En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Non, je ne sais pas faire, y’en a qui doivent assurer, je délègue !
Une chose est claire, je veux bien apprendre, bidouiller mais pas de temps à passer à faire des recherches pour intégrer un truc, je ne doute pas de mes capacités à comprendre, un plus lentement que certains dans le domaine de l’informatique, mais je n’ai pas envie de tout connaitre
Le Queer code, c’est le truc intégré sur des affiches, produits de toutes sortes, que vous pouvez explorer par application avec votre smartphone
En revanche, j’ai fait des nuages de mots
Et j’étais assez contente
J’ai sélectionné des mots pertinents, la couleur, la forme, et j’ai balancé à quelques personnes mes créations
Quand on n’a pas idée de la technique (très facile puisqu’il s’agit d’un logiciel) ça jette un peu
Je n’en dis pas plus, vous savez, faut bien se la pêter de temps en temps hein ?
En informatique, y’en a qui font compliqué alors que ça pourrait être simple
Je suis loin de tout maitriser dans ce domaine
Je sais envoyer un mail, gérer des blogs, poster sur un site en tant qu’administrateur, bidouiller des photos et c’est à peu près tout
Chacun son truc
Je suis capable d’organiser une diner pour 20 personnes, très peu de restes, tout le monde servi à temps, planter des laitues, tailler mes arbustes.
C’est fou, dingue comment l’informatique a pris le dessus sur nos vies, comment tout va vite, tellement vite
Un flyer sur ma voiture m’informe qu’une vente massive de chaussures aura lieu durant trois jours directement à l’usine, en nord Mayenne
J’en parle à Carla, elle est partante pour m’accompagner sur le coup de midi, on chope Clotilde au passage et c’est parti !
Dans le grand entrepôt, plus de 8000 chaussures nous attendent, des invendues venues de Dijon, Besançon, Chambéry, Angers, et même de Pau (pour Mahie)
Essayages , hésitations … je trouve une paire de sandales blanches pour le mariage du siècle et la tournée Liberté , une paire de basiques superbes pour 30 euros ,
et cette magnifique paire bleue jeans ,élégante , raffinée , aux finitions délicates , un pur bonheur
Carla trouve les même en kaki, on est copines !
Je me sens bien dans cet entrepôt, j’y trouve également une paire de bottines pour l’hiver et autre chose, mais je ne peux en dire plus ici.
Clotilde craque pour de très jolis escarpins aussi
Nous sommes ravies d’avoir acheté du 100 % français et d’avoir fait plaisir à Arnaud Montebourg
Je me suis donc informée sur les fabriques de chaussures françaises encore en activité et bien, quand on retire les entreprises de chaussons, charentaises, espadrilles, sabots (qui porte encore des sabots ?) les tropéziennes, les sandales, il reste à peine sept usines en France
Les chaussures italiennes, espagnoles ou asiatiques sont omniprésentes sur le marché, je ne vous apprends rien, même dans la chaussure de luxe
Ma voilà donc chaussée pour pas mal d’années et bien chaussée ,avec l’âge , j’ai décidé de soigner la haut et le bas de ma personne , à savoir mes cheveux que je bichonne et mes pieds , le reste va suivre , forcément
Nous sommes rentrées tranquillement toutes les trois, avons pris un café chez Carla sur le chemin du retour, dans la grande maison au bord de l’eau
Le soleil était revenu en fin d’après midi, j’ai enfilé mes chaussures bleues et j’ai filé à la Grande Messe
Décrocher son téléphone , simple comme un coup de fil pour demander un renseignement , y’avait même l’horloge parlante , la valise RTL , le stop ou encore , , raconter ses fantasmes à Ménie Grégoire , demander des conseils à Françoise Dolto .. Téléphoner était le moyen de communication idéal
Sauf que … ça coutait des sous, fallait ne pas s’éterniser
Et voilà, depuis quelques années, chacun y va de son truc, entre les mails, les SMS, les messages instantanées, soyons clairs, ça divise le monde !
Les zifonnés , les accroc au Smartphone , qui l’ont toujours à portée demain , dans la poche même , ils vont se choper un cancer , c’est sur , ils agacent ,ils sont pénibles , toujours en train de répondre , d’envoyer des SMS , de lire leurs mails , ils sont cinglés ..
Et ceux qui , prennent encore le combiné , parce que , faut se parler dans la vie , hein , on va se contenter de s’envoyer des messages à la noix « t’es ou , kestufé , j’arrive ,OK «
Ça divise …
Tout façon moi, mon téléphone, il fait que téléphoner
Ne faut pas chercher à se justifier.
Nous possédons les outils qui nous conviennent non ?
Et l’écriture dans tout ça
L’amour des mots, le bonheur de l’envoi, de la réception
La pur plaisir d’un « bonjour « envoyé au petit matin, d’un « je pense à toi « ce ne sera pas par téléphone
Les zifonnés aiment les futilités, aiment surprendre, aiment la surprise
Il est presque 20 heures l’autre soir quand je reçois une merveilleuse photo prise par Anatole à St Jean le Thomas face au mont St Michel
Ça me fait plaisir, vraiment de recevoir ce partage là, Anatole n’attend pas de réponse, c’est une carte postale rapide, une pensée, un signe d’affection
J’aime ça
Je me souviens du nombre de lettres, de cartes envoyées depuis plus de 30 ans, toute cette correspondance durable ou éphémère, secrète que personne ne jugeait
Et si à travers les mails, les SMS et les messages privés, on redécouvrait le gout perdu de l’écriture
Parce que, les accrocs aux mots sont les plus grands usagers de ce mode de communication
Je ne juge pas les ados dont le Smartphone est leur doudou, ça passe, faut juste l’interdire en cours, et peut être ne leur mettre ça dans les mains qu’en cas de besoin
J’aime écrire quotidiennement à mes précieux
Les autres, précieux aussi, ils m’appellent, me savent disponibles, ne sont pas mis à l’écart
Le pouvoir des mots …
Vous savez bien
Tout ce qu’on n’ose pas se dire oralement
Toute cette bienveillance, le soutien, toute cette tendresse emmagasinée dans nos archives personnelles, dans nos boites pas si virtuelles, des billets doux éphémères qui alimentent les journées
L’amour des mots, rédigés, corrigés, enrubannés, expédiés, reçus, relus,
Les amants du bal du dimanche ont retrouvé leur place, les bras se détachent, la lumière baisse
En douceur je me dirige côté jardin, c’est rare.
Eléonore a retrouvé Paul, on dit qu’ils se marieront dans l’année, je m’assois sur le sol poussiéreux, près de Carla, pose un bras sur ses jambes, elle entoure mon épaule
Pas la peine de chercher Théodore, il ne viendra pas
Les mots s’enchainent avec force, nos voix se mêlent divinement.Il faudrait stopper le temps, je ferme les yeux par intermittence, les ouvre doucement, croise le regard de Tristan, le sourire de mon amie de chœur, ma fille est tout près aussi, ma fille, la mienne, je l’entends.
Je prends la douceur des notes du piano, parenthèse dans mon âme émue et fragile
« Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie Et l'aimer même si… le temps est assassin Et emporte avec lui les rires des enfants… «
Les mots prennent tout leur sens, serrés, resserrés les uns aux autres, personne ne peut voler l’instant
Il s’achèvera à la dernière note
Pour la dernière fois, nous avons chanté Mistral Gagnant
Le problème c’est que je n’ai pas toujours pris le temps de répondre à vos commentaires
Je dis bien pris le temps, parce qu’à toujours dire « je n’ai pas eu le temps « ce n’est pas vrai, le temps on l’a, mais on le consacre à autre chose
Je comprends bien qu’un commentaire sans réponse ne donne pas envie de commenter à nouveau
C’est normal
Beaucoup de blogueurs rencontrent ce même souci, certains ne répondent jamais, ils n’en pas que ça à faire, très certainement
Un blog vit par ce face à face individuel, chaque mot déposé est lu, nous ne cherchons pas à faire un classement du meilleur, le plus assidu, le plus pertinent, le plus provocateur.
Chacun y met ce qu’il a envie
Je vais donc, remonter tous les derniers billets et m’assurer que chacun aura reçu sa réponse
Les journées passent tellement vite, les semaines s’enchainent, les saisons s’envolent, le printemps est bien là, cerisier en fleur, fleurs à bulbes en abondance
Ellen va rentrer pour deux semaines , c’est bien , elle va travailler pour ses prochains examens , prendre le temps aussi de se poser un peu , elle a des semaines bien remplies et depuis quelques semaines accompagne une famille bruxelloise , j’en reparlerai plus tard
Mark a été élu « roi de la procrastination »
Il a attendu le dernier jour, ou presque pour mettre le nez dans ses dossiers d’inscription à IUT
Faire un CV, à 17 ans …faut broder, une lettre de motivation, répondre à des questions.
Il a fallu donner le petit coup de pouce, après des nombreux « alors, ça avance ? »
Si mon garçon a son BAC, il ira, je l’espère en informatique, conception de sites web à l’IUT de Laval, en Mayenne, voyez ce n’est pas bien loin
Le fait qu’il ait exprimé clairement l’envie de rester encore deux années à la maison ne me contrarie pas, ce sera bien pour Rose aussi, il quittera la maison quand elle entrera au lycée, enfin, je dis ça … il aime sa maison, ses parents aussi, on verra
Ellen se pose la question d’une année supplémentaire chez les belges, rien n’est tranché.
Louloutte aura une portée de chatons en mai, si si …
Sitôt le marathon chantant de Vitré et Sablé, quelques jours de repos, et nous revoilà sur les routes pour clôturer la tournée internationale « Show devant ! »
Une virée au Casino de Bagnoles de l’Orne, un spectacle sur une scène grande comme un mouchoir de poche, et zou, direction le sous sol, avec la bande de fêlés à se déhancher pendant une heure sur le dance floor, on est chauds, pas besoin de picoler, ça donne à fond les ballons !
Retour en car, ça s’agite, jamais crevés ces gens là, vous le savez
Retour, 3h30 avec le décalage horaire
Le lendemain matin, faut aller voter, préparer le déjeuner en partie, on a des invités mais, sans moi, je repars vers midi retrouver la troupe pour un après midi de mise en scène
Bon travail, trois heures à bosser les nouveaux titres, faut ne pas se plaindre, on aime ça
Petit coup de barre quand même vers 18 h, mais faut pas s’arrêter, on se retrouve pour les résultats des municipales, debout, à attendre
Par solidarité, au vue des totaux, nous décidons de rejoindre le maire sortant au QG de campagne ou est servi un buffet froid aux sympathisants
J’ai bu du punch, mais je n’ai rien mangé, pas faim …
Le lendemain, c’est au jardin que je me sentais le mieux
J’ai gratté la terre, planté des tomates dans la serre, semé, taillé tous les après midi, un régal !
Et voilà, j’ai perdu au moins deux kilos
Pas besoin de me peser, je perds mon pantalon
C’est formidable tout ça, pas besoin de faire un régime, pas besoin de renoncer au rosé rillettes, je garde la forme
Je saisis cette énorme chance d’avoir un corps qui suit les folies de ma tête (en tout bien tout honneur) j’ai longtemps pensé que j’étais une petite nature, une fille un peu chétive, faible.
Pas du tout, à presque 50 ans, je suis costaud, jamais de mal de dos, de genoux, je suis chanceuse, vraiment.
Et je saisis ce bonheur là, d’enchainer des jours, des nuits de vadrouille, de chansons, de danse.culpabilisant un peu d’abandonner la maisonnée, trouvant le temps de rattraper ça autrement.
Le billet précédent a inspiré des blogueurs, Mahie et Bleck nous ont dressé une série de portraits de personnages de leur village assez croustillants
Certes, ce n’est pas très charitable, mais … depuis des siècles, les « bizarres « alimentent les conversations et les » croqueurs » de gens ordinaires
Ils font partie d’un décor, et c’est ainsi
Je me souviens de Jean l’Sot
C’était un bonhomme qui déambulait du côté de Bricqueboscq, il portait des grandes bretelles qui retenaient un pantalon large, un chapeau sur la tête, des grosses lunettes, et un gros nez
Il était disgracieux, pour ne pas dire laid, il lui manquait des dents, et n’avait pas de conversation
En passant en voiture, mes parents disaient « tiens, v’là Jean l’Sot ! »
Un jour, ils s’arrêtaient pour lui dire bonjour et de force, il avait fait la bise à ma mère
Elle était furieuse, elle l’avait engueulé « t’es trop bête ! «
Pauvre bonhomme
Dans toutes les sphères, au travail, dans les associations de loisirs, il y a les « vedettes «
Nous, dans la troupe, on a Marcel, il fait la bise à toutes les femmes, il est complètement à l’ouest, ça devient préoccupant
Et puis, il y a :
Le chanteur de charme , la diva , la mélomane , la langue de vipère , la castafiore , le simplet , le toujours content , la capricieuse, la trop gentille , le rebelle , le pas compris , la femme fatale , le séducteur , la pince sans rire , le râleur …
Tout un patchwork de personnages haut en couleurs, qui donnent au tableau une touche unique
Et comme on dit parfois « il nous manquait celui là «
Ça alimente nos potins, ça donne du piment au reste
C’est la vie de groupe, des caractères brossés qui ne se sont pas vraiment choisis
Et au milieu de tout ça, y’a des gens qui se découvrent, deviennent amis dans la vie, ça agace, ça dérange parfois, mais comme ça, le principe simple que nous ne sommes pas indifférents les uns aux autres
L’autre nuit, avec une brochette de fêlés, nous avons mangé du fromage sur des tartines de pain et c’était bon
On ne fait pas toujours que dans la rillette, faut savoir varier les plaisirs nocturnes
C’était une bonne idée, je n’y aurais pas pensé, accompagné d’un verre de rouge, quel succès !
Le fromage, c’est comme le café, le chocolat , Bobby Lapointe et les Tontons flingueurs , si quelqu’un n’aime pas ça, il risque de devoir faire un stage d’initiation sous peine d’être blâmé par le groupe
J’exagère, quoique.
Comment est ce possible, tu ne manges pas de fromage ?
Dans ma belle famille, si y’a bien un plat longtemps banni, ce fut le plateau de fromage
Mon beau père et ses filles, ainsi que son unique fils ont un rejet sans borne de ce laitage là
A tel point que. Tu fais une quiche, faudrait laisser une partie sans fromage, les croissants au jambon, idem, ah la la !! Quel sport !
Pire encore, pas de dessert à base de fromage blanc
Un jour, j’avais fait une charlotte, j’ai servi le plat, Armand s’est jeté sur sa portion, a savouré, puis a demandé l’air inquisiteur « y’a pas de fromage blanc là dedans ? «
Mais non
Et il a tout bouffé
Comme quoi, un petit mensonge de temps en temps
Ma belle mère m’a fait un clin d’œil, complice
Je n’achète pas de fromage, ou très peu, une brique Président de temps en temps, Rose en raffole et ça fait marcher l’industrie locale
J’en mange pas, pour le simple et bonne raison que je bannis les produits laitiers depuis quelques années, j’en ressens aucun besoin, et ça fait grossir
Je ne manque de rien, rassurez, je ne me suis jamais aussi bien portée
Il m’est arrivé de visiter des fruitières dans le Haut Doubs, l’odeur m’indisposait quelque peu, même si le Comté reste un de mes préférés, avec la Tome de Savoie
Je ne mange aucun bleu, peu de brebis, sauf le Lou pérac de l’autre nuit qui venait de la grande Laiterie qui était fameux
J’aime la féta dans les salades, j’’en raffole, Jérôme fait la grimace, j’évite de mélanger
Bien, pas de quoi en faire tout en fromage quand même ?
Mais si, justement, le 26 Mars, c’est la journée nationale du fromage
Je n’en ai pas mangé plus que de coutume.
Ça m’agace un peu les journées de tout et n’importe quoi
Dis donc Jeanne, tu ne serais pas atteinte du syndrome de FOMO ?
Je me demande.
Pour avoir une réponse, je dois répondre à quelques critères
Le syndrome de FOMO, c’est la peur de rater quelque chose, «Fear Of Missing Out «
Ceux qui sont atteints de ce mal, ont de la peine à accepter l’idée qu’ils ne peuvent pas être partout, au courant de tout, tout le temps
Alors qu’on associe ce syndrome aux réseaux sociaux, smartphones qui permettent de savoir tout de suite, je me suis retournée quelques années en arrière et … même sans ça, j’en ai connu
Dans le milieu professionnel, ceux qui voulaient tout savoir, ne jamais rater un pot, peur de manquer des infos, sans pour autant donner leur avis qu’ils n’avaient pas en général
J’en ai connu qui usaient d’un fin stratagème pour approcher les influents, les fêtards, pour se faire inviter à chaque fête, n’hésitant à faire du forcing, trouver les bonnes voitures pour être certains de pouvoir être invités aux after
J’en ai connu à qui on lançait une invitation à la st Sylvestre et qui répondaient qu’ils verraient plus tard, au dernier moment, sous entendu « si je ne trouve pas mieux «
D’autres qui font deux fêtes en même temps
Personnellement, je déteste ça, m’éclipser et me pointer ailleurs, on profite de rien
J’aime trop les débuts et les fins, la « montée « d’un événement pour ne pas en profiter pleinement
Peur du vide, peur de manquer quelque chose, peur de ne plus avoir de vie sociale, est ce que ça me guète ?
Peut être un peu.
Mais j’aime les plages libres, la solitude, le rien de prévu, je ne cours pas après les concerts, conférences et autres rassemblements d’humains, j’aime me poser,
Bien sur, étant presque de toutes les fêtes, je n’ai pas à craindre ce vide, parce que faut l’admettre, j’apporte l’eau au moulin, une soirée avec la Jeanne, c’est animé, quasi à chaque fois
Je peux faire plusieurs choses à la fois, non pas par activisme mais par nécessité
Ainsi je peux téléphoner en vidant le lave vaisselle, répondre à mes mails chez la coiffeuse plutôt que de regarder un magazine, écrire un billet en suivant un film, ça je peux, mais je ne zifonne pas au cinéma
J’aime être en lien avec les autres et suis capable de rester seule une journée sans problème, sans parler, mais en communiquant autrement
Je suis assez zifonnée, je l’assume, et ma communauté de zifonnés n’est pas asociale bien au contraire, nous faisons, vivons des choses ensemble et les prolongeons par des messages quotidiens qui nous relient
Après avoir vécu l’intense, chacun s’en retourne sans bruit, vers sa vie
J’ai mes rituels des lendemains
De mes pensées naissent des mots, je les envoie à Tristan, le débriefing du lundi matin.
La fatigue du corps même pas ressentie, la voix intacte, manque de sommeil quand même …ça se récupère vite, j’ai cette chance là
Les deux spectacles furent dynamiques , une standing ovation pour les choristes , un public très chaud , que demander de plus , offrir , et puiser toujours la force où elle se trouve
Dans la pénombre il y a eu beaucoup d’émotion, de larmes, qu’il ne faut guère chercher à retenir, chanter certaines paroles nous renvoie à la vie, à la mort, aux séparations douloureuses
Alors on se resserre, on se rassure, entre nous, loin des projecteurs parce qu’on sait ce que chacun porte, ce sont nos secrets, nos « off « et le public n’en voit rien de nos gestes tendres, ça nous appartient
Les organisateurs nous offrent une coupe, des mignardises, tout plein de bonnes choses, je cause de droite et gauche, et réalise que j’aurais du commencer par du jus d’orange, je dois ramener Pierrot et Clotilde
Nous avions dit que sitôt le pot fini, on rentrera, qu’il fallait être raisonnable
Mais. On ne sait pas faire ça
Quand Jean Marc a dit « allez zou, on continue chez moi » et bien …
10 minutes pas plus !
Faut dire qu’on avait connu quelques lascars cette fameuse fête d’avril l’an passé, et qu’on n’allait pas se quitter comme ça
Alors, à une quinzaine on s’est mis à danser, entre nous, braillé aussi, ça carrément pas raisonnable, faudra assurer le lendemain
Y’en a qui vont finir par croire qu’on carbure avec des substances, après deux shows encore chauds !
3 heures, au lit, faudrait se calmer là
Le lendemain matin, réveil difficile mais on verra ça plus tard
Le café va aider, se préparer, faire à manger pour le midi et le soir, aller voter …
J’avale un truc vite fait, et je passe chercher Pierrot Bâton, nous prenons la route, direction la Sarthe
Contents de se retrouver, on dit des âneries, fait des blagues avec Paul, et Théodore en coulisse, bon public, intarissables
Le show se passe à merveille, public conquis !
Allez hop, un verre de cidre, des bonnes rillettes, encore des blablas, la nuit tombe, il est 19 heures, on reprend la route direction Laval, salle Po où les urnes ont parlé
Nous apercevons des mines déconfites, ça sent pas bon tout ça, et le score du rebelle est trop fort, rien que de passer près de lui, on a qu’une envie c’est de se barrer
Juliette m’a trouvée, Pierre Henry nous rejoint, on débriefe, Pierrot cherche désespérément son barbu, il est perdu ?
Je zifonne Francesca et Tristan
21 heures, maison, je suis un peu dans le brouillard, j’ai laissé tout mon monde durant deux jours, il est temps de me poser avec eux
Luka et Ellen arrivent, nous dinons tous les six, Rose est ravie de retrouver sœurette et dit « c’est fou ce que je me sens bien »
C’est vrai que c’est sacré d’être tous les six
Jérôme sauve un bilan bloqué dans le PC d’Ellen, et le transfère sur son disque dur, elle saute de joie
Je questionne Eugénie qui se présentait en Haute Savoie, elle est déçue aussi
Nous nous amusés à chercher des titres de chansons « complaintes «
Il y en a pas mal
Entre celle de la butte, de la serveuse automate, du phoque en Alaska, des filles de joies ….
Dans le grenier de mes souvenirs j’ai ressorti ce traditionnel breton mis en musique par Tri Yann il y a quelques années, dans l’album Suite Gallaise
La biche blanche apparaît généralement comme un animal fantastique surgi de l'au-delà pour égarer les chasseurs au Moyen Age ( source Internet)
Je n’en ai jamais vu.
J’aime cette complainte, je ne saurais dire pourquoi, l’interprétation, la mélancolie de cette chanson que je réécoute aujourd’hui différent, que je partage aussi.
Dans cet album là, j’ai déterré des trésors
C’est étrange, est ce qu’à mon tour je deviens passéiste ?
Je ne crois pas, certaines musiques traversent les siècles, cette complainte médiévale me touche encore
« La mariage de Marie la Bretonne » aussi, c’est doux.
Suis en quête de douceur, très certainement, de romantisme aussi, on ne se refait pas
J’ai vu Tri Yann une seule fois en concert, à Bricquebec, il y a quelques années, j’en ai gardé peu de souvenirs
J’aime surtout les ambiances feutrées où en petit comité nous reprenons ces titres là,
Ce sont mes trésors de mémoire, je les ressors de temps à autre, les remets dans un tiroir de mon grenier
Je saisis l’enveloppe , en tête officielle , drapeau bleu blanc rouge , je n’attends rien de ce genre , je me mets à trembler , c’est rare , je n’ai pas la phobie du courrier , mais là , j’ai peur
C’est juste la carte grise de ma nouvelle voiture
Soulagée
Un matin , je dois faire une prise de sang à jeun , j’aime pas sortir sans mon café , attendre au labo …
J’ai téléphoné à une infirmière qui a son cabinet à deux maisons au dessus dans ma rue
Je quitte mon domicile à 8 h 20 , à 8 h 30 précises je suis dans ma cuisine
Merveilleux !
Chez la coiffeuse , trop de bruit , trois sièges occupées , une cliente qui parle fort , les sèches cheveux , la radio , trop , c’est trop
J’ouvre un magazine et tombe là-dessus
Antiblues serait entré dans le vocabulaire journalistique ?
Ce samedi , nous allons chanter , beaucoup chanter , faire le show , deux fois , rentrer tard , pas trop qu’on a dit , parce que ..
Dimanche , nous allons voter , puis reprendre la route pour un autre show , c’est dingue la vie qu’on a ..