Balivernes d'un vendredi

Hier soir , en route avec Pierrot Baton dans la Mégane , traversons  la ville , après avoir embarqué Honorine au bout de la rue , direction réunion de très haute importance

Honorine adore covoiturer avec nous, elle veut tout savoir sans payer et dès qu’elle peut, elle mène son interrogatoire, en douce, on a bien repéré

Quai Paul Boudet, miracle, la ville est illuminée avant l’heure !

Ni une ni deux, je sors mon zifon et dégaine

Rien que pour vous, en exclusivité, voici une photo du Pont Aristide Briant

Je suis consciente que cette photo qui fera le buzz sur le Net (publiée également sur FB) sera reprise dans la journée et publiée dans tous les réseaux sociaux, même si je précise qu’elle n’est pas libre de droits

C’est le jeu, et je partage

On a bien rigolé dans la voiture, mais Honorine n’a pas eu le temps de prendre les derniers potins

Au retour, c’était plus calme, dans la ville noire et endormie, Honorine a réussi à placer SA question

Et nous, avec Pierrot,nous restons évasives …

Tout savoir sans payer, tss,tss... on nous le fait pas ça …

 

Pas de doute , on nous avait  prévenus , l’hiver arrive

 Première gelée  ce matin , les capucines ont rendu l’âme

 Pas besoin de sac isotherme pour ramener les courses

 La déco de Nowel du grand supermarché de la banlieue sud  est immonde

 Je n’y mettrai sans doute plus les pieds, quoique , va falloir peut être y retourner , peut être , on ne peut jurer de rien ..

 

 

Ce midi , un peu avant midi , Ellen m’envoie des messages sur FB

Je dois ranger les courses ,  préparer le déjeuner , pas trop de temps ..

Mark  m’aide gentiment

Je lui dit que sa sœur a eu un petit coup de blues hier

Il me répond «  attend , je vais lui parler « 

Il s’installe devant le PC et envoie des messages à sa grande sœur

J’ai trouvé ça émouvant, j’aime leur complicité depuis l’éloignement

C’est beau de les voir comme ça , tous les deux …

 

Deux mois ont passé

 

 

 

 

Ce jour d’avril, nous étions allés avec Méluzine et le Barbu au concert à Angers où se produisait Pierrot Bâton et d’autres choristes

C’était bien

A peine rentrée, nous avions répondu avec Jérôme l’invitation de Gilles pour son anniversaire

A table, je me suis trouvée à côté de Violaine, une femme très douce, que j’avais connue il y a seize ans à la préparation à la naissance

Elle m’avait parlé de sa fille qui avait fait ses études de kiné en Belgique, me disant que la filière était simple, qu’il fallait juste préparer le dossier à temps

Nous avions beaucoup échangé, c’était un bon moment

Le lendemain, j’avais rapporté ça à Ellen, lui disant qu’elle pourrait envisager la Belgique en 2013

Elle a pris rapidement sa décision, elle préparera son dossier rapidement, pourquoi attendre

Je ne me sentais pas prête à la savoir partir …

Ça me semblait tôt

Mais je n’ai pas cherché à le dissuader

La suite, vous la connaissez.

Voilà déjà deux mois qu’Ellen est installée à Bruxelles

Elle n’a toujours pas vu la Grande Place,  le Manneken-Pis ,  l’Atomium,  Tintin , ni Adamo …

Les étudiants ne font pas de tourisme

Mais elle est heureuse, vraiment heureuse dans cette nouvelle vie

Avec une l’énorme chance d’avoir trouvé des colocataires avec qui elle cohabite vraiment bien, elles se complètent toutes les trois, la logistique est bien calée, c’est rassurant

Elle a trouvé une chorale, c’était vital, le plus dur pour elle c’était d’abandonner CDC, un grand déchirement

Je la comprends …

Les belges sont des gens tellement sympathiques m’a-t-elle dit, toujours prêts à rendre service, ça compte beaucoup

Les études de logopédie lui plaisent , malgré quelques lacunes en physique , elle s’accroche , demande de l’aide , et n’a pas l’intention de faire ses études en  4 ans , trois ans , c’est décidé, il faut passer le cap de la première années , la dictée éliminatoire , les évaluations

Je pensais aller la voir à l’automne, mais à quoi bon. Autant réserver les billets pour ses retours

Sa vie a changé, Ellen rentre en Mayenne une fois par mois,  elle passe, un peu à la maison, puis va vite retrouver celui qui chavire son cœur, qui lui donne des ailes

Et moi , sa mère aimante ,  je me réjouis vraiment de la savoir heureuse  , je n’ai pas besoin de la garder  tout près , dans notre maison , elle est à présent libre de son temps , je la sait tellement bien a quelques centaines de  mètres dans notre petite ville

Quand je regarde en arrière, il y a quelques mois seulement, je ne me sentais pas prête à cette séparation

On redoute ce que l’on ne connait pas

En moins de 4 heures elle est  à la maison, je parviens à trouver des tarifs SNCF vraiment très attractifs, je lui assure qu’elle peut rentrer quand elle en ressent le besoin

Je ne suis pas certaine de retourner à Bruxelles dans les prochains mois, on ne peut pas trop prévoir à l’avance, j’anticipe juste ses trajets, et c’est déjà beaucoup

C’est bon de la savoir heureuse, ma grande fille .

Une journée presque ordinaire

 

 

 

Le matin, j’ai cuisiné une potée framcontoise et un crumble pommes framboise

Josie est venue déjeuner, c’est bon les collègues amies qui s’invitent, elle m’a confirmé que notre organisme de formation était au bord du gouffre, on ne tiendra plus longtemps, la boutique va fermer, elle cherche ailleurs

Puis je suis passée chez la fleuriste de la petite place pour lui apporter une grande brassée de saule tortueux du jardin

J’ai coupé, et quand il a fallu mettre ça dans la clio, j’ai eu du mal à fermer la porte

La boutique était fermée, une commerciale qui attendait m’a proposé de garder les branches en attendant 15 heures, c’est bien les gens qui rendent spontanément service

Puis je suis allée voir Clotilde, elle était chez ses parents, nous avons bu un café, avec la sœur de Paul et sa mère.

Nous avons parlé cheveux, foulards, et perruque …

Ma Clotilde est toujours aussi combative

Un peu plus tard, nous sommes allées marcher avec le Snoopy tout fou, un petit thé dans son chez elle, conversations tendres, grande complicité de femmes, je saisis encore plus l’essentiel qui nous relie, nous rapproche.

Nous nous projetons, positivons, rions … nous quittons heureuses, en faisant une promesse d’aller marcher la semaine prochaine

Le brouillard est tombé sur la ville, il fait nuit

Je retrouve la maison silencieuse, les enfants sont à leurs jeux, les chats sur les coussins

Je lis vos gentils messages, merci, merci pour tant d’attention

Le feu est allumé dans la cheminée, ma mère me téléphone

Jérôme rentre tôt

Nous dinons tous les  4

Ellen me manque …

Au dessert, Jérôme et Mark vont chercher un énorme paquet bleu

Ça m’intrigue

J’ouvre

Et découvre, un home cinéma compatible avec le zifon !

Quel cadeau !

Je vais me faire une playlist et écouter Hubert à fond dans la maison

Gâtée je suis, vraiment !

Je retrouve Ellen sur FB, et je lui raconte

Heureuse …

Chinoiseries

 

 

 

Après être passées chez le réparateur de pieds, Rose et moi sommes rentrées dans la boutique de chinoiseries

Autrefois, l’enseigne Casbah  était installée dans cet espace du centre ville  j’avais bien allé faire un tour

Maintenant, casbah  est près de Croisement, je n’y vais pas souvent, de toute façon ça fait dix ans qu’ils vendent la même chose

Des asiatiques se sont installées là, c’est une boutique bazar, c’est froid, y’a personne, c’est toujours ouvert, ça sent pas très bon non plus

Dans ce boui, boui, des gadgets personnalisés

Et moi, vous me connaissez, j’aime bien avoir des stocks de cadeaux à offrir quand l’occasion de présente

J’ai flairé les belles affaires

Un stylo prénom

J’hésite, mon cœur balance

George ou Alain ?

Si je connaissais une Catherine, c’est certain que je lui offrirais ce joli porte clé cœur

Des cartes prénoms

Y’a-t-il des Danièle dans la salle ?

De jolies brosses à cheveux

Cristophe va être ravi

Et pour les autres ?

Des trucs à accrocher au rétro avant de la voiture genre Clio ou mégane

Et cerise sur la gâteau, la pancarte humoristique à poser dans le jardin, excellent !

Ne me dites pas

Cette semaine

 

Ce fut une semaine intense, je n’ai rien fait de productif, genre confitures, tapisserie, mécanique auto, plantations, carrelage, vannerie, patchwork

Rien …

Mais tellement de choses par ailleurs

Les journées rythmées par les coups de fils, visites, messages  nombreux, et des soirées en excellente compagnie, et ça n’a pas de prix

Je n’ai pas aimé entendre au téléphone une voix de vieille femme quasi à l’agonie, ai eu un peu de mal à réaliser que le standard de la clinique avait fait erreur sur la personne, et j’ai particulière aimé entendre le rire et la voix enjouée de ma mère qui l’a dit « une bonne chose de faite ! « 

Elle est rentrée chez elle à présent, tout s’est très bien passé, le chirurgien lui a quand même précisé qu’il n’avait jamais vu une patiente de 78 se mettre debout le lendemain de l’opération,

Elle a de la ressource, elle ne le sait pas toujours et je lui ai redit

 

J’ai aimé revoir SAPQ ,  sa folie douce , nos rires quand nous avons revu la dingo rencontrée à Rennes l’hiver dernier , qui se rappelait que j’étais lavalloise , qui nous a encore saoulée avec son Jean Louis et les franco , qui nous ferai croire qu’elle est la coach d’Hubert , une femme qui en étale , mais qui agace , contrairement au Doc  , qui nous a fait croire qu’il avait subi deux lobotomies , quand même !

 

 

J’ai senti les larmes monter aux trois premières notes de Annihilation, revoir Thiéfaine, parce que lui, il est venu à moi quand j’avais 17 ans, et y’en a peu à émouvoir de la sorte encore trente après

On aime, ou on accroche pas du tout à son univers, il m’émeut, c’est comme ça, pas envie de convaincre quiconque, j’aime cet artiste

Evidemment , un peu déçue par le son exécrable de la salle Po , de ne pas avoir entendu Mathématiques souterraines  , mais ravie de gueuler la fille du coupeur de joint à fond , à fond , serrée au rang du devant , oui , on s’habitue !

Pas de photos du concert, le zifon est resté dans la poche, juste sorti rapidement pour lire un SMS de notre Clotilde revenant de sa première chimio, toujours combative.

J’ai aimé suivre les journées de Zoé à New York, au cœur de l’action et la réélection d’Obama

 

J’attends ses récits sur son blog

J’ai adoré faire une virée shopping improvisée avec Rose, la voir grandir, toujours aussi réaliste, plus positive aussi, mon ange, mon adorée est un personne particulière,  faut le savoir, et lui donner encore quelque clés en communication mais ça vient

Je n’ai pas aimé le bazar indescriptible qui règne au travail, les formateurs licenciés, ne me fait guère d’illusion, en septembre  2013, y’aura plus grand-chose à y faire

Certainement, des choses à vivre ailleurs. Certainement

Faudra que je fouine.

7 Novembre

 

 

C’est bien Bleck , le bon Bleck , faut le redire , qui est l’auteur du billet "Bingo ", avouons que ça en a tracassés quelques uns , unes

Et je le remercie

 

Allez , on passe à autre chose

 

 

J’ai réussi à nettoyer les vitres intérieures de ma véranda, c’est un peu acrobatique , je ne ferais pas ça tout les jours , mais contente que ce soie fini

Dans ma clio , il y a une énorme flaque d’eau côté passager ,  un tout petit tracas à régler , après la problème de la cuve à fuel , toujours pas vraiment résolu , et la fuite sous l’évier qui me prive de son utilisation durant une semaine …

Les chats ne sont pas tracassés de ça

Ce soir, oui, ce soir , qui va  enflammer la salle Po ?

J’irai chercher SAPQ,, la blogueuse en personne , et on y retourne !

Pas question d’aller poser mes fesses sur les gradins, debout et si possible bien placées

Il arrivera côté cour, normalement, pour le premier titre, j’en frémis d’avance

Trois heures ailleurs, vidange de tête, musique plein les oreilles, Hubert Félix en Mayenne , ce soir , ça c’est bien

Vraiment bien !

J’ai missionné un copain pour se renseigner sur le lieu d’hébergement de notre artiste

A suivre …

Soeurs de sang

 

 Il y eu d’abord les trois petites filles, nées avant la guerre, Edith, Martha et Suzy

Les trois fillettes étaient complices, pas tellement valorisées, vous savez bien, à cette époque là, les enfants arrivaient dans les familles et fallait que ça s’adapte

Beaucoup de choses manquaient…

Le père avait donc déserté, n’avait pas remis son uniforme de soldat et avait repris ses petits boulots puisque son camion de laitier avait été réquisitionné par les allemands

Durant cette sombre période de l’histoire, deux enfants étaient nés, Jackie et Jean Daniel,  beaucoup plus chouchoutés que les fillettes,  ils eurent la  possibilité de poursuivre après l’école primaire alors que les deux ainées furent envoyées à 14 ans dans une ferme pour travailler

Daniel s’engagea dans la Marine et Jackie devint institutrice

Les  cinq enfants se retrouvaient de temps à autre dans leur village natal, auprès de leurs parents,  y’avait bien des rivalités, mais on faisait au mieux pour ne pas se fâcher, préserver quelque chose, au mieux.

Des petits enfants, des vies différentes, mais toujours un besoin de se retrouver, pas forcément tous ensemble, sauf ce jour d’octobre 1977 au cimetière

La mort de ma grand-mère avait tout éclaté, ou presque, il fallait trouver une solution pour ne plus laisser seul mon grand père, il n’y avait que chez Martha qu’il était bien, il voulait vivre auprès de sa fille pour qui il avait témoigné beaucoup d’affection durant son enfance

1982 fut une sombre année

Les cinq enfants devaient se partager les biens

Ce fut un désastre, les meubles furent dispatchés, la maison entièrement léguée à  Jean Daniel, et la cadette, ayant déjà eu des doutes sur l’honnêteté de mes parents, refusa bel et bien sa part d’héritage

Mon père  ferma définitivement sa porte, du jour au lendemain, elle et ma mère ne s’adressèrent plus la parole

Pourtant, un jour, elle contacta le notaire, et signa l’acte de succession, 20 après, il ne restait presque plus rien

Les deux sœurs étaient fâchées, se regardaient à peine lors des obsèques de Hubert, et d’Henri, impossible d’envisager une quelconque réconciliation

Mais Edith et Suzy toujours proches de leurs sœurs, donnaient quand même des nouvelles de uns des autres

Et.il y a quelques jours, le téléphone a sonné

Martha a décroché, c’était Jackie

Elle venait rassurer  sa grande sœur, ayant subi l’ablation d’un rein, elle tenait à dire à Martha qu’elle devait être confiante

Ma mère a été extrêmement touchée

30 ans qu’elle ne s’était pas adressé la parole

Elle a remercié sa sœur, n’a rien remué du passé, je sais ma mère  juste dans ses rapports aux autres, elle a été touchée en plein cœur

Ma mère va subir la même opération, aujourd’hui, c’est étrange …elle est partie confiante

En douce, Edith m’a confié que Jackie viendra rendre visite cette semaine à sa sœur à l’hôpital

Elle avait des larmes plein les yeux et m’a dit «  qu’est ce que j’étais contente, j’en pleure encore « 

Les liens de sang sont incroyablement forts, et lorsque que l’un ou l’autre sent la fragilité de la vie, il trouve la force de mettre de l’ordre dans ses affaires, pour ne pas prendre le risque de partir fâchés

C’est émouvant

Et sincère

J’aime voir la grande complicité chaleureuse qui règne entre les trois filles devenues presque âgées, j’aime mes tantes, je suis incroyablement attachées à elles

J’ai aimé la joie dans leurs yeux  qui pétillait  aux noces d’or

Je ne peux pas me à faire à l’idée qu’un jour l’une d’elles partira

Je les crois éternelles …

                             Tableau :  Vonric 

50 ans

 

 

Lorsque j’étais beaucoup plus jeune, dans les pages de la Presse de la Manche, je voyais en photo, des gens très âgés, qui fêtaient leurs nocse d’or

Je ne pensais pas qu’un jour, à leur tour, mes parents iraient jusque là

Ils ne sont pas si vieux

Et le moment est venu .

J’ai volé en catimini les vieilles photos de la boite, celle qui est rangée dans l’armoire de la chambre et que je regardais quand j’étais malade, et j’ai confectionné un album

J’ai choisi les argentiques, les photos noir et blanc d’Algérie, des photos mal cadrées, floues, des photos des seventies, des photos de toutous, de mouton grillé, de nourrissons, de nous …

Etrangement, il n’existe aucune photo de nous cinq, on a jamais pris la pose groupés

Mark était sidéré de découvrir son grand père beau et jeune sur un cheval

Des images d’après guerre, digne d’un manuel d’histoire

J’ai aimé faire ça

Pour les invités, j’ai confectionné des marque place

Nous serons une bonne vingtaine autour de la table, je serai contente de revoir mon oncle Félicien , ma tante Edith , 80 printemps ! Et l’adorable tante Suzy

Mes parents ont invité aussi trois couples d’amis

Nous mangerons du homard , mon père sacralise les événements   avec cette bête là

Et ce sera bien …

Aurais-je la force et leur courage de chanter pour eux ?

J’avais prévu de leur offrir un recueil de mes anecdotes d’hier, je n’ai encore pas terminé ma sélection, je leur donnerai un peu plus tard, imprimé

Pas trop à la fois.

Je sais qu’ils sont heureux d’avoir bien vécu jusque là, 50 ans de mariage

6 petits enfants

Je sais que le rêve de ma mère est de connaitre ses arrières petits enfants, elle aimerait tellement ce cadeau là.

"Au lit ! "

 

Mon père ne disait jamais « allez au lit » , mais il s’exclamait  «  à la couche ! « 

J’avais oublié ça

Je n’ai jamais aimé me coucher de bonne heure

Quand même , y’a  des limites ..

« Jeanne, repose-toi « 

Oui,  oui, ce soir, au lit à 22 h, c’est juré !

Mince, il est presque 23 h, et je traine encore sur la blogo

Au lit Jeanne !!!!!!!!

«  Maman, on prend une tisane ? « 

Oh oui, merci Ellen

Presque minuit.

Pas grave, je dormirai demain matin                 

Sauf que le matin, plus moyen

Réveillée à 7h 30, beau tenté de replonger  un peu, impossible de retrouver le sommeil

Pas grave, je dormirai ce soir, Pierrot n’est pas à la répétition, je ne vais pas trainer

C’est décidé

« Jeanne, tu viens boire un coup ? »

Pff, je ne suis pas volontaire, et je dis « oui « 

Pas loin de deux heures du matin.

Fais une sieste, allez, dors donc une heure, après ça ira mieux

Je ne suis pas en capacité de faire une sieste, à moins d’avoir  40 °de fièvre  ou fait une nuit blanche, et encore.

Si je m’allonge, je cogite au moins  3 quart d’heure, et je peux éventuellement m’assoupir 10 minutes, et encore, et quand je me réveille, horreur, nausée, envie de rien faire et cette impression d’avoir perdu mon temps

J’envie les gens qui s’assoupissent en  moins de 5 minutes, n’importe où, même avec 5 gamins à brailler autour d’eux, j’en suis incapable, je ne sais pas siester

Le manque de sommeil, engendre, convenons en, moins de patience, quelques susceptibilités  et un certain repli sur soi, tous les insomniaques peuvent témoigner

Je n’aime pas arriver à ce stade là, ligne rouge !

Je suis incorrigible, je ne parviens pas à me raisonner, je dormirai mieux plus tard, enfin, quand je serais vieille, ou morte, plus tard …

Et je ne suis pas à plaindre, surtout pas.

Faut juste que je ménage l’entourage , que je garde l’énergie pour les jours à venir , qui seront teintés de grands bonheurs et grands tourments , tornades de la vie , matin bleus , matins gris , canaliser et lâcher la charge émotionnelle par laquelle je suis envahie , qui vient inévitablement tambouriner mon sommeil

Voir l’essentiel

Bannir les futilités

Ne pas m’encombrer de pollution

Faire quelques pieds de nez

Je vais y arriver …

Inondés

 

 

Vendredi midi, je passe chercher Pierrot Bâton pour aller déjeuner avec Clotilde et lui conseille de garder son K way, il pleut dans la Clio !

L’eau vient de l’antenne radio, c’est quelque chose, on rit de bon cœur

La pluie ne cesse de tomber, la Mayenne est forte, risque de sortir de son lit, il pleut, il pleut

Dans l’ancienne véranda,  le toit est percé, je mets des seaux, j’éponge, c’est pénible

Vers  17 h je quitte la maison, et à mon retour vers minuit, Jérôme me dit que l’eau a inondé tout le jardin, les deux caves sont vu l’eau,  on attend le lendemain pour voir les dégâts

Le lendemain, pas trop de mal, le compteur a disjoncté, le congélateur est éteint et la chaudière arrêtée

On pense que la cuve à fuel est vide, Jérôme va chercher quelques litres, mais rien à faire, la cuve est remplie d’eau

Une fuite d’eau sous l’évier apparait, c’est dingue, ça fuit de partout dans cette maison, on est maudits !

Mon homme pompe tant qu’il peut tout le dimanche, rien à faire, trop c’est trop, faut faire appel à un spécialiste

Je vais chercher du bois pour faire une flambée dans la cheminée, et horreur, découvre tous mes poissons morts aux pieds des framboisiers, ils  ont dévalé du bassin et n’ont pas su retrouver le chemin

Snif … les chats ne les ont même pas mangés

Le lundi matin, je fais appel au plombier, et trouve un dépanneur qui pourrait pomper cette eau

Le gars arrive sur le coup de 16 h, et m’explique qu’il va nous dépanner, il est volontaire et motivé, ça  se voit !

Il me pose des questions auxquelles je ne peux pas répondre, j’ouvre des yeux perplexes, mais je reste intéressée quand même

Il fait son boulot, remet du fuel, et commence à me raconter qu’il a été lui aussi inondé et que son congélateur est mort

Il sort son zifon, photos à l’appui, ou la, je sens qu’il va bientôt me demander en ami sur FB

Je sais, j’ai un capital sympathie, mais bon, je vais amuser le service

La chaudière ronfle, l’eau chaude va couler dans les robinets, le bonheur

J’ai appelle l’assurance pour savoir si on pouvait être indemnisés et bien sur, en dehors de la franchise, il faut faire venir un expert et un devis

Et ben voyons, on n’est pas pressés

Bon, on va sortir nos euros, c’est bien d’assurer les maisons, mais vraiment, on a rarement d’aide même dans les catastrophes naturelles

Bien sur, tout cela est minime face aux dégâts  de tempêtes, de tsunamis et tremblements de terre, faut relativiser

Dans quelques mois, on passe au gaz, fini les problèmes de fuel, et tant mieux !

Nous avons la chance d’être dépannés rapidement, le plombier et le pompeur ont tout fait pour intervenir efficacement, ils sont réactifs et disponibles et ça, faut le souligner aussi

 

Me reste à enterrer mes poissons …

Un after explosif

 

Le rideau se ferme sous des applaudissements claquants

Chaque fois , c’est le même sentiment , soulagée de pouvoir relâcher en concentration , parce que deux heures trente de scène , c’est pas de tout repos ,  et , un vrai pincement au cœur , parce que deux heures trente de scène , c’est un voyage , un trip , où je ressent la chaleur , la proximité de mes amis de chœur , parce qu’au fil des ans , nous  sommes plus qu’un ensemble de choristes amateurs , des liens , de vrais liens se sont tissés , et chanter avec des gens qu’on aime, est ce qu’on peut espérer mieux ?

Je descends côté cour, Sérena  me prend par l’épaule, et on fait notre numéro , c’est plus fort que nous , faut se lâcher

Dans la salle éclairée, je cherche des visages connus

J’entraine Serena vers le milieu et lui dis  «  faut que je te présente au Barbu « 

Je saute au cou du Barbu, il adore ça , d’autres le saluent , c’est un personnage connu dans notre ville , dois je ajouter fort apprécié

Les deux petits garçons témoignent des gestes de tendresse à leur mamie Pierrot Baton , cela me touche énormément

Je les laisse et file voir les nouvelles choristes recrutées à la vente de DVD

Nous échangeons un peu , le femmedupianistefou vient me biser avec son petit dans les bras , elle est enthousiaste et conquise

Nous avons déjà donné le même spectacle la veille, mais incontestablement , celui du samedi est plus accompli , y’a plus d’énergie et de vitalité , c’est comme ça tous les ans

J’ôte ma robe noire, mon collant, mes chaussures et revêt un bon jean , j’ai chaud , je bois peu …

Je prête l’oreille autour de moi , et comprends vite qu’il y a eu du rififi dans les rangs , faut pas croire que tout est rose , inévitablement , y’en a qui se le jouent un peu solo , les rancœurs et les rivalités sont cultivés comme le mauvaise herbe

On tente d’apaiser, mais ce n’est pas gagné

Dans cette salle qui sert de loge, les bouteilles de bulles arrivent, les timbales en plastique dressées, les boites de biscuits acheminés

Les hommes et les femmes sont enfin réunis, ça nous a manqué

Paul, Pierre Alain et leurs copains basses ne mettent pas de temps à lancer » la Ballade Nord  irlandaise « 

Avec Bérénice , Carla , Agathe , Serena et Elénore , on se rapproche , nos voix se mêlent , c’est bon , pas forcément juste , mais on s’en fout , pas de public , on se lâche , c’est le moment

Des chansons se succèdent sans relâche, des tubes des années passées,   puis des chansons de folkeux apprises autour d’un feu de camp, c’est délicieux , ça braille , ça danse , on improvise , on ose tout , même le plus décalé

Manu notre régisseur nous fait comprendre qu’il faudrait bien fermer la boutique

Le choriste s’incruste, n’est jamais fatigué, le choriste est survolté

Pas loin d’une heure du matin, il faudrait se séparer …

Nous prolongeons chez Thierry autour d’une boisson chaude, son chat obèse nous regarde perplexe..

Vers 2h un peu plus, on se quitte heureux..

Je dépose Pierrot Bâton dans sa banlieue et rentre dans ma maison endormie

Je lis vos commentaires, les messages privés pour ma bannière, je me rassasie encore de cette chaleur humaine

Je poste deux mots sur FB, Gwen et Théodore  ne parviennent pas à trouver le sommeil

Il faudrait pourtant.. louloutte se colle sur mes genoux

On le sait, on est prévenus, après ces moments là , les dimanche on comate et le lundi , faut se faire sacrément violence pour ne pas se laisser gagner par le blues

Se remettre en tête que nous devons nous nourrir de ces moments intenses, que c’est parce qu’ils sont rares qu’ils prennent toute leur force, que cette drogue là doit nous envahir d’énergie communicative auprès de nos proches

Purée, le lundi …

 

 Photo Pierrot Bâton

 

Balivernes d'un vendredi

 

En rentrant de la répétition   avec Pierrot Bâton , nous avons discuté , c’est rare , habituellement , nous sommes muettes , et  nous avons piqué une crise de rire comme c’est pas possible , tellement on se surprend à raconter , très sérieusement , des âneries

Devant notre portail, quelqu’un a déposé une chaise bistrot

 Voyons, le bistrot est en face, pourquoi cette chaise, qui va l’enlever maintenant, moi ?    Pas question, ce n’est pas ma chaise, elle peut rester là trois ans, je m’en fiche,  n’essayez pas de vous assoir dessus elle est bancale …

Une chaise, vraiment, y’a des gens pas malins qui ignorent encore que. Y’a une décharge dans notre ville

Combien de jours cette chaise restera t’elle ?

Mon bonheur de la semaine, fut de revoir Clotilde à notre répétition mardi soir, objectif pour elle, être sur scène le 15 juin.

Amanda Lear  a clôturé le défilé Jean Paul Gautier au grand Palais fin septembre vêtue d’une robe rose fendue qui brille avec des chaussures compensées et un blouson aviateur

L’icône  du disco, amante d’Dali, a tout de même  73 ans !!!!!!!!!!

Ça me sidère, elle a de ces jambes, c’est quoi son secret, elle n’a quand même pas fait poser des prothèses, elle n’est pas en plastique ?

Les chaussures blanches de Théodore étaient un peu abimées, il les a restaurées au Blanco, quel bricoleur !

Lady Gaga et Céline Dion ont porté la même robe, à quelques années d’intervalles

Ça alors ! Y’en a qui ont l’œil

A propos de robes, le moment est venu d’enfiler nos jolies robes noires,  reprise du spectacle grand Ecran, ce vendredi et samedi soir

 

Oui, oui, faut que je fasse une photo,  j’y pense …

Je n’ai pas les jambes d’Amanda Lear, je préfère vous prévenir.

Le tombeur

 

 

 

Dans le supermarché, une animatrice est habillée avec un gilet en moumoutte,  casque de gaulois avec des ailes sur  le crâne, pour promouvoir une marque de chocolat  très sucrée pour les enfants

Je ne pourrais pas me promener avec un tel accoutrement, je ne dis pas  «  y’a pas de sots métiers «, mais non, ça, c’est tout bonnement pas possible 

Vous n’avez pas échappé à Hopper, et vous n’échapperez pas à la sortie du film Astérix, le dernier, avec un casting de choix, toujours, j’avoue, j’en ai vu aucun pour le moment

J’aimais bien lire Astérix mais je n’ai vu aucun des films sortis récemment

Le casting, donc : Gérard Depardieu, Catherine Deneuve,  Valérie Lemercier, la chouchoute de Mind the Gap Charlotte le Bon, Fabrice Lucchini, et pas Jamel Debouze

Et dans le rôle d’Astérix Edouard Baer .

A la radio l’autre jour, une animatrice disait que  devant cet acteur, toutes les femmes se pâmaient

J’ai découvert Edouard Baer dans les années  90 quand il faisait une rubrique sur Canal plus qui s’appelait  «  le centre de visionnage « 

Il succédait aux Deschiens, dans Nulle part ailleurs, je ne trouvais pas ça drôle du tout, chacun son humour

Cet homme aux multiples casquettes , acteur , réalisateur , metteur en scène , animateur , a certes beaucoup de talent , mais ce dandy chic , un brin négligé , un peu faux sale , est loin d’être mon idéal masculin

J’oserais même dire, limite le prototype de la tête à claque

Je ne sais pas pourquoi, il m’insupporte

Comme les critères de séduction varient et heureusement

Le genre d’homme qui me fait craquer

Vous avez deviné ?

Vous avez fait Hopper ?

 

C’est parti, les files d’attente à venir devant la billetterie pour assister à la grande Messe culturelle de Paris, je veux parler  d’exposition au Grand Palais qui démarre aujourd’hui,  rétrospective Edward Hopper

Difficile de ne pas être au courant,  certainement qu’on demandera si vous avez fait Hopper ?

Faire Hopper, c’est comme faire Picasso, ou Monet, mais bon, y’a rien d’obligatoire, faut avant tout avoir envie et aimer l’artiste

Ce n’est pas compliqué,  j’aime Hopper !

Vraiment

Ce peintre américain, mort un tout petit peu après ma naissance, a peint des scènes de la vie quotidienne

Il a mis en tableau des radiateurs, comptoirs,  personnes en attente, compartiments, bars, vitrines, maisons, quartiers …

Et. J’ai envie de voir l’expo Hopper au Grand Palais c’est décidé

Parce qu’on plus, en fouinant sur le Net, j’ai découvert que la peinture  d’Edward Hopper inspirait David Lynch

Mais oui, bien sur,  les tableaux ne sont sans rappeler certaines scènes de théâtres, clubs privés, maisons isolées …

Marie Floraline nous fait partager une vidéo de Lana Del Ray qui fait une reprise de Blue Velvet

A l’origine c’est donc une chanson de Bobby Vinton (je ne connais pas) et surtout pour moi, la BOF du film de David Lynch

Blue Velvet, film sombre et  glauque , thriller érotique , on peut le dire ,est à mon sens le meilleur teaser de Twin Peaks (qu’est ce qu’elle raconte la Jeanne, je comprends rien)

Le sublime Isabella Rosselini, fille d’Ingrid Bergman et Roberto Rossellini est troublante

La vidéo est de qualité médiocre, mais les hommes messieurs qui passeront la voir, ne  seront peut être   indifférents  par le dos de la belle Dorothy

 Savez vous que le beau  Kyle Maclachlan, l’agent Dale Cooper dans Twin Peaks aurait fait une dépression quand Lynch a choisit d’autres acteurs que lui ?

Il a eu un rôle dans les femmes désespérées , mais bon, quand même, être l’acteur fétiche d’un  grand réalisateur, c’est quelque chose

Je décide donc d’aller à Paris

Quand ?

Jeanne à Paris c’est aussi un événement en soi

Certainement en Janvier,  j’aurais du mal  à caler ça en Novembre et la frénésie de Nowel en décembre, merci, ce sera sans moi

Donc, en Janvier, j’en ai parlé à Maggie qui est de suite partante, youpi ! On se fera ça toute les deux, la vie est belle

Et j’en profiterai pour prendre un café  avec Marie Flo qui très certainement ira voir Hopper au Grand Palais

Et je verrai sans doute  un autre blogopote à Paris qui n’aura pas intérêt à se débiner !

Le lendemain matin je sauterai dans un Thalys pour aller retrouver Ellen à Bruxelles, faire plein de choses, toujours des rencontres,  deux jours vont-ils suffirent ?

Faut que je cale les dates,  réserve très tôt les billets de train, avant le 28 janvier, fin de l’expo, faut que je fasse ça

Quel bon projet !

Pas simple pour autant de quitter la maison en semaine.  Faut penser à ça aussi

Les idées ne manquent pas

Les envies  non plus, la vie est trépignante,  profitons à fond !

 

Summertime » d’Edward Hopper

En ce mardi ....

 

Pas de billet, manque de sommeil ….

Priorités de la Vie, avec un V

Je peux vous lire, qu’avez-vous à nous  raconter  ce mardi ?

Fait beau dans le sud ? nous on a de l’eau, de l’eau …. 

Les escargots dansent sur le mur, les chats se blottissent dans les boites, Ellen a retrouvé Bruxelles ,

 

J’ai encore dans le cœur ses fous rires, sa vitalité , ses projets , le plaisir qu’on aura bientôt de partager la scène

Beaucoup d’émotion ces derniers jours, je ne sais pas si je parviendrai à tenir ce blog cette semaine, mais … je vous sais jamais bien loin

Merci