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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 36

  • Les planches , les gens , le sable et moi

     

     

     

    Nous sommes arrivés sur cette longue plage de sable fin sur le côté est, vers midi, avons posé nos affaires sur une sorte de digue et piqueniqué tranquillement loin des estivants

    En face de moi, des centaines de cabines en toile colorées

    Les fameux parasols de Deauville

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    Je les avais vus pliés l’an dernier lorsque nous étions venus avec la troupe chanter par ce beau dimanche de Juillet, dépliés, ils ont une autre allure

    Tout le monde peut louer à la journée un peu d’ombre sous ses parasols, les planches en bois attirent encore beaucoup de monde, on y fredonne le chabadada de Francis Lai, on revoit quelques images de Trintignant, mais faut pas espérer y accéder en voiture, ce n’est pas autorisé

    Une vraie faune dans cette ville luxueuse , des grosses voitures noires , des décapotables , des vieilles blondes à bijoux qui brillent , des enseignes dignes des plus grands capitales , de l’argent à foison , l’immense hôtel Normandy , le Royal Barrière , le smoking de travers , le  casino,  un empire . ..

    On peut trouver ça indécent , le luxe ne m’a jamais attirée, je ne vais pas pour autant fuir les endroits ou l’argent s’étale , je n’ai aucune gène à déambuler rue de Rivoli  , dans les faubourgs chics de Barcelone ou dans Regent  street , je regarde sans convoitise , complètement détachée de ce monde lointain où je sais éperdument que je n’aurais jamais eu ma place même en épousant un vieux russe richissime

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    Pendant que Rose et son père se sont baignés, j’ai regardé autour de moi en séchant ma peau face au soleil

    A gauche , deux familles indiennes , ou pakistanaises , les femmes toujours actives en sari  , pas de bain de mer , pas de tenue légère , elles ont passé beaucoup de temps à s’occuper des enfants , pas question de s’allonger à rien faire ..

    Devant moi , un apollon tatoué , un vrai , tablettes de chocolat , bronzage parfait , un énorme pansement sur le nez, sa blonde est assortie , , accident ou réparation ?

    Ils prennent soin d’eux, pas de laisser aller, c’est le moins qu’on puisse dire

    Plus près, un homme, seul, sur sa serviette, tapote son zifon, ira, ira pas se baigner ? Hésite, beaucoup de monde, personne pour surveiller ses affaires, c’est peut être risqué, il peut me demander, je suis une femme honnête, ça se voit

    A ma droite, des chinois parlent fort, très fort, surtout l’homme pas jeune ni vieux, gueule dans son téléphone, la femme rhabille les  gosses et ils partent laissant des trucs en plastique sur le sable.

    Il y a des groupes de jeunes, des familles, du monde, plein de monde, mais la plage est tellement vaste que c’est acceptable

    C’est cosmopolite, vraiment cet endroit, la planète et ses humains, étonnant …

    Nous quittons le sable fin vers 16 heures, direction Cabourg

    Je songe à » Grand écran «  il faudrait qu’on le refasse là, ici, j’ai une forte intuition, on ne peut pas laisser ce spectacle dans les cartons, avec la robe noire et nos chèches, faudrait qu’on revienne ici …



  • Ce sera Georges !

     

     

    A la piscine, je remets mes sandales assise sur un banctong-herbe-gazon.jpg

    «  - Rose, sèche bien tes pieds, l’eau, ce n’est pas bon pour le cuir « 

    «- Rose, elle s’appelle Rose aussi ? « 

    Une dame, en face de moi, en train de remettre ses chaussettes et ses chaussures de sport à lacets, m’interpelle

    «  Ma fille aussi s’appelle Rose, elle a quelle âge la votre ? « 

    « onze ans « répond mon ange

    «  La mienne elle a 8 ans, on l’a pas appelée comme ça à cause de la chanteuse, non, c’était avant, elle  n’était pas connue encore … « 

    Ah d’accord …

    « -oui, c’est son père qui a choisi, moi j’avais une autre idée, mais il n’a pas voulu « 

    ….

    C’est un joli prénom…. ( je les attire ces personnes là !)Story-of-Adele-H-Adjani.png

    «  Ah oui, y’en a pas beaucoup, heu, dans son école, seulement deux, et encore, elles sont plus petites

    -          Bien …

    (Je ne vais pas amuser le service moi, c’est bon )

     

    La dame continue

    «  Toute façon, le nouveau prénom qui va être à la mode, ce sera Georges ! « 

    «  Ah ? »

    «  Oui, à cause du prince ! C’est sur

    Et ben moi, je n’aime pas ! « 

    L’été, les tongs ou les nu pieds à la piscine, c’est pratique  et tellement rapide

  • A bad day ..

     

    2743561068.jpgUn message matinal laissé par Ellen ce matin là «  maman, rien de bien grave, Mark s’est fait volé son portefeuille et son portable, si tu peux faire opposition à se carte « 

    Et vlan !

    Mes deux grands sont au festival des Choralies à Vaisons la Romaine, et voilà mon geek a laissé sa sacoche dans le marabout collectif, forcément, y’en a qui ont su flairer le mauvais coup

    Ça me met un coup au moral, Ellen s’est fait voler son portefeuille dans le métro de Bruxelles il y a quelques semaines, ça fait beaucoup, je peste.

    Nous appelons la banque pour bloquer son compte de carte bleue Je file à l’agence pour donner un code (je n’ai pas compris) et  commander une nouvelle carte, bon accueil, la femme est sympathique et complaisante

    Pour me remonter le moral, je trouve chez zon des figurines et des petits pots presque donnés , et un palmier que j’installerai prochainement dans un grand bac sur notre future terrasse

    Puis je décide d’aller chez zorange voir pour bloquer son forfait, impossible de trouver une âme par téléphone .

    A la terrasse du café, je croise Basile, il me demande si je rentre de vacances tellement il me trouve bronzée, trop contente la Jeanne

    Nous causons un moment, il n’a pas trop le moral, m’informe que les choses bougent pour le terrain et on se voit déjà richissime !

    Je lui propose de passer un de ces jours pour l’apéro, voilà on fera ça.

    Je passe à la mairie (je vis dans un petit village, je vous le rappelle) pour demander la liste des papiers pour une nouvelle carte d’identité, pas la peine de porter plainte  au commissariat, je connais le refrain, on va faire comme si c’était une perte

    Direction la gare, je dois prendre les billets de train pour Ellen, ça m’affole un peu, en plein mois d’aout, ça va pas être donné pour Bruxelles

    Je trouve des places, encore chères, ça m’agace mais c’est ainsi, mon zibons sonne, c’est Louis, un peu paniqué notre sœur a été emmenée aux urgences, elle ne tient plus sur ses jambes

    Un tracas de plus, même si je ne suis pas très inquiète, tant que le diagnostic n’est pas posé, pas de plans sur la comète

    De retour à la maison, Jérôme m’annonce qu’il est en panne de voiture, allez, c’est la série, bad day !

    Un message vocal sur mon zifon, « ici la gendarmerie de Vaisons la Romaine, on a rapporté un portefeuille, est ce celui de votre fils ?« 

    Mais c’est merveilleux ça ! Je rappelle illico, l’interlocuteur très sympathique se  charge de me dire que la carte d’identité est dedans, un tracas de moins, c’est bien, et le porte feuille en cuir, cadeau de Betty, bonne nouvelle .

    Je le remercie chaleureusement, et lui indique gentiment que ce n’est pas la peine de prendre un accent ridicule pour autant

    Jérôme est en train de trifouiller dans le moteur du véhicule familial, il pose un diagnostic

    J’appelle ma mère pour la rassurer, elle doit être au plus mal sachant se fille aux urgences, durant notre conversation, Gabriel passe leur donner des donner des nouvelles, Flo va sortir  rapidement, rien de grave, crise d’angoisse visiblement

    Je ne minimise pas pour autant, faudra traiter ça sérieusement, ne pas laisser le mal s’installer

    Les bonnes nouvelles s’enchainent, Jérôme va chercher les pièces et répare la voiture, je vais cueillir des passiflores et les installe dans une vasque avec la salade d’eau que Clarisse m’a donné, quelques bougies flottantes, tout va beaucoup mieux

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    Y’a des jours comme ça ..

     

    La carte bancaire était restée dans le portefeuille de Mark …

  • Déjà 30 ans ..

    En juin 1983 j’ai passé le bac pour la première fois

    Je n’ai plus de souvenirs de l’été qui a suivi, je pourrais retrouver quelques traces dans un agenda

    Je me souviens de ce jour de juillet à la cathédrale de Coutances, l’ordination d’Anatole

    Et le lundi qui suivi, une marche au mont St Michel à travers les grèves, la seule fois que j’ai fait cette fameuse traversée au départ de Genets

    En rentrant de Jullouville jeudi, où j’ai passé la journée avec Pierrot Bâton et Louis, je me suis arrêtée chez Anatole, et nous avons évoqué ça

    Trente ans de sacerdoce pour lui ...

    je n’étais pas encore majeure

     

    Cet été là, 1983, Mickael Jackson sortait son « beat It «, Christophe avait avec les filles un « succès fou «  Jackie Quartz nous faisait une "mise au point", Indochine « l’aventurier «  sur les ondes, on entendait ça


     

    Cheveux décolorés et coupes à la brosse !

    Culture Club , Eurythmics …

    Eté 1983 , il y avait aussi ça


  • La cousinade de Juillet

     

    L’été est propice aux fêtes, rassemblements de familles, anniversaires de mariages et les fameuses cousinades

    A la mort de leur grand-mère, les cousins, cousines de Jérôme ont lancé l’idée de se retrouver durant l’été pour un pique nique et c’est ainsi que depuis quelques années, les oncles et tantes, qui sont des personnes très âgées faut l’admettre, les cousins qui sont pour la plupart grand parents, et petits cousins, bambins se retrouvent sous les arbres le premier dimanche du mois de juillet

    Ce dimanche là, depuis plusieurs années, je participe à notre virée chantante, le choix est vite fait !

    Je n’ai rien contre les grands rassemblements familiaux mais sans moi, c’est au dessus de mes forces, je n’aime pas !

    Parce que je n’ai rien en commun avec ces gens, très sympathiques, ils se connaissent, se réunissent par affinités et jouent au cartes, les cartes … ils ont aussi fait un concours de tarte (gingembre, rhubarbe, carotte... la plus originale reçoit le premier prix)

    Une  girafe gonflable est installée pour les plus jeunes , ils sautent dedans ,même les plus grands , danse juvénile , y’en a qui font un tour en carriole , cheveux au vent , on a parfois la chance de voir la cousine d’Australie , la tante Bertha  me fait une tronche méprisante , j’ai trop chaud , je rumine , c’est pas pour moi ces trucs là

    « Elle n’est pas famille la Jeanne ! « 

    C’est vrai

    Il ne me viendrait pas à l’idée de faire des recherches en  généalogie pour retrouver l’origine de mes ancêtres , certaine  que pour la plupart ils sont nés dans la presqu’île du Cotentin , des vrais vikings avec casque à corne sur la tête et massue dans la main

     A chaque retour aux sources , ce sont les paysages normands qui font jaillir de l’émotion , pas ces gens que j’ai croisé autrefois dans des banquets ennuyeux où la culture était tabou , que bon nombre de conversations volaient bien bas , ce monde que j’ai fuit en courant à l’adolescence , faut pas être esclave de quelque chose qui n’existe pas , des liens fictifs , c’est ainsi

    Je n’ai jamais vécu cette fuite comme un arrachement, à l’inverse, j’ai sentir jaillir un sentiment de liberté, j’ai su ancrer les bases solides de ma famille, la force de mes parents et je crois les avoir aussi aidé à faire du tri dans leurs liens de sang.

    Si un cousin, ou une cousine se pointait à la porte, je ne fermerais pas, mais je chercherai jamais à renouer avec un passé difficile, et surtout à entretenir le mythe

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    Famille je vous aime, pas besoin d’aller chercher dans les souterrains de mon enfance, les tunnels sombres de mes racines, ma famille, la mienne, la proche est mon joyau, je le protège, j’y prends soin, profitant de ce qui nous reste à vivre, avec la chaise en moumoutte rouge , et nos éclats de rire .

    Participation aux" Plumes à Thème " chez Asphodèle logo-plumes2-lylouanne-tumblr-com.jpg

    mots imposés :

    carotte, arbre, cheveux, famille, ancrer, arrachement, généalogie, ancêtre, souterrain, culture, terre, île, gingembre, planter, source,  et jaillir, juvénile, joyau et esclave

     

  • Que d'eau !

     

     

    Un samedi  après midi de juillet, comme un autre, Jérome prépare le terrain pour l’aménagement d’une troisième terasse, je fais des bricoles, le ciel s’assombrit, l’orage monte, je monte fermer toutes les fenètres, les portes, la pluie commence à tomber

     

    Des bourrasques de vent  agitent les arbres, l’eau dégringole, c’est diluvien

    Une fois de plus, toujours à cette période de l’année, ce n’est pas la première fois

    Le chemin est de nouveau explosé , et près de la cave une immense mare , c’est certain , on aura de l’eau dedans , pas bien grave , j’avais trié , rangé et balayé dans la semaine , pas d’appareils électriques branchés , y’a plus qu’à patienter

    Ailleurs, c’est certainement pire

    A chaque gros orage d’été, le centre ville est inondé, et cette fois ci, même scénario

    L’eau descend comme un torrent la rue du Général de Gaulles et arrive place du Jet d’eau, en quelques minutes, la marée monte, rien à faire d’autre que de ne pas se trouver là à ce moment là, assez dangereux pour les voitures

    La pauvre mariée a tiré une drôle de tête en voulant poser pour la photo un bouquet à la main, mariage pluvieux, mariage heureux, y’a des limites !

    Not Ministre n’a pas mis de temps à se rendre sur les lieux, en jeans et chemise décontractée, surtout ne pas aller sur ce genre de  scène en costume ça agace les gens

    Les commerçants constatent une fois de plus les dégâts, encore un parquet à faire, les assurances vont finir par ne plus vouloir les protéger, les plans d’évacuation auraient du être prévus depuis des décennies, à qui la faute, amenez les coupables !

     

    Je n’étais pas en centre ville à ce moment là, c’est en visionnant la série de photos publiée ici que j’ai résumé les faits

    Et évidement, les internautes une fois de plus, déversent leurs revendications, anonymement tant qu’à faire, ce site devient le comptoir du bar d’à côté ou chacun y va de ses conclusions, de ses «  moi j’dis ! «, c’est sur que, y’a qu’à …

    Chaque catastrophe météorologique alimente les discussions , je n’ose pas imaginer que nos élus n’aient pas tenté de trouver une solution radicale pour éviter ça , c’est certainement trop couteux et peut être pas réalisable , je ne sais pas , je ne suis ni  pas plombière et n’ai pas fait de formation dans le BTP

    L’été sera comme les autres rythmé par les drames de la route, déraillements ferroviaires, et dégâts météorologiques, trouver des coupables, jugements, réparations.

    Je me souviens des inondations de Vaisons la Romaine en 1992, évidemment, j’y pense un peu, les deux grands sont à Vaisons, forcément, j’y pense un peu …

    Sans pour autant stresse évidemment .

    Une heure plus tard , l’eau était évacuée , le soleil était revenu , il faisait doux et frais , c’était bon …



  • En voiture Darling !

     

    «  T’as pris le lit parapluie ? 

    - Pas besoin, y’a ce qu’il faut là bas, un vrai berceau de famille  avec des draps en flanelle et un oreiller brodé à ses initiales

    -Pas question de mettre un oreiller, c’est dangereux tu le sais bien, il va virer dans l’armoire illico, tu ne diras rien ?

    -Tu me connais ,Honey …

    -Il ne va pas faire chaud dans la suite, je prendrais bien une bouillote moi.

    -Dépêche toi un peu, on va être en retard, tu as pris ton tailleur pourpre au liseret blanc ?

    -Non, j’ai pris le tailleur bleu nuit, celui aux boutons serrés presque invisible, je suis trop fière d’avoir retrouvé ma taille de guêpe

    -Pour la bague Darling ?

    -Je ne la porterai pas au réveillon, je sais que ça fait rager Camilla le saphir bleu de ta mère, je ne veux pas provoquer

    -Tu sais y faire ma chérie, n’oublie pas de remercier ma grand-mère pour le bon d’achat chez Harrods

    -Franchement, un bon d’achat, je sais qu’elle vieilli Lisbeth mais quand même, elle aurait pu choisir un cadeau personnel

    -Tu sais, ils ont encore fait un berceau grandeur nature en lego, elle se sent redevable

    -Ouais …

    -J’espère que ton frère ne va pas picoler comme un dingue et se mettre à poil après la buche

    -J’aurai l’œil Kate, t’inquiète pas …

    -Allez, tu attaches George dans le siège auto, tu lui donne son doudou chien  et en route !

    -Une peluche King Charles, tu sais que ça pas fait rire son grand père …

    -A cause des oreilles sweetie ?  C’est un cadeau de sa sœur Anne, elle est caustique la grande tante. »

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  • La bure et le balai

     

    En passant en voiture, sur le boulevard, Ellen, 6 ans ou plus, s’écrie :

    "Maman, regarde, une sorcière sauf qu’elle n’a pas de balai !"

    Ce n’est pas une sorcière ma fille, c’est une religieuse, (je n'utilise jamais le terme "Bonne soeur " je le trouve très péjoratif )

    Je tente d’expliquer, pas facile, mais faut pas confondre à cet âge là ce qui se passe dans les livres et dans la vraie vie

    C’était une trappistine, ces femmes qui n’ont pas le tracas de choisir chaque matin une tenue parmi toutes celles qu’elles ont accumulées dans leur dressing

    Le choix est simple

    Une bure noire, des sandales, et un voile assorti

    Les trappistines vendent des produits de leur fabrication, des accessoires en cuir, du fromage, des entremets, elles ne sont pas cloitrées, plus facile à voir que les chartreux (les moines, pas les chats)

    La semaine dernière, au supermarché, une religieuse pousse son caddie, elle porte une bure marron, c’est certainement une carmélite

    Le carmel se trouve juste à côté de la maison de Juliette et Pierre henry, c’est une construction des années  60 qui a mal vieilli, le portail est souvent fermé

    La carmélite  a fait des achats, et dans son chariot, justement, un balai

    Un vrai balai, comme celui de Cendrillon ou de Peau d’Ane, un balai que l’on chevauche pour un match de Quidditch

    Je n’ai pas  résisté , j’ai  sorti mon zifon , on ne voit pas ça tous les jours , et dans quelques décennies on n’en verra plus du tout , y’en a plus de jeunes , les vieilles seront mortes , c’est ainsi tout passe ..

    Les cellules seront habitées par des étudiants ou des SDF, et par des apprentis sorciers, qui sait ?

     

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  • Les filles de Malory school

     

    L’autre jour, me voilà partie chez l’Abbé st Pierre avec mon geek, faut bien l’aérer un peu mon garçon, il lui fallait trouver un déguisement de Ken, le mari de Barbie

    L’entrepôt est fraichement installé, bien rangé, ça sent la poussière et le vieux papier mais on s’y retrouve bien

    Je dirige Mark vers un bermuda écossais, il adore, une chemise rose tagada fera l’affaire, il est ravi !

    Nous flânons un peu, et terminons par le rayon livre, la bonne affaire, le premier numéro de chair de poule «  Rose sera contente, et une pile de « J’aime lire «  quasi neufs

    Un rayon de la Bibliothèque rose devant nous, souvenirs …

    Je revois mes quelques livres parfaitement bien rangés dans la vitrine du secrétaire bancale, je les ai lus, relus, Les" oui oui ", "clan des sept "et un  ou deux"Fantomette "

    Soudain, mon œil est attiré par un vieux livre, « Réveillon à Malory School »d’Enid Blyton

    Bon sang !!  J’avais complètement oublié ça, j’avais lu le premier de la série  « les filles de Malory school  «  l’histoire de collégiennes anglaises dans un pensionnat

    J’avais adoré ce livre, j’aurais tellement aimé lire la suite, mais après quelques recherches sur le net, j’ai lu que dans les années 70, cette série d’Enid Blyton avait été retirée de la vente

    Je me suis pris un coup au cœur dans mon grenier des souvenirs, j’en avais presque des larmes, et dieu sait que je ne suis pas nostalgique de l’enfance, mais là, quand on se s’y attend pas, et qu’on retrouve enfoui quelques traces  qui remuent un temps si lointain, ça me bouscule

    J’ignore où sont passés ces livres, certainement dans un carton au grenier chez mes parents, ou empilés dans un vieux buffet qui prend trop de place

    Que ferais-je de ces livres le moment venu ?  Pas certaine de vouloir les garder, mais les jeter serait difficile

    Les offrir, à qui ?

    Je lisais beaucoup étant enfant, je l’ai déjà écrit, j’ai manqué de livres, j’aurais aimé en avoir plus, je n’en demandais jamais, je ne demandais rien

    Les histoires de pensionnat m’ont toujours fascinée, tout comme elles attirent  encore : rivalités, jalousies, amitiés.

    Aurais je eu la force de vivre au pensionnat, la question ne s’est jamais posée, ma mère n’aurait jamais pu se séparer de nous ?

    J’aimerais juste revoir les illustrations de mon livre perdu, relire quelques passages, comprendre le pourquoi de cette censure

    La série a été rééditée , dans l’immense variété d’ouvrages de littérature jeunesse , ça parait un peu désuet , qui peut donc lire ce genre d’aventures , ça ne me viendrait pas à l’idée d’offrir ça à mes filles , étrange ?

    Dans la pile de « J’aime lire «  Rose a mis de côté ceux qu’elle possédait déjà, je les donnerai à Pierrot Bâton, ça fera le bonheur de Chlorophylle et Lanoline

    Des livres, ça se repasse.toujours

    Mark sera beau en Ken …

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  • Un chabada ?

     

    Il est né la baby royal, l’information n’a  échappé à personne

    Je n’ai rien à dire sur le choix du prénom, princes et princesses font toujours rêver , c’est ainsi

    Y’a-t-il encore quelques personnes présentes par ici pour une chabada ?

    Ça faisait longtemps..

    Je propose le mot

    «  cri « cri munch.jpg

    Et pour faire plaisir à Soène , j’ouvre le bal avec « Musulmanes « 

    Cristophe , prend un lexomil si c’est trop dur, ou coupe le son et reste pour jouer avec nous

    «  C’est un cri , c’est un chant …… »



  • Cette semaine ...

     

    J’ai aimé partager un doux moment à la plage de Sciotot en soirée, voir le soleil décliner sur la mer avec ma mère et réaliser qu’elle ne faisait vraiment pas ses presque 80 ans

     

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    J’ai aimé marcher dans l’eau, sentir les algues et le sable sous mes pieds en compagnie de Louis, rien de plus apaisant que cette sensation là

    J’ai aimé retrouver mon jardin arrosé, évitant les orages de début de semaine, l’abondance et la générosité de mes lys odorants et les plants de tomates qui croissent à merveille

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    Je n’ai pas aimé passer devant le Castel fermé et désert, de bons souvenirs de soirée dans ce bar, mais je sais qu’il y en aura d’autres.

    J’ai aimé longer la rivière une fois de plus, songeuse et légère

     

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    J’ai aimé partager une délicieuse escapade avec Clotilde, profiter de cet endroit que j’adore, le Val André et ses villas années 30, prendre le temps de se retrouver, savourer un café en terrasse, flâner, une vraie journée de vacances comme on les aime, j’ai aimé la compagnie de Rose qui a été adorable

     

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    J’ai aimé la soirée avec Ellen et Luka, voir ce couple solide et heureux, remplis de projets,  et d’enthousiasme

    J’ai aimé prolonger à St Cast avec des moules frites, pas aussi goutues que celles de Barfleur, mais c’est bien de prendre ce bon temps là, évidemment

    Je n’ai pas aimé rater les Plumes  d’Asphodèle cette semaine, je métais fait la promesse de jouer, mais pas eu assez de temps pour écrire un billet, ce sera pour plus tard, promis

    J’ai aimé ouvrir ma boite aux lettres postale et y trouver tous les jours une carte d’ailleurs, de loin, de très loin, petits bonheurs de l’été, vraiment je suis touchée par temps de pensées, petits mots glissés sur un carton glacé qui réchauffe le cœur.

    Quelle chance de pouvoir vivre en partie dehors ces jours çi , au frais alors que la canicule assomme une partie des villages de France

    La mer … l’air , la douceur de Juillet , je suis chanceuse , vraiment chanceuse de cette vie là

  • La côte , la lande , et le reste

    Nous regagnons notre véhicule pour continuer notre périple sur la côte direction le nez de Jobourg, n longeons le Centre de Retraitement de déchets atomiques  et ses barbelés, tourisme industriel, même pas peur !

    Le vent nous assaille en sortant de la voiture , faut se couvrir , mais le spectacle en vaut la peine , ce cap est beau , désert , les bleus contrastent avec la lande , nous longeons un petit sentier qui donne vue sur la baie d’Escalgrain , c’est tellement apaisant , rien à faire d’autre que de contempler , pas un seul touriste en chemin , où sont les gens ?

    J’ai promis à nos amis des paysages d’Irlande , ils ne sont pas déçus quand nous arrivons au port de Goury , le phare au loin , le bout du monde , le plus petit port de France , Port racine où nous NOUS régalons d’un soleil qui chauffe juste ce qu’il faut nos visages , je fais quelques photos ;

     

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    J’aime cet endroit, décidemment , je l’ai rarement vu sous une telle lumière , désert , barques ficelées , c’est un havre de paix  , nous savourons … avant de nous réfugier dans un restaurant sur le port d’Ommoville la Rogue , Laura a eu l’idée d’un déjeuner moules frites , c’est parfait , c’est la saisonIMG_3804.JPG

    La table est remplie de seaux , de plats , ça valse dans les assiettes , nous prenons le temps de savourer avant de continuer vers la tombe de  Prévert , faut bien , sinon il grogne le poète , il aime les visites , alors que de son vivant , il vivait reclus comme un ours dans sa maison , si si , je le sais ,faut pas me contredire

     

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    Photo du net , je n'avais pas pris mon hélicoptère


    Passage obligé au Manoir du Tourps, c’est un bel endroit, on y découvre une expo de vieilles affiches touristiquesIMG_3823.JPG

    Nous longeons la  côte, balade à Landemer, puis pause à la plage d’Urville, les hommes font du cerf volant, Laura et Flora une petite sieste et moi, je zifonne face aux anglais, incorrigible !

    Petit détour dans les rues de Cherbourg, ville endormie, pas une âme, pour un samedi de Juillet c’est impressionnant, je croise tout de même Catherine Deneuve dans une vitrine, elle n’a pas changé, la boutique officielle est décorée pour la restauration du film, la fontaine face au théâtre est démolie, ça fait bizarre, je pense à Eric .

     

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    Pas la peine de rester là longtemps, nous voilà à la recherche d’un restaurant pour diner

    On tente le coup du côté du Becquet , fallait réserver , mince , ça va être chaud , le désert d’une région ça se paye , nous trouvons de la lumière près de Fermanville , mais la salle est bondée , faut dire que c’est pas cher , la tenancière nous propose de s’installer dehors !!

    Ça caille , faut être motivé , de l’air froid , et l’eau du moulin , la nuit qui tombe, on s’accroche , glagla , mais avec deux verres de rouges , et des conversations  pas banales ( avec la Jeanne , on cause de tout , ça surprend mais chacun se prend au jeu ) l’ambiance est franchement chaleureuse , on mange bien , nous rigolons aussi , et vers 23 heures , retour vers l’ouest où René , le vieux René aux cheveux blancs est endormi , le gite est ouvert , nous retrouvons nos chambres aux tapisseries d’antan , et le bruit du sanibroyeur presque familier ..

  • Les mayennais haguards

     

    Chaque été, c’est avec grand plaisir que nous convions des amis mayennais ou d’ailleurs sur mes terres haguardes, à la découverte de ce pays brumeux subitement connu par les Déferlantes de Claudie Gallay, et aussi pour ses deux usines implantées depuis tant d’années

    Nous avions donné rendez vous à Gilles, Flora, Fred et Laura en fin de journée ce vendredi là afin de profiter un maximum de ces deux jours de vacances, direction le grand nord, pause sur le bord de l’A84 près du Mont St Michel, avec des bonnes salades et rillettes de chez Paul, bière et rosé, ça commence  toujours comme ça

    Vers 22heures nous déposons Mark et Rose chez mes parents, pas le temps de  s’arrêter, j’ai réservé trois chambres d’hôtes chez Jean René, il est peut être déjà couché le bonhomme, le temps d’aller jusque là bas, faut pas trainer

    La nuit tombe, nous arrivons dans une cour, il fait froid, très froid, un vent qui saisit, comme si en une demi heure nous basculons en plein mois d’octobre, c’est troublant

    Personne dans l’ancien corps de ferme rénové, je prends mon zifon et j’appelle le René,  « entrez par la véranda verte « 

    La déco est moche, rustique, cuivres, tapisseries de notables aisés des seventies, un peu comme chez mon oncle Henry, c’est vieux, mais c’est propre

    Une femme nous indique les chambres réservées, nous avions déjà logé ici avec Peter et Maggie il y a quelques annéesIMG_3774.JPG

    On rigole bien en choisissant nos chambres, les tapisseries et sanitaires sont d’une autre époque, autre temps, autre saison, le vent souffle sous le velux alors que la France entière crève de chaud

    Pas vraiment envie de dormir , nous cherchons un endroit pour nous poser tous les 6 , un petit salon en recoin sera parfait , les hommes sortent la bière ,c’est la première fois que nous partons en week end , les liens se resserrent , ça va être bien , c’est une évidence ,nous papotons , rions , avant de retrouver nos lits kithchissime et les lampes de chevets caméléon reliés à des prises de courant des années 50  , et surtout , savourer le chant du sanibroyeur , un sanibroyeur c’est un concept que nous avions tous oublié

    Le lendemain matin, nous nous retrouvons joyeux dans la salle du petit déjeuner, Jean René sert le café, j’active le troupeau, nous embarquons tous les six dans le véhicule familial, le soleil est radieux, un vent acceptable, direction Vauville

     

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    Il est neuf heures , la vaste plage est déserte , le nez de Jobourg est dégagé , un bleu de ciel , une mer azur , grande sensation de liberté , de bonheur , chacun se laisse aller , rien à penser , juste le plaisir d’être là , ensemble , nous marchons presque une heure en papotant , les vestes polaires ont valsé , mon chèche blanc est écarté , il commence à faire  presque chaud …

     

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  • Si tu vas à Rio

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     Félix est parti au JMJ, journées mondiales de la Jeunesse, à Rio de Janeiro, Félix il aime ça, sacré Félix, accompagner une délégation de jeunes, c’est normal, les vieux ne font pas les JMJ, faut être jeune pour ça, c’est certain

    Félix est ni vieux , ni jeune , nous avons le même âge , je l’ai connu en 1981 , ça date , dans des circonstances similaires , grand rassemblement international , des milliers de jeunes  délégués , qui partent témoigner leur foi ,je ne renie rien , j’ai adoré ça , nous passions nos journées à chanter , rêver d’un monde meilleur , remplis d’idéaux , ça faisait de mal à personne

    Bien sur , des jeunes qui cohabitent sous tente  une dizaine de jours , pas de secrets , des amourettes , des promesses , de belles amitiés , j’ai aimé cette époque , parce que j’avais 15 ans , et c’était très bien de vivre ça à 15 ans , forcément il faut être jeune pour ça

    Les JMJ sur la plage de Copacabana , c’est pas le bagne , certes un peu couteux comme voyage , il faut en vendre des pin’s , des gâteaux , des casquettes et du muguet pour financer tout ça , le Pape François sera la vedette du moment , il en faut , des nouveaux saints , rock star , sportifs , chacun sa  sensibilité , c’est ainsi , les grands rassemblement sur les stades ,cela crée de l’émotion , c’est de l’exceptionnel , on en revient avec des souvenirs plein la tête que l’on garde enfouis , trente , quarante ans , j’y étais , je me souviens …

    Les festivals d’été connaissent le même succès , c’est un lieu où tout s’arrête , pas de contraintes , assister ou pas à des concerts , artistes connus ou révélations , camping , fumette ou plus , retour à la vie primitive , on en se lave pas , on mange au sol , il faut vivre ça ..

    Et ça marche, les rassemblements connaissent toujours un franc succès, signe que les nouvelles générations ne se réfugient pas tous derrière leurs écrans, ils aspirent à une part d’aventure, de rupture avec le milieu familial, évasion furtive qui nourrit, et rempli les cœurs aventuriers

    Je ne pourrais plus vivre ça, trop de contraintes de vie en collectivité spartiate, mais j’ai aimé le faire

    Est-ce une manière de prolonger sa jeunesse que de continuer éternellement à vivre ces moments là , c’est fort possible , je ne pourrais plus et déjà depuis pas mal d’années passer du temps avec des  jeunes de 20 ans , ce sont mes enfants , ils vivent leur vie , leurs rassemblements à eux justement , je me réjouis pour Mark et Ellen qui vont préparer sac à dos et matelas en direction de Vaisons la Romaine

    De ces lieux là on rapporte toujours une besace , avec le logo du festival , un sac que l’on accroche dans sa chambre longtemps , que l’on ressort exceptionnellement lors d’un we de retrouvailles , signé par les copains de route , vestiges et reliques de moments intenses ..

    Vous avez connu ça ?