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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 106

  • Trois ans ...déjà

     

     

    trois ans.JPGLors de la création, cet été 2007, la motivation était claire, raconter, donner des traces

    Au début les visites étaient peu nombreuses, ouvrir un blog en juillet, ce n’est pas le meilleur moment

    Peu importe, au fil des mois je donnais le lien aux personnes de confiance susceptibles d’y trouver quelque chose

    Et de fil en aiguille au hasard de mes lectures, les visites ont augmenté, les commentaires aussi, signe quoiqu’on en dise que les textes faisaient écho chez les lecteurs

    J’aurais pu dériver, me laisser aller, influencer par l’écriture des autres, mais dans ma tête les choses étaient claires, dire, écrire des anecdotes, des petites histoires de la vie, drôles, tragiques et banales

    Je voudrais remercier Elisabeth pour son incroyable fidélité

    Elle fut une des premières à commenter et elle est constante, toujours là …

    Cigale aussi, avec ces textes simples et son humour, fut une pionnière

    , Louise, Marc, Risette, Didou, Fay et Carl, qui passent  en douce, même s’ils ont fermé leurs blogs

    Je crois aussi que mes anecdotes ont permis à Louis de refaire son blog , racontant au quotidien sa maladie , et je remercie mes amis qui passent chez lui , apportant réconfort et encouragements

    Je sais que j’ai encore plein de chose à raconter, que l’aventure n’est pas finie

    Eugénie ma belle sœur et amie me disait l’autre soir que c’était une évidence que l’écriture s’inscrive pour moi dans ce mode de relation

    La toile, le Net, les rencontres, les échanges, la confiance, l’envie insatiable d’être étonnée, émue par vous

    Merci à mes amis lecteurs qui passent régulièrement , Flo , Suzy , Flora ,Maggie , Laura , Solène , Théodore , Patricia , Lorenzo , Nath , Léandre ….et notre Pierrot Bâton

    Merci aussi à Sépia, Nicole 86 ,Rodéo

     Merci à toi  Marie Camille pour sa confiance, d’avoir oser franchir le pas

    Mais qu’est ce que je fais ? Ce n’est pas la fin du spectacle, pas la peine de bisser, le grand rideau rouge ne va pas se fermer

    Allez, on continue, ensemble

    En avant !

     

    PS ; pour n'anniversaire de mon blog , si l'hébergeur Haut et Fort pouvait me remettre les réponses aux commentaires en fond violet , ce serai très très gentil

    merci

  • Le dénouement tant attendu

    12 mai 2010, le cours métrage tant attendu est enfin présenté aux centaines de VIP rassemblés à St Tropez pour le défilé Chamel

     

    On y retrouve tous les poncifs de Saint Tropez : le VIP Jean-Roch, les villas, les hôtels, les motos, les jolies filles, les lunettes de stars … et Karl apporte incontestablement une touche de distinction (et une équipe de supermodels) au tout.

    Le couturier avait réuni ses plus beaux mannequins, mais quelques jours avant la fin du tournage, il avait du tout stopper, ayant eu écho que l’une d’entre elles manquait à l’appel

    Jeanne, la Jeanne, qui défile en blouse grise, en tunique à fleurs, Jeanne, l’élégance, la grâce, le raffinement

     

    « Mais ou est elle?" avait hurlé le styliste  dandy 

    En  vacances, surmenée elle avait besoin de repos, elle a décliné l’invitation et ne viendrait pas

    C’était un coup de  bambou pour lui, il avait à peine achevé son court métrage Remember Now à St Tropez, qu’il pensait renoncer, il lui fallait Jeanne, la blogueuse influente

    Un proche collaborateur lui souffla à l’oreille que Jeanne était sur la Côte d’Azur, et qu’elle aurait peut être un peu de temps à lui donner

    Il envoya une limousine chercher le top model et la ramena illico à St Trop

    Sauf qu’elle n’était pas trop coopérative la bloggeuse, à St Tropez, elle n’avait qu’une obsession, voir la gendarmerie, les gendarmes de St trop, c’était son enfance, Cruchot et compagnie, elle en rêvait

    Il réussit néanmoins à la faire venir sur le lieu de tournage, elle fit quelques photos mais se lassa très vite de l’attente des plateaux, et décida de rentrer en Mayenne

    Fou furieux, le couturier ordonna à son chauffeur de la faire suivre

    Il roula des heures, jusqu’à la nuit tombante, et parvint enfin à trouver la résidence de Jeanne

    Le portail était fermé, ils firent le tour de la propriété, le chauffeur fut soudain saisi d’une frayeur indescriptible, deux énormes oreilles dépassaient du mur, des oreilles d’un lapin géant …

    Pris de panique le chauffeur regagna la Limousine, et supplia son maître de quitter les lieux

    Je veux retrouver cette Jeanne ! criait-il

    Mais quand la tête du lapin géant parvint jusqu’au pare brise, le chauffeur remonta la vitre d’un coup sec et clac le catogan du couturier fut sectionné

    Les deux hommes tétanisés prirent la direction du Mans et se jurèrent de ne jamais retourner en Mayenne

     

    Le lendemain matin, de bonne heure, Pierrot Bâton et son barbu faisaient une promenade sur les grand boulevards de leur ville, et d’une geste absolument hasardeux, chopèrent la mèche grise et l’envoyèrent par-dessus le mur

     

    Et c’est ainsi que la chevelure blanche et grise du couturier dandy commença à se décomposer sur le tas de compost de Jeanne

    Et que deviendra cette mèche de cheveux après ça ?

    Les plus grands photographes l’ont déjà acquise aux enchères pour la prochaine pub de la marque luxueuse PUB Chanel.JPG

    A moins que Jeanne l’aie conservée pour en faire des extensions pour son amie Pierrot Bâton ?

  • Ma mère, ma fille

    rose.JPG

    Ma mère avait laissé entendre à sa sœur ma tante Suzy qu’elle espérait que Rose reste toute la semaine avec elle

    Je ne voulais pas imposer Rose à mes parents, je connais son caractère fort et ma mère fatigue  mais quand je lui ai dit

    « Maman, tu veux bien que Rose reste toute la semaine «  son sourire franc fut ma réponse

    Rose était contente de rester, sa grand-mère lui a dit :

    « On sera bien toutes les deux hein ?

    Rose va dans la cuisine et discute avec elle, elle lui demande si elle a eu un cancer, lui pose des questions, pourquoi tu es allée travailler à 14 ans, c’était la guerre quand tu étais petite ? »*

    J’ai toujours raconté l’Histoire à mes enfants, pas la grande Histoire, celles des manuels et des documentaires, je leur raconte leur histoire

    Ma mère passait des heures à se raconter, son enfance, son travail dans les familles bourgeoises, ses chagrins, ses peurs tout en faisant des tâches quotidiennes , il n’y avait pas de temps spécial pour ça , au gré de nos conversations , je découvrais son passé , je cherchais les vieilles photos , les cartes , les traces …

    Elle me disait que sa vie avait été rude, qu’elle ne le souhaitait pas pour nous

    Avec elle j’ai appris la misère du monde rural, l’injustice, l’ignorance

    Elle était habitée par une affection sans mesure, elle aurait pu se fondre dans le mutisme

    Elle parlait, racontait

    « Maman, raconte moi des histoires de quand tu étais petite ? «  me disait Ellen

    Je racontais, raconte encore

    J’étais loi d’imaginer que Rose avait tout capté, qu’elle était devenue pleine de compassion, cette compassion devint touchante pour ma mère

    Sa petite fille de huit ans s’intéresse à sa vie

    Alors qu’on les croit absorbés  dans  leurs jeux, nos enfants ont une réelle capacité à appréhender leur entourage

    Elles se sont trouvées, elles passeront 4 jours toutes les deux, ma mère et ma fille

    Il n’y a rien de plus précieux que ce lien là

    Sur la pente de la dune, ma mère à du mal à monter, Rose lui tend la main, passe son bras sous le sien

    «  C’est décidé mémé, quand je serai grande j’aurai des enfants pour avoir des petits enfants qui m’aideront à marcher

    Je suis ta canne …… »

     

     

  • Sur le retour

     Un petit passage chez Louis avant de reprendre la route pour la Mayenne en fin d'après midi

    La maison va se remplir très vite , je répondrai à vos commentaires  dès que je peux et visiter vos blogs

    L'énigme des cheveux du compost est quasi résolue

    Je publie jeudi si tout va bien

    Bon bal du 14 Juillet à vous !

     

  • Les ballades

     

     Depuis deux jours, je suis en vadrouille, en balade dirions-nous

    Balade, avec un seul L nous a fait remarquer Tatydanylyon chez Antiblues

    L’autre, celle qui a deux ailes, a une autre signification

    J’ai aussitôt repensé à la Ballade des pendus de François Villon, poème appris au collège, plus des souvenirs du texte hormis le titre   

    Il a aussi la Ballade des gens heureux, de Gérard Lenormand, au deuxième   couplet  c’est un peu rasoir, il faut bien en convenir, de lui je préfère, les matins d’hiver

    La ballade de Narayama «  il faut absolument le voir » m’avait t’on dit, Palme d’or à Cannes, au bout d’une demi heure j’ai craqué, je n’en pouvais plus, je supporte  encore mieux  le cinéma polonais de Kieslowski

     Gainsbourg avait composé des ballades, celle de Melody Nelson et de Johnny Jane

    Jolies mélodies …

    J’aimais chanter la Ballade de Sacco et Vanzetti, et surtout l’écouter chantée par Joan Baez

    « Here’ to you Nicolas et  Bart … « 

    Souchon aussi, La  ballade de Jim

    Mais qu’est devenu Richard Clayderman avec sa Ballade pour Adeline

    Un tube ! Mon oncle commerçant avait tous ses disques et il nous imposait ça en fin de repas

    Quel souvenir !

     

     

     

    J’aimais sa coiffure à la cloclo et ses costumes trois pièces blancs

    En écoutant bien y’a pas que le piano qui joue !

    Prière de ne pas confondre la Ballade Irlandaise de Bourvil et la Ballade Nord Irlandaise de Renaud

    C’est ma chanson, mais je vous en ai déjà parlé.

    Au gré de mes balades je pense à vous amis lecteurs qui ne sont pas encore en vacances, qui devront attendre encore des semaines pour profiter des randonnées et des couchers de soleils

    Et merci à toi Tatydany de m’avoir inspiré ce billet

    Bonnes balades en ballades. …

     

  • Les hibiscus

     

    Les hibiscus sont les seules plantes à m’offrir leurs jolies fleurs en été

    L’un d’eux est presque un arbuste, pour qu’il grandisse et soit équilibré, je le taille court en février HIBISCUS 1.JPG

    Les autres, je les ai achetés pour deux euros dans l’entrepôt HIBISCUS 3.JPG

    Serrés les uns contre les autres, ils n’avaient pas belle allure HIBISCUS 5.JPG

    Bien  engraissés par la bonne terre de mon compost, ils n’ont pas mis de temps à retrouver la santé HIBISCUS 2.JPG

    Je les laisse tout l’été dehors à l’ombre de la porte d’entrée HIBUSCUS 4.JPGHIBISCUS 6.JPG

    Louis a un hibiscus, je lui ai offert il y a quelques années

    Il ne le taille pas, sa tige est géante, il grimpe, grimpe

    Louis l’aime comme ça, moi j’ai envie de lui couper le cou pour l’étoffer, mais après tout c’est sa plante

    Peut être en fera t’il une photo

     

  • Art nouveau

    Au Musée d’Orsay j’ai aimé flâner parmi les œuvres

    Je n’y étais pas retournée depuis plus  de 10 ans, émue devant un Pissaro que j’avais copié à mes débuts, toujours sidérée devant les toiles de Renoir, mes préférées sont  celles de Bonnard,

    Encore touchée devant les Glaneuses de Millet que j’ai tant de fois vues  en gravure jaunies au dessus des cheminées dans les maisons normandes  

    Malgré leurs pieds explosés, j’ai trainé Ellen et Julia dans l’aile Art Nouveau

    Sublimes pièces reconstituées, fauteuils, portes, bureaux, bibliothèques, le talent d’Hector Guimard et d’ Eugène Viollet-le-Duc.

    Tout de suite, j’ai repensé à Gaudi, à ce parc Guell que je n’ai toujours pas vu, aux Casa de Barcelone, et je fus prise de pulsions créatives

    « Jeanne, tu ne vas pas transformer ton jardin en Parc Guell ? »

    Pourquoi, pas, si j’avais le savoir faire et le temps

    Pour l’instant, passons à la période d’essai

    Un vieux banc de cuisine fera l’affaire

    careaux.JPGDe la vaisselle cassée (je garde tout), des chutes de carrelage et le tour est joué colle.JPG

    Avec ma palette, je taloche, je pose sans réfléchir les morceaux brisés au marteau mosaïque.JPG

    Une nuit de séchage, et le joint est posé

    Je suis contente, j’aime ça, c’est une vraie détente, installée sur la terrasse ombragée de la maison

    Jeanne, tu ferais mieux de faire le carrelage de ta cuisine ?

    Je ne saurais pas faire, ce sera tout de travers

    Voilà le résultat banc 1.JPG

    banc 2.JPGUne ébauche avant la grande œuvre, je projette dans les jours à venir de faire une mosaïque sur la façade de la maison

    A la manière de Gaudi

    Un peu de ça ….gaudguell1.jpg

    ( Image du Net )

  • Mystère au tas de compost

    Hier en début d’après midi, je creusais dans mon tas d’ordure, afin de passer tout les humus dans le tas 2010 qui se décomposera définitivement quand les pommes de terre du tas 2009 seront déterrées

    Soudain, je sors de cette terre légère, un drôle de chose

    Oui, çacheveux.JPG

    Mais ce sont des cheveux, des cheveux longs et gris, coupés droits

    Mon sang se glace (même pas..) je sors les mèches et je commence à voyager librement dans mon imaginaire fertile

    Ou donc est caché le reste ?

     

    Est-ce une dame, qui un jour de grand chaud, a décidé subitement de couper son chignon et l’a jeté par-dessus le mur ?

    C’est quand même dingue cette histoire, pourquoi une mèche dans mon compost

    J’ai ensuite passé en revue la thèse animale

    Un âne, une crinière de cheval, un lama las mal soigné, les lamas ont des queues grises, dites-moi ?

    Mystère, que fait cette crinière dans mon compost

    Des cheveux, une crinière, un plumeau ?

    Je n’ai pas de plumeau,

     Un pinceau géant ?

    Une perruque, oui, c’est une perruque, ça me rassure, ouf pas de cadavre

    Mais une perruque ça se coupe pas, il y’ aurait des indices

    Dois signaler ça à la Police ?

    C’est peut être un homme, un sérial killer abattu par des tueurs à gage, mais oui, ce sont les cheveux de Bob, lui, le monstre dans Twin Peaks

    Allez chercher Cooper, Columbo, Miss Parple, Derrick, Jack Malone, Lili Rush, Joséphine ou Julie Lescaux

    Aidez moi chers lecteurs à résoudre cette énigme avant ce soir ( tu crois qu’on a que ça à faire Jeanne ? )

     

    Je n’en dors plus ….

  • Les odeurs de l'été

     

     

    Même si depuis cet hiver il a subi un bon relooking, le vieux monsieur joyeux est toujours fâché avec sa savonnette

    A chaque fois qu’il fait un mouvement, une odeur monte à nos marines, fin Juin, avec la chaleur, quel désagrément …

    Dans le métro, un SDF enveloppé d’un gros pull et d’une gabardine fait le vide autour de lui, la température est au moins de 34 ° degrés, même les vitres ouvertes, toute la rame est envahie par cette odeur vraiment

     Dans les rues, l’odeur du goudron fondu et de friture ne font pas bon ménage avec les gaz des pots d’échappement

    Ils ne disent rien les bébés dans les poussettes, mais en prennent plein le nez

    Ma coiffeuse n’en pouvait plus des odeurs de graisses du Kébab, «  le pire c’est l’été «  m’avait elle avoué

    Les poubelles jonchent le sol, les détritus dégagent des odeurs fortes, quasi insoutenables

    L’odeur de terre humide, après une pluie d’orage, certains adorent, d’autres détestent

    Entrez dans un car, après deux ou trois heures de trajet, c’est cruel, odeurs de pique nique, de saucisson et de sueur

    Rassurez-vous, c’est climatisé

    Le pire souvenir olfatique fut le matin au lever des enfants de la colo

    C’était épouvantable, certains avaient explosé leurs sandales, ils finissaient leur séjour en bottes ne caoutchouc, les malheureux énurésiques avaient souillé leurs lits, d’autres arrivaient à mettre de la nourriture dans leurs sacs, les dortoirs étaient vétustes, il fallait faire preuve de beaucoup de courage pour y rester

    J’ai souvenir du grenier chez ma grand-mère, des tas de magazines entassés sous le toit, une odeur de poussière, un casque de guerre, des objets désuets …

    L’odeur de lait caillé dans l’étable ou Louisette faisait son beurre et sa crème …

     

    Allons, pensons au melon sur les étals, la bonne odeur de Barbapapa dans les fêtes, le foin, le ricard sur la table de camping, le basilic sur les balcons, le jasmin en Italie

    Bonnes ou mauvaises, les odeurs de l’été ravivent notre mémoire

    VARECH.jpgMa préférée, c’est celle du varec, goémon pour les bretons   , j’adore

    Quand nous vivions dans l’est, c’est ce qui m’a le plus manqué, j’en aurais pleuré  

    Quelles sont vos odeurs d’été ?

  • Les rencontres , les complicités , les papotages de Jeanne

    rotonde-de-la-villette.jpg

    14 heures trente, Place Stalingrad, la chaleur est un peu étouffante, mais j’ai décidé de lutter

    L’endroit est animé, des travaux, des voitures, et je cherche, son visage que je ne connais pas

    «  J’aurais une robe noire et blanche, et je suis blonde «  m’a-t-elle précisé au téléphone

    J’appelle, nous ne sommes pas loin  l’une de l’autre, face à la Rotonde

    Et je le vois arriver nos portables encore à l’oreille

    C’est Boutfil  

    Direction une terrasse, et c’est parti pour deux heures de papotages, elle devant son Perrier citron, face au Canal St Martin

    A l’ombre, le léger vent qui accompagne cette journée torride, les mots fusent, deux bloggeuses n’ont aucun  mal à faire la conversation

    On se raconte nos vies, nos familles, c’est une vraie parisienne, j’aime les gens qui évoquent leurs quartiers, leurs racines, leurs passions

    Merci Boutfil d’avoir pris ce temps là

    Nous nous quittons enchantées et je décide d’aller flâner dans le 9 e, et sous les bons conseils de Zohra découvrir les passages de ce joli quartier

     

    pot bleu.JPGAprès l’apéritif, Marie Camille est appelée à la barre, reine du jour, elle se retrouve avec une perruque scintillante à la tête, des fripes et accessoires divers

    Rien de bien méchant dans cette animation bon enfant, mais bon, marie Camille elle joue le jeu 5 minutes, mais est bien déterminée à ne pas passer la soirée habillée de la sorte

    Je ris, et repense à un de mes billets sur les jeux un peu grotesques, et elle me voit de loin, et on se comprend

    La complicité de nos blogs donne encore plus de légèreté à l’ instant,

    «  Je ris, et tu sais pourquoi « 

    «  Oh oui « 

    On s’embrasse chaleureusement

     

    Jugée sur le balcon de l’Hôtel de Ville d’Erquy, je scrute l’horizon

    Il est 11h 30 et nous allons chanter avec la troupe tous vêtus de blanc comme dans une  soirée Barclay

    Une femme au loin me fait un signe, je ne connais pas son visage, je ne l’ai jamais vue

    D’une geste de la main, je lui demande confirmation

    «  C’est toi ?? « 

    Elle hoche la tête, oui, oui,

    Je savais qu’elle viendrait, Anne la brodeuse bretonne

    L’aubade finie, on se cherche vite, nous nous embrassons, elle me tend un sac en kraft vert, j’y trouve un pochon pochon.JPGet à l’intérieur

    Ça chat porte.JPG

    C’est ravissant, fait de ses petites mains agiles, je suis touchée

    Joli chat qui prend place à la porte de ma chambre

    Elle me présente son mari et sous le soleil nous papotons, Pierrot Bâton nous a retrouvées aussi

    Je l’invite à venir en Mayenne, nous devons nous quitter

    L’instant est court mais enchanteur

    Merci Anne, vraiment ça m’a fait plaisir de voir ton beau visage

     

    Les rencontres sur le Net, le savez vous, il faut s’en méfier, elles sont dangereuses, des pervers, des tarés...

    Ouf, j’ai eu de la chance, quatre bloggeuses rencontrées et pas de traquenard !

    La liste va s’allonger cet été, d’autres surprises sont à venir et pas des moindres

    C’est sans doute aussi pour cela que j’aime les pauses estivales, on se déshabille un peu, il fait beau, et on lève le masque

  • Pas de billet du lundi

    D’abord il y eut une très belle fête chez Marie Camille samedi soir et que j’étais en si bonne compagnie que je n’ai pas eu envie de rentrer avant minuit

    Danser, j’aime ça, et c’est vers 2 heures que mes yeux se sont fermés

    Réveillée à 6 heures, debout là dedans, j’ai un car à prendre !

    Direction Erquy avec la troupe, belle journée chantante et jolie rencontre

    Coups de soleil, balade sur la plage, et détour au Fort

    Appel du Condor sur la falaise, a cappella

     

    Un peu de fatigue, je dormirais dans le car, si, si, il faut que je puisse rédiger à mon retour le billet du lundi

    Sauf que, ma pipelette de voisine n’a pas arrêté pendant tout le trajet, et elle est capable dès 6 heures  ce matin de commenter et d’écrire

    « ‘Dis donc la Jeanne, y’a pas de billet ce matin ! »

     

    Pas de billet, pas de billet, comment veux tu que je trouve le temps de rédiger, je suis fatiguée moi

    Parce que des chanteurs, ça traine, qu’il est déjà 23 heures, que j’ai retrouvé mes cocos, et que j’ai lu vos gentils commentaires sur le bouquet de mariée

     

    Pas de billet, pas de billet, pas de billet ….

     

    Bah, peut être que celui ci fera l’affaire gloups_012[1].jpg

  • où est la mariée ?

     

    Cette année, le gypsophile a doublé de volume, c’est un buisson dont les fleurs ont explosé en trois joursGIBSO.JPG

    J’ai l’impression de voir la neige tomber, c’est fin et gracieux

    GYBSO 2.JPG

    En Angleterre, le Gypsophile porte un nom poétique "souffle d'enfant", en raison de la légèreté et la grâce de ses fleurs simples.

    Il est souvent utilisé dans les bouquets, essentiellement ceux des mariées, enfin autrefois parce que de nos jours les bouquets de mariées sont colorées, comme les robes d’ailleurs, on se marie en orange, en rouge, le respect s’perd, je vous dis !!

    Allez vite, un bouquet !

    Quelques lys blancs accompagneront les fleurs blanches, quelques roses, de la prêle du bassin et des feuilles de yucca

    BOUQUET BLANC.JPG

     

    Où est passée la mariée ?

  • Les enchères

    Les mois de mai et juin sont ponctués par les braderies, vide greniers et brocantes

    En province, on y fait des affaires, les plus connaisseurs arrivent tôt le matin pour y trouver des vieilles dentelles, abats jours retro, moulins à café ou gravures anciennes

    J’ai vais de temps en temps, pour y trouver des magazines pour les enfants, des jeux vidéo, des figurines

    Je n’aime pas marchander, et les « vieilleries «  ce n’est pas mon truc

    J’aime bien les voir agencées et mises en valeur chez les autres, mais en terme de déco j’accorde à chaque objet une histoire

    Des bois rapportés du sud, des pastels réalisés de mes doigts d’argent, des cadeaux de voyageurs ..

    Et au fil des ans, j’épure un peu parce que je ne suis pas vraiment réconciliée avec le plumeau

    Il reste mes mobiles, j’en ai conservé dans toutes les pièces, c’est plus fort que moi, bien que poussiéreux, ils font l’originalité du décor, grâce aux plafonds élevés, ne laissent pas indifférents ceux qui passent par là

    Alors, oui, ce jour là, j’aurais peut être aimé marchander

    mobile calder.jpgUn mobile de Calder, oui, de Calder, le vrai, le grand, l’immense Calder, a été vendu à l’hôtel des ventes de ma petite ville  au prix de 195000 euros !

    Sachant que l’œuvre faisait une dizaine de centimètres, ça peut faire rêver

    Je ne mettrais jamais de telles sommes d’argent même pour posséder un original de Calder, une statuette de Giacometti ou un pastel de Degas, par contre, si on m’en fait cadeau, j’en serais ravie

    Je me réjouis de cette toute simple acquisition, trouvée il y a quelques jours dans l’entrepôt qui vend tout et rien, haut repère des lavalloisMOBILE 1.JPG

    Deux  mobiles tout en verre, formes géométriques, laissant le vent offrir un joli claquement, pour la petite somme  de quatre eurosMOBILE 2.JPG

    Un bel objet pour souhaiter la bienvenue à tous ceux qui franchissent la porte, pas besoin de vitrine et d’alarme, on ne le volera pas celui là

     MOBILE 3.JPG

    Bon, quand même, un vrai Calder …….

  • A la volonté du peuple

    paris_louvre_pyramide_bw.jpg

    Cherchant la fraicheur en cette fin d’après midi, nous nous sommes réfugiées sous les pyramides

    J’aime cet endroit, les foules qui déambulent, venant de partout, les bruits, les escalators, les pierres …

    Je vois que Jean Baptiste a essayé de me joindre, je le rappelle, nous convenons vite fait d’un rendez vous, il fait les soldes dans le quartier du Chatelet, belle coïncidence.

    J’encourage Ellen et  Julia à trouver encore un peu d’énergie pour longer la Seine et se rapprocher du théâtre

    Il fait chaud, le macadam est brulant, je m’asperge comme je peux

    Sur la place, les filles s’écroulent, elles ont piétiné à Orsay plus de deux heures

    Après quelques minutes d’attente, nous nous retrouvons enfin

    Heureusement qu’on a nos portables, la foule s’affaire sur les trottoirs, elle nous emporte vers un fast Food, Jean Baptiste décide de manger avec nous, ravi de cette fin d’après midi improvisée

    Nous parlons au calme, c’est bien, des nouvelles de lui, des autres, de nous

    J’aime son sourire, nous parlons de notre filleule

    Il est temps de se séparer, il rentrera en vélib

    le%20theatre%20du%20chatelet%201a.jpgLa foule fait déjà la queue devant les portes du théâtre,  calme et disciplinée

    Nous pénétrons dans le hall, l’endroit me rappelle le théâtre de Cherbourg, nous prenons place au deuxième balcon, le décor est planté, sobre, les lumières s’éteignent, le chef d’orchestre lance les premières notes, l’endroit est rêvé

    Les cuivres sont fracassants, la première scène se déroule au bagne, Jean Valjean est libéré par JavertSalon du livre Victor Hugo à Villequier

    Je ne peux raconter le spectacle, mise à part les mises en scène efficaces, la musique poignante, les décors  si vite installés, j’ai brutalement ressenti les frissons m’envahir, les voix, LES VOIX, les chœurs, les larmes monter petit à petit, incroyablement emportée dans une innommable  émotion

    Parce que l’on peut avoir vu et revu des extraits , entendu les titres qui tournent depuis 30 ans , mais que je me suis retrouvée face à ces voix là , les ténors absolument talentueux , Eponine  avec son cri , Fantine émouvante , et Gavroche , pathétique , rien , non rien ne pouvait m’emporter autant

    A la fin du deuxième acte, je pleurais à gros sanglots,

    pas seulement les yeux rougis

    Comme une finale sportive donne de l’émotion aux supporters, comme on pourrait s’émouvoir devant un Rembrandt, comme un randonneur atteint le sommet est en extase , comme un voyageur est ému d'un coucher de soleil en Tanzanie...

    J’ai compris à ce moment là que les voix, les chœurs, m’emportaient dans des lointaines contrées, comme je l’avais déjà vécu en écoutant des centaines de fois « ruht Wohl «  de la Passion selon St Jean de Bach

    Je ne voudrais pas chercher à convaincre quiconque de m’accompagner dans mes chemins là, mais juste partager l’intense émotion ressentie de ce soir

    Chacun son « trip », je resterai junkie des solos et des voix fusionnelles

    Les Mis, je les chantéS en chœur, j’ai vibré sur le final, l’air de «  à la volonté du peuple « 

    Je voudrais vivre de ça encore longtemps, c’est mon carburant, ce que qui m’aide à accepter les virages douloureux de la vie

    Dans le métro qui nous ramenait chez Gordon, Ellen et Julia bouleversées commentaient sans réserve, elles avaient vécu sans doute l’une et l’autre un instant rare, elle n’avait pas honte non plus de leurs larmes

     

    On ne raconte pas un spectacle, on le vit, je garde celui ci comme un cadeau vocal, impalpable et au fond mon histoire, de ma mémoire, je referme la case bonheur  

    Jusqu’à la prochaine occasion ….

  • Les Mis

    Ellen était au collège, envie de chanter, prolonger sa passion naissante

    Le professeur de musique leur proposait « chant choral «  sur le temps de la pause déjeuner

    Belle idée !

    Cette année là, il eut envie de monter une petite comédie musicale, des extraits de Misérables

    Crée en 1980 par Claude-Michel Schönberg (musique) et Alain Boublil et Jean-Marc Natel (paroles originales en français),adaptée du roman de Victor Hugo et mise en scène par Robert Hossein , elle fut produite en anglais par producteur Cameron Mackintosh qui en fit   un succès mondial, lui permettant de détenir, à Londres, le record de durée d'exploitation continue (depuis octobre 1985). Il est souvent fait référence à cette version anglophone sous l'appellation familière Les Mis.

    Ellen se passionna pour l’histoire, pour les personnages,Eponyne en particulier , elle écoutait l’album en boucle

    Elle si timide et réservée, montra sur scène une réelle capacité à chanter et jouer la comédie

    Ma petite fille sortait de sa chrysalide, elle explosait, et osait toujours plus

    « Maman, je voudrais tant voir les Mis en Anglais « 

    A Londres, il y a trois ans, elle guettait les affiches du métro,

    «  Maman, on ne peut vraiment pas y aller « 

    C’était pas le moment, Mark n’aurait peut être pas tenu, et puis …y’a des choses qu’on devrait faire, et que l’on ne fait pas

    J’avais chanté des extraits avec la troupe, et j’avais fait la promesse à Vonric d’y aller avec lui, à Londres

    Il y a quelques semaines, j’apprends que la troupe britannique  venait donner exceptionnellement deux mois de représentations à Paris à l’occasion du 30 e aniversaire  et j’ai pensé que ce serait le plus beau des cadeaux que je pourrais faire à ma fille

    Ce soir, toutes les deux, avec une de ses amies, nous serons assises sur un fauteuil confortable du théâtre du Chatelet pour voir les Mis

    Et j’aurais vraiment aimé que Vonric soit des nôtres, mais obligations professionnelles, il ne pouvait pas

    Parce qu’on a qu’une seule vie , parce que mon ami Gordon a fait les réservations et nous offre un toit pour notre escapade parisienne , parce que les épreuves du Bac sont terminés , parce que j’ai des amis si gentils pour prendre en charge ma Rose et Mark , parce qu’on anticipant c’était possible

     

    Parce que je vraiment la chance d’avoir une fille qui sait aimer les belles choses

    Parce que cela fera  partie de notre histoire ….