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anecdotes - Page 2

  • Ce sera Georges !

     

     

    A la piscine, je remets mes sandales assise sur un banctong-herbe-gazon.jpg

    «  - Rose, sèche bien tes pieds, l’eau, ce n’est pas bon pour le cuir « 

    «- Rose, elle s’appelle Rose aussi ? « 

    Une dame, en face de moi, en train de remettre ses chaussettes et ses chaussures de sport à lacets, m’interpelle

    «  Ma fille aussi s’appelle Rose, elle a quelle âge la votre ? « 

    « onze ans « répond mon ange

    «  La mienne elle a 8 ans, on l’a pas appelée comme ça à cause de la chanteuse, non, c’était avant, elle  n’était pas connue encore … « 

    Ah d’accord …

    « -oui, c’est son père qui a choisi, moi j’avais une autre idée, mais il n’a pas voulu « 

    ….

    C’est un joli prénom…. ( je les attire ces personnes là !)Story-of-Adele-H-Adjani.png

    «  Ah oui, y’en a pas beaucoup, heu, dans son école, seulement deux, et encore, elles sont plus petites

    -          Bien …

    (Je ne vais pas amuser le service moi, c’est bon )

     

    La dame continue

    «  Toute façon, le nouveau prénom qui va être à la mode, ce sera Georges ! « 

    «  Ah ? »

    «  Oui, à cause du prince ! C’est sur

    Et ben moi, je n’aime pas ! « 

    L’été, les tongs ou les nu pieds à la piscine, c’est pratique  et tellement rapide

  • A bad day ..

     

    2743561068.jpgUn message matinal laissé par Ellen ce matin là «  maman, rien de bien grave, Mark s’est fait volé son portefeuille et son portable, si tu peux faire opposition à se carte « 

    Et vlan !

    Mes deux grands sont au festival des Choralies à Vaisons la Romaine, et voilà mon geek a laissé sa sacoche dans le marabout collectif, forcément, y’en a qui ont su flairer le mauvais coup

    Ça me met un coup au moral, Ellen s’est fait voler son portefeuille dans le métro de Bruxelles il y a quelques semaines, ça fait beaucoup, je peste.

    Nous appelons la banque pour bloquer son compte de carte bleue Je file à l’agence pour donner un code (je n’ai pas compris) et  commander une nouvelle carte, bon accueil, la femme est sympathique et complaisante

    Pour me remonter le moral, je trouve chez zon des figurines et des petits pots presque donnés , et un palmier que j’installerai prochainement dans un grand bac sur notre future terrasse

    Puis je décide d’aller chez zorange voir pour bloquer son forfait, impossible de trouver une âme par téléphone .

    A la terrasse du café, je croise Basile, il me demande si je rentre de vacances tellement il me trouve bronzée, trop contente la Jeanne

    Nous causons un moment, il n’a pas trop le moral, m’informe que les choses bougent pour le terrain et on se voit déjà richissime !

    Je lui propose de passer un de ces jours pour l’apéro, voilà on fera ça.

    Je passe à la mairie (je vis dans un petit village, je vous le rappelle) pour demander la liste des papiers pour une nouvelle carte d’identité, pas la peine de porter plainte  au commissariat, je connais le refrain, on va faire comme si c’était une perte

    Direction la gare, je dois prendre les billets de train pour Ellen, ça m’affole un peu, en plein mois d’aout, ça va pas être donné pour Bruxelles

    Je trouve des places, encore chères, ça m’agace mais c’est ainsi, mon zibons sonne, c’est Louis, un peu paniqué notre sœur a été emmenée aux urgences, elle ne tient plus sur ses jambes

    Un tracas de plus, même si je ne suis pas très inquiète, tant que le diagnostic n’est pas posé, pas de plans sur la comète

    De retour à la maison, Jérôme m’annonce qu’il est en panne de voiture, allez, c’est la série, bad day !

    Un message vocal sur mon zifon, « ici la gendarmerie de Vaisons la Romaine, on a rapporté un portefeuille, est ce celui de votre fils ?« 

    Mais c’est merveilleux ça ! Je rappelle illico, l’interlocuteur très sympathique se  charge de me dire que la carte d’identité est dedans, un tracas de moins, c’est bien, et le porte feuille en cuir, cadeau de Betty, bonne nouvelle .

    Je le remercie chaleureusement, et lui indique gentiment que ce n’est pas la peine de prendre un accent ridicule pour autant

    Jérôme est en train de trifouiller dans le moteur du véhicule familial, il pose un diagnostic

    J’appelle ma mère pour la rassurer, elle doit être au plus mal sachant se fille aux urgences, durant notre conversation, Gabriel passe leur donner des donner des nouvelles, Flo va sortir  rapidement, rien de grave, crise d’angoisse visiblement

    Je ne minimise pas pour autant, faudra traiter ça sérieusement, ne pas laisser le mal s’installer

    Les bonnes nouvelles s’enchainent, Jérôme va chercher les pièces et répare la voiture, je vais cueillir des passiflores et les installe dans une vasque avec la salade d’eau que Clarisse m’a donné, quelques bougies flottantes, tout va beaucoup mieux

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    Y’a des jours comme ça ..

     

    La carte bancaire était restée dans le portefeuille de Mark …

  • La bure et le balai

     

    En passant en voiture, sur le boulevard, Ellen, 6 ans ou plus, s’écrie :

    "Maman, regarde, une sorcière sauf qu’elle n’a pas de balai !"

    Ce n’est pas une sorcière ma fille, c’est une religieuse, (je n'utilise jamais le terme "Bonne soeur " je le trouve très péjoratif )

    Je tente d’expliquer, pas facile, mais faut pas confondre à cet âge là ce qui se passe dans les livres et dans la vraie vie

    C’était une trappistine, ces femmes qui n’ont pas le tracas de choisir chaque matin une tenue parmi toutes celles qu’elles ont accumulées dans leur dressing

    Le choix est simple

    Une bure noire, des sandales, et un voile assorti

    Les trappistines vendent des produits de leur fabrication, des accessoires en cuir, du fromage, des entremets, elles ne sont pas cloitrées, plus facile à voir que les chartreux (les moines, pas les chats)

    La semaine dernière, au supermarché, une religieuse pousse son caddie, elle porte une bure marron, c’est certainement une carmélite

    Le carmel se trouve juste à côté de la maison de Juliette et Pierre henry, c’est une construction des années  60 qui a mal vieilli, le portail est souvent fermé

    La carmélite  a fait des achats, et dans son chariot, justement, un balai

    Un vrai balai, comme celui de Cendrillon ou de Peau d’Ane, un balai que l’on chevauche pour un match de Quidditch

    Je n’ai pas  résisté , j’ai  sorti mon zifon , on ne voit pas ça tous les jours , et dans quelques décennies on n’en verra plus du tout , y’en a plus de jeunes , les vieilles seront mortes , c’est ainsi tout passe ..

    Les cellules seront habitées par des étudiants ou des SDF, et par des apprentis sorciers, qui sait ?

     

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  • Un soir d'été

    En fin d’après midi, quelques averses, un ciel très sombre nous présageait  une soirée peu estivale

    J’ai quitté la maison avec Rose et Jérôme vers vingt heures, marché le long de la rivière  puis traversée pour rejoindre rive droite une petite place ouverte au public pour l’occasion

    Jérôme y avait joué il y a presque  20 ans lorsqu’il faisait du théâtre amateur

    Plusieurs personnes étaient déjà installées sur les marches, des murets, nous nous sommes engouffrés dans un petit coin, Bridget m’a interpellée avec un grand sourire, mince Bridget, ça fait trop longtemps qu’on n’a pas rigolé ensemble, faut qu’on se retrouve là, y’a trop de monde qui disparait de mon univers, comment palier à ça ?

    Les chanteurs amateurs déguisés de la troupe décalée dont Pierre Henry fait partie ont commencé leur prestation, beaucoup de copains, d’amis, beaucoup de profs aussi, des réseaux, je reconnais des visages, j’écoute tout en répondant aux nombreux messages qui défilent sur mon zifon, je sais c’est pas bien mais …

     

    Juliette arrive avec sa jolie et douce fille , on se salue de loin , dommage , je ne peux plus bouger , une demi heure passe , je quitte les lieux , j’abandonne mari et fille qui me retrouveront plus tard , sans regrets , j’accroche pas plus que ça …

    Je redescends par une rue peu animée , près du jet d’eau ,  croise Clarence et Kirk son mari , nous échangeons un peu , puis je continue quand je me prends une tape  sur l’épaule , c’est Pierrot Baton , chouette , on se retrouve , et nous remontons la rue de la Paix en saluant la foule à la manière de la reine d’Angleterre en se bidonnant comme des gamines

    Arrivées devant le théâtre, nous voilà devant le ministre qui me bise très chaleureusement et nous adresse toutes ses félicitations pour le grand Show, nous le remercions pour sa présence , sa fidélité , dommage Tristan n’est pas dans le coin , et il ajoute ces mots là :

    «  Qu’est ce que vous êtes heureux vous tous ! « 

    Ah ça oui , et le bonheur , ça se partage !

    Luka est au micro, il chante en soliste du Simon et Garfunkel accompagné par Betsy à la guitare , je fais une photo pour sa bien aimée qui est encore à Bruxelles , il a son fan club , applaudissements !

    Les fils s’enroulent , se déroulent , ampli , je bise tout ceux qui se trouvent dans le coin , les gens s’attroupent derrière les barrières , attendent patiemment ; les chanteurs vétus de blancs s’installent sur les marches , et commencent à chanter , y’a plein de monde , c’est chaleureux  , pas stressant , une heure passe , j’aperçois Jérôme et Juliette dans le public , y’a de la joie , c’est bon , c’est bien tout ca qui se passe là !

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    23 heures , la nuit est tombée , les petits groupes se forment , se déforment , Jérôme rentre avec Rose , Eléonore arrive vers moi «  qu’est ce qu’on fait ?«  et nous voilà toutes les deux en route dans la grande foule du jour le plus long de l’année, libres comme l’air, heureuses de se retrouver là , nous déambulons vaillamment , avant de retrouver Serena , Gwen et Pénélope sur la terrasse d’un bar branché au pied du château

    La musique ne nous empêche pas de parler, il ne fait pas froid, pas chaud non plus, Tristan nous rejoindra un peu plus tard, et nous échangerons intensément sur nos vies d’avant et nos tracas du moment, y’a la chaleur de l’âme dans tout ça, et ce n’est pas du cinéma

    Il est presque 1 heure quand nous nous quittons , Eléonore et moi traversons la foule bras dessus dessous , dans une rue piétonne un groupe de hard rock , puis devant un bar afro un gars titube aux feux , nous retrouvons la voiture garée devant le garage de Paul près de la boutique , mon amie me dépose à la maison , nous papotons un peu , et je retrouve la maison endormie ..

    Laval, ce n’est pas Nantes, Rennes ou Marseille mais la fête de la musique fut une très belle soirée.

  • L'affaire des os

     

     

    C’est la fin de l’année scolaire, occasion de clôturer avant les départs en vacances, retraites et mutations diverses par un banquet

    Soit chacun apporte salé ou sucré, et on met en commun

    Soit on réserve un restaurant et on divise l’addition par le nombre de participants (ceux qui n’ont pas bu de vin font la tronche)

    Soit on commande chez le traiteur, et on divise par le nombre aussi, y’en a qui passent toujours au travers quand les comptes sont annoncés, allez savoir pourquoi, et se pose alors la question cruciale :

    « Que fais-t-on des restes qui appartiennent au groupe ? », les deux rondelles de saucisson, les cuillères à soupe de piémontaise et le céleri rémoulade …

    Dans un petit village normand, l’affaire avait fait grand bruit

    Les anciens avaient organisé le traditionnel méchoui annuel

    Les festivités avaient lieu dans la salle des fêtes , Léon avait fait des  frites avec des pommes de terre offertes par Clément et quelques jardiniers retraités , Martha et quelques voisines avaient préparé , fait le service , et le soir venu , après avoir rangé , nettoyé , les plus courageux avaient fini entre eux , avec les quelques restes du mouton grillé

    Et c’est de là que l’affaire a éclaté

    Dans la commune, une langue malveillante avait accusé les quelques organisateurs d’avoir mangé les os

    « Y’a de l’abus ! « 

    Sans même avoir pris de temps de proposer aux adhérents de l’association, dont certains étaient restés le cul collé sur la chaise une partie de la journée 

    Qui donc avait discrètement fait intrusion dans la salle des fêtes et aperçu le reste de viande ?

    Clément n’a pas supporté un tel reproche, anonyme, et sournois

    Clément n’a jamais compté ses heures, toujours là pour cuire, surveiller les bêtes, découper, souriant le Clément, bon vivant mon père !

    Qui a donc pu porter une telle accusation ?  Les soupçons se sont portés sur quelques personnes, mais le traitre n’a jamais voulu se dénoncer, ni même regretter de tels propos

    Alors,  vexé et froissé, Clément a rendu son tablier, démissionné du bureau, en déclarant

    « Maintenant, ils se démerdent ! « 

     Et la plupart des membres ont suivi …

    Il s’en passe des petites choses partout, des jalousies et règlements de comptes sournois.petits profits, revanches malsaines et parfois, faut bien l’avouer petites magouilles et compagnies

    Je raconte tout cela avec un regard assez acerbe mais réaliste de nos micros sociétés en me disant qu’il faut une bonne dose de distance et comme à chaque fin de repas …il est bon de

    Passer l’éponge …

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  • El campo

    Un soir d’hiver, Basile a dit à son grand copain «  Jérôme, y’a une affaire à faire ! « 

    Un terrain à vendre, situé au bord d’un étang tout près du bois, pas cher, une très jolie parcelle

    Et ils ont discuté des heures, sont même allés le voir de nuit, et avec la complicité de trois autres potes, ils ont décidé de l’acquérir

    Ce fut un peu fastidieux, beaucoup de paperasse, de tractations, et l’été 2011, nous coupions tous les dix le ruban des heureux propriétaires

    Les cinq  copains se retrouvent de temps à autre pour tailler, débroussailler leur champ, trouver un agriculteur pour faucher, pas plus courageux les uns que les autres pour y planter des fruitiers ou rangs de patates

    Il faut dire qu’on aimera bien le revendre ce terrain, les gars guettent, l’arrivée d’eau pas loin, le lotissement voisin qui se construit. Les parcelles seront attractives mais faut patienter. Un an, deux, dix …

    Les femmes observent tout ça de loin, c’est le truc des hommes ,le terrain

    L’an dernier, nous avions organisé un  barbecue, pas de chance, ce soir là, la ville fut inondée, nous avions trouvé refuge chez Frédo

    Cette années, rendez vous est pris dimanche dernier

    Il ne fait pas bien chaud. On se partage le ravitaillement, Gilles monte une tente assez grande pour y coller les dix copains,  et nous voilà attablés pour le banquet annuelIMG_3676.JPG

    Flora a fait des macarons et une charlotte aux fraises renversante, les hommes ont grillé la viande, un campement de fortune, du feu , du vin  et les voilà heureux !IMG_3674.JPG

    Cette histoire nous offre de très belles complicités, des grandes rigolades, et du bon temps

    Une affaire ?

    Alors là, rien de certain

    Mais d’ici là, dans le besoin, on pourra toujours vendre la Panhard, la cuve à fuel qui sera plus que vintage, mes tenues de scènes aux enchères, y’a de la ressource, et même la tente 8 places de Gilles et Flora

    Ou installer une yourte sur le terrain, régal des bobos, avec de l’Entrames  bio et tout le tsoin tsoin, je vous le dis, on ne manque pas d’idées en Mayenne

    Au pire, on creusera nos fosses  si les cimetières sont pleins …

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  • Le crapaud

     

     

     918012crapaud27.jpgL’autre nuit, près de la porte d’un gite en pleine campagne, j’aperçois une masse gluante  au sol, pas de doute, c’est un crapaud !

    J’ai une aversion excessive pour ces bêtes là, je ne pourrais pas dire que je me sens menacée, les batraciens sont inoffensifs et nonchalants, mais ils me font peur, ça ne s’explique pas

    Les bestioles préhistoriques aux grosses pattes  écaillées ne m’attirent pas, je pense que si je me trouvais devant un dragon du Ko modo, ce gigantesque lézard qui vit en Indonésie je mettrais peu de temps à déguerpir, mais ça ne risque pas de m’arriver, je vais rarement dans ces coins là

    Quoique, si je pouvais j’adopterais une tortue terrestre comme celles de Denis

    Mon grand père avait la phobie des salamandres, ce lézard costumé de jaune et noir que nous trouvions éventré sur les petites routessalamandre-stephane-marx.jpg

    Je n’ai pas vu de salamandre depuis des années, ont ‘elles disparu ?

    Les phobies animales peuvent dans certaines circonstances être invalidantes , j’ai vu Eugénie hystérique devant un chien près d’ une cour de ferme , beaucoup de femmes ( peu d’hommes ) tremblantes devant un hamster , la phobie des rongeurs c’est quelque chose

    Je ne vous parle pas des serpents et des araignées

    Rose est phobique des papillons, une horreur, surtout les papillons de nuit, alors qu’elle a passé un nuit avec une chauve souris

    Je commence à apprivoiser ces bêtes là, elles rodent au dessus de ma tête les soirs de fin d’été, inoffensives et curieuses

    Le crapaud n’a pas eu une très belle place dans la littérature enfantine, avouons qu’il est quelque peu disgracieux

    En général, peu d’animaux me font peur, je ne sens pas le danger .

    J’ai peur du vide, les précipices, les ravins, c’est terrible, peur pour l’autre surtout ..

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    J’ai toujours trouvé que Maitre Capello avait une tête de crapaud, mais ça n’engage que moi.

  • Jeanne , garde champêtre

     

     Dimanche soir, peu après 21 heures, j’entends de drôles de bruits du côté du portail. Je m’approche discrètement, et aperçois de silhouettes juvéniles en train de jeter des pierres sur l’abri de bus

    Allons, bon, auraient ‘ils perdu le sens civique, je regarde encore, ça continue, je me décide illico à leur raviver la mémoire

    Je demande à Jérôme de m’accompagner discrètement, on ne sait jamais

    «  Vous faites quoi ? « 

    -          Euh … ben

    -          «  vous jetez des pierres sur le panneau, je vous ai vus ! »

    -          «pas sur le panneau, on n’a pas fait exprès, c’est sur la dame là

     

    Encore mieux, jeter des pierres sur une femme, alors là, y’a un truc qui manque dans leur relations sociales, n’ont pas tout compris les gamins, 15, 13, 12 ans ?

     

    -          Vous n’êtes pas bien, vous arrêtez ça tout de suite ou j’appelle la police

    -          C’est elle, elle nous traite, toute façon la Police é viendra pas

    J’aperçois une pauvre femme avachie sur le banc, en train de s’enivrer, pathétique.

    « Allez plus loin, laissez cette femme tranquille « 

    «  Toute façon, c’est pas chez vous, c’est pô vot’ abri d’ bus « 

    « Exact, mais il appartient à tout le monde, vous partez, c’est une question de sens civique, arrêtez  ça, c’est interdit « 

    Et là, leçon de morale, je leur dit que parfois des gestes peuvent aller loin, qu’ils sont jeunes, qu’il ne faut pas gâcher sa vie

    Y’a en deux qui ne bronchent pas, mais le caïd veut toujours avoir raison

    «  Vous n’avez pas à me dire ce que je dois faire de ma vie « 

    « Mais si ! »

    Ils décident de partir, je suis fière de moi, pas d’agressivité, je suis restée très calme et eux aussi

    Ne faut pas laisser faire

    Peut être qu’ils vont revenir, qu’ils voleront une aile de Panhard,  tagueront le portail, peindront la louloutte en rose, mais. Pas question de se laisser envahir par la peur des représailles ou de la menace

    Jérôme m’a félicité pour mon sang froid, et JC Decaux, hein, pas de vitre à remplacer là

    Et sans Bicorne !

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  • Surprise !

     

     

    odence-surprise.jpeg20, 40, 60 … chaque année, des décennies à fêter, et chaque passage est réjouissant pour celui qui sera l’élu, mais aussi pour ceux qui seront de la partie

    Un phénomène nouveau s’est installé depuis quelques années, les anniversaires surprises

    Les proches organisent pour l’autre, sans qu’il soie prévenu, souvent un apéro amélioré avec quelques copains, parfois, l’événement peut prendre une ampleur phénoménale

    Le premier auquel j’ai participé ce fut celui de Fatima

    Nous avions réservé les caves à Saumur, contacté une bonne brochette de copains, plus la famille, soit 60 personnes en tout, organisé la soirée, buffet et desserts, et inventé un gros mensonge pour que Fatima soie dans le secteur ce soir là

    C’est toujours très rigolo, il faut ruser, ne pas gaffer, faire comme si.

    Avec les mails, c’est assez facile de manigancer, faut juste n’oublier personne et avoir les bonnes adresses

    Les 40 ans de Clotilde avaient été fêtés par surprise aussi, et on en parle encore, un regroupement de copains de le hall du ciné, bernée la Clotilde

    Les  40 ans de Théodore furent un événement historique

    Je raconterai certainement un jour, 200 personnes rassemblées dans une salle de spectacle, une animation explosive, des chansons, des larmes, et une fête mémorable

    (On en entend  toujours parler parce qu’il a manqué une demi journée de mise en scène sur un certain spectacle)

    Il y a eu aussi les  30 ans d’Eléonore, super moment et les 40 ans de Paul, avec  une sacrée dose d’énergie et de belle chaleur humaine

    On en raffole !

    Il faut tout de même prendre quelques précautions quand on lance ce genre de programme

    -          S’assurer que le fêté n’est pas brouillé avec un de ses amis (ça peut arriver)

    -          Oublier personne de proche, toujours le même souci, l’oublié.

    -          Etre certain que le fêté ne se débinera pas au dernier moment

    -          Avoir la délicatesse de ne pas en faire trop, financièrement parlant, ce qui pourrait mettre mal à l’aise

    -          Et surtout, être sûr que l’ami, la sœur, le père a envie de fêter ses 40, 60 ou 80 ans parce que sans ça, la surprise ne sera pas un CADEAU !

  • Un soir d'Avril

     

     Une poignée de chanteurs amateurs conviés pour une soirée particulière ce soir d’avril

    Des tables dressées, des hommes, des femmes bien vêtus mais pas trop, de bonnes terrines pour le cocktail, du rosé, des joyeux, tous les ingrédients sont réunis pour que le moment ne soit pas placé sous le signe de la morosité et de l’ennui

    Dans ces lieux là, il se peut parfois que nous croisions de gens « hors contexte «  et ce fut le cas

    Carla se retrouve nez à nez avec sa chef ! 

    Elle fait la conversation, polie et souriante

    Cette femme que j’ai également côtoyé jadis, est venue vers moi  «  on se fait la bise ?«, mais pourquoi pas

    Elle m’informe qu’elle prend souvent de mes nouvelles, sans doute par Juliette, je lui pose des questions pour sa santé, elle ne s’épanche pas, puis  je la préviens directement

    «  Avec les copains de la troupe, on se lâche fort ! « 

    -          « Mais je  vois ça « 

    Au moins les choses sont claires, je ne mets aucune réserve dans ces moments là

    Sollicités par les organisateurs de la soirée , nous nous installons devant le synthé et offrons , trois , quatre titres , peut être plus , on est avide de ça , chanter , dans toutes circonstances , faut pas nous le dire deux fois , on ne se fait pas prier , un simple claquement de doigt et c’est parti , on se resserre par pupitre , à quinze ça passe bien , très bien même , c’est carrément  jouissif

    La joue de porc accompagnée d’une purée de pommes de terre renversante, secret de Paul nous met l’estomac en liesseIMG_3265.JPG

    Attablés , nous braillons , vociférons , et zou , en piste , danser , sur du Goldman , tout en chantant , calant des bouts de chorégraphies , on improvise , c’est bon , c’est ça la vraie vie , défouloir , avec la bonne et compagnie , des copains de longue route .

    Minuit, on se souhaite la bonne année, et ben alors, on ne va pas se gêner non mais, à bas les conventions !

    Grosses bises, on est comme ça, faut qu’on se serre tout le temps, c’est ainsi

    Pause mignardises, café, la tablée de chanteurs rayonne, Serena a très chaud, nous serine pour voter par SMS pour sa copine à » The Voice « 

    Laissez nous chanter …

    « Comment ne pas perdre la tête «  …, dernier tour sur le dance floor, du cloclo qui nous va bien, jamais fatigués

     

    Pierrot bâton fait son numéro solo, trop fière la sexta d’assurer comme ça !

    Nous terminons par  un « lac du Connemara, «  ça se danse pas, ça se chante … serrés en ronde les uns contre les autres, je vous dis qu’on aime ça.

    Les verres valsent dans les paniers , les nappes sont enroulées , chaises empilées , les balais s’emballent , la salle se vide , on salue tout le monde , on aurait bien prolongé encore , ces chanteurs là , sont toujours les derniers à partir , on se fait la promesse de deux salles combles en mars , on agitera nos mains en l’air , avec eux , parce …on a trouvé une bonne terre d’accueil chez les bretons

    Nous remontons dans la voiture présidentielle,  je fouine dans mes poches pour trouver mes clés ….

    Je ne les ai pas.

    Tristan nous dépose  près de chez lui, Pierrot me ramène en Mégane

    Je tambourine à la porte, sonne, sonne sonne.            

     Tout le monde dort

    Quand une lumière s’allume enfin, ma Rose a osé descendre m’ouvrir, et nous nous sommes endormies toutes les deux …

  • La promesse

    D’abord nous nous étions fait la promesse de se voir, et quand on promet, on le fait.

    Lorsque je lui ai dit que je prévoyais une échappée dans le sud, elle a évoqué l’idée de s’arrêter sur le chemin du retour, ça me semblait plus que possible, restait à convaincre Jérôme

    «  Dis, on fera une petite pause sur le chemin du retour «, petite, petite, bon, je m’engage peut être un peu là.

    Lorsque je lui ai demandé à quel endroit nous pourrions fixer un rendez vous, la réponse fut directe

    « Sur ma terrasse, les pieds sous la table ! »

    Vous me connaissez, je ne refuse jamais une belle invitation

    Nous avons franchi le portail peu avant midi, après garer la voiture sur une petite place sous un platane

    Ernest nous accueille, et nous dirige dans la maison, elle est là, nous attend, plus que souriante et je ne peux décrire le bonheur de se voir en vrai, le regard, le sourire, la voix, tout ce qui pimente le passage au réel.

    Le fils cadet nous rejoint autour de la table ronde où le mistral s’est invité, le soleil donne et c’est le principal, j’aime cette ambiance là

    Une délicieuse tapenade cuisinée par Ernest, tartinée sur du pain grillé accompagné d’un apéro, les chats gambadent autour de nous, Rose en attrape un, le plus câlin, elle est heureuse de serrer  un chat dans les bras

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    Une tarte aux anchois à tomber, ah la, quel délice, décidemment, un accueil de princes dans cette maison !

    Elle et moi, on se chuchote des petits trucs à l’oreille, les conversations fusent, Mark se régale de saucisses l le barbecue est actif, un peu de vin, toujours le mistral qui se calme un peu

    Une tarte à la noix accompagnée d’un café, clôture ce délicieux déjeuner

    IMG_3462.JPGElle a déposé son zifon sur la table, j’admire le manteau violet serti de diamants, ça brille !

    J’admire le tableau qu’elle vient d’acquérir, je l’imaginais plus grand, elle sort sa guitare, l’heure tourne, trop, beaucoup trop vite, il nous reste plus de huit heures de route, quelques photos, et faut se séparer

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    Je repars rassasiée, rêveuse, toujours désireuse de prolonger ces moments intenses, de les renouveler autrement

    Sur le trajet du retour, nous échangeons quelques messages, parce que vous le savez bien, Célestine et moi, on a toujours nos zifons collés à la main, éternelles bavardes, troqueuses de mots à l’infini.

     

  • Les Gabians

     

     

    «  Si un jour, tu vas du côté de Marseille, je me ferais un plaisir de faire le guide pour voir les calanques « 

    Vous me connaissez, ce gentil message de Daddyrogers n’était pas perdu dans mes indésirables, et j’ai osé contacter le blogueur baroudeur pour répondre à l’invitation

    Rendez vous est pris à la sortie de l’autoroute, on met peu de temps à se retrouver

    A ses côtés, sa complice, Gabianika, une femme adorable, d’une gentillesse inouïe, à l’écoute, toujours avide d’anecdotes, une habituée de longue date de la blogo, un régal

    Et nous voilà partis sac à dos, pour une randonnée de 4 heures, sous un soleil généreux

    Le décor est époustouflant, on a beau avoir vu des photos de ce site prestigieux, les vues sur la mer turquoise, émeraude est un enchantement

    Ça grimpe !

    La caillasse, les pierres polies glissantes, faut se concentrer mais pas de ravins, c’est déjà rassurant  

    Mark ne râle pas trop, malgré son mal de dos

    Rose traine un peu la patte …

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    Tout le long du parcours nous croisons des randonneurs plutôt bien équipés

    Roger dégaine avec son APN  et Gabianika aussi

    Ils se sont rencontrés via la blogo et ont pris m’habitude de marcher ensemble chaque semaine, belle idée !

    Pause déjeuné, vue superbe, un petit paradis

    Daddyrogers nous a concocté un délicieux punch bien frais,  si ce n’est pas le bonheur ça !IMG_3412.JPG

    Nous nous rassasions, toujours en conversant de tout, et c’est bon

    Petit détour pour aller voir la narine de Neptune, un trou dans lequel certains jours l’air souffle fort

    Rose est fascinée, bon point pour Roger !

    Le retour est plaisant, beaucoup de touristes sur les petites plages, on fait avec !

    Vers 15 heures, nous nous rafraichissons   gaiement, Rose malgré sa ronchonnerie déclare

    « Je suis très contente de ce que j’ai vu « 

    On s’en doutait

     

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    Merci à nos guides pour leur patience d’or

    Jérôme est conquis, nous voilà remplis de soleil et de décors somptueux et même pas fatigués

    Bon coach Roger !

    Merci, encore merci pour cette escapade

    Que dire de plus, que la blogo n’en a pas fini de nous surprendre et que les humains qui se cachent derrière leurs écrans ont des cœurs en or et les marseillais font bel et bien partie de cette catégorie là et pas que dans «  Plus belle la Vie « 

    Mais ça, vous le saviez déjà non ?

    Les Gabians ont fait un billet et un diaporama pour raconter  notre balade, les images ont beaucoup ému Ellen, elle a reconnu nos équipements, nos habitudes, nos visages sur par écran interposés, beau cadeau que vous offert à notre fille !

  • et de deux !

    Peter et Jérôme , équipés d’une remorque spéciale sont allés chercher la deuxième Panhard

    Juste quelque menus de travaux à refaire

    Admirez moi ça !

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    Deux Panhard , ça vaut le coup

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    Prochainement, il parait que … on  roulera avec ça

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    Merci La Belette et Rodéo pour les photos

    Pour la couleur , j’attends vos avis , verte , rose , orange , bleue ?

    Y’a du boulot avant d’en arriver là !

  • La litho de Bichet

     

     En montant l’escalier qui mène sous le toit, Sidonie a décroché un cadre fixé au mur, il a dévalé les marches, le verre s’est brisé, mais le cadre a résisté

    Les gens sont à moitié énervés quand ils sont chez nous ! Son frère avait déjà explosé un carreau avec un ballon quand il était plus jeune

    C’est pas grave, pas de blessés, c’est juste embêtant, faut se débarrasser des morceaux tranchants, ne pas couper, aspirer les débris

    «  Y’a qu’à emmener ça dans les containers «  à dit Jérôme

    Yaka

    Taka

    Parce que c’est moi qui ira au container et que je sais que les morceaux ne rentreront pas dans le trou prévu pour les bouteilles

    Faudra aller à la décharge

    Le cadre en question était une lithographie de Pierre Bichet,  offerte par nos amis francomtois à notre mariage

    J’ai toujours eu un peu de mal à comprendre la valeur d’une litho, certes c’est une technique de reproduction, tirage limité, signée par l’auteur, mais je ne vois pas trop en quoi une litho peut prendre de la valeur

     

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    Pour être franche, je n’ai jamais aimé ce tableau

    Un paysage de montagne enneigé, comprenez.

    Il m’est pourtant impossible de me séparer de ce cadeau, les amis de Belfort avaient voulu nous donner une trace de leur terre, du Haut Doubs, région qu’ils affectionnaient tout particulièrement

    Pierre Bichet est décédé en 2008

    J’ai beau creuser dans mes souvenirs, j’ai un mal fou à trouver de bons moments passés dans l’est de  1990 à 1993

    J’ai en mémoire le petit appartement dans lequel j’ai souvent tourné en rond, des souvenirs de mon travail à la crèche, et de ceux que j’y ai croisés, Jean Pierre Chevènement que nous apercevions de temps à autre, des week end  en chalet…

    La mer m’a tellement manqué dans l’est, je n’ai  jamais autant ressenti l’arrachement, à en pleurer, et les miens aussi étaient vraiment loin

    C’est en quittant que l’on apprécie encore plus le bonheur de rentrer

    Quelle aurait été notre vie si nous avions choisi de rester là bas ?

    Je rêve souvent que nous y retournons, je ne parviens pas à contacter nos amis connus là bas , trop peur de devoir y rester

    Que faire de cette litho de Bichet ?

    La troquer contre un tableau de Bonnard me parait audacieux …


     

  • Des vedettes !

     

    Dans l’angle de Baker Street et de Marylebone Street nous nous sommes retrouvés nez à nez avec ..Emma Thompson

    Oui , vous avez bien lu , l’actrice britannique elle-même , que j’avais aimé dans « Raisons et sentiments » et surtout dans Angels of América  de Mike Nichols851440--637x0-2.jpg

    Elle a tourné aussi le très bon film Nanny Mc Phee , et dans quelques épisodes de Harry Potter

    Tu es sure que c’était elle Jeanne ?

    Je n’ai pas fait de photo, vous savez bien , je respecte les stars en vadrouille , Jérôme a été formel , c’est elle !

    Sans maquillage, sans robe de star , faut y croire

    Je n’ai pas vu Kate Middlelton en train d’acheter une robe de grossesse ( je déteste ce mot , grossesse , gros , on peut pas trouver autre chose ? «  chez Topemode

    49 euros la robe, comme quoi elle n’a pas des gouts de luxe , c’est raisonnable une robe à ce prix là pour une princesse , quand on sait que la chanteuse Beyoncé à acheté un lit en forme de carrosse  pour un peu plus de 15 000 euros  ( ça doit être joli !)pour son bébé

     

    Pas vu Hugh Grant , ni Colin Firth dans Londres … dommage

    Mais chez Hamley’s le plus grand magasin de jouets de la ville , nous avons vu Kate et William , Harry et Charles saluant la foule

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    Enfin, dois-je préciser que les personnages étaient en LEGO

    Quel travail !

    Le pire , c’est que c’est assez ressemblant

    Faut oser

    Et bien sur , sagement assise dans un coin , Lilibeth en personne

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    Quand je pense qu’à l’heure où j’écris, des centaines de britanniques  murmurent

    «  et vous, Jeanne à Londres, vous l’avez aperçue ? «