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L’entreprise a signé une convention « Great Place to work « , et voilà, il faut fédérer davantage le plaisir au travail
Nous avons visité l’usine et les bureaux, dix ans d’existence, déjà, c’est plaisant, les pièces sont lumineuses, c’est propre, c’est agréable
Mark adore cette ambiance, il est conquis
Il n’est pas studieux, bien trop préoccupé par ses jeux vidéos, malgré cela le monde du travail l’attire, il rêve d’un salaire, d’un bureau, de collègues
Je crois qu’il n’est pas fait pour de longues études, et naïvement peut être, je ne me fais pas trop de souci pour son avenir, il se tournera peut être tôt dans le monde industriel, j’espère que son orientation sera adaptée, il n’ira sans doute pas en fac
Et en quelque sorte ça me rassure, il a cette attirance là, à 15 ans, oui, c’est palpable
Nous avons continué en compagnie de Gilles et Flora
Dans la grande salle des fêtes, plus de 600 couverts étaient dressés aux couleurs de la boite, jaune et vert !
J’ai revu Linda, une ancienne choriste que Marie Camille connait bien, une femme adorable, et puis Julien , j’ai tenté de le convaincre de revenir chanter, mais …visiblement, il n’est plus motivé
C’est quand même un sacré avantage de connaitre du monde partout, je ne colle pas mon mari timidement en souriant à ceux qui disent bonjour
J’avoue, y’a des gens que j'évite dans cette sphère, je fais peu d’efforts …
Nous avons déjeuné en compagnie d’un jeune brésilien qui ne parlait pas un mot de français, et le temps a passé assez vite, l’animation était prévue, sketches avec Compagny joke, on comprend rien, pas grave et musiciens pas mauvais, beau boulot quand même !
Dehors des structures gonflables pour les gamins et à l’intérieur des jeux gratuits en bois, comme au Mollard !
Bon, le cadeau, le café, le chocolat et on y va
Avec Flora, on s’est dit « c’est bien « mais pas trop souvent quand même !
C’était un jour de Juillet, les cuisinières de la colo étaient en congés, un peu de quiétude dans ce rythme effréné
Elles en avaient profité pour changer de quartier
Jacqueline était la cuisinière officielle, toujours au taqué, infatigable, Bernadette sa collaboratrice était une petite femme tassée qui exécutait tout avec le sourire
On les aimait bien les deux femmes, elles attendaient nos intrusions dans la cuisine de collectivité qui sentait le gras et le détergent
J’aimais cette odeur, les bruits de gamelles qui swinguaient comme un quintette, le va et vient de cet endroit, la vie qui se passait en cuisine, SAS de liens improbables …
Vers 11 h le matin j’avais la charge de réchauffer l’énorme marmite contenant un hachis Parmentier confectionné la veille pour une soixantaine de gamins
Je me souviens que l’un d’eux avait deux rangées de quenottes, impressionnant
On aurait pu ouvrir de grandes boites de conserve de quenelles, cuire des pâtes ou du quinoa mais Bernadette et Jacqueline avaient anticipé, par souci de ne pas perdre les restes de viande
En ce temps là, on recyclait les restes
L’été était chaud à St Auban
En me dirigeant vers la chambre froide, un drôle d’odeur monta dans mes narines
Une bête morte ?
En soulevant le couvercle de la marmite de hachis, j’ai cru m’évanouir
La mixture avait tourné, une horreur, déjà l’aspect n’était pas attirant, mais l’odeur qui se dégageait était indescriptible
J’ai refermé vite fait, quitté les lieux et je suis allée quérir conseils pour nourrir en catastrophe une tribu de mômes affamés encore occupés à jouer aux quilles, ballons et scoubidous …
Arnold a volé à mon secours, il aurait fallu des litres de quintessence pour extirper la puanteur qui se rependait dans la cuisine
Nous décidons rapidement d’ouvrir des boites de raviolis en grande quantité, mais le pire restait à faire, virer cette mixture indescriptible et nettoyer au plus vite les gamelles
Assez vite, nous avons trouvé la situation quasi comique, et c’est dans des éclats de rire que nous avons vidé dans de grands sacs poubelles le repas avarié, sacs qui risquaient de céder à tout instant, pesant un demi-quintal
Notre plus grand chance fut que ce jour, nous n’avons pas reçu la visite de l’inspecteur de Jeunesse et Sport, qu’aucun gamin ne fut intoxiqué, parce que rapatrier le groupe dans un hôpital à Nice n’aurait pas été une mince affaire
Au retour de Bernadette et Jacqueline, point de querelles, ni de quolibet, de quelconque explication, de quiproquos pour savoir d’où était venu le tracas de hachis avarié
Arnold n’était pas procédurier
C’était l’époque de l’insouciance, bien à l’abri des inspecteurs et quelconque législation pointue, quotas de diplômés, au final les choses étaient simples, les cuisines ouvertes aux animateurs, lieux de vie, lieux d’intimité nocturne
Chaque fois que je mets les pieds dans une cuisine de collectivité me remontent en mémoire les odeurs de gras et de détergent, je regarde presque nostalgique les énormes casseroles rangées sur les étagères, les éviers profonds où j’ai trempé mes mains tant de fois … et souvent j’entends un
« T’as pas vu le balai Jeanne ? «
Participation aux Plumes de l’été chez Asphodèle avec la lettre Q
Après des mois, des jours, des heures de labeur, Jérôme a terminé son barbecue sur la terrasse fraichement rénovée
Un vrai bijou, toutes fonctions, table intégrée, grille modulable et bac mobile
C’est bien, Jérôme prend l’affaire en main, surveille la braise, déplace les brochettes et les saucisses avant d’apporter tout sur la table, satisfait et confiant
Quelques pommes de terre vapeur, une salade verte, et le festin peu commencer
Dans notre véranda complètement terminée, nous avons disposé deux tables jumelles qui peuvent être agencées en carré pour une plus grande unité du groupe, ou en rectangle pour la tranquillité des ados et la notre
C’est parfait
Rien à dire, les tables sont légères à transporter, peuvent aller dehors
Si « le temps est frais « nous fermons la baie vitrée, elle reste grand ouverte dans la douceur de l’été
C’est le grand luxe, luxe de pouvoir accueillir 15, 20 personnes sans devoir agencer l’espace, luxe de la lumière, de la verdure, des arbres
La pelouse a poussé, c’est fort plaisant ce décor là vu de la cuisine, j’ai mis quelques jardinières, mes hibiscus et bougainvilliers font au mieux
Que chercher de plus, ce barbecue, cette véranda est l’espace rêvé, il y règne un bien être, une ambiance particulièrement chaleureuse chaque fois que les tables sont dressées
Un petit restaurant privé, une cantine de luxe
C’est la récompense de notre travail, c’est un cadeau à partager, au fond, je n’ai rien besoin de plus
Lumière, plantations ombragées, et bons copains
…. Je n’ai pas des gouts de luxe , s’offrir la lumière est un vrai privilège , ramener quelques rayons dans la maison …et le partager avec ceux et celles qui passent
Après avoir déposé le dossier d’Ellen dans une école de logopèdes, nous avons déjeuné, puis fait une promenade autour d’un petit étang, ou lac, enfin on dira plan d’eau pour se dégourdir les jambes
Les belges ont un certain sens de l’humour, ou bien voient grand !
J’ai cherché la plage, la voilà !!!
Puis nous avons continué dans la campagne pour trouver la maison de Tilleul
Elle attendait de pied ferme, pauvre Tilleul, je l’avais prévenue pour le jeudi et c’est le mercredi que nous avons déboulé chez elle
Les poulets » cou nu « étaient enchantés d’avoir de la visite, ma copinautes nous a montré son jardin, son herbe haute, ses arbres où petits enfants s’inventent des tonnes d’aventures
Tilleul est vive, spontanée, c’est une aventure bloguesque qui dure depuis longtemps
Je l’ai croisée sur la blogo via le blog de Marc , tout comme Elisabeth , Fay , Coumarine , c’est drôle , ça semble presque loin déjà
Nous avons bu un café, et papoté, des blogueuses ont toujours de tas de choses à se raconter
Elle était un peu embrouillée ma pauvre Tilleul avec tous les pseudos
Tout comme Rodéo le soir au casino
Je lui ai dit, appelle moi Jeanne !
Quand j’ai commencé ce blog, c’était une évidence, cacher les prénoms, et éviter les « mon homme «, ma fille ainée », ma cadette ….
J’ai rebaptisé tout le monde, j’avais même une liste dans un petit carnet pour ne pas me perdre
Il n’y a que mon père a qui je n’ai jamais pu trouver de pseudo, impossible, aucun prénom ne collait au personnage (le pseudo ont toujours un petit lien avec la personne, ne sont pas donnés au hasard)
Mon père s’appelle Clément, pour de bon, et c’est très bien de lui avoir laissé son vrai prénom
Le temps a passé vite, trop vite chez Tilleul, l’une et l’autre nous aurions aimé prolongé le moment
Une rencontre qui vient s’ajouter à ma liste de liens pas que virtuels
J’espère que durant l’été, j’aurais d’autres occasions de voir ou revoir des copinautes
Y’a pas à dire, ces moments là ont quelque chose de magique, c’est doux, c’est reposant …
Merci chère Tilleul pour ta simplicité chaleureuse
Jérôme avait passé une annonce pour vendre la Lagouna qui végète depuis un bon moment dans le jardin, mais il avait ajouté au prix un zéro de trop, 18000 euros, c’est un peu cher, pas d’appels
Il se rend compte de sa boulette, et voilà que les appels commencent, même sur les planches de Deauville mon zifon sonnait, mais je n’ai pas répondu
Lundi matin, un monsieur est intéressé, venant du fin fond de la Mayenne, il souhaite tester l’engin en soirée
J’appelle Jérôme pour qu’il soit là à 19 h pétantes, pas question de faire affaire en mécanique, je déteste ça
Le monsieur, assez jeune arrive, Jérôme n’est pas là, je suis aux anges !
Pas sauvage, j’accueille le client, qui m’annonce d’emblée la couleur, il est dans le métier !
Ah lala, tout est inspecté de fond en comble !!
Il regarde sous le châssis et commente « elle n’est pas étanche, c’est normal, c’est une Renault «
Je ne bronche pas, ce n’est pas le moment de lui dire que Jérôme l’a achetée immergée, elle était remplie de boue et d’eau jusqu’à la moitié, il a de ces idées parfois !
Le pro va chercher une lampe de poche et inspecte les moindres recoins, pire qu’un douanier en quête de stup, il est méticuleux, me pose quelques questions, je lui demande de patienter un peu, mon mari devrait arriver
Je tente d’appeler Jérôme, impossible, me voilà condamnée à faire la conversation, j’envoie un SMS de détresse
Le client me laisse entendre que les ventes de voitures, c’est une affaire d’homme, je ne vais pas lancer le débat, pas envie, pas le temps, j’ai froid, ça me gonfle
Jérôme n’arrivant toujours pas, l’homme ayant fini son inspection, je reste avec lui près de la voiture, et meuble un peu la conversation autour des ventes d’occasions de sièges de monospaces
Il a plein d’exemples à me citer, ça va, on a trouvé un terrain d’entente
19h23, Jérôme arrive enfin
Il prend le relais, et je me rentre au chaud
L’homme est conquis, il laisse un chèque de caution et réserve l’engin
Faut dire que ce n’est pas une lagouna ordinaire….
Juin s’est est allé, filé, vite fait, ah le malin !
Les apprenants attendent la fin Juin, laissant enfin leurs livrets, leurs évaluations, leurs paperasse, rendez vous, planning et mutations, pots de départs.
Juin est parti
Rempli, très rempli de moments intenses, de cavalcades, de courtes nuits et grand bonheurs
J’avoue, je n’aime pas trop la transition de Juillet, je tente chaque année de faire abstraction, prendre les choses avec douceur, accepter ce changement de rythme qui ne me plait pas plus que ça, la petite désertion des blogs, la météo des plages, le tour de France
Juin a été le mois de tout mais pas trop
Je laisse Juillet faire …. Programme peu
Je tenterai de refaire un bon ménage dans mon jardin, j’irai passer du temps avec mes parents, j’irai voir la mer, donnerai du temps de droite à gauche, j’ai la chance de pouvoir faire ça
Mon blog ne prendra pas de pause estivale, il y aura certes peut être moins de visites, mais je sais que vous êtes nombreux à garder le lien avec la blogo durant l’été, j’alimenterai avec des billets quasi quotidiens tant que je le peux parce que j’aime ça !
Nous n’avons toujours pas opté pour une destination en Aout
Rose rêve d’Italie ou de la Corse, vu les tarifs, je lui ai dit qu’on ira quelque part, mais pas dans le sud
Elle veut bien …
Allez où ? Je n’en sais rien, la Bretagne, peut être … Guernesey, certainement
Une bonne balade sur le port de Barfleur, une pause sur la plage de Sciotot me convient parfaitement, j’avoue, rien ne me plait plus l’été que le Cotentin si possible avec du bleu, je ne demande rien de mieux
Et forcement, il y aura l’imprévu et les fêtes programmées
L’autre jour, je sens un petit bouton au coin de ma lèvre, ce genre de truc qui arrive en douce et qui se transforme en patate deux jours plus tard, vous donnant une allure de femme aux lèvres pulpeuses sur un seul côté, l’horreur absolue
Je vais chercher ma crème Tea tree, y dépose l’équivalent d’un grain de riz, et miracle, le lendemain, rien n’y parait, plus de bouton
En lisant ce billet, vous allez me demander où je me procure cette crème miraculeuse, que vous voulez la même, tout de suite, que vous aussi pestez quand ce bouton mesquin guète votre joli sourire
De toute évidence, vous risquez d’être influencés par mon propos, Jeanne est honnête, ne fais pas dans le billet sponsorisé, n’a rien à vendre …
Sommes-nous influençables ?
Avons-nous de l’influence sur l’autre, sans le savoir ?
Ici, comme sur d’autres blogs, les commentaires vont bon train, ils sont lus pour la plupart par ceux qui passent en silence ou restent pour y déposer leur grain de sel
Inévitablement, les premiers commentaires vont influencer les autres, on se laisse porter par les points de vue de chacun, mieux encore l’idée fondamentale que l’auteur voulait développer peut être quasi occultée, et c’est comme ça, on a beau lutter, on s’y engouffre
J’ai de l’influence sur les autres, je le sais, c’est comme ça
Il y a quelques mois, notre coordinateur a eu une idée novatrice, donner le contenu en intégralité à nos stagiaires, document relié en fin de formation
Nous étions toutes opposées à ce projet, pour des raisons pédagogiques
Au moment d’une pause café, j’interpelle notre « chef « et lui explique en deux phrases mes arguments
Quelques jours plus tard, il informe les formateurs que l’idée n’est pas judicieuse
Il faut parfois peu de temps, aller à l’essentiel , ne pas agresser , pointer ce qui semble juste
Je saisis aussi l’influence positive que je peux avoir sur l’autre, me réjouis de la voir peu à peu se relever
Aider à prendre des décisions , accompagner , pas de compassion gnagnan , bousculer en douceur , et ne jamais , non jamais se dire , « on ne peut pas lutter «
Si on peut écarter les mauvais boutons qui dévisagent, ça marche pas à tous les coups, ça vaut d’essayer, avec des produits placebo ou autres, influençables et influents nous sommes sans pour autant porter un regard personnel sur chaque chose
Sans pour autant vouloir à tout prix mettre notre grain de sel dans chaque idée
Tout en restant capable aussi de remettre en cause des certitudes
Femme et hommes influents et sous influence sommes nous tous ….
Ma mère étant jeune, dans les années 50 ,aimait aller au cinéma
Après la naissance des sa couvée, elle n’y retourna jamais plus, elle arrivait à se convaincre que ça ne lui manquait pas
Lorsque dans les années 80, j’ai eu mon permis, j’ai eu envie de l’emmener de temps à autre au cinéma, elle était ravie, elle aimait les histoires d’amour, surtout Robert Redford dans Out of Africa
Nous étions allées voir la suite d’ »un homme et une femme « 20 ans déjà en 1986
Ma mère était aux anges de retrouver Anouck Aimée et Trintignant, faut dire qu’au volant de sa Mustang il était dur de ne pas craquer pour le charme indéniable de cet homme là
Quand même , j’aurais tellement aimé me jeter dans les bras d’un homme et virevolter sur le sable de la Côte de Nacre , ah oui , j’aurais aimer retrouver un amour perdu dans les environs de Deauville , allons Jeanne cesse de rêver , t’as plus 20 ans , oui , d’accord , bon j’ai plus vingt ans mais c’est pas pour ça que je ne vais pas aller chanter dabadababa sur les planches ou sur la plage , non mais , et vite fait !
Mémé avait dit à sa petite fille « Quand une fille siffle, c’est le diable qui l’entend «
La petite fille était perplexe, elle rêve d’apprendre à siffler
Comment tu fais pour siffler Maman ?
J’essaye d’expliquer, souffler, aspirer, donner une mélodie
Rose veut apprendre à siffler, elle demande l’aide à son papa, il est bon professeur, elle progresse vite
L’autre soir, mon ange, mon adorée, me dit dans la voiture
« Mamoune, j’ai eu mes 5 minutes de gloire ! «
« Oh oh, raconte «
Pour la fête de l’école, les élèves de sa classe ont appris « heureux qui comme Ulysse « de Rydan
Lors d’un pont musical, la maitresse à demandé aux enfants si quelqu’un pouvait siffler, Rose s’est lancée, et les élèves ont été impressionnées, la maitresse lui a dit que c’était très bien, et elle aura le micro, toute seule le jour des représentations
Rose est SUR un petit nuage, elle a ressenti le rejet durant toutes ses années de primaire, et la moquerie, ressenti, pas forcement vécu, et la voilà fière d’être reconnue
Je lui avais assuré que chacun, chacune avait son moment de reconnaissance, mais que parfois c’était long, qu’il fallait savoir attendre, que rien n’avait par hasard, que les élèves les plus populaires n’étaient pas au final les plus gracieux
Rose danse, rit de bon cœur à longueur de journée, me dit que tout est bien, l’école, les vacances, n’angoisse plus pour son entrée au collège
Elle est allée voir un docteur de l’âme
Cette femme lui a dit qu’elle était curieuse, dans les deux sens du terme, curieuse de connaitre le monde, préoccupée par les notions de vie et de mort, éternelles angoisses de séparation et de solitude, mais qu’elle suscitait aussi une certaine curiosité
Rose n’est pas « commune «, elle est indépendante, ses rêves et son imaginaire lui suffisent à remplir en partie ses temps libres, c’est ainsi, elle n’a pas besoin d’être entourée de monde, elle vit sa petite vie à elle
Et ce n’est pas un problème, elle est sociable, à sa façon
Elle suscite l’attirance ou le rejet, elle devra composer avec ça longtemps
Certains adultes le comprendront, d’autres pas
Le docteur de l’âme a bien cerné ce que j’avais analysé chez ma fille, elle a mis en mots, autrement, rassuré mon ange
Ma Rose va bien, elle gambade, saute, se raisonne, prend des décisions, assume ses erreurs
Ma fille, je l’avais dit, on t’aidera, faut ne pas faire l’économie de ça
Siffle, chante, mon ange, pleure, vis ta vie à toi ….
Après une pause café dans la maison de notre adorable Tilleul, nous avons repris la route en direction de Bruxelles
Pas vraiment équipés de cartes ou de GPS, nous avons mis un certain temps pour trouver notre hôtel
Dans la petite rue, le commerce battait son plein, » la marchandise « fait des allers et venus, talons aiguilles et jupes courtes, poitrines généreuses
Damned !!! J’ai la trouille d’avoir réservé dans un hôtel de passe
La frayeur passée, la suite était propre et spacieuse, ouf, Mark était très mal à l’aise et je le comprends
Ellen branche son PC, et va direct aux nouvelles sur FB
Les quelques candidates venues pour déposer leur dossiers en logopédie sont formelles, il y a déjà 100 personnes à attendre sur le trottoir
Sans hésiter notre fille décide de les rejoindre aussitôt, il est 21 heures
Les portes ouvriront le lendemain à 9 h
Je ne cherche pas à la retenir, c’est son choix, ça me rend malade, malade, de la savoir là, préparant une nuit entière d’attente sur un trottoir
Je lis vos gentils messages qui me réconfortent énormément, Jérôme l’accompagne, et mon fils reste avec moi
Pas envie de ressortir, juste envie que le soleil se lève
Jérôme met beaucoup de temps à rentrer, il se perd dans la ville …
J’attends, j’envoie des SMS à Ellen, elle a le moral
Vers minuit, nous décidons de dormir un peu, réveillée vers deux heures, Ellen à froid, pas équipée pour sa nuit, je la rassure comme je peux
Un peu de sommeil en plus, elle nous relance vers 5h30 « vous arrivez quand ? «
On se prépare, le moment est venu d’aller la retrouver, le soleil est levé, les filles ont fini de tapiner, la ville est silencieuse, je paye et on rejoint l’école
Ellen est épuisée, elle ne tient plus debout, j’ai envie de pleurer devant un tel chaos, une telle aberration, ça se confirme, il y aura 300 places en logopédie (ortho) et les premiers seront servis
Des parents ont donné un numéro afin d’éviter le rush à l’ouverture des portes, Ellen a le 139
Nous discutons avec des parents, certains sont imbuvables, ne quittant pas d’une semelle leur choupinette, d’autres sont stoïques, c’est comme un début de concert unique, c’est surréaliste
La file d’attente grandit, peut être 1000 personnes
Un homme qui pousse sa valise demande quelques éclaircissements
Ben ça alors, c’est Dany le Rouge en personne !
On cause un peu, il n’a pas de gardes du corps, il garde des pavés dans ses poches, au cas où
Des grosses voitures noires vitres tintées défilent en vue du sommet européen, la télévisons belge est revenue, Ellen tient le coup
Un habitant a ouvert son appartement une partie de la nuit pour les toilette s, un autre est venu avec des bouteilles et de la nourriture, la solidarité des belges est touchante, vraiment …
Le soleil donne, 9 heures, ouvertures des portes, par dix, les candidats déposent leur dossier, à 10 h30 Ellen est libre !
Il est fort probable que bon nombre de jeunes devront revenir le lendemain
J’ai hâte de rentrer
Rien vu de Bruxelles, dommage, pas de crinolines, sur la Place Ste Catherine, je pense fort à ma Coumarine, j’aurais vraiment aimé la retrouver …
Ellen s’écroule de sommeil dans la voiture, nous nous relayons pour la conduite, mark est adorable, assez bouleversé par le courage de sa sœur
Nous rentrons tous les quatre
Les chats nous font un bel accueil
Je vais chercher ma Rose chez Juliette, il fait très chaud
Je suis fière de ma grande fille, elle a tout géré seule pour la préparation des dossiers
Les dès sont jetés, réponse mi juillet
Elle prend la décision de terminer sa licence si elle n’est pas retenue
A l’origine de ce blog, la chose était aisée, donner le lien a des personnes de mon entourage
J’étais assez fière de me lancer dans cette aventure de bloggeuse, je pourrais dire maintenant, peut être inconscience de mettre un pied dans cette jungle
Je le faisais avec des personnes de confiance, la plupart d’entre eux se montraient encourageantes, certains ne gardaient pas le lien, et heureusement …
Et puis, il y a eu les visites d’autres blogueurs, avec ce qui va avec, les amitiés que l’on dit virtuelles, blogs éphémères, et autres histoires solides
Au fil du temps, j’ai arrêté de donner le lien, par pudeur, avec toujours cette petite culpabilité à me raconter sur le Net, peur du jugement, peur d’aller trop loin
Etrangement, je vois dans mes mots clé « anecdotes d’hier et aujourd’hui «, je me dis que cette requête est claire, c’est bien moi qu’on cherche, on ne peut être guère plus précis
Forcement, cela m’interroge
Il y a quelques temps, j’ai été piquée un grand sentiment de culpabilité, j’avais peur, peur de ne pas avoir été comprise sur un billet, peur d’avoir froissé une personne chère
Et lorsque je me suis retrouvée face à elle, j’ai vite vu qu’il n’en était rien, bien au contraire, que les liens étaient toujours forts, aussi chatoyants que mes astromères en fleurs, c’était le signe dont j’avais vraiment besoin
Alors, j’ai osé poursuivre en douceur ce partage, convaincue que ce blog était certes une histoire de vie ordinaire, mais que cette vie ordinaire était épicée de gens extraordinaires et que ceux là, avaient cette aptitude à recevoir mes mots, je le sens, je suis mes intuitions
De toute évidence, les mots peuvent changer une relation, je l’ai vécu intensément il y a quelques jours, il y a des choses qu’on ne parvient pas à dire et il faut l’accepter, sans jugement, nous ne sommes pas tous doté de cette capacité à entrer en contact direct
Est un vrai problème au fond ?
Certainement pas , si les mots peuvent ouvrir une porte, casser une barrière , il n’y a pas de raison de se priver de ses outils là, d’ailleurs il existe mille et une façon de verrouiller un portillon (chaine, targette, verrou, barre …..)
Avec ce risque constant de l’interprétation erronée, un risque à prendre, petit risque, petit jeu, qui se changement pas foncièrement le cours de l’histoire
Si vous me connaissez que par ce blog, vous savez tous qui je suis, mon identité ‘est pas un mystère, même cachée sous un pseudo, vous la connaissez la Jeanne
Evidemment, je ne souhaite pas ouvrir cette maison virtuelle à tous, elle reste le refuge de quelques proches
Je garde toujours en tête la genèse de ce blog , raconter à qui veut bien l’entendre , des petits bouts de vie ,ouvrir des petits tiroirs de souvenirs qui parfois débouchent sur d’autres boites , coffrets et senteurs d’hier , ne pas surfer sur la vague du passé et de la nostalgie , donner peut être l’envie à d’autres de pousser la porte de l’écriture
Amis lecteurs de la vraie vie, amis de la Toile d’araignée, que vous soyez bavards ou silencieux, sachez tous, sans exception que je vous accorde ma plus grande confiance
Que vous soyez 10 ou 300 à me lire chaque jour, je sais que cette maison est calme, enjouée, ouverte et protégée
La matinée à passé très vite, je pensais faire pas mal de choses, mais ….
Toujours la même angoisse, oublier un petit truc qui a son importance j’ai shecké au moins cinq fois avec ma grande et jolie fille
Le moment venu, nous montons dans la Clio avec Ellen qui chante pour la première fois avec nous, on prend Pierrot Bâton au passage, direction la salle Po
La salle est vide de monde, la scène est vivante, les danseurs des valses répètent
On se met d’accord sur deux ou trois petites choses encore après avoir posé sacs et valises dans des vestiaires un peu nauséabonds faut bien le dire
16 H, balance son, dans un bon climat, pas trop chaud sous les projecteurs, les choses s’annoncent bien, très bien
Les déplacements pour les tableaux semblent fluides et calés, c’est prometteur
18 H, nous quittons la scène, je vais poser quelques affiches sur les portes avec Tinou, Pierre Alain nous a rejoins, j’aime ce moment là, la petite touche finale
Quelques papotages avec Léandre et Tristan au retour, Patricia aussi, on se croise les uns les autres, j’embrasse très fort Paul qui vient d’arriver, il me dit qu’Eléonore me cherche, je vais chercher mon sandwich
Nous mangeons dehors en bonne compagnie, ça c’est bon aussi, se poser entre copains
Le moment est venu de se passer les tenues, pas de tables, pas de chaises, c’est le bazar dans ma valise, Clotilde m’appelle, je lis des gentils SMS, merci les filles
20H45, la salle est bien remplie, pas loin de 1800, ça fait du monde qui patiente, faut y aller
L’entrée est tonique, petites scénettes sur les BOF de la panthère Rose, Mission impossible et James Bond, j’adore !!!!!!!! suivi d’un « Century fox vocal «
Les chansons s’enchainent, presque trop vite, le medley Sistre Act est bissé, c’est la première fois que ça nous arrive, on le refait
Le public est chaleureux, toujours pour la grande Messe
22h 15, entracte, le moment est venu d’enfiler les collants noirs, faut prendre sur soi, les petites robes noires sont ravissantes, on est fières avec nos talons
Au toilettes, je tombe sur Camille, émue, vraiment très émue, et Maggie en compagnie de Salomé, qu’est ce que c’est bon ça !
C’est confirmé, le Ministre est dans la salle
Au sous sol les musiciens de l’harmonie font leur déplacement, sous une haie d’applaudissements, j’imagine le cœur serré des gamins d’une douzaine d’années, quel magie pour eux aussi
22H et des brouettes, Théodore nous coach un peu, la deuxième partie doit être aussi bien !
Montée sur scène sur la musique de Rabbi Jacob, purée que c’est bon ça, trop, trop bien
On enchaine avec le Medley Disney, l’histoire de la vie me fait frissonner,
Pas de sensation de fatigue, les morceaux interprétés par le petit chœur sont réussis, voilà, ça valait le coup
Je lance des regards complices à notre pianistefou, quel vitalité, j’admire son travail, sa ténacité, son audace aussi
Serena nous fait vibrer sur The Rose, y’a pas de mots, quand le mot soliste prend cette place là
Les titres, les déplacements, tout s’enchaine admirablement bien, on peut dire que le groupe a pris de l’expérience, le public ovationne, Paris en Colère, le medley des grands thèmes, et voilà, c’est déjà le moment de merci
Monsieur le ministre est applaudi chaleureusement, j’imagine qu’à ce moment là il devait se sentir profondément entouré, et ce n’est pas du show, y’a des gestes qui ne trompent pas
Fulbert me dira plus tard qu’il a payé sa tournée à tous ceux qui passaient par là
Un rappel, beaucoup de chaleur, et il faut se rendre à l’évidence, le spectacle est fini
Le générique de fin défile sur l’écran , j’y voit mon nom , c’est bête , un rêve de gosse qui se réalise
Le moment est précieux , retrouver les proches ,Jérôme , Mark et Rose embrasser ceux qui sont venus , je croise la famille de mes copains , la maman d’Eléonore qui est une femme d’une profonde gentillesse , les parents de Théodore avec qui j’’échange aussi , et mon Jérémy qui me cherche partout , Jade et ma nièce Pauline venues aussi , bluffées , conquises
C’est unanime
Grandiose, époustouflant, que des éloges sincères et poignantes
Faut oser le dire, on a encore franchi une marche de plus
O heures trente, je file me changer dans le vestiaire désert, c’est bizarre, avant de retrouver la troupe en train de picoler et manger à l’auditorium
Je passe d’un groupe à l’autre, de beaux gestes, voilà et avec Pierrot Bâton, Gwen et Tristan, on se dit qu’on forme une sacrée belle équipe, soudés, vissés
On débriefe, on prolonge, je ne mange pas, c’est comme ça, juste un verre de rosé, une tranche de cake
C’est bon, savoureux d’être là
1h45, je remonte sur la scène une dernière fois, les techniciens démontent, je me mets d’accord avec le gardien hagard pour récupérer les plats de Paul restés dans le frigo, faut penser à ces petits détails là aussi …
Une dizaine de fêlés sont assis sur des chaises oranges, faudrait se séparer, faudrait se dire au revoir
On ne peut pas ….
Ellen est partie en vadrouille avec ces copains de chœur
Sur le parking de l’auditorium, on chante Rabbi Jacob aux derniers musiciens de l’harmonie
Allez , après l’after , on refait un after , on trouve une bonne maison, des bulles , des fondants restés dans le fond du sac , on se défoule , on est bien , resserrés dans les canapés de cuir , de 180 en fini à dix , quand même un peu bruyants
3h30
Je dépose Pierrot dans son quartier, y’a un jeune qui traine encore dans la rue « même pas peur !«
Je rentre à la maison, Ellen cause dans la voiture de Sofia
Impossible de rentrer, la clé est sur la porte à l’intérieur, je tambourine et réveille Jérôme
Le chaton est affamé, Ellen lui donne un biberon
J’envoie quelque SMS
Je monte, Jérôme est réveillé, on débriefe encore, il est complètement séduit par notre spectacle, me dit que le vocal a encore monté d’un niveau, il aime, vraiment …
Faut dormir
Désolée pour ce long billet, mais la soirée a duré 12 heures ….
D’abord, il faut trouver un thème, et sélectionner environ 25 titres, c’est Théodore qui s’y colle, il fait ça bien
Puis présenter le projet à la troupe, un très gros projet, avec des projections sur écran géant …la recette est écrite, il faut la cuisiner
Découvrir, puis apprendre durant l’hiver les chansons, en parallèle monter le projet, épaulés par un bon régisseur professionnel, les membres du CA planifient, répartissent les tâches ….
Sélectionner en douceur une soixantaine de choristes qui feront partie du petit chœur, pour interpréter trois titres
Notre pianistefou bosse les arrangements
Se caler avec l’harmonie qui sera de la partie, la captation son ….
Puis, monter la mise en scène, faire des « castings « de danseurs, de solistes.
Et répéter, tout en menant la tournée du spectacle de l’année d’avant
Affiches , tenues de scènes , programmes , logistique , organisation , droits d’auteurs , courriers , réunions et innombrables mails de concertation
Soudés, solidaires, on y croit !
Trouver les tenues de scènes, la robe noire, les bonnes chaussures, la lingerie qui va avec, les bijoux, regarder le calendrier, les échéances
Tempérer les tensions, garder le fil, toujours.
Après des heures de répétitions et de mise en scène, se convaincre qu’on sera prêts le jour J
Le jour J
Le 23 juin 2012
Salle Polyvalente
Des amis, ma famille, billet en poche
Beaucoup d’excitation, stress, rigolades, et grande complicités