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  • Du carburant pour Jeanne

    Loin de moi l’idée de me plaindre, mais ça tourne à plein régime encore pour la semaine

    Un lundi qui démarre au quart de tour, avec moults petites choses à régler et surtout trouver l’énergie pour motiver mes stagiaires qui démarrent dans la profession

    Loin de la maison , happée par des petites plaintes et autres lamentations , la nuit tombante et les habits de lumière qui ont envahi notre jolie ville , les yeux de ma Rose éblouis , le froid qui témoigne pour de bon qu’il ne faut pas espérer penser au printemps , je me retrouve comme transportée dans un autre  temps devant l’hôtel de ville magistralement métamorphosé

    J’oublie le rythme, je regarde l’heure tout de même et tombe presque nez à nez avec Virginie, c’est trop fort ça, ça devait arriver.

    Au retour une lettre de la réunion  m’attend, c’est notre Chriss qui m’envoie ses billes florales

    Merci ma belle !

    Et juste avant d’aller préparer le diner, je découvre tous vos commentaires sur le billet de ce lundi

    Vous êtes mon carburant, ma force, mon topset (barre de chocolats des années 70)carburant.jpg

    Je serai un peu absente de vos blogs, juste le temps, le temps, et puis rien d’autre ….

    Je ne résiste pas à vous raconter cette histoire entendue hier

    Alors que nous échangions avec les stagiaires sur les relations entre l’enfant et l’animal, l’une d’elle me rapporte cette histoire :

    Un chat s’est couché un jour dans le landau d’un bébé et a léché fortement sa fontanelle, jusqu’à la trouer et il a avalé son cerveau !

    Je ne savais plus quoi dire

    J’ai quand même insisté sur ces fameuses légendes urbaines qui se colportent depuis des décennies, celle là, on ne me l’avait quand même jamais faite 

    Goulu ce chat !

  • Nos expressions

    cageot_caisse_bois.gif

    Quand les enfants étaient plus jeunes, ils me posaient parfois la question fatidique

    «  Maman, je sais pas quoi faire ? »

    A cela, je répondais

    ‘Tu veux que je fasse venir un cirque ? »

    N’ importe où, n’importe quand ils avaient droit à ça

    Un jour, j’ai raconté à Sylvie qui était pliée de rire

     

    Du coup, elle reprit cette expression pour son cadet

    Nous avons tous nos expressions, nos phrases fétiches , nos mots chouchous

    Quand Ellen me demande si elle peut sortir, je lui réponds

    «  Si tu te laves « 

    Expression empruntée  à Coluche dans » le maitre d’école « 

    Ma mère faisait dans le proverbe

    «  On dit bien les messes basses dans les cathédrales « 

    « L’habit fait pas le moine « elle en avait des dizaines en stock, parfaitement appropriées à sa pensée

    J’aime repenser aux expressions et à l’argot de nos années d’adolescence

    Quel fut l’éclat de rire d’Ellen quand je lui demandais (par pure provocation) si elle avait passé

     Une bonne journée au bahut

    Les bons élèves étaient des fayots et les filles pas bien jolies des cageots

    On appelait notre cartable une vache et les filles, des minettes, gonzesses  ou nénettes

    Nos enfants se souviendront du fameux «  j’t’ai cassé « 

    Expressions, argot, proverbes, néologismes ponctuent nos époques et les classes sociales

     

    Elles sont souvent directement issues de films à succès (les ch’tis ! et sa fameuse biloute), de sketches de comiques populaires pas toujours drôles, rappelez vous Roland Magdane et ses pubs …

    De phrases de politiques tirés de leur contexte, » je vous demande de vous arrêter «  de Balladur ou du fameux «  Casse toi pov ‘con « 

     

    La liste est longue et je compte bien sur vous pour évoquer quelques ringardises verbales auxquelles nous sommes attachés, ou au bord de la crise de nerf à chaque fois qu’elles sonnent à nos oreilles

  • Pour Louis

    louloutte 1.JPG

     

     

    Face aux succès des photos de mes chats , Louloutte et Mimine, j'ai eu l'idée de contacter la Poste en vue de les proposer pour les nouveaux calendriers

     

     

    A cette demande ,on m'a répondu qu'elles n'étaient pas suffisamment callipyges ....

     

    pff ......

     

     

    mimine.JPGlouloutte 2.JPG

  • L'épopée nantaise

    Trop heureuse d’avoir fait son Zénith à Paris, Pierrot Bâton entame sa tournée en province et c’est à Nantes au palais des congrès qu’elle se produira pour deux concerts aujourd’hui, entourée de quelques choristes pour un hommage à Aznavour

    Je vous parle d’elle parce que c’est ma copine, et qu’elle sera aussi magistralement dirigée par l’immense chef de chœur,  le grand Théodore en personne, assisté de compères

    «  Pas de sifflets «  m’a bien recommandé Théodore, non, on sait se tenir.

    Evidemment, on fera le déplacement pour cet événement

    Une délégation composée de Clotilde, Solène, Patricia, Léandre et son copains Frankie, et moi

     

    Et

    Et ….. Le barbu en  chair et en os !

    La voiture est pleine à craquer, sept admirateurs feront quelques kilomètres pour applaudir la grande prestation nantaise

    Pour une fois, nous seront dans la salle ….

    J’ai la place du barbu dans mon sac, au cas où …

     

     

     

    >

  • La visite inattendue

     

     

    porte.JPG« Toc toc, toc

    Dring !!!!!!!!!!!! »

    Ça tambourine à la porte

    Qui ça peut bien être, je n’attends personne?

    J’ouvre, confiante

    « Anatole !!!!!!!!!!!! »

    Quelle surprise, ça ne fait pas loin de deux ans qu’on ne s’est pas vus

    On s’embrasse fort, heureux

    Il est joyeux, si content de me faire cette visite inattendue

    C’est son anniversaire aujourd’hui, je n’ai pas oublié,

    Il a quitté Sartilly la veille, il est en vadrouille, de passage en Mayenne

    Je lui propose un thé

    Ellen rentre du lycée, il prend de ses nouvelles, c’est son parrain

    C’est bon de les voir discuter comme ça

    Nous parlons de tout, de lui, de sa santé, après son accident qui l’a immobilisé quelques mois, nous renons des nouvelles des uns des autres, de Félix, de Gordon, de Louis, de l’ami devenu évêque

    Il me raconte le tournage pour « Envoyé spécial «  très compliqué pour lui tout ça

    Il veut se protéger

    Il regarde Rose qui s’installe une petite maison

    Elle s’organise toute seule, déterminée

    Les heures passent, j’appelle Jérôme pour qu’il vienne boire un verre avec nous

    Avec lui, nous dégustons un pineau

    Les heures filent encore, il lui faut partir

    Mon diner n’est pas prêt, trop tard, on fera des sandwiches

     

    Je saisis la chance de vivre ces moments là, improvisés, si simples

    Il me propose un pigeon pingouin, la volière est à ciel ouvert, il ne restera pas longtemps …je renonce

    Un jour il m’avait offert une poule rousse, une lapine géante de Sibérie

    Et une autre fois, un pigeon narcissique qui avait besoin d’un miroir pour s’admirer

    La nuit est tombée, il faut se quitter

    On se reverra bientôt, plus tard …..

  • Les verres à pied

     

    Chacun ses collections, ses addictions

    Les chaussures, le pin’s, les timbres, les pièces, les flacons, les taille crayons, les figurines …

    Mon petit plaisir, ce sont les verres à pied

    Je les adore !

    Sagement rangés dans de grands tiroirs, à l’abri de la poussière et facile à sortir tiroir - Copie.JPG

    Mes premiers furent ceux de ma grand-mère, des verres très simples, solides et légèrement troubles

    Puis ceux de que l’oncle Bernard avait offert en cadeau de mariage, en cristal d’arc, trop ciselés à mon gout, je les sors vraiment rarement

    Et d’autres verres, à riesling, à cocktail, des verres fins, trop délicats pour mes mains affolées

    J’avais trouvé des vieux verres de bar chez l’abbé st Pierre, une affaire …

    Ce sont mes chouchous, ils ornent la table avec sobriété, acceptent autant le vin rouge que le blanc, des vieux verres chargés d’histoires

    Ils ont le bonheur d’être caressés par nos  convives, résistent sans contestation à la pression du lave vaisselle, tournent, la tête en bas, se vident, clinquent

    Avec toute cette vie là, il y eu deux blessés, ça me chagrine de devoir les mettre au container, un verre à pied cassé ne se recolle pas …

    A la brocante du bout de la rue, j’en ai retrouvé deux

    Le monsieur à lunettes pas plus aimable qu’il ne faut ,m’a certifié qu’ils étaient de plus en plus rares, qu’on n’en trouvait guère par série

    Alors, promis, je les protégerai et les remplirai

     Encore longtemps, longtemps …

    verre - Copie (2).JPG

     

  • Songeuse Jeanne ...

    « Alors Jeanne , tu as encore ton blog ? »

     

    Mes pensées  s’emballent …

    « Même que Tagada elle a failli venir cet été

    Même que le chabada est une vraie institution dominicale ( pour ceux qui veulent )

    Même que j’ai tellement aimé passé tant de temps avec ma Dana

    Même que les trois jours chez Vonric furent un enchantement ..

    Même que j’ai eu la chance de rencontrer Fay à Nice

    Même que Pierrot Baton elle a ouvert sa boutique

    Même que j’avais des larmes dans les yeux devant Virginie

    Même que j’ai raté l’homme de Rio mais ce n’est que partie remise

    Même que le rendez du canal St Martin avec boutFil était un beau moment de vie

    Même qu’on rigole bien à trabouler comme des fous

    Même que j’ai emmené Marie Camille dans le même bateau

    Même qu'un jour je visiterai Lyon en bonne compagnie

    Même que certainement j'irai à Montpellier retrouver Ksénia

    Même qu’il y a plein de nouveaux qui passent ici

    Même que j’ai enfin pu mettre en mots tant de choses qui me faisaient souffrir

    Même que ma fille est une des plus fidèles lectrices

    Même que chaque matin y’a des gens qui sont à bourre au boulot à cause de moi

    Même que je voyage  loin sur les blogs des copinautes

    Même que je progresse en photos

    Même que Anne la bretonne me touche beaucoup par tant de confiance

    Même que j’y rencontre des personnes si fragiles ….

    Même que j’y passe peut être trop de temps ….."

     

    Je laisse tous ces songes dans une case , de peur qu’on me fasse des reproches et que je soie obligée de me justifier

    Parce que j’ai une vie équilibrée  en dehors de cette sphère , parce que je ne pense pas délaisser mes proches

    Parce que ça m’emmène dans une si belle aventure HUMAINE

     

     

    «  oui , j’ai toujours mon blog …ça me plait …. »

     Songe_de_St_Joseph.jpg

    Georges de la Tour   Songe de St Joseph , détail   (1640)

     

  • Stop ou encore ?

     

    Les semaines à venir vont être très chargées, professionnellement parlant et musicalement aussi

     

    J’ai eu l’idée de mettre mon blog en pause, mais je l’avoue  ce rendez vous quotidien me manquera un peu, beaucoup même

     

    En fouillant dans mes tiroirs, j’ai retrouvé des billets écrits les mois derniers

    A peine eu besoin de souffler dessus pour les dépoussiérer

    Je ne suis pas certaine de pouvoir répondre à temps à vos commentaires, je le ferai si je peux …

    Les petites anecdotes sont encore toutes fraiches

    Et il y a aura aussi un peu d’actu comme on dit

     

    Je remonte mes manches, et je me gave de vitamines pour tenir bon 

    C’est le sommeil qui risque de manquer …

     

  • Les menus de seventies

    menu 1.JPGCes années là, samedi et dimanche de printemps étaient ponctués par les corvées

    Avant de passer à table, dans une salle des fêtes éclairée au tube néon et aux odeurs de toilettes et de bouillon, il fallait trouver sa place

    C’était ma hantise, je savais que je restais là des heures, à attendre, regarder, j’avais souvent le bout de table ou le cousin célibataire qui picolait toute la nuit

    A côté de chaque verre, se dressait le menumenu 3.JPG

    Les plus fortunés l’avaient acheté et fait imprimer par des professionnels, c’était le grand luxe, les autres avaient trouvé une voisine en BEP sténo dactylo qui avait sa propre machine à écrire menu 2.JPG

    Et les autres l’écrivaient eux même au stylo Bic, avec en prime quelques fautes.

    Les dessins choisis étaient assez kitch, j’aimais les écritures dorées

    Pour surprendre les convives, on dissimulait, on ne dévoilait pas d’emblée ce qui serait servi

    On usait de formules drôles, de métaphores, de poésie pour annoncer les plats (qui n’en finissaient pas.)

    Je vous laisse trouver

     

    Mille yeux vous regardent

     

     Orgueil du chalut

     

    Elle n’a jamais menti (ça me rend malade d’y penser !)

     

    Reines du manoir

    Le rodeur de la mare

    Dame de la cour en robe blanche

     

    Echappé de la berge

    La cuisse de mademoiselle Berca (ma préférée)

    A courir à perdre la laine (jeu de mots)

    La laine est dans le matelas

     

    Harry Coower et des musiciens

     

    Le refuge des petits gris

    Garage de l’escargot

    Nos cœurs sont réunis

    Ce ne sont pas des feuilles d’impôts

    Villa des pucerons

    Boulevard des têtes à corne

     

    Inutile de vous déchausser

    Cramponne-toi, j’me déchausse

    Tiens un invité s’est déchaussé

     

    Tour Eiffel en promenade

    Sourire des mariés

    Bourvil la chantait si bien

     

    Le nègre et sa tribu

    Le brésilien et les demoiselles d’honneur

    Lac noir parfumé

     

    Une larme de nos  pommiers

    Vas y doucement, je conduis, (éthylotest n’existait pas, tout le monde  rentrait bourré)

     

    menu 4.JPGJ’avais complètement oublié ces menus des seventies, et c’est lors d’une conversation avec Vonric me racontant l’organisation d’un rallye que l’on s’est mis à rechercher ces formules et métaphores

    Chez mes parents, nous avons retrouvé tous les menus que ma mère avait gardés dans une boite en carton  et nous avons bien ri en les relisant

    Mon père s’en donnait à cœur joie de repenser à ça, à toute cette expression un peu lourde et drôle à la fois

    Merci Vonric pour ce retour en arrière …

     

     

     

     

     

     

  • La lune .

    lune.jpg

     

    Idiot qui ne comprend pas,
    La légende qui comme ça
    Dis qu'une gitane implora
    La lune jusqu'au levé du jour.
    Pleurant elle demandait,
    Un gitan qui voudrait
    L'épouser par amour...

     

     

    Chanter en chœur, ensemble, frissonner, se laisser embarquer par les voix des autres.

    Quand je chante en groupe, j’ai comme l’impression d’être sur un surf, la vague ne m’ébranle pas, même si je ne sais pas nager, je tiens, je résiste, solide, transportée

    Nous rechanterons « hijo de la Luna « 

    30 fois, 100 fois, toutes les fois que  vous le voulez, jamais je ne me lasse de cette chanson du groupe espagnol Mecano

     

    Le final est sublime, on tremble …

    Alors pour ceux qui sont partants, un chabada dominical avec le mot

    Lune

     



    >

  • Forever young

     

    Une année de plus, bah, ça ne fait rien en fait

    Si, ça donne du baume au cœur, eux, vous, tous ceux qui se manifestent par toutes les portes ce jour là

    carte chat.JPGDe très jolies et touchantes cartes de ma Fée brodeuse et encadreuse attitrée

    Merci carte MH.JPG

    Des gentils messages ici, et des bises à gogo, même virtuelles, je les prends

    Sur le mur, des mots déposés avec gentillesse, et de vieux copains qui ressortent de leur tanière, comme mon Félix et Chris, copain de lycée que je ne reverrai sans doute jamais

    Et des délicatesses, toutes douces, les lys si odorants de ma Juliette, de l’huile d’argan pour rester « forever young «  comme mes  conscrites Stef de Monaco, Rachida, Elizabeth Hurley et Christiana Reali lys.JPG

     

    Et quelle surprise devant la création de Virginie , un clip !

    elle est douée et incroyable

    merci , merci

     

      A un groupe de femmes qui ne connaissent pas mon histoire, je leur posais la question ultime

    «  Vous me donnez quel âge ? »

    Entre 38 et 40, ça va, j’ai un peu de marge

    Et reçu  aussi, dans un emballage chic et pas cher (sac plastique et bout de laine !)  Cet agenda perpétuel avec une phrase pour rire par jour agenda.JPG

    Il attend la date anniversaire de chacun de vous, histoire que je ne passe pas à côté d’une bonne distribution de bisous

    Alors, quel jour êtes vous né ?

     

    Pour clôturer, un slow langoureux de ma jeunesse, histoire de ne pas oublier.que cette année là, j’avais 20 ans.

     

     

     

  • Avant la séance

    ciné.jpg

     

     

    Ce soir là, nous avons proposé à Ellen une séance cinéma, elle, seule, avec son papa et sa maman

    Elle a dit « oui », d’emblée

    Nous sommes arrivés trop tôt, une demi-heure avant la séance

    Il fallait donc attendre dans le hall du Cinéville

    Je m’amuse donc à regarder les gens qui se groupent autour de nous

    «  Maman, regarde derrière, le chanteur d’Archimède « 

    Je ne l’aurais pas reconnu

    «  Tiens Jeanne, tu connais personne, c’est bizarre «  me dit Jérôme

    «  Ben non … »

    Ma phrase à peine finie, Antoine se présente à moi, avec ses deux garçons

    C’est étrange, je n’ai jamais vu sa femme, je le croise en ville de temps à autre, hors champ professionnel, le petit garçon a pris peur devant Arthur et les minimoys

    Je pense à Risette..

    Les gens emmènent leurs enfants trop jeunes au cinéma

    L’ouvreuse ouvre la barrière, nous montons en file l’escalator

    « Maman, à droite ! »

    Elle se croit encore dans le métro londonien, Mind the gap !

    Le chanteur du groupe s’installe derrière nous, elle envoie un SMS à une amie.. ça me fait sourire

    Le générique annonce la fin, il est déjà 20h30, les cocos sont restés seuls à la maison, je ne veux pas trainer

    « Jeaaaaaaaaaaaaaaane « 

    Une voix m’appelle dans le hall

    C’est Clotilde qui était aussi dans la salle avec deux alti

    Je crois qu’elle aurait aimé me rejoindre, ce sera pour une autre fois

    Nous avons aimé le film..

     

    Pour Antiblues

     



     On avait chanté ça aussi …

     

  • Clive Head

     

    Après avoir pas mal trainé nos pieds dans Londres, nous décidons d’aller nous poser un peu dans le quartier de Trafalgar Square

    Ellen est fatiguée, ses chaussures sont prêtes à exploser, je voudrais finir l’après midi à la National Gallery

    J’aime les musées anglais, gratuits pour la plupart, les grandes salles, les œuvres qui attirent mon œil au gré de mes envies

    Ma fille se pose sur un banc, et me dit «  va maman, on se retrouve tout à l’heure « 

    Une petite heure s’offre à moi, seule, mon dieu que j’aime ça !

    Pas de programme, pas de plan, improvisation complète

    D’emblée je suis attirée par les impressionnistes, sans le vouloir  mes pieds se rendent  dans l’une des pièces ont sont exposés les toiles de Caillebotte, Manet, et les sublimes pastels de Degas

    Dans un coin, l’enfant à la colombe de Picasso, superbe !PICA2106.jpg

    Emue, un peu devant un Douanier Rousseau, le gars du  pays, et une toile d’Odilon Redon, féérique et lumineuse

    Je retrouve Ellen, et je poursuis de l’autre côté

    C’est comme dans un labyrinthe, je vais, je viens, je m’arrête devant les couleurs étonnement préservées de peintures florentines, m’approche pour voir encore mieux les drapés

    Plus loin, les œuvres de l’école hollandaise, Rembrandt, sombre et funèbre, mais cette incroyable technique des clairs obscurs me sidère encore.

    J’avais réalisé une nature morte, j’en étais plutôt fière, bougeoir contre miroir et collier de perles bougie.JPG

    Me revient en mémoire, cette époque ou je dessinais avec frénésie, je dois remettre mes doigts dans mes pastels, trouver le temps aussi pour ça …

    Avant de partir, une dernière salle attire notre attention

    Y sont exposées des toiles immenses, d’un artiste peu connu, Clive Head

    Il a peint des scènes de rues londoniennes, contemporaines

    La peinture s’inscrit dans le courant hyperréaliste , nous restons subjuguées par autant de détails, les miroirs, planchers humides, reflets, chaque morceau est un chef d’œuvre

    Clive-Head-Haymarket.jpg

    Je suis incapable de dire si les tableaux me touchent, je suis subitement transportée par sa technique, à l’ère de la photo et des œuvres contemporaines,  me voici sidérée devant les toiles, les couleurs , les ombres ...

    Rien ne peut remplacer la texture, je feuillète le book, l’artiste s’est inspiré de photos, il a peint monté sur un escabeau , quel travail !

    Je reste admirative et subitement soulagée de voir les contemporains suivirent encore leurs maitres

     

    Nous quittons le musée, il fait presque nuit, nous posons un peu pour un café avant de rejoindre Shaftesbury Avenue, pour notre rendez vous musical

     

  • Le catalogue

     

     Régulièrement, Jérôme va chercher du matériel dans les magasins de bricolage et une fois sur deux, il rapporte un catalogue

    Et les catalogues s’entassent, cuisines, salles de bain, isolation, terrasses, meubles, équipement, électroménager …

    Et il n’a pas forcement l’idée de jeter les catalogues des années passées, pire encore, il rapporte parfois un catalogue en double exemplaire

    Je regardais comme tous les enfants la catalogue de la Redoute, je découpais des personnages,  les faisais vivre, comme les ados animent les Sim’s de nos jours.

    J’aimais mieux celui d’hiver, à cause des jouets

    J’imaginais ainsi ma maison de quand je serais grande

    Ce temps  est résolu, je ne rêve plus de meubles neufs ou de manteaux chics

    Je déteste les catalogues et la vente par correspondance

    J’ai besoin de toucher, palper avant d’acheter, essayer, mettre, prendre ou renoncer

    Tout comme les catalogues d’expositions, jamais je ne regarde, j’aime être surprise par les tableaux, j’aime les grandes salles des musées, les gens, les couleurs, la texture, la lumière

    Depuis quelques semaines, les enfants reçoivent les catalogues de jouets dans les boites aux lettres

    Je n’accorde aucun crédit à ce marchandising, et j’ai toujours pris soin de ne pas dire aux enfants

    «  Découpe ce que tu voudrais recevoir »

     Choisir par catalogue , et acheter , fut une véritable révolution pour tous ceux qui ne pouvaient pas se déplacer dans les magasins des villes , le Net a remplacé ça , et il y a toujours l’excitation du colis , du paquet , de la bonne affaire

    Peut être que mon Jérôme a pour idée un jour de construire une maison en catalogues recyclés

    Ce n’est pas un nouveau concept ça pour les décroissants que nous sommes ..

     

    3-catalogue-lapeyre-ete-2008.jpg

  • L'appel du barbu

    portable.JPG

    Sagement installée dans ma loge, je mange avec raffinement mon sandwich avant de m’apprêter à passer ma tenue de scène

    Il fait  chaud, ça piaille, ça caquète, mais ne nous plaignons pas, ultime concentration avant de monter pour le show du samedi soir

    Mon téléphone portable vibre dans la poche de mon jeans

    Le numéro affiché est inconnu, tiens, tiens, je n’aime pas trop ça.

    « Allo, je suis bien sur le portable de madame Jeanne « 

    « Euh, oui, c’est moi »

    «  C’est monsieur le Barbu, est ce que Pierrot Bâton est avec vous ? »

    Oui, elle est en face de moi, je vous la passe

    Allo, elle gueule dans la loge, tout en rigolant, surprise, très étonnée puisque je ne suis pas censée connaitre son barbu

    Qu’est ce qui t’arrive ?

    Je crois comprendre que le pauvre homme cherche désespérément les billets pour le spectacle et qu’il a beau essayer de joindre sa chérie, son portable à elle reste silencieux

    Elle se lance dans une grande explication gestuelle , alors tu vois le meuble , et ben , tu pousses les tas de papiers qu’ y’a dessus , et c’est dessous , non , tu trouves pas , t’es pas doué , j’t’avais dit que je les avait mis là

    Après plus de détails, le barbu tombe enfin sur les billets du spectacle, ouf, il sera dans le public

    Mais pendant ce temps, je ne dit mot, car j’appréhende la suite de la conversation, le deuxième acte et j’ai beau me planquer dans ma housse, elle ne perd pas le nord la copine alto

    « Bon dis donc, maintenant, faut que tu m’expliques, comment t’as fait pour avoir le numéro de portable de la JEANNE ???????????? »

    J’en sais rien moi, je ne demande qu’à savoir aussi

    Le barbu se lance alors dans une explication qui tient la route

    « J’ai d’abord appelé Singing président, mais ça répondait pas, alors je suis allé chercher dans le listing des choristes et j’ai trouvé le numéro de madame Jeanne « 

    Ah !!!!!!!!! Mais tout ça est crédible

    « C’est bien, qu’elle lui dit, t’es dégourdi ! »

    Elle raccroche, et on éclate de rire

    Pierrot Bâton fouille dans son sac et en sort son portable

    « Ah ….j’ai trois appels manqués.. »

     

    Ceci est ma version, je vais aller lire  la sienne