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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 17

  • Les clowns

     

    Nous n’allions jamais au spectacle étant enfants, ni cirque ni théatre, rien de rien, mais y’avait la télé

    Impatients, nous attendions la venue des Barios, trois clowns qui nous faisaient rire

    C’était burlesque, assez équilibré je pense, ils avaient beaucoup de succès dans les émissions de Guy Lux et peut être à la piste au étoiles

    Je n’aimais pas le clown blanc, avec son chapeau en forme de cône et sa veste brillante, je ne sais, il m’inspirait pas confiance.

    Les clowns, bon … j’ai vite fait de les lâcher

    Ellen a eu, très tôt une aversion pour ces gens là

    Elle déteste les clowns, elle en a peur, celui de chez maquedo que l’on voit à des kilomètres dans les zones industrielles à un air à moitié pervers faut le dire

    J’ai emmené rarement mes enfants au cirque, nous n’aimons pas les cirques, c’est comme ça

    D’accord, y’a peut être de la poésie dans certains numéros de clowns mais quand on n’est pas réceptifs, pas la peine

    Pourtant, Ellen avait reçu un poupon clown quand elle était toute petite et elle l’aimait bien

    Etrange

    Pour mieux vivre les soins et apaiser les carences affectives, des médecins ont eu l’idée de porter des accessoires de clowns pour mieux approcher les enfants hospitalisés

    Et c’est ainsi que des associations ont vu le jour, le rire médecin est courant dans les services hospitaliers des grandes villes

    C’est une bonne façon de dédramatiser ces lieux là

    Après, il ne faut pas tomber à tout prix dans les excès, vouloir distraire peut engendrer des peurs chez les tous petits

    Alors qu’elle effectue un stage dans une maison d’accueil de personne âgé, Ellen m’envoie cette photo

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    Ah lala, voilà aussi des clowns dans les maisons de retraite !

    Pourquoi pas ?

    En veillant tout de même à ne pas infantiliser les résidents, à respecter leurs gouts, tout est question d’équilibre

    J’ai demandé officiellement à ma fille de ne pas me mettre avec des clowns quand je serais vieille, je ne veux pas de clowns moi, je veux des chats, des matous partout, mais pas de clowns ni de tristes sirs, de bouffons et autres saltimbanques

    Elle m’a promis de veiller à ça ...

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Choisis la vie

     

     Choisis la vie !

    Allez, arrête de pleurer, arrête de t’apitoyer sur ton sort

    Vis !

    D’accord, tu aurais aimé plus de gratitude pour ce que tu as donné

    La gratitude n’est pas toujours là où elle se voit

    N’attend pas, elle est déjà là

    Choisis la vie

    Bien sur, tu aurais aimé être de la fête, de la partie et tu rumines parce que ce sera sans toi, et que ce sera bien

    T’en sais rien ?

    Ce sera  peut être raté, triste

    Et puis, un jour, tu rentreras comblée par un moment complètement improvisé

    Choisis la vie !

    T’as pas été retenue à cet entretien, la blonde aux grandes jambes pesait plus lourd

    Ben oui … tous des faibles

    Mais la patience paye parfois

    Rien ne sert de courir.

    Choisis la vie

    Et rigole un bon coup de cette mascarade, les faux semblants, les j’en fous plein la vue

    Au théâtre ce soir, allez, on passe un œil en coulisse, ce n’est pas si joli tout ça, ca  se tire dans les pattes et je me casse de là, autre chose à faire de ma vie

    Finies les minauderies

    Choisis la vie

    Pas invitée à une rencontre de blogueuses , tu t’en fous , dans 6 mois , ce sera fini , les amitiés virtuelles comme on dit , c’est parfois , oui , parfois du carton , en un coup de vent balayé , terminé , on passe à autre chose

    Choisis les vivants

    Ceux qui sont là , sourire au lèvres , les heureux , les joyeux , les drôles , y’en a plein , les moroses , les jamais contents , les y’arienquiva , à petite dose , histoire de leur transmettre un peu de tonus mais point trop n’en faut

    Je sais, je sais

    Facile à écrire tout ça

    On ne choisit pas sa vie

    On ne choisit pas son passé, on ne refait pas l’histoire

    Mais … Et si, à un moment donné, une fée se penche sur ton lit et te donne un élixir qui te donne l’envie de rire d’aimer et de chanter

    Et bien, tu le bois cul sec

    Faut que je te le dise

    Cette fée là, ne viendra pas

    Ne l’attend pas

    Trouve le remède, remue les ingrédients, et hop, avale !

    Choisis la vie !

    Elle n’attend que ça …

     

     

  • Comme un lundi

     

    Comment ça va ?

    Comme un lundi

    Au soleil ?

    Au bureau

    Dans les prés , au lavoir , au hammam , où êtes vous le lundi matin ?

    Je compte sur vous pour répondre à cette question

    Mais , une fois n’est pas coutume , postez votre commentaire sous un autre pseudo

    Puis , essayez de trouver de qui est ce commentaire

    Je vais pouvoir jouer moi aussi

    Chacun son heure d’arrivée , chacun son style d’écriture

    Pour brouiller les pistes , j’’espère que de nouveaux lecteurs  ou quelques silencieux oseront bavarder et tenter leur chance

    Allez , j’espère que vous avez compris

    Ça va ?

    Comme un lundi ….

    Y’a rien à gagner , rassurez vous

    Enfin , quoique ….

    Après tout

    pensez à remettre le bon pseudo quand vous essayez de trouver le nom du commentateur

    si vous êtes perdus , soyez solidaires et ne vous battez pas !

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  • La ballade de CDC

    Renaud va bien

    Je vous parle du chanteur , pas de Line

    Il vit dans le sud , veut qu’on lui fiche la paix

    Ne trouve plus l’inspiration , ne peut plus chanter ..

    L’artiste est en retrait

    Son public l’attend …

    J’en a souvent parlé , cette ballade que nous chantons souvent « a capella «  depuis des années

    A la moindre occasion , serrés les uns contre les autres

    Un hymne à l’amitié

    Je vous partage ce moment là

    Parce que c’est beau

    Parce que ….

  • Se préparer ...

    J’ai aimé l’été

    Cet été qui languit, cette douceur installée depuis des semaines

    J’ai aimé l’été

    Nous n’avons pas souffert de fortes chaleurs, la pelouse est restée fraiche et verte, les plantes ont bien poussé

    J’ai aimé les escapades à la mer, la belle fête de Juillet , ce que j’ai vécu de dense avec mes amis …

    J’ai aimé le Portugal et les couleurs d’Aout

    Je compte sur les doigts de la main, quatre mois à  hiberner

    Octobre , Novembre , Décembre , Janvier et Février

    Mince , ça fait cinq !

    Je n’ai jamais su compter

    Il faut se préparer

    Cueillir les potimarrons , planter les fraisiers , les bulbes

     

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    Va falloir que je stocke toutes mes lampes solaires qui scintillent dans l’allée

    J’ai rentré le tas de bois dans la cave

    Et j’en ai stocké près de la cheminée qui ne chauffe rien mais nous offre la bonne odeur de la braise

     

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    Il faut se préparer

    Je repousse le moment

    Dans un mois , rentrer les potées , peut être avant ..

     

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    Et puis ranger mon installation de cartes postales d’été

    Des traces de voyages , des mots griffonnés

    Cartes épinglées, dansantes au courant d’air

     

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    Chypre , New York , La Rochelle , Istanbul , la Corse ….

    Le chapeau du mariage que je n’ai pas porté

    Va falloir se résoudre et admettre que l’été s’en est allé

    Il reviendra

    Bien sur, je le sais

     

  • Les tiroirs , amis pour la vie

    Jérôme a travaillé des heures pour rénover la salle de bain , le résultat est à la hauteur , fonctionnelle et praticopratique comme on dit !

    Le suédois nous bien aidés , meuble lavabo et meuble de cuisine assorti , la baignoire vintage a été déplacée , bref , ça nous plait !

    Cette pièce est principalement équipée de tiroirs

    Les tiroirs !

    Sont nos amis pour la vie

    Ah lala , imaginez , des cases , des petites boites et voilà , tout est accessible

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    On se croirait chez sefora et mes vernis chamel sont protégés, bien à l’abri des voleurs et des bandits

    Relooking du dressing également, deux tiroirs supplémentaires

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    Terminé les piles de draps qui s’effondrent , les taies d’oreillers que l’on doit déplacer  , remettre en pile , les tops qui se mélangent au tee shirts , chacun sa place , les veaux sont bien gardés

    J’aime de plus en plus trier , séparer , raz le bol des armoires ou placards  en vrac , le tiroir est notre ami

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    Y’en a partout

    Tiroir pour les verres

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    Tiroir pour le matériel de bureau

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    Tiroir pour les matériaux déco

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    Cases , séparations pour ma dinette

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    J’aime les tiroirs

    Ah bien sur , faut pas se laisser envahir , faut régulièrement remettre le nez dans ces tiroirs et surtout , ne plus garder ce qui ne sert pas , règle numéro un !

    Les tiroirs sont malins , ils ont cette capacité de garder des choses que l’on croyait perdues , comme ce carnet de voyage en Irlande que j’ai relu il y a quelques jours, c’était en  1991

    J’en publierai des extraits

    Et tous ces trucs qu’on ne jette pas , une clé qui ouvre rien , un taille crayon usé ,un playmobil …Un crochet , des anches en bambou pour clarinette

    Oui , on a ça ….

  • La panique

    Nous parcourons la campagne mayennaise en voiture ,  je n’ai pas trop envie de trainer , mais je ne suis pas maitre du véhicule , je patiente

    Arrivés dans un hall , j’aperçois la scène au fond de la salle , les techniciens s’agitent , des tas de sacs , valises déposés en vrac un peu partout , quel bazar !

    L’heure tourne , les femmes commencent à passer leurs tenues , je cherche ma petite valise , impossible de la retrouver , je m’affole , tout le monde est prêt , pas moi

    Je la retrouve enfin , et là , gros doute , je n’ai pas mis ma robe noire ,si , la voilà , mais faut enfiler les collants , pas le temps , pas de maquillage , tout le monde est déjà sur scène , je renonce , je ne ferai pas la première partie , pas coiffée , pas de bijoux , ce n’est pas possible

    Pour la deuxième partie , je commence à vider cette valise , bon sang mais merde ! où est mon débardeur bleu ?

    Tiens , voilà , du bleu , ça va aller , mais non , mince c’est un pantalon en voilage , qu’est ce que je vais faire de ça ?

    Autour du cou ?

    Ça s’installe , je suis certaine de ne plus avoir de place sur scène , je ne vais pas pousser les autres ? le public applaudit déjà , mes chaussures blanches ne sont pas fermées , je ne peux pas débarquer comme ça

    Je ne ferai pas le spectacle …

    Il faut renoncer

    Tristesse

    J’ouvre les yeux , il est presque 4h 30 , pas encore l’heure de se lever

    La tournée « Un Jour la Liberté « reprend dans 5 jours

    Ça me travaille …

     

     

     

  • Devoirs , leçons ...jamais !

     

    bonnet-d-ane.jpgRégulièrement, comme vous tous certainement, me reviennent des souvenirs d’école

    Je n’ai pas de bon souvenirs, ou très peu.

    L’école, le collège étaient source de stress, de peurs, d’attente interminable, de bousculades, de frustrations.

    Je n’ai jamais vraiment apprendre, surtout faire mes leçons, j’avais horreur de ça, les poésies par cœur, les leçons de conjugaison, l’auto dictées, les tables de multiplication

    Je n’avais aucun attrait, aucun intérêt pour les apprentissages.

    Quand à leur tour, les enfants ont du se mettre face à leurs livres et cahiers après l’école, je ne savais pas les faire réciter, les interroger, vérifier si la leçon était sue

    Je n’ai pas aimé apprendre

    Il y a quelques jours, j’ai fait des recherches pour mener à bien une intervention sur les carences affectives du nourrisson

    J’ai fait des recherches afin de finaliser un document adapté à mon auditoire

    J’ai aimé faire ça, j’ai réalisé que je n’avais pas retenu grand-chose de mes années d’études, tout au moins pas assez mémorisé les travaux des psychiatres et psychanalystes qui ont permis l’avancée dans la connaissance du nourrisson

    Mon cours est bien passé

    Pour autant, je sais que les personnes présentes auront retenu peu de choses, c’est ainsi.

    J’apprends depuis des années : des dizaines de chansons par cœur, des mises en scène, j’apprends à utiliser des logiciels, j’apprends le jardinage, je progresse toujours mais je n’ai pas de maitre

    Personne pour m’évaluer, personne pour me punir

    J’ai toujours eu peur des sanctions quand j’étais enfant, peur de la mauvaise note, peur de ?

    Au lycée les choses ont basculé, les sanctions étaient inexistantes…

    J’accepte le regard, le jugement des autres, les conseils, les ajustements mais je n'aime pas qu'on me fasse la leçon, la morale , les conseils de caniveau gonflés de culpabilité ...

    De mes années scolaires, il me reste des connaissances de la langue française, aucunes connaissances en mathématiques, ou très peu, quelques rudiments en anglais.

    Je n’ai pas réussi à accompagner mes enfants dans leurs apprentissages

    C’est une réalité

    Je n’ai pas su les aider à apprendre

    Pour autant, ils feront leur chemin

    Je leur ai apporté du rêve, de l’imaginaire, de la liberté de ton …

    Ça ne fait pas tout

    Je suis une grande rêveuse …

  • Une parenthèse

     

     

    Nous avons roulé presque deux heures avec Laura et Fred  à la nuit tombante, sous les éclairs et le ciel apocalyptique, en parlant sans cesse, de nous, de tout

    J’étais épuisée, fin de semaine, toute juste remise de l’anesthésie, après deux journées de travail bien remplie

     

    Mais, partir en week end entre amis, ça ne se boude jamais, surtout dans les Côtes d’Armor

    Flora et Gilles nous attendent dans la petite résidence de vacances, le diner est prêt

    Nous prolongerons jusqu’à minuit

    Lendemain matin, petit déjeuner dans la véranda et en route, pique nique dans le sac, pour embarquer sur l’Ile de Bréhat, sous un ciel azur, un soleil franc

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    On est heureux tous les six, tout simplement

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    Nous avons décidé de vivre un week end par an une escapade organisée par l’un des couples, sans enfants, sans contraintes

    L’an dernier, c’était le Nord Cotentin

    Le cadre est un enchantement, des géraniums grimpants, d’agaves géants, des plantes bizarres, c’est tout simplement beau !

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    Pause pique nique, la brume se pointe, mais il ne fait pas froid

    Nous poursuivons l’exploration de l’ile, le moulin de la marée, superbe, et puis un café sur la petite place, des bavardages, des rires, des confidences

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    Retour sur la terre ferme vers 18 heures, passage rapide à l’Abbaye de Beauport, ça va fermer, trop tard pour la visite, balade en extérieur

    Puis, diner dans un excellent restaurant face à la mer, un régal

    J’étais épuisée mais bien, vraiment bien sur cette côte

    Le lendemain, petit déjeuner tranquille, promenade sur la plage Bonaparte, Fred et Laura ont rejoint la Mayenne, pause sur le magnifique port de Gwin Zegal puis déjeuner dans la véranda, galettes, tout simple

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    Ellen est passée à la maison, elle a organisé le rangement avec son frère à l’agonie, elle a préparé le diner, Rose est rentrée dans l’après midi, elle avait passé du bon temps chez Juliette et Pierre Henry

    Nous avons roulé deux heures à peine, retrouvé la maison qui sentait bon

    Luka nous a rejoint, nous avons diné tous les six, la famille, la mienne, la notre au complet

    C’est simple à organiser, c’est bon septembre

    Prolonger l’été

    C’est tout …

    Nous avons déjà nos destinations pour 2015 et 2016

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  • Faut pas le dire

     

     chut.jpgCe n’est pas dans son habitude de rater une répétition, personne ne savait pourquoi Angèle était absente

    J’apprends plus tard qu’elle a eu un accident cardiaque, elle est hospitalisée, tirée d’affaire

    Son mari ne veut pas que ça se sache, silence !

     faut pas le dire

    Ça me sidère de taire un état de santé, chaque malade a besoin de soutien, de petits mots, de réconfort

    En passant sous silence, on ne sait pas comment se manifester

    Ça me rappelle cette femme qui s’était jetée sur la voie ferrée, les deux pieds sectionnés

    Ne fallait pas le dire …

    La presse en avait parlé, tout le monde a vite le rapprochement

    C’est curieux ces gens qui cultivent le mystère, ne veulent pas qu’on parle d’eux

    Louis a une vieille copine, Théssa, qui est incroyable dans ce domaine là

    Elle n’a pas de téléphone, pendant longtemps elle a caché son adresse a ton son entourage, elle ne possède pas de PC, ne prévient pas de ses visites, met en place des tas de stratagèmes pour que personne ne sache qui elle consulte, ou elle va, ce qu’elle fait

    Elle est parano, toute sa famille est comme elle

    Rien ne doit être su, c’est inimaginable

    Paradoxalement, d’autres s’étalent à outrance

    Même dans la vie courante

    Je me souviens d’une personne à la banque qui déballait toute sa vie au guichet, ou mon banquier qui me raconte ses vacances, sa femme qui a mal au dos ….

    Si j’avais passé sous silence la maladie de Louis, sa période de profonde dépression, je ne sais pas s’il aurait retrouvé ses amis avec autant de facilité

    L’entourage est une forteresse pour avancer, rester isoler, c’est nécessaire un temps, un peu, pour comprendre, pour apprivoiser la difficulté

    Je crois que les blogs ont cet avantage là

    On dit, sans trop dire, tout au moins à des personnes qui ne savent presque rien de nous

    On peut noircir le trait, déformer aussi, c’est à chacun de lire à travers les mots, ne pas s’engouffrer systématiquement dans la compassion « gnangnan », ce n’est pas ça que l’’auteur attend

    J’attends encore un peu, puis je téléphonerai à Angèle

    Je l’ai connue dans un autre contexte

    Nous avons partagé des choses fortes

    Elle me fait confiance

    Ne pas forcer

    Ne pas faire la sourde oreille …

  • La reprise

     

     Levée pas trop tôt, juste le temps de me préparer, habillée et maquillée simplement, pas de » trop « 

    J’ai repéré le lieu la veille, je connais le quartier au nord de la ville

    Je propose à Mark de le déposer à la fac qui se trouve tout prêt, c’est bien pour lui

    A l’entrée du bâtiment, je me présente à l’accueil, une femme me donne la feuille de présence et des tickets pour le déjeuner

    C’est la première fois de ma vie où mon repas est pris en charge, je suis contente, j’ai un ticket, je me garde pour un autre jour, j’irai avec une copine au FJT, j’ai besoin de rentrer chez moi et j’ai le temps

    Les stagiaires s’installent autour de la table, la pièce est agréable, le mobilier est neuf, le café est offert, j’ai tout le matériel nécessaire

    Je leur demande de se rapprocher

    J’écris leur prénom sur des cartons pliés avec un marqueur, ça servira de chevalet

    Je me lève pour donner à chacune leur chevalet de table

    Ça compte un prénom

    Je me présente

    Indique les formalités pratiques

    Nous convenons ensemble des horaires

    Je me sens très à l’aise

    Ça fait dix mois que je n’ai pas travaillé mais je n’ai rien perdu de mes habitudes

    Je repère les principaux indicateurs pour démarrer ce module de formation qui se déroulera sur 24 heures, en 6 journées

    Ça va aller

    Je le sens …

    Je suis à ma place

    Aucuns regrets …

    Mon contrat est dans une enveloppe en kraft

    Il me reste plus qu’à le signer

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  • La vie qui va

     

     Deux jours de repos, des visites de mes amies précieuses toujours là

    Des confidences, des événements partagés qui bouleversent, qui me rappellent toujours plus combien la vie est précieuse.

    Des moments délicieux avec mes amis

    Un rendez vous professionnel, un accueil charmant et me voilà de retour sans temps de préparation devant une dizaine de stagiaires adultes

    S’adapter, vite et bien

    Je sais faire

    D’autres demandes qui tombent

    La vie me sourit

    Merci Alain pour ta carte de St Trop

    Merci Nicole de t’inquiéter

    Merci Mahie pour ta fidélité

    Eric, promis, Lundi

    Célestine, merci pour tes mots

    Je pars en Bretagne pour le Week end en Bretagne

    Ça va être bien

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  • Epilogue

     

    Le Dr Milk arrive dans la chambre

    « Vous allez bien ? « 

    Mais oui, ça se voit

    Je suis prête à déguerpir

    « Voilà, faut que je vous dise … heu, votre kyste, et ben, il avait disparu … »

    Hein ???

    Oui , plus rien , donc , il bafouille un peu , refait l’historique , le diagnostic , dit qu’il était d’accord sur le fait qu’il fallait mieux enlever ce kyste ovarien , mais …

    Se lance dans d’autres explications, je ne comprends pas tout malgré ma VAE médecine faite après avoir visionné les 330 épisodes d’Urgences au mois deux fois, soit plus de 600 heures  de formation d’urgentiste

    Il a trouvé d’autres kystes fantômes qui se déplacent, a été clair «  faut plus s’occuper de ça ! »

    Ah !

    Il conclut

    Madame, je dois admettre que l’opération a été inutile

    Bon …

    Je peux rentrer ?

    Mais bien sur !

    Pas procédurière la Jeanne, n’ai pas cherché à incriminer quiconque, un échographies aurait évité sans doute l’intervention

    Allez c’est fait, on va refaire le film

    On se quitte cordialement

    Jérôme arrive, embarque mes quelques affaires

    Je salue chaleureusement Toinette ; lui souhaite bon courage

    Vers 19 heures, je retrouve ma maison, mon lit, Rose et Mark

    Je me repose

    Repense à cette aventure.

    Et tout à coup, ça fait tilt

    Bon sang ! Mais je suis allée à Fatima cet été

    Et ben voilà, le miracle a eu lieu

    Ne faut pas chercher plus loin

    Je me décide alors à demander une petite compensation à la clinique

    Un  geste commercial

     

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  • L'intervention

     

     

    7 H00 du mat

    « Bonjour Toinette, commencez vous sentez vous ? « 

    Elle appréhende, elle devra attendre toute la matinée

    « Vous avez de la chance vous … »

    Le premier SMS tombe à 7h30, me donne le sourire, je sais que je ne suis pas seule dans cette expérience, tout au moins entourée par des pensées et j’en ai besoin

    J’ai déjà le PC sur les genoux, ça fait sourire ma coloc, « pas de temps à perdre «, je fais une douche à ma Bétadine, enfile la robe bleue en papier et me voilà prête

    8h15 l’ambulancier déboule, charlotte et chaussons et me voilà embarquée sur un fauteuil roulant, première fois de ma vie, ça file, il est à moitié énervé le coco

    Première étape, me voilà sur un brancard, pose de la perfusion, aucune peur, aucune appréhension de rien, c’est bizarre, chaque soignant coordonne, explique ses gestes, c’est fascinant

    Je dis aux infirmières qu’elles sont de vraies abeilles

    Calée sur la table d’opération, masque sur le visage, électrodes, le produit va être introduit

    Madame » pensez à quelque chose d’’agréable … »

    Pas de mal à trouver, je ferme les yeux …

    NOIR

    « Madame T vous êtes en salle de réveil, l’opération s’est bien passée, on ramène dans votre chambre dans 1O minutes

    J’ouvre les yeux, et j’aperçois un beau brun en costume vert, et ce n’est pas désagréable

    Comment il s’appelle celui là ?

    J’écoute les conversations, des rideaux séparent les dormeurs, ça bip, c’est calme.

    Je sens un fourmillement dans mes doigts gauche, j’ai une pince comme dans Urgences, mais je n’ai pas tuyau accroché au nez

    En quittant les lieux, je remercie Bruno, j’ai entendu son prénom, et il est content, les ambulanciers blaguent avec nous, faut pas dramatiser dans ces moments, je ne suis pas à l’agonie

    J’ai toujours la ferme volonté de rentrer le soir même

    De retour dans ma chambre, Toinette n’est plus là

    J’envoie quelques SMS, il est 10 h 30, tout va plutôt bien, pas de douleurs

    Je lis les messages sur mon mur FB, plein de mots gentils, ça m’accompagne c’est tout, dans le calme et le silence

    Je somnole un peu

    J’aurai droit à un verre d’eau plus tard

    Toinette est revenue, elle souffre, la pauvre…

    Je ne peux pas faire garde malade, je m’occupe de moi, j’ai assez, c’est ainsi

    Vers 16 h je mange , j’ai faim , l’infirmière passe ,me débranche ma perf , j’ôte la robe en papier bleue , je passe une robe légère , je n’ai pas de vertiges , quelques maux de tête , j’attrape ma trousse de toilette , je me coiffe , me maquille

    Et j’attends la visite du Dr Milk

    Sereinement …

    Toinette me dit qu’elle préférait que je reste  pour la nuit

    Je  comprends …une présence

     

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  • L'admission

     

     

    J’ai suspendu le linge sur le fil, tout était prêt, pas loin de 15 heures beau soleil

    J’ai dit à Jérôme, tu me déposes devant le hall de la polyclinique, pas question que tu attendes avec moi, on fera quand on sera vieux et grabataire

    Je me suis présentée à l’accueil, quinze minutes plus tard, une femme m’a appelée et je suis montée avec une femme d’à peine 60 ans et j’ai demandé

    «  Vous n’avez vraiment pas de chambre particulière ?

    Le concept de la colocation ne me plaisait guère, si j’avais pu éviter

    J’ai posé ma petite Delsey sur le lit, j’ai posé en vrac les quelques fringues dans une commode j’ai branché mon pc, et rentré le code wifi j’ai regardé la femme, lui ai souri « moi c’est Jeanne ! »

    Moi c’est Toinette

    J’étais là pour quelques heures, pas vraiment le choix, si ce n’est celui de la date, j’étais sereine, mais je n’avais pas l’intention d’amuser le service

    Une aide soignante fait irruption dans la chambre

    « Hé mais je vous connais vous, vous êtes à la chorale »

    Ça commence

    On cause, elle est ravie, de son fils, tout ça …

    Elle prend ma tension, tempé, je ne suis pas malade

    Il est 16 heures, je réponds à des mails, nous aurons la visite de l’anesthésiste, très bien, j’envoie un SMS à Clotilde pour lui proposer de passer

    J’ai un bracelet au poignet, je suis fichée !

    L’anesthésiste nous confirme l’heure de l’intervention, mangez rien après minuit, c’est tout

    D’accord

    Je descends dans le hall, me perd dans les couloirs, à l’extérieur, je croise une gentille femme que j’ai connu il ya bien longtemps, elle attend un bébé, nous échangeons un moment

    Clotilde arrive, nous faisons une petite balade en papotant, puis retour dans la chambre, mon plateau repas va être servi

    Puis le Dr Milk arrive, il reconnait Clotilde, ils se mettent à papoter, c’est détendu, sympa, Toinette doit me prendre pour une fofolle mais ça met de l’animation

    Puis je regarde le chirurgien, yeux doux, lui demandant s’il était possible de rentrer le soir même

    Il lève les yeux au ciel, et me dit

    Bon, on avance l’intervention à 8h30, je vais me débrouiller, on aura plu de marge

    Merci !!

    Il est charmant

    Clotilde quitte les lieux, je pianote sur mon pc, le nuit tombe, je fais le pitre, Toinette se détend, je joue avec la commande de mon lit électrique, nous prenons un somnifère, le lendemain matin, debout vers 7h15, je ne serai pas en retard

    Je n’ai pas peur

    Je ne suis pas malade

     

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