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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 35

  • Passe lui le bonjour

     

    -          Demain, je vais chez Josette et Robert

    -          Passe-leur le bonjour

    -          J’y manquerai pas

    Chez Josette et Robert , après avoir bu un café , parlé du prix de l’essence , de l’esplanade de la Tremoille , de l’augmentation des impôts , des agriculteurs qui ont fait de dégâts en manifestant près de la grande Laiterie , de la prochaine coupe de monde de foot …après avoir fait un tour de jardin , caressé le chien qui vieillit et qui ne voit plus bien clair et qui sent mauvais , nous nous quittons en faisant la promesse de se revoir bientôt …

     et pas à la pharmacie !

    Et voilà, ça fait un quart d’heure qu’on roule et j’ai complètement oublié de passer le bonjour d’Alfred

    La  boulette !

    J’espère qu’Alfred ne va pas leur téléphoner dans la soirée pour leur demander si j’ai bien passé le bonjour

    Un bonjour, ça se passe ?

    Non , ça se clame

    Bonjour tout le monde !

    Bonjour messieurs dames

    Bonjour la compagnie !

    La bonjour c’est la pensée aussi, comme le «  tu les embrasses pour moi « 

    Dans l’immédiateté j’y pense, mais quand c’est demandé bien avant la visite, j’oublie presque systématiquement de passer le bonjour promis

    Je ne pense pas demander aux autres de passer le bonjour, hormis  quand la rencontre a quelque chose d’assez exceptionnel

    En revanche, je ne manque pas de dire à ceux qui ne vont pas bien, qu’un tel a demandé de ses nouvelles , s’est inquiété pour lui

    Si les questions persistent, je n’hésite pas à  dire clairement «  appelle le, ça lui fera plaisir « 

    Je ne sais pas si en anglais on « give the hello « 

    C’est marrant cette expression

    « t’as le bonjour d’Alfred ! « 

     

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  • C'est reparti !

     

     

     

    Soyons francs , je visite et commente peu de blogs , parfois je lis , je manque de temps pour déposer un mot , j’y reviens plus tard , trop tard , déjà pas mal  de commentaires déposés , je sais c’est regrettable , cette sensation de ne pas être capable de dire plus , ou mieux ..

    Je lis aussi des blogs qui sont peu commentés, celui de Blanche, de Laurent, Mel,  j’aime leur écriture, leur spontanéité, leur discrétion aussi …

    J’essaye de répondre à vos commentaires, je n’y parviens pas toujours, je sais que c’est vexant de ne pas recevoir de réponse, je le sais …

    Le rythme reprend depuis quelques jours, doucement mais surement

    Je dois répondre à des mails,( y’a aussi les échanges de mails « âneries quotidiennes «  ) faire quelques invitations avant la rentrée, en programmer aussi pour l’automne, et tenter de n’oublier personne, tout en sachant que je n’aurais pas assez de temps

    Les week end  d’automne sont déjà chargés, je ne veux pas donner l’impression  d’avoir un agenda de ministre, je veux laisser de la place à l’imprévu, garder des cases libres, surtout ne pas trop remplir..

    Je ne veux rayer personne sur la longue liste de nos connaissances, la famille, les copains de la Mayenne et d’ailleurs, je sais que je passerai aussi beaucoup de temps avec la troupe, je ne peux pas renoncer, pas question, je veux vivre l’intense, intensément

    « tu connais beaucoup de monde Jeanne « 

    Oui, beaucoup de monde, les rencontres faites au travail, dans les loisirs, qui depuis pas loin de 20 ans ont pris racine, c’est comme ça qu’on construit une vie, c’est plus important me semble t’il que d’avoir fait posé une terrasse en bois, un crépis sur la façade, une cuisine schmitt …

    Je ne suis pas une activiste, je sais me poser, je sais dire  stop, j’angoisse parfois sur des engagements que j’ai peur de ne pas honorer, je me fatigue aussi, je pourrais renoncer à publier ici, mais j’aime ça, écrire la futilité ici ou ailleurs

    Il faut juste que je ne m’éparpille pas , et ça , avouons , c’est pas gagné , je butine , je m’égare , je me rappelle à l’ordre , faut que je remettre en forme mon cours sur le cadre politique et le statut juridique de la famille , faut pas que je fasse ça au dernier moment … J’ai dit , je fais

    Je n’arrive pas à tout loin de là …

    Mais j’arrive  à faire beaucoup quand même

    Parce que j’en ai une sacrée santé !

    J’ai déjà cogité à la publication de mon 2000ème billet , ça approche , je compte sur vous pour le rendre exceptionnel

    Promis ?

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  • Beaucoup de bruit pour rien

     

    Franchement  je peux comprendre que l’affaire vous ait intrigués, mais pas de quoi en faire un billet pour autant, faudrait vraiment être à court d’idée de publier ce genre d’anecdotes sur un blog lifestyle influent

    Nous étions ce jour là à la plage en Bretagne, sable humide, marée basse, avec Clotilde et un ami qui gardera l’anonymat

    J’avais cherché mon maillot de bain le matin, pas trouvé, tant pis, je renoncerai à la baignade, ce n’est pas un problème

     

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    Au moment de se baigner, notre Lolo a enfilé son maillot et rangé avec la plus grande simplicité son sous vêtement dans mon sac de plage

    Vous savez bien, les hommes ne s’encombrent pas de sac, ils voyagent léger, une serviette, et hop le tour est joué

    Les amis se sont baignés tandis que me régalais de la douceur du moment, le soleil doux sur ma peau, tout en textottant des messages à Louis et en zifonnant modérément

    Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai du mal à laisser mes affaires sans surveillance sur la plage, j’ai peur des vols, c’est idiot, y’en a plein qui le font mais …

    A ce sujet, un jour, à la plage de Jullouville, des filles nous ont demandé de veiller à leurs sacs à  Pierrot et à Louis

    On l’a fait … évidemment et à leur retour, on n’a pas pu s’empêcher de raconter des âneries et elles ont ri de bon cœur, ça se confirme, on inspire confiance.

    Un jour  avec Mark dans un fast Food en plein Paris, une  dame m’a demandé de surveiller ses gamins, j’ai accepté, et elle s’est absentée un long moment, j’ai cru qu’elle ne reviendra jamais, heureusement, ils n’ont pas bronché

    Je n’aurais jamais pu confier mes enfants à une inconnue, même pour cinq minutes

    Mes amis sont revenus se sécher sur le sable doux, la mer est remontée comme un cheval au galop, enfin presque … et nous avons  papoté, c’était absolument divin, une lumière de fin d’après midi, plage qui se vide, pas envie du tout de rentrer.

    Mais nous n’avions pas prévu de dormir dehors, on est plus des ados, faut dire que les nuits sont fraiches dans le coin, et puis y’a des loups garous par là, c’est ce qu’on dit.

    Nous avons rangé nos affaires, et en remettant ma serviette bien roulée dans mon sac rose, j’ai trouvé le fameux slip en question, j’ai failli rentrer avec, voyez vous, c’est un peu cocasse comme situation, je n’aurais pas imaginé un seul moment déposer ma lingerie dans le sac d’un autre, ça nous a fait rire, pensez bien, il en faut peu

    Pas de quoi en faire un fromage, pas plus que le zèbre qui était sur un rond point, c’est juste anecdotique, pas de quoi en faire un billet, je vous l’avais dit …

  • Balivernes du dimanche

     

     

    Le portail avait besoin d’être reverni, déjà.

    J’ai suggéré  à Jérôme de le peindre en rouge, et c’est très bien comme ça, le résultat est satisfaisantIMG_4085.JPG

    Alors que nous dinions en terrasse tranquillement, un homme de passage dans la rue est resté un bon moment dans notre jardin.il ne faisait  rien de mal, on est juste allés lui dire que c’était privé, lui demander si il avait besoin de quelque chose, il a répondu qu’il n’avait pas une cette chance d’être propriétaire

    C’est marrant, j’ai eu une conversation cette semaine à ce sujet, vivre retranchés derrière nos murs ou pas ?

    La coiffeuse m’appelle désormais par mon prénom, je trouve ça extrêmement sympathique, j’aime la spontanéité des gens simples sans pour autant copiner facilement

    Elle m’a proposé la lecture d’un nouveau magazine féministe «  Bridget «  j’ai parcouru, je ne suis pas féministe pour un sou, je ne peux pas vous en dire plus sur le viagra féminin qui devrait sortir en 2016

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    J’ai feuilleté rapidement un magazine people, je n’ai rien retenu d’intéressant, mis à par que Leonardo di Caprio est un peu bedonnant

     

    La voisine est revenue, elle hurle de plus belle après son petit, mais ne cause plus au téléphone le soir venu.

    Dans mon sac de plage, j’ai trouvé le slip d’un homme, c’est un peu embarrassant

    Mark passe de plus en plus de temps en bonne compagnie, c’est très bien, les copains de toujours, mon  geek est normal, ça me rassure

    Sinon

    Je veux chanter !!!!!!!!!!!!!!!!

    N’importe où et n’importe quoi, mais je veux chanter en chœur !

    Bon sang que ça commence à manquer

  • Pour quelques heures ...

     

     

     

    Avoir une famille, des enfants, un mari, tout ça c’est un choix, le choix de vie de beaucoup d’entre nous et c’est souvent source de bonheur, quand ce petit monde là s’entend bien

    Chez nous, peu de disputes, quelques tractations, ça se frite, ça grogne, ça rigole aussi, une vie normale

    Voilà plus de trois semaines que les vacances se prolongent pour nous tous

    Ellen ne vit plus chez nous, elle navigue entre Bruxelles et l’appartement de Luka, elle est libre et ça se passe bien

    Nous cohabitons plus que de coutume à quatre, heureusement il y a eu l’épisode Choralies qui a bien aéré le cœur et l’âme de Mark

    Il faut tout de même  faire des compromissions, dès qu’on bouge un peu, avec les éternelles questions

    -          On mange quoi ?

    -          On va où ?

    -          Quand est ce qu’on repart ?

    Vous savez bien, dans les groupes, y’a toujours celui, ou celle qui propose, qui a déjà sa petite idée sur le sujet, celle sur qui les choses reposent un peu plus, les « référents «  comme on les appelle

    Mes vraies vacances, seraient de rendre mon tablier de référent

    Voilà, débrouillez vous, choisissez, moi je veux bien tout, du moment que je n’aie plus rien à penser !

    Dans ces moments là, avant d’arriver à saturation, faut anticiper

    J’ai mes trucs, mes échappatoires, je ne demande rien à personne et annonce la couleur

    « Demain, débrouillez vous, je suis en vadrouille ! « 

    Faut aussi s’offrir une soirée, seule ou en duo, ne pas se donner d’heure, ne pas dire où on va, juste prévenir … » je reviens plus tard « 

     

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    Jamais ma mère n’aurait pu s’offrir ça, quitter le logis pour quelques heures pour rompre avec le groupe qu’on aime et qu’on adore

    Et se laisser prendre en charge , ne pas mettre le nez dans une carte , se poser sur une chaise et déguster des délices cuisinés , en rigolant , en se disant que la vie est belle et qu’elle vaut le coup , ne pas attendre le grand luxe , ne pas regretter , jamais regretter

    «  Et si on rentrait pas ? »

    Le retour n’est pas douloureux parce que l’escapade aura redonné le tonus au capitaine

    «  Qu’est ce qu’on mange maman ? « 

     

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  • Gaspard de Brest

     

    54550_1_le-havre-le-volcan-ou-pot-de-yaourt-d-oscar-niemeyer.jpgInstallés autour de grande tables rondes, la pièce est mal sonorisée, ce sera très difficile de se parler, mis à part au voisin de droite ou de gauche

    Gaspard est à ma gauche, je le connais peu,  je l’ai vu à différentes fêtes, c’est un homme exubérant et un peu exhibitionniste, je n’en ferais pas un ami, mais il est bavard, ouvert et très gentil

    Il engage la conversation d’emblée, me raconte sa vie du moment avec son nouveau compagnon, me parle de ses activités musicales, et de sa ville natale, de sa maison, de son histoire

    Les gens aiment se raconter, c’est une évidence

    J’écoute, je rebondis.

    Gaspard vit à Brest, il aime sa ville, évoque avec émotion l’exil durant la guerre de ses grands parents envoyés en Sarthe, et revenus pour découvrir leur quartier anéanti, démoli, ils se s’en sont jamais remis

    Nous évoquons ces villes cimetières   , je pense forcément au Havre et à Cherbourg où j ai vécu, villes portuaires en partie reconstruites après guerre, béton, immeubles carrés, lignes staliniennes

    Gaspard me dit que désormais il aime l’architecture des années 50 de Brest, qu’il a mis du temps à  voir l’originalité de sa ville, je n’avais pas pensé à ça

    Il faut admettre que même si toute cette reconstruction ne fut pas une grande réussite, des architectes audacieux ont donné leur griffe à quelques quartiers de ces villes nouvelles

    Je pense à Oscar Niemeyer, architecte brésilien qui travailla beaucoup sur la reconstruction du Havre, à 100 ans il donnait encore des conseils à la municipalité

    L’espace culturel Niemeyer est un lieu particulier, autrefois rebaptisé le « pot à yaourt » Je l’avais exploré dans le cadre d’un stage vidéo, c’était une expérience unique, même si je n’avais jamais usé de ces techniques là, trop ciblé pour la jeune étudiante que j’étais

    Un demi siècle est passé, le siège du Parti Communiste à Paris est classé monument historique, Le Corbusier est un génie, j’admire les tours exubérantes des années 2000 conçues par Jean Nouvel

    C’est toujours étonnant comment les conversations dérivent, un mot en chasse un autre, on apprend peu de choses, mais au final on échange suffisamment

    Je reverrai Gaspard dans  5 ans, 10 ans… Je me souviens avoir fait un rallye pédestre dans son équipe, il avait pris soin de mon bébé, un petit garçon de 15 mois doux comme un agneau

    Les cheveux de Gaspard ont blanchi, le bébé fait presque un mètre 80, Niemeyer est mort, le parti communiste aussi …

  • Les mélanges

     

    Sylvie est passée cet été pour la première fois, c’était vraiment bon de lui montrer notre nid, parfois il faut patienter, mais les choses ne peuvent pas aller dans un seul sens, je vais régulièrement chez elle quand je monte à Cherbourg, c’est bien de partager ainsi

    Elle a mis dans son rosé du chouèpse agrume, en disant que c’était bon, un cocktail simple et rafraichissant, j’ai testé, approuvé.

    Je vois déjà des yeux qui s’écarquillent, j’entends des hurlements, sacrilège, le vin, c’est tout seul, sinon rien, même pas de glaçons !

    Pas de glaçon dans le rosé, je suis d’accord

    En y mettant la boisson gazeuse, l’avantage c’est qu’on peut en boire plus, c’est moins alcoolisé, mais c’est sucré, c’est l’inconvénient

    On pourrait alors se désaltérer avec un grand verre d’eau, pétillante par exemple, puis, prendre du rosé, et. Encore un verre d’eau, ce n’est pas  idiot mais le chouèpse c’est bon aussi, avec du sirop de pamplemousse, pas trop hop doucement, c’est sucré 

    Un soir, j’ai proposé à Luka de tester le cocktail

    Il m’a dit «  j’aime les deux, ça doit pas être mauvais « 

    Sauf, que … tous les mélanges ne sont pas heureux a-t-il argumenté, on peut aimer le lait  seul et la bière seule, mais les deux mélangés, c’est juste impossible

    Y’a des mélanges incompatibles

    -          La pizza  avec des pommes de terre, façon tartiflette, pouah !

    -          Les épinards avec du ketchup, l’horreur ! (ma mère raffole du ketchup depuis peu, ça me fait rire)

    -          Concombres et haricot rouges

    -          Du melon dans une salade de fruits …

    La liste est longue concernant les mélanges, je vous laisse compléter.

    Autrefois, mon père disait au sujet d’un cousin très imbibé « il a fait des mélanges, ce n’est pas bon « 

    C’est vrai que commencer à la bière, continuer au pastis, s’enfiler quatre cinq verres de vin et  finir par un digestif, ça tourne

    On ne consomme plus d’alcools forts, ni en apéritifs ni en fin de repas, un verre de bon vin est plus adapté, et pour finir  un  bon café, c’est l’idéal

    Les bulles de la fête sont bues en préambule, gare aux excès, plus d’ivresse, de perte de contrôle, juste du bon temps entre copains ou en famille

    Combien de livres de cocktails édités et ouverts une seule fois ?

    Je fais parfois des mojitos et de la caïpirinha, mais c’est assez rare en fait, alcools un peu forts quand on veut enchainer un repas ensuite, et comme j’invite beaucoup, faut faire attention

    Y’a beaucoup de gens qui sont pompettes rien qu’en reniflant le verre, hommes et femmes, d’autres tiennent plutôt bien la barre

    Rosé pamplemousse chouèpse agrumes, vous pouvez tester mais rien n’est obligatoire

    Autrefois, nous buvions du Malibou, c’était cher et on ne voyait jamais si la bouteille était vide, c’était sucré, et ce n’était pas si bon … Et fallait pas en boire deux verres …

    Malibou orange, une pure hérésie aussi.

     

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  • Faut que je vous le dise ..

    Jean loup, un étudiant d’à peine vingt ans d’âge, est venu passer avec soirée chez nous  cet été

    Au cours du repas il m’a demandé mon pc portable pour rédiger un article, je n’avais pas vraiment d’arguments pour refuser, même si il ne me serait pas venu à l’idée de faire ce genre de démarche auprès de quelqu’un, sachant qu’il n’y avait pas de caractère urgent

    Je ne suis pas prêteuse dans ce domaine, je n’aime pas laisser mon pc dans n’importe quelles mains, c’est un espace personnel, j’y ai rangé tellement de choses, des tas de notes, de photos, des favoris

    Non pas que j’ai tant des choses à cacher, mais pas envie de laisser quiconque fouiner  dans cette armoire virtuelle, et nul n’est à l’abri d’un plantage quelconque

    Evidemment, pour consulter rapidement, chercher une info ça ne me gène pas, j’ai confiance, je pourrais avoir besoin de faire aussi, mais de là à emprunter l »objet quelques heures, c’est autre chose

    Jérôme  utilise de temps en temps à autre mon Pc , pour lire des mails , aller voir des annonces , ça m’agace , il grogne parce que j’ai des tas de fenêtres ouvertes , mais c’est mon bazar à moi , un peu comme un coin de bureau avec des papiers qui attendent , je m’y retrouve très bien

    Je lui ai offert une tablette mais il ne l’utilise pas, son pc fixe est à l’étage, il s’y pose régulièrement mais navigue sur le mien également

    Cet été, l’actualité nous a informés de la disparition d’une jeune  fille et de sa mère, j’imagine que pour retrouver des indices, leurs domiciles sont fouillés minutieusement et inévitablement leurs archives, courriers postaux et virtuels

    Je me suis déjà imaginée, disparue, avec du monde à chercher la moindre trace  de mes passages, scrutant mes commentaires sur les blogs, sur FB, analysant des notes dans mes archives, on peut interpréter, extrapoler, aller sur des pistes éronnées

    Pourquoi avoir de telles idées aussi, avez-vous pensé un jour disparaitre involontairement sans laisser de traces ?

    Qui aurait idée de me kidnapper, on ne kidnappe plus les gens maintenant, les bandits font des braquages dans les bijouteries c’est plus simple, plus de lettres anonymes, plus de corbeau, plus de rançon..

    J’ai du mal à imaginer mes proches écrire en grand sur les ponts des autoroutes «  libérez Jeanne ! «  Et aller chercher  ma pauvre personne une valise à la main avec des euros en coupure dans les films avec Bernard Blier

    N’allez pas fouiner dans mes dossiers si jamais mon âme s’élève un peu trop tôt , fermez les fenêtres des archives , mettez toutes les photos sur un disque dur externe , sauvegardez ce blog , et ne cherchez pas à rebrancher la bête

    Quand à mon zifon, prenez la carte SIM et n’en faites rien de plus, tout est passé …

    Mes messages personnels sont arrivés à leurs destinataires, y’a rien à gratter, promis ?

     

     

     

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  • Abreuvée

     

    Il n’était pas question de passer la semaine du 15 aout en Mayenne, il fallait trouver une escapade pour quelques jours, et la côte de granit semblait l’endroit idéal

    Après la fête, lessives et rangement des affaires de Mark, puis départ sous un soleil radieux vers les côtes d’Armor, j’avais réservé pour deux nuits seulement et tant que tout n’est pas complet, ça semble possible

    Un vrai village ce camping, je n’y passerais pas deux semaines, mais le chemin piétonnier qui longe la côte juste à côté est un régal pour les yeux et le cœur, rien que ça, c’est du pur bonheur

    Ploumanac’h est connu pour ses énormes rochers aux formes rondes et biscornues, comme si un géant avait laissé trainer ses gros cailloux tombés du ciel, leur couleur rose claire donne au lieu une atmosphère douce qui tranche parfaitement avec le bleu de ciel et de la mer

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    Ellen et Luka nous ont rejoint  pour une journée et une nuit, passer de trois à six à quelque chose de dynamisant, la voiture remplie à bloc, les serviettes de plage en vrac dans les coins

    J’ai adoré ce décor, les falaises, les petits ports, je suis dingue de la Bretagne, et je saisis la chance que nous ayons de l’avoir à portée de main

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    Une pose agréable sur le chemin du retour dans le nid de Gilles et Flora, toujours aussi accueillants, des sardines grillées, du vin, qui se lasse de ces bonheurs là ?

    Retrouver César et Lilly, les éclats de rire de nos ados en bout de table, nos conversations sérieuses et délirantes de fin d’été où déjà l’humidité de l’herbe sur les sandales nous rappelle à l’ordre

    Passée le mi Aout, la lumière n’est plus la même, faut pas lutter, l’été n’est pas fini mais faut déjà se préparer un peu

    Il y a aura la joie des retrouvailles

    Ellen a chargé la voiture pour un rattrapage, elle est confiante, il lui reste une poignée d’examens à valider,  elle rentrera dans quelques jours avant de  repartir, elle aime sa vie à Bruxelles, a trouvé semble t’il un équilibre solide avec son amoureux, ça se voit tout ça.

    Je n’ai pas encore remis mon CD de travail de «  Show devant «  mais ça va revenir, chanter commence à manquer sérieusement, et pas seuls  dans la salle de bain

    Je manque de temps entre deux valises de commenter les blogs, je passe, ne vous oublie pas, soyez en certain, j’ai commencé à écrire plusieurs billets qui seront publiés plus tard, pas de pression, j’aimerais faire plus de choses encore mais le quotidien me rattrape vite au virage

    Les framboises attendent les averses pour grossir, les citrouilles plantées dans le tas de compost s’en donnent à cœur joie, ça pousse, ça pique aussi, entre deux rayons de soleil …

    Le virage est déjà un peu pris …

    La fin de semaine s’annonce chaude partout en France  ça rendra les gens heureux même dans leurs bureaux, quelques uns s’offriront une escapade de deux jours, nous retourneront à Jullouville et à Genêts, j’en ai pas fini avec la mer, j’en suis tout juste abreuvée, ma peau brunie a encore besoin  de soleil avant la vraie rentrée, il nous reste encore des jours salés

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  • Les dessous chics

     

     

     

    IMG_3991.JPGMarianne  s’est avancée vers moi et m’a dit «  Jeanne, tu devrais mettre un soutien gorge noir, ce n’est pas chouette la dentelle qui dépasse là « 

    J’avoue avoir été  en manque d’arguments à ce moment là , disons que j’aurais aimé dire le fond de ma pensée , mais pas facile , c’est pas une copine , c’est ma belle mère , et je suis la seule belle fille , vous comprenez ..

    J’aurais pu mettre le »prune violet «  avec cette tunique colorée mais le blanc convient très bien aussi, j’avoue qu’en ce moment, mon bronzage assez uniforme me permet des décolletés, sans pour autant en étaler trop,  je ne n’hésite pas à dévoiler mes épaules avant que celles ci deviennent tombantes et que la peau des avants bras un peu flétrie

    Et encore, est ce que les femmes doivent absolument cacher ces signes du temps ?

    Libre à chacun évidement, il faut se sentir bien  dans sa peau, c’est le cas de le dire, certaines femmes cachent leurs jambes trop marquées par des vaisseaux pas fantômes, les hommes aussi ne sont pas épargnés par les nœuds bleutés qui se tordent sous la peau

    Comme beaucoup de femmes, j’aime la lingerie, celle qui épouse le corps, ayant porté durant des années des sous vêtements bas de gamme, je me fais plaisir en achetant désormais du beau, du bien taillé, sans pour autant flamber à outrance

    Je trouve que la dentelle , le petit morceau de lingerie qui dépasse délicatement n’est en rien vulgaire , bien au contraire , c’est sexy , juste ce qu’il faut ,  pourquoi on a voulu créer il y a quelques années des soutiens gorges avec des bretelles transparentes , plastifiées , une horreur , parce que ça ce voit quand même et puis , il existe de très belles pièces sans bretelles , j’en avais acheté un pour mettre avec ma robe noire , l’élément parfait

    Alors que nous mangions  tranquillement des moules frites au bord de la plage en terrasse, Clotilde et moi avons vu déboulé dans le restaurant, une, deux, très jeunes femmes en maillot de bain, deux pièces, un tee shirt enfilé vite fait et encore, pieds nus

    Il y avait un championnat de Beach Volley cette semaine là, et  visiblement, les participantes ne jugeaient pas utile de se rhabiller un peu avant de passer chercher des pizzas

    Je trouve ça déplacé, manger dans un lieu public un minimum couvert, me semble une base à respecter

    Encore une histoire de codes vestimentaires.

    J’aime bien ma petite dentelle qui dépasse juste un peu …

    Je suis une grande fille maintenant.

    Je veux bien quelques conseils, d’autres me passent au dessus, en dessous …

  • clap clip clap ploc

    Soène nous lance un défi photo

    Créer une mosaïque de fleurs humides

    Voilà ma contribution

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    J’ai recherché des clichés dans mes archives, ça fait plusieurs jours qu’on n’a pas vu la pluie

    La réserve d’eau est à sec , c’est assez rare

    J’en fais des pas avec mon arrosoir, mes tomates sont ravies, et la citrouille d’Halloween est déjà énorme

    Pour ceux qui ne sont pas au courant, l’info ayant été largement relayée sur le Net, après avoir passé une annonce sur le bon coin coin, un jeune tatoué du bras est venue chercher notre cuve à fuel vintage

    Je n’y croyais plus !

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    Quel bonheur !

    Nous avions eu l’idée de l’ouvrir pour en faire un bac pour la cuisson du cochon grillé, mais on ne grille jamais de cochons, ça n’aurait pas servi

    Un bien faire un bar, c’est assez branché la vieille ferraille

    Ou bien le recouvrir en tricot, de l’art urbain ça s’appelle

    L’hortensia est libre et heureux, il veut juste boire un peu ...

    D’eau

  • En vrac

     

     

    IMG_3821.JPGJ’ai aimé nos escapades à la mer, partir en matinée, déjeuner dans un petit endroit ensoleillé, profiter de la plage, de la chaleur, de la lumière, sur une terrasse animée boire un café, et continuer.

    J’ai aimé revoir Clotilde pleine de projets et de vitalité, le visage lumineux, les cheveux qui frisottent, rien de tel pour me mettre en joie

    J’ai savouré la belle rencontre sur le marché

    J’ai aimé les messages de mes deux grands, sms et coups de fils

    J’ai adoré retrouver Mark la peau teintée, 10 jours de chant, en groupe pour vivre l’Intense

    J’ai eu des larmes aux yeux quand il m’a dit «  je ne me reconnais pas, je ne suis plus le même « 

    Délaissé l’écran, pour un festival explosif à Vaisons la Romaine, à chanter  Simon et Garfunkel, vivre coupé du monde, donner de son temps pour la restauration, le principe du bénévolat, faut pas le découvrir à 80 ans … c’est à l’âge de raison que les choses s’installent, donner et recevoir, ne pas vivre seulement la consommation

    J’imagine l’émotion ressentie

    J’ai aimé quelques échanges improvisés, regretté un peu de ne pas avoir pu prolonger avec Hans et Gunther arrivés tard à la fête

    J’ai aimé m’assoir dans le silence et regarder les chauve souris voler au dessus de moi, j’ai appris peu à peu à leur faire confiance, je les sais inoffensives, elles pointent leur nez en Aout, et ne me cherchent pas d’histoires

    J’ai aimé écouter Luka et Ellen raconter passionnément leur festival , musicalement parlant c’était un atelier exceptionnel , le chef de chœur , un américain avait emmené dans ses valises une douzaines de très bon choristes , ils ont créé les harmonisations pour cet occasion , ce fut une expérience unique , vivre un tel échange vocal , ça fait envie ..

    J’aime l’audace et la passion des musiciens

    J’ai aimé quand Mark nous a dit qu’il se remettrait au piano.

    J’ai pas aimé quand il reporté la tonte de la pelouse



  • Joe

    Peu de commentaires en ce moment sur nos blogs, mais ici, de plus en plus de visites et de pages lues, les archives sont explorées, plus de 3000 pages lues certains jours, qui donc est passé s’abreuver de mes petites histoires d’une vie banale et ordinaire ?

    J’ai rarement supprimé des billets, mais j’avoue avoir hésité longuement sur la publication de quelques notes

    Dans mes  dossier «  non publiés «  certains billets ne seront jamais exposés , d’autres attentent leur tour , en cas de « panne «  , je suis prolifique en matière d’écriture , j’en ai besoin , mais parfois j’ai le sentiment de trop en dire , de déstabiliser le lecteur , libre à lui d’interpréter ma pensée du moment

    J’avais hésité à publier ce billet d’avril, franchement hésité, et j’ai reçu en message privé ces mots de Joe «  beau billet ce matin « 

    J’ai connu Joe par le blog de Risette, il tenait un blog sous le pseudo de Joe Butagaz, un blog d’hommes, sans flonflons, des partages, et derrière ça un homme qui d’emblée inspire la confiance, j’ai du flair pour ça.

    Je ne sais comment nous en sommes en arrivés à échanger en coulisse, j’avais été émue ce jour où Joe m’avait raconté son histoire, comment il avait tout perdu dans les flammes, comment il avait tout reconstruit

    Sacrée force de caractère Joe !

    Joe a délaissé son blog, mais m’a retrouvée sur FB, j’ai aimé sa démarche, parce que Joe est toujours délicat, discret et présent à la fois

    Il y a quelques semaines, il a nettoyé son blog, plus de billets mais toujours une page d’accueil

    Il me fait parfois des petits coucous ici, et sur mon mur, Joe fait partie de mes «  précieux «, ces personnes constantes à qui on s’attache simplement par la magie des mots

    La force de l’écriture m’emmène sur des chemins insoupçonnables , souvent secrets , du face à face , mots échangés avec la plus grande spontanéité , sans protocole , pas besoin de trouver des tas de formules de politesse , deux ou trois » phrases pensées « un petit coup de main ponctuel , un moment partagé , une émotion ..

    Je crois que ma vie a pris une dimension particulière le jour où j’ai commencé à coucher des mots sur des lettres que j’envoyais à qui voulait bien les lire et y répondre

    Je me souviens des cartes de vacances que j’attendais avec impatience dans la boite aux lettres de la petite maison en feuille de mes parents, des boites remplies d’enveloppes, mots traces de mes rencontres, cœurs griffonnés.

    J’ai conservé cet  espace très personnel , comme un petit salon dans lequel je me réfugie en catimini , apaisant et calme , les mots sont mon carburant de vie , je les donne et les reçoit , parfois avec modération , ils viennent rompre le quotidien , souvent inattendus , messages privés , mails , sms et mots encrés

    « Les précieux «  sont fidèles, jamais bien loin et discrets à la fois, toujours soucieux de ne pas être intrusifs, un peu comme des elfes protecteurs

    Il restera dans mes archives quelques billets qui ne seront jamais ouverts, sans regrets …je vacille depuis plusieurs années dans cet espace semi public, me posant toujours des questions face à l’intime, j’en aurai  jamais fini …

    Si je voulais en finir avec ça, je publierais des recettes, des photos de chats, et des phrases empruntées sur le Net, mais je m’ennuierais.

    Et Joe aurait passé son chemin ..

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  • Hans et Gunther

     

    IMG_3198.JPGCe matin là, je monte vers le marché le cœur léger, certaine que je ne croiserai personne, tout le monde est parti, j’achèterai de bonnes tomates et une salade, ce n’est tout, pas besoin de plus

    Avant de redescendre la rue des déportés, je tombe nez à nez avec Gunther et Hans, quelle belle surprise !

    Nous sommes ravis de nous revoir, pas moins d’une année à passé déjà, peu de temps pour papoter, Gunther me laisse entendre qu’il a de lourds soucis familiaux, je lui faire la promesse d’un contact rapide pour venir boire un verre à la maison

    J’ai connu Gunther dans les années 80, c’était un ami d’Adrien , il venait de temps en temps dans la vieille maison humide, je ne peux pas dire que j’accrochais vraiment avec lui, mais j’aimais sa spontanéité, un sacré personnage

    Il a acheté avec Hans une petite maison dans la campagne mayennaise, tout en vivant à Paris le reste de l’année, un petit point de chute, rien que pour eux

    Hans est berlinois , c’est un très bel homme souriant , d’une incroyable gentillesse , très attentif , intelligent , son léger accent est fort plaisant , il s’adapte depuis longtemps à notre histoire commune , celle d’Eugénie , la fuite d’Adrien qui nous a tous , ou presque soudés , étrange …

    Ils sont venus dans la semaine comme convenu, Gunther était soucieux, très préoccupé par le drame familial dans lequel il est plongé, besoin d’en parler, forcément.

    Avec cette culpabilité de « parler de soi , de ses tracas «  , sans que l’un d’entre nous trouve conseil ou solution , je lui ai dit que je comprenais vraiment ce qu’il vivait , que la maladie psychiatrique était difficile à accompagner , que bon nombre de personnes étaient hostiles à ça , et que même les plus grands professionnels étaient souvent impuissants

    Cela me renvoie forcément aux drames dans lesquels je fus  plongée dans le passé, ce besoin d’en parler, mais pas avec tout le monde, trouver les bonnes personnes, celles qui ne sont pas une compassion gnangnan face à celui qui bataille avec la faucheuse.

    J’ai juste conseillé à Gunther de toujours garder le lien, même si il en bave, malgré le chantage affectif, la culpabilité, la fatigue, garder le lien, toujours.

    Je peux comprendre que certains n’auront plus la force de combattre aux côtés de celui qui souffre, mais il souffre, voilà, c’est ça que l’on doit voir, que personne ne prendrait sa place, que c’est cruel ces disfonctionnements du cœur, du cerveau et du corps, que c’est parfois plus aisé d’accompagner un malade « physique « 

    Cela me renvoie à des événements récents, je tente de me protéger, trouvant encore dans ces tourments là les personnes apaisantes pour maintenir l’équilibre

    Nous avons manqué de temps pour bavarder plus longuement, avec Hans aussi, nous nous prolongerons notre conversation lors de la fête où nous sommes conviés prochainement

    Là, on aura le temps …forcément

    Hans et Gunther sont deux hommes sensibles et attachants, j’aime la sensibilité masculine, ils sont assez rares les hommes à exprimer leur doutes et leurs peurs.

    Nous prolongerons, je dois aussi leur donner des bons plans de balades sur la côte, faut qu’on fasse ça.

     

  • Place Ste Catherine

     

    2011.10.17---44_gallery.jpgAprès une balade dans Cabourg, nous avons posé nos sacs à Houlgate, délicieuse bourgade de bord de mer, beaucoup moins investie, un régal

    Sur FB, j’avais posté une photo des parasols et Fantine commente ainsi «  dommage, je ne suis pas loin « 

    Je lui réponds que le lendemain nous serions sur Honfleur, et que peut être une rencontre était possible

    J’ai connu Fantine au lycée, nous avons passé 4 années ensemble, elle faisait partie aussi du lot des 15 redoublants de cette terminale A 2 de 1983, c’était une fille très rieuse, optimiste, très sociable, elle s’entendait bien avec Chloé, elle n’était pas complètement dans notre bande de glandeurs, mais elle avait sa place dans la classe, tout le monde aimait bien Fantine avec ses nattes remontées au dessus de la tête

    Nous échangeons quelques messages privés et en un rien de temps, rendez vous est fixé le lendemain à Honfleur, 11heures trente devant l’Eglise Ste Catherine

    Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner, nous quittons Houlgate pour Honfleur, longeons la côte, c’est agréable, parking près de la place de l’hôtel de ville, là ou nous avions aussi chanté l’été dernier

    Nous marchons d’un pas alerte vers l’endroit de rendez vous quand tout à coup, je tombe nez à nez avec  le gars du Sud et sa compagne

    Ça alors ! Quelle surprise, ils sont en vadrouille dans la région en camping car, libres comme l’air

    Nous causons un moment, de tout, de rien, c’est fort agréable, toujours étonnant ces hasards de la vie, on fait une photo, bonnes bises et bonnes vacances !

    L’heure des retrouvailles avec Fantine approche, je ne dois pas la faire attendre, trente ans qu’on ne s’est pas vues, ça date..

    Aucun mal a se reconnaitre, nous nous embrassons chaleureusement, elle est accompagnée de son fils, un grand garçon de 14 ans

    Fantine vit en Seine Maritime depuis plus de 25 ans, elle  a quitté Cherbourg elle aussi, nous papotons de nos vies du moment, de nos parcours, c’est plus qu’agréable elle est toujours rieuse et énergique

    Nous parlons de Chloé, je tente de lui expliquer ce que j’ai pu comprendre de notre rupture, c’est comme ça, ne pas chercher l’impossible

    Nous avons plus tard évoqué quelqu’un de nos copains communs, souvenirs lointains, je n’ai gardé aucuns contacts, plus de nouvelles.

    L’instant fut savoureux, improvisé et furtif, je ne cherche pas à renouer avec mon passé, mais quand le hasard frappe de la sorte, faut pas bouder le plaisir de ce qu’on appelle les retrouvailles.

    C’est aussi la magie du net, cette chance de pouvoir communiquer partout, avec rapidité et spontanéité

    J’avais complètement oublié que Fatima était la nièce de nos instituteurs de primaire, aucun souvenir de ça. Quel triste sort c’est acharné sur cette famille.

    Nous en avons tout de même conclu que nos professeurs au lycée avaient trop peu de conscience professionnelle, que nous étions complètement livrés à nous même, qu’il n’y avait pas de suivi, notre lycée était un établissement où régnait le laisser faire, sans trop de dégâts pour autant

    Nous nous sommes quittées heureuses, nous avons déambulé dans cette charmante ville, un petit bonheur de plus à notre escapade, ça ne se refuse pas ? Faut juste savoir provoquer les rencontres, mais ça, vous le savez bien …


    photo du Net