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anecdotes - Page 6

  • Déjà quatre mois ...

    Déjà quatre mois .....jpg

     

     

     

    Il faut peu de temps en fin compte  pour que d’un échange de commentaires sur les blogs, les brosses à dents  se rencontrent  sur le bord  du lavabo

    N’allez rien imaginer ….

    Nous avions enfin réussi à trouver une date qui allait à tout le monde, et ce jour là,  fixé un  rendez vous en marinière

    «  Jeanne, j’ai raté mon train, je prends le prochain « 

    Pas grave, ce n’est pas  loin la gare,  pas grave du tout

    Il faut peu de temps pour trouver ses repères, très peu de temps,  là ce n’était pas un petite rencontre  bloguesque  dans un bar ou un restaurant, on va cohabiter durant trois jours !

    La petite Marinette est  sereine, je ressors le tapis d’éveil que j’avais confectionné pour mes petits, quelques jouets et la voilà prête pour l’exploration

    Un matelas au sol fera l’affaire pour son sommeil, accompagnée de son money,  tout va bien pour elle

    Sa maman veille, toujours là,  toute douce, présente …

    Le père aussi.

    Et la soirée file, on bavarde, nous mangeons, buvons, l’heure tourne,  si vite

    Le lendemain, je dois me préparer pour les deux shows, alors je file  les clés de ma Clio et mes hôtes ont choisi Rennes puis St Malo

    Tard, très tard, nous nous retrouvons autour d’un verre, Louis est arrivé dans la journée, et le moment est vraiment plaisant

    Le soleil de Juin tape fort ce dimanche là , quoi faire d’autre,  profiter , encore , autour de la table de jardin ,  rire ,  siroter  un cocktail et constater que la bouteille de Ca cacha  a trépassé

    Il faut peu de temps pour s’apprivoiser,  reste une ombre au tableau,  impossible de  s’appeler par nos prénoms, les pseudos  font bien l’affaire, et ça me fait rire 

    Jérôme est  exceptionnel , et c’est peu de le dire , il s’adapte à tout , et depuis 20 ans il faut avouer que j’en ramène du monde  à la maison , des gens bien forcement , mais quand même ,  dans mes mondes  il est parfois périlleux d’imposer  à l’être aimé  ses propres  rencontres

    Chez nous, ça fonctionne,  et c’est un vrai cadeau 

    Sur le quai de la gare, on se quitte  le cœur un peu serré, jusqu’à la prochaine  fois, Londres sans doute.

    Un peu plus tard, Vonric  m’appelle

    «  Jeanne,  j’ai oublié une serviette de toilette, ce n’est pas, grave, encore merci.. « 

    J’aime trouver les traces dans la maison après les départs, un gel douche, une pantoufle,  un dentifrice, un gant de toilette …

    Preuve  que nous avons  permis  aux hôtes de s’étaler … de vivre quoi

    Parce que  ce n’est pas plus compliqué que ça, que la blogosphère reste et restera  un monde certes à part, mais dans ce monde, de vraies amitiés  voient le jour  là ou on ne s’y’attend pas

    Je me réjouis déjà de la prochaine rencontre à venir ….

    Je garde un précieux souvenir de ce week end de juin.je feuillette les images et les  photos  comme un album, j’avais juste envie de vous dire

    Osez aussi !

  • L'histoire

     

     

    progo.jpg Parfois  en fin de répétition le mardi soir, Théodore (le chef pour ceux qui arrivent  ici) lance une séquence « nostalgie « 

    Et moi,  autant le dire, j’adore ça !

    Le moment  est donc  consacré  à chanter des titres des années passées, ces chansons que l’on a apprises, chantés des centaines de fois, puis  délaissées,

     Les ressortir des tiroirs, est pour moi une véritable exaltation !

    Pour   les nouveaux,  ceux qui ont arrêté, repris,  sont arrivés plus tard qui ne les connaissent pas,  c’est frustrant, ils écoutent mais … 

    J’ai connu une choriste qui détestait ces moments là, elle n’avait qu’une envie, c’est de partir, cela renvoie toujours  à la notion d’exclusion dans les groupes

    J’ai donc intégré cette troupe  après la naissance de mon ange, en 2002

    En arrivant , je connaissais  quelques personnes ,  Blanche et  Maddy qui travaillent en crèche , Christel  qui travaillait avec moi , et quelle fut ma surprise d’y retrouver Pierre Alain , collègue de Jérôme  , Bérénice et France  avec qui j’avais suivi des cours d’arts plastique

    J’étais plutôt discrète, je m’asseyais dans le fond de l’auditorium, je parlais un peu avec ma voisine,  et je rentrais tranquillement à la maison

    Sur scène, je me posais dans les rangs du fond,  petite souris, je me faisais petite

    Au fil des mois , je m’aventurais  dans quelques conversations , Pierre Alain et Agathe  se liaient avec Paul , Jérémy ,  Thierry ,Clothilde  et un tout petit groupe  se constituait gentiment

    Un jour, j’ai reçu un mail de Théodore qui me demandait de participer aux auditions des solistes pour le « prélude de Bach «  de Maurane

    Nous étions une cinquantaine  ce soir là, le petit chœur venait soutenir les  solistes, c’était long mais agréable  et je crois que ce soir, sans que je le sache, un virage fut pris

    Carla  intégra notre troupe  en 2005, elle avait fait mon remplacement lorsque j’étais en congés de maternité  pour Mark, elle sympathisa  avec  une toute jeune femme, Eléonore

    Le concert de Maurane renforça des liens, le web end de Guidel les scella pour toujours

    Nous étions les gais lurons de la troupe, toujours là pour préparer des trucs, les « afters «  devaient fréquents, particulièrement explosifs, d’une gaité folle !

    Notre petite bande était convoitée,  jalousée aussi,  je la trouvais moteur, positive, nécessaire

    Elle était née par hasard, solide, petit noyau dans cette masse, Théodore y puisait  de la confiance

    Un soir de spectacle, il nous demanda  de quitter les rangs du fond, avec Eléonore et Carla, je goutais à la proximité du public, ne boudais pas se plaisir …loin de là

    Je suis sortie doucement de ma coquille, j’ai fédéré, rassemblé, j’ai commencé à écrire des articles sur la vie du chœur, je me suis investie  dans le petit journal,  brillement repris aujourd’hui par Patricia

    D’autres petites bandes ont vu le jour, choristes investis, heureux de partager cette passion

    J’ai vite ressenti l’envie d’écrire l’histoire de la troupe,  les anecdotes,  les émotions, je n’avais nullement envie de la garder au fond d’un carnet

    L’idée de la publier, par brides dans ce blog  a germé petit à petit

    Je sais qu’un  jour nous nous séparerons, je sais qu’un jour, il y aura une fin

    Mais cette fin ce n’est pas proche, pas pour maintenant

    J’ose espérer des  « prises de risques «,  des changements,  j’ai comme le sentiment qu’il nous reste encore beaucoup  de choses à vivre  ….

  • Poussez poussette !

     

    4835079-Landau-ancien-440x320.JPGMa mère a eu trois enfants en deux ans

    Comment était elle équipée pour sortir les  jumeaux et la grande sœur ?

    La réponse est simple  «  on ne sortait pas !« 

    C’est regrettable ça, il faut sortir les enfants, tous les jours, leur faire  prendre l’air

    Ça s’est fait, plus tard … et les enfants ont survécu

    Les mères étaient équipés de landaus  ou  poussettes  qu’on se passait d’une famille à l’autre,  les véhicules  n’avaient ni sièges ni cosy, les plus grands prenaient les petits sur leurs genoux

    Ces temps sont révolus, le matériel devenu de plus ne plus sécurisé, tant mieux, mais de plus ne plus encombrant convenons en

    Je me suis contentée pour promener mes enfants d’une simple poussette canne pliante que je jetais dans le coffre de la voiture, c’était pratique,  et rapide et vu l’état, on ne risquait pas de me la voler

    A peine  le test de grossesse positif, les futurs parents  ont tendance à se projeter   dans  l’investissement matériel que nécessitera  le bébé et ….flânent rapidement dans les rayons de puériculture, visitent des sites spécialisés, posent des questions aux expérimentés

    La poussette !

    Il faut une poussette  ( un lit aussi ,mais c’est secondaire )  un grande poussette , confortable ,  rapide , solide , sportive , un maclorene , celle que Bratt et Angelina ont choisi ,une guest high treck buzz  Triumph , la plus performante , la plus chère aussi ..

    On ne va pas forcement l’acheter d’occasion, c’est mieux du neuf,  c’est plus propre

    Et la poussette va vite prendre place dans le salon, le bébé est attendu

    Pousser un bébé,  être vu, bonheur  ultime des parents ,  lui parfois ne voit rien, puisqu’ il est couvert comme un oignon et peut être « bâché «  sous un plastique

    Les parents ont le souci de bien faire, mais la poussette tellement grande  qu’il va falloir  changer de véhicule et moi  je les maudis dans les musées  ces engins surdimensionnés, si, ça m’énerve !!

    C’est ainsi, on s’équipe fort et bien

    On pourrait s’arrêter là dans la consommation post natale, mais non,  il va falloir aussi investir pour que le bébé fasse  du vélo

    Ah les tricycles !!images.jpg

    On est loin du petit vélo à trois roues traditionnel, le judez,  le meilleur

    Regardez ça !

    Bumble Bee Trike.jpg

    A peine le petit tient il assit que le voilà sur l’engin, les pieds touchent pas les pédales, il est attaché comme un pilote de Formule 1, si le truc était équipé  d’ailerons  il pourrait même s’envoler

    Et les pauvres parents vont passer des heures dans au parc à pousser  leur petit, à mettre la bête dans la voiture,  les escaliers,

    C’est aussi un budget, pas loin de 150 euros l’engin  quand même,  rajouté à la poussette, il faut prévoir un utilitaire ! Et puis acheter un landau pour la poupée de choupette qui commence à « jouer  à la petite maman «  (ça m’agace cette expression, allez zou !)  On en trouve à 100 euros  quand même !landau_marine_58619.jpg

    Laissons les tranquille ,  faire du quatre pattes ,  des vocalises ,  grimper ,  bouger , expérimenter sans ces accessoires  onéreux et  encombrants que l’on aura vite fait de mettre en vente sur un site de bonne affaires avec un sacré regret quand même

    Laissons les marcher , cavaler , pousser des chaises ,  tomber , se relever et le moment venu , avoir la sensation de grande liberté  les pieds sur les pédales ,  petits cyclistes fiers et heureux de ne pas avoir leur parent  derrière en train de pousser

    Ne faut pas pousser trop les bébés, pour qu’ils poussent en toute liberté !

  • Le refuge

     

     Mercredi dernier, j’ai accompagné Rose au refuge de l’Arche, elle adore, même si ce n’est pas une première, vagabonder  parmi les bêtes  hébergées  dans ce grand parc

    Le refuge de l’Arche n’est pas un zoo , c’est  un lieu ou sont soignés  et accueillis des animaux  domestiques ,sauvages ,  abandonnés par des particuliers ,  des cirques , ou  interceptés  dans du trafic  illégal  ( j’ai quand même du mal  à comprendre que l’on puisse mettre un dromadaire  dans sa valise en rentrant du désert saoudien )

    L’endroit est quasi désert, c’est l’idéal, nous déambulons toutes les deux parmi les volatiles, les échassiers, les  hiboux au regard méfiant, les  oies  bavardes, un régal !

     

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    Je tombe nez à nez avec Claudette  Chkonépamétex,   toute guillerette, elle accompagne ses petits enfants

    La visite commence par les  volatiles,  Rose chope des plumes,  et on rigole bien devant l’arrogance des ibis et des paons  crâneurs

    Les octodons grouillent dans la cage, ça fait presque peur, y’en a au moins cent !

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    Y’en a qui ont intérêt  à la mettre en veilleuse

    Les kangourous sont sur ressorts,  c’est normal, les babouins  cherchent des puces, les mères surveillent les petits   rebelles

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    Les lions braillent, ça fait peur

    Je n’ai pas le talent de Ksénia pour photographier les bêtes , pas de zoom,  pas de clichés !

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    Y’en a qui ont intérêt  à la mettre en veilleuse

    Passage chez les loups, tranquillou,   et du parc de l’ours caractériel sauvé d’un zoo qui  cohabite désormais avec l’ours bosniaque rapatrié   avec  peine après sa découverte dans un état lamentable

    J’espère que l’autre s’est vite mis au bosniaque

    La visite s’achève par un drame néanmoins,  un oiseau mal élevé  se laisse aller sur ma Converse Blanche

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    Malheur !

    Je rassure Pierrot Bâton, je n’ai pas tourné  une demi-heure dans Château Gontier pour rentrer à Laval

    Tu vois, quand je veux !

  • Le peignoir

     

     

     

    Petite fille,  je rêvais d’avoir une robe de chambre,  une vraie,  comme dans les films, qui me tiendrait chaud  après la douche du samedi soir

    Ma grand-mère en avait cousu une pour elle, et pour ma mère au cas où elle ira à l’hôpital,  je me souviens encore des tissus matelassés qu’elle m’avait donnés pour faire une couverture à ma poupée

    Je n’aimais pas voir ma mère en robe de chambre à l’hôpital, mais  j’ai gardé longtemps en mémoire le bleu  du tissus des dimanche matin

     

    Un  jour, ma tante  nous avait rapporté des robes de chambres du Cherbourg, j’étais contente et déçue  parce que le tissu en nylon ne me plaisait pas,  j’aurai voulu un peignoir en éponge

    J’ai su patienter....

     

    Quand j’ai commencé mes études, c’est une des choses que j’ai acheté, un peignoir un vrai

    Je l’ai porté très longtemps, jusqu’à l’usure,  et l’ai changé il y a quelque temps

    J’avoue avoir eu du mal à jeter.. Je me suis fait violence  au moment venu

    Quand les enfants étaient petits, ma belle mère leur avait  fait des  burnous en polaire,  ils adoraient se lover dedans,  et quand ils ont eu, les grands une taille  susceptible de ne pas trop changer, je leur ai offert des peignoirs

    Il  y a quelques  jours,  je regardais  Mark dans son  peignoir, me disant, qu’il commençait à être trop court, aux bras et aux jambes

    « Maman, c’est un des  plus beaux cadeaux que j’ai reçu  « me disait mon fils,  je  ne peux pas le changer DSCN2411.JPG

     

    Un matin, Rose frissonnait  en sortant du lit

    « -Met un peignoir !

    -          Ah non, a-t-elle rétorqué avec sérieux, ça me rappelle Philippe Katherine « 

    Elle  a parfois des arguments qui me dépassent

    Bientôt, elle aussi  aura un vrai peignoir de grande,  et comme sa sœur, elle se roulera dedans  encore trempée, et collera  sa tête contre mon épaule, parce qu’elle  s’y sentira bien

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  • Nos délires de scène

     

     

     

    Depuis déjà 10 ans, nos spectacles ont été pimentés par des tas d’anecdotes que le public ne pouvait pas voir, permettez moi de vous en livrer quelques unes

    Je rappelle que notre troupe est constituée de 200 choristes,   sur la scène, nous sommes  environ 150, répartis par pupitres, les femmes sur les côtés, les hommes au milieu

    Les chansons s’enchainent,  certaines sont accompagnées par des tableaux, d’autres rigoureusement  chorégraphiées

     

    Le plus vieux souvenir remonte à 2003, pendant la « java de Broadway «  Daniel, ténor, sortait une fiole de calva et en buvait une rincée, sur scène !

     

    Sur le spectacle des comédies musicales, nous avions un medley Napoléon 

    Nous devions simuler un champ de batailles sur la bataille de Russie ,  les uns appuyés aux autres ,  visages blafards , les autres allongés au sol ,  gémissant ,  estropiés ,  cela nous valait des fous rires qu’ils fallait contenir , le côté tragique du moment  se transformait  en  moments délicieux que nous devions contrôler

     

    Sur la chanson Bruxelles de Brel,  c’était absolument  délirant

    Déjà la rythmique enjouée de  la chanson donnait beaucoup d’allégresse, il fallait garder le contrôle du texte, entre  les pavés de la place Sainte-Catherine et  les lampions de la place Sainte-Justine

    A la fin , nos corps se baissaient  doucement , et venaient s’effondrer au sol , les uns sur les autres et en grand gamins que nous sommes ,  on se pinçait , se chatouillait ,  nos rires  étaient étouffés par les applaudissements , et déjà il fallait retrouver le calme  pour le prochain titre , quelle ambiance !

     

    Sur « One «  aussi,  quel excès

    Les hommes nous fixaient, hilares, et exagérant les «  Hé, toi, dis moi quand  tu danses … »

    Le jeu était délicieux, plus on connaissait nos chorégraphies, plus on osait,  une fête scénique transparaissait alors

    Il y avait aussi  des changements osés dans les paroles  

    Ainsi,   sur le «  bal des oiseaux" de Thomas Fersen,  le singing Président, s’approchait en douce  (on se baladait librement sur la scène) et au lieu de chanter

     Une jolie fermière
    Me dit : "Où vas-tu ?"
    "Monte derrière
    Avec les laitues"

    Finissait librement, par « tu verras mon Cul … »

    Il en fallait  des  efforts pour ne pas lui balançait un coup de coude et contenir le fou rire

     

    Sur Hair ,  tous les choristes finissaient en  « tas «  , serrés , très serrés les uns contre les autres , et là encore , on ne pouvait pas se  retenir entre pincements , chatouillis divers ( nous sommes très tactiles  dans cette aventure  là ! )

    Et puis des choses très privées, comme ce jour où sur ce blog, je  défiais Théodore dans un billet de placer le mot Vampire en présentation, défi réussi !

    Bref , lorsqu’en fin de spectacles , des personnes du public , viennent nous voir , et disent  «  on sent que vous vous amusez vraiment sur scène et que votre  complicité , on la reçoit  aussi «  , c’est bel et bien vrai

    Je  ne décris pas   toute l’émotion, la sensualité de nos plaisirs démodés,   quand on ose se mélanger, quand les cœurs palpitent, quand le chœur vibre …..

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    photo:Louis

  • Le dernier et la dernière

     

     

    Il faisait un peu froid ce mardi là sur le parking des divas, pourtant pour un mois de Juin, on pouvait s’attendre à mieux

    C’était la dernière répétition de la saison, pas de séparations puisque le week end d’après on se retrouverait presque tous à belle Ile

    Mais quand même, c’était la dernière …

    Solène avait mal à la hanche, elle demandait à Théodore de rentrer, et le barbu attendait Pierrot Bâton  avant de partir pour leur bout du monde

    Alors on n’a pas trainé

    Je suis rentrée, et j’ai attendu Ellen

    On a causé, toutes les deux, au calme de la nuit,

    J’aurais du aller me coucher

    Je m’apprêtais à la faire, mais une voix féminine d’Arte m’a dit

    «  Vous n’allez pas partir maintenant, dans quelques instants, le dernier épisode de Twins PEAKS « 

    Le dernier …

    J’avais demandé à Jérôme de me les enregistrer, mais je n’avais pas assez de temps pour les regarder, il a abandonné

    D’accord, après la dernière, je reste pour le dernier

     

    Je m’allonge dans le canapé

    Dale Cooper part dans les bois, près des sycomores, il aperçoit  le trou

    Il rode, un rideau rouge transparent l’emmène dans les frontières du mal

    L’ombre des  feuilles des arbres dansent aux travers de la fenêtre, j’ai peur, c’est malin

    Il y retrouve le nain qui danse, Maddie, la cousine, et Leeland Palmer

    Il passe d’une pièce à l’autre, sans explication , ne pas chercher à tout comprendre , surtout pas …

    Les personnages tous défunts le traquent, il finira par succomber à la tentation et donnera son âme au diable

    Pourvu que le spectre de Gino le maçon n’apparaisse pas par la fenêtre avec des yeux blancs et globuleux

    Il faut que je tienne bon …

    J’ai la trouille, mais je reste, courageuse Jeanne

     Quelle ambiance !

    twin-peaks-cooper-and-bob.jpgIl finira avec du sang dans le ventre, mais retournera à l’hôtel de Twins Peaks

    Et on ne sait toujours pas qui a tué Laura Palmer

    Morte de fatigue, je m’endors dans le canapé

  • Pourquoi le changer ?

     

     

     « Pour ton entrée au lycée  tu auras un portable Mark »

    Il est tout content mon fils, impatient aussi, mais il n’a jamais réclamé  à corps et à cri ce doudou moderne

    Nous voilà donc partis chez madame Citron  pour trouver la bête

    C’est rapide, le forfait le plus adapté, le même qu’Ellen on ne va pas y passer des heures

    Juste avant nous, un monsieur vintage, trépigne, il interpelle les clients, on sent qu’il est gentiment énervé

    C’est son tour

    «  Madame, avez une batterie pour ça ! »

    Il tend un truc d’un autre siècle, un gros téléphone, proche du talkie walkie qu’on pourrait voir dans un James Bond des années 80

    «  Euh, mais c’est un fixe ça « 

    La pauvre vendeuse est perplexe

    « Ah non ! C’est mon portable, j’en ai fait de kilomètres avec ça ! »

    Non, désolée, on ne fait plus ces modèles là

    Tu m’étonnes

    J’avais prévenu les enfants, ça va être long, en même temps, on rigole bien

    Il insiste

    C’est fou ces clients là, on a beau leur dire, ils sont persuadés qu’ils vont trouver quand même

    Et le v'là parti à raconter sa vie, tout en essayant de trouver une autre adresse pour son téléphone High Tech

    Il a quand même fini par quitter la boutique, franchement déçu

    Mon pauvre Jérôme  se sent un peu délaissé  avec son vieux Nogia professionnel, il l’avoue

    Mais il fonctionne malgré des ratés au démarrage

    Une lueur d’espoir, il va falloir le changer

    E t bien, sans le vouloir, je l’ai aidé

    Calé dans la poche de son jeans, il a fait un tour dans le  lave linge

    Ah, parfois, je ne suis pas autant concentrée que la lessive !

    DSCN2354.jpg

    Il a encore quelques pouvoirs, mais les touches sont paralysées par la peur d’y retourner

    Va falloir le changer

    Tout le temps que  je pense à secouer les housses de couette  avant de les laver, on ne sait jamais, la Louloutte endormie …

  • Y'en a pas deux ( épilogue )

     

    Après nos vacances bretonnes, je retourne chercher cette fameuse penture

    Personne en caisse, je file direct au retrait des commandes

    L’endroit est désert, je fouine, patiemment

    Tout à coup, surgissent d’on ne sait où les trois préposés aux affaires d’escaliers, cuisine et balustrades en tout genre

    En apercevant Miss Penture , ils feignent de disparaitre sous le comptoir

    Comme ils avaient espéré que je ne revienne jamais de vacances

    Comme ils avaient prié pour que je l’oublie cette histoire de penture

    Comme ils avaient imploré les dieux pour qu’on n’en reparle jamais

    « Hum …..La dame, pour les pentures, on les as pas, le camion du Mans les as pas livrés « 

    «  Quoi ?????????????? »

    Je reste calme et polie, mais là …

    Le  boss, vêtu d’un joli gilet fluo orange, ça fait sérieux, prend les choses en main

    « Bon, je vais les chercher  au Mans ce midi ! « 

    Il panique quand même un peu

    "C’est loin Le Mans,

    C’est facile à trouver le magasin ?"

    En fait il aurait bien aimé que j’aille les chercher moi-même, sauf que me taper  200 kilomètres pour un chapeau de gendarme, faut  pas exagérer!

    Je quitte l’entrepôt, sans dire un mot,

    ETA de la penture, 15h00 …….

    Je suis à nouveau dans le magasin à 16 heures

    Le boss m’aperçoit et  demande au gars d’aller chercher la penture de madame et disparait rapidement derrière une porte

    Tiens donc.

    Ah !!!!!!!!!!!!!!!

    Je l’ai, visiblement c’est la bonne

    Je remercie et fait revenir le  boss qui visiblement souffre d’amnésie

    Pourtant il est jeune

    Je ravive ses souvenirs « rappelez-vous, le miroir « 

    Il n’est pas motivé, il tourne autour des modèles, fait les cent pas, espère que je capitule, sauf qu’il ne connait pas bien la Jeanne

    Il essaye de me refourguer un truc avec tablette et lampe, je n’en veux pas

    « Y’a celui ci, mais il est trop grand … »

    « Mais pas du tout, je le prends, allez zou ! « 

    Il abdique, c’est la défaite, il prend un air déconfit comme si  la société allait déposer le bilan dans le quart d’heure suivant, charge le grand et lourd miroir dans ma clio, et part sans me dire ni au revoir, ni rien du tout

    Nous avons déposé le miroir qu’il n’aura jamais vendu  sur le bahut, c’est sympa, ça agrandit la pièce

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    Jérôme aime bien et avons bien décidé de ne plus jamais poussé la porte de «  y’en a pas d’eux « 

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  • Y'en a pas deux ( 1 )

     

     

    Dans l’urgence, après l’accident , il a donc fallu trouver un portail neuf

    On ouvre les catalogues , on choisit : alu , bois , fer forgé , caoutchouc , PVC ,  on regarde les prix , on va pas y passer des années non plus , ce sera un portail en bois facile à réparer en cas de choc qu’il a dit mon mari prévoyant

     

    Jérôme passe commande chez y’en a pas d’eux, et  sagement, nous  attendons   le jour J pour que Ralph fasse la maçonnerie et pose ce fameux portail

    Entre temps, nous n’avions plus pensé à la boite à lettre, il a fallu en acheter une nouvelle,  et percer le mur  que Ralph avait tout bien remonté, que de tracas !

    Le portail arrive enfin

    Jérôme passe trois couches de vernis, et commence à sortir l’attirail pour les serrures, portants et gonds

    Et ….. un des deux portants n’est pas le bon ,une penture « chapeau de gendarme «  qui dépasse , (ils ont mis la bicorne de garde champêtre )et surtout n’est pas identique à celle  de droite , ou de gauche , ça dépend  de quel côté on se trouve , vous suivez ?

    Génial !

    Y’a plus qu’à  retourner chez y’en a pas deux

    «  Ah oui, ça arrive, bon, je vais passer commande pour un nouvelle penture « nous assure Bernie derrière son comptoir pas plus confus que ça non plus

    Allez, encore  10 jours à attendre, pas d’excuses, pas de geste commercial

     

    Je me rends chez y’en a pas d’eux pour aller chercher les nouvelles  pentures

    Le portail est installé, mais bon, faudra  remplacer ce truc qui dépasse et percer à nouveau, reboucher les anciens trous, revernir ?

    que de tracas …..

     

    La boutique est vide mais  on me fait attendre, , qu’est ce qu’elle fait là celle là en plein mois d’aout ?

    Après un quart d’heure d’attente, j’ai dans les mains,   les précieuses  pentures

    A la tête du gars derrière le comptoir, je vois bien qu’il n’est pas serein  

    .et bien, ça ne va pas …. !

    Ils ont commandé les deux mêmes, ceux de gauche, ou de droite, ça dépend de quel côté on se trouve, et …. Il fallait  l’un et l’autre. Le gars de la caisse s’en fout, celui de la livraison est embêté et le monsieur qui sait mieux que les autres ne comprend rien …

    Je rentre avec les deux pentures , au cas où , on ne sait jamais , évidemment , c’est pas le bon côté

     

    Et ben, on va y retourner !

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  • Vernis , talons et mannequins

     

     

    Un jour, Agatha, ma nièce, m’a demandé de devenir sa marraine

    Parce que la sienne avait tourné le dos, et qu’elle avait senti le besoin d’avoir quelqu’un de proche à ses côtés

    Vous imaginez bien que c’est vraiment touchant une telle démarche

    J’ai forcement dit oui

    Et voilà qu’elle a grandi, vole de ses propres ailes et fête cette année ses 20 ans

    Il fallait sortir l’artillerie lourde pour l’occasion

    Du vernis bleu sur les ongles !j’en rêvais, je l’ai fait pour elle

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    Les filles ont sortis les talons, les vieilles tantes plus raisonnables ont opté pour le basique pratique et confortable IMG_0226.jpg

    Une soirée dans les caves, là où pour la troisième fois nous festoyons en famille, après les 40 ans de Fatima et ceux de Betty

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    Du bon vin

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    et

    Des bougies, des cadeaux …IMG_0239.jpg

    L’amoureux est arrivé avec un très gros et long  paquet

    « Y’a quoi là dedans ? »

    Un aspirateur, une momie ?

    Agatha ouvre délicatement, et sort un socle métallique  puis ….une jambe, un bras, un torse, et une tête

    Ah la, c’est un mannequin de vitrine !

    Elle en rêvait !

    Elles n’ont pas fini de m’étonner  mes nièces

    Agatha est comblée

    Et sa cousine Frannie  en a acheté un aussi, je sens que Tatydany va devoir investir aussi pour Lepoux

    Espérons qu’il n’y aura pas la douane volante sur l’autoroute, franchement, ça fait louche ce genre de paquetage IMG_0246.jpg

    J’ai aimé prendre le temps de causer avec mes nièces, c’est bon de les écouter raconter leurs vies, ma Filleule et son chat me parle de son année à Turin, Frannie de son coup de foudre pour Antibes, et Agatha de ses projets, ses avancées, ses craintes

    C’est bon de prendre du temps pour ça, vous m’êtes très précieuses, vraiment …

    Et au matin ….quel bonheur de voir que le vernis était parfaitement assorti à mon ….

    Dentifrice !

     

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    La classe ….

    Je peux désormais utiliser mon dentifrice comme rouge à lèvres

  • La cravate en canevas

     

     

     machine à écrire.jpgMaggie m’avait  conseillé  d’aller consulter les annonces  sur le site de particuliers à particuliers pour la recherche d’un appartement

    C’est ce que je fis juste après l’avoir quittée ce jour là et je tombais sur une offre, fraichement posée

    Le logement était bien situé,  assez spacieux, et visiblement bien chauffé, un peu cher quand même

    Ni une ni deux, je téléphone à la propriétaire, qui me met en relation avec une dame qui était missionnée pour faire la visite

    Et le lendemain matin, sans tarder, nous voilà partis,  Ellen et sa grande copine Pétronille, (les deux coloc,)  Théodore et Solène

    Dans la voiture noire de ministre,  Jacqueline, et sa voix douce, (GPS) nous menait  jusqu’au lieu de rendez vous, situé à deux pas de la grande Ecole

    A deux pâtées maison de là, on se retrouve devant une maison fermée, avec une petite plaque, le nom d’un agent immobilier

    Je sonne, et …… une vieille dame au triple menton à l’allure d’Agatha Christie   arrive sur le perron

    «  Ouiiiiiiiiiiii, ah entrez, c’est pour la visite, très bien « dit-elle d’une voix un peu poussiéreuse

    Elle nous fait entrer dans un bureau dont la déco était digne d’un polar des années 60, et là, un petit monsieur chauve prend le relais

    «  Allons  y, les demoiselles vont être bien et la résidence est sûre  « 

    Le  vieux monsieur portait un costume clair, des bretelles, et une cravate large  en canevas, il n’avait pas loin de 70 ans, peut être plus et visiblement, l’heure de la retraite n’avait pas sonné

    Nous voilà donc dans l’escalier en bois d’un vieil immeuble de ce quartier  huppé de la ville, et le brave homme ouvre la porte

    L’appartement est très lumineux, spacieux, et surtout, à deux pas de l’Ecole, les filles bondissent et trépignent

    On ne met pas de temps à se concerter, on le prend !

    Dans la cour, il y a même un beau palmier

    «  Alors c’est parfait, allons préparer le bail « 

    Nous redescendons dans l’agence et le pépère  appelle

    «  Jacquelinnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnne ! »

    Et là, on entend dans la pièce à côté, le bruit presque oublié des touches d’une machine à écrire

    La vieille dame s’installe au bureau gris métallique, apporte une chaise en formica à Théodore, au dessus d’elle un canevas encadré,  à sa  droite, un vieux fax et un Minitel tout ça dans un décor plus que vintage, papier peint à médaillons et lustres laiton et verre

    Le décor est planté, on fait un bon en arrière dans le temps de 40 ans

    Et au lieu de nous donner des formulaires à remplir, Jacqueline prend son renseignement sur un vieil agenda

    Et là ….. Ça n’en finit pas

    Elle nous fait répéter, épeler  nos noms, adresses, employeurs …..

    C’est long, on rabâche, elle corrige, on répète, elle ne comprend pas tout, on a le temps …

    Je m’attends à tout moment  à voir débouler dans la pièce, Hercule Poirot, Mr Parker Pyne ou Miss Marple

    Ce bureau ressemble à un bureau de détective privé, nous n’osons pas croiser nos regards pour éviter le fou rire, et devinons les pensées de nos filles

    Vers midi, le but est atteint, Jacqueline  nous dit avec certitude

    «  Très bien,  voilà, vous recevrez le bail dans quelques jours « 

    Ils nous accordent de prendre les clés en septembre, et ne demandent ni frais, ni justificatifs, on se fait confiance

    On salue les deux  héros, et soulagés, nous regagnons la voiture pour rentrer vite fait vers la Mayenne

    Et là , vous imaginez bien qu’on  se lance dans un déversement de rires et de commentaires , fabulant , ironisant , questionnant , imaginant la vie du couple , peut être qu’il seront  très «  envahissant «  pour nos filles , ou au contraire , très serviable

    On a grand plaisir à décrire les moindres détails de l’endroit totalement anachroniques, et surtout, ce couple tout à fait insolite et attachant

    Et bien sur, en conclusion j’ai droit à un

    «  Là, tu vas nous en faire un billet Jeanne ! « 

  • Complice ou solidaire ?

     

     

    echelle.jpg«  Hé, monsieur, vous n’auriez pas une échelle, ma clé est bloquée dans la serrure, je ne peux pas rentrer chez moi »

    Hum …….

    Le jeune homme au teeshirt bariolé  a  l’air visiblement embêté

    Mon homme ne peut pas se permettre de lui demander ses papiers  d’identité

    Il doit vite se décider

    Prêter son échelle, pour dépanner le pauvre gars, et prendre aussi le risque de se rendre complice d’un cambriolage

    Bah, ne faut pas voir le mal partout….

    A sa place, vous auriez fait quoi ?

  • Se faire le mur

     

     

     J’entre dans le cabinet dentaire

    «  Comment ça va madame Jeanne ?

    -Ben, j’ai pété un plomb

    - Ah bon, au sens propre ou au figuré, parce que j’ai ami en ce moment, il ne va pas bien, la cinquantaine, des gros soucis, blabla …….

    Je vais réparer ça pour l’été « 

    Il m’avait déjà rebouché ce cratère pour les fêtes, là il va mettre quoi ?

    Je vais finir par demander à Rose de me faire un truc en pate fimo, ou  à Ralph le courageux maçon de me refaire un ciment

     

    Début d’après midi, je taille le tamaris avec Mark, je suis contente parce que mon fils est de plus en plus demandeur de ce genre de choses, et ça c’est bien

    Un homme  arrive, vêtu d’une tenue qui me fait comprendre que c’est un gars du bâtiment

    «  Madame T, je viens livrer les poutres, je les mets où ? « 

    «dans l’œil du voisin « 

    Oui, heu …. C’est lourd, vous avez besoin  d’aide (ils auraient pu être deux quand même.)

    Les poutres sont destinées à consolider le mur entre le séjour et la véranda, donc, ce n’est pas du polystyrène

    Vassili semble bien empoté avec ses poutres de 270 kilos

    Je demande à Ralph si il peut l’aider (je ne vais pas prendre le risque de ma casser le dos à quatre jours du grand show)

    Le gaillard accepte

    Ils déposent les poutres à terre et  Wladimir me demande un autographe.

    C’est fou ce que j’en donne en ce moment

    « Heu, bredouille t’il, j’ai un peu abimé votre mur « 

    Ah bon, mince, ça ne doit pas être bien grave, on va voir ça

    Ah !!!!!!!!!!!!!!!

    Il a tout cassé, ce n’est pas possible, et ben va falloir réparer ça vite et bien, parce qu’on va ouvrir le mur de la maison, et qu’on ne sera plus protégés de rien, et sans portail, c’est certain, on va être pillés, que des ours et des loups vont venir nous manger dans la nuit....

    Je lui demande de faire ce qu’il faut dans un délai bref (évidemment le camion n’a rien)

    Au retour, je demande à Ralph s’il a vu le mur

    Et là … il m’avoue que c’est lui qui obligé Wladimir à aller me  signaler l’incident

    Non seulement il s’est fait le mur, et il se serait fait la malle

    Je crois que je vais vraiment péter un plomb, et ce n’est pas mon dentiste qui va le réparer celui là

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  • La diva du compost

     

     

     

    Vous n’êtes pas sans savoir que depuis quelques mois, je ne travaille plus

    J’aime ma maison, mon jardin, et en aucun cas je ne suis une femme au foyer désespérée

    J’aime la solitude, mes chats, mes perles, et mes chansons

    Sauf que je ne suis pas vraiment seule depuis quelques jours

    Ellen est en révision, plus de cours, sauf pour les épreuves, et moi aussi je révise  mes titres avant le grand show

    Pour ne pas la déranger, je colle mon MP3 à mes oreilles, et je chante (sinon ça sert à rien) dans mon jardin

    Sauf que je ne suis plus seule

    D’abord il y a Ralph, la quarantaine, courageux, timide, sans casque et sans gants, il envoie la terre en l’air, il creuse, transporte, une petite pause de 10 minutes le midi et c’est reparti

    Et puis y’a Gino , le boss , au physique disgracieux , je passe les détails , il est tout gentil avec nous , les clients , mais sur son «  gars «  il gueule , l’insulte , le traite de tous les noms , un vrai tyran

    Et puis il y a Dan, le plombier, un peu prétentieux, il vérifie les arrivées d’eau, fait quelques branchements, en coup de vent

    Et puis il y a Igor, l’électricien, il casse le mur, perce, toujours avec le sourire, un grand costaud au physique de marin, gentil Igor

    Tout ce monde là œuvre pour la rénovation du manoir, c’est ce qu’on appelle un chantier

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    Et la Jeanne, au milieu de ses tomates et de son compost, elle chante mais n’entend rien, répond quand même aux demandes de ses messieurs quand ils ont un doute sur un plan, faut que je prenne sur moi là

    Et à cet instant précis, alors que je chantais, très fort, avec en prime un balancement, je me retourne, et j’aperçois un inconnu

    Ce n’était ni Igor, ni Ralph, ni Gino, ni Dan, c’était une nouvelle tête et visiblement, le monsieur attendait depuis un petit moment, je n’avais entendu le camion arriver

    C’était Bob, le livreur de fuel, et ….là, un peu gêné, le pauvre homme a du se poser quelques questions en arrivant chez la folle qui chante

    Mais je fais ce que je veux dans mon jardin !

    Je précise quand même, que nos voix enregistrés par not Théodore, sont ponctuées de whaou…doodi, oh ….  Ah  …..Et que l’on n’a pas toujours la mélodie, donc, ça peut paraitre bien surprenant à attendre

    Heureusement, ce n’était pas Lady Marmelade, avec

    «  Ça va mon chéri, alors j’emmène avec moi ? »

    Une balade en camion citerne, ça change de la camionnette réfrigérée