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  • ....2013

     

     

     

    Rien à faire, je ne peux m’empêcher de regarder un peu en arrière

    Que fut 2013 ?

    Une année calme, pas trop de grabuge dans la maison, de belles escapades à la mer, je m’en nourris,  c’est  ma vitamine iodée

    Ellen a bien assuré sa première année en Belgique, je souhaite que tout s’enchaine pour elle, vraiment, elle fait tout pour

    Rose a gagné en maturité et confiance en elle, c’est plus que rassurant, encore quelques petites tensions

    2013 aura été l’année  de la reconstruction pour Clotilde, après un hiver à batailler avec les traitements lourds, un printemps plus serein, elle a pris les événements avec ténacité et force

    Reste à regagner la confiance d’un employeur,  autre combat à affronter.

    2013 aura été une année sombre pour quelques personnes de mon entourage, qui puisent chaque jour la force morale pour continuer à vivre, faire des choix, renoncer, avancer

    Tout cela passe par des moments de grande souffrance, de désert, de cris, de larmes et on peut difficilement rester neutre et passif

    J’ai trouvé l’équilibre, donner des signes sans être intrusive et me protéger

    Trouver ailleurs la douceur aussi …

    Nous avons vu Londres, Hyères, Bruxelles, et la côte bretonne, villes et mer, beau cocktail pour s’évader, il faut ça

    J’ai aimé le projet des veilleurs de la ville et partager cette expérience avec des copains, c’est du plus !

    Avec en prime la rencontre de l’année : Antiblues en chair et en os !

    2014 me promet une grande rencontre bloguesque aussi, du lourd !

    Je ne pense pas trop à mes recherches d’emploi pour l’instant

    Je reste attachée à » Show devant », ne me lasse pas du répertoire, entre peu dans le nouveau, à petit pas, je sais que la transition sera forte, on a déjà vécu ça

    Chanter avec la troupe reste la priorité de ma vie , tout en gardant un œil bienveillant et une disponibilité constante à ma famille , bien évidement

    Pas de carnet rose, pas de nécrologie, la vie en avant, et rien d’autre

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    J’adresse mes excuses à mes amis blogueurs de CB, je ne parviens plus à commenter chez vous,  que se passe t’il ? Suis-je censurée ?

     

    A l’année prochaine !

  • Léone et Gontran

     

     

     

    Fin des années 50, Léone avait épousé sans chichis ni tralalas, Norbert, un homme un peu sauvage, peu causant, peu souriant, fallait bien se marier passé un certain âge

    Ses deux plus jeunes frères tout justes rentrés d’Algérie, elle donna naissance au fils ainé, qui porterai le prénom du Père, avec un grand P

    Quelques mois plus tard , un autre garçon voit le jour , puis une fille , puis deux , trois , quatre, cinq , six , une tous les ans , leur donne Léone  des prénoms du  moment , Martine , Isabelle , Sylvie …un pavillon sans fioritures , Norbert travaille aux chemins de fer ,  Léone continue à traire les quelques vaches du clos d’à côté

    Norbert n’a qu’à qu’un seul mot d’ordre, quand il rentre de sa journée, tous les gamins doivent être couchés, on le dit un peu autoritaire

    Un dernier garçon vient combler de bonheur cette grand famille, les filles sont belles, toutes habillées pareil, pas de tralala !

    Milieu des seventies, Norbert tousse trop, ses gitane maïs l’ont affaibli, peu de répit, quelques semaines d’hôpital et direction le cimetière, c’est triste …

    Léone trouve du réconfort auprès de Gontran, un homme très laid, un peu mauvais, père de 7 enfants

    Le jour de la huitaine de Norbert, il a un petit coup dans le nez et le drame l’attend dans un virage, sa femme perd la vie, laissant une nichée de gosses dont le dernier a à peine deux ans

    Ni une, ni deux, les voilà ensemble, une idylle prématurée dirait on, mais rien à faire des ragots, Gontran rapplique chez Léone et les voilà 18 dans la maisonnée, la belle affaire !

    Faut vite que ça dégage, que ça travaille, la veuve joyeuse sait prendre un air dramatique dans toutes circonstances, elle aime se faire plaindre et  passer pour une Mère courage

    La famille se reparti les gamins durant l’été, mes parents accueillent un des filles, mais au bout de quelques semaines personne ne se manifeste pour venir la rechercher, mon père décrète «  ce sera le dernier coup ! »

    Les filles cherchent un jules sitôt leur 15 ans sonnés, à la St Clair, à la Ste Anne, ou à la St Denis, défilent en robe poussiéreuse sur le char de Miss, tombent dans les bras du premier qui passe, et filent travailler comme filles au pair, chez des commerçants, des notables, faut que ça dégage !

    Les deux fratries ne cohabitent pas, mais donnent illusion, pas d’études, pas de vrai métier pour les pauvres adolescentes qui  retiennent comme elles peuvent leurs larmes, rêvant d’un avenir meilleur, prisonnières d’une mère comédienne dans l’âme et d’un père tyran et alcoolo

    La misère !

    Et moi , je suis une enfant et je vois tout , faut pas me refaire le film , je vois le manège et je me débats , je ne veux pas rentrer dans cette ronde là , faut pas me le faire , je ne dis rien , j’ai compris que je devrait patienter , je dirai les choses le moment venu , ça fera quelques étincelles , un jour je serai grande et faudra pas me chercher dans cette mascarade pathétique , faudra pas ..

    J’ai revu Léone le jour des obsèques de la Mère, ce fut la dernière fois, il y a …15 ans

    Gontran est parti au cimetière, que sont devenues les filles, ont-elles enfin une vie heureuse, ont-elles épongé leurs manque d’affection, leurs chagrins ?

    Les parents trop permissifs, un peu déboussolés, sont accablés de tous les torts, qui aurai voulu de cette vie de merde, pas d’assistantes sociales, pas psy, les maux étaient écrasés dans le gravier humide de la maisonnée, fallait grandir avec ça, vaille que vaille …

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  • A l'encre

     

     

     

    EncreWatermanvoyage_zps3b0ec77d.jpgIl y a deux jours , j’ai reçu une grande enveloppe blanche en provenance d’un ministère postée de Paris la capitale de la France

    J’ai ouvert et ..

    C’était les vœux du Ministre

    Attention , certes un courrier bref , signé à la fausse encre , mais

    Un «  chers Jeanne et Jérôme , «  bon , là , de la main du ministre direct écrit dans le TGV entre Evron et le Mans  , faut pas croire , j’ai de sacrées relations

     c’est bientôt les municipales aussi , faut pas être dupe

    Faut que je réponde, évidemment, je réponds aux vœux

    Sauf qu’il n’a pas de nom de Rue, de numéro, c’est embarrassant , faut que je me renseigne

    Certains lecteurs m’ont demandé mon adresse personnelle pour une petite carte , si vous avez envie  de recevoir quelques mots écris à l’encre , n’hésitez pas à me donner vos coordonnées , je m’en ferai un vrai plaisir

    J’ai eu le calendrier des pompiers mais pas celui de la Poste

    Pas grave ..J’en fais rien

    Nous ne chanterons pas aux vœux du maire cette année

    Faut pas embêter les gens tous les ans ..

    Déjà le marché de Noël , la fête de la Musique , c’est pas mal ..


    photo du Net

  • Le selfie

    Fut un temps, pour s’amuser entre filles, ou avec nos enfants, on rentrait dans un photomaton et on s’asseyait sur le siège en faisant des grimaces  en prenant une pose complicephotomaton-2.jpg

    L’attente du tirage était exaltante, les quatre photos d’identité sortaient de la machine et on se les partageait

    Qui aura idée après une virée shopping de faire ce genre de choses ?

    Le photomaton est devenu l’outil pour photo de passeport et de carte d’identité, c’est tout

    La photo était instantanée

    L’instant était figé

    Depuis quelques temps, je pratique le selfie

    Mot tout frais, exporté des US certainement, de l’anglais Self (moi-même)

    Il s’agit de se prendre en photo devant un monument, une boutique , à la mer , à la montagne , partout , n'importe quand

    On peut y voir beaucoup d’égocentrisme, de narcissisme, certes et dans certains cas, y’a beaucoup de moi moi moi

    Je propose de photographier en face à face avec mon zifon quand l’instant est heureux, joyeux, fort

    Dans cette pratique, il a d’abord un partage, la photo est expédiée si possible à l’amie, à deux, trois, ou plus, c’est souvent plus que joyeux

    J’avais fait une photo avec Suzy et Louis à la mer

    Et puis, plein d’autres, que je regarde comme en feuilletant un album avec beaucoup de tendresse

    Le soir de Noël, j’ai demandé à Filleule de se tenir à côté de moi et zou ! Dans la boite

    La photo a été partagée sur FB, et en quelques heures beaucoup de « like «  et commentaires

    Il en sortait beaucoup de tendresse, ça transpirait le bon, le doux.

    Ce n’est pas de l’exibitition, mais du prolongement, partager sous cette forme un instant heureux, une expression particulièrement spontanée qui va émouvoir

    Ça ne se calcule pas

    Parfois c’est raté, faut pas regretter, garder ou jeter, peu importe

    J’aime figer les liens, j’aime partager ça, j’aime l’idée d’être aussi sur la photo, je garde ces clichés comme des petits trésors dérobés au temps, je suis attachée à ceux qui ont bien voulu se serrer à mes cotés, ça en dit long sur nous, regards brillants, pétillants, sourires spontanés, sans pause, cheveux au vent …

    Le selfie c’est la carte postale de Vie  , j’adore en envoyer !

  • Ce qui a changé

     

     

     

    Lorsque les enfants étaient plus jeunes, je faisais des stocks de cadeaux tout au long de l’année que je planquais dans le haut du dressing, j’achetais des lego, des livres, des playmobils, des tas de jouets parfois d’occasion et je me faisais un bonheur de leur offrir tout ça, à Noël ou anniversaire

    Depuis, quelques temps, les choses ont changé

    Plus vraiment de jouets, Rose a 12 ans, des jeux vidéos, des livres encore, des accessoires, des vêtements, des petits trucs qui vont les étonner, les émouvoir

    Nos trois enfants n’ont jamais été exigeants , pas de liste des mois à l’avance , toujours contents de ce qu’ils ont reçu , un cadeau , c’est un cadeau

    Depuis l’an dernier, il y a eu un pas de franchi

    C’est Ellen qui en fut l’investigatrice, ils ont un plaisir fou à s’offrir des choses entre eux, et à nous aussi

    Je suis allée avec Mark magaziner pour son père, sa sœur, et on a beaucoup rigolé

    Et ça, c’est du bon temps passé ensemble

    Avec Rose, j’ai fait du bricolage, elle était ravie, pas toujours patiente d’avoir eu des idées pour sa sœur et son grand frère


    Ils sont entre eux d’une gentillesse attendrissante, se donnent des petits surnoms, des signes d’affection, rarement de bagarres, beaucoup de respect, beaucoup de transmission

    Je ne leur ai jamais donné illusion que leur place sera au sein de la famille la même pour tous

    Y’a une ainée, un gars, une benjamine, avec avantages et inconvénients et leur ai vite fait comprendre que si ils s’amusaient à se jalouser, à calculer, ils seraient malheureux toute leur vie

    « Vous n’êtes pas obligés de vous aimer, mais respectez vous « 

    Pas question de vivre dans les flots d’insultes, les portes qui claquent et les règlements de compte

    L’écart d’âge aide bien certainement

    Et puis Ellen, sa douceur, sa justesse, son intelligence de cœur

    Ils se ressemblent, aiment chanter, rire, adorent les chats, leur maison, ne sont pas dépendants les uns les autres, sont en lien, l’un avec l’autre, à leur rythme, sans obligations

    C’est ça qui a changé

    Les liens qu’ils ont tissés ont résistants

    Je n’ai jamais idéalisé la famille, la fratrie, mais eux, ces trois là, c’est du bonheur en barre !


  • Ce rituel là

     

    Noël pour nous, c’est toujours avec nos parents, frères et sœur , neveux et nièces , jamais en petit comité

    J’aimerais me lever le matin du 25 dans notre maison, avec mes trois enfants, mon mari et nos cinq chats  , ma nichée ..

    Ce n’est pas possible..

    Tous les deux ans, la famille de Jérôme se retrouve au grand complet dans un gite pour deux, trois jours

    Nous cohabitons à 25, repas, logistique. Pour moi, c’est trop de monde, trop de bruit, trop de tout

    Les parents de Jérôme sont heureux de ça …

    Et tant mieux

    L’année d’après, ou d’avant, c’est chez mes parents

    Faut se partager

    S’adapter

    C’est rassurant de se savoir entouré, les choses se font, au fil des ans, je sais pertinemment que dans les années à venir ,pour cette soirée de la Nativité, nous modifieront les rituels

    Ellen est rentrée de Bruxelles vendredi, repartie à Rouen avec Luka, elle rentrera lundi, lui repartira à Toulouse, elle sera avec nous dans le gîte pour deux jours, puis nous ferons une pause avant de repartir chez mes parents, peut être avec Luka

    Les familles sont éparpillées partout, aux 4 coins de la France et parfois, à l’autre bout du monde

    C’est ça qui a changé

    Autrefois, les familles réveillonnaient le 24 au soir, tout le monde se retrouvait à la messe de Minuit, il y avait peu d’absents

    Les  familles s’organisent, programment des repas avec les uns, attendent les autres, ça dure …

    L’essentiel, ce sont les retrouvailles, voilà, se retrouver, en douceur, rien que ça, c’est bon.

    Faut juste que ça se fasse dans la sérénité, pas de pinailleries , de règlements  de compte , de ruminages , je ne veux pas de ça …

     

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  • Pipoleries du samedi

     

     

     

    L’info vous a peut être échappé, mardi dernier, c’était l’anniversaire du Pape François

    Bon… pas grave

    C’était aussi l’anniversaire de Jo Butagaz, plus jeune que moi faut l’admettre

    Ce même jour, Blanche, la blogueuse a aussi pris une année de plus

    Que d’anniversaires ce 17 décembre !

     y’avait un anniversaire présidentiel, alors avec les copines, nous avons monté un complot, en douce, et tout à parfaitement fonctionné

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    J’adore  comploter pour ça, trouver des idées, faire comme si de rien n’était …et voir le visage heureux de la victime, ému, touché …

    Nous avons chanté, trinqué, fêté, rigolé et pas dans le calme, et je bénis les dieux de ne pas avoir de voisins proches !




    Ce même jour, un bébé est arrivé au rocher

    Digne héritier de la Princesse Grâce et du Rainier, le petit Raphaël est le fils de Charlotte, la fille de Caroline et du coumique Gad Elmaleh (en français Guy le Malin)

    revue-jours-de-france-numero-707-du-29-06-1968-avec-grace-kelly-article-d-occasion.jpgJ’ai un peu de mal à suivre avec les peoples monégasques , qui plus est que les filles de Grace Kelly ont eu plusieurs maris , amants , comme vous voulez , donc je vous laisse regarder le dessin ci dessous ou bien vous achetez « Jour de France « 

     

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    Quand le petit Raphaël aura 50 ans, Tristan, centenaire courra toujours sur le halage, mais le Pape ne sera plus appelé à régner

  • La grande valise

     

     

     

    Lorsque l’on possède un blog actif , il est assez tentant de se contenter d’écrire des billets, , et de visiter les blogs amis sans laisser de commentaire en se promettant d’y retourner un peu plus tard , et le temps passe…

    Je visite peu de nouveaux blogs, c’est dommage  peut être , mais j’avoue avoir beaucoup de mal à tomber sur des blogs auxquels je vais accrocher , j’ai de plus en plus besoin de savoir qui se cache derrière l’écran , , je suis accroc à mes habitués , tout comme dans la vie analogique d’ailleurs , je ne veux pas faire semblant

    Depuis quelques temps , je ne veux plus me disperser tout azimuts dans des chemins qui ne mènent à rien , comme quand on commence de nombreuses activités sans les fignoler , comme si je voyais en saluant les gens autour de moi sans entamer une conversation  

    Dans la multitude de maisons virtuelles , salons de bricolages , recettes diverses , y’a de quoi s’y perdre

    J’ai la certitude que par ici , quelques personnes , discrètes , secrètes calent dans leur journée ou dans leur semaine un petit moment pour lire , que certaines notes leur font du bien , qu’elles  se promettent certains jours de laisser un commentaire , mais lequel  ? peur d’être à coté , d’une banalité déconcertante , peu importe , faut pas chercher à se justifier …

    D’autres se livrent à un jeu de cache cache , avec un soupçon de culpabilité , vite estompé , après tout , y’a pas de mal , si mes mots en disent trop de moi , fermez la porte sans la claquer , mais si mes petites histoires constituent un fil précieux et solide , ne le lâchez pas , j’ai besoin de vous savoir ici , croyez moi !

    J’apprends toujours dans cette immense toile ,je sais combien il existe une certaine mascarade souvent involontaire , dans laquelle chacun peut tomber , se débattre , se lasser ..s’épuiser

    Je ne serai jamais un blogueuse définitivement installée dans la certitude que dans ce monde là tout est simple, j’ai beaucoup appris depuis 2007 , je me suis parfois égarée mais jamais bien loin de la route que j’avais tracée

    Dans ce monde là , j’ai une grosse valise à la main , elle ne me pèse pas , elle contient des tas de liens précieux , je l’ouvre , je le referme , je vide quand c’est trop plein et surtout , dans ce monde là , j’ai la chance  d’avoir reçu et donné des confidences , des signes doux , des échanges personnels d’une grande qualité

    C’est le paradoxe de ce monde là , tout semble visible mais l’essentiel se passe dans l’ombre ..

    Certains jours, j’en reviens toujours pas …

    Sommes-nous nombreux à recevoir ce cadeau là ?

    Une valise , ça se pose , mais ça ne s'abandonne pas n'importe où

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  • L'envers du décor

    Fin d’après midi de juillet pas trop chaude, j’ai mis ma jupe vert kaki, mes sandales hautes, et un haut corail, bijoux discrets  assortis

    Nous avons rendez vous au théâtre, avec l’homme du théâtre, le boss, celui qui décide, qui programme avec son équipe

    Le hall est frais, j’aime la décoration de ce lieu, les papillons en alu qui butinent sur les murs, les gros fauteuils confortables, cet escalier qui mène dans la mezzanine, j’aime ce lieu, je l’adore mêmedecouverte-des-coulisses-du-theatre-de-laval-mayenne.jpg

    Nous sommes informés que le directeur aura un peu de retard,  pendant ce temps, nous papotons tranquillement installés dans cet endroit désert, un quart d’heure … la réunion n’est toujours pas terminée,  nous patienterons alors.

    Nous évoquons la sortie à St Malo, et la soirée des veilleurs qui aura lieu en septembre, nous y participeront, forcément, ce sera l’aboutissement de cette expérience, j’ai reçu une invitation le même soir pour un anniversaire, mon choix est déjà fait

    Une demie heure,  toujours personne, la secrétaire ne sait plus quoi dire, quoi faire

    L’heure est presque passée ,  le patron  s’excuse via les secrétaires , ce sera pour une autre fois , pas la peine de trépigner , de s’énerver ,  son assistante nous fait monter dans le bureau et nous cale un autre rendez vous , même heure , le lendemain

    Fin d’après midi, nous nous retrouvons dans le même hall, à peine le temps de s’assoir, et l’hôtesse nous demande de monter par l’ascenseur pour rejoindre le directeur dans son bureau

    Celui ci nous présente toutes ses excuses pour le veille, il ne pouvait pas quitter cette réunion, il est désolé

    On ne va pas en rajouter. Évidemment

    L’entretien est plaisant, l’homme est à l’écoute, nous sommes devant lui pour une chose précise, savoir dans quelles conditions cette superbe salle pourrait nous être allouée, en juin 2014

    Pas de possibilités, les choses sont claires, trop de demande, trop de programmation, nous chanteront à la Salle Po si elle est disponible, c’est comme ça.

    L’homme a une idée positive de la troupe à laquelle il donne «  une place particulière dans le paysage culturel de notre ville « 

    Nous avons besoin aussi de cette reconnaissance là, et nous en sommes flattés, nous convenons d’un arrangement oral, on le sent prêt à nous accueillir

    Après avoir échangé tranquillement, nous quittons le bureau de cet homme de culture, le hall est fermé au public, il nous ouvre avec ses clés

    Nous nous séparons place de la Préfecture aux pieds de la statue de Derbré

    Nous chanterons dans ce beau théâtre avec la troupe le 1er février, deux séances, celle du soir est complète, déjà …


    photo du net

  • Devant le décor

     

    tourisme-le-granit--scene-de-theatre-nationale-19679.jpgNous n’avions pas d’enfants, peu d’amis, aucunes activités extérieures, suffisamment d’argent, alors nous allions au théâtre

    Le théâtre autrefois était télévisé, je regardais les pièces de boulevard avec ma mère, à l’écran, y’avait Jacqueline Maillan, Maria Pacôme, Michel Roux … les portes claquaient, les soubrettes allaient venaient, ma mère adorait ça, c’était sa détente

    Je n’ai  joué au théâtre qu’une seule  fois, Poil de carotte, tout petit rôle au collège, je n’étais pas douée, trop introvertie  la gamine de la campagne

    Avec Jérôme, nous avions un abonnement au théâtre de Belfort, nous allions aussi à Montbéliard, scène Nationale, et quelques fois poussions même jusqu’à Besançon

    J’ai vu de belles pièces, de grande qualité

    Mon plus bon souvenir, » la Cantatrice Chauve » mise en scène par Jean Luc Lagarce, drolissime et magnifiquement interprété

    Au théâtre, j’aimais bien arriver tôt, trouver le bon endroit si ce n’était pas numéroté, nous y rencontrions aucune connaissance,  on rentrait rarement déçus

    J’ai même essayé un spectacle de danse contemporaine, Mathilde Monnier, sous une musique de Louis Sclavis en personne  j’ai cru que ça ne finirai jamais, au bout de vingt minutes, j’en pouvais plus

    Je suis même allée voir Carolyn Carlson à Caen, jadis, c’est loin, très loin, j’ai oublié, je ne suis pas sensible à la danse, pas du tout, je n’y peux rien, j’ai essayé

    Jean Luc Lagarce était un metteur en scène né à Héricourt dans une famille ouvrière

    Cet homme s’est vite fait un nom, je me souviens de se silhouette mince, de ses traits de visage, il venait présenter ses pièces, c’était sans doute pour lui un grand moment, il avait déjà fait sa place à 30 ans dans ce monde là

    Nous avions aussi assisté à l’enterrement de Mozart , en procession mis en scène par le Centre d’art de la plaisanterie , avec Jacques Livchine et Hervée de Lafond , maîtres de l’improvisation ,  c’était loufoque et bien mené , des tas de manifestations culturelles , à cette époque , on sortait pas mal , fallait s’occuper

    Une fois installés en Mayenne, c’était fini, comme theâtre dans notre ville une salle poussiéreuse et vétuste, nous faisions quelques concerts à la salle Po, ou à Mayenne, c’est tout

    J’ai complètement perdu l’habitude d’aller au théâtre

    Lorsqu’Ellen était au lycée, option théâtre, nous allions voir les représentations, et chaque fois que ma fille me demandait si j’avais aimé, elle lisait dans mon regard et répondait à ma place

    «  T’as rien compris ? »

    C’est vrai, je ne comprenais rien.

    J’ai cessé d’aller au théâtre, tout au moins voir des pièces

    Le bâtiment de la rue de la Paix  fut détruit, seule la façade et la crypte furent conservées, puis reconstruit en 2007

    En 1995 Jean Luc Lagarce disparaissait,  emporté par de sida, ça m’avait fait mal …

    38 ans seulement



    Photo du Net

  • ça va le commerce ?

     

     

    Dans la boite à lettres, je saisis l’enveloppe en kraft dans laquelle Josy a déposé les écrits du dernier CCF, il va falloir que je corrige rapidement, faut pas laisser trainer ça

    Le soleil est éblouissant à cette heure là de la journée, ça doit me donner un air éberlué, on ne voit pas les expressions de visage qui sont les nôtres,  c’est peut être dommage, mais de la à se promener un miroir dans la main pour rectifier ça, faut pas exagérer

    Dans les même lieux, je rencontre souvent les même personnes, c’est plaisant, rassurant même, les mots échangés sont spontanés, des bisous sur les joues fraiches ont une autre dimension que ceux que nous échangeons par messagerie, ils ne seront jamais taxés par l’état, ce n’est pas ça qui va trouer la couche d’ozone, on peut largement en abuser

    Les roumains dansent, et jouent de la musique, les passants s’arrêtent pour les écouter, les  malgaches, les américains, les canadiens mayennais vendent leur marchandise, ça sent bon, personne n’harangue les foules, le dernier des militants du parti communiste est toujours là avec ses tracts, faudra l’embaumer et mettre sa dépouille Place du Colonel Fabien

    Le marchand de poulets avale ses mots, je ne comprends rien à ce qu’il me dit, j’ai honte de lui faire répéter

    J’opine de la tête

    Il me faut des fleurs, la petite boutique de la place ira bien, la patronne est une femme adorable  

    Je pousse la porte, un couple est à l’intérieur, je ne connais pas ces gens, j’opte rapidement pour des renoncules rouges que j’offrirai à Bérénice, c’est une fleur jupon qui tient longtemps

    A la caisse, la cliente me regarde avec insistance, je la connais, je ne situe pas immédiatement, je suis gênée, c’est embarrassant, soudain, cling ! Je reconnais les traits de visage d’une stagiaire croisée il y a deux ans, trois même, une femme d’une grande  sensibilité, et je m’excuse

    Elle me demande des nouvelles, je l’informe de ma perte d’emploi, elle me dit qu’elle avait tellement apprécié mes cours, la passion que je transmettais, je prends encore plus conscience du gâchis, mais c’est ainsi, faut pas pleurnicher, aller en avant, je l’ai décidé

    Mandela  est mort, Claire Chazal rabibochée avec PPDA, c’est y vrai ?

    Les dernières capucines ont pris un grand coup de gel, j’aurais aimé en avoir encore à Noel, faut pas lutter, il me reste à tout arracher, ramasser les feuilles du cerisier qui étouffent les hellébores qui sortent de terre mais fleuriront en février, ou mars, je le sais, je connais mes plantes  

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  • Les petits coussins

    Parce que je lui avais rendu un service, elle m’a envoyé un colis rempli de belles et bonnes choses, traces de sa vie, cela m’a beaucoup touchée, tant de générosité, tant de douceur à déballer

    Dans une boite en carton argent et violette, des friandises parfaitement alignées, de toute beauté

    Avant même de les gouter, je n’avais qu’une envie, les photographier

    Ce vert bleu nacré, cette forme délicate, quel bonheur pour les yeux, j’avais dans mes mains, des coussins de Lyon

    Je les ai empilés délicatement et j’ai fait quelques photos

    Joli, joli

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    Un matin, je suis passée chez Luka y déposer des bottines pour Ellen, le ciel était d’un bleu époustouflant, j’ai levé les yeux au ciel, et j’ai aperçu trois cloches et une horloge

    J’ai posé la photo sur fb et j’ai demandé à mes amis de deviner le lieu

    Ce n’est pas si facile que ça en fait, on croit reconnaitre toutes les cloches de Laval mais au final, celles ci étaient méconnues

    Avec quelques indices, c’est Gwen qui a fini par trouver

    Je lui ai alors promis un coussin de Lyon

    Intriguée par cette récompense....

    Le coussin de Lyon est une pâte d’amande, fourrée au chocolat, parfumée au curaçao

    Quelques jours plus tard , j’ai apporté mes petits coussins bleus , j’en ai offert un à Fanfan aussi , elle avait bien aidé à trouver les cloches , j’en ai donné un aussi à Pierrot , elle n’avait pas vu le jeu passer , un coussin aussi pour Tristan , pas le temps de jouer sur FB à cause de ses fonctions présidentielles , et j’en ai offert à l’ami Fulbert qui était dans le coin , et Bérénice , c’était intriguant ces petites friandises qui avaient voyagé

    Théodore et Solène ont gouté aussi, la boite s’est quelque peu vidée, j’étais heureuse de partager les coussins, ils avaient voyagé jusque chez nous, belle histoire les liens entre les blagueuses blogueuses mayennaises et les blogueurs de Lyon, depuis le temps

    J’ai pensé à Pastelle, Tatydany, Soène, Antiblues, Mathilde, et forcément à ma gentille Seia qui avait pris le temps de m’expédier ces spécialités lyonnaises

    J’ai mis  la photo sur ma bannière, clin d’œil aux lyonnais

    Il me reste un coussin dans la boite, je vais le garder en souvenir, comme on garde un morceau de pièce montée à un grand mariage princier

    Mythe ou réalité ?

  • La grande loge

    Depuis dix ans nous avons la chance d’être sur la scène dans ce fameux théâtre des Ursulines , chance inouïe parce que non seulement la salle est magnifique , mais en plus , les loges et les passages communs sont exceptionnels

    En pénétrant à l’intérieur de l’enceinte de cette bâtisse, j’imagine les carmélites en contemplation nocturne sous ce cloitre  mais peu de temps pour les vagabondages spirituels, direction l’entrée des artistes

    Manu nous accueille avec le sourire, c’est dans sa nature à notre régisseur, il aime ces moments là , quand il a fléché pour que personne ne se perde dans ce lieu prestigieux

    Bonjour tout le monde, distribution de bises au privilégiés, direction notre loge

    Oui, notre loge

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    Celle que nous avons adoptée depuis presque dix ans, chacun ses repères, au fond du couloir à droite tout en haut, on y restera trois jours

    La lumière chauffe les miroirs , les sacs , valises et housses sont posées en vrac sur les tables , pas de place pour les bouquets des divas , les déesses se préparent pour le show , maquillage éphémère sur ma peau rosée ,  tout en délicatesse , j’aurai même droit à des yeux de biche pour un soir

    Mon regard ensorceleur irradiera le public des premiers rangs, faut ça , au moins ça ..pas moins yeux.jpg

    La loge est pleine à craquer, à raconter des âneries et faire l’animation, tout le monde rapplique et c’est très bien comme ça ..

    Sandwich vite avalé, j’enfile ma tenue blanche, un dernier coup de brosse, les bijoux et je redescends pour un café, retrouver les hommes aussi , ils sont bien  élégants ,charme sulfureux pour certains …C’est ça la scène

    Le rideau rouge est ouvert, j’entends les applaudissements, ruissellement sonore exaltant, je n’ai pas le trac, je suis juste dans un état de grande allégresse

    Les uns derrière les autres, d’un pas alerte nous entrons dans l’arène, je chasse mes pensées vénéneuses, prends place  assise à terre ,en tableau aux côtés de Tristan

    Le show a commencé

     

    « Il est temps d’acheter les couleurs … »



     

     

     

    Participation aux Plumes d’Asphodèle

    logo-plumes2-lylouanne-tumblr-com.jpgMiroir, nature, nocturne, lumière, vénéneux, délicatesse, piano, contemplation, ensorceleur, temps, bouquet, éphémère, intérieur, sulfureux, déesse, rouge, couleurs, ruissellement, ravir, rosée.

  • Balivernes du vendredi

     

     

     

    Début de semaine très ensoleillée, fin sous la brume et la grisaille

    Je ne suis presque pas sortie, besoin de me poser après les trois shows, j’ai fignolé ma collection de bijoux

    Je ne voulais pas faire d’expovente, mais ayant eu des demandes, j’ai organisé une porte ouverte

    On verra

     

     

     

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    Les copines ont regardé les photos de mon blog de bijoux et ont réservé les modèles qu’elle aimait

    C’est bien, efficace.DSCN2975.JPG

    Les 4 chatons de la louloutte n’ont pas survécu, c’est comme ça, les enfants ont accepté la situation, j’ai géré, c’est à moi de faire ça

    Mimine nous a fait un cadeau pour nous consoler, deux adorables chatons

    Ils ont déjà 6 semaines, ils sautent partout, ce sont nos chatons de Noël, un régal !

    Déjà réservés, vous pensez bien.

     

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    Miu est dans la plainte, il à froid, il se colle sur les lits, ce n’est pas une vie

    Aucune déco de Noël de sortie, ça va venir, je ferai ça dimanche

    Nous chanterons au marché de Noël, comme tous les ans, ce sera bien, forcément

    Beaucoup d’invitations en ce moment, en bonne compagnie, des moments de fête à venir, jamais de trêve pour trinquer, rassembler …

    Cette semaine, je serais bien allée à la mer

    Ça fait longtemps que je ne l’ai pas vue

    La nuit tombe trop vite … J’allume la cheminée, je fais de la soupe, du riz au lait , des gâteaux , j’ai une vie ordinaire, je ne vois pas les journées passer


  • "J'ai pas que ça à faire !"

     

     

    Le matin, vers  8 h, un peu plus, je poste un petit truc sur FB, un truc lu ou en entendu dans les médias, un truc  en lien avec la journée, de la légèreté, comme toujours

    Ces petits mots écrits en un rien de temps sont lus par ceux qui , avant de démarrer leur journée de travail vont vite fait jeter un œil sur leur mur bleu depuis leur mobile , c’est pas interdit par la loi

    Je sais qu’ils sont attendus

    C’est un rendez vous, un lien, un rituel, comme d’autres iront vite fait lire les billets de leurs  blogs favoris

    «  Je n’ai pas le temps de faire ça moi ! »

    Ça me fait sourire ce fameux je n’ai pas le temps que vous pouvez traduire par «  vous n’avez que ça à faire ! »

    L’autre jour, mon vieil ami Félix me disait que je postais des choses sur mon mur FB qui étaient souvent incompréhensibles

    C’est vrai

    J’assume

    Quand j’écris «  c’est déjà demain on est déjà partis «, référence à une sublime chanson de Fugain que nous interprétons, évidemment seuls les amis chanteurs comprennent l’allusion mais c’est ainsi

    Je souris quand au cours des conversations reviennent mes petits blablas, j’en connais qui n’en perdent pas une miette du feuilleton de ma vie ! Façon de parler, rien de personnel et d’intime évidemment

    J’en reviens toujours à la même chose, pourquoi vouloir à tout prix intégrer tout le monde partout puisque c’est totalement illusoire

    J’ai parlé de ça avec Betty la sœur de Jérôme qui est assez active sur FB, elle me disait qu’elle adorait ma vivacité, mes photos insolites, que les posts réservés à la troupe ne la gênaient pas du tout, que la diversité équilibrait l’ensemble

    Sur nos blogs c’est pareil, des liens se créent, des complicités naissent, il faut même accepter les conversations codées, les blagues   cryptées dans la mesure où on ne sent pas de trop

    C’est un risque, plus ou moins assumé

    Je tente de jongler dans cette patinoire, si je ne comprends pas le sens d’un  billet, je passe mon chemin, si je lis des commentaires remplis de connivence, je me tais

    Lorsque l’on participe à un cocktail où autour de jolies tables des gens discutent en petits groupes, il est inutile de chercher à capter toutes les conversations, mais si durant deux heures, je reste seule dans mon coin parce que personne n’aura eu envie de me parler, la soirée risque d’être longue

    Il me faudra aller distribuer mon regard et chercher autour de moi des gens disponibles , avancer doucement sans s’imposer et  , balancer deux ou trois  phrases pour engager la conversation autre que «  elle est belle la mariée «  «  elle a grossi la mère du marié « 

    Tout en finesse … tant qu’à faire

    Et écouter, les gens aiment parler, vous savez bien

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