Attention , j'ai une idée ,ça va être révolutionnaire

Puisque notre ministre de l’éducation aurait  évoqué l’idée de ne plus accueillir les 2 ans à l’école, (pas besoin d’être sorti de la cuisine de Jupiter pour changer des couches ), et que visiblement, bon nombre de femmes, ont une profession, qui les empêche de traîner sur les blogs, garder leurs petits, il va falloir trouver une solution.

 

Bonne nouvelle, je l’ai trouvée !

Oui je lance, d’hors et déjà un projet d’accueil révolutionnaire et innovant .

Très facile d’ouvrir des structures, les décrets parlent, avec le droit opposable il y a urgence, on y va, tout et n’importe quoi, donc moi aussi, je me lance

Pas toute seule rassurez-vous, je vais innover avec mes copines Maria, Lily et Charlotte

Alors le concept :

1 / une maison écologique, panneaux solaires, géothermie, cloisons en bois, tant pis si ça prend feu, on fumera dehors rassurez-vous ), toilettes sèches ( euh non faut pas exagérer quand même..)

 

2 / des enfants, de 3 mois à 4 ans, une quinzaine pas plus, pluriethnique et accessible aux blessés de la Vie encadrés par les meilleures EJEdu département ,nous .

 

3 / Un équipement essentiellement basé sur la récup, pas de jouets achetés chez N… et Des ….. non, des bons Fis. Price vintage, des legos, des playmo.. bref l’essentiel, trouvés chez L’Abbé St Pierre

 

4 / pas de lits à barreaux, les lits tels que le petit lit de bois décrit hier, les bébés iront dans les lits des uns des autres, ils seront crevés  épanouis, c’est ça qui compte. Pas de protections ni barrières non plus, libres accès partout, partout !!

Des couches bio, lessivables, c’est évident, ça plait aux bobos, ça respecte la planète. Je demanderai à Fay de m’expédier des huiles essentielles de Provence, oui parce que ça pue !!

 

5 / Les repas seront préparés sur place avec des légumes bio achetés aux producteurs, bon, en novembre ce sera purée de citrouille trois fois par semaine, mais c’est bon, c’est bio !

 

6 / nous promenerons les enfants à pied, avec des écharpes, pas de poussettes, c’est totalement ringard

 

7 / un jardin, avec des tas de fruitiers, des bêtes, des poneys, cochons d’indes, lapins, lamas, chinchillas …

 

Et la cerise sur le gâteau, ce sera ……Gratuit ! (ben oui je suis de Gauche )

oui entièrement financé par les élus (nos copains ), la région qui sera fière d’avoir sur son territoire la plus belle crèche du pays

Mais Jeanne, sois réaliste, il y aura trop de demandes ? »

« Ah mais j’y pensé rassurez-vous « 

Pour avoir une place, il suffira d’avoir le ticket d’or

 

Oui comme Willy Wonka dans « Charlie et la chocolaterie « 

Vous allez chez mon ami Paul, vous achetez un pot de rillettes, et 15 pots, auront le ticket d’or, génial non ? Et puis ça fait marcher le commerce..

Bien sur nous donnerons des tonnes de conférences, après les grands pédagogues et pédopsychiatres des temps modernes. Nous aurons très vite un concept, franchisé et bien sur, nous serons, très très riches, parce que nos conférences seront très très chères.

 

Ah, Dolto, regardes donc tes héritières, Darcos, on ne baisse pas les bras, hé ???

Révolutionnaire !!

 

Un seul bémol, si je vais travailler dans cette structure, qui va s’occuper de mes chats, mes chinchillas, hé ! Darcos, appelles ta copine Morrano  il faut ouvrir des crèches pour les chats.

Jeanne , en vrai

A la demande de Louise , je me révèle

Voici donc , ma photo , à gauche en compagnie de mon ex

Le petit lit de bois

 A la naissance d’Ellen, nous avons fabriqué, Jérôme et moi un petit lit .

Quatre planches encastrées, d’une trentaine  de centimètres de hauteur

, un fond en contreplaqué, un matelas, un tour de lit et voilà !

Un lit à barreaux, pas possible, je déteste, et puis avec tout ce qui se passe, je ne me voyais venir secourir la tête coincée de mon bébé entre les barreaux comme ma chinchilla et le pauvre Farid !

 

Le lit fut posé à terre, un peu surprenant pour l’entourage, certains l’adoraient, d’autres me prenaient pour une folle .

Poser un bébé à terre, oui, presque à terre, pour les câlins, les bisous, un régal, pas de barrières, et surtout pas de risque que l’enfant tombe, puisqu’il est au raz du sol .

Un seul bémol, l’enfant pouvait à partir de 7 mois, ôter sa turbulette et cavaler tranquillement dans la chambre

Pouvait sortir, mais comme elle pouvait, Ellen restait car, elle adorait son lit, enfouie parfois sous des doudous, des livres, des tas de choses qu’elle allait chercher dans ses trésors.

Un pur bonheur ce petit lit de bois

A trois ans, Ellen adopta son grand lit,( elle l’a encore )et c’est le bébé Mark qui a son tour est venu se nicher dans le petit lit .

Il lui arrivait vers 18 mois, d’en sortir de redescendre l’escalier, sur les fesses (il a marché à 19 mois ! ) nous entendions le bruit du hochet de sa Cerise .

A son tour, après un bon coup de peinture, Rose aménagea dans le petit lit, nouveau tour de lit, plein de doudous, un chat même ( Oh Jeanne !) vinrent donner plein de vie à ce temple du sommeil

Quand Rose eut 4 ans, je me résilia à démonter ce petit lit et le mettre à la grange, absolument résolue à ne jamais m’en séparer .

 

Ce petit lit plaisait beaucoup à Salomé, elle me le demanda pour en faire une réplique pour son bébé à naître

Avec le plus grand plaisir, je lui ai proposé l’original, la pièce unique

Un bon coup de peinture, un nouveau tour de lit réalisé avec Sarah sa sœur et depuis quelques jours un bébé est venu se nicher dans ce petit paradis nocturne

Je lui souhaite la bienvenue dans ce monde, surtout plein de bons dodos, de beaux rêves, de découvertes,  plein de bonheur à son papa, sa maman, qui avait 10 ans à la naissance d’Ellen, et bien sur, de grosses, énormes pensées à la mamie, au papy (oh. c’est drôle ! ils sont tous jeunes !)les plus heureux  de la terre : Peter et Maggie !!

La baby sitter

Merci pour vos encouragements sur la maison de poupée

Le bébé , ayant hurlé toute la nuit , j'ai décidé de recruter une baby sitter ;

Elles se sont succédées toute la journée ;

Casting :

 

 Anita : très courageuse et volontaire , mais elle n'a qu'un seul bras , embétant pour porter le petit .. j'ai refusé

 Britney :un peu feignante et beaucoup trop sexy , ni jupe , ni pantalon !

 

 Lolita : maternante et caline , mais trop grosse , elle casse tout!

je l'envoie chez Risette

 

 

 

 

 

Il n'en reste qu'une seule , Chiquita , très douce , adorable , un seul problème , elle bouffe les rideaux , les tapis , la moquette , alors je me suis résignée à mettre le bébé dans une famille d'accueil ...

 

Ma maison , mon rêve

Enfant, je réalisais des petites maisons de poupée avec le peu de légo que nous possédions

Plus tard, c’était toujours là, obsédée, fascinée par reproduction d’un intérieur de maison, avoir à portée de main, mon monde, mon univers.

Vers 20 ans, je me mis à construire ma maison, bois, papiers, colle, peinture, avec le peu de matériel, je me lançais

 

Puis lors de notre exil dans l’Est, alors que nous avions avec Jérôme, ni enfants, ni boulot (pour moi ) ni amis, ni jardin, ni blog, ni chinchillas. c’était d’un triste, je poursuivais mon travail, aidée, méticuleusement secondée par mon virtuose de mari, Jérôme aux mains d’argent

 

Pièce par pièce, avec passion, j’ai agencé, réalisé chaque meuble, tableaux, escaliers, toitures …

Puis je l’ai ramenée et installée dans notre maison au bord de l’eau, elle provoquait l’admiration de mes nièces, et de Salomé et Sarah

Elles ne pouvaient pas jouer avec, trop fragile

Alors qu’Ellen avait 10 ans, je l’ai ressortie et mise dans sa chambre, elle était heureuse, or je n’avais pensé aux autres petites filles qui passaient par là, un jour je la retrouvais sans dessus dessous

Alors, elle prit place au grenier

Je pris comme résolution de la rénover cet été, et de la remettre visible aux yeux de tous, et à vous chers lecteurs en particulier

 

Alors entrez. je vous en prie

Ici, c’est la cuisine, certains meubles ont été achetés, je précise quand même …

 

 Le salon, la cheminée c’est Jérôme, le reste, c’est moi, coussins et bois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La salle à manger, la table est en buis, un bijou, les pieds tournés (toujours Jérôme ) et les chaises cannelées  faites avec une patience inouïe,

 

 

 La lampe halogène, articulée, réalisée par un artiste, mon beau-frère, elle s’éclaire, prodigieux !!

 

 La salle de bain, tous les sanitaires en pâte durcissante, j’ai adoré, le couvercle des WC se rabat !!

 La chambre du bébé, c’est moi, tout, tout   

La chambre des parents, un pur bonheur

Le bureau mezzanine, le piano a été acheté à une famille de playmobils

 Et pour finir, la lingerie

 

 Une vue d’ensemble, et pour terminer un seul bémol, il n’y a toujours personne qui l’habite, les Petshops de Rose ont insisté, mais j’ai dit non, ils vont tout casser !!!!

 

 

 

Le Front Populaire ou les années Mitterand

Sortie en salle du  film de Christophe Baratier, Faubourg 36, cette semaine

Je sais d’avance que je n’irai pas le voir, même si c’est le chef d’œuvre incontournable, bons ingrédients pour que les gens croient que c’est la suite des « Choristes « 

Je n’irai pas, parce que le Front populaire, l’avant guerre, les casquettes grises, socquettes blanches,  les music hall poussiéreux, c’est pas du tout une époque qui m’attire.

C’est l’âge de mes parents, ce que je sais de cette époque, c’est une certaine misère rurale, un avant goût de ce qui allait arriver un peu plus tard ;

 

Je suis tout bêtement attachée aux années 80, attention pas au point d’aller chanter « Bécassine c’est ma cousine », ou « Capitaine Flamme » en boite de nuit « . ; je suis attachée à cette période de mes 15 ans, de mes vingt ans pour y avoir trouvé un bonheur de vivre, une dynamique, plein d’espoir..

Je garde une belle image des années Mitterrand, des années humanitaires, avec comme héros Coluche, Balavoine, Renaud et Goldman.

Certes il n’est peut être pas très tendance de les porter en vrais poètes de temps modernes, je m’en fous, un medley de Goldman me rend heureuse, me fait frissonner, les images de Balavoine, sa voix m’emporte comme avant, ils ont par la force des choses, bercé cette période fabuleuse de ma vie, mes études, mes choix, mes amis, mon envol..

Balayant le disco, ouvrant la porte aux autres, des musiques ont tels des ouragans, fait tourner ma tête, celle là entre autre que je cherche depuis quelques semaines.

 

 http://www.youtube.com/watch?v=urFcnTdnDd0 

 

Alors un jour peut être, quand j’aurai soixante dix, sortira le film des années 80, je m’installerai dans la salle obscure, radotant, redisant que cette époque était pleine de liberté, d’audace, de solidarité, aurais je raison ou tord ?

J’aimerais juste que ceux qui ont vingt ans aujourd’hui, aient dans le cœur autant d’optimiste et de joie, autant d’espoir et de liberté, je n’en suis pas si sûre..

Sèche cheveux et bigoudis

Ma mère a toujours pris soin de ses cheveux .

Je l’ai toujours connue avec des cheveux gris, elle veillait chaque dimanche à faire une permanente, évitant ainsi d’avoir des cheveux trop plats , trop raides ?

Elle prenait des bigoudis et les posait un à un avec dextérité, elle piquait la petite broche en plastique coloré, si j’étais auprès d’elle, je lui donnais l’une après l’autre .

 

Puis elle sortait son sèche  cheveux, elle posait un bonnet en plastique sur sa tête.

Elle introduisait le bout du sèche cheveux dans un tuyau qui reliait au bonnet

Sa tête triplait de volume, j’étais impressionnée, elle restait immobile, attentait ..

Et quand ses cheveux étaient secs, elle ôtait ses bigoudis et peignait ses cheveux doucement

Elle devenait vraiment jolie

Avant de partir le dimanche, elle posait son rouge à lèvres dans la voiture, elle était souvent en retard, elle mettait sa montre dorée à son poignet .

Elle a toujours pris soin d’elle, veillant à mettre des vêtements colorés, par contre, elle n’a jamais osé teindre ses cheveux, elle ne supportait pas de voir des voisines avec des racines blanches .

 

Elle aime bien se parfumer, qu’on lui dise qu’elle sent bon .

Elle n’est jamais  entrée dans une parfumerie,c’est pas pour elle , trop luxueux .. elle porte toujours le même parfum depuis des années, elle aimerai changer .

 

L’autre jour, je l’ai emmenée dans une parfumerie choisir un rouge à lèvres, elle était heureuse, elle opta pour un rouge brun légèrement brillant, elle savait ce qu’elle voulait .

Il va lui durer 10 ans peut être, plus, elle n’en met que le dimanche..

Je voudrais que ma mère dure encore au moins trente ans, trois rouges à lèvres …

Prisonniers entre les barreaux

        Grosse frayeur il y a quelques jours :

        Je m’approche de la cage des chinchillas et j’en vois une, inerte, collée contre le grillage, avec sa sœur blottie à ses côtés

Mon sang ne fait qu’un tour, je m’approche et j’aperçois les dents de la pauvre bête coincées dans le grillage

Ma ménagerie me cause bien des soucis en ce moment. Je ne vous embêterai pas avec mes tracas..

J’attrape une pince, je sectionne le grillage, mais ce n’est pas suffisant, les deux crocs de Churchill, sont littéralement accrochés à la grille de la cage, je suis obligée de les prendre, les crocs, et de tordre la coup de ma bête pour la délivrer ce cet horrible calvaire.

Elle gambade, et grignote à nouveau, je me voyais déjà l’emmener chez mon dentiste plaintif.

Quel soulagement !

Cette anecdote me fit penser à une petite histoire qu’il m’arriva il y a fort longtemps, il y a 20 ans, à l’époque ou s’occupait d’enfants était un métier sans risque, ou presque..

J’étais animatrice dans un centre de vacances en Auvergne, un château délabré et absolument pas aux normes de sécurité abritait une soixantaine d’enfants

L’un  d’eux, Farid, il doit être père de famille maintenant, passa sa tête dans les barreaux d’une fenêtre et resta coincé.

Appel des autres gamins, nous arrivons en force, et mystère, impossible de délivrer le pauvre gosse  de sa prison

On avait beau tourner la tête dans tous les sens, rien n’y faisait, le cou, puis le corps, les jambes.. Panique, l’enfant pleurait et nous: » ne t’inquiètes pas, ta tête est passée et va ressortir, forcement « 

Farid avait une tête très allongée, et bien sur, écervelés comme nous étions, nous piquions un épouvantable fou rire, incontrôlé, tentant vainement de sortir cette tête des barreaux vétustes

On y est parvenus, rassurez-vous, sans devoir user de la scie, ou appeler les pompiers ou autres professionnels urgentistes

Je me souviens très bien de cet épisode épique, attention au barreau des châteaux, des cages dorées, on peut y laisser sa tête ou ses crocs..

Sur un prélude de ....

Nous étions particulièrement énervés ce soir là, c’était un rendez-vous, inhabituel .

Le lieu, nous le connaissions bien, la salle, les loges,la scène , habitués à ces espaces confortables et lumineux .

Mais ce n’était pas nous qui étions à l’affiche , nous venions juste en guest star, prêter nos voix à la chanteuse qui donnait son spectacle à elle .

Le rendez vous était fixé vers 18 h, je me souviens que Théodore était particulièrement nerveux, très soucieux de cet instant à suivre, harassé par une fin de semaine de travail, des soucis..

La production avait donné un accord mais rien n’était fait, la chanteuse donnera le verdict final après une répétition .

Nous avons pris place sur la scène, elle est arrivée, très souriante bien que souffrante, elle se montre très accueillante, concentrée aussi

Au premières note jouées par son pianiste, je sens déjà une intense émotion, ces rares instants à capturer, qui s’évaporent aussi vite

 

Nous entamons notre mélodie, je me souviens exactement à quel moment je devais démarrer, et brutalement, avant même d’attaquer son solo, la chanteuse s’arrête

-         « c’est trop beau … je vais vous écouter.. je ne vais pas chanter « 

En fallait il plus pour savoir qu’elle était conquise, alors nous choristes intérimaires, lui avons dit avec simplicité que nous avions besoin d’une soliste, et que c’était absolument indispensable qu’elle nous donne ce cadeau, ce soir là, puisque c’était sa chanson .

 

Après deux  ou trois reprises , la chanteuse nous donna son accord pour une prestation, très courte mais tellement extraordinaire..

 

Je me souviens que nous avons marché dans les rues du village avec Carla et une toute nouvelle soprane, Eléonore..

Nous avons ensuite passé des tenues noires, et pris place dans le public ;

mon amie Lily était dans la salle .

 

La chanteuse sincère, et à la voix tonique et sensuelle, dégageait beaucoup d’énergie

Quand ce fut le moment de la rejoindre, j’ai senti que j’allais alors vivre un temps aussi court soit il, unique..

Ce fut très beau, ce prélude, magnifique.

Applaudissements, fin du spectacle, parlottes et pot entre nous dans une salle .

Vu que la frustration était grande, nous commençons à entamer notre répertoire, entre nous, comme des rugbymen en fin de match, sauf que nos voix sont arrivées aux oreilles de la chanteuse et par curiosité elle est venue nous rejoindre

La cerise sur le gâteau, un petit temps de complicité, d’échanges de cadeaux, de bises, bref, elle était dans la vie généreuse, pleine de simplicité..

Après cette soirée, nous avons prolongé à la maison, entre copains, Paul rencontra pour la première fois Eléonore

 

Avec autant de grâce et d’émotions, Solène  nous donna le meilleur d’elle-même en solo  pour nos  autres spectacles,dans ce prélude de Bach

 

Quelques mois plus tard , Théodore a recroisé la chanteuse ( il a pied dans le show biz depuis longtemps ..) elle lui a transmis un bonjour affectueux à notre troupe ,des amateurs qui pour quelques minutes fusionnèrent avec une professionnelle , une artiste ..

Du réel au virtuel

Au hasard d’une navigation, je découvre le blog de quelqu’un que j’ai connu il y plus de 25 ans

Je le parcours, et je lis quelques billets, me pose alors la question d’y laisser un commentaire

J’hésite, moi, la blogueuse bavarde, je ne devrais pas ..

Je fais une tentative, le blog est hébergé par une plateforme ( de jeunes ) qui demande de créer sa messagerie, s’identifier, je n’ai pas envie .

Il ne répond pas aux commentaires, cela me gène

J’y retourne, ça l’amuserai sans doute de me retrouver comme ça, je ne dévoilerais pas mon identité …oui mais flûte tous ces identifiants …pas envie

 

Rencontrer une blogueuse ne me demanda aucune hésitation, passer du virtuel et réel fut pour moi une démarche aisée, beaucoup moins de passer du réel au virtuel ..

Rien n’est définitif, je le ferai peut être un jour..

 

La presse locale est parfois racoleuse

A la caisse d’un supermarché, mon œil est attiré par l’hebdomadaire local, le Co… r  de la M………ne, qui titre :

 

Quand une vache téléphone pour prévenir qu’elle vêle

 

Tiens, voilà un titre singulier,  voire exagéré, limite racoleur …

On savait les vaches mayennaises bien au-dessus des Normandes, beaucoup plus évoluées que les charolaises, bien plus au top que les Limousines et les Montbéliardes  mais de là, à utiliser la technologie High Tech ..

J’avais tout simplement du mal à voir une bovine, saisir un téléphone, pas évident avec un sabot, composer les chiffres du propriétaire, encore moins, et porter l’appareil à l’oreille en meuglant.

 

Ma curiosité me pousse alors à lire : page 6

Je n’achète jamais la presse locale, je lis les titres, les articles qui m’intéressent, dans les grandes surfaces, à la bibliothèque, sur mon lieu de travail

Je déchire les pages qui me concernent, tout au moins ayant rapport avec ma carrière artistique, qui plus est quand je suis en photo dedans

 

Revenons à nos moutons, disons à nos bovins accroc au portable.

Cela mérite donc quelque explication

 

La coopérative A… présente à Rennes des techniques révolutionnaires et innovantes

Une vache équipée d’un thermomètre dans le vagin ( c’est très classe, mes propos aujourd’hui, bonjour les pervers qui vont venir avec de tels mots clés..)

A la perte des eaux, le thermomètre est éjecté, et lors de la chute de température, il envoie un SMS, au propriétaire

Coût : 3000 euros le pack. ( C’est donné ! )

 

Ne me demandez pas plus de détails, ni même si le produit est commercialisé dans la supérette de votre quartier, je retranscris ce que j’ai lu.

Avouons quand même que le titre du canard était un rien mensonger, d’accord la presse écrite ce jour se glorifiait de la visite de Notre Président

(Qui d’ailleurs m’avait permis d’exploser le nombre de visites de ce blog.)

oui vraiment, je suis scandalisée pour ces pauvres vaches victimes d’une manipulation, portées comme des expertes du téléphone mobile et en réalité, contraintes à adopter un système aliénant et peu confortable

 

Gardez vos grivoiseries, chers lecteurs, de toute façon, je censurerai en cas de besoin, mais vraiment, vraiment, je ne pense pas qu’il faille dépenser 1 euro 20 pour lire de telles âneries

Mon chat est plaintif

Tous les chats miaulent, tous  sauf le nôtre, Mimi, le dernier arrivé.

Il se plaint, gémit à longueur de journée, nous regardons avec désespoir comme si la misère du monde s’abattait sur lui, comme si les conflits du Darfour pesaient sur ses quatre pattes.

Il est dans la plainte du soir au matin, jamais de « miaou «  juste des « maaaaaaaaa innnnnnnnn« 

Il faut qu’on lui dise qu’il est malheureux, et il ronronne, il trouve du réconfort auprès de Mark, lui-même souvent plaintif.

Je lui explique  pourtant que sa vie est belle, que c’est un félin privilégié

Il a un environnement parfait, grand jardin, espace, arbres pour grimper

Il a droit la nuit de dormir dans le lit de Mark et surtout, il n’a jamais été séparé de sa mère. Il s’installe parfois dans un carton pour que l’on s’apitoie

D’accord,  15 jours après leur naissance la Minime, du jour au lendemain, a abandonné ses trois chatons.

J’ai couru à la pharmacie acheter une boite de lait en poudre et un biberon.

Et nous avons nourri la smala durant un mois, jusqu’à ce qu’ils commencent à laper dans l’écuelle.

Autant vous dire qu’ils sont attachés à nous.

Certes à chaque fois qu’il passe à côté de sa mère, elle lui donne deux ou trois baffes ( elle a complètement  oublié que c’était son chat )

Son père, un grand matou noir un peu ingrat, lui rend visite tous les jours, il ne fait partie de notre famille et jusqu’alors a toujours refusé de verser une pension alimentaire.

Il y a pire, je crois, des chats errants, atrophiés, bannis, abandonnés, orphelins, malades, gueux, SDF, indésirables, exclus, sans ressources, handicapés, victimes, harcelés, vagabonds, sans boulettes..

Je crois qu’un de ces jours, je vais lui présenter mon  dentiste

Parfois , je me demande s'il n'a pas besoin de vacances .

Le moment esr arrivé pour rendre hommage à tous les chats de la blogosphère , et plus spécialement à la Famille Cha , Ma'cha , Pa'cha et leurs chatons

Je leur propose cette chanson , certes un peu ancienne , qui rappellera de bon souvenirs à certains lecteurs ,shahs , chats persans et d'ailleurs ,trouvez le bonheur ..

Les goûts et les couleurs

Pieds nus, vêtue d’une jupe vintage Rendhery et d’un tee shirt rose, Rose virevolte, saute, danse, chante sur la chanson Le chat Botté de Thomas Fersen

Elle jubile, il est 21h, elle devrait être couchée

Encore une  et « au  lit « , je choisis sur Deezer Pegase toujours de Fersen.

Elle danse encore plus, elle a très chaud, elle est bien ma Rose, heureuse..

Je lui imprime le texte, lui confie un classeur, lui disant qu’elle est assez grande pour faire son classeur de chansons.

Elle accepte le lit sans aucun soucis..

 

Nous influençons par nos goûts nos enfants, en musique, sport , cuisine, vêtements, loisirs..

Je partage mes passions avec eux, depuis leurs premières années , avec le plus grand délice.

Il semble que de plus en plus de familles font, vivent les choses, individuellement chacun de leur côté, un écran par chambre, on s’isole et ça va, on ne s’intéresse pas à ce que fait l’autre. à ce qu’il vit

 

Je propose à Ellen d’aller au cinéma, elle n’est pas obligée, j’y vais avec Clotilde

Nous allons voir Mama mia .

Elle est présente mais pas imposante, bien à sa place, tout à fait respectueuse de la relation que j’ai avec mon amie, elle ne se met pas en avant.

Dans la salle, je la vois rire aux éclats, elle s’imprègne de l’ambiance folle et délirante du film

Abba, c’est mon enfance, ça me donne envie de sauter, de danser, chanter, ( ça je ne me gène pas )

Ellen voit dans l’actrice, une des plus grandes, Meryl Streep, elle a raison, elle est immense, elle parle de ses films.

Je lui propose que nous regardions prochainement « la route de Madison « 

J’adore regarder des films avec Ellen, partager les critiques, lui proposer des nouveautés

Je passe du temps aussi avec Mark, à trouver des jeux vidéo, je prends part comme je peux à ce qui lui plait, sans pour autant jouer avec lui, ce n’est pas mon truc.

 

Sans projeter nos envies, nos choix, nos regrets, il est indispensable de parler de ce qui nous fait vibrer, laisser chacun découvrir ses passions, ne pas imposer, partager simplement

 

 Le lendemain, Rose, au réveil

« C’était un super fête hier soir « 

Elle a dansé toute seule, je l’ai juste regardée..

 

Alors rien que pour le plaisir

 

pour se mettre de bonne humeur dès le matin !!!

 

Petits maux de commerçants

Les commerçants ou commerciaux ont parfois un drôle de façon de prendre des informations pour vendre leur produit .

 

Un soir, un représentant spécialiste de la pose de fenêtres et portes PVC ,me demande

«  Vous recherchez plutôt de la  qualité pour vos huisseries ? »

(Il ne connaît pas Jérôme…)

 

«  Ah non, pas du tout, nous on adore, les fenêtres qui ferment mal, qui laissent passer l’air, oui on voudrait changer pour avoir des ouvertures neuves mais merdiques, même pas adaptées à la taille de nos fenètres actuelles..si possible avec une poignée qui nous reste dans les mains .. »

Je vous dis..

 

A la parfumerie, je voulais tester un rouge à lèvres D..r que Zohra m’avait recommandé

La marchande :«  vous mangez votre rouge à lèvres habituellement ? « 

 

Manger, ah mais oui, c’est excellent le rouge à lèvres, tiens! Je ne prends plus de dessert, en fin de repas, hop, un rouge à lèvres, c’est plein de graisse et de sucre, un régal !

Il m’arrive même de le couper en tranche fine et de le poser sur du pain tranché, en amuses gueules, en verrines aussi parfois, avec un peu de ricotta ,mais là, des tous petits morceaux, ajouter un peu de ciboulette..

 

Elle voulait me vendre un fixatif …

 

Ah parfois je me dis que je manque d’audace de culot, dans la réalité je reste polie, courtoise, je réponds sagement.

En même temps, je n’aurais jamais pu être commerçante ..

J'aime les hommes

J’aime les hommes, enfin, pas n’importe lesquels, pas ceux des magazines, les beaux gosses du 7 e art, les boys band, les sportifs musclés ou tatoués, non j’aime mes hommes.

Jeanne n’est pas une mangeuse d’homme, rassurez-vous, j’ai réalisé que depuis des années, ils m’accompagnaient avec franchise et fidélité .

 

Plus jeune, je les fuyais comme la peste, et puis mon premier ami masculin, ce fut, Firmin

Toute une histoire mon Firmin, une grande complicité, des sentiments peut être de son côté, peu importe après tout, nous avons vécu des moments de fous rires mémorables, beaucoup de temps partagé avec d’autres, notre énergie communicative, généra plein de choses positives autour de ceux qui nous entouraient

Tous les  ans, à  mon anniversaire, il me téléphone. Cela me touche beaucoup, il rit fortement, parce que ce jour résonne dans sa tête, il ne m’oublie pas.

 

Au lycée, j’avais mon ami Chris, un ange, adorable, un musicien fan de Supertramp

Il était généreux, drôle, sensible, éternellement amoureux en première de celle qu’il épousera un peu plus tard, la mère de ses fils

Je ne l’ai jamais revu, je sais ou il habite, j’avais repris contact avec lui il y a quelque temps

Je crois qu’il est en train de se séparer, je sais qu’un jour nous nous retrouveront dans un bar cherbourgeois, au bord des quais, quand l’heure sera venue.

 

Je dois aussi vous parler de Gordon, ah, Gordon, plus de vingt de complicité, je l’ai connu, il avait … 15 ans, il était au lycée ,j’’ai toujours aimé chez lui, sa sensibilité, son grand sens de l’humour, sa fidélité .

Son chemin si tortueux parfois, ses doutes, j’étais là, là pour accueillir ; la sœur qu’il n’a jamais eu, je vois dans nos rapports ceux d’un frère et d’une sœur, c’est très particulier et en même temps unique une telle relation, je l’aime beaucoup, il le sait, il me lit. ..

 

Je vous ai déjà parlé de mon amitié avec Léo, la vie est ainsi faite, de choix parfois. Il en est de même pour  Anatole  , je lui avais rendu hommage dans un autre billet. Nous nous voyons toujours, fort heureusement.

 

Mon ami de chœur Jeremy est très intentionné, nous avons établi depuis quelques années une relation particulièrement amicale, par des mails quotidiens , des SMS  durant les vacances, de petits cadeaux, une belle complicité .

Je ne voudrais pas perdre cela,

 je ne pourrais pas vivre sans cela,

 n’allez pas croire pour autant que je n’investis aucune amitié féminine, bien au contraire, j’ai besoin autant des bonnes copines, des amies confidentes, alliées, toujours là ..

Je leur rendrai hommage à elles aussi .

 

On a beaucoup dit autour de l’amitié entre un homme et une femme, est elle possible, dénuée de toute ambiguïté, le problème m’importe peu, il se trouve que ces hommes m’ont apporté énormément, que je leur ai donné, leur donne encore autant que je reçois .

 

Je suis sensible à la présence d’hommes sur ce blogs, si seules les filles, les femmes avaient investi mes propos, je ne pense pas que j’aurais poursuivi, c’est nos différences qui font tout, fêter, rire, chanter, pleurer, échanger avec des hommes fait partie à part entière de mon existence, sans eux, la vie serait d’un triste  …