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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 76

  • Choisir et décider

     

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    De retour  à la maison depuis quelques heures, avec pas mal de petits désagréments  sans gravité mais qui occasionnent  un  peu de découragement

    Ça va passer ….forcement

     

    Je reprends  doucement  le chemin de la blogo, ne m’en veuillez pas si je n’ai pas encore le temps de lire les billets de retard

    Je dois essuyer  aussi les  chagrins  de ma maison d’enfance,  affronter  la réalité des années qui passent,  et réussir à convaincre ma mère  d’adopter à nouveau un petit chien si le manque est trop fort pour elle

    «  Je vais lutter «  m’a-t-elle dit ce matin

    Lutter  pour quoi, pour qui, pourquoi se priver d’un animal de compagnie  si celui ci lui apporte  la vie et  rythme ses journées  monotones

    On décide parfois, par raison, mais  le cœur peut parvenir à prendre le dessus

    Je me dois  aussi, lui faire la promesse de protéger le chien si jamais  elle ne peut plus s’en occuper

    On doit pouvoir faire ça …

    Je l’ai emmenée  faire du shopping à Cherbourg,  elle était soulagée et contente je crois d’avoir de nouveaux vêtements  pour l’hiver

    Ils lui vont bien

    Parce qu’il me semble qu’il lui reste encore bien des années à vivre , encore  bien des  années à remplir ses journées de ce qu’elle aime , sa routine et  son toutou

  • La retrouver

     

    Si un jour par malheur quelqu’un m’annonçait que je ne pourrai plus jamais la voir, l’entendre, et la sentir,  ce serait  sans doute une des raisons  pour ne plus avoir envie de me battre pour prolonger ma vie

    Privée de  cette merveille, à quoi bon ?

     

    Je n’ai aucun souvenir  du jour où je l’ai vue pour la première fois

     

    Trop jeune certainement

     

    Peut être deux ans, tout juste

     

    Je l’aime et j’en ai peur, c’est tout le paradoxe, elle m’attire et  je la fuis

     

    Je la cherche sans cesse , partout , en Europe , du nord au sud , la grande , la petite , la bleue , le grise , la verte ,  j’aime ses fracas , sa colère ,  son élégance

     

    Si je suis un ou deux mois sans la voir , ça vire à l’obsession ,faut que je la retrouve  , n’importe ou , même pour une  heure  , presque  comme une drogue , addict  , j’ai besoin d’elle

     

    J’aime  garder des traces ,  galets , sables ,  bois ,  j’aime amasser , transformer , agencer les  empreintes  maritimes

     

    J’aime la chanter, parler d’elle,  la photographier

     

    Alors je pars la retrouver

     

     Là, maintenant …

     

    A très  bientôt !

     

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  • Enfin posée

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     Au printemps, c’était comme ça :

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    En été, ça ressemblait à cela

    En deux jours les poseurs de l’extrême ont  posé notre véranda

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     J’ai eu une petite frayeur quand j’ai entendu  « P …de bor…. De me …. !! » Et que j’ai aperçu une baie vitrée à terre

     

     

     

    Visiblement pas trop de dégâts

     Reste une ombre au tableau,  les finitions, placo, électricité  et plomberie seront faites en février

    Il va falloir s’adapter …

    Et l’hiver est loin d’être fini 

    Mes plantes vont tout de même y trouver un bel abri

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  • Chez Zon

     

      Êtes-vous déjà allés chez Zon ?

    Pas sur …

     

    Nous autres les mayennais, sommes toujours servis les premiers puisque  les lots arrivent d’abord chez nous

     

    C’est un entrepôt  où sont posés en vrac des tas de trucs dégriffés, fin de séries,  déstockage …

     

    Zon, c’est comme Philippe Katherine, on aime, ou on déteste

     

    J’aime bien aller fouiner chez Zon le mercredi matin  après déposé Rose au conservatoire

     

    J’y trouve souvent des  tas de colliers  que je démonte pour récupérer les perles, je trouve de la vaisselle,  des  vases, du linge de maison …. Dernièrement un joli paravent  payé  10 euros

     

    J’aime bien y faire des affaires

     

    Mais il faut se méfier, on peut revenir avec des tas de choses inutiles et il faut connaitre les prix

     

    Ce matin là, il y avait :

     

    De la grande littérature

    J’en aurais bien pris un pour Asphodèle


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    Des sabots colorés  en plastique, j’en aurais bien pris pour  Mlaféeclochette, elle en raffole

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    Un leggings  panthère, j’en aurais bien pris un pour Tatydany  quand elle va en sortie avec ses panthères

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    De la lingerie fine, j’en aurais bien pris pour Pierrot Bâton, elle raffole du rose

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    Des chaussures à talons j’en aurais bien pris pour Nelle

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    Des jolis objets de déco, très raffinés et pas du tout vulgaires

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    J’en aurais bien pris pour tous mes blogopotes, élégant  sur le plan de travail de la cuisine, à offrir en cadeau de mariage au pire

     

    Y'avait aussi des vases en or massif  !

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    Attention, y’a des rayons  placés très hauts, interdit aux mineurs, hum … y’a quoi la dessous ?

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    Je fus raisonnable

     

    J’ai  pris des stickers, Marie Camille  et moi, souvent on fait du troc !

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    Et devinez quoi ?

     

    Des bulbes de tulipes  à un euro le sachet

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    Y’aura de la tulipe chez Jeanne au printemps croyez moi !

     

    Bon quand même , pour les cuistots au baromètre phallique … 

     

  • Le meeting

     

    Des-drapeaux-bleu-blanc-rouge-pour-stimuler-la-croissance.jpgC’était un soir d’avril, accompagné d’un beau soleil de printemps

    Rose avait  six mois, Salomé et Sarah étaient venues garder les enfants et avec Louis et Jérôme nous avions roulé vers Rennes

     

    En arrivant, des cars étaient stationnés, une foule importante  se pressait dans le grand hall de cette salle d’expositions

     

    Il y avait quelques perturbateurs  canalisés par la police, Louis avait eu peur

     Serrés  dans les gradins, des hommes et des femmes vociféraient, agitaient des banderoles  et drapeaux

     

    Y’avait des syndicalistes, des militants, des purs et durs, des curieux,  des jeunes, des vieux

     C’était joyeux

     Sur la musique de Goldman «  encore «, le candidat  entouré d’équipes de télévision et de journalistes avait remonté l’allée, clamé par le foule

     

    Et il avait fait  un discours, combatif,  il achevait sa campagne, c’était le soir du dernier  meeting

     J’avais aimé l’entendre, le voir, croire, j’avais aimé ce qui c’était passé ce soir là

     J’avais espéré, forcement

     Ce fut son tout dernier meeting

     C’était un soir d’avril  2002

     Le dimanche qui suivi  fut une tornade  pour beaucoup de français

     En repensant à ce soir d’Avril, j’ai  eu à nouveau l’envie de retourner au meeting, les grands, ceux de notre nation

     

    Je le ferai  au moment où les tulipes du jardin  écloront, pour l’instant, je me contente de les planter …

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  • Jeanne et la télévision

     

     

     

    tcortf2.jpgEn 1968 mon père a acheté un énorme téléviseur

    La dépense était  démesurée pour l’époque, presqu’un an de salaire

    La télé  était allumée tous les soirs, même lorsque  nous jouions au cartes

    Nous avions droit de la regarder le samedi soir, les mercredi après midi

    J’aimais bien les programmes pour enfants, les dessins animés, les  variétés et les films avec Louis de Funès ou Bourvil parce que c’était rigolo

    Mon père  était  tyrannique  avec sa télé, mordu de sport, il n’était pas rare de le voir arriver  en fin d’après midi et changer de chaine  sans  dire un mot

    On n’avait plus qu’à aller voir  ailleurs  même si l’épisode n’était pas fini

    Nous n’avions  pas le droit de regarder les jeux de 20 heures, mon père regardait les informations, c’était sans appel, comme le cinéma !capello-jeux-de-vingt-heures-taille-changee_articlephoto.jpg

    Dans les années  80, on a eu la couleur, et il n’était pas rare que je reste à veiller seule devant l’écran très tard le samedi soir, «  les enfants du rock « ou Pollack

    J’aimais   la télé des noctambules, les débats, l’impertinence, le » n’importe quoi « 

    Je n’accrochais pas aux soap et sit com  de l’époque , je préférais  les  séries , quelques feuilletons ,  les films  avec Romy , Girardot ou Noiret

    La plupart des émissions étaient en direct, provocantes,  entre show et   débats de société    , les témoins  étaient les héros

    Etudiante,  j’ai par la force des choses  délaissé le petit écran, j’aurais bien aimé avec une télé dans ma chambre de cité U, absolument inenvisageable

    Une fois installée  et salariée, j’achetais un petit poste couleur,  et là, enfin, je décidais des programmes, 

    J’étais libre devant ma télé

    Le magnétoscope fut acheté dans la foulée, j’avais peu de  cassettes VHS, j’effaçais  tout au fur et à mesure pour économiser les bandes

    Une fois installée avec Jérôme,  j’ai beaucoup regardé la télévision, peu de choses à faire  durant la période de chômage de la première année, pas de jardin, pas d’amis, pas de bricolage ou très peu

    Je regardais des clips, des émissions  débats,  des reportages,  et bien sur l’incomparable Nulle part ailleurs de  Canal +Logo_Nulle_Part_Ailleurs.jpg

    Une fois arrivée en Mayenne,  je n’allumais plus dans la journée,  la radio m’accompagnait du matin au soir, je m’éloignais petit à petit de cet écran là

    Mes meilleurs souvenirs cathodiques restent tout de même ceux du Cook county, ou en l’espace de quelques années, j’ai sans doute regardé plus de 600 épisodes d’Urgences

    Depuis  un an , je ne regarde quasiment plus la télé , non pas par mode , mais parce que les programmes sont ennuyeux , faits de compétition , d’étalages  de vie de gens  obèses , difformes  ou jaloux ,  de faits divers , de rediffusions ,  paradoxalement , il y a plus de chaines mais je n’y trouve pas  le plaisir des années 90

    Je regarde un film de temps à autre que je sélectionne  en début de semaine 

    Le pire c’est que je supporte difficilement la télé allumée dans la journée, ça me crispe,  ça m’énerve

    L’arrivée d’internet à changer mon  comportement face au petit écran

    Sur le net, je me sens active,  j’arrête quand je veux, je reprends à ma guise, un peu accroc  à la blogo, je l’admets

    De l’énorme télévision des seventies, je suis passée à l’écran plat  «  au mur «  comme on disait autrefois 

    Quoique l’on dise,  la télévision aura  changé le quotidien, mélange de culture et de divertissement, accessible à tous

    Je l’ai aimée  avant, aujourd’hui,  je vis presque sans elle

  • L'histoire

     

     

    progo.jpg Parfois  en fin de répétition le mardi soir, Théodore (le chef pour ceux qui arrivent  ici) lance une séquence « nostalgie « 

    Et moi,  autant le dire, j’adore ça !

    Le moment  est donc  consacré  à chanter des titres des années passées, ces chansons que l’on a apprises, chantés des centaines de fois, puis  délaissées,

     Les ressortir des tiroirs, est pour moi une véritable exaltation !

    Pour   les nouveaux,  ceux qui ont arrêté, repris,  sont arrivés plus tard qui ne les connaissent pas,  c’est frustrant, ils écoutent mais … 

    J’ai connu une choriste qui détestait ces moments là, elle n’avait qu’une envie, c’est de partir, cela renvoie toujours  à la notion d’exclusion dans les groupes

    J’ai donc intégré cette troupe  après la naissance de mon ange, en 2002

    En arrivant , je connaissais  quelques personnes ,  Blanche et  Maddy qui travaillent en crèche , Christel  qui travaillait avec moi , et quelle fut ma surprise d’y retrouver Pierre Alain , collègue de Jérôme  , Bérénice et France  avec qui j’avais suivi des cours d’arts plastique

    J’étais plutôt discrète, je m’asseyais dans le fond de l’auditorium, je parlais un peu avec ma voisine,  et je rentrais tranquillement à la maison

    Sur scène, je me posais dans les rangs du fond,  petite souris, je me faisais petite

    Au fil des mois , je m’aventurais  dans quelques conversations , Pierre Alain et Agathe  se liaient avec Paul , Jérémy ,  Thierry ,Clothilde  et un tout petit groupe  se constituait gentiment

    Un jour, j’ai reçu un mail de Théodore qui me demandait de participer aux auditions des solistes pour le « prélude de Bach «  de Maurane

    Nous étions une cinquantaine  ce soir là, le petit chœur venait soutenir les  solistes, c’était long mais agréable  et je crois que ce soir, sans que je le sache, un virage fut pris

    Carla  intégra notre troupe  en 2005, elle avait fait mon remplacement lorsque j’étais en congés de maternité  pour Mark, elle sympathisa  avec  une toute jeune femme, Eléonore

    Le concert de Maurane renforça des liens, le web end de Guidel les scella pour toujours

    Nous étions les gais lurons de la troupe, toujours là pour préparer des trucs, les « afters «  devaient fréquents, particulièrement explosifs, d’une gaité folle !

    Notre petite bande était convoitée,  jalousée aussi,  je la trouvais moteur, positive, nécessaire

    Elle était née par hasard, solide, petit noyau dans cette masse, Théodore y puisait  de la confiance

    Un soir de spectacle, il nous demanda  de quitter les rangs du fond, avec Eléonore et Carla, je goutais à la proximité du public, ne boudais pas se plaisir …loin de là

    Je suis sortie doucement de ma coquille, j’ai fédéré, rassemblé, j’ai commencé à écrire des articles sur la vie du chœur, je me suis investie  dans le petit journal,  brillement repris aujourd’hui par Patricia

    D’autres petites bandes ont vu le jour, choristes investis, heureux de partager cette passion

    J’ai vite ressenti l’envie d’écrire l’histoire de la troupe,  les anecdotes,  les émotions, je n’avais nullement envie de la garder au fond d’un carnet

    L’idée de la publier, par brides dans ce blog  a germé petit à petit

    Je sais qu’un  jour nous nous séparerons, je sais qu’un jour, il y aura une fin

    Mais cette fin ce n’est pas proche, pas pour maintenant

    J’ose espérer des  « prises de risques «,  des changements,  j’ai comme le sentiment qu’il nous reste encore beaucoup  de choses à vivre  ….

  • Croisements hasardeux

     

     

     

    «  Jeanne, je peux vous parler « 

    Bien sur 

    La femme  au visage lourd me confie ce matin là qu’on lui a diagnostiqué  un cancer, le verdict  est tombé  deux jours avant le début de la formation

    Je l’écoute, affectée,  l’encourage, lui  assure qu’elle pourra   compter sur ma bienveillance  durant les deux semaines

    Elle  avance sereine, affirme qu’elle est prête pour se battre, qu’elle commencera la chimio dès que possible, qu’elle est confiante

    Une proximité s’installe entre nous, par des regards, des sourires,  je la trouve si  combative

    Rien de plus réconfortant que d’avoir revu cette femme  il y a quelques jours  dans une salle de spectacle , assise au premier  rang, radieuse , hilare  au moindres pitreries  , absolument  embarquée dans nos chansons

    De ma place sur scène, je captais son regard, son sourire, et j’étais tout simplement heureuse de voir qu’elle allait bien

    Dans notre petit  coin  , c’est ainsi , les  gens se croisent d’un réseau à l’autre ,  je retrouve des anciennes  stagiaires  à nos spectacles , l’une d’elle un jour m’a sauté au cou , une autre m’a fixée durant trois heures en  commentant sans cesse dans l’oreille de sa voisine

    Ce n’est pas gênant, bien au contraire,  la formatrice  met ses paillettes et tourne du popotin,  rien de personnel ou intime, pas de quoi  se planquer ou jouer les femmes farouches

    Il m’arrive aussi  de former  en stage  des choristes

    J’avoue que c’est plus déstabilisant

    J’essaye de tempérer,  modérer,  rester bel et bien à ma place

    Je fais aussi de la scène ,  d’une certaine façon , anime  avec force  une journée dense ,  remue  le passé ,  l’histoire de chacune ,  tente de les déculpabiliser , mais parfois , me voilà bien impuissante

    Réconforter ,  conseiller ,  orienter , valoriser ,  mon jeu de scène est complexe ,  je n’ai pas toujours le  « conducteur «  , je fais des faux pas , donne les kleenex , remet en place

    J’orchestre à ma manière  ces  personnes qui ne se sont pas choisies

    Je prends les paroles positives

    «  Il est  déjà l’heure, on n’a pas vu le temps passer ! « 

    Je ne m’illusionne surtout pas sur mon passage, bref, furtif, de l’expérience  je tire  ce que bon me semble, sans prétention

    Et  je  me prépare à toutes les situations, m’adapte, aussi cocasses et  improbables soient elles …

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  • La fête de la boite ( 2)

     

     

    Le rendez vous était donné dans une salle des fêtes  à proximité de  l’entreprise  (en passant, ce serai  sympa  d’y donner un spectacle  petit comité)

    Le déco est de circonstance, aux couleurs de la boite, celle que l’on admirer de l’autoroute

    Un barnum est installé pour les enfants,  maquillage, concours de dessin,   pêche à la ligne,  barbes à papa,  et fabrication de pompons !

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    Rose est ravie, Mark heureux parce que plein de monde vient le saluer  du fait qu’il a fait son stage découverte et  que tout de suite  ça donne de l’importance

     

    C’était émouvant d’écouter le vieil homme  aux cheveux blancs  parler de la création de la petite boite il y a maintenant  50 ans ,  à l’origine ils fabriquaient  des poupées , puis du matériel  ménager , racheté par un autre groupe  des années plus tard  ( huche à pain , poubelles et armoires à pharmacie , ça vous dit quelque chose ?)

    Plus tard , le petit groupe s’est orienté vers d’autres pièces soufflées  et la société  a changé de nom , la CAO  a pris  les rennes  , et la boite  a grossi , rachetée  par un groupe allemand , construction d’une usine  flambante neuve , qui se porte plus que bien ,  malgré la concurrence

    Reste un problème de taille, recruter ,  puisque la Mayenne n’est pas vraiment attractive

    Les salariés sont jeunes,  pleins d’ambition, certains partent travailler en Asie,  d’autres  ont fait les US,  quel  entrain !

    La culture de l’entreprise est positive,  respect, bonne ambiance  et ça fonctionne bien

    La boite  finance  un  skipper et son catamaran,  le héros  est venu parler de sa passion,  de son futur départ pour la course Jacques Vabre 

    Après les diaporamas et discours,  le champagne a coulé  dans les flutes  et  les petites saveurs sucrées  ont dansé sur les plateaux

    Mousses au chocolat,  crèmes brulées,  petits fours,  crêpes et  kouign aman

     

     

    Avec Flora, on a fait un effort  pour qu’il n’y ait pas de gâchis !

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    Quel régal !

    J’ai retrouvé des visages connus, des anciens choristes, j’ai causé  de droite et de gauche

    J’avais promis à Rose qu’il n’y aurait pas de mascottes  …mais quand une énorme  abeille est arrivée sur le  podium, elle était un peu moins  fière

    Mais elle a pris sur elle

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    Quel soulagement de retirer ce costume  lourd et  calorifique

    Le joyeux luron fait le malin en sueur  parmi ses collègues, se réjouit parce qu’il a organisé  une soirée choucroute avec des litrons de bière, faudra bien  ça !

    Vers 17 heures, après la tombola, les familles  retrouvent leur maison, nous aussi

    C’était  bien sympathique 

    Nous avons  rapporté nos cadeaux !

  • La fête de la boite

     

     

    Cette semaine, Jérôme aura fait au moins ses  50 heures  à l’entreprise

    Il donne des formations le midi, le soir, il  assure tout au long de la journée la  gestion de son équipe, le suivi, les prestataires …

    Plus de 50 heures, c’est beaucoup trop, deux soirs  passés à l’usine ou en repas de travail

    Le  week end arrive

    Et j’ai hâte !

    Je suis énervée, parce qu’aujourd’hui, c’est la fête de la boite !

    On a reçu une invitation cartonnée, tout le monde est de la partie, les enfants, et  Madame !

    C’est un événement,  les 70 ans de la boite allemande

    Y’aura des surprises !

    Ah lala, je suis impatiente, je vais revêtir  tenue de cocktail , ma robe verte  , mes talons, comme Nelle , mon vernis …

    Et, pour les enfants, des surprises et des Barbe à papa !barbe à papa.jpg

    Quelle chance, je n’en achète jamais, depuis ma psychose de la fête foraine à cause des aventures de Pinocchio

    barbapapa.jpgJe me demande… j’espère qu’ils n’ont pas invité les Barbapapa, qui se transforment  à volonté, court, long, carré

    Je risque de ne pas connaitre grand monde, bah, je vais m’adapter

    C’est la fête de la Boite,  vous vous rendez compte, de la Boite !!

    Je reviens vous raconter en fin de journée , quelle vie !

  • Arrivée !

     

    « Allo, madame T,  je suis sur Laval plus tôt que prévu, je peux la livrer maintenant « 

    Pas de problèmes, je suis là

    Le routier un peu rustre a garé son énorme camion devant le portail, créant un bel embouteillage à 18 heures ce mercredi

    « Vous n’avez pas une autre entrée ?

    Non « 

    Pourvu qu’il ne bousille pas le mur

    « Je vais me garer de l’autre côté de la rue « 

    Je ne peux pas l’aider

    Avec son petit élévateur, il a déposé les  3 palettes

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    Fichtre, quel attirail !

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    Elle est arrivée, pourvu qu’il ne manque pas de morceaux

    Elle sera montée la semaine prochaine ….depuis le temps qu’on attend ça !

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  • Poussez poussette !

     

    4835079-Landau-ancien-440x320.JPGMa mère a eu trois enfants en deux ans

    Comment était elle équipée pour sortir les  jumeaux et la grande sœur ?

    La réponse est simple  «  on ne sortait pas !« 

    C’est regrettable ça, il faut sortir les enfants, tous les jours, leur faire  prendre l’air

    Ça s’est fait, plus tard … et les enfants ont survécu

    Les mères étaient équipés de landaus  ou  poussettes  qu’on se passait d’une famille à l’autre,  les véhicules  n’avaient ni sièges ni cosy, les plus grands prenaient les petits sur leurs genoux

    Ces temps sont révolus, le matériel devenu de plus ne plus sécurisé, tant mieux, mais de plus ne plus encombrant convenons en

    Je me suis contentée pour promener mes enfants d’une simple poussette canne pliante que je jetais dans le coffre de la voiture, c’était pratique,  et rapide et vu l’état, on ne risquait pas de me la voler

    A peine  le test de grossesse positif, les futurs parents  ont tendance à se projeter   dans  l’investissement matériel que nécessitera  le bébé et ….flânent rapidement dans les rayons de puériculture, visitent des sites spécialisés, posent des questions aux expérimentés

    La poussette !

    Il faut une poussette  ( un lit aussi ,mais c’est secondaire )  un grande poussette , confortable ,  rapide , solide , sportive , un maclorene , celle que Bratt et Angelina ont choisi ,une guest high treck buzz  Triumph , la plus performante , la plus chère aussi ..

    On ne va pas forcement l’acheter d’occasion, c’est mieux du neuf,  c’est plus propre

    Et la poussette va vite prendre place dans le salon, le bébé est attendu

    Pousser un bébé,  être vu, bonheur  ultime des parents ,  lui parfois ne voit rien, puisqu’ il est couvert comme un oignon et peut être « bâché «  sous un plastique

    Les parents ont le souci de bien faire, mais la poussette tellement grande  qu’il va falloir  changer de véhicule et moi  je les maudis dans les musées  ces engins surdimensionnés, si, ça m’énerve !!

    C’est ainsi, on s’équipe fort et bien

    On pourrait s’arrêter là dans la consommation post natale, mais non,  il va falloir aussi investir pour que le bébé fasse  du vélo

    Ah les tricycles !!images.jpg

    On est loin du petit vélo à trois roues traditionnel, le judez,  le meilleur

    Regardez ça !

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    A peine le petit tient il assit que le voilà sur l’engin, les pieds touchent pas les pédales, il est attaché comme un pilote de Formule 1, si le truc était équipé  d’ailerons  il pourrait même s’envoler

    Et les pauvres parents vont passer des heures dans au parc à pousser  leur petit, à mettre la bête dans la voiture,  les escaliers,

    C’est aussi un budget, pas loin de 150 euros l’engin  quand même,  rajouté à la poussette, il faut prévoir un utilitaire ! Et puis acheter un landau pour la poupée de choupette qui commence à « jouer  à la petite maman «  (ça m’agace cette expression, allez zou !)  On en trouve à 100 euros  quand même !landau_marine_58619.jpg

    Laissons les tranquille ,  faire du quatre pattes ,  des vocalises ,  grimper ,  bouger , expérimenter sans ces accessoires  onéreux et  encombrants que l’on aura vite fait de mettre en vente sur un site de bonne affaires avec un sacré regret quand même

    Laissons les marcher , cavaler , pousser des chaises ,  tomber , se relever et le moment venu , avoir la sensation de grande liberté  les pieds sur les pédales ,  petits cyclistes fiers et heureux de ne pas avoir leur parent  derrière en train de pousser

    Ne faut pas pousser trop les bébés, pour qu’ils poussent en toute liberté !

  • Le mal de ventre

     

     

    « Maman, j’ai très mal au ventre « 

    Bon, quelques cachets, un appel au médecin de garde  qui donne des conseils,  et finalement, Ellen peut attendre le lundi

    Sauf que le docteur H n’est pas disponible, elle en verra une autre, un peu arrogant  surtout quand elle lui a fait l’aveu de la Catho, mais bon …

    Une lettre est faite pour en savoir plus  à la polyclinique

    Lendemain,  à jeun, je l’emmène  aux urgences, en disant à Rose de patienter, elle n’a pas école à cause de la grève

    Ellen est prise en charge  vers 9h30, prise de sang et …pose d’un cathéter, elle a mal, elle pleure et moi aussi

    L’attente est très longue après avoir vu le docteur Bouloubou  qui n’a guère l’air d’en savoir plus, puis échographie

    Je tente de chasser mes idées noires, Ellen est rassurante, elle éclate de rire, soupire,  a mal au poignet, envoie des SMS, ne bronche pas

    On discute,  le temps passe,  examen urinaire (il aurait peut être fallu commencer par ça)  et vers 12h30 enfin, réapparait le Dr Bouloubou qui donne le verdict : y’a rien !

    L’infirmière retire le cathéter et on rentre vite fait à la maison, affamées, Mark a cuisiné, ça c’est bien !

    Nous avions prévu de magaziner dans l’après midi avec les filles

    «  Je viens ! «  dit Ellen bien décidée

    Dans la boutique de vêtements, Rose essaye un pantalon, elle l’aime bien, c’est parfait

    Je règle et arrive  le bel homme au sourire renversant

    «  Ah, ça va mieux maman ! « 

    On éclate de rire

    Il va falloir trouver des chaussures pour ma grande, ce n’est pas une mince affaire

    Allez, on va y arriver !

    Après avoir fait  4 boutiques, nous terminons par la dernière et victoire, Ellen trouve un joli modèle

    «  Prenez soin de les imperméabiliser «  conseille la vendeuse

    Pas de problèmes, j’ai ce qu’il faut

    De retour à la maison, je donne la bombe à Ellen et elle me crie

    «  Ça fait peur maman,  ton truc il couté  35 francs ! «  IMG_0487.jpg

    Ah oui, je savais bien qu’il y en avait encore des  vestiges de ce genre

    Le mal de ventre  a disparu…..

    Elle est repartie à la Catho

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  • Le naufrage

     

     

     

    ph goury.jpgLorsque l’un de nous quitte le navire pour  voguer vers d’autres horizons,  c’est un déchirement

    Dans la troupe chantante, il y a forcement de belles amitiés, des  amours aussi , des nouveaux départs, peut être des amours cachés …

    Jérémy a salué pour la dernière fois  en Juin, et nous  ses copains,  ça nous a fait un coup

    Pas question de couper les ponts, au contraire, garder le lien,  maintenir fort la corde qui l’empêchera  de voguer  trop loin de notre embarcation

    A l’entracte, je lui envoie un SMS rempli de bises et de pensées

    Et comme mon Paul, je guette la réponse,  se manifester c’est peut être lui filer le bourdon, mais ne rien dire, c’est l’ignorer, c’est bien pire

    Installée dans le  car,  pas loin d’une heure, la réponse arrive  « merki «   il ne dort pas l’ami à cette heure là

    Alors instantanément, je lui dis  qu’il nous manque

    Et le lendemain, une réponse  vient me confirmer que mes mots l’ont beaucoup touché

    Dans notre embarcation, il y a aussi les tempêtes

    Lorsque     le chanteur soliste  capte avec difficulté les  dérapages du  groupe et qu’il doit coute que coute reprendre dans la houle   , c’est le naufrage

    Il se plante, rien à faire,  c’est foutu, il le sait, et nous aussi

    Larmes, rage,  colère, tristesse …

    Il reste  juste quelques gestes  pour réconforter  l’ami  , et surtout ne pas s’aventurer  dans des paroles  vaines  «  tu sais , ça c’est pas vu « 

    Il sait, et son cœur est gros  devant le chœur grand

    Recommencer ,  refaire , s’entourer  des voix  claquantes ,  reprendre  confiance ,  cadeau ultime du naufragé qui a  repris sa bouée 

    Et savourer  la réussite, la liesse du public qui reprend en chœur en se balançant

    L’équipage se retrouve autour d’un  bon cidre de Barenton, de rillettes et de crêpes  à foison

    L’amitié des copains de chœur est palpable, la chaleur de l’endroit sans artifice, sans mièvrerie

  • Blabla de blogs

     

     

    commentaire.gifUn  billet qui reçoit beaucoup de commentaires  est il pour autant un bon billet ?

    Loin de là

     si les commentaires abondent c’est, que le sujet parle  qu’il fait réagir,  les photos  font sourire ,  émeuvent  ou énervent  ou que tout simplement l’auteur  est « connu «  dans la blogosphère et  a toujours  beaucoup de commentaires à chaque parution

    Souvent, je suis subjuguée par le nombre de billets  publiés sur les des blogamis qui  reçoivent peu de réactions malgré la qualité de l’écriture

    Je trouve plutôt admirable la persévérance de l’auteur,  qui écrit certes pour lui, mais aussi pour l’autre

    Les textes littéraires ou poétiques sont parfois  difficiles à commenter, sans vouloir tomber dans le  banal «  tu écris bien «, « j’ai aimé ton texte … « 

    C’est un peu comme lorsqu’on se trouve devant un tableau, l’image évoque des sensations difficiles à retranscrire

    D’autres parlent de l’intime , de peurs  , d’échecs  , et le lecteur  se trouve face à la souffrance de l’autre , qu’il aimerait aider , conseiller , mais n’ose pas parfois s’aventurer  sur ce terrain glissant , il  se contente de lire , d’espérer un mieux , de compatir , s’attachant à l’auteur , lui tenant une main virtuelle qui est souvent plus forte que des  anxiolytiques

    Il est parfois aisé de prendre  le lecteur  en témoin , billet  coup de gueule , facile , règlement de compte avec  un service commercial ,  une arnaque , on le fais tous , plus ou moins , ça défoule

    Et il y a les billets  chuchotés ,  l’auteur y parle à demi mots , pour ne pas  froisser ,  y verse  son chagrin , ou sa rancune , et là …difficile de s’immiscer  dans une conversation  dont le sens nous échappe

    Le commentaire  peut aussi bloquer  les autres à venir ,  ou tout simplement  l’emmener sur un terrain  dans lequel ou s’engouffre  comme des moutons , et là …c’est glissant ou amusant

    Il y a les billets » culturels «, ceux que l’on lit  comme on feuillette un magazine de presse,  ravis d’avoir découvert un lieu,  un artiste, un événement

    On aimerait rajouter un élément  mais celui ci manque souvent, on se contente  d’un «  merci pour la découverte « 

    Sur les billets « créatifs «  difficile de ne pas sombrer  dans le «  c’est chouette «, «  quel talent «  sur le billet gastronomique, « bon appétit «   «  ça doit être bon « 

    Et il y a les billets semi journalistiques  ou professionnels, les commentaires tombent en masse en quelques heures, l’auteur répond rarement, son blog devient un espace libre ou les  lecteurs font une partie de ping pong, étonnant  (Eolas par exemple)

    Et puis il y a les  billets  qui intéressent  peu , qui semblent ne pas nous concerner , trop complexe  en première approche même si  on persévérant un peu  on y trouve  beaucoup de réflexion et de questionnement ( les émeutes de Londres )

    Qu’est ce qui nous pousse à commenter  finalement ?

    Le simple plaisir en général d’exprimer une réaction,  pour d’autres de rentrer dans un débat, ou tout simplement de tisser des liens

    Conscients que  cela ne laisse pas des traces indélébiles dans la grande Histoire,  mais de jolies  empreintes dans nos petites histoires