Il faudrait que je parvienne à partir avec presque rien, à me passer de presque tout
Je ne peux m’empêcher en vacances d’emporter des tas de choses, qui de toutes façons dans l’urgence pourraient être achetées sur place
Des pansements, médicaments, quelque nourritures, des livres, des jeux
En vêtements, je suis pragmatique, rarement trop ou pas assez, je lave un peu sur place si besoin
Nous avons nos habitudes, nos sacs pour le linge, un autre pour les draps, les serviettes
Si j’allais à l’hôtel, je n’aurais pas besoin de tout ça
Mais en famille, le mobile home c’est l’idéal, mais il faut prévoir le kit de la ménagère, des torchons, des condiments
Faire, défaire, ça fait partie du voyage
Certains adorent ça, moi, ça ne me plait pas vraiment, trop de choses à penser, occuper les enfants sur le trajet,
Et le fameux t’as pas ?
T’as pensé aux bouteilles d’eau moman ?
Maman, t’as des pinces à linge
T’as pas un pansement Mamoune
T’as pensé au sel Jeanne
Une fois la voiture chargée, un avantage, je ne m’occupe de rien
T’as pensé aux chèques vacances ?
Oui
Une partie du trajet est aussi consacré aux révisions
En sourdine, je colle mon MP3 aux oreilles, et je révise mes chansons, enfin cette année, j’ose le dire, c’est quasiment dans la boite !
Hé, je suis contente !
T’as pensé aux piles pour ton MP3
Et ta recharge de téléphone, le cordon de l’APN, la clé 3 G
Ouais, ouais …..
Oui, je sais de « mon temps on n’avait pas tout ça », je sais bien, de mon temps, c’était plus simple encore, on partait jamais !
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L'escapade printannière
Cette année, nous avions prévu un voyage en Crète durant les vacances de printemps
Ellen fut catégorique
Pas question de venir avec vous, j’ai mes révisions de Bac !
Je fus catégorique
Pas question que tu restes seule à la maison une semaine
Alors, les négociations ont commencé
Ellen culpabilisant de ne nous priver d’une tel voyage, nous, comprenant un peu ses choix
Finalement, nous avons décidé de reporter ce voyage à 2012, et d’aller dans le sud ouest quelques jours
« Tu peux emmener une copine «
Elle a bondi de joie (les révisions du BAC semblaient déjà moins préoccupantes), et elle a d’emblée proposer à son amie Pétronille de faire partie du voyage, qui forcement à accepter
Les parents n’ont pas vu d’objection, d’autant plus qu’ils refont à neuf leur cuisine cette semaine là, et qu’ils ne mangeront que du poulet froid et des pim’s
Allez, on prend en route notre Mark déjà en vadrouille avec Elliot et Betty, et nous voilà donc partis pour quelques jours vers Biarritz et St Jean de Luz
Le PC dans les bagages, j’essayerai de poster un peu si j’ai la WIFI dans la location
Je ne vous oublie pas !
Il parait que les filles vont réviser ensemble, je me demande, Théodore et Solène, vous y croyez à ça ?
C’est fou ça, dès que je prépare les affaires, les chats se collent dans le sac
La louloutte semble belle et bien déterminée à ne pas rester à la maison
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Jeux de mots
Les métiers d'hier travaux manuels ne sont plus pratiqués
les cheveux des hommes en bigoudis ont belle allure ....
Dave chante l’amour amant amitié , je préfère Jo Dassin
à tant écouter la ruelle des morts, me revient une anecdote
de Bricqueboscq :
c'est bientôt la fin pour les chansons paillardes de Félicien, personnage mythique moderne
gingoret ,je t'ai dérangé non ?
Dans l'école d’aujourd’hui et d'autrefois
se tient la réunion, ponctuée d’anecdotes de la ruelle des morts
Il faut reprendre les choses en main en robe longue
, une seringue de cuisine dans la poche, un tac ‘a tac à la mainRéponse
J’ai trouvé ce jeu là chez Fay , il suffit de prendre les mois clés du mois , ces mots qui tapés en moteur de recherche par des internautes les ont emmenés sur ce blog
Voici la liste , et le texte que j’en ai fait est donc le billet du jour
A vous de jouer , si vous avez envie
les métiers d'hier travaux manuels
cheveux des hommes en bigoudis
Dave chante amour amant amitié
écouter la ruelle des morts
anecdotes
bricqueboscq
c'est bientot la fin
chansons paillardes félicien
gingoretje t'ai deranger non
l'école d aujourd hui et d'autrefoisla reunion anecdotes
la ruelle desmorts
personnage mythique moderne
reprendre les choses en main
robe longue 2011
seringue de cuisinetac'a tac
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Les petits tracas
Ils vont, viennent, sans prévenir, sournoisement, fourbes, et machiavéliques
On a beau les chasser, ils resurgissent aussi vite, sans répit, ou presque, tout au long de cette vie peu tranquille, ils sont même parfois capable de comploter pour ariver à plusieurs , s'installer , s'inscruster ..
Ils portent différents noms, les embrouilles, les problèmes, les soucis, les imprévus, moi je l’appelle les petits tracas
Petits, parce qu’il n’est pas question de leur donner trop d’importance, faut pas qu’il se prenne pour les maîtres du monde, faudrait pas croire qu’à eux seuls ils seraient capables de me donner des insomnies, ou des maux de ventre, non, non, ramenons les à leur place
« Maman, y’a un mot dans le cahier, y’a grève jeudi «
Grève, c’est bien, enfin, pas trop en fait, je travaille, je fais comment là ?
Deux jours pour trouver une solution
Maman, tu peux m’emmener au stade vendredi à 18 h
Oui, je peux, mais pas trop, je dois prendre Rose au conservatoire
On trouvera une solution, on va réfléchir
Y’a toujours une solution, et je me suis fixée une règle sous les bons conseils de Pierre Henry
Prendre les problèmes les uns après les autres , aller au plus urgent , relativiser , au pire se faire aider , ou conseiller , ne pas s’affoler , et se dire , que par le force des choses , on trouve toujours à résoudre ses tracas du quotidien qui au final restent matériels
Sauf que parfois, on aimerait, seulement l’espace de quelques jours, ne plus en avoir, les chasser, faire une bonne pause de tracas, les mettre au mieux au congélateur, quitte à les retrouver au retour
Les tracasseries de la vie commencent assez tôt, et il m’arrive parfois de regarder des nourrissons, et me dire, il n’a aucun tracas lui, et encore …
Seuls les chats n’ont pas de tracas, à partir du moment où les estomacs sont bien remplis
Sans ces tracas, que serait notre quotidien, peut être au final un peu triste et routinier, et aurions nous justement autant d’attente pour les congés, les pauses estivales, ou logiquement ceux ci se mettent en stand by
Alors que certains se font une montagne de presque rien, d’autres développent de grandes aptitudes à trouver rapidement des solutions, à s’accommoder avec aisance des problèmes qui paraissent insurmontables
Il faut juste à ce moment là, gérer, anticiper, ne pas se décourager, éviter de procrastiner, ne pas trop râler, s’énerver …..
Une valise perdue dans un aéroport
Le réveil qui ce matin là n’aura pas sonné
La photocopieuse en panne alors que le dossier à rendre est imminent
Le dessert carrément carbonisé avant l’arrivée des convives
Un volcan en irruption qui laisse au sol un voyageur
Une portière enfoncée par un écervelé ……
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Joyeuses Pâques
Certains sont déjà en vadrouille, connectés, ou déconnectés de la blogo
Pour nous les vacances commencent, pour moi, les très grandes vacances ….
A vous tous, je souhaite un bon Week end de Pâques, avec ou sans le traditionnel gigot, la chasse aux œufs et les gamins qui piétinent les massifs
J’envoie de tendres pensées à ceux qui sont dans la peine, soucieux pour leurs proches
Un énorme merci pour vos mots qui ont remis une bonne dose de douceur dans mon cœur
La semaine fut un peu intense mais pleine de beaux partages et d’échanges authentiques, ici et dans la vie pas que virtuelle
Mes trois chatons ont trouvé chacun une bonne maison, encore quelques jours à les regarder sautiller et ils quitteront la Louloutte qui, on peut vraiment le dire, est une bonne mère
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La salade aux oeufs durs
En ce temps, le soir ,serrès autour de la table en formica jaune de la petite cuisine, nous mangions des choses simples
L’hiver, c’était soupe, toujours la même, au vermicelle et légumes du jardin, j’en avais marre de la soupe, quinze ans la même soupe, ça lasse
L’été, pas de soupe, pas de grande cuisine non plus, les salades composées n’étaient pas arrivées dans les mœurs
Parfois, nous mangions des sardines en boites, des artichauts, ou bien du crabe
Ces soirs là, d’artichaut ou crabe, y’avait pas d’assiette, nous posions les déchets sur la table, et quand le festin était fini, l’un de nous apportait les feuilles ou les carcasses aux poules
Mes mains étaient grasses de vinaigrette, ou conservaient un bon moment l’odeur de la mer des irrésistibles bêtes que ma mère plongeait vivantes dans la marmite d’eau bouillante
C’était tellement bon, si bon.
Je raffolais de la salade aux œufs durs
Accompagnée de persil, la laitue du jardin avait un gout unique
Ma mère en remplissait deux saladiers, c’était un repas, accompagné de pain, simple, pas cher, et délicieux
Je ne parviens pas à retrouver le gout de la laitue du jardin, les feuilles presque blanches, craquantes, absolument divines
Mon père est un jardinier hors pair
Je ne sais pas comment il procède, ces laitues montent rarement, il en sème des dizaines, à quelques semaines d’intervalle
Quand elles arrivent toutes en même temps, il en offre aux voisins
Pas une mauvaise herbe ne dépasse, tout est ordonné
Par contre, jamais de folies, pas de flonflons, de trucs futiles, du rendement !
Mon jardin est fouillu, fleuri, les patates frôlent les capucines, et les fraises
Cette semaine, j’ai acheté des plants de laitue
Je suis motivée, je dois les réussir, les bichonner, les protéger
Mais la terre noire et riche si fertile ne les laissera peut être pas le temps de former ces superpositions de feuilles si tendres qu’on appelle le cœur
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Tout leur dire ?
Coralie m’appelle sur mon portable, un peu affolée
« Jeanne, le chat de Max à été écrasé hier soir, j’en suis malade, je ne peux pas lui dire
Tes chatons ne sont pas réservés ? «
Elle insiste pour en prendre un le plus vite possible, le soir même, elle ne dira rien à son fils, de peur de le noyer de chagrin
Il va chercher son chat longtemps, l’attendre, ne ferait elle mieux pas de lui dire la vérité ?
Elle ne veut pas, ne peut pas
Faut il leur dire, faut il les préserver ?
Je n’ai pas de certitudes face à ça, chacun fait en fonction de son ressenti, de sa force
Vivre avec des animaux, est une approche de la vie et de la mort
La naissance, la maladie, l’accident, la mort
On s’attache, on les aime, on les pleure
Autrefois, on ne disait pas tout aux enfants, les adultes se terraient dans les non dits, les mensonges, les fabulations et les croyances
« Ton grand père est au ciel «
Et j’imaginais bien les enfants levant le nez dans les nuages dans l’espoir d’y voir passé l’être disparu Malgré cela , les morts restaient dans les maisons , et les enfants allaient au cimetière , les rituels funéraires ont quelque peu changé
Aujourd’hui, on dit, on explique, à grands coups de cellules psychologiques, au risque de créer des peurs, des traumatismes grandissants
Je suis parfois réservée la dessus
Tout dépend de l’âge de l’enfant, de sa capacité à intégrer la notion du temps
J’essaye de les aider à relativiser
Quand un animal meurt, je leur dis qu’on a du chagrin, mais que cela reste un animal, que nous sommes bien en vie, nous.
Aurais-je supporté d’apprendre à l’âge de douze ans que ma mère avait un cancer, et qu’elle pouvait partir ?
Je me suis souvent posée la question.
N’y a-t-il pas aujourd’hui une volonté croissante de trop épargner les enfants, n’ont pas des aptitudes réelles à comprendre, s’accommoder petit à petit de cette pensée que personne n’est éternel
Pourquoi donc commercialiser tous ces animaux robots, tamagoshis, toutous mécaniques et zouzoupets ?
Pourquoi ont-ils de plus en plus besoin de s’accrocher longtemps à leurs peluches et doudous d’enfants, n’y aurait il pas un lien avec cette notion trop tardivement abordée, celle de la séparation ultime ?
Le soir même Basile est venu chercher le chaton, et Max a dormi avec son nouveau chat …
Photo du net mais pas que …..
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Russes et quebecois
Ça commence par un message « urgent «
Pouvez-vous accueillir des québécois pour une nuit ?
Bien sur, j’ai des lits, je propose d’en héberger trois
Puis un nouveau message, je suis invitée à une fiesta le même soir
Faut pas me supplier, je réponds « présente «
Ellen ira accueillir les québécois
Sauf que ce soir là, elle joue au théâtre, devant des russes
Il faudrait des lits aussi pour les russes théâtreux, trop tard la maison est pleine de québécois, je ne parle pas le russe et mon hamster est mort
Faut faire des pique nique pour jeudi, un gâteau pour la fiesta, un autre pour ma journée, qui sera très dense
J’annule mon rendez vous de dentiste
J’ai un peu le tournis, les conflits et » petits arrangements « professionnels me déplaisent au plus haut point, Dieu que je n’aime pas ça !
Je n’irai pas écouter les québécois, je ne tarderai pas trop à la fiesta
Enfin, je dis toujours ça ….
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Jeanne au volant
Ellen n’a toujours pas son code, elle ne semble pas bien motivée pour la conduite, est ce vraiment une nécessité pour elle, je l’encourage à accélérer les choses avant qu’elle ne quitte notre ville pour ses études
J’ai appris à conduire en Terminale, sinistre souvenir
Il fallait prendre des leçons après les cours, il faisait nuit, je n’aimais pas tourner le volant de cette Renault 5 que l’on disait très performante
Tout me semblait compliqué, créneaux, rangement en Bataille, en épi, on m’avait fait comprendre que je serais d’emblée une très mauvaise conductrice, encourageant.
Certes, j’ai passé mon permis cinq fois, le moniteur était insupportable, rien que de le sentir à côté de moi, mes nerfs se nouaient en boule
J’ai fini par l’avoir et oser prendre le volant toute seule, à mes risques et périls
Je n’aime pas conduire, mais je le fais, partout, sauf à l’étranger et à Paris, mais si je devais, je m’aventurerais
Conduire et m’orienter, c’est parfois trop, mais conduire et papoter, ça je sais faire Pierrot Bâton peut témoigner
Paradoxalement, je n’ai jamais eu d’accrochage, ni accident où j’en étais responsable
Les mauvaises langues diront que les autres se poussent sur mon passage
J’ai parfois droit à des remarques
J’aurais peut être du prendre des cours de simulation de conduite dans ma jeunesse par cassettes vidéo
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Tenir bon
S’accrocher, tenir bon, coute que coute
Ne pas calculer, s’accrocher, quoiqu’il advienne, ne pas lâcher prise
Guetter, écouter, sentir, l’éloigner, cette plaie qui pourrait à tout moment s’ouvrir
La panser
Tenir bon
Dans le découragement, je résiste, je me défoule avec les mauvaises herbes, je leur tords le cou, je les extirpe, je les jette
Dans la lassitude, je m’accroche à ce qui me semble solide
J’aurais pourtant bien envie de lâcher la corde qui irrite mes mains
Je mets des gants , pas des gants de dentelles , non , des gants épais , costauds , résistants
Des envies d’envoyer valdinguer ce blog même
Une toute petite voix me chuchote « accroche-toi «, fais le
Pas le choix
Je bénis cette chance d’un corps solide comme un roc, jamais malade, jamais blessé
Un corps qu’on disait autrefois fragile
Rien, pas un signe de fatigue, jamais de bobos, juste quelques douleurs à la nuque quand mon dos las se recroqueville
C’est ma force
Et si jamais un jour …
N’y pense pas, c’est vain, inutile
Je résiste
Je m’accroche..
ne pas fléchir, tenir bon , garder le cap
Ils ont besoin de moi
et moi , j'ai vraiment besoin de vous
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Y'a plus de saisons !
C’est quand même pas anodin ce bouquet
Des ellébores , ou rose de Noël avec du muguet
Tous encore ou déjà en fleurs dans mon jardin
Du blanc d’hiver avec du blanc de mai , joli mélange
La douceur installée rend les plantations bien précoces
Espérons que les giboulées de mai ne vont pas anéantir les cerisiers en fleurs
Profitons encore de ces belles journées
Je vous souhaite un doux dimanche reposant et heureux
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La meilleure thérapie
La neige est un élément qui ne me convient guère, j’aime la voir tomber, mais la simple idée de la fouler me déplait
J’ai ainsi renoncé depuis longtemps à chausser des skis
Trop de choses à prévoir, trop d’attirail
En vacances, ce qui me plait, ce sont les côtes, la mer, les galets, et le sable
Sentir la sable, le caresser, chaud, humide, y laisser sa trace, le sculpter, en ramener plein les godasses, le secouer
J’ai commencé un jour à collectionner les sables
A chaque voyage, j’en ramenais un peu de sable que je gardais dans des tubes achetés spécialement pour ça
J’aimais spécialement le sable gris du pacifique, rapporté de Californie, et des voyageurs eurent envie de m’en offrir, amassés sur leurs escapades
J’en ai reçu des Bermudes, de la Réunion, d’Afrique, de Nouvelle Zélande, des sables blancs, ocres rouges, volcaniques, j’aimais à chaque fois les regarder dans leurs fioles, j’avais l’impression de mieux connaitre notre planète
Les « donneurs « étaient tout fiers d’avoir foulé des sols lointains et d’en rapporter une preuve , de vrais Conquistadores ,des aventuriers des plages ..
Et un jour, patatras, la mimine a mis à terre ma spirale sableuse
Toute était fracassé, mélangé
J’ai décidé que c’était fini, plus de sable même si je garderais les autres récoltés
Sauf qu’il m’en manquait un, un sable thérapeutique, essentiel pour démarrer une bonne journée, il suffit de le secouer le matin, et l’humeur de la journée est assurée
Le sable de Cannes
« Y’a pas de sable à cannes m’avait on dit ! «
Si, y’en a, un du vrai, reçu dans la semaine, de l’authentique sable de la Croisette, avec en pièce jointe, une ordonnance du blogologue
Ah, ça met de bonne humeur tout ça, je secoue l’enveloppe et hop, j’ai le sourire jusqu’au soir !
Merci l’ami !
Franchement, envoyer de la neige sous pli, ça ferai pas pareil …. -
Allégresse printanière
13h20 ce vendredi là , je m’apprête à déposer Rose à l’école
Maria arrive dans la cour
« Tu pars là, je voulais te voir «
« Pas de problème, je t’emmènes ? »
J’embarque Maria, et je dépose ma fille
« Tu me payes un café ? »
Oui !!!!!!!!!!!
Elle est survoltée, il faut qu’on cause, elle a besoin
Nous nous installons dans son jardin, il fait si bon, le café est délicieux
L’heure passe vite, elle est apaisée, heureuse …
Je la quitte, je passe au boulot vite fait chercher des dossiers, puis à la poste déposer mes cartes, j’en ai douze, douze participants
Je rentre, prépare mes dernières affaires, sûre de ne rien oublier
Je retourner chercher mon ange, elle est de bonne humeur
Mark arrive, je lui donne quelques recommandations pour la soirée
Je quitte la maison, je passe chercher mon Pierrot, direction le parking du mardi soir
Les filles ont ressorti leurs débardeurs, on se bise, on cause, le soleil tape
Nous attendons notre car longtemps, un des chauffeurs à disparu depuis deux jours, c’est bizarre ça.
Jeremy et Paul arrivent, ils feront la route en voiture, ils ont le rire jusqu’aux oreilles tous les deux aussi
Thierry a apporté les bulles pour son anniversaire, il est content de trinquer avec ses copains de chœur
L’ambiance est délicieuse, les chanteurs heureux, ce soir c’est la dernière
J’ai préparé la surprise, je donne mes messages avec les instructions
Il fait si bon en arrivant …
De gros éclats de rires contenus quand vient vers nous le Sarthois, un lourdingue dont il est parfois dur de se dépêtrer
Pique nique sur l’herbe, avant la scène, des gens heureux
C’est ça le bonheur, rien de plus, eux, l’atmosphère du printemps installé
Ces jours où le mot Allégresse prend vraiment corps
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Les caprices
Lorsque j’étais enfant, j’ai vite compris que je ne devais pas réclamer, si on me proposait, je prenais, je remerciais, mais si on me refusait, je me devais d’accepter
Ma mère, et encore plus mon père m’ont appris à ne pas être capricieuse, il ne fallait pas être envieux, apprendre à renoncer, se contenter de peu, de trop peu parfois
On a tous des envies, des attentes, certaines sont réalistes, d’autres moins, on vit avec, on se donne les moyens de les avoir, on refoule ces souhaits, ou au contraire, on remue la terre entière pour parvenir à ses fins
« Tu fais un caprice »
Capricieuse !
Je n’aimais pas ce mot, mais j’ai bien vite compris ce qu’il voulait dire
Parce que à force de vouloir expliquer, détourner les choses, on a du mal parfois à être se faire entendre
J’ai toujours essayé d’être claire avec mes enfants
Je ne dis pas que je n’ai pas cédé, capitulé parfois face à leurs caprices, mais je leur faisais toujours comprendre que je n’aimais pas ce chantage qui consiste à pigner, hurlé, pollué le moment
Savoir attendre, renoncer, reporter l’envie d’être satisfait
Ma mère me disait que c’était ma principale qualité, que je n’étais pas exigeante, que je savais comprendre
Et c’était à mon avantage, à ses yeux je prenais de l’importance, encore plus.
J’ai grandi, j’ai vieilli, et …les caprices des uns des autres, je l’avoue m’exaspèrent
Sans rentrer dans les détails, ce besoin constant de tout ramener à soi, de taper du pied, faire du chantage, user de son pouvoir, même si celui ci est éphémère
Je veux, j’exige
Je n’ai pas, je tape du pied, je pleurniche, je menace, je me venge, je fais un malaise
Pourquoi suis-je si sensible à ça puisque au final je me sens vraiment libre de renoncer aisément ?
Je me sens rarement privée, mais cela ma renvoie à une certaine notion de justice, les choses se gagnent, se méritent.
Et je garde en tête que tout le temps que les besoins essentiels sont assouvis, manger, se loger, être soigné, instruit, sécurisé, les autres sont presque du bonus.
Est-ce encore le fruit de l’éducation, ou au fond de soi une aptitude à se contenter de l’essentiel ?
Cela ne retire en rien ces besoins d’estime et d’accomplissement , réalisables sans hurlements ni fracas , juste par la force qui habite chacun , nos talents , petits et grands qui comblent amplement cette soif d’amasser les biens et la gloire éphémère
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Les nouveaux jeux
Dans la cour de l’école, j’étais plutôt en retrait
Les autres pouvaient être une menace, je sautais un peu à l’élastique mais mon corps lourdaud me freinait pour parvenir à jouer véritablement
Par lâcheté, je me retranchais, observant, enviant aussi les camarades, sorte de fatalité, d’autopunition
Au collège, c’était pire
Je ne me liais pas, peu, apeurée comme un chevreau dans la forêt, les journées longues et monotones passaient, je rêvais de loisirs …
Les jeux se faisaient en lieu clos, la famille, les gens surs , des heures de Monopoly , bien au chaud
J’ai vite perdu l’habitude du jeu
Puis, il y en des soirées entre copains, jeux de société, de cartes, j’essayais de m’y intégrer, sans vraie conviction, avec les lacunes, toujours fragile face aux gagnants
Je faisais jouer les enfants, organisant jeux de piste, jeux de rôles, ma satisfaction était de les voir, le visage rouge par l’enthousiasme, gamins rieurs
J’ai peu à peu décidé que je ne jouerai plus
Je pouvais vivre sans jeu
Et sans le savoir, je suis rentrée dans une nouvelle cour, plus rassurante, une cour où je comprenais les règles, où j’animais même parfois
Jeux de mots
Jeux de photos
Jeux musicaux
Jeux de langages
Jeux de séduction
A deux, à trois, à plein
Je m’amuse, j’y suis bien, protégée,
La blogo est ma nouvelle cour de récréation, ici, avec vous, je m’amuse, trabouleries en tout genre, grand espace de liberté, peu de concurrence, rien à gagner, pas de ligne de vainqueur
Jouons, jouez, quand vous voulez, venez, entrez, la cour est grande et sans embuches !
Photo ANTIBLUES