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anecdotes - Page 3

  • Le naufragé du rail

    Je laisse Louis raconter ici son épopée pour rentrer chez lui lundi dernier

     

    L’odyssée de Louis le bipolaire (mais bien des gens ont connu pire !!!)

     

    J’ai passé le week-end dernier chez Jeanne, Jérôme et les enfants. Nous avions programmé ma visite de longue date. Les autres fois, je venais en voiture, mais ce week-end, j’avais choisi de voyager par le train. Le temps de parcours est beaucoup plus long. Il y a deux correspondances, avec des temps d’attente plus ou moins longs. Le ferroviaire coûte plus cher que le routier, le double même, d’autant que ma voiture fonctionne au gpl, carburant particulièrement économique. Mais le train offre l’avantage d’un voyage sans soucis, sans risque d’accident, et en plus où l’on peut lire en toute tranquillité.

     

    J’avais réservé mon trajet retour pour le lundi matin 11 mars. J’ai quitté le domicile de Jeanne ce jour-là à 8 h 20, pour la gare de Laval, où Jeanne m’a déposé. Un TER m’a emmené jusqu’au Mans en une heure. J’ai attendu là-bas quarante minutes, avant de reprendre un autre TER jusqu’à Caen. Je devais attendre ensuite cinquante minutes, mais j’ai pu profiter d’un Intercités Paris-Cherbourg en retard de quinze minutes.

     

    Mon train a quitté Caen pour Cherbourg peu après midi. La neige commençait à tomber pour de bon. Je n’étais pas surpris : Météo France l’avait largement annoncé. Le train ne roulait pas à pleine vitesse. La chef de train nous en a expliqué les raisons dans une annonce vocale : surtout ne pas projeter de neige sur les côtés, par la vitesse, pour ne pas détériorer ou casser les vitres des trains que nous croisions.

     

    Nous avons passé la gare de Bayeux, puis de Lison. Mais là, le train est resté immobilisé. Une annonce nous a informés qu’un convoi de déchets nucléaires bloquait le passage à Valognes (Areva transfère là les wagons de déchets en provenance de France et d’Europe vers les camions en direction de l’usine de retraitement de la Hague). Alors nous avons attendu… une heure-dix, avant de reprendre notre trajet. Je pensais que des militants de Greenpeace bloquaient le convoi. Pas du tout : le train nucléaire ne pouvait s’engager vers le terminal à cause d’un aiguillage gelé.

     

    De plus en plus en retard sur l’horaire normal, nous avons passé la gare de Carentan, puis traversé les marais du Cotentin, recouverts d’eau et de neige. Mais à quelques kilomètres de Valognes, le train a ralenti, avant de s’immobiliser en rase campagne. La chef de train nous a vite informés de la situation : la caténaire de la locomotive ne pouvait plus capter l’électricité à cause d’une importante formation de givre sur les fils. Il était 15 h 00 environ, je ne me souviens plus très bien. Nous allions rester là au milieu de la campagne jusqu’à 19 h 00 ! On nous a d’abord annoncé qu’une locomotive diesel viendrait nous chercher de Cherbourg pour nous tracter, avant de nous dire que le train qui nous suivait se placerait à notre hauteur, sur l’autre voie, pour que nous embarquions à son bord.

     

    Et il nous a fallu attendre fort longtemps, quatre longues heures. Nous avons tous été regroupés au fond du train. Quel plaisir que de traverser une rame corail, avec les bagages, où les systèmes électriques des portes ne fonctionnent plus, faute d’électricité ! Et sans éclairage, sans air conditionné, et sans chauffage. Il ne faisait vraiment pas chaud du tout.

     

    Nous avons donc attendu les secours à l’arrière du train. Des voyageurs râlaient, reprochant à la SNCF de ne pas anticiper de solution au scénario d’une rame soudainement bloquée sur une voie. Je ne me suis pas posé de questions de logistique. Je ne voyage pratiquement jamais, mais je considère qu’un voyage représente une aventure qui peut effectivement mal tourner. Ce qui se confirmait dans ma situation. Et je me suis retrouvé à attendre dans un compartiment avec trois autres personnes fort sympathiques, et nous nous bien amusés. Sachant qu’il y avait bien pire que nous, des gens dans leur maison sans chauffage ni électricité ni téléphone ni internet, des automobilistes et routiers bloqués sur les routes.

     

    La chef de train, seule à bord pour gérer l’ensemble des opérations, et la sécurité, pour une rame composée de douze wagons, a fait preuve de dynamisme, d’esprit d’entreprise, de prise en compte des clients de manière absolument remarquable. Des pompiers nous ont rejoints à bord, pour s’occuper des malades. Ils ont évacué quelques personnes.

     

    Et enfin vers 19 h 00, nous avons quitté notre train. Nous sommes descendus un par un sur la voie enneigée, aidés par les pompiers et les cheminots, et nous sommes remontés dans l’autre train, sur l’autre voie. J’aurais aimé faire une photo, tant la scène était pittoresque, mais mon téléphone n’avait plus de batterie, et de toute façon, il n’y avait pas le temps. Il fallait aller très vite. Nous nous sommes installés dans un train bondé, mais bien au chaud, et nous avons rejoint Valognes, puis Cherbourg, notre terminus.

     

    Je suis rentré chez moi à pied, sous une tempête de neige, avec un sac de voyage particulièrement lourd, sans pouvoir utiliser les roulettes. Impossible en effet de rentrer avec ma voiture. J’ai ouvert la porte de mon appartement à 20 h 23, soient 12 h 03 après avoir quitté le domicile de Jeanne. Contre 03 h 10 en temps normal, par l’autoroute !

     

    Ce matin, j’ai écrit un article pour le journal local. Il est long. Je ne sais pas s’il sera publié. Je l’ai aussi envoyé à la SNCF. J’ai raconté mon aventure, et j’ai honoré l’action de notre chef de train, une personnalité hors du commun, humaine, concrète, réactive, au service de ses clients, dévouée à son travail. Et je salue les lectrices et lecteurs du blog de Jeanne. En me disant que je préfère encore me retrouver naufragé du rail plutôt que naufragé de la route.

    Louis

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    Train sous la neige , Monet

     

  • Sacré Félix !

     

     

    L’autre jour, je reçois un mailtv-sony-1972,Y-Q-228050-13.jpg

    « Une équipe de télévision m’a suivi pendant deux jours, je passerai le …février, sur la chaine nationale  au journal

    Ça alors, un revenant !

    Ce mail était envoyé par mon vieil ami Félix

    Félix, je ne l’ai pas revu depuis ce jour de Juin 2001, déjà 10 ans, pas de nouvelles et je suis invitée à le revoir, à la télé !

    Evidemment, je regarderai, puisqu’il a eu la gentillesse de me prévenir

    Enfin … j’étais certainement dans la fameuse liste de diffusion

    Peu importe, un dimanche soir, je me mets devant mon Poste, j’attends Félix, pas de Félix, le Mali, la Syrie, les discussions parlementaires, pas le temps pour mon vieux copain

    Tant pis.

    8 jours plus tard, un nouveau mail de l’intéressé, une autre date est prévue, pour  combler un trou au cas où, reportage  sur la vie de Félix

    Sauf que je ne pourrai pas regarder, je serai en train de me pouponner dans une loge, avant la montée sur scène

    Mais y’a le replay

    Sur FB, Félix lance un appel à la populace

    « Je passe à la télé « 

    Chacun sa minute de gloire, allez, on en juge pas

    Un commentaire d’un vieux copain Barnabé me fait sourire, je like, et lui envoie des bises

    Ça m’amuse, j’y peux rien, cherchez pas

    Toujours pas diffusé le jour prévu

    Félix est passé à la télé nationale cette semaine, j’ai regardé en replay, un reportage court, sans grand intérêt,  j’ai aimé entendre son rire, j’ai aimé qu’il me le dise …

    Je  n’oublie jamais ceux qui ont fait de beaux bouts de route avec moi

    J’avais 15 ans la première fois que je l’ai vu, j’espère que sa vie tout près du bout du monde est belle.

  • La gamberge nocturne

     

     

     Dimanche, j’ai vidé ma valise de tenues de scène

    Je ne la vide jamais entièrement, je lave les vêtements après chaque spectacle, et le remet illico une fois secs avec les chaussures, les chèches, les bijoux … hors de question de tout disperser

    Cette fois, j’ai tout rangé ailleurs

    Un peu plus tard, j’ai regardé l’heure, je n’avais plus ma montre au poignet

    Je me suis souvenue que je l’avais déposée la veille dans ma trousse de maquillage

    Plus de trousse, elle n’était pas dans ma valise

    Je l’avais donc oubliée dans la logeIMG_2979.JPG

    Zut

    Elle contenait du bon maquillage et ma montre

    J’ai envoyé un message à Manu pour lui demander des conseils, pensant que peut être une des copines avait ramassé ma trousse

    Et j’ai  dormi, pensant appeler le lendemain, culpabilisant aussi de ne pas avoir fait les loges, avec Pierrot, on n’y a pas du tout pensé

    En pleine nuit, je me suis demandé si ma trousse rouge n’était pas restée dans le sac de pique nique, un joli sac en tissus que Juliette m’a offert pour mon anniversaire

    La nuit, parfois, je gamberge

    Y’a la bonne et la mauvaise gamberge

    Je refais le film de la semaine, je relis mes mots, parfois remplie de remords, de » je n’aurais pas du «  tout prend des mesures irraisonnées

    Il arrive même, dans des cas extrêmes d’avoir envie de disparaitre, changé de vie, de monde, recommencé ailleurs

    Je ne pense pas forcément au pire, à la maladie, à la mort, je pense beaucoup trop à mes mots de trop

    C’est étrange …

    D’autant plus que je suis presque endormie, et je ne parle plus

    Je n’ai jamais parlé en dormant

    Louis hurlait beaucoup dans son sommeil quand il était jeune, c’était ahurissant

    Je me souviens de lui parler depuis ma chambre, pour lui dire que tout allait bien, les cloisons étaient en carton

    Le lendemain matin, je suis allée vérifier

    La trousse de maquillage était bien dans le sac

    J’ai remis ma montre au poignet

  • L'appel de la nuit

     

     

     

    IMG_2876.JPGUn Vendredi soir presque ordinaire

    J’ai déposé Ellen au train de 18 h, elle y retrouve Luka pour un WE en région parisienne, elle reprendra un Thalys directement le dimanche soir

    Jérôme est indécis, la météo annonce de la neige, il ne sait pas s’il doit annuler le match de tennis de table

    Après diner, il décide d’y aller quand même, et de maintenir les équipes

    Mark joue aussi, je l’emmène à la salle de sport tout près d’ici

    Je traine un peu sur le Net et décide de me glisser dans mon lit, en compagnie de Rose qui me dit «  on va discuter dans le noir « 

    Il neige …

    J’envoie des SMS  à Mark qui perd tous ses matches

    Rose discute et je m’assoupis ….

    Vers Minuit, Mark apparait le sourire aux lèvres, il s’est laissé tomber dans la neige, heureux !

    A 2 heures, le téléphone sonne, une voix paniquée à l’autre bout, une femme, je ne l’a connait pas, elle est inquiète, son mari est au tennis de table avec Jérôme, il ne répond pas au téléphone

    Je parviens à joindre mon homme qui est sur le chemin du retour, il m’informe que  tout le monde est sain et sauf

    Je rappelle la jeune femme, qui est désolée de m’avoir réveillée en pleine nuit, je lui exprime ma compréhension

    J’ai connu ça

    Des nuits d’angoisse à attendre Jérôme, impossible de le contacter, en déplacement, ou en vadrouille avec ses copains pongistes

    L’attente est insoutenable, la nuit envenime ce sentiment d’intense solitude …

    J’ai parfois réveillé des gens, très rarement, mais je l’ai fait

    J’ai passé des heures à attendre, craindre le pire, faire les 100 pas, attendre un signe et savourer l’immense bonheur du bruit de la clé dans la porte

    Maintenant, j’ai le numéro de portable de Gilles, de Basile, de César, et quand je suis tracassée, je sais qui appeler

    Du coup, je dors.

    Jérôme est arrivé vers 2h  15, Rose dans son sommeil lui a sauté au coup «  je suis contente de te voir « 

    «  Et toi, tu n’étais pas inquiète Jeanne ?

    Non, je dormais bien …

    Je deviens plus raisonnable aussi …

  • Miracle !

     

    Il y a quelques années, deux, trois ou plus, j’ai acquis une petite merveille de technologie rien que pour moi toute seule, un computer portable

    Autant je suis restée éloignée de ce genre d’outils longtemps,  avec Internet et mon intrusion dans la blogosphère, il m’était devenu impossible de devoir patienter pour naviguer à ma guise

    Au fil des mois, mon PC est devenu très personnel, une boite qui  enferme mes messages , mes échanges avec une diversité de personnes , des billets publiés ,d’autres secrets , enfouis dans les moindres recoins de mes dossiers , mon espace rien qu’à moi

    Mon PC me suit facilement dès que je pars, rien que pour les photos, l’écriture, accroc, oui , accroc à cet outil là

    Lorsque je l’ai acheté, la batterie n’a pas tenu plus que deux ou trois jours et on a eu beau chercher, rien à faire, batterie inexistante

    Pas eu l’envie ni le courage de le retourner à la boutique, il a fonctionné sur câble, pas vraiment pratique de devoir toujours être branchée mais y’a pire à supporter

    Pourtant je bavais d’envie de pouvoir transporter mon PC d’une pièce à l’autre

    L’autre jour, je me suis pris les pieds dans le câble d’alimentation, et miracle ! le PC était encore en marche

    La batterie fonctionne

    Et je n’ai pas d’explication

    En revanche, mon vaporetto a refusé de se mettre en marche après l’avoir abreuvé

    On ne peut pas tout avoir …

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  • Le girafon

     

    Sur le bon coin, j’ai vu une annonce

    «  À vendre, girafon,  10 euros « 

    Ce n’était pas cher

    Ça me tentait bien

    Alors, j’ai pris contact avec le vendeur et quelques temps plus tard, le girafon était dans mon jardin

    Brutalement, j’ai réalisé que j’avais peut être fait une erreur

    Parce que le trafic  d’animaux est interdit, et que lorsque le girafon aura la taille adulte, ta tête dépassera du mur, et je risque d’avoir des ennuis

    J’en ai voulu au vendeur, me disant que c’était lui le coupable, ce n’est pas moi qui ai déraciné cette bête de la savane

    Mais. Dix euros, ce n’était pas cher

    J’aurais du sentir l’arnaque

    Je m’en suis voulu

    Que faire de ce girafon qui n’avait rien demandé ?

    Réveil, soulagement

    A la  jardinerie j’ai eu envie d’acheter un suricate

    Mais j’ai été raisonnable …

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  • Balivernes commerciales

     

     

     

    L’autre matin, je ne pars pas trop tôt faire mes courses pour le réveillon de la St Sylvestre

    Je n’avais pas grand-chose à prendre parce qu’on s’était réparti les tâches

    Chez LE boulanger, le meilleur qu’on nous dit, je croise le Dr H

    Je le salue discrètement, surtout je le laisse choisir ses mignardises, ça doit être assez pénible pour les médecins de croiser leurs patients, faut surtout pas poser la question fatale « comment allez-vous ? « 

    Au supermarché, dans le rayon fruits et légumes, je rencontre Yvette

    Lui demande des nouvelles, je suis aimable playmobil-cliente-caddie-fleurs-4638.png

    Elle me dit «  raz le bol de faire la bouffe ! »

    Ses enfants sont venus à tour de rôle, bon ça fait plaisir de les voir mais quand ça dure trop longtemps, raz le bol, qu’elle me dit, elle est à moitié énervée, la Yvette !

    « Bon réveillon « 

    Je prends ce dont j’ai besoin

    Et retrouve Yvette au rayon lait   , elle a encore envie de causer

    Là, c’est la rubrique santé, les orteils …

    Je lui fais remarqué qu’elle est quand même en pleine forme, elle conduit, fait plein de trucs, elle a la santé Yvette

    «  Bon réveillon « 

    J’espère qu’il y aura quelques bonnes séances publiques au tribunal cette semaine, c’est son truc.

    A la caisse, trois jeunes

    Une jeune  fille  avec des bottes de cavalières et deux jeunes gens ,  plus de 25 ans je pense , habillés de corsaires en flanelle , grandes chaussettes colorées , mocassins en daim , cravate , veste de chasse à cour , un style …

    Jamais vu

    Faut que je me renseigne

    Je me demande juste où ils avaient garé leurs cheveux chevaux sur le parking du supermarché ?

  • Balivernes d'hiver

     

     

     

    Il y a quelques semaines, j’ai acheté une paire de bottes

    De jolies bottes très fines, confortables, talons haut juste comme il faut

    Et … je n’aime pas porter des bottes

    Je me sens engoncée là dedans, c’est vrai, c’est de saison, mais je ne me sens pas libre de mes mouvements dans des bottes, comme si c’était dimanche …

    Si je m’écoutais, je porterais tous les jours des Converse en cuir, mais au boulot et en sortie, je ne m’autorise pas

    C’est plus élégant des bottes, je me force

     

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    Les » mon chéri «  ont toujours provoqué à mes yeux, beaucoup d’admiration, l’emballage est parfait, des plis équilibrés, serrés,  les chocolats sont bien rangés dans le boite dorée

    J’insiste «  à mes yeux « 

    Parce que, à mon palais, c’est autre choseMonCheri.jpg

    Je n’aime pas les Mon Chéri,  pouah, la liqueur qui coule quand on croque dedans et la cerise imprégnée, beurk !

    Mon père adore ces chocolats là, c’est marrant, mais il ne crache pas sur les Réauté que je leur offre tous les ans

    Je me demandais, combien faut-il ingurgiter de « Mon chéri « pour être positif à l’éthylotest ?

    Quelqu’un a déjà fait le calcul ?

    Dites-moi ?

  • Pas toujours adaptable la Jeanne

     

     

    Pierrot Bâton nous parlait des petits déjeuners au lit, que je bannis comme tant d’autres, j’aime me lever la première, déjeuner tranquille, toute seule, avec les chats et la radio

    Il y a un moment que je redoute environ tous les deux ans, c’est le  petit déjeuner du 25 décembre

    La famille de Jérôme  loue un gite pour les fêtes de la Nowelle, environ 25 personnes rassemblées, parents, enfants, rapportés dont je fais partie, et petits enfants, copains amoureux des filles, bref, ça fait du peuple

    La veille au soir, on réveillonne, et la consigne est claire est sans appel, hors de question de distribuer les cadeaux

    Bon.

    On n’a jamais fait de referendum, c’est acquis

    Le lendemain matin, les gamins virevoltent au pied du sapin, trépignent devant les monticules de paquets, et quand le mot d’ordre est donné, l’un deux est missionné pour prendre un à un les paquets et les donner à l’heureux élu

    C’est long …et très vite, on en peut plus poser un pied devant l’autre

    Ça déborde, ça déballe, ça s’étale et dans un coin,  y’en a une qui ne dit mot, mais qu’est d’une humeur massacrante, parce que, elle veut boire un café

    C’est tout, rien de plus, un café, ce n’est pas compliqué

    Mais il faut attendre, parce que le petit déj faut le prendre tous ENSEMBLE !

    Jeanne s’impatiente,

      Ça m’énerve,  je n’aime pas me laver sans avoir pris mon café, je n’aime pas m’habiller pas lavée, bref, le matin, je ne suis absolument pas adaptable

    Le déballage des cadeaux est long, il m’est arrivé même, ces matins là, de ne rien avoir à ouvrir, comprenez, même à un âge avancé, c’est toujours un peu raide

    Pff, la magie de Noël, les yeux écarquillés qui pétillent, la poésie des matins de décembre, et ben moi, ça ne passe pas !

    J’avoue, je m’éclipse quand je peux dans la cuisine, personne n’en voit rien, et je prends mon café, une tartine, hop, en toute discrétion

    A choisir, je pense même que ces matins là, je serais capable d’écouter une  chanson de Brigitte Fontaine

    Et même un album de Benjamin Biolay

    C’est dire …

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  • Comme un lundi

     

     

    Dans la nuit, une sensation étrange,  j’ouvre les yeux, fixe ou point, et c’est la foire du trône, tout vacille,  un vrai manège, dur de retrouver le sommeil

    Je ne suis pas inquiète mais c’est désagréable

    Je replonge un peu … mais quand le réveil sonne, ce n’est pas terriblela-grande-roue-183.jpg

    Je mets un pied devant l’autre, je me tiens au mur, pas convaincue que je vais tenir toute la journée dans cet état là

    Impossible de joindre le secrétariat, j’essaye d’appeler Maria au cas où elle pourrait me remplacer ce lundi

    Pas de réponse

    Je me traine, habillée jusqu’au lycée ou j’interviens, monte péniblement les trois étages, et retrouve un nouveau groupe de stagiaires

    C’est dur d’écouter, d’animer, surtout une première séquence d’accueil qui se veut dynamique

    J’appelle à ma pause le secrétariat  pour un problème administratif

    Un stagiaire venant d’un autre département ne devrait pas faire sa formation maintenant

    Cindy contacte le CG et me rappelle  un peu plus tard, m’indiquant que je dois informer la stagiaire qu’elle ne peut pas poursuivre sa formation

    Elle se met dans une colère terrible, m’incendie de tous les mots, je tente de lui expliquer calmement, elle claque la porte en furie

    Entre temps, Jessica  me rappelle pour me dire qu’une collègue peut venir me remplacer dans l’après midi

    Eric essaye de m’appeler, c’est tout le temps occupé

    La stagiaire revient comme une bombe, elle a fait un scandale au CG, et continue encore à japper, là, je lui demande de «  vous arrêter « 

    Je parviens tout de même à clôturer ma matinée, je prépare mes documents pour ma collègue et zut, toutes mes photocopies sont sans dessus dessous

     

    Je retourne en vitesse à mon lieu de travail officiel, heureusement la ville est petite, et refais les copies avant de les redéposer au lycée

    13h30, je suis à la maison  j’ai faim, je suis épuisée, je gringotte et me réfugie dans mon lit, c’est dire

    Vers 15 h, je m’assoupis, à 16 h je suis réveillée par un «  MAMAN «   !!!!!!!!! Tonitruant

    Elle est toute énervée ma fille, on doit fêter son anniversaire le soir même, un peu en avance

    Pas assez dormi, je comate en regardant Urgences, ça m’emballe pas, Doug Ross, Mark Green, Carter et Luka sont tous partis, plus trop d’intérêt

    Mark est rentré du lycée, il est adorable, il fait un gâteau au chocolat avec sa sœur, vide le lave vaisselle, sont mignons.

    Je suis dans le potage, envie de dormir, mais faut fêter l’anniversaire

    On organise le repas, Jérôme est rentré, Rose est ravie, c’est bien, j’envoie quelques messages à Ellen,  je retrouve mon lit vers 21h30

    Faut que le lendemain je soie sur pied , je m’attends à voir courir à mon chevet les plus grands médecins de cette terre , pensez vous , sont tous auprès de Kate Middelon , j’ai pas choisi le bon jour…

     

    Pensez bien qu’avec ça, je n’ai pas eu le temps de frotter ma plaque de cuisson

     

  • La voix

     

     

     

    Je reçois un mail d’un blogopote dans ma messagerie, et celui ci me donne, sans aucune obligation son numéro de portable

    Je peux l’appeler

    Quand ?

    J’ai toujours peur de déranger les gens au téléphone

    Sauf que là, maintenant, le mail vient de partir, il est forcément dispo

    Je compose, hésitante le numéro, je ne suis pas fière, c’est dingue, c’est comme ça

    On communique depuis des mois, des années, on se raconte, on semble en connaitre beaucoup sur l’autre, et. La voix, le contact autre que les mots et le clavier, soyons juste, c’est impressionnant

    C’est parti !

    Il décroche illico851.PNG

    Allo, c’est Jeanne

    Déjà !!!!

    Ben oui ,  je crois que si je n’avais pas saisi l’instant , je n’aurais pas osé plus tard , et depuis quelques temps , j’ai décidé de ne plus me montrer hésitante ou farouche , j’y vais , j’ose , tout en faisant très attention à ne pas envahir , à préserver l’intimité , le temps …

    Nous avons eu cette idée de jeu, écrire pour l’autre, sur nos blogs respectifs, et par téléphone, ce sera plus simple pour bien se comprendre

    Les minutes passent,  il est bavard cet homme là, et puis… moi aussi

    Une heure, pas loin d’une heure de papotages,  et  je crois que ça aurai pu durer beaucoup plus longtemps

    C’est bien de causer en direct, très bien même.

    Un peu plus tard,  mon opérateur m’envoie un SMS, forfait du mois,  fini !

    Faut donc que je vous le dise alors

    Le billet  « faut voir «   c’est donc moi qui l’ai écrit 

    Eric, Bleck

    MERCI

  • Bref retour en arrière

     

     

     

    Cette semaine, Vonric  a fait dans la légèreté sur son blog

    Il a enregistré sa petite Marinette,  2 ans et demi , et nous a proposé un blind test :il fallait trouver  le titre de la chanson , aidés par un indice de taille ,et Cristophe  a gagné , chapeau !

    Pour l’occasion, Vonric a exhumé  un billet de 2008  , à cette époque là , on savait s’amuser comme disent les vieux ronchons

    C’est par le blog de Risette que j’ai connu celui de Vonric

    Risette vivait à Londres en  2007 , elle était assez accroc à la blogosphère , elle animait son blog avec enthousiasme , chaque billet était un bijou , chacun y venait débattre , ça causait dans tous les sens , c’était vivant !

    Sur ce blog, parmi les fidèles , il y avait Didou , et un certain Antiblues ,  chez qui j’avais osé déposer un commentaire , très intimidée , si si , croyez moi ..

     

    J’ai  rencontré Risette  pour la première fois à Londres en Aout 2008 , Ce fut un excellent moment , vraiment , je me souviens qu’elle m’avait dit que son regret avant de regagner la France était de ne jamais avoir rencontré Vonric

    Vonric ?   curieux  pseudo ..

    J’étais allée visiter le blog de ce fameux Vonric , un blog sérieux , les billets étaient très travaillés , et j’avais osé déposer un commentaire

    Au cours de mois, à force de bavarder chez les uns, chez les autres, on sympathise un peu, (  une copine à lui de la vraie vie prénommée SAPQ vient voir ce qui se passe par ici) , et  un jour , dans un commentaire on se lance le défi d’aller voir les Mis à Londres ensemble

    Et quelques mois plus tardon l’a fait !

    La petite marinette avait à peine trois mois, je me souviens encore de la voir dans son cosy, toute calme dans le restaurant indien

    L’été qui suivit, Vonric  est venu passer quelques jours à la maison  

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    On dit souvent que le lectorat de la blogosphère est furtif, que les commentateurs changent souvent

    Certes , ça passe ,  certains copinautes disparaissent , mais d’autres  sont vraiment là depuis un bon moment , les années passent , j’en arrive à raconter des histoires de ce blog , avec  des personnages qui évidemment continuent a vivre leur vie hors  blogosphère , mais toujours un pied dans ce monde à part


    Entendre la petite Marinette chanter, ça m’a émue

    Tout comme l’autre soir, Rose a lu des extraits de ce blog , un peu par hasard et m’a dit

    «  j’aime bien ton blog maman »

    Elle n’avait que 6 ans quand tout à commencé, elle ne maitrisait rien de la lecture et de l’informatique

     

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    Dans ce billet  , « le front populaire et les Le Front Populaire ou les années Mitterand » je terminais ainsi

    Alors un jour peut être, quand j’aurai soixante dix, sortira le film des années 80, je m’installerai dans la salle obscure, radotant, redisant que cette époque était pleine de liberté, d’audace, de solidarité, aurais je raison ou tord ?

    Et c’est vrai , un film sur les stars des années 80 est sorti , et j’avoue , même si c’est certainement une bonne comédie , mes stars des années 80 , ne sont pas Peter et Sloane , Lio , Cookie Dingler et Jean Luc Laye..

    Ceux qui demeurent dans ma mémoire , sont les Coluche , Balavoine , Berger , Renaud , et Goldman

    J’y peux rien , on ne ressuscite pas les morts ..

    Connaissez vous les vrais noms de Peter et Sloane ?PETER_ET_SLOANE-Besoin_de_rien_envie_de_toi.jpg

    Jean Pierre Savelli et Chantal Richard

    Jean Pierre et Chantal,  j’adore !

    Peut être bien que dans la vraie vie, Vonric s’appelle  Robert  ou Maurice , allez savoir ..

  • Micheline et son chèche

     

     

    Dring !!!!!!!!!!

    « Allo Jeanne, tu me reconnais pas, c’est normal, j’t’ai jamais téléphoné « 

    Ah ?

    « Oui, c’est Micheline

    Dis donc,  j’t’appelle pour ma, mon, j’sais pas comment qu’on dit, chèche blanche  je te l’avais dit, on me l’a volée au concert de juin « 

    Volée, peut être pas, lui rétorquais je, peux être quelqu’un l’a glissée dans son sac par erreur

    « Ah non, on m’a l'a volée ! »

    Bon, je rassure Micheline, lui certifiant  qu’on en a d’autres, elle pourra faire le spectacle

    Micheline c’est une sacrée vedette, 70 ans bien frappés,  chante pas trop mal, mais pour les chorégraphies, c’est tout autre chose, pour des pas assez basiques, on pourrait lui donner 120 heures de cours particuliers, ça rentre pas

    Et ce n’est pas sa copine Mado qui peut l’aider parce qu’elle est concentrée !

    Nos deux chèches blancs et noirs, représentent l’accessoire indispensable pour notre spectacle grand écran

    La plupart du temps, nous les portons autour du cou, complètement dépliées,  blanc sur robe noire, noir sur tenue blanche

    C’est joli

    Pour d’autres titres, les chèches ont une mission particulière,  sur la tête à la mama silicienne pour « parle plus bas «,  sur les épaules à la Scarlett O ara pour les grands thèmes et façon bonnes sœur pour Sister act

    Faut pas craindre le ridicule, mais l’ensemble fait un effet génial

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    La pauvre Micheline était donc rassurée, elle aura un chèche de secours pour chanter (c’est plus facile à écrire qu’à dire)

    Elles sont marrantes nos mamies sopranes, pour la plupart toujours inscrites les premières en septembre, depuis plus de dix ans pour certaines, elles avaient un peu de 60 ans, et le temps passe

    , elles se pouponnent , apprennent  leurs chansons , sont assidues , et moi je les fais rigoler dès que je peux , au moindre souci ,elles viennent me trouver , je suis référent de pupitre , avec Pierrot et Clarisse , on cumule un peu les mandats , mais on connait nos chanteuses , et ça , ça les épate !

    Avec Pierrot Bâton, nous portons, un court instant un chèche rouge

    Comme ça, juste parce qu’on adOOOOOOre se faire remarquer

    Et en plus, on n’a pas passé de casting

    Ça doit jaser  …

    Que faire d’autre avec un chèche noir ?

     allez donc voir chez Pastelle

  • Buffet froid

     

     

    C’était vraiment sympa cette année passée ensemble, alors, on va ne pas se quitter comme ça

    Faisons une soirée conviviale, chacun apporte un truc, et on met en commun

    Ça se fait souvent.on l’a tous vécu

    Et c’est drôle à observer...

    Y’a celui qui veut en mettre plein la vue au groupe,  va pêcher lui-même son saumon en Norvège, le fume au feu de bois  ou, chasse le sanglier pour en faire une terrine, et il le dit  à tout le monde, et pas qu’une fois !

    Y’a le, ou la bio, qui fait un cake au tofu et à la châtaigne, imbouffable mais gouté quand même par tout le monde qui commente  «  hum, original « 

    Y’a celui qui n’apporte  rien, il sait qu’il y a toujours trop, alors c’est son truc, il fait l’impasse, visionnaire, et un tantinet pique assiette

    Y’a celui qui adore la déco, c’est super bien présenté, très travaillé, verrines colorées et succulentes, sauf qu’il n’y en a pour tout le monde, alors faut se dépêcher

    Y’a le looser, il arrive la mine déconfite, son cake est trop cuit, il le sait, il est honteux, peut pas s’empêcher de le dire, et guette son dessert, pourvu qu’au moins une part soie engloutie

    Y’a le distrait, toujours à l’arrache, pas eu le temps de prévoir, s’arrête vite fait au supermarché et est sauvé par Papy Brossard

    Y’a celui ou celle qui a peur de manquer, il apporte pour trente, et il repart avec des saladiers à peine entamés

    Y’a l’hygiéniste, très préoccupé par la chaine du froid, bourre sa glacière de pain de glace et se jette dans le réfrigérateur avant de dire bonjour aux gens

    Et y’a celui qui déteste les buffets partagés, qui bougonne, qu’avait pas envie d’y aller, mais qui fait bonne figure

    Et le radin, qui a prévu des teuperoire au cas où y’aurait des restes

    Et vous, moi, qui observe tout ce monde là sans rien dire

    Ah les buffets froids

    Y’en a qui boudent ça ?

     

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  • En vrac

     

     

     

    Le rideau s’ouvre, je n’ai qu’une boucle d’oreille, mince, j’ai perdu l’autre … trop tard

    J’enlève la pauvre boucle, je déteste en porter qu’une seule

    Sans boucles d’oreille, je ne suis pas habillée

    Pas de poches sur la robe noire, j’en fais quoi ?

    Je la garde dans le creux de ma main pendant le Medley Disney, ça passe, puis l’accroche à mon bracelet

    Elle disparait …

    Pendant le noir, je la rattrape vite fait  sur le sol, et la glisse dans mon soutien gorge, pas le choix

    Et me place pour « ma vie en l’air « 

    Quand je retourne dans la loge, je retrouve l’autre boucle, en fait, je ne l’avais pas mise !

     

     

    C’est officiel, le 11 juillet, oui, oui,  attention, ça va faire des jaloux, le tour de France en Mayenne passe à Laval

    Soyez en assurez, je ferai tout pour passer à la télé ! Et gagner gratuitement du saucisson  et un bob

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    Il y a quelques semaines, je me demandais comment faisaient les voyageurs sans billet  de la SCNF pour payer leurs amendes

    J’ai eu une réponse  cette semaineIMG_2480.JPG

    Falbala qui faisait un Rennes Laval  le 28 septembre  a été contrôlée

    Et bien, elle a donné  notre adresse, et voilà, le courrier du centre de recouvrement  est arrivé dans notre boite à lettre

    J’ai quand même cherché partout, dans tous les coins de la maison,  y’a pas de Falbaba chez nous

    Y’en a qui sont malins quand même !

    Je vais quand même renvoyer le courrier   , parce que la prochaine fois ça lui coutera 180 euros mais quelque chose me dit  qu’ils ne sont pas prêts de la retrouver la coquine !