au JMJ, journées mondiales de la Jeunesse, à Rio de Janeiro, Félix il aime ça, sacré Félix, accompagner une délégation de jeunes, c’est normal, les vieux ne font pas les JMJ, faut être jeune pour ça, c’est certain

    Félix est ni vieux , ni jeune , nous avons le même âge , je l’ai connu en 1981 , ça date , dans des circonstances similaires , grand rassemblement international , des milliers de jeunes  délégués , qui partent témoigner leur foi ,je ne renie rien , j’ai adoré ça , nous passions nos journées à chanter , rêver d’un monde meilleur , remplis d’idéaux , ça faisait de mal à personne

    Bien sur , des jeunes qui cohabitent sous tente  une dizaine de jours , pas de secrets , des amourettes , des promesses , de belles amitiés , j’ai aimé cette époque , parce que j’avais 15 ans , et c’était très bien de vivre ça à 15 ans , forcément il faut être jeune pour ça

    Les JMJ sur la plage de Copacabana , c’est pas le bagne , certes un peu couteux comme voyage , il faut en vendre des pin’s , des gâteaux , des casquettes et du muguet pour financer tout ça , le Pape François sera la vedette du moment , il en faut , des nouveaux saints , rock star , sportifs , chacun sa  sensibilité , c’est ainsi , les grands rassemblement sur les stades ,cela crée de l’émotion , c’est de l’exceptionnel , on en revient avec des souvenirs plein la tête que l’on garde enfouis , trente , quarante ans , j’y étais , je me souviens …

    Les festivals d’été connaissent le même succès , c’est un lieu où tout s’arrête , pas de contraintes , assister ou pas à des concerts , artistes connus ou révélations , camping , fumette ou plus , retour à la vie primitive , on en se lave pas , on mange au sol , il faut vivre ça ..

    Et ça marche, les rassemblements connaissent toujours un franc succès, signe que les nouvelles générations ne se réfugient pas tous derrière leurs écrans, ils aspirent à une part d’aventure, de rupture avec le milieu familial, évasion furtive qui nourrit, et rempli les cœurs aventuriers

    Je ne pourrais plus vivre ça, trop de contraintes de vie en collectivité spartiate, mais j’ai aimé le faire

    Est-ce une manière de prolonger sa jeunesse que de continuer éternellement à vivre ces moments là , c’est fort possible , je ne pourrais plus et déjà depuis pas mal d’années passer du temps avec des  jeunes de 20 ans , ce sont mes enfants , ils vivent leur vie , leurs rassemblements à eux justement , je me réjouis pour Mark et Ellen qui vont préparer sac à dos et matelas en direction de Vaisons la Romaine

    De ces lieux là on rapporte toujours une besace , avec le logo du festival , un sac que l’on accroche dans sa chambre longtemps , que l’on ressort exceptionnellement lors d’un we de retrouvailles , signé par les copains de route , vestiges et reliques de moments intenses ..

    Vous avez connu ça ?