Depuis déjà 10 ans, nos spectacles ont été pimentés par des tas d’anecdotes que le public ne pouvait pas voir, permettez moi de vous en livrer quelques unes
Je rappelle que notre troupe est constituée de 200 choristes, sur la scène, nous sommes environ 150, répartis par pupitres, les femmes sur les côtés, les hommes au milieu
Les chansons s’enchainent, certaines sont accompagnées par des tableaux, d’autres rigoureusement chorégraphiées
Le plus vieux souvenir remonte à 2003, pendant la « java de Broadway « Daniel, ténor, sortait une fiole de calva et en buvait une rincée, sur scène !
Sur le spectacle des comédies musicales, nous avions un medley Napoléon
Nous devions simuler un champ de batailles sur la bataille de Russie , les uns appuyés aux autres , visages blafards , les autres allongés au sol , gémissant , estropiés , cela nous valait des fous rires qu’ils fallait contenir , le côté tragique du moment se transformait en moments délicieux que nous devions contrôler
Sur la chanson Bruxelles de Brel, c’était absolument délirant
Déjà la rythmique enjouée de la chanson donnait beaucoup d’allégresse, il fallait garder le contrôle du texte, entre les pavés de la place Sainte-Catherine et les lampions de la place Sainte-Justine
A la fin , nos corps se baissaient doucement , et venaient s’effondrer au sol , les uns sur les autres et en grand gamins que nous sommes , on se pinçait , se chatouillait , nos rires étaient étouffés par les applaudissements , et déjà il fallait retrouver le calme pour le prochain titre , quelle ambiance !
Sur « One « aussi, quel excès
Les hommes nous fixaient, hilares, et exagérant les « Hé, toi, dis moi quand tu danses … »
Le jeu était délicieux, plus on connaissait nos chorégraphies, plus on osait, une fête scénique transparaissait alors
Il y avait aussi des changements osés dans les paroles
Ainsi, sur le « bal des oiseaux" de Thomas Fersen, le singing Président, s’approchait en douce (on se baladait librement sur la scène) et au lieu de chanter
Une jolie fermière
Me dit : "Où vas-tu ?"
"Monte derrière
Avec les laitues"
Finissait librement, par « tu verras mon Cul … »
Il en fallait des efforts pour ne pas lui balançait un coup de coude et contenir le fou rire
Sur Hair , tous les choristes finissaient en « tas « , serrés , très serrés les uns contre les autres , et là encore , on ne pouvait pas se retenir entre pincements , chatouillis divers ( nous sommes très tactiles dans cette aventure là ! )
Et puis des choses très privées, comme ce jour où sur ce blog, je défiais Théodore dans un billet de placer le mot Vampire en présentation, défi réussi !
Bref , lorsqu’en fin de spectacles , des personnes du public , viennent nous voir , et disent « on sent que vous vous amusez vraiment sur scène et que votre complicité , on la reçoit aussi « , c’est bel et bien vrai
Je ne décris pas toute l’émotion, la sensualité de nos plaisirs démodés, quand on ose se mélanger, quand les cœurs palpitent, quand le chœur vibre …..
photo:Louis