Il y a quelques semaines, j’ai écouté une conférence d’Isabelle Filliozat sur « l’estime de soi «, sujet sensible pour Antiblues.
Pour être heureux, et encore, si le bonheur existe. Pour tendre vers le bonheur, il est nécessaire d’avoir une bonne estime de soi, se faire confiance, aimer l’image que nous reflétons, sans pour autant nous sur estimer, nous survaloriser
Tout petit, durant ses premières années, l’enfant doit tout construire, il ne né pas socialisé, il le devient au fil des apprentissages, il demeure assez longtemps dans la toute puissance, le moi moi, moi !
Il va acquérir avec le temps une notion essentielle, la réciprocité
Son sourire socialisé, entraine une expression joyeuse de l’adulte, il séduit, invente des mimiques de communication, des postures de rejet, de repli, bien même avant d’avoir accès au langage
En grandissant, il va comprendre que tout acte de bienveillance envers l’autre, lui apportera de la reconnaissance, de la gratitude
« Il est poli »
« Il est souriant ce petit »
A l’inverse, ceux qui froncent les sourcils, refusent de dire bonjour, merci, de prêter leurs jeux, seront perçus par l’entourage négativement
« Sale caractère »
« Capricieux et trop gâté ! »
Tout cela n’est pas si simple, inutile d’enfermer les petits dans des stéréotypes, tout cela est long à intégrer, cette fameuse réciprocité, » je donne, je reçois «
Cela me questionne sur cette fameuse aptitude un fois devenu adulte
Soyons francs, nous commettons beaucoup d’actes pour nous même, peu d’altruisme pur dans nos intentions, l’essentiel étant de recevoir de l’affection, de se sentir aimé, entouré par nos proches
Toute tourne autour de ça
Sauf que, sans cette fameuse réciprocité, ça se déséquilibre
Et c’est un cercle infernal, la plupart du temps, cela entraine un repli sur soi, « les autres ne m’aiment pas … »
Le plus exemple pour moi c’est Clotilde
Cette femme à un sens de l’écoute inouï, et dans toutes circonstances
L’hiver dernier, durant ses traitements lourds, elle a toujours eu cette aptitude à prendre des nouvelles individuellement des uns des autres
Elle a veillé à ne pas tout centrer sur sa maladie, elle est restée en lien avec chacun, elle a donné de son temps dès qu’elle a pu le faire
Je crois que c’est aussi une recette pour combattre les parasites
Comme si, ces bêtes là, se lassaient...
Je ne cherche pas l’équité, inutile dans la relation humaine de vouloir à tout prix donner autant que l’on reçoit, c’est illusoire, on ne peut pas, mais j’essaye de donner les signes nécessaires d’attention pour l’autre
Nous communiquons de plus en plus et par différents supports, c’est aussi parfois piégeant, cela implique en s’exposant, de devoir parfois se justifier, peser, composer avec les susceptibilités
Il ne faut pas se leurrer, on dit tous parfois un mot de travers, on se trompe, on recale, on efface, on se parle, on s’excuse, on regrette …
Personne n’est pas parfait, il ne faut pas chercher à analyser toutes les situations, juste trouver ce fameux équilibre
J’aspire à cela avec force
Je ne peux plus me contenter de relations qui ne vont que dans un sens, ces aspirateurs de cœur que j’ai pu connaitre les années passées
Besoin de liberté de ton et d’action.
Et cette fameuse réciprocité qui ne peut pas être notre reflet dans un miroir