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anecdotes

  • Photoshoperies

    Vous ne pouvez pas avoir échappé aux photos d’Anne Geddes qui ont fait le tour du monde, des bébés en veux tu en voilà, nichés dans des choux, des potirons, affublés de bonnets, des bébés endormis, et cerise sur le gâteau, une série spéciale Céline Dion

     

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    C’est craquant , rasoir , allez faut le dire , un peu comme David Hamilton ,mis en poster , puzzles et carton de naissance , et repris partout sur les blogs enfance , j’ai eu jour dit à un groupe de stagiaires assistantes maternelles «  si vous passez une annonce sur internet , évitez la photos Anne Guedes "

     

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    Personnellement, je préfère les photographes plus audacieux, un qui retient mon attention, c’est  Julius Shulman, qui a photographié des résidences, des vues, des perspectives, des lignes …

     

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    Les photos d’Anne Geddes, c’est truqué !

    N’allez pas me faire croire qu’un nourrisson peut s’endormir dans une rose, ou dans des mains, en position fœtale, non, non, ce n’est pas possible

    L’artiste a fait des montages, na !

    C’est la reine de photoshop, et voilà, elle a pris une photo d’un bébé couché, assis, et hop, copié collé dans le décor !

    Ah si j’avais ce talent là, j’en ferais des montages pour amuser la galerie, mais pas équipée, pas assez formée à la photoshoperie, dommage !

    Ne cherchez pas Jeanne dans un chou, avec un bonnet de lutin sur la tête, y’a pas ça !

    Par contre, je dois vous partager cette photo qui a fait le tour du monde cet été

    Oui, oui, je sais, c’est énorme, vous voilà tous sans voix, les doigts figés devant votre clavier

    C’était un jour de Juillet avant une sortie en surf plage de Youville

    Oui, je sais ….

     

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    Quoi, un montage ?

    Pff ...

  • Ces petits trucs là qui agacent

    Je n’aime pas voir la remorque à côté de mes massifs de fleurs, ça me perturbe, ça m’agresse, c’est comme ça, j’y peux rien

    Je ne supporte pas :

    Un torchon posé sur la table

    Une veste ou un manteau sur le dos d’une chaise

    Un sac de courses sur le plan de travail de la cuisine

    Des bouteilles vides sur ce même plan de travail

    Je n’aime pas entrer dans ma chambre et trouver les volets clos

    Je ne supporte pas le générique de BFM télé et de France infos

    Je n’aime pas la télévision allumée dans la journée

    Je ne supporte pas la télé branchée sur BFM dans la journée

    Je n’aime pas trouver plein de sacs dans l’entrée

    Je n’aime pas passer l’éponge sur une toile cirée

    Qu’est ce qui provoque une aversion pour des choses précises , absolument pas universelles 

    Comment réussir à faire abstraction ?

    Prendre le large , remettre les choses en place sans trop grogner

    Ne pas en faire un drame

    Et écrire un billet

    « J’aime « 

     

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  • Vocalises

    Fin d'après midi dans une petite rue proche de Bordeaux , j'entends une voix en provenance d'une maison . La dame répète un medley Goldman Auparavant Éric m'a dit que sa voisine était choriste aux Chœurs de France. Ça me fait sourire. Il ne sait pas son nom Je sais que cette femme connait Théodore Je ne suis pas la seule à chanter à tue tête dans mon jardin. C'est rassurant. La France entière fait ça

  • Le sac high tech

     

     

     

    Danseuse-Degas-2.jpgCe matin là, j’ai fait des démarches pour la vie de la troupe, banderole à modifier, demandes de sponsors en compagnie de Clotilde, à deux, ça motive beaucoup, nous avons eu de belles surprises

    Retour à la maison vers midi, Juliette est passée ma déposer mon sac à main oublié chez elle la veille

    J’ai rendez vous dans une rue piétonne avec Blandine, une amie danseuse que je croise occasionnellement, nous nous connaissons depuis des lustres, rendez est pris pour un moment entre femmes

    Bien installées dans le restaurant, nous choisissons le menu du jour, pas besoin de réfléchir, à quelques mètres de nous, le maire fraichement élu en grande conversation

    Nous avons papoté devant nos assiettes, et quand le serveur nous a débarrassés, après avoir réglé en caisse, nous avons eu du mal à nous quitter

    Pas eu le temps de tout se dire

    Blandine est une femme dynamique, rieuse, créative, elle a toujours plein d’entrain, ses filles sont installées à Bruxelles aussi, ça nous rapproche ce hasard là, bien évidemment

    Elle a fait un brillante carrière de danseuse  à l’opéra de Lille , ballet de Lyon dans les années 75 , puis elle a continué hors troupe , elle a trouvé sa place ailleurs , autrement , avec cette même passion pour la mouvement du corps , j’aime ces passionnés de la vie ..

    Nous avons marché le long de la rivière tout en papotant

    Et elle m’a livré son projet du moment

    Elle a imaginé un intérieur de sac, lumineux, équipé de batterie pour recharger tablette et Smartphones, poignée solaire, un truc qui n’existe pas

    Aidée par son frère, elle a trouvé une couturière pour la réalisation finale et la voilà partie à la foire de Paris pour montrer son projet novateur

    Je riais de son emballement, j’aime les gens qui s’aventurent et qui ne se prennent pas pour des génies

    Nous avons poursuivi dans des confidences et je l’ai raccompagnée chez elle.

    La semaine suivante, son sac lumineux était présenté au journal de pujadas

    J’ai adoré voir ça !

    Tant de hasards dans la vie, tant de rencontres, tant de partage.

    Achèterez-vous un intérieur de sac à main High Tech ?

  • La grande loge

    Depuis dix ans nous avons la chance d’être sur la scène dans ce fameux théâtre des Ursulines , chance inouïe parce que non seulement la salle est magnifique , mais en plus , les loges et les passages communs sont exceptionnels

    En pénétrant à l’intérieur de l’enceinte de cette bâtisse, j’imagine les carmélites en contemplation nocturne sous ce cloitre  mais peu de temps pour les vagabondages spirituels, direction l’entrée des artistes

    Manu nous accueille avec le sourire, c’est dans sa nature à notre régisseur, il aime ces moments là , quand il a fléché pour que personne ne se perde dans ce lieu prestigieux

    Bonjour tout le monde, distribution de bises au privilégiés, direction notre loge

    Oui, notre loge

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    Celle que nous avons adoptée depuis presque dix ans, chacun ses repères, au fond du couloir à droite tout en haut, on y restera trois jours

    La lumière chauffe les miroirs , les sacs , valises et housses sont posées en vrac sur les tables , pas de place pour les bouquets des divas , les déesses se préparent pour le show , maquillage éphémère sur ma peau rosée ,  tout en délicatesse , j’aurai même droit à des yeux de biche pour un soir

    Mon regard ensorceleur irradiera le public des premiers rangs, faut ça , au moins ça ..pas moins yeux.jpg

    La loge est pleine à craquer, à raconter des âneries et faire l’animation, tout le monde rapplique et c’est très bien comme ça ..

    Sandwich vite avalé, j’enfile ma tenue blanche, un dernier coup de brosse, les bijoux et je redescends pour un café, retrouver les hommes aussi , ils sont bien  élégants ,charme sulfureux pour certains …C’est ça la scène

    Le rideau rouge est ouvert, j’entends les applaudissements, ruissellement sonore exaltant, je n’ai pas le trac, je suis juste dans un état de grande allégresse

    Les uns derrière les autres, d’un pas alerte nous entrons dans l’arène, je chasse mes pensées vénéneuses, prends place  assise à terre ,en tableau aux côtés de Tristan

    Le show a commencé

     

    « Il est temps d’acheter les couleurs … »



     

     

     

    Participation aux Plumes d’Asphodèle

    logo-plumes2-lylouanne-tumblr-com.jpgMiroir, nature, nocturne, lumière, vénéneux, délicatesse, piano, contemplation, ensorceleur, temps, bouquet, éphémère, intérieur, sulfureux, déesse, rouge, couleurs, ruissellement, ravir, rosée.

  • Cocasseries en vrac

     

    Je dépose un commentaire sur un blog,  pose une question précise , après avoir cliqué sur «  envoyer «  mon zifon sonne, et là, j’entends le maître des lieux  qui répond directement à cette question

    Hilare !

    Trop content de son coup, évidement .

     

    En centre ville, j’ai garé ma voiture en attendant quelqu’un avec qui je dois covoiturer, le temps qu’elle me trouve, je rappelle une autre personne qui a essayé de me joindre

    Nous bavardons tranquillement et là … je vois le vois passer juste devant moi en voiture !

    C’est cocasse quand même

     

    Au cours d’un diner, je prends une photo, la poste immédiatement sur fb, après avoir demandé à la personne son accord évidemment

    En moins de 3 minutes, les commentaires arrivent, ils viennent des copains qui eux aussi se trouvent à table avec nous, zifons dans la main, c’est teenager, kidulte comme comportement mais parfaitement assumé

    Ça ne dure heureusement, l’ambiance du banquet bat son plein en direct, on n’a pas besoin du virtuel dans ses moments là

     

    J’aime ces instants surprise que je sais aussi provoquer de temps en temps, c’est ce qui vient rompre la routine, rien n’est calculé, l’instant est fugace, joyeux

    Avez-vous remarqué que ce billet ne comporte aucun pseudo ?

    Est-ce lourd dans le style ?

    Je l’ai fait délibérément, et me suis rendue compte que le « il «, «  elle «  «eux «  ne rendait pas le billet vivant

    Vous pouvez alors relire le texte en remplaçant par un pseudo de votre choix

    Gaspard, Brandon, Luigi, Pamela ….

  • La bouteille et le fauteuil

    Fin d’après midi d’avril où le soleil a daigné pointer généreusement son nez, une douceur inhabituelle  qui donne un avant gout de l’été.

    Tristan est arrivé  par la baie vitrée de la véranda grande ouverte, et nous avons  bavardé un peu 

    Son regard fut attiré par ma bouteille musicale, flash soudain, souvenir d’enfance, me raconte que ses parents possédaient la même, qu’il l’avait oubliée cette danseuse en prison de verre

    Je lance la boite à musique.

    Il me questionne au sujet de mon fauteuil vintage que j’ai mis en vente sur le bon coin ,  certes , c’est pas le plus simple , il a été réservé par un jeune femme belge , je lui ai fait la promesse de lui remettre un jour à Bruxelles  je ne peux donner de date , c’est pas pressé

    Quelques mois plus tard, Gordon est de passage à la maison

    Les baies de la véranda sont toujours grandes ouvertes, c’est un espace précieux que j’investi énormément, il donne sur la terasse, c’est tellement lumineux que j’y passerai mes journées

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    Je lui montre cette fameuse bouteille, il aime les vieux objets, pourtant elle n’a pas belle allure, le bouchon de liège est tombé dans la liqueur et des mouches sont ivres mortes dans l’alcool vieilli

    Il est déterminé à évacuer le bouchon, à l’aide d’une fourchette à fondue,  pique délicatement le liège et le fait sortir avec délicatesse

    Je viderai la bouteille plus tard, en prenant soin de ne pas mouiller l’étiquette

    Avec les hommes , on ne parle pas chiffons ..

    Mi aout, j’ai repris contact avec la jeune femme belge, elle est venue chercher son fauteuil vintage chez Ellen, c’était une femme souriante et d’une grande gentillesse, elle était heureuse, comblée ; beaucoup de contacts par mails et une jolie rencontre

    J’ai compris pourquoi elle y tenait à ce fauteuil, c’était un modèle suédois en bois plié, assez recherché

    J’ai voulu en savoir plus sur ma chaise d’enfance et quel étonnement de découvrir que ce modèle était très rare, une pièce dessinée par les designers américains Charles et  Rey Eames

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    Je n’aurais pas imaginé posséder une pièce de collection, la provenance reste un vrai mystère, je vais essayer de me renseigner, pas question de se séparer de mon fauteuil d'enfant

    La lumière baisse peu à peu dans la véranda,  les objets,  passent d’une maison à une autre, les copains passent et repassent aussi.

    Dans quelques jours , je baisserai les stores dès 18 heures trente … faut s’y préparer

  • Flash back

     

     

     Octobre 1993,  Jérôme reçoit un appel téléphonique «  c’est  Ok pour nous, vous commencez le 2 janvier « 

    Évidemment, c’était une explosion de joie, nous allions quitter le Franc comté pour rentrer dans le grand ouest, mais. Peu de temps pour s’organiser

    Il fallait trouver une maison, une petite, juste de quoi  nous abriter avec  la petite fille qui attendait sagement pour ouvrir grand ses yeux

    Nous avons missionné Peter et Maggie qui résidaient depuis un bon moment en Mayenne de nous trouver un logement, nous n’étions pas difficiles et pleinement confiants

    La petite fille est née début novembre, 5 semaines plus tard, une camionnette partait vers Laval et nous découvrions la maison au bord de l’eau

    Peter nous avait dit «  je passerai ma retraite dans cette maison ! « 

    J’ai d’emblée aimé cet endroit, prendre son petit déjeuner chaque matin face à la rivière était un vrai cadeau, lorsque l’été fut venu, je chargeais la petite Ellen sur mon vélo et je partais jusqu’à st Jean le long du halage

    Cette maison était consolante, beaucoup y venaient s’y ressourcer, le sous sol aménagé pouvait accueillir du monde, la rivière coulait paisiblement, parfois un peu trop, le jardin fut inondé

    Le petit garçon allait arriver, il fallait déménager, quitter cette maison paisible pour devenir propriétaires

    Nous avons dù changer de quartier

    Je ne retournais jamais  dans cette impasse, je regrettais vraiment la rivière

     

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    Un soir d’été, douceur …

    Nous avons commencé la marche un peu avant la petite maison au bord de l’eau, des tas de souvenirs remontaient, le portail du garage avait été changé, la bignone avait disparu,  j’apercevais un bout de cette maison qui nous avait ouvert les bras il y a exactement 20 ans

    J’avais refait ce parcours le matin, mais jamais en soirée

    Nous avons bavardé tranquillement, croisé  un rat effronté, quelques oiseaux, des promeneurs, un footeux aux mollets costauds, une vie paisible de crépuscule  …une lumière toute particulière

    La rivière est apaisante le soir venu,  les ponts se sont allumés, le soleil a disparu, le halage est devenu silencieux et quasi désert, nous avons fait demi-tour pour ne pas rentrer éclairés par nos téléphones portable

    J’ai retrouvé une belle ambiance familière de fin d’été, une toute petite  pointe de nostalgie positive,  revenir un soir d’été dans ce quartier qui nous a fait aimer d’emblée la ville et sa rivière  

    Je n’avais jamais fait le halage en nocturne en vivant si près de la rivière

     

    Maggie est retraitée ,

    Peter encore en pleine activité

  • La zone

     

     

    Fdf0022c.JPGDepuis quelques mois, je suis missionnée pour assurer la communication de la troupe, vous savez bien, dans les associations il faut se répartir les tâches, pas tous les mêmes

    La tache consiste à coordonner l’affiche, contacter les partenaires de la Ville, presse, radio, aller voir les organisateurs pour assurer la promo, etc …

    Cela consiste aussi à faire faire des devis chez les imprimeurs, ou autres entreprises graphiques pour éditer les programmes, affiches, banderole ...

    Cela nécessite de s’adresser aux bons interlocuteurs, de faire passer les bonnes infos remises la plupart du temps par clé USB, j’apprends, j’expérimente, je fais des erreurs, et je les corrige

    Au fil des mois, je commence à me rôder, mais il reste un truc qui me met en rage : trouver la société  en général contactée au préalable par téléphone

    Ces boites là sont souvent, dans des zones industrielles, avec un adresse qui dit «  zone «  et pas de nom de rue, pas de pancarte, un espace à peine repérable sur une carte

    Quand je parviens à trouver la zone , déjà , c’est un bonne chose , je zonerai moins , , ensuite , il me faut trouver la société , regarder sur le grand panneau en début de zone , et repérer de mémoire l’endroit

    Vous n’imaginez pas !

    Les heures que je passe à tourner, viré, dans ces zones industrielles, une odyssée !

    Je peste, je rage, je m’arrête, je recommence, parfois j’appelle la société

    «  Vous êtes où ? « 

    Devant le parking face aux assurances machin à la technopole

    La technopole ! Quel bazar,  des routes, des ronds points, pas de pancartes «  vous êtes ici (les nouvelles vont vite)

    Une fois, j’ai eu un mal fou à trouver les ateliers municipaux, quand j’ai enfin réussi à trouver, il fallait accéder à la zone « accueil visiteurs «  puis  trouver les gars de la ville, expliquer, tout ça, j’en passe des minutes dans ces choses là

    Et j’ai la chance de pouvoir y aller aux heures d’ouvertures, évidemment !

    Il m’est aussi arrivé de rouler, et de me retrouver presque dans les champs sans avoir trouvé l’entreprise recherchée !

    Je n’aime pas les zones industrielles, je déteste ça, c’est moche, c’est fouillis, je m’y perds

    Comme dirait Pierrot Bâton, «  on n’a pas des vies faciles « 

  • La Dernière Danse

    L’année des Veilleurs s’est terminée le 14 septembre, j’avais réservé ma soirée malgré une autre invitation, on nous annonçait un événement festif, je ne voulais pas manquer ça

    Vêtus de K-way  sponsorisés devant les locaux de la radio locale, nous avons participé quelques jours avant  à l’atelier afin d’apprendre la dernière danse, quelques pas et mouvements de bras, beaucoup plus simple que la chorégraphie de Lady Marmelade

    L’ambiance était détendue, faut juste ne pas se prendre au sérieux dans ses moments là

    J’ai retrouvé Juliette, et d’autres personnes connues, ce fut court et bien filmé

    Le soir venu, nous avions rendez vous vers 19 heures 30 le long du quai, pas loin de 400 personnes étaient attendues au bord de la rivière pour faire une chaine humaine

    Nous avons pris le temps de boire un bon pineau avant de  retrouver les veilleurs, les organisateurs nous indiquaient notre zone par mois de l’année, ça semblait simple et compliqué à la fois

    J’ai retrouvé des tas de personnes  connues, certaines d’entre elle que je n’avais pas vues depuis des années, et Mathilde qui m’a sauté au cou depuis tout ce temps, promesse d’un diner proche, c’est du bon ça !

    Le moment était assez cocasse, quelques personnes côtoyées, un peu brouillées, tout ce monde qui se regarde «  j’y vais, j’y vais pas «, mais point de querelles dans ces soirs là, on n’était pas venus pour chipoter

    IMG_4185.JPGLa lumière a baissé sur la rivière et vers 20 h45 enfin le cor a ratent, on s’est pris la main et avons tenté à 4 reprises de faire le mouvement appris en cascade, ça cafouillait, ça rigolait, ma voisine était drôle et pétillante

    Puis la marionnette géante est arrivée, et nous l’avons précédée sur le Pont Aristide  Briand , il y avait du monde sur la place, de la lumière, de la vie, je me sentais tellement bien en plein cœur de ma ville que j’aime tant, entourée de copains, hasard aussi puisque nous ne nous étions pas concertés avant

    En vrais ados , nous avons fait des photos , publiées en live sur FB , en pensant à nos potes qui nous savaient là sans trop d’abus , nous avons rencontré Carla avec son petit garçon , d’autres personnes et Gwenolé qui avait un peu tendance à nous « coller « 

    La montée de la rue des Déportés était énormément chaleureuse, j’ai retrouvé Mathilde qui m’a dit ‘ j’ai reconnu ton rire ! »

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    En déambulant, s’arrêtant, regardant, nous avions aussi le temps de nous raconter des bouts de vies, et c’était bien

    Place de Hercé, la marionnette géante nous a offert une dernière danse, c’était beau, poétique, léger, la foule était conquise

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    Alors les veilleurs se sont regroupés dans le jardin, à la roseraie, par mois, et nous avons effectué la dernière danse, jeté un dernier regard à la loge illuminée

    Les gens étaient heureux, les élus pas endimanchés blaguaient aisément, même si l’événement n’était pas si populaire, il restait ouvert à tous, les lavallois avaient répondu présents à ce projet culturel unique et tout cela avait créé du lien, et c’est bien ce qui compte

    Alors, nous avons décidé de rentrer, nous avons dit au revoir à Gwen, retraversé la ville rive Gauche, c’était animé, il ne faisait pas froid

    J’ai bu une tisane chez Tristan, encore quelques papotages, puis vint le moment de rentrer, la clé de la porte à l’intérieur, j’ai tambouriné

    Il ne faut pas perdre les bonnes habitudes.

  • Les catalogues et le botin

     

     Depuis quelques jours, dans ma boite postale, je reçois des catalogues

    IMG_4173.JPGIl y a eu en premier le catalogue du suédois, celui que tout le monde convoite, on l’attend en trépignant, pas moyen de l’avoir dans les boutiques, quelques rares privilégiés l’auront servi à domicile

    Je l’ai rangé sans l’ouvrir, j’ai besoin de rien

    Puis j’ai reçu celui de Brut, pour l’aménagement l’électroménager, choisissez bien,  direct dans la poubelle jaune, je ne rentre jamais dans cette chaine de magasins

    Deux jours plus tard, ce fut le catalogue confrontana, pareil, même pas ouvert, poubelle jaune

    Quel gaspillage quand même  …

    Je ne recevrai plus l’annuaire papier, tant mieux, je m’en servais plus depuis l’accès aux pages jaunes par internet

    Néanmoins ça peut encore servir

    L’autre jour, Juliette est venue à la maison, le portail était fermé, elle savait que nous étions là, elle venait chercher son fils

    Pas de portable, pas de sonnette, elle est allée au bar en face et à demander à la patronne d’utiliser son téléphone et  le  fameux bottin .

    Dans ma boite à lettre, j’ai aussi reçu comme la plupart des français l’avis d’imposition

    Bon … j’ai voté à Gauche

    Solidarité

    On ne va pas se plaindre, payer des impôts c’est déjà un certain privilège

    J’ai soudain eu une pointe de nostalgie du changement de saison, septembre c’est le mois des aménagements, promos en tout genre sur les bureaux et les matelas, l’été m’a apporté d’autres douceurs

    Des cartes postales  de partout, de très loin, des îles, de l’autre bout du monde, du sud, des montagnes, de Bretagne et d’ailleurs

    Cartes « coucous «, cartes pensées, cartes promesses, mots griffonnées sur une terrasse, cartes soigneusement protégées dans une enveloppe avec un joli timbre assorti

    J’ai eu beaucoup de surprises dans ma boite

    Beaucoup, beaucoup de cartes reçues …

    Je n’en ai presque pas envoyé, je l’avais fait dans le sud au printemps, j’ai aimé les pensées des amis en vadrouille

    Je n’ai toujours pas reçu le catalogue Damart, Pierrot Bâton va me prêter le sien

  • Le bassin des tortues

     

     laval.jpgFin d’après midi , je me gare devant la salle polyvalente , je frôle l’accrochage , une voiture recule brusquement , la conductrice ne  regarde pas , je klaxonne fortement

    Un peu plus loin , je retrouve Théodore , nous nous dirigeons vers le parc , et attendons sagement au bord du bassin à tortues .

    L’homme se présente à nous, accompagné de… Bridget en personne ! c’est drôle ça , je savais qu’elle avait changé de poste mais je ne pensais pas qu’elle travaillait dans ce service , elle est vive , rieuse , toute contente de me revoir

    Il nous demande de patienter un peu

     mon zifon sonne , c’est Tristan «  vous êtes où ? » , «  juste devant toi , on  t’attend « 

    Monsieur Culture avec qui nous avons rendez vous, nous propose de le suivre dans l’escalier grinçant de ce vieux musée , nous voilà installés autour d’une table ovale pour exposer notre demande , la conversation est très cordiale , l’homme est sympathique , nous l’avions déjà croisé il y a quelques années au Théâtre .

    Nous prolongeons notre entretien autour de tous les grands projets culturels de notre ville , ils sont audacieux , couteux , forcément , c’est bien de se sentir un peu acteur aussi , à notre manière , nous parlons aussi des Veilleurs , et nous quittons avec quelques réponses et recommandations pour anticiper notre année 2014 avec la troupe

    En redescendant l’escalier Bridget m’interpelle

    « Jeanne, tu passes dans mon bureau , c’est ici ! »

    Oui , oui , j’arrive , une petite minute !

    J’ai connu Bridget grâce à Lilly , nous avons fait pas mal de fêtes ensemble , c’est une femme intelligence , très drôle , elle ne ménage pas ses mots , battante et énergique , une personnalité forte , une vie bien remplie

    Près  du bassin à tortues , je papote  encore un peu avec Théodore et Tristan , débriefing et orientations , ça nous tient à cœur tout ça , c’est bon de se sentir intégrés dans le paysage de notre ville aussi , hors de question de faire les choses en  « off » , il faut provoquer les rencontres .

    « Je n’avais pas l’intention de quitter mon poste après 18 heures , Jeanne je te connais , je savais bien .. »

    Ma pauvre Bridget a attendu que je passe la voir , et éternelle piplette , je n’ai pas vu le temps passer

    Je suis presque ..confuse, lui fait la promesse de la contacter prochainement , organiser un diner cet été

    Je retrouve ma voiture sur la place , et rentre à la maison , j’ai un diner à préparer , il est presque 19 heures , Fatima m’appelle au téléphone , son frigo ne frigotte plus …

    Il pleut , on ne pourra pas diner sur la terrasse  .

    Deux mois ont passé ,je n’ai toujours pas rappelé Bridget ..

  • Beaucoup de bruit pour rien

     

    Franchement  je peux comprendre que l’affaire vous ait intrigués, mais pas de quoi en faire un billet pour autant, faudrait vraiment être à court d’idée de publier ce genre d’anecdotes sur un blog lifestyle influent

    Nous étions ce jour là à la plage en Bretagne, sable humide, marée basse, avec Clotilde et un ami qui gardera l’anonymat

    J’avais cherché mon maillot de bain le matin, pas trouvé, tant pis, je renoncerai à la baignade, ce n’est pas un problème

     

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    Au moment de se baigner, notre Lolo a enfilé son maillot et rangé avec la plus grande simplicité son sous vêtement dans mon sac de plage

    Vous savez bien, les hommes ne s’encombrent pas de sac, ils voyagent léger, une serviette, et hop le tour est joué

    Les amis se sont baignés tandis que me régalais de la douceur du moment, le soleil doux sur ma peau, tout en textottant des messages à Louis et en zifonnant modérément

    Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai du mal à laisser mes affaires sans surveillance sur la plage, j’ai peur des vols, c’est idiot, y’en a plein qui le font mais …

    A ce sujet, un jour, à la plage de Jullouville, des filles nous ont demandé de veiller à leurs sacs à  Pierrot et à Louis

    On l’a fait … évidemment et à leur retour, on n’a pas pu s’empêcher de raconter des âneries et elles ont ri de bon cœur, ça se confirme, on inspire confiance.

    Un jour  avec Mark dans un fast Food en plein Paris, une  dame m’a demandé de surveiller ses gamins, j’ai accepté, et elle s’est absentée un long moment, j’ai cru qu’elle ne reviendra jamais, heureusement, ils n’ont pas bronché

    Je n’aurais jamais pu confier mes enfants à une inconnue, même pour cinq minutes

    Mes amis sont revenus se sécher sur le sable doux, la mer est remontée comme un cheval au galop, enfin presque … et nous avons  papoté, c’était absolument divin, une lumière de fin d’après midi, plage qui se vide, pas envie du tout de rentrer.

    Mais nous n’avions pas prévu de dormir dehors, on est plus des ados, faut dire que les nuits sont fraiches dans le coin, et puis y’a des loups garous par là, c’est ce qu’on dit.

    Nous avons rangé nos affaires, et en remettant ma serviette bien roulée dans mon sac rose, j’ai trouvé le fameux slip en question, j’ai failli rentrer avec, voyez vous, c’est un peu cocasse comme situation, je n’aurais pas imaginé un seul moment déposer ma lingerie dans le sac d’un autre, ça nous a fait rire, pensez bien, il en faut peu

    Pas de quoi en faire un fromage, pas plus que le zèbre qui était sur un rond point, c’est juste anecdotique, pas de quoi en faire un billet, je vous l’avais dit …

  • Balivernes du dimanche

     

     

    Le portail avait besoin d’être reverni, déjà.

    J’ai suggéré  à Jérôme de le peindre en rouge, et c’est très bien comme ça, le résultat est satisfaisantIMG_4085.JPG

    Alors que nous dinions en terrasse tranquillement, un homme de passage dans la rue est resté un bon moment dans notre jardin.il ne faisait  rien de mal, on est juste allés lui dire que c’était privé, lui demander si il avait besoin de quelque chose, il a répondu qu’il n’avait pas une cette chance d’être propriétaire

    C’est marrant, j’ai eu une conversation cette semaine à ce sujet, vivre retranchés derrière nos murs ou pas ?

    La coiffeuse m’appelle désormais par mon prénom, je trouve ça extrêmement sympathique, j’aime la spontanéité des gens simples sans pour autant copiner facilement

    Elle m’a proposé la lecture d’un nouveau magazine féministe «  Bridget «  j’ai parcouru, je ne suis pas féministe pour un sou, je ne peux pas vous en dire plus sur le viagra féminin qui devrait sortir en 2016

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    J’ai feuilleté rapidement un magazine people, je n’ai rien retenu d’intéressant, mis à par que Leonardo di Caprio est un peu bedonnant

     

    La voisine est revenue, elle hurle de plus belle après son petit, mais ne cause plus au téléphone le soir venu.

    Dans mon sac de plage, j’ai trouvé le slip d’un homme, c’est un peu embarrassant

    Mark passe de plus en plus de temps en bonne compagnie, c’est très bien, les copains de toujours, mon  geek est normal, ça me rassure

    Sinon

    Je veux chanter !!!!!!!!!!!!!!!!

    N’importe où et n’importe quoi, mais je veux chanter en chœur !

    Bon sang que ça commence à manquer

  • Gaspard de Brest

     

    54550_1_le-havre-le-volcan-ou-pot-de-yaourt-d-oscar-niemeyer.jpgInstallés autour de grande tables rondes, la pièce est mal sonorisée, ce sera très difficile de se parler, mis à part au voisin de droite ou de gauche

    Gaspard est à ma gauche, je le connais peu,  je l’ai vu à différentes fêtes, c’est un homme exubérant et un peu exhibitionniste, je n’en ferais pas un ami, mais il est bavard, ouvert et très gentil

    Il engage la conversation d’emblée, me raconte sa vie du moment avec son nouveau compagnon, me parle de ses activités musicales, et de sa ville natale, de sa maison, de son histoire

    Les gens aiment se raconter, c’est une évidence

    J’écoute, je rebondis.

    Gaspard vit à Brest, il aime sa ville, évoque avec émotion l’exil durant la guerre de ses grands parents envoyés en Sarthe, et revenus pour découvrir leur quartier anéanti, démoli, ils se s’en sont jamais remis

    Nous évoquons ces villes cimetières   , je pense forcément au Havre et à Cherbourg où j ai vécu, villes portuaires en partie reconstruites après guerre, béton, immeubles carrés, lignes staliniennes

    Gaspard me dit que désormais il aime l’architecture des années 50 de Brest, qu’il a mis du temps à  voir l’originalité de sa ville, je n’avais pas pensé à ça

    Il faut admettre que même si toute cette reconstruction ne fut pas une grande réussite, des architectes audacieux ont donné leur griffe à quelques quartiers de ces villes nouvelles

    Je pense à Oscar Niemeyer, architecte brésilien qui travailla beaucoup sur la reconstruction du Havre, à 100 ans il donnait encore des conseils à la municipalité

    L’espace culturel Niemeyer est un lieu particulier, autrefois rebaptisé le « pot à yaourt » Je l’avais exploré dans le cadre d’un stage vidéo, c’était une expérience unique, même si je n’avais jamais usé de ces techniques là, trop ciblé pour la jeune étudiante que j’étais

    Un demi siècle est passé, le siège du Parti Communiste à Paris est classé monument historique, Le Corbusier est un génie, j’admire les tours exubérantes des années 2000 conçues par Jean Nouvel

    C’est toujours étonnant comment les conversations dérivent, un mot en chasse un autre, on apprend peu de choses, mais au final on échange suffisamment

    Je reverrai Gaspard dans  5 ans, 10 ans… Je me souviens avoir fait un rallye pédestre dans son équipe, il avait pris soin de mon bébé, un petit garçon de 15 mois doux comme un agneau

    Les cheveux de Gaspard ont blanchi, le bébé fait presque un mètre 80, Niemeyer est mort, le parti communiste aussi …