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aujourd'hui - Page 5

  • De petits risques , infimes

     

     

    Nous faisons une dernière fois le tour des loges, extinction des feux, il reste quelques bénévoles du téléthon dans le hall, les plats de rillette en  ont pris un sacré coup, je déteste ces moments là, faudrait pas  être dans les derniers

    On se bise avant de se séparer, un dimanche soir d’après spectacle … C’est raide

    On a enflammé cette salle durant trois jours, on aurait bien fait un quatrième spectacle, la fatigue n’est pas encore là, nous sommes dynamités

    Valises dans la Clio avec Pierrot, retour vers Laval

    A mi chemin le zifon vibre

    «  Une soupe angevine à la maison les Vices ? « 

    Ben …. Faut pas nous le dire deux fois, on arrive

    Théodore nous a bipées parce que …on ne peut pas se séparer comme ça

    Nous voilà vautrés dans le salon ou Gwen, Fanfan et Tristan ont déjà pris place, Cannelle le gros chat se love sur les coussins des chaises, ni vu ni connu

    Solène a fait sa déco de Noël, ça brille mais pas trop, ambiance de fin d’année

    Les tartines dansent autour de nous,  on a encore l’énergie pour raconter des âneries, intarissables

    Tout à coup, vlan ! La déco boule rouge dégringole sur la table !

    Ouf, plus de peur que de mal, pas de blessés, pas de casse mais  vous qui vouliez de l’animation de c’côté-là c’est parfaitement réussi

    Solène avait accroché la grappe avec du bolduc, mais la chaleur de l’abat jour à fait fondre le bolduc, Solène elle s’en doutait, mais elle a quand même essayé

    Après tout, faut parfois prendre des risques, tenter l’impossible, Solène est une aventurière

    Je suis capable de prendre ce genre de risques, accrocher un truc au mur avec une petite pointe et espérer que.

    Parfois, ça marche

    Parfois, ça dégringole

    Faut prendre des risques dans la vie, mais pas,n’importe lesquelles  quand même

    Nous n’avons pas vu les deux heures passer, à un moment donné, quand même, y’a  fallu relever Pierrot Bâton qui ne conduisant pas avait abusé des bulles, mais bon, elle n’était pas inconsciente  heureusement

    Alors on s’est fait des grosses bises, on s’était déjà dit au revoir aux Ursulines «  pour rien « 

    Ça arrive de faire des choses deux fois, se séparer et se retrouver quelques minutes après, ça arrive …

    Dans ces moments là, par contre, on ne se dit pas «  bonjour »

    Faut pas exagérer non plus

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    Dans ce billet, un extrait de film s’est glissé, qui saura le retrouver ?

  • Balivernes , en vrac ..c'est le cas de le dire

    dyn001_original_500_334_jpeg__06b7f8201f43a1978ae292b693b14782.jpg« tiens je suis allée au marché de Noël à Bruxelles samedi  

     - ah bon, t’as croisé ma fille ?

    - non, pas vue. 

    - pourtant elle y était, avec  Luka

    -   C’est bien, mais les chalets en bois c’est comme les nôtres

    -          Oui …

    -  Je suis montée sur la grande roue, ça va pas trop vite, j’ai fait des photos

    -          Bien  tu es courageuse

    -On est rentrés dans la nuit en car

    -Ah, c’est loin

    -J’ai vu Sylvie Vartan à France Bleue

    -           ?  (de quoi elle me cause là ?)

    -          Oui, elle a dédicacé son disque et j’en ai profité pour faire de la pub pour le théâtre

    -          Bien joué !

     

    -          Tu as des nouvelles d’Annabelle ?

     

    -          Non

     

    -          Ah ben …je l’ai vue à la danse en septembre et puis, pas revenue

     

    -          Ah … »

     

    Bon allez, c’est tout pour aujourd’hui.

     

    Ah!Ah! pa lap Pap pap pap pap Pap pap pap pap pap pap pap pap

    pap pap pap pap pap pap pap pap Pap pap pap pap pap pap pap pap

    pap pap pa

    Fini l’hypocrisie moi j’me casse de là

    J’en ai marre des langues de bois

    Regardez-moi, toute manière j’vous en veux pas

    Et j’suis comme ça

    Ah….


     

    photo piquée sur le Net

  • La dernière journée

     

     naPL_3290462_1_px_640_.jpgHuit heures vingt, je ne prends pas la clé de la salle de cours, Josy a la sienne, elle sera déjà arrivée certainement, elle est toujours matinale ces jours là

    Dans le couloir, deux stagiaires sont déjà là

    «  Vous êtes arrivés hier soir ? « 

    Elles rient de bon cœur

    La salle est ordonnée en tables individuelles, les stagiaires doivent passer l’épreuve écrite et pratique en fin de formation, ce n’est pas une partie de plaisir pour elles, eux, y’a un homme dans ce groupe

    Je donne les consignes pour la journée, les épreuves écrites sont distribuées, Josy surveille pendant que je vais préparer la salle pour la pratique et les dossiers

    Onze stagiaires, ce sera long, l’ordre de passage annonce la fin à 16 h 45

    Je ne parviens pas à me concentrer, je suis encore à Deauville, c’est comme ça, les lundis de fêtes, c’est terrible, on a beau le savoir, faut atterrir.

    J’en connais qui doivent être dans le même état que moi, je textotte vite fait …Faut bien se remonter le moral

    C’est ma dernière journée.

    10 heures tout est prêt, un café, et je retrouve Josy, elle me rejoint dans la salle de pratique, on commence à passer la première candidate dès 10h 15

    Nous observons, préparons les situations, évaluons, tout est toujours fluide avec Josy, depuis toutes années que nous travaillons ensemble

    Les stagiaires sont un peu lentes, nous prenons du retard, faudra prendre sur notre pause déjeuner, pas le choix

    Nous avons prévu de déjeuner sur place, ce sera plus simple, et du temps toutes les deux aussi

    Reprise des évaluations dès 13 heures 15, c’est un peu court mais ça ira

    Sept candidates pour l’après midi, restons concentrées

    Il fait froid, je ne bouge pas assez, c’est sans doute pour ça, trop d’heures assises, à observer, évaluer.

    Pas de pause, je n’ai pas vu pris l’air depuis  8 heures, je suis toujours dans la même pièce, heureusement, ça reste exceptionnel

    C’est ma dernière journée

    Nous terminons dans les temps, à 16 h 35, le temps de ranger la salle, et faire un bilan de formation qui sera court, trop peu de temps pour lire leurs bilans individuels

    Tout le monde s’en fout

    Les candidats recevront leur note en Juillet, Josy garde sa partie, il me restera à corriger et finaliser les livrets, beaucoup de temps encore, pas payée pour ça.

    Tout le monde s’en fout

    Nous quittons notre groupe de stagiaires, je reparle des idées reçues, ça évoque plein de choses, le bilan est positif

    Nous quittons les lieux, je fais la bise à Josy, elle a le cœur serré

    Moi, ça va.

    J’ai encore la tête à Deauville, je pense à ce qui va nous arriver à la fin de la semaine.

    Je file faire quelques courses à côté

    Nous fêtons l’anniversaire de Rose un peu en avance

    Je rentre à la maison, elle saute partout, elle est incroyablement joyeuse

    Les chatons sautent dans leur corbeille

    Je reçois un message «  coucou Moman » de ma grande fille

    C’était ma dernière journée …

    de travail

  • Miraculée !

     

     

    20130501-chaise07.jpgCette nuit là, je ne dormais pas très bien, à cause d’un rhume, d’une toux, maux de tête qui persistaient un peu trop

    Il fallait que je soigne sérieusement ma voix, que je récupère de cette fatigue anormale qui me tracassait beaucoup.

    Faudrait consulter

    Je sais.

    Je n’aime pas ça

    Durant la nuit, une sensation étrange me réveille, jambe lourde, pas vraiment douloureuse mais lourde, comme si quelque chose d’anormal allait arriver

    Le lendemain matin, je me lève, la sensation disparait dès que je mets le pied à terre

    La nuit qui suit, la même sensation revient, mais c’est douloureux, au point de m’empêcher de me rendormir, je prends un anti douleur, et je masse comme je peux avec du baume du tigre

    Au réveil, plus de douleur

    Mais ça me tracasse vraiment, c’est vendredi, le soir on a un spectacle, pas moyen de consulter avant lundi et encore.

    Je me fais un scénario, début de sciatique, hernie, ou autre, ça ne me plait pas cette douleur nocturne

    J’ai tout bêtement peur de rester coincée

    Moi, clouée, avec pour seule distraction les livres, les blogs et les séries

    Ce n’est pas possible !

    Non, non !

    Pas moi

    Ben, y’en a d’autres, pareil, ils n’ont rien demandé

    Je sais

    Mais …

    NON !!

    Ce n’est pas possible

    Dans la journée, je continue à soigner ma voix, mon rhume, mes douleurs articulaires, et. Le soir, sur scène, assise au sol sur la scène, plus rien, plus de douleur du tout.

    J’ai peur qu’elle se réactive dans la nuit

    Rien …

    Soulagée

    Le lendemain, deuxième spectacle, en pleine forme, la voix intacte, finie la sciatique, envolée l’hernie, la tumeur, tout ce que qui a eu le temps  de germer  dans ma gamberge nocturne

    Dommage, ce n’est pas maintenant que je vais me taper des livres, l’intégrale d’ER ..

    Pas besoin de béquilles ni docteur

    La douleur n’est jamais revenue

  • Mes deux boulets

     

     

    Maman, il me faudrait mon attestation de recensement pour demain

    «  Heu …elle est où, »

    «  Ben, je l’ai mise sur ton bureau.. »

    Il est tard, mon fils, on verra ça demain

    Janol-Apin-RUE-DES-BOULETS.jpg

    J’ai beau chercher, fouiner, reprendre un à un les dossiers dans lesquels j’archive les papiers importants, je ne trouve rien

    Ça m’agace, ça me dit rien ce papier.

    Mark en a besoin pour son inscription post bac

    Je me décide à aller au centre administratif pour en demander un autre

    Le hall est désert, trois bureaux ouverts, à 13 heures, c’est le calme plat

    La gentille dame des papiers d’état civil, adorable, charmante, m’explique calmement qu’elle ne peut pas m’en donner un autre, c’est comme un diplôme, pièce unique

    Mince …

    Elle me donne un numéro de téléphone d’un service à Rennes et me conseille d’appeler

    Entre temps, un homme a fait éruption dans le centre, et brutalement il se met à hurler  comme un dingue, menaçant la pauvre femme du guichet à côté

    J’en suis malade, c’est indescriptible, il menace de tout casser, j’ai la trouille

    Pas un homme dans le hall, une femme tente de le calmer et de lui tenir tête

    Pas de vigile …

    Il finit par se calmer, les gens sont fous, la brave femme m’explique que c’est de plus en plus fréquent, je compatis.

    De retour à la maison, j’appelle le service de Rennes, je tombe sur un monsieur très gentil, qui me pose quelques questions et me promets de m’envoyer un justificatif par mail

    Cinq minutes après, le document tombe dans ma messagerie

    Quelle efficacité

    Ne faut pas croire que tous les fonctionnaires sont incompétents, en voilà une preuve !

    Un peu plus tard, je communique avec Ellen, lui explique mon tracas et là …

    «  Ah ben c’est moi qui l’ai son attestation, oui, il l’avait mise dans mon sac quand on est allés ensemble à la Mairie »

    «  Quoi ??? »

    Bandes de boulets !!

    Deux boulets, l’un comme l’autre

    Quand Mark est rentré du lycée, je lui ai expliqué la carambouille et il n’a pas bronché pour plier le linge dans la corbeille …

    Croyez-moi


  • Le fameux panier garni

     

     

    Le colis était légèrement ouvert , sauvagement déchiré …Je n’ai pas imaginé une seconde qu’il s’agissait d’un acte de vandalisme de la part d’un préposé des PTT

    J’ai d’emblée su d’où provenait ce paquet , le nom de l’expéditeur était connu et je l’attendais en trépignant depuis quelques jours

    J’ai gagné chez Bleck , un quizz , fallait juste dire un chiffre , et j’étais la plus proche donc j’ai gagné

    C’est pas un jeu de hasard  comme le loto , fallait réfléchir un peu

    Donc , j’avais gagné un colisssimo garni

    En ouvrant, j’ai vite compris quel voleur avait ouvert la boite en découvrant un sachet de croquettes

    Faut dire que les chats étaient affamés

    J’avais gagné à un concours organisé par la Plate Forme Haut et Fort en mars 2012, j’étais contente ,mais j’attends toujours le colis de senteurs !

    Mais que contenait ce carton en dehors des croquettes pour chats ?

    IMG_4417.JPG


    J’ai mis pas mal de temps à déballer un à un les cadeaux délicatement emballés dans des kilomètres de papier cellophane bien serré pour trouver :

    Un paquet de café de Bordeaux

    Des crêpes home made ( faites à la main )

    Un pot de confiture ( confectionné par Sylvie )

    Du sel aromatisé ( ça sent bon !)

    Une bouteille de vin que Jérôme a dit «  on le met dans la cave et on attend quelques années « 

    Vous me direz «  on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait "

    Voilà , tout plein de bonnes choses , y’avait pas arnaque hein ?

    Les colis ,les surprises , j’en raffole , j’adore , en envoyer , en recevoir , c’est bon , c’est sympa , c’est fraternel , amical , j’aime , je like !

    Merci Eric

    Merci Sylvie

  • Le trio

    En chemin vers la maison de Claire Marie et Hervé, j’ai pris Félix par le bras en marchant d’un bon pas

    «  Oh Jeanne, j’ai ma réputation « il est curé de paroisse pas loin du bout du monde

    «  Oh hé, tu vas pas renier ta vieille copine ! »

    «  Je suis connu ici « 

    Et ben pas moi !

    Tu ne changes pas ! me dit Félix

    Ben ça non, je suis peut être encore pire

    Eclats de rire

    Nous avons rejoint la famille dans une véranda ou nous étions conviés pour un buffet froid avec les proches

    Après une inhumation il faut se resserrer, prolonger autrement.

    Je suis restée avec Félix, il ne me quittait pas non plus

    « Alors, raconte-moi ta vie « 

    Oh tu sais, moi ça va toujours (Félix est un homme canard)

    Je lui avoue alors que durant les obsèques j’ai réalisé que je ne croyais plus en Dieu, que je parvenais plus à prier, que c’était au dessus de mes forces

    «  -oh ben alors ..«,

    pauvre Félix, si il doit convertir sa vieille copine...

    Nous avons parlé de nos familles, de gens en commun, de tout, puis est arrivée Cristiana et on a causé un peu, elle avait changé depuis que je l’avais connue dans les années 80

    Il y avait peu de place pour s’assoir, pas facile de manger du poulet et des salades debout

    Alors, on a trouvé une table, et on s’est installés avec Simone la madone, puis le vieux Léon, le père d’Hervé s’est installé aussi, et d’autres ont pris place

    Je suis allée chercher Claire Marie

    « Tu as mangé ? Viens avec nous

    Elle n’est posée enfin, avec Félix et moi, a évoqué les derniers moments de vie d’Hervé, la  mort, c’est comme la naissance, on a besoin de la raconter.

    Et puis, on a ri, comme autrefois, c’était bon de retrouver cette complicité, le trio était reformé, nous avions une spontanéité de paroles, c’était du vrai

    Alors j’ai promis à Claire Marie de venir le voir très bientôt, je partirai un mercredi matin, nous déjeunerons ensemble et passerons l’après midi  toutes les deux,nous marcherons sur la plage , je dormirai chez elle, comme avant et on causera une partie de la nuit, on a du temps à rattraper

    Elle était ravie de ma proposition

    J’ai sorti mon zifon et j’ai fait une photo miroir de nous trois, je marque toujours les instants heureux de cette manière là, c’est une trace du temps passé ensemble, expression flash  de nos visages, sans pose ni chichis,

    Nous avons savouré la teurgoule, j’ai pris un café, il était déjà 16 heures

    Et nous nous sommes quittées si chaleureusement

    La route ne m’a pas paru longue, j’ai chanté la liberté en conduisant

    Il faisait nuit quand je suis arrivée à la maison

    Au pied de l’escalier, un gros colis m’attendait

    Les chats étaient affamés

  • Claire - Marie

     

     

     

    C’était l’époque où je naviguais dans les mouvements de jeunesse chrétiens, par choix, parce que je m’y trouvais bien, personne ne me pousser à y aller

    J’avais été sollicitée par Félix et Bernard pour encadrer un mini camp de 9- 11 ans, c’est là que j’ai croisé pour la première fois Claire- Marie

    C’était une fille à la fois discrète et énergique, elle était issue d’une famille de sept filles et un gars, nous avions sympathisé rapidement

    Je la retrouvais lors d’autres rencontres, nous avions pris l’habitude de dormir dans la même chambre, les nuits étaient trop courtes pour venir à bout de nos papotages, nous étions intarissables, Félix adorait notre compagnie, très vite, nous formons un trio de choc, animés par une passion commune

    Claire Marie devint institutrice, je terminais mes études et intégrais une école primaire en tant que suppléante

    Claire Marie vivait à Bayeux, j’allais souvent chez elle le mardi soir, nous discutions tard dans la nuit, nous étions liées par nos différences, elle était raisonnable, elle aimait mon grain de folie, nous étions en questionnement sur notre avenir, nos vies de célibataires arrivaient à leur terme …

    Nous allions dans la maison familiale, Simone la madone aimais la compagnie, elle cuisinait des plats énormes de teurgoule, ça sentait les veaux dans la maisonnée, je connaissais les sœurs, les copains, j’étais complètement intégrée dans le clan

    Un jour, Claire Marie m’annonce qu’elle allait se marier, et que je connaissais très bien l’heureux époux

    Quelle surprise !

    Elle avait trouvé l’amour, Hervé, un bon copain de longue route, un homme rieur, charmeur, j’étais ravie pour eux deux

    Ils se sont mariés deux mois avant nous

    Nos vies changeaient.

    La vie refusait de prendre chez Claire Marie, grosse déception, renoncer à devenir mère était un cruel sort

    Deux enfants venus d’Ethiopie, un frère et une sœur, vifs, câlins, charmants allaient bousculer les meubles

    Nous nous retrouvions tous ensemble, Ellen et Mark avaient le même âge que les enfants adoptés, leur bonheur transpirait

    Et un troisième enfant arriva quelques temps plus tard

    Ils étaient 5, pas beaucoup de temps d’attente, une famille heureuse qui devait s’adapter aux tracas d’Hervé, opéré pour de gros soucis cardiaques

    Le temps passe, on se voit de moins en moins, la distance, le manque de reprendre contact, pas de réseaux communs.

    La dernière fois que nous avons partagé une  belle soirée , c’était en 2008

    Je n’ai pas revu Félix depuis les 50 ans d’Hervé, voilà presque dix ans.

     

    Ce n’est pas là qu’on aurait du se revoir, pas à cet endroit là, avec en décor un vitrail et un Christ en croix, dans l’odeur de l’encens, pas là …

    En rentrant mardi soir Jérôme m’a dit que Félix avait appelé, Hervé avait eu des complications de santé, un accident fatal...

    Je ne pouvais croire à ce départ là, on est jamais prêts, je suis restée deux jours à repenser à eux, à mon amie, chavirée, bouleversée, on a laissé filer le temps …

    J’ai roulé trois heures pour accompagner Claire Marie, nos retrouvailles ont été d’une intensité inouïe

    J’ai serré fort mon amie, et on s’est dit «  on ne se quitte plus là « 

    Dans le froid et l’humidité, j’ai laissé couler les larmes, pensant à l’avenir de Claire Marie, des enfants à nouveau orphelins, j’ai suivi le cortège jusqu’au cimetière, Félix était protecteur, j’étais là, pour elle, pour nous, je sentais que notre complicité et notre profonde estime l’une pour l’autre était inébranlable

    Je ressentais une grande peine, et à la fois la grande émotion de nos retrouvailles …

     

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  • Et dans dix ans ?

     

     

     

    La billetterie a ouvert à 10 heures samedi matin, dès 8 h30 la file d’attente avait commencé

    Les « fans «  ont tenté d’avoir le ticket d’or, en moins de deux heures les deux concerts du vendredi et dimanche étaient complets, il restait que quelques places pour le samedi soir vendues rapidement

    1500 billets vendus en quelques heures

    On a beau le savoir, c’est toujours étonnant, le public est fidèle depuis tant d’années, voir Coup d’chœur aux Ursulines est un rendez d’hiver, une fête, un geste généreux

    Nous avons été « réélues «  vice présidentes «  avec Pierrot Bâton, les vices comme on dit depuis deux ans, nous ne sommes pas scellées à ce poste pour une décennie

    Quand Tristan m’a sollicitée, je n’avais pas trop d’idée sur la charge de travail, je sais prendre des engagements, me fais confiance sur mes intuitions, faire équipe, ne pas être susceptible et rancunière, dire, transmettre, admettre ses erreurs, les corriger et coute que coute rester soudés

    Cette aventure a pris beaucoup de place dans ma vie et dans mon quotidien

    Un jour, il faudra fermer le rideau 

    Non !

    Si

    Rien n’est éternel

    A tout ce qu’on est   on ne va pas faire ça encore 20 ans …

    Et pourquoi pas ?

    Nous vieillirons ensemble

    A la dernière de Grand écran, j’avais versé des larmes, abandonner un spectacle est toujours un déchirement

    Et il a fallu se faire confiance, bosser sur le Show, y croire, et …ça se confirme, « show devant «  est festif, émouvant, joyeux, coloré

    On repart pour la tournée d’hiver, toniques, heureux

    J’apprivoise au fil des mois des titres, des complicités scéniques merveilleuses

    Et si ça s’arrêtait

    J’ai la certitude que je ne pourrais retrouver pareil « famille «, faut pas

    Vivre chaque heure, ne pas se projeter, même si nous sommes déjà sur une programmation pour 2015, oser, inventer, prendre quelques risques, s’aventurer sur des sentiers inconnus, se laisser porter par l’audace des uns, la sagesse des autres

    Bon sang ! C’est dingue ce truc, cette troupe, cette équipée, cette Vie chantante, ce que des hommes et des femmes qui ne se sont pas choisis sont capable de construire, de créer, de rassembler, d’offrir, de vibrer

    Théodore me dira «  on ne sait de quoi l’avenir sera fait « 

    Serons capables un jour de nous dire «  c’est fini « 

    De combler l’immense vide que ce fera dans nos vies.

    Ne faut pas penser à ça

    Chanter, partager l’intensité, balayer les tracas et les tempêtes

    Naviguer coute que coute …

     


  • Pétrifiée

     

     

    costume-d-halloween-le-costume-dit-du-bonhomme-michelin-photo-pinterest_108194_w460.jpg J’ai repoussé l’instant, mais à un moment donné, je n’ai pas pu lutter, j’ai sorti des housses les manteaux d’hiver

    Je déteste les manteaux, les vestes, les anoraks, je déteste être couverte, engoncée dans un vêtement lourd ou long, je n’aime pas, j’ai l’impression d’être prisonnière, endimanchée, ça m’énerve

    La semaine dernière, j’étais encore nu pieds dans mes converse, il m’a fallu me faire violence pour mettre des chaussettes

    Je n’aime pas mettre des chaussettes, ça m’agace, ça prend du temps, faut les laver, les remettre par deux, ça fait 28 chaussettes par semaine, c’est trop, faut chercher celles qui se faufilent, qui se débinent, qui nous narguent

    Sans parler des mi bas, assez confortables certes, mais, pas résistantes du tout, vite filés, poubelle, il en reste un, on en fait quoi, des fleurs ?fleurs-en-collants-7-1774972.jpg

    Ah oui, c’était une activité manuelle prisée dans les années 70, à côté du tableau à fils, et du porte pot en macramé, le coussin en crochet et la poupée de kermesse avec une robe en tulle poussiéreuse agrafée au corps en plastique dur qu’on ne pouvait pas enlever

    Je n’aime pas fermer mon manteau, ça m’agace, j’ai rarement froid

    Et puis dans les magasins , il fait bien trop chaud en manteau , essayer des fringues prend un temps fou , je n’achète rien l’hiver , j’aime pas les cabines , j’aime pas le changer , je suis grognon .

    Il a fallu aussi que je trie mes foulards, chèches  légers pour les mettre au repos, j’ai ressorti mes écharpes, étoles, j’en ai une collection impressionnante, j’adore avoir chaud au cou, aux épaules

    Ça fait 30 ans que je porte une écharpe d’octobre à mars, c’est mon doudou, ça me rassure, ça me réchauffe tout le corps, ça me protège de tout

    Je n’ai jamais froid aux pieds, je n’aime ni les bottes ni les bottines, j’adore les sandales, les chaussures légères

    Faut se rendre à l’évidence, on ne va pas vers les grandes chaleurs, s’adapter aux changements, pas le choix, c’est la vie, le cours des saisons, je vais demeurer pétrifiée dans mon manteau d’hiver en attendant patiemment la douceur de mars qui me mènera à un léger effeuillage…

  • A very good day

     

     

    Enfant, les anniversaires n’étaient pas beaucoup fêtés, nous recevions une carte de Tante Suzy, un cadeau, pyjama ou chaussons, jamais de jeux, pas de livres, je n’ai même pas souvenir de souffler des bougies

    Au lycée, nous fêtions peu les anniversaires, pas de soirées, pas de fiestas, un ou deux cadeaux quand même

    J’ai toujours aimé fêter les anniversaires des autres, ceux de nos enfants sont fêtés entre nous, rituel du gâteau dans le salon et des petits paquets autour

    J’ai fêté mes 20 ans avec Louis et mes 40 ans avec Jérôme, bons souvenirs de fête amicale

     

    Ce matin là, le premier SMS est arrivé à 8 heures, mon joggeur du halage  envoie des mots tout gentils, puis mon Didou qui n’a pas oublié cette date

    Ellen m’envoie un gentil message aussi, c’est bon …

    Sur FB les messages se suivent, et moi j’aime bien, quoiqu’on en dise, c’est bon les petits mots tapotés sur le clavier

    Louis me téléphone, c’est aussi son anniversaire, il me parle de sa terrine et de son pyjama qu’il va confectionner lui-même

    Il a la pêche !

    J’ai pas mal de choses à faire, faut pas tarder

    Passage au courrier, une écriture sur l’enveloppe qui m’est familière, me replonge plus de 30 ans en arrière surprise, une carte de Félix !

    J’en suis toute émue, c’est fou ces signes qui resurgissent tout à coup

    Je vais chercher une ordonnance chez le Dr H, puis la banderole laissée à l’Angenoises, courses au supermarché, pharmacie et passage aux impôts pour poster le dernier règlement

    A mon retour, quelle surprise ! Sur la poignée de la porte d’entrée, un sac de chocolats et sur la marche, un bouquet emballéIMG_4406.JPG

    Les larmes montent, deux personnes sont passées, je regrette de ne pas avoir pu les biser bien fort, Paul et Thierry que je m’empresse de rappeler

    Les sms continuent  d’arriver, je range la cuisine, avale un truc vite fait, la maison est vraiment en désordre

    Ma mère m’appelle, mon père veut me parler, ils sont toujours remplis d’attention, ne ratent aucun anniversaire des enfants, c’est touchant

    Je commence à préparer mon crumble pommes framboise pour le soir

    Marie Camille arrive, c’est bon de la voir

    Elle  a réalisé avec talent un joli sac avec du tissus que je lui avais donné il y a quelques temps, le travail est remarquable, je suis touchée

    Un petit café, des papotages, et on embosse un peu !

    Quelques réparations de bijoux et voilà ma Maggie qui déboule !

    Ah mais ça fait plaisir ça

    «  J’ai des choses à te dire « me dit-elle

    Avant même qu’on se pose dans la véranda, j’aperçois Clarisse qui est venue m’offrir un hibiscus

    Elle n’a guère le temps de se poser, je sens qu’elle aurait préféré me trouver seule

    Au même moment deux gars équipés d’une remorque déboulent, ils viennent chercher des roues de Panhard, je les laisse se débrouiller

    Marie Camille nous quitte, je  bavarde avec Maggie avant de filer chercher mes dossiers au boulot, je me jure de ne pas trainer

    Sauf que …j’aperçois Josy dans une salle de cours et on est contentes de se voir, vraiment, elle me redit combien elle regrette mon départ, on s’embrasse chaleureusement et on se fait la promesse de déjeuner ensemble la semaine prochaine

    Mark et Rose sont rentrés à la maison

    Je finis mon crumble, Fatima appelle en fin de journée, je réponds à tous les messages, je range sérieusement, je prépare la table, le temps passe vite

    Je me sens incroyablement aimée et entourée, c’est bon tout simplement, tout ces signes, ces mots, ces gestes

    Jérôme repart au tennis de table, j’ai fait un feu dans la cheminée, Mark file jouer aussi

    Les flammes crépitent, je n’ai pas eu à batailler fort pour rassembler quelques amis, regarder Thalassa seule sous la couette ne m’enchantait guère

    Les copains chanteurs arrivent, on trinque au chaud, bulles et vin blanc tout en racontant tout et n’importe quoi, confinés dans les fauteuils et poufs, chaleur du chœur resserré, y’en a qui prennent le train en route, le café coule, les tasses virevoltent ….

    Nous nous quittons dans la nuit, je m’endors heureuse, extrêmement heureuse, happy, very happy

  • Cinq en un

     

     

     Pourtant j’avais précisé

    «  Ni fleurs, ni couronnes « 

    Mais vous savez, les amis ne sont pas toujours obéissants dans ces cas là

    Un bouquet offert en commun composé de gerberas roses, d’ornithogalum, de lisanthus et de freesias blancs

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    J’ai déposé le bouquet dans un vase bancale transparent et nous avons trinqué, mangé …

    Le lendemain, j’ai entendu les fleurs chanter «  ah ce qu’on est serrées au fond de cette boite «  j’ai dit, faut pas laisser ça comme ça

    J’ai d’abord disposé les freesias blancs dans mon vase spirale

    Belle mise en valeur de cette fleur que j’affectionne tout particulièrement

    Les gerberas ont rejoint la prêle qui pousse comme une dingue dans un autre vase

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    Elégant

    Les lisanthus, fleur fine et légère ont trouvé leur place dans un autre vase transparent

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    Je n’aime pas les vases bariolés, ça étouffe la grâce de la fleur

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    Dans des coupelles rondes trouvées chez zon, j’ai mis de la mousse de fleuriste, j’ai déposé des soliflores qui accueilleront un ornithogalum

    Dans le jardin, j’ai cueilli les quelques physalis dépouillés en dentelles

    Quelques branches de prêle trouvée dans le bassin et zou, deux petites compositions d’automne en deux temps trois mouvements

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    Me voilà avec cinq bouquets pour le prix d’un

    La pièce principale est une vraie jardinerie et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre

    Je remplacerai les ornithogalum par des hellébores au moment de Noël, c’est simple à faire, y’a qu’à !

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  • Les mêmes bétises

     

    Ellen me demande de l’accompagner à une bourse aux jouets dans une commune voisine, elle doit se constituer un stock de matériel pour ses patients, elle a commencé la pratique et elle adore cette étape dans sa formation de logopède

    On cause tout en essayant de trouver des pancartes qui indiquent le lieu, il pleut, pas grave, on a le temps !

    En arrivant dans la salle, les dames nous informent que la vente au public commence à 13h30, il est 11 heures, tant pis, faudra y retourner

    Sur le chemin du retour, je roule modérément, je ne m’affole pas au volant, et j’aperçois en double file deux policiers dans leur véhicule qui me font des grands signes visiblement pas contents

    Ça me fait drôle, parce que quand je croise des gens habituellement, ils sont contents de me voir, me lancent des bises, bon là, c’est autre chose

    Est-ce que je roule au milieu de la route, est ce que je dévie, je ne vais pas assez vite ?

    Ellen bouffe discrètement «  maman, tu conduis très mal, t’inquiète pas, je fais pareil ! »

    Elle a déjà passé son permis une fois, raté et conduit avec Luka qui a une patience d’or, tant mieux !

    Nous sommes l’une et l’autre un peu tantinet rêveuses, pas toujours concentrées sur ce que l’on fait, avec un point en commun, c’est qu’en général, nous assumons nos bêtises

    Ellen rentre déjeuner avec  Luka et celui ci lui demande si je n’ai pas pesté d’être allée à la bourse aux jouets pour rien

    Ma fille lui répond que ce n’est pas grave, que nous n’avions  ni l’une ni l’autre regardé les horaires, donc, on assume

    Et là, force est de constater que nous faisons les mêmes bêtises et que ça nous fait rire

    La veille au soir, j’avais pourtant bien tchequé ma liste d’accessoires et tenue pour le show et bien j’avais oublié mon débardeur blanc

    Ce n’était pas gravissime mais j’avais besoin de ça avant d’enfiler ma tunique blanche de première partie

    Eléonore m’a dépannée, cela a provoqué une belle tranche de rire dans la loge parce que …heureusement que c’était élasthanne ! Elle doit porter du 34 et encore

    Ai-je besoin de préciser qu’une semaine avant, Ellen avait aussi oublié son débardeur blanc

    Comme dirait Pierrot Bâton, les chiens ne font pas des chats, ce n’est pas faux !

    Nous pratiquons avec ferveur l’autodérision aussi, rire de soi est le meilleur de remèdes pour avancer

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  • Tourments et potions

     

     Ce fut une semaine «  soupes, tisanes et  breuvage « 

    Essayer de faire passer cette sinusite, maux de tête, toux sèche asthmatique  sans avoir recours au docteur H qui aurait peut être fini par prendre la case « antibiotiques"

    L’automédication finit par couter un peu cher quand même

    Les pastilles n’étaient pas suffisantes, j’ai acquis un spray à base de miel, de l’huile essentielle de thym, tisane, et j’ai opté pour des inhalations, tout en continuant les massages au baume du tigre

    Résultat, moins de quinte de toux, plus d’énergie, et une voix presque intacte

    Verdict lundi après les deux spectacles à suivre

    Faut pas que ça vire à l’obsession, mais la trouille de perdre  l’usage momentané de cet organe précieux m’obsède un peu

    Je veux chanter !

    Y’a que ça de bon en novembre

    J’aime pas les marrons , les châtaignes , les feuilles humides , les plantes trouées par les limaces, j’aime pas cette transition , l’humidité , les impôts à payer , les catalogues de noël dans les boites à lettre , j’aime pas ça !

    La semaine fut animée par une houle inattendue, le capitaine du navire s’est accroché à la barre, et on a essayé de tenir bon, coute que coute

    On a beau savoir que quelques personnes sont animées par un étrange sentiment de vengeance, d’autorité, qu’elles s’accrochent comme le mérule dans les maisons, qu’il en faut une sacrée dose de distance, de sagesse pour passer au dessus, ça bouffe de l’énergie

    Mais tout se termine toujours en bonne compagnie, devant un verre, et vogue le navire.

    Je suis chanceuse , très chanceuse, chez Bleck, j’ai remporté le panier garni

    C’est bien les jeux à la con quand on gagne

    Soène va recevoir son colis bientôt, j’ai aussi fait des réparations de bijoux pour Seia, j’aime bien cette idée de faire revivre les objets auxquels on tient

    Il me semble que Tatydany avait aussi des trésors à restaurer, faut pas hésiter, si je peux, je fais !

    Les amaryllis sont en fleurs, c’est bizarre cette fleur qui pousse à vue d’œil et qu’on a tant de mal à faire repartir

    Ça donne de la couleur, c’est ça l’essentiel

    Faut bien combattre la grisaille de  l’automne

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