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  • Maryline

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    Il y a quelques jours , j’ai croisé Maryline en ville

    Cela faisait pas de loin de six ans que je ne l’avais pas revue , elle était heureuse de me retrouver .

    J’étais en compagnie de Rose , elle me demande si j’étais chez moi durant les vacances , je l’informe des dates de mon retour du sud

    Dès le jeudi , elle avait dù voir le portail ouvert , elle sonne à la porte

    Je lui offre un café , des petits chocolats et nous discutons de banalités

    Elle me pose des questions , je répond , je modère les miennes

    Cela peut vous paraitre bien banal ce genre de rencontres , en façade , ça pourrait l’être , et dans les faits , la situation est un peu particulière

    J’ai croisé Maryline il y a 14 ans , quand je prenais des cours d’arts plastiques

    Nous papotions , avec d’autres , et je l’avais invitée à passer à la maison , Mark est né , puis Rose , elle passait régulièrement prendre un thé , sans prévenir

    Elle aime voir grandir les enfants , elle aime ma vie ,je crois mais d’elle , de la sienne , je ne sais RIEN

    J’ignore où elle vit , avec qui , son âge , son passé

    D’elle je ne sais rien , elle ne m’a jamais invitée , elle ne travaille pas , a peu de cercles amicaux ,

    Elle est coquette , toujours bien habillée , coiffée

    J’ai souvent imaginé que l’univers dans lequel elle vit ne lui convient pas , qu’elle ne veut pas le partager

    Alors je ne pose pas de questions , pourtant vous connaissez ma curiosité bien saine , je donne quelques heures , de ci de là , un peu de temps , quelques brides de ma vie , rien de plus , mais assez , beaucoup peut être

    On peut se préserver de ce genre de liens , ne pas s’y engouffrer , mais Roselyne ne s’impose pas

    C’est un peu comme une voisine qui prend plaisir à venir boire un thé

    Je ne lui propose pas de sortir avec moi , comme je le fais avec ma Clothilde célibataire , c’est différent

    Elle m’a dit qu’elle viendra en juin à la première du spectacle , elle aime venir nous voir

    Elle repassera sans doute un jour où l’autre ….

  • Olivia ,Adamo , George et Antiblues

    Depuis qu’il est rentré, on ne l’arrête plus

    Tout à commencé chez fille bavarde , un cadre, une rose

     Il a détourné la rose pour y mettre une photo de beaux barbus

    J’ai demandé la même chose avec mon George et il a fait !!

    Plume en colère réclame Adamo, ce fut chose faite

     

    Je n’ai pas résisté, le voyant vert de jalousie à répondre aussitôt

    Merci Ellen pour ton aide efficace et rapide !!!!!

    Regardez-moi ça

     

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    Pour mettre tout le monde d’accord, je ne résiste pas à partager ce clip,

    Joli clin d’œil à la talentueuse et pétillante Olivia Ruiz qui a reçu une Victoire de la Musique, et c’est mérité

     

    Mais qu’est ce qu’il a ce George ???????????

     

  • Le Père Noël de Shrek

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    Il pousse doucement la porte de la salle éclairée et chauffée

    Il s’installe sans rien demander, en catimini dans le rang du fond, il a choisi lui-même son camp, sans audition, il sera basse.

     

     

    Il porte des vêtements qui ont autant barouder que lui, usés, pas vraiment propres, une barbe blanche trahit son âge avancé.

    Francesca l’a surnommé le Père Noël de Shrek

     

    Il écoute, se dandine, il prend une partition, se met à chanter, à sa manière et il est heureux.. mais heureux !!!

    Il colle parfois une main sur son oreille, comme un grand soliste

    Cela me rappelle les chanteurs sans frontières, il est sans doute perturbé par les voix perchées des ténors

     

    Il danse, se dandine comme un bienheureux

     

    Il a pris une crêpe, puis deux, puis plein arrosées de sucre, a engagé la conversation avec quelques hommes, un verre de cidre pour se réchauffer

     

    Il est heureux quand il vient là …

    Il apaise sa faim

     

    Je le vois depuis des années déambuler dans notre ville avec des sacs plastiques remplis, des sandales aux pieds, une nonchalance qui laisse deviner que le vieil homme n’est pas pressé

    Les voitures aux feux le laissent passer.

     

    Une fois par semaine, le vieil homme vient se réchauffer, se rassasier de mélodies décortiquées

     

    Personne ne lui dira de partir …il s’accroche.

     

    Puisqu’il est heureux le vieux monsieur à la barbe blanche

     

    Peut être qu’un de ces jours il trouvera un habit rouge, des bottes noires et une grosse ceinturent

    C’est peut être lui le vrai Père Noël ?

  • Félix

    C’était en juillet 81, ailleurs, loin, j’ai rencontré Félix parmi tant d’autres, dans un camp de jeunes, bondé, boueux, rustique

    Nous avons  échangé quelques mots, je l’ai tout de suite trouvé sympathique, lui aussi, sans doute

    Quelques semaines plus tard, il m’envoya une gentille carte, signe que j’étais restée dans son cœur

    J’ai l’ai revu plein de fois, avec d’autres, on riait beaucoup, il était investi dans ses engagements, sa vie était différente de la mienne, il vivait dans un appartement HLM dans la petite ville normande, avec ses frères, un peu sauvages et ses parents qui n’avaient pratiquement pas de vie sociale

    Félix aimait la compagnie, il était convivial, et au fil des années, je le présentais à mes amis

    Il avait plein d’énergie, de tonus, de vitalité, mais c’était un homme «  canard «  , il ne laissait jamais apparaître ses sentiments, ses émotions, avec lui, c’était dur de se confier, il gardait enfoui ses souffrances

     

    Nous avons fait ensemble des tas de fêtes, des soirées de jeux, des éclats de rires à s’éclater la panse, jusqu’au jour où Félix, parti en coopération au Bénin

     

    Ça faisait un vide, depuis plus de 6 ans Félix était mon copain de rigolade, mon dépanneur

    Au bout de quelques mois, il attrapa le palu, et une hépatite  qui le contraint à rentrer en France pour être soigné

    Il allait bien, mais du rester en convalescence chez ses parents

    C’était insupportable pour lui, il venait presque tous les jours chez moi, je vivais dans mon appartement frigorifique à l’époque

    Il ne savait rien de ma vie amoureuse, ne connaissait pas celui qui avait chaviré mon cœur, je me gardais bien de lui ne parler, je crois que ça lui aurait fait mal

     

    Félix était parfois un peu pot de colle, mais il n’y avait rien de «  trop «  chez lui

    Guéri, il est reparti en Afrique, avec le grand espoir que je vienne y passer quelques semaines, mais j’avais mieux à faire, ailleurs …

     

    Et j’ai épousé Jérôme, à notre mariage Félix n’avait rien perdu de sa vitalité, il faisait chanter, danser les convives

    Tous le trouvaient extremement sympathique …

     

    Il est venu nous voir dans L’Est, comme Gordon d’ailleurs, c’était touchant ceux qui faisaient le voyage

    Le temps à passé, il a continué sa vie, de son côté, j’avais des nouvelles par d’autres de temps en autre, et à chaque anniversaire, le téléphone sonnait, je décrochais, et j’entendais un grand rire au bout du fil : c’était Félix

     

    Un jour de Juillet,en 2001, je fus invitée à une soirée de retrouvailles, j’étais enceinte de Rose, je décidais d’y aller

    Félix, convié lui aussi à cette soirée, m’appela et me proposa de m’y emmener

    Je suis retournée dans ma petite ville, sans enfants, sans mari, célibataire comme autrefois

    Il résidait dans u bel appartement, nous sommes allés à la soirée, et j’ai  dormi chez lui

    C’était curieux comme impression, il était heureux, mais heureux.. ;nous nous étions trouvés vingt ans auparavant , jour pour jour , ça nous amusait

    Il redonnait à sa manière cet accueil que je lui avais offert

    Nous étions de vieux copains, avions partagé beaucoup de choses au fond

    Mais je sentais que c’était fini, la boucle était bouclée

     

    J’ai retrouvé sa trace sur FB, il ne met pas de messages.. tant pis

    J’ai conservé ce morceau de tissus qu’il m’avait rapporté d’Afrique

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    Félix, fut un de mes meilleurs compagnons de route, je me suis toujours questionnée concernant ses vrais sentiments à mon égard..

  • La tête à claque

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    La Députée et pédiatre Edwige Entier veut déposer un projet de loi pour interdire en France, la fessée

    Mais la gifle, la baffe, elle sera autorisée ?

     

    Sans le savoir, sans le chercher, il existe dans tout groupe, toute classe, toute formation, un personnage qui irrite, qui énerve, sans méchanceté de sa part, il a juste une « tête à claques « 

    La tête à claque n’inspire pas la haine, ni le mépris, elle a cette facilité à se montrer parfois arrogante, décalée, de part son physique, mais surtout par sa manière de s’imposer, sa mauvaise foi et surtout elle rit rarement et jamais pour les mêmes raisons que les autres

     

    On ne gifle pas la tête à claque,  on se retient, on aimerait pouvoir le faire pour se soulager

     

    Avouez que vous l’avez  vue au bureau, croisée dans des séminaires, des formations, la « tête à claque «  sait toujours  tout, mieux que tout le monde, provoque, joue de son personnage, à son mot à dire sur tous les sujets

    Elle est capable aussi d’officier en couple, deux  beaux exemples, les époux Balkany, ou le couple David et Cathy Guetta

     

    La tête à claque se rend parfois compte qu’elle énerve son entourage, alors pour se faire apprécier elle devient tactile, elle tripote, touche son « ennemi « , et là, c’est encore pire, ça devient viscéral l’envie de la gifler

    Mais on sait se tenir, pas de coups, pas de bagarres, parfois des mots lâchés, pour remettre en place sereinement

     

    La tête à claque est omniprésente dans la téléréalité, à croire qu’il a des castings de tête à claques, en rang d’oignon, en file d’attente, ils seront retenus pour cette compétence là 

    La tête à claque tient un beau rôle aussi dans la Jet set, elle crache son fric, elle n’est pas grand chose, arriviste, condescendante.

    Christian Audigier est un beau spécimen dans ce domaine

     

    Je ne vais pas balancer, ce n’est pas trop dans mon habitude, mais néanmoins, il y en a un qui n’échappera pas à ce billet, le musicien, jury de la Nouvelle Star, Sinclair, qui quitte l’émission, déclarant qu’il veut se consacrer à la musique et que l’argent ne règle pas tout même s’il  trouve qu’il   n’est pas extrêmement bien payé ( 120 000 par saison, selon les chiffres qui circulent)

     

    Ouais, c’est vrai que c’est faible, comme salaire, c’est sans doute pour cette raison qu’on ne m’a pas sollicitée pour être jury

     

    Quand je dis qu’il y a des baffes qui se perdent …je vais peut être déposer un projet de loi …

    faut pas gaspiller

  • Olivier

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    J’avais tout juste dix sept ans, je commençais à vivre, tout ce qui c’était passé avant n’était que faibles traces, ma vie au lycée était joyeuse, j’étais entourée de copains fous, heureux 

    J’envisageais alors de passer mon Brevet d’animatrice pour encadrer  des colonies de vacances l’été, partir, aller loin, toute seule …

    Aux vacances de Noël, je faisais mon e de base (mon père avait bien sur freiné le projet au départ, parce que c’était trop cher, ça valu une fois des larmes, des profonds sentiments d’injustice )

    Le principe, c’est d’avoir quelques théories sur la pédagogie en centre de vacances, des techniques d’animation, et le reste du temps, un groupe de 20 personnes vivant enfermés dans une maison, pendant 10 jours, à refaire le monde, dormir peu, se confronter..

    Un loft story avant l’heure sauf qu’on est pas filmés

     

    Nous venions des quatre coins de la Basse Normandie, je ne connaissais personne en arrivant, je me liais péniblement avec les autres, babas cool, ou minets persuadés de tenir dans cette voie là

     

    Un soir, dans cette maison de St Jean Le Thomas, j’eu une grosse altercation avec Olivier l’un des stagiaires 

    Il était très sur de lui, le genre un peu intello, pas ceux que je fréquentais, des lunettes rondes, cheveux très courts, imperméable ( oups …Gordon, si tu passes par-là …)

    Je le détestais, tout me déplaisait chez lui, tout …

    Il me soutenait un truc, je vivais ça comme une agression, je fondais en

    larmes

    J’ai toujours détesté ce genre de situation, je ne suis pas le genre à plurcnicher pour peu, bouder …

    Mais il avait sans doute dépasser les bornes, m’humiliant

    Il vint s’excuser un peu plus tard dans la nuit, et face à face, nous avions discuté, en toute sereinité, et brutalement je le trouvais sympathique alors que je l’aurais giflé la veille

     

    Le stage terminé, par le plus grand des hasards, j’appris qu’Olivier était dans mon lycée, en terminale aussi, je ne l’avais jamais vu

    Dans les couloirs, je le croisais, personne dans ma bande ne la connaissait, sauf Chloé un peu, et j’aimais cette situation, que j’ai revécu d’ailleurs il y a quelques temps, dans un autre domaine

     

    Et bien sur, je tombais amoureuse de lui, je notais son emploi du temps, ses heures de sorties, je provoquais des hasardeuses rencontres, je le

    traquais dans les couloirs

    Quand il poussait la porte du foyer, mon cœur chavirait, j’allais vers lui, incapable de lui déclarer ma flamme, et nous parlions de banalités

    Je me souviens que l’été qui suivit, il m’envoya une gentille lettre, que j’ai toujours bien sur

     

    Il a eu son bac cette année là, pas moi, je ne l’ai jamais revu

    Et le comble c’est que j’ai oublié son nom, j’aurais peut être envie d’aller fouiner dans mes vieilles lettres, mes carnets, retrouver une trace, le chercher peut être sur FB

    A quoi bon ?

    J’ai compris avec Olivier que je ne devais jamais me fier aux apparences, et dans ce domaine, l’avenir me réservait encore son lot de surprises

  • L'elfe des villes

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    Lorsque je suis  allée à la rencontre prof parents au lycée d’Ellen l’an passé , ils avaient tous la même réflexion au sujet de ma fille, de son comportement

    « c’est la copine de Mandy  « 

    Euh, oui, elle m’en parle de sa nouvelle amie, elle l’aime beaucoup cette amie, mais qu’est ce qu’elle a que les autres n’ont pas ?

     

    Il en faut peu pour comprendre

     

    Avec ses grandes chaussettes rayées et bariolées, son look de choriste du Big Bazar de Fugain, c’est une fille mince, joyeuse, le nez légèrement retroussé, les cheveux un peu en bataille qui se trouve devant moi

    C’est une elfe des villes, une adolescente hors du temps, passionnée par les arts, le théâtre, la vie

    Elle sautille comme une folle, parce qu’elle va pouvoir aller voir une pièce de Beckett, et gratuitement

    Elle est gaie, elle parle avec légèreté, respect, Mandy  est la coqueluche des professeurs, c’est l’élève que tout le monde voudrait avoir, et c’est la meilleure amie d’Ellen

    Elles sont drôles toutes les deux, elles ont un humour caustique, débordent d’énergie, quelle grâce de les voir ensemble

     

    Un jour, j’écoutais un CD réalisé par  des amateurs , aidés par une école de musique, sur la pochette, je reconnais ce prénom, Mandy et j’ai vite compris en l’écoutant qu’elle avait offert sa voix

     

    J’ai donné le CD à Ellen, et elle s’est empressée de lui faire écouter, gentiment cynique, elle en a ri, top secret, pas de fuite !!!

     

    Et je me suis replongée dans mes souvenirs et en cherchant bien dans ma vidéothèque cérébrale, j’ai revu Mandy quand elle avait deux ans

    A la crèche, j’avais eu occasion de faire des activités avec elle, elle était frêle, fragile, un simple souffle pouvait le faire choir, elle pleurait beaucoup, toute petite fille vulnérable

    Quel hasard de la retrouver après tout ce temps ?

    Et voilà que quatorze années plus tard, Mandy, l’elfe des villes, illumine ceux qui l’entourent, elle transcende, elle explose

     

    Ne jamais, non jamais étiqueter, figer les enfants, je me souviens de Rose , si complexe et déroutante parfois, et aujourd’hui si délicieuse

     

    Je souhaite à Mandy une vie douce et pétillante, et à ma fille je lui souhaite de garder son Amie pour la vie …

     

     

  • Marianne

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    Certaines l’appellent moche mère, d’autres queen cactus, ou belle maman, moi je l’appelle par son prénom, Marianne

    Comme vous, je ne l’ai pas choisie, on choisit l’homme, pas sa mère

    Il en faut du temps pour s’approcher, se décrypter, ne pas froisser

     

    Quand j’ai intégré la famille de Jérôme, les choses étaient plutôt facile, le chemin était débroussaillé, les cinq sœurs se montraient accueillantes, ouvertes et aimantes

    J’étais la seule belle fille, la seule à prendre ce statut

    Je sentais beaucoup de réserve, les gendres étaient plutôt chouchoutés, je composais avec cette réalité là , j’étais au banc d’essai .

    Il me fallu affronter des tempêtes

    Nous décidions avec Jérôme de ne pas inviter oncles et tantes à notre mariage, faire en petit comité, Marianne était vexée et semblait ne pas assumer ce choix auprès de ses frères et sœurs

     

    Les vents s’apaisèrent

    Au fil des ans, je lui donnais du réconfort, comme je le pouvais, parce qu’auprès d’elle les déchirures et les séparations étaient fracassantes

     

    J’avançais avec nos différences, les désillusions, les mythes s’effondraient

     

    Marianne n’aime pas les animaux, elle n’aime pas la chanson, elle aime la peinture, les fleurs, et sa passion c’est la couture

    Alors on s’apprivoise, on se respecte, on s’encourage, on ne brusque pas, on rivalise, tant de choses nous éloigneraient, pourquoi se tourner le dos ?

     

    Tout pourra être simple, pas si simple, on se choisit pas

    Cela ne me tourmente plus, j’ai fait du chemin, je ne compte plus …

    Ma mère n’a pas eu de belle fille, j’ignore quelle relation elle aurai tissé, je crois qu’elle n’aurai pas été simple

     

    J’ignore si un jour j’ai une belle fille, si je serai capable d’aimer celle qui aimera mon fils

    On ne se choisit pas, on n’est pas obligé de s’aimer, juste de se respecter, de s’apprivoiser …

  • Grégoire

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    Grégoire était un collègue de Jérôme, un jeune homme, d’origine bretonne, que nous voyions de temps à autre, à des pots ou ailleurs, pas un ami, une connaissance

     

    Un jour Jérôme me dit, «  Grégoire n’est venu travailler depuis hier, il n’a pas donné d’arrêt de travail, il va falloir que je m’en occupe « 

    Le téléphone n’avait rien donné

    Je lui conseille alors de contacter sa petite amie, celle ci  lui avoue qu’ils étaient  séparés, qu’il n’est pas très bien, qu’elle ne peut plus rester avec lui

    Jérôme tente d’appeler Grégoire, toujours  rien, alors il se décide à aller chez lui, un soir.

    Il vivait dans un petit logement un peu lugubre dans le centre ville,

    En bas de l’immeuble, il trouva aux abord des poubelles, des livres, des cartons, un téléphone, et au milieu de tout ça, les papiers d’identité de Grégoire

    Affolé, Jérôme pris la  décision de contacter la police, puisqu’il avait beau sonner, il ne répondait pas

    La police se déplaça, mais il n’y eut aucun moyen de rentrer de force dans le logement, sans la présence de la famille .

     

    Jérôme insista, terrifié à l’idée d’ouvrir cette porte, dans quel état trouverai t’il son collègue et fini par entendre le son de la voix de Grégoire, qui lui dit qu’il avait des problèmes, mais que tout allait bien

    Nous primes la décision de contacter sa famille

    Sa belle-mère ne fit pas le déplacement, son père non plus..

    Le lendemain, Grégoire fit son retour au bureau, comme si de ne rien n’était ou presque, Jérôme voulu le protéger auprès de la hiérarchie, lui évitant de perdre son emploi

    Les jours qui suivirent furent très durs

    Grégoire venait à la maison sans prévenir, il était muet, nous étions inquiets, j’avais sa belle-mère au téléphone, elle me demandait de s’en occuper, me confirmant qu’elle ne pouvait pas laisser son commerce, en gros qu’elle ne pouvait rien pour lui

    Et nous ??

     

    Le Week end, qui suivit, Grégoire fit irruption chez ses parents,  de colère, cassa, brisa, des bibelots, de la vaisselle ..

    Puis il revint chez nous, après avoir eu un accident de voiture.

    Jérôme lui prêta la mienne,

    Un après midi, je vis en plein milieu de la place du jet d’eau, ma voiture !

    Stupeur, j’appris alors que le brave Grégoire perdait la tête, faisait n’importe quoi, naviguait dans un désert, Jérôme fut alors dans l’incapacité de sauver son emploi

    Il repartit en Bretagne,  revint sans ma voiture, dans un deuxième accident, il l’explosa !

    Il a quitté la ville, il est parfois revenu, toujours errant, le regard vide, il ne se remit jamais de la mort de sa mère, partie quand il était enfant

     

    Nous avons Jérôme et moi, étaient profondement marqués par cette histoire, impliqués par le hasard, et surtout pris dans un tourbillon, une spirale

     

    Il nous manifesta beaucoup de reconnaissance, essaya un jour de revenir au bureau, Jérôme ne pu absolument pas appuyer une telle embauche

     

    Depuis quelques années, nous n’avons plus de nouvelles de cet homme .

    A t’il cicatrisé ?

  • Emile et Marie Rose

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    Mon père avait un copain de régiment, Emile, ils aimaient ce retrouver pour faire les fous, sortir un peu, expédier les traumatismes de la guerre d’Algérie

    Il avait appris la coiffure à l’armée, il ouvrit un petit salon

    Il épousa Marie Rose, elle était née à Bricqueboscq d’une   famille modeste, dans le hameau où vivaient mes grands-parents

     

    Emile, c’est le cousin de ma mère

     

    Lorsque mon père excédé quitta la ferme natale pour rentrer aux chemins de Fer, il rencontra ma mère en juillet et l’épousa en octobre de la même année

    Les deux couples se connaissent depuis près de 50 ans

    Ils ont vu naître et grandir leurs enfants

    Emile est exubérant, il interpelle les gens, parle fort, sans gène, très jovial, mais un peu excessif.

    Marie Rose aime la couture, elle confectionne elle-même ses robes, toujours la même coupe, il n’y a que le tissu qui change

    Ils habitent un pavillon aux abords de Cherbourg, quand nous allions chez eux, la télé était toujours allumée, du soir au matin, non-stop.

     

    Marie Rose parle tout le temps, elle débite, raconte tout et n’importe quoi, se fiche pas de savoir si on l’écoute, elle est intarissable, elle peut vous parler d’un produit ménager durant des heures, répète les phrases, redit la même chose tout en se resservant un verre de vin et en rigolant très fort .

    Emile et Marie Rose viennent fêter les anniversaires, s’attardent, traînent ...

    Ils sont un peu fâchés avec leur entourage

    Parfois mes parents en ont marre, mais ils se connaissent alors ils acceptent, s’adaptent.

     

    Emile est malade, son cœur, sa mémoire, son corps l’abandonnent 

    Un jour, il partira, ce sera dur pour mes parents, une rupture, la fin de quelque chose qui dure depuis tant de temps

    C’est leur repère je crois, leur lien.

    Ils reparleront d’eux souvent, avec nostalgie,

    Quand l’un des leurs s’en va, c’est un coup, un signe que …

    Ils ne le disent pas, mais je sais que leurs cœurs sont chavirés

     

     

  • On écrit sur les murs ..

     

    Personnage incontournable des années 70 Artémios Ventoúris Roússos, l’égyptien plus connu sous le nom de Demis Roussos, enflamma les cœurs avec son groupe "Aphrodite's Child"et leur chanson rains and tears directement inspirée du Canon de Pachebel

    Un peu plus tard, il signa un autre tube, Quand je t'aime, frissons garantis !!

    Alors, chose promise, chose due puisqu’ils sont fans, j’offre ce petit bijou à Charl et à La virge.

     

    En 1989 le beau Demis au torse velu et à la voix sensuelle mit de coté ses tuniques à paillettes pour prendre  un look plus moderne ( c’était l’époque des épaulettes, ça rendait plus costaud )

     

    Il nous signe un autre tube, rebelle et engagé

    Allez jusqu’au bout pour le final des cornemuses, ça vaut le coup

    Et la fin Demis Roussos te montre du doigt  limite énervé..

     

  • Yannis

    Yannis est un homme joyeux, très communicatif, plus qu’agréable, ce genre d’homme particulièrement spontané, rieur, charmant

     

    Je ne le voyais plus  depuis plusieurs semaines, je prenais alors des nouvelles auprès de Pierre- Alain et Agathe qui le connaissaient bien

    Avec franchise et simplicité, mes amis m’informèrent que Yannis n’allait pas bien, qu’il souffrait d’une grosse dépression, qu’il était au bord du gouffre, hospitalisé en psychiatrie

    Cela m’affecta, j’y pensais beaucoup, je pensais à sa solitude, au grand desaroi de sa femme, déjà bien affectée par le destin de leur fils

     

    Et dans ses cas, les questions fusent

    « Je l’appelle ? « 

    Je ne me sentais pas assez proche d’elle pour faire cette démarche, pas non plus suffisamment pour lui rendre visite, ne rien dire, ne pas se manifester, faire comme si « je ne savais pas «  et attendre, pas possible non plus .

     

    Alors j’ai couché quelques mots sur le clavier,

    Bonjour Yannis

    Ne te voyant plus aux répétitions, j'ai demandé de tes nouvelles à Agathe et Pierre Alain

    Ils m'ont dit que tu traversais une période difficile, quelques hospitalisations, une prise en charge nécessaire pour pouvoir te rétablir.

    Je voulais juste te dire, que je te souhaite un bon départ, de revenir parmi nous prochainement, j'ai besoin de toi sur scène !!!

    Dis plein de bonnes choses à Sylvana qui doit aussi devoir redoubler d'énergie pour maintenir la famille, le travail..

    Tu n'es pas obligé de répondre à ce message, de justifier quoi que ce soit , il est juste amical

    je vous embrasse toi et Sylvana

     

    Les semaines passèrent

    Un soir, je sentis une tape sur l’épaule, je me retourne, Yannis était revenu, fragile et heureux

    Nous sommes embrassés très fort

    Plus tard, nous avons parlé, il m’a raconté, le traitement, les soins, les nouveaux protocoles

    Il va bien, il a changé de travail, a retrouvé force et énergie

     

    Nous chantons l’un à côté de l’autre, il règne une grande complicité, de la tendresse, ce quelque chose de pas descriptible

     

    Ne pas faire comme si on ne savait rien, un petit mot, un tout petit, pas plus, juste dire « je ne t’oublie pas « 

    Ne pas avoir peur de ce qui pourrait un jour pourrait nous arriver .

     

     

     

     

     

     

  • Cherche pseudo desesperement

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    A la création de ce blog, en commençant à écrire des histoires passées, j’ai très vite préféré nommer les personnages, leur attribuant à chacun un pseudo, évitant ainsi les « une amie », « un copain »,

    Cela rendait tout de suite les textes plus vivants, pour éviter les confusions je notais sur un carnet le pseudo attribué et par principe, voulant éviter tout malentendu, tout gène, j’ai transmis le lien de mon blog à toute personne citée.

     

    Le plus difficile fut alors de trouver des pseudo à mes proches

    Mon père, je ne lui en ai pas donné, ma mère, je l’ai appelée une fois Martha , ma sœur s’est appelée elle-même, Louis aussi..

     

    Et soudain, j’ai réalisé, qu’il y avait quelqu’un qui me lisait fréquemment je crois, à qui je n’avais pas attribué de pseudo.

     

    Mince, alors, comment vais je l’appeler ??

    Je cherche, je cherche, original, mais pas excentrique, crédible et respectueux..

    Alors.. c’est dur

     

    Je lui dois d’ailleurs un grand merci, parce qu’un jour, il m’a débarrassé de ma sœur, OK un peu tard, parce que quand il l’a épousée, je passais le Bac et je quittais aussi la maison .

    Pas de rancune, je sais qu’il l’a rendue heureuse .

     

    Alors, ce pseudo, je cherche.. ça vient pas

    Mais puisqu’il lit, il a peut être une idée, une envie de pseudo .

    Tiens, et puis il pourrait me le transmettre, cette envie, par un commentaire ..

     

    Allez, à vous, Flo, son Homme, et les trois neveux, je vous souhaite une année merveilleuse !

     

    Mes enfants aiment bien leur pseudo, surtout Ellen, mais je crois que dans l’année, je vous divulguerai leurs vrais prénoms,

    parce que je les aime bien..

  • Mon parrain de blog

    Louis avait ouvert un blog , il a quelques années, un blog où il racontait son quotidien

    A cette époque, je ne connaissais rien de l’univers des blogs, mais je lisais le sien, curieuse

    Cette même curiosité m’incita à aller lire chez un de ces lecteurs

    Il racontait, simplement, son passé, ses problèmes médicaux, il parlait de son père, de sa femme, de sa jeunesse

    Quelque chose me poussait à y retourner, sans que je comprenne

     

    Louis ferma son blog, et je continuais parfois à lire l’autre .

    J’ai toujours aimé écrire, et pour assouvir ce besoin, j’envoyais des mails humoristiques à des amis , un peu moqueurs parfois, très internes, ces trucs que je racontais avec accès .

    J’avais des retours positifs, mais j’éprouvais une certaine gène, peur de déranger, peur d’obliger les gens à réagir .

    Alors j’ai arrêté, j’ai continué à écrire dans le journal interne de mon groupe vocal, et puis brutalement l’idée m’est venue, un été , d’ouvrir un blog .

    Alors après quelques billets, je suis allée commenter chez lui, et il est venu chez moi, et je lui ai dit que j’étais la sœur de l’habitant .

    Il était troublé …

    Il écrit son quotidien avec toujours autant de simplicité

    Je me souviens qu’un jour, il m’avait dit « méfies toi des commentaires, des statistiques « 

    Il est resté authentique, fidèle et toujours de bon conseil .

    J’aurais envie de dire que c’est mon parrain de blog .

    J’ai croisé chez lui, des gens passionnants, il a croisé chez moi, d’autres bloguers ..de vrais échanges .

     

    Il est sur un petit nuage parce qu’une revue lui a consacré un article récemment .Et il le mérite .

    Et moi je peste, parce que je ne parviens pas à trouver cette revue ( oui, c’est un peu reculé ici )

     

    Ce billet c’est son hommage, je lui dois bien ça, il s’est déjà reconnu, peut être que, certainement, je ne me lasse pas de ces traces infimes , de ces textes et de ces nouvelles , et lui , Marc , c’est tout sauf du baratin ...

  • Marie Caroline

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    A cette époque, je travaillais à temps partiel en crèche, pas entre l’âne et le bœuf, mais avec une équipe d’auxiliaires puéricultrices, notre tâche consistant à encadrer au mieux les enfants qui nous étaient confiés

     

    Marie Caroline avait une sacrée imagination pour amuser les petits, elle partait toujours en quête de nouveaux accessoires, et ce jour là, elle apporta un petit Père Noël animé

    Il avait du abuser de la vodka le pauvre bougre, son visage rougeaud, n’inspirait pas confiance, il arborait un sourire à moitié pervers, et surtout, il se dandinait bêtement au son d’une musique électronique minable ressemblant vaguement à « Jingle bell « 

    Les bébés avaient un peu peur, et nous, patiemment avons accepté que le pépère se balance de temps en temps, mais en fin de journée au bord de la crise de nerf, nous avons supplié Marie Caroline de ranger le poivrot dans son vestiaire et de nous épargner d’une telle torture !

    Quelques jours plus tard, elle apporta aux enfants, les traditionnels « Jésus «  des sucreries croquantes au couleur pastel, qui ne coûtent pas bien chers, mais ne laissent pas un souvenir impérissable, on recevait ça au Noël de l’école primaire

    Marie Caroline distribuait ses friandises en disant d’une voix aiguë

    « Qui c’est qui veut un petit Jésus ? « 

    Marie Camille me regardait amusée, nous n’avions pas besoin de nous en dire plus

     

    Marie Caroline était généreuse et kitsch, tout partait d’un bon sentiment, mais elle était souvent à Côté

     

    A un carnaval, elle arriva avec une perruque de clown, le haut du crane dégarni et sur les côtés des cheveux synthétiques oranges et verts, un désastre .

    Elle enfila la perruque, les bébés se mirent à hurler, son nouveau visage provoqua la terreur dans la pièce, comme si Freddy, héros de films d’horreur était parmi nous .

    Avec délicatesse, nous avons alors convié une fois de plus notre collègue à ranger son truc au vestiaire .

    C’est fou ce qu’elle me faisait rigoler ; pour décorer les locaux, Marie Camille avait toujours beaucoup de goût pour créer un décor   de Noël harmonieux , avec des éléments naturels, et Marie Caroline avait toujours la touche finale, une guirlande verte, clinquante voire même un père Noël en relief posé au mur, rien ne l’arrêtait .

     

    Avouez que vous aussi, vous avez votre Marie Caroline, une tante, une voisine, votre belle mère peut être …une collègue ,une voisine ..

    Elles apportent toujours quelque chose de chaleureux, et animent à leur insu nos vies..

    on ne vivrait peut être pas avec …