Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 34
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Une vraie gamine
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Balivernes de la semaine
La semaine a été joyeuse, Ellen a validé son année en logopédie, elle en bavé fin aout, pas mal d’examens à repasser , battante , elle a réussi , grande fierté .
Je ne cesse de redire que la porte belge n’est pas l’eldorado, une fois admise dans cette haute école bruxelloise, il faut s’accrocher et travailler avec régularité
Cette année, les admissions se font par tirage au sort, les étudiants seront prévenus deux jours avant la rentrée c’est stressant pour eux
J’ai aimé avoir des nouvelles de Léandre parti pour un mois sur la côte ouest des Etats Unis, nous avons échangé quelques nouvelles, il pense à nous et nous reviendra radieux
Jérémy m’a envoyé un message juste après la rentrée chantante
Il ne nous oublie pas non plus
Il va fêter son demi siècle, j’ai du décliner une invitation surprise, parce que je tenais à faire la dernière danse des veilleurs, clôturer l’événement en bonne compagnie
Je raconterai peut être la Dernière Danse des veilleurs
La cohabitation des trois chats est compliquée, la mimine boude depuis des mois, elle ne rentre plus dans la maison, Louloutte est obligée de mettre des baffes à Miu de temps en temps tellement il est envahissant
C’est un ado, il a 6 mois, câlin, affectueux mais fou fou et un peu tyrannique
Il court après les mouches et fait des bonds d’un mètre de haut
Il casse parfois de objets, mais il est craquant, c’est le même numéro que le chat de Norman , il n’a pas de cerveau. L’autre jour il a volé l’oiseau que Louloutte avait attrapé , et a pavané comme un roi en nous faisant croire qu’il avait le talent d’un grand prédateur , il est sans gène
Faut que je répète la Dernière Danse des veilleurs , parait qu’il y aura plein de monde à regarder
Décidément, j’aime plus faire que regarder
C’est grave ?
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Les haricots verts ( 1 )
J’ai commencé par chausser mes converse neuves, les blanches ont rendu l’âme, dommage
Je les avais achetées pour la tournée Paris Québec, j’ai fait la montée des marches à Cannes avec, et la descente aussi, faut pas rester en haut des escaliers, j’ai marché partout avec mes converses blanches au bout en cuir blanc.Faudra juste penser à les mettre dans mon cercueil , merci
Les grises sont parfaites, je prends mon sac à dos et quitte la maison
La rivière est presque à sec, c’est surprenant, les écourues partielles, on ne retrouvera pas de voiture avec un cadavre dedans cette fois, y’a des macabres surprises quand on aspire l’eau
Des jets d’eau seront installés aux abords des ponts , y’a eu des poissons morts ils l’ont dit dans le journal .
J’aime la fraicheur des matins de septembre, ceux d’octobre sont plus humides
J’avais décidé de ne pas trainer, faire rapidement mes achats, pour préparer le déjeuner pas trop tard.
Sur la place toute fraiche rénovée, la lumière me réchauffe encore plus, je vais chercher des haricots verts frais sur l’étalage habituel, moins de 4 euros le kilo, extra frais, en provenance d’un village saumurois ou résident mes beaux parents
Je prends aussi quelques tomates, les miennes ne sont pas encore mures
Je rencontre Tristan, nous parlons un peu, on se dit « à tout à l’heure » puisqu’on se reverra dans l’après midi
Je redescends et traverse rapidement la place, retour par la préfecture, je m’extasie devant la vitrine du magasin de chaussures mayennaises, y’a des bottes sublimes et je repense au billet de Bleck sur la délocalisation de l'usine de souliers
Je continue et reçois un SMS d’Ellen « tu regardes les chaussures ? «
Elle ne doit pas être loin …
Je fais une halte au magasin de vaisselle et j’y trouve trois saladiers barques qui remplaceront ceux que j’ai ébréchés et que je m’obstine encore à mettre sur la table
J’adore la forme de ces saladiers, j’en ai un très grand, un moyen rouge, avec ceux là, tout sera parfait
J’aime renouveler de temps en temps ma vaisselle tout en gardant une certaine uniformité
Je n’aime pas les saladiers transparents, j’en ai perdu, Ellen a parfois emporté des plats à des fêtes et ce n’est jamais revenu
De retour à la maison, je mets un rôti de bœuf dans le four, c’est délicat la cuisson, faut surveiller
J’appelle Rose pour l’aider à éplucher les haricots, elle grogne mais elle le fait quand même
Ils vont cuire dans mon nouvel autocuiseur spécial plaques à induction
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Pollutions visuelles
Début Aout, Jérôme a transformé une partie du jardin entre l’ancienne véranda et le tas de compost en terrasse, pour cela il a fallu se faire livrer des dalles et du sable
Le camion a tout mis dans la cour devant la porte d’entrée là ou habituellement je gare ma Clio
Une fois la terrasse finie, très beau travail, il restait du sable
« Qu’est ce qu’on fait du tas de sable ? «
Faudra le mettre avec l’autre, sous le hangar
Bien
Faudra faire ça
Jérôme a repris son travail, le tas de sable était toujours là
Et visuellement, ça polluait mon espace, et quand je ne peux plus supporter une pollution visuelle, faut que ça vire
J’ai commencé par déplacer un bout de carcasse de la Panhard première génération, en faisant très attention de ne pas l’abimer, puis j’ai tenté de faire de l’espace autour
Et durant une semaine, j’ai fait des brouettées de sable, sous la chaleur accablante, pauvre Jeanne, et j’ai réussi, quel soulagement quand j’ai roulé la bâche en boule, celle qui séparer le sable du sol
C’est étrange ces choses qui nous dérangent :
Un sac à main posé sur une table ou sur un meuble, je ne supporte pas
Un manteau mis sur le dos d’une chaise, ça me crispe,
Un tiroir mal refermé,
Le dentifrice pas rebouché,
La remorque devant le massif de fleurs
Une bouteille d’eau vide couchée, debout, ça passe encore
Une bière vide sur le plan de travail de la cuisine
Des gens qui mettent leurs pieds sur les fauteuils devant au cinéma
Des Panhards dans le jardin ….
La liste est longue
Maintenant, faut que je déplace le tas de bois …
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Les catalogues et le botin
Depuis quelques jours, dans ma boite postale, je reçois des catalogues
Il y a eu en premier le catalogue du suédois, celui que tout le monde convoite, on l’attend en trépignant, pas moyen de l’avoir dans les boutiques, quelques rares privilégiés l’auront servi à domicile
Je l’ai rangé sans l’ouvrir, j’ai besoin de rien
Puis j’ai reçu celui de Brut, pour l’aménagement l’électroménager, choisissez bien, direct dans la poubelle jaune, je ne rentre jamais dans cette chaine de magasins
Deux jours plus tard, ce fut le catalogue confrontana, pareil, même pas ouvert, poubelle jaune
Quel gaspillage quand même …
Je ne recevrai plus l’annuaire papier, tant mieux, je m’en servais plus depuis l’accès aux pages jaunes par internet
Néanmoins ça peut encore servir
L’autre jour, Juliette est venue à la maison, le portail était fermé, elle savait que nous étions là, elle venait chercher son fils
Pas de portable, pas de sonnette, elle est allée au bar en face et à demander à la patronne d’utiliser son téléphone et le fameux bottin .
Dans ma boite à lettre, j’ai aussi reçu comme la plupart des français l’avis d’imposition
Bon … j’ai voté à Gauche
Solidarité
On ne va pas se plaindre, payer des impôts c’est déjà un certain privilège
J’ai soudain eu une pointe de nostalgie du changement de saison, septembre c’est le mois des aménagements, promos en tout genre sur les bureaux et les matelas, l’été m’a apporté d’autres douceurs
Des cartes postales de partout, de très loin, des îles, de l’autre bout du monde, du sud, des montagnes, de Bretagne et d’ailleurs
Cartes « coucous «, cartes pensées, cartes promesses, mots griffonnées sur une terrasse, cartes soigneusement protégées dans une enveloppe avec un joli timbre assorti
J’ai eu beaucoup de surprises dans ma boite
Beaucoup, beaucoup de cartes reçues …
Je n’en ai presque pas envoyé, je l’avais fait dans le sud au printemps, j’ai aimé les pensées des amis en vadrouille
Je n’ai toujours pas reçu le catalogue Damart, Pierrot Bâton va me prêter le sien
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Les fêlés
Dans la troupe chantante , nous sommes plus de deux cent adhérents chanteurs amateurs
Certains sont là depuis le début, 2001, d’autres sont arrivés plus tard, le meilleur cru fut celui de 2002 à ce qu’il parait …
A chaque rentrée, une poignée de courageux postule au recrutement de nouveaux, pas simple d’embarquer sur ce grand bateau, il faut quelques aptitudes d’intégration convenons en.
Parmi les membres, il y a les ronchons, ils sont rarement d’accord, grognent dans leur coin, ne s’investissent pas plus qu’il ne faut, et n’ont pas toujours le souci du groupe
Quand ils nous quittent, on ne pleure pas
Il y a aussi les « toujours contents «, grand satisfaits, heureux d’être là, pas tous au top au niveau de la mise en scène, mais heureux !
Il y a les indifférents, sont pas contre, sont pas pour, pas rebelles, ni enthousiastes, ils aiment chanter, viennent pour ça, tout le reste n’est pas une priorité, ils ne participent pas aux virées « off »
Et puis, il y a les grands fidèles, ils font tous les spectacles, toujours à l’heure, rendent leur paperasse à temps, rien à dire.
Et … il reste une poignée, qu’on appelle le noyau dur ou les forces vives, toujours partants, passionnés, ils s’investissent dans la mesure de leur temps, on peut compter sur eux
Et dans cette sphère , il y a un petit groupe , tout petit groupe de fêlés , les dingos , les zozos , ils seraient capables d’aller à 3 heures du matin au péage de la Gravelle , feraient des kilomètres pour chanter , même qu’un peu , toujours à trainer après les spectacles , les fêlés ont des idées , jamais de répit , jamais lassés , se sont des junkies de la chanson , intarissables !
Alors que la tournée « Show devant « va commencer dans quelques semaines, nous voilà donc repartis dans la préparation d’un nouveau spectacle, faut vraiment être fous !
Notre Théodore nous a préparé un nouveau répertoire, qui sera dévoilé en juin au public
Et on va refaire tourner le nouveau CD de travail, mémoriser durant des heures les quelques 24 titres
La rentrée CDC c’est pour aujourd’hui, les voix bien reposées, de l’énergie pour la troupe et encore beaucoup d’émotions à partager, mais ça, ça se vit, ça ne se raconte pas
Youpi !
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La calculatrice
La calculatrice fut le premier objet électronique acheté dans la maisonnée, fin des années 70
Cet objet me fascinait, c’était une « Casio «, basique, peu de fonctions, les chiffres apparaissaient sur l’écran du haut en vert fluo, c’était magnifique
Je m’amusais à jouer avec la calculatrice, dans le noir, c’était joli, ça brillait
Elle servait peu, avait trouvé sa place dans un tiroir du buffet de la salle à manger
Au lycée, sur la fameuse liste des fournitures, il fallait acheter une calculatrice perfectionnée, donc chère, une TI30
C’était trop couteux pour mon père, faire les achats de rentrée était déjà une vraie corvée, la calculatrice ne servait à rien de plus, il fallait engager des tractations épuisantes
Je pense que la TI 30 Texas Instruments fut achetée à Continent à Cherbourg, elle n’avait pas d’allure à mes yeux, je n’ai jamais compris les fonctions essentielles, je n’ai aucun souvenirs de l’avoir utilisée au lycée, Louis ou Flo en avaient certainement usage
Lorsque Jérôme travaillait chez le grand constructeur de Montbéliard, il avait reçu en cadeau une calculatrice solaire en forme de pyramide de la part d’une société mayennaise
C’était l’objet idéal pour faire les calculs rapides, toujours sur la main, adoptée !
Au collège et lycée, Ellen et Mark eurent à acquérir la fameuse calculatrice scolaire
Je ne sais pas à quelle fréquence ils en ont usage, je l’ai parfois aperçue dans un tiroir, un peu abimée, je n’ai pas souvenir d’avoir eu à changer les piles pour autant
Les mémoires, racines carrées et un mot absolument incompréhensible me monte au cerveau à la vue de cet objet : trigonométrie
Le temps a filé, l’électronique a envahi nos maisons, télécommandes pour tout, même pour les volets roulants, le portail
Il est même probable qu’un jour, nos téléphones portables auront la fonction calculatrice, ce serait absolument révolutionnaire ça
photo du net
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Ca s'est passé cette semaine
J’ai aimé fêter la victoire de Clotilde avec les copains, braillé, fanfaronner est un rôle que j’endosse aisément dès que je suis en bonne compagnie sans regarder la montre
J’ai aimé passer du temps avec Louis, voir qu’il a peu apprivoisé la maladie, que le savant dosage semble enfin trouvé, il retrouve de plus en plus d’aptitudes sociales et un certain gout créatif
J’ai aimé voir les ados complices, les matelas qui s’étalent dans les chambres, un certain sens de l’improvisation qui dure depuis tant d’années, c’est l’avantage des grandes maisons
Je n’ai pas aimé déplacer le tas de sable, mais à un moment donné c’était une pollution visuelle et fallait bien faire des tours de brouette
J’ai aimé voir Mark et Rose sereins et heureux après la rentrée, ravis de leurs profs et emplois du temps, notre geek à sa bande de copains, il se promet un belle et dernière année dans sa vie de lycéen
J’ai aimé cueillir des framboises et les partager
J’ai aimé les voir jouer en soirée à un jeu de plateau, eux quatre, qui semblent trouver le bon équilibre dans ces moments là, Lucas est bienveillant avec Rose, elle ne lui reproche plus d’avoir « volé sa sœur «
J’ai aimé avoir de nouvelles de Léandre parti à l’autre bout du monde
J’ai aimé ressortir mon pistolet à colle et autres rubans et bricoler un truc déco qui me plait bien
Je n’ai pas aimé la souffrance, les larmes, une certaine impuissance que j’accepte au fil des mois.
J’ai aimé revoir Maggie
J’ai aimé chanter seule dans la véranda à fond, chaud devant, pour couvrir les cris de la voisine et pour le plaisir, le pur plaisir …
J’ai aimé la fraicheur matinale de septembre
J’ai aimé retourner sur mon lieu de travail même pour un court instant
J’ai aimé mes mille idées à la minute qui virevoltent dans ma cervelle, la pause estivale est bien finie
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Tout azimut !
Isidore est un homme du spectacle, metteur en scène, comédien, talentueux, passionné et modeste
Nous le connaissons depuis longtemps, on se voit presque jamais, quelques rencontres hasardeuses dans notre petite ville, c’est comme ça
J’adore sa compagne, une femme dynamique, rieuse, une danseuse professionnelle que j’ai aussi connue il y a fort longtemps avec qui j’entretiens une relation par épisodes
Leurs deux filles vivent à Bruxelles, ça crée du lien, forcément
L’autre jour, Isidore me demande en ami sur FB
Pas de problème, j’accepte sans hésiter (j’ai quand même refusé quelques personnes et j’assume)
Il me parle en privé d’un projet qu’il est en train de monter, et m’informe qu’il lui manque quelques acteurs
Je ne réponds pas de suite, il me relance un peu plus tard
« Jeanne, je cherche un accordéoniste, et des personnes pour chanter et clamer des textes, est ce que tu as ça en magasin ? «
Heu … pas là, j’ai beau chercher
Je raconte à Jérôme, et il me dit « mais tu n’es pas impresario ! «
C’est vrai, je ne suis pas dans le milieu du spectacle, même si je connais des gens qui aiment la scène
La vie est ainsi faite, remplie de demandes, de sollicitations en tout genre une idée, un besoin, une pensée
Je vis entourée de communicants, de personnes désireuses de créer, n’hésitant pas à activer les réseaux pour aboutir leurs projets
Je suis une communicante aussi, je fédère beaucoup, Serena se moque gentiment de moi parce que parfois, c’est mon mot « ça fédère ! »
J’aime les projets, j’aime les gens qui ont mille idées à la minute, qui en parlent avec passion alors qu’ils savent au fond d’eux même que jamais ils ne se réaliseront
J’ai émis l’idée de devenir coach parental, je pense que ça pourrait marcher, mais je suis bien trop paresseuse pour monter ma propre entreprise et surtout pour me vendre, c’était une idée sans suite
De ma demande d’augmentation, je n’ai eu aucune réponse …
Quand je dis que je ne sais pas me vendre …
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Le bassin des tortues
Fin d’après midi , je me gare devant la salle polyvalente , je frôle l’accrochage , une voiture recule brusquement , la conductrice ne regarde pas , je klaxonne fortement
Un peu plus loin , je retrouve Théodore , nous nous dirigeons vers le parc , et attendons sagement au bord du bassin à tortues .
L’homme se présente à nous, accompagné de… Bridget en personne ! c’est drôle ça , je savais qu’elle avait changé de poste mais je ne pensais pas qu’elle travaillait dans ce service , elle est vive , rieuse , toute contente de me revoir
Il nous demande de patienter un peu
mon zifon sonne , c’est Tristan « vous êtes où ? » , « juste devant toi , on t’attend «
Monsieur Culture avec qui nous avons rendez vous, nous propose de le suivre dans l’escalier grinçant de ce vieux musée , nous voilà installés autour d’une table ovale pour exposer notre demande , la conversation est très cordiale , l’homme est sympathique , nous l’avions déjà croisé il y a quelques années au Théâtre .
Nous prolongeons notre entretien autour de tous les grands projets culturels de notre ville , ils sont audacieux , couteux , forcément , c’est bien de se sentir un peu acteur aussi , à notre manière , nous parlons aussi des Veilleurs , et nous quittons avec quelques réponses et recommandations pour anticiper notre année 2014 avec la troupe
En redescendant l’escalier Bridget m’interpelle
« Jeanne, tu passes dans mon bureau , c’est ici ! »
Oui , oui , j’arrive , une petite minute !
J’ai connu Bridget grâce à Lilly , nous avons fait pas mal de fêtes ensemble , c’est une femme intelligence , très drôle , elle ne ménage pas ses mots , battante et énergique , une personnalité forte , une vie bien remplie
Près du bassin à tortues , je papote encore un peu avec Théodore et Tristan , débriefing et orientations , ça nous tient à cœur tout ça , c’est bon de se sentir intégrés dans le paysage de notre ville aussi , hors de question de faire les choses en « off » , il faut provoquer les rencontres .
« Je n’avais pas l’intention de quitter mon poste après 18 heures , Jeanne je te connais , je savais bien .. »
Ma pauvre Bridget a attendu que je passe la voir , et éternelle piplette , je n’ai pas vu le temps passer
Je suis presque ..confuse, lui fait la promesse de la contacter prochainement , organiser un diner cet été
Je retrouve ma voiture sur la place , et rentre à la maison , j’ai un diner à préparer , il est presque 19 heures , Fatima m’appelle au téléphone , son frigo ne frigotte plus …
Il pleut , on ne pourra pas diner sur la terrasse .
Deux mois ont passé ,je n’ai toujours pas rappelé Bridget ..
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2000 ème !
C’est pour aujourd’hui, jour de la rentrée des classes, par pur hasard, ce billet est le 2000 ème
Atteinte de blogorhée aigue, pas d’acclamations, publier quasi quotidiennement est un plaisir, je le redis pas une prouesse
Et si, ce 2000 ème m’apportait quelques surprises ?
Je propose à chaque lecteur, même les plus silencieux, d’oser déposer un commentaire, même bref, un mot, un coucou, juste pour signaler votre passage
Les habitués peuvent se lâcher fort, commenter les commentaires, pas de limites, j’ai confiance en vous tous
Au fil des heures, j’essayerai de faire un bref portrait de celui qui aurait écrit
Ce sera un billet trombinoscope, sans photos, juste pour vous connaitre un peu mieux
Je prends tous les messages, personnels, en off, en coulisse et même les messages codés dans la vie analogique, je suis une grande décrypteuse
Je guette
Je scrute
Je ne suis pas loin
Antiblues est un homme , il vit dans le sud , au bord de la Méditerranée , il tient un blog depuis longtemps , j’étais impressionnée le jour où j’y ai déposé un commentaire
Depuis …
Antiblues est en grandes vacances , il aime la bière , ses deux petits garçons et la propreté
Parfois il agace certains lecteurs , il a son fan club , il analyse souvent avec justesse le ressenti de chacun
Nous nous sommes vus en vrai en Mai 2013
Blanche ,c’est une femme , une choriste aussi , on a ça en commun
Elle vit avec monsieur Blanc , fait de bien belles photos , et a un certain sens de la pertinence , elle n’est pas conflictuelle , j’ai tout particulièrement aimé lire ses commentaires chez Louis le Bipolaire , juste et intuitive
Allez découvrir son blog dans ma liste de gauche , et déposez y une petite trace …
Brigou a vécu en Basse Normandie avant de s’exiler dans les montagnes , elle n’a pas de blog , elle fait des photos qu’elle partage sur le net
Fidèle lectrice , Brigou passe déposer des mots chez d’autres aminautes
Je ne sais pas grand-chose d’elle , mais Brigou est une lectrice vraiment fidèle
JMB , raccourci de Jean Michel B est un homme , il vit en Isère avec Dame Framboise qui lui cuisine de bons petits plats avec de bons produits qu’il aura minutieusement authentifiés à la loupe
Il est faux Garde Champètre de sa commune Libre au Mollard , il fabrique des jeux en bois dans son atelier clandestin , il aime les diots , les champignons ,le saucisson et le bon vin , son bicorne , les femmes et la liqueur des Chartreux
Faut pas lui causer politique , il est désabusé ..
il traque les détritus dans les bois , c’est presque obsessionnel
Il me surnomme « Not ‘Bonne Jeanne « et nous , on l’appelle Not Bon Garde ...
c’est mérité !
Maggie est la cousine de Jérome , elle est grande vacances aussi , a laissé ses élèves pour s’occuper de sa famille , parce que le cœur de Maggie il est immense , vous pouvez pas imaginer
Avec Peter et Jérome , nous avons fait de sacrées escapades , San Francisco , Lisbonne , et Barcelone , eux deux , généreux , drôles , énergiques , sont des compagnons de routes idéaux
On devrait tous avoir une Maggie et un Peter auprès de soi, deux mayennais incontournables
Toutes les deux, on peut causer 8 heures d’affilée sans jamais s’arrêter, ça en épate plus d’un
Un de nos derniers fous rires mémorables , ce fut l’hiver dernier lors d’un spectacle ou mon voisin de devant , assis sur un fauteuil plastique se reculait innocemment et qu’il arrivait presque sur mes genoux , faut dire qu’il était épais le bonhomme !
Maggie me lit depuis le début , elle m’a encouragée , c’est sacrément précieux quand on se lance
Flo est une femme , ma sœur , deux ans de plus , un demi siècle fêté royalement cet été
Elle lit mes histoires tout les jours et si elle peut raconte à mes parents , quand je dis que c’est la gazette ce truc !
Elle vit depuis plus de 25 ans entourée de ses « hommes « son mari et leurs trois gars et ça lui plait bien même si peu à peu ils prennent leur envol et qu’il faut se faire à cette nouvelle vie
Nous sommes radicalement différentes depuis toujours , plus jeunes , nous n’avons presque rien partagé , nous nous respectons depuis que nous sommes devenues des « grandes « je suis heureuse de la compter parmi les fidèles
Ce qui nous réunit le plus c’est l’amour que nous portons pour nos parents qui sont deux personnes formidables et c’est peu de le dire …
Pierrot Bâton est une femme , faut déjà le préciser , faudrait un jour qu’elle s’allonge sur un divan , parce que choisir un pseudo masculin , c’est pas que du hasard
Elle vit entre Laval , à quelques mètre de chez nous et son bout du monde dans la Manche où elle fait des confitures , s’occupe de son petit monde ..
Elle a élevé trois dobbermans , c’est sa fierté , elle et son barbu
J’ai croisé son Barbu avant elle , c’est étrange la vie du temps où cet homme là était en activité
PB chante avec nous , elle est alto , toutes les deux sommes élues ( à vie ) vice présidentes de l’association , on adore ça , donner de son temps , de son avis , et toujours , quoiqu’il advienne avec un sacré sens de l’autodérision , sport que nous pratiquons avec brio
C’est une femme pas toujours commode , mais sensible , d’une grande lucidité sur la vie
Elle passe beaucoup d’heures dans les boutiques de mode lavalloises , juchée sur ses talons hauts et ses faux ongles , j’essaye de lui dire qu’elle n’a plus 20 ans , mais c’est son truc ..Elle a un blog très vivant, mais ça vous le savez déjà ?
Bleck est un homme ,cherbourgeois d’origine ,il vit dans le bordelais , passionné par la Bretagne , il donne des conférences partout dans le monde pour promouvoir les groupes folkloriques et le kouni hammam
Bleck est bavard , il est hédoniste , il aime les saltimbanques , se promener seul et causer avec les gens au gré des rencontres
Bleck possède une lagouna , il aime la liberté , chanter , il fuit les grands groupes , il n’aime aucune routine , il signe tous ses commentaires
« Bleck «
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Une grande fierté
En allant à la boutique de Paul, je suis passée devant le bureau de tabac, le vitre de ma Clio était grande ouverte, le patron, un homme courtois et gentil m’a saluée en souriant, et à cet instant, je me suis dit que le pauvre homme avait perdu une cliente
Au lycée, je ne sais pourquoi j’ai eu la curiosité de prendre une bouffée, puis une cigarette, je n’avais pas le droit, mon père me l’interdisait, mais à 16 ans, on essaye de choses, c’est normal, transgressions …
Mes finances ne me permettaient pas de fumer beaucoup , je taxais un peu les copains , pas trop , j’achetais les clopes les moins chères , mais dès que je pouvais , je revenais à mon paquet rouge ,mes préférées , on fumait partout , dans les couloirs , au foyer , c’était comme ça ..
Le pire c’était en colo, la cigarette nous accompagnait dès le midi jusqu’à tard dans la nuit, c’était nul mais c’était un plaisir de jeunesse
Etudiante, j’ai peu de souvenirs de blondes, mes copines ne fumaient pas, je laissais tomber cette addiction, et pas assez riche pour acheter non plus, même si c’était encore abordable
La cigarette détente, celle de l’apéro, celle du soir, m’a de nouveau accompagnée vers 20 ans, je n’étais pas une grande fumeuse, mais j’aimais ça, pas par besoin, mais par plaisir
Il y a eu des périodes avec et des périodes sans ...avec l'arrivée des enfants, des longues pauses de nicotine et la reprise quelques mois après la naissance de Rose
En 2000, le prix de tabac a flambé, être fumeur était presque perçu comme une tare, et si on plus vous utilisez votre voix comme instrument, impossible d’échapper aux leçons de morale
Quoi, tu fumes ????????
Hum … ce n’est pas interdit pas la loi ?
Je prenais ma première clope vers 17 heures, rarement plus de quatre dans la journée, sauf les soirs de fiestas
J’ai eu parfois des réactions étonnées, « toi Jeanne, tu fumes ? « Comme si ça ne collait pas au personnage, sans leçon de morale, juste un étonnement
Depuis quelques mois, je prenais de plus en plus plaisir à fumer, et l’étais donnée un ultimatum, à 50 ans, j’arrête !
Serais-je capable d’arrêter vraiment ?
Rose en était malade, elle me voyait agonisant sur un lit, impuissante, je ne trouvais rien à dire pour la rassurer même si la quantité de nicotine était faible face aux grand fumeurs
Un soir de Juillet, le soir même ou nous avions rendez vous avec le directeur du théâtre qui n’est jamais venu, je me suis assise dans le canapé, j’ai ouvert mon paquet, pris la dernière cigarette et … si j’en rachetais pas.
J’ai tranché, en silence, sans fanfaronner, prête à franchir le pas
Le lendemain, j’ai trouvé ça dur, mais … Pas question de craquer
Le surlendemain, je l’ai dit à Rose, puis à Ellen, à Mark, ils étaient heureux, si encourageants
Rose me dit que je serais irritable, elle s’affairait comme une dame de chambre pour m’aider dans les tâches quotidiennes
Puis, j’ai informé ma communauté sur FB, ma sphère amicale encourageante m’a beaucoup touchée par leurs mois, ils devenaient témoins, dur de revenir en arrière
Le soir venu, il fallait s’occuper, j’allais arracher de l’herbe, je pianotais sur mon PC, je cherchais à ne plus trop penser à ça, c’était quand même dur
4 jours, 5 jours, les invités n’avaient pas à se priver pour moi, les fumeurs avaient leur place, je devais ré apprivoiser l’odeur de la blonde
Et j’ai tenu bon
Me voilà fière de cette victoire, très fière de ce changement là, je ne reprendrai jamais, j’en ai profité, faut savoir dire stop
Les encouragements de ma sphère aimante m’ont bien portée, j’ai reçu beaucoup de mes enfants, c’est un peu le monde à l’envers
C’est ma victoire de l’été 2013, fallait aussi que je vous le dise
Trop fière la Jeanne !
Il était gentil le buraliste de la petite rue, mais je ne vais pas aller boire une Suze au comptoir pour causer avec lui.
photo du Net
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Mystère
ici le possible est déjà fait - l'impossible est en cours - pour les miracles prévoir 48h de délai
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Raide dingue !
Lorsque j’ai proposé à Jérôme une dernière escapade à la mer avant la rentrée , il a dit » oui « tout de suite , et forcément , ce serait Jullouville
Mahie c’est la Rochelle , Nadya c’est la Grèce , Bleck c’est Bordeaux , et Jeanne , c’est Jullouville , faudrait pas que ça vire à l’obsession mais , cette plage du sud Manche , j’en suis dingo !
Rien que d’arriver par la petite route, traverser le bourg de Carolles , je frémis , poser mon sac rose et mes sandales sur le sable doux , et contempler cette plage immense et douce , le bonheur ..
A Jullouville , on voit des gros , des minces , des anglais , du manchot , du mayennais , peu de noirs , aucun asiatique , des grands parents qui gardent leurs petits enfants , des gens simples et ordinaires , Jullouville , c’est pas la Croisette !
On avait déjà réfléchi à ce projet l’an passé, acheter tout près de là une maisonnette de vacances , pour s’y poser , pour les enfants , pour les copains..
Puis abandonné l’idée , se disant qu’il serait peut être mieux d’attendre la fin des études de Mark .. et nous voilà de nouveau en train de flâner devant les vitrines des agences immobilières
On se donne encore un an … et on franchi le pas , l’idéal serait d’avoir vendu le terrain d’ici là
Je m’y vois , une maison années 30 , pas de maison moderne , des escaliers qui grincent un peu , des tapisseries bien défraichies et du passage , surtout plein de passage , un lieu à partager , à offrir , si on peut ..pas de grand jardin , pas de gros travaux non plus .
J’ai trainé mes sandales cet été à St Malo , à Dinard , à Cabourg , à Vauville , à Deauville , Houlgate , Perros Guirec , Le Val André , St Cast , St Lunaire ….
Je suis prête à affronter la suite , les matins frais , la rosée , les grognements de parents d’élèves sur le marché , les « Maman , j’ai oublié mes clés « , les pattes mouillées des matounes en quête de câlins , les impôts ( Aïe quand même un peu …)
Nous avons tous eu un bel été, un ensoleillement exceptionnel , de la chaleur qui a rendu les gens heureux , ça se voit sur les visages halés de ceux que l’on croise , nous sommes vitaminés et rassasiés !
Ne nous laissons pas gagner par la morosité de l’automne, il y aura du bon qui nous attend sagement
Je vais ranger la crème solaire ( j’en ai pas mis une seule fois dans l’été ) mon chèche blanc sera remisé pour quelques mois , ma petite robe à fleurs attendra bien sagement dans le placard , l’été n’est pas fini , mais chacun va repartir de son côté , c’est le bon ordre des choses
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Le 1000 bornes
Pas loin de minuit, Bart appelle ses deux grands ados, ils jouent avec les nôtres et avec Zacharie, pas trop pressés de se séparer
« Ils jouent encore à leurs jeux à la con « grogne Bart qui n’est pas du tout branché jeux vidéos
Je lui fais remarquer que nous aussi, avons eu nos jeux à la con
Le mille bornes !
Le principe était assez simple, on tirait des cartes, et le but était de rouler un certain nombre de kilomètres je crois, mais il y avait des embuches et une limite de vitesse à respecter ( crevaison , accident , feu rouge … )
Ce n’était pas malin le 1000 bornes, que du hasard, peu de combat, aucune stratégie, et pourtant on pouvait passer des heures à jouer à ce jeu
Et personne ne nous disait « lâche ton 1000 bornes ! «
Heureusement, nous ne sommes pas devenus trop bornés
Je me souviens du jeu tout neuf, avec les cartes qui sentaient bon, qui glissaient toute seules dans le support, c’est merveilleux un 1000 bornes tout neuf, je ne sais plus à quelle occasion nous l’avions eu …On n’avait pas des jeux pour rien pourtant
Je suis assez cool avec les jeux de mes enfants ados, ils peuvent y passer du temps, savent jouer en groupe, Rose lit beaucoup, elle est créative, Mark est de plus en plus volontaire dans la maison, et ils s’amusent
Dans la vie, il faut avant tout s’amuser, ça ne me viendrait pas à l’idée de les faire réviser en plein été, de leur donner les fameux cahiers de vacances
Ma mère nous achetait des cahiers de vacances, on coloriait les 5 premières pages et après c’était fini, j’aimais bien, mais ça ne m’apportait rien
Les jeux dits éducatifs rassurent les parents, les jeux de combat et de stratégie développent la capacité à anticiper, tout le temps qu’ils ne sont pas violents dans la vraie vie, ça se canalise je crois, disons qu’il faut veiller à ça aussi, la fameuse socialisation
Dans nos jeux à la con, il y avait aussi le « cochon qui rit «, et le « Nain Jaune «
Ces jeux là sont toujours fabriqués en Corrèze, je me demande ?