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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 96

  • Comme les rois mages

     

    Mahie nous invite à montrer notre crèche

    Ouh la, j’hésite, ma crèche, pourquoi pas ma lingerie tant qu’on y est ?

    Allez, je blague, je l’avais déjà photographiée l’an passé, donc je republie ici avec quelques explications

    C’est Louis qui me l’a donnée cette jolie crèche en argile peinte

    crèche.JPG

      une  dame

     bien intentionnée, lui avait offerte, mais il ne gardait rien de ce qu’il possédait à l’époque, j’ai donc pris précieusement ce don

    D’où vient-elle cette fameuse crèche, me demande Mahie ?

    Elle est fabriquée par les sœurs de l’Abbaye de Jouarre, du côté chez Mickey

    Depuis plus de 50 ans maintenant, les sœurs de l'Abbaye de Jouarre travaillent l'argile.

    Un vaste atelier rassemble les compétences de la moitié de la communauté. Les ateliers proprement dits sont situés au 1er étage du corps de bâtiment du 18e siècle, qui enjambe la rue Montmorin. Mais plusieurs sœurs travaillent pour les ateliers dans d'autres secteurs de la maison……

     

    « C’est bon Jeanne, on se croirait dans le 13 h de JP  Pernault ! »

    Vous l’avez compris chaque figurine est sculptée, puis séchée, peinte, bref, un vrai travail artisanal

    L’autre jour, j’ai eu envie d’aller acheter un mage, j’ai ai deux, il en manque donc un

    Ne me demandez pas lequel ?

    Balthazar Gaspard Melchior les trois fameux rois mages trafiquants d`import export.

    Un mage, oui, un mage, parce qu’une crèche pour moi est composée de l’enfant Jésus, Joseph et Marie, l’âne et le bœuf, un mouton et les mages

    Et c’est tout !

    Pas de bergère, ramoneur, pompier, trader ou n’importe !

    J’étais dans la librairie de la médiapole, ils en vendent à l’unité (celles des sœurs de Jouarre, je précise)

    Je m’approche et je regarde le prix, 15 euros pièce

    Whaouh ! ça fait cher le santon !

    Et tout à coup je réalise que ma crèche vaut cher, puisqu’il y a 7 personnages

    Pourvu que Louis ne ma la réclame pas pour la revendre à prix d’or

    Non, je ne crains rien, ce n’est pas son genre

    Y’aura peut être les soldes en Janvier, un mage à 50 % sacrée affaire !

     

    On a tous chanté ça



    Sheila - Les Rois Mages

    « Je te suivrai, ou tu iras j’irai, fidèle comme une ombre (tiens pour le chabada)

    Jusqu'à destination

    Pow, pow, pow ………….

    La la la la  , c’est moi Frida oum papa !!!!!!!!!!!!

     

    Des paroles de chanson  se sont glissées dans ce billet

    Sapq, Fay, vous avez trouvé ?

  • Ombre et lumière

     

     

    J’ai remué ciel et terre, vidé les armoires, les malles, le dressing, pas vrai j’en ai pas

    Impossible de dégotter un Marcel

    Je voulais trabouler avec Plume et Ksénia

    Tant pis, je joue quand même, avec l’ombre et la lumière, à la manière de ….Georges de la Tour

    (Prétentieuse)

    La photo a été prise par Mark, je vous laisse deviner qui se cache derrière le rideau

    ombre.JPGJe sais, c’est dur …

    Allez, on chamboule les habitudes

    Un chabada du samedi !

    Deux mots

    Ombre et lumière

    L’un ou l’autre ça va de soi

     

     

     

    Attention, be carreful, achtung, ten cuidado,  le jeu s’arrêtera dimanche soir à minuit

    A vos carnets de chants !

    Heu …pas de chants liturgiques s’il vous plait !

    >

  • A la recherche du "1 " perdu

     

    Tout à commencé ce vendredi matin là

    En aspirant le clavier de mon PC, schloups, une touche qui disparait, le « 1 »

    Horreur, c’est moche un clavier avec une touche en moins, atrophié, telle  une main avec un ongle cassé, une guirlande de Noël avec des ampoules piquées par des habitants peu scrupuleux…

    clavier 3.JPGIl est certainement dans le sac de l’aspirateur, je prends mon courage à deux mains et j’explose le sac (ce n’est pas le  Dyson, c’est l’autre)

    Beurk ! Y’en a des trucs la dedans, je fouille, rien, pas de touche, pas de «  1 « 

    Misère, je lance un SOS sur FB et bon nombres de conseils abondent

    -          « c’est le chat qui joue avec « 

    -          « fais en une autre en patafix, ça se verra pas ! »

    -          « cherche encore Jeanne «  poussière.JPG

    -          « Prends en une autre qui te sert pas, et met là à la place « 

    Vous êtes gentils, mais quand même, ce «  1 «  il n’a pas fondu comme neige au soleil

    Tant pis, on verra plus tard

    Deux jours passent, je me décide à poursuivre mes recherches, j’enfile mes gants mapa, et joue les experts, pire qu’une enquête criminelle

    Ouh la la, y’en a des trucs la dedans !

    Des playmobils, des barrettes, des billes, des fleurs séchées de bougainvilliers, de la poussière, plein, plein !

    J’aurais du acheter un PC avec des touches roses fluo comme les crocks de Roselyne, pas moyen de retrouver la touche égarée 

    Je persiste, je cherche et soudain

    Youhou !! La voilà touche.JPG

    Quel soulagement !

    Je le savais, elle retrouve sa place après un léger dépoussiérage, manuel cette fois ci

    La prochaine fois, je mets un filet de protection ou je souffle sur mon clavier !

     

    THE END

  • Après Lyon, enfin Laval !

     

     

    Lyon, Lyon, by night, en habit de lumière …on en a causé sur la blogo, et admiré de sublimes photos

    Et Laval me direz vous ?

    Cette année, les habitants sont conquis, monsieur Notmaire reprend des points dans les sondages !

    Alors munie de mon APN, je suis allée en reportage pour vous amis lecteurs qui n’auront sans doute pas le temps de faire le déplacement

    Sur ma route j’ai croisé le faux moine , personnage haut en couleurs de notre ville

    Il est à présent équipé d’une oreillette, les cabines téléphoniques ayant en partie disparu

    Il porte toujours sa bure toute rapiécée et ses chaussures sandales orthopédiques, de grosses chaussettes noires, trouées dans lesquelles sortent ses orteils

    J’aurais aimé le prendre en photo, mais c’était inconvenu

    Alors j’ai poursuivi ma route et me suis retrouvée devant l’hôtel de Ville

    Mince, c’est la fin du  diaporama, je tente quand même le coup, clic, clic, reclic

    hotel de ville.JPG

    Et ben quoi, c’est flou, nan, impressionniste la Jeanne, à la manière de Sisley qu’elle dit Pierrot Bâton

    Je vais dans «  menu «  tenter quelque réglage

    Il me propose «  musée , feu d’artifice , coucher de soleil , contre jour , paysage «  mais pas illuminations de Noël lavalloises , pff !

     

     

     

     

     

    Allons au jet  d’eau, heu … pas nette la Jeanne, pas de trépied, pas de zoom, pas d’attirail de pro

    Je vais vers une jolie installation, sapins, boules, éclairages colorés

    Raté !

    sapin.JPG

     

     

     

    Je persévère en me dirigeant vers le pont Aristide Briand et ses papillons

    Ding ! « L’accumulateur est déchargé «  allez, c’est ma journée !

    Décidemment, je dois me résigner, je rentre quasi bredouille, oserais je une autre tentative ?

    Je laisse mes copines mayennaises opérer

    Virginie, Marie Camille, Pierrot Bâton : à vos APN !

    PB, n’oublie pas ton trépied, pour une fois, ça va servir !

    Je vais fabriquer mes cartes de vœux …

  • La salle de bain


    bonnard2.jpgJ’ai découvert assez tardivement la peinture de Bonnard
    C’est un artiste quasi inclassable, il n’a pas cherché dans les courants de ses contemporains à se calquer à leurs œuvres, il a peint simplement des scènes de la vie quotidienne, dont des femmes dans leur salle de bain


    Chez mes parents , la salle de bain autrefois , était tout en longueur , sans chauffage ,juste un « grill « branché le samedi soir , l’eau chaude sortait des robinets exceptionnellement, la peinture bleue noircissait par les moisissures , de toutes petites serviettes nid d’abeille pour s’essuyer , avant de mettre des pyjamas chauffés auprès du poêle à fuel qui ronflait

    Dans la mienne, j’ai déposé au mur des reproductions de ses tableaux de Bonnard
    J’aime ma salle de bain, pas toutes les salles de bains
    Celle ci a des odeurs familières, des objets personnels, de jolis flacons, mon maquillage amassé au fil des ans


    Je ne suis pas attirée par l’équipement sanitaires, un lavabo reste un lavabo, il se vide et se rempli
    Pas trop le genre à rêver devant les gigantesques baignoires High Tech, balnéo, jacuzzi et j’en passe, encore moins des douches spacieuses avec 36 jets et autres accessoires de massage , pas le temps pour ça !
    Bien sur, on trouve des matériaux nouveaux, attractifs, et les salles de bains deviennent de plus en plus personnalisées
    Je partage la mienne, avec les enfants, ils y déposent leurs bazar, je trie, je range, je nettoie
    Elle vit
    J’aime bien quand elle est rangée, et toute propre, elle n’y reste pas très longtemps, c’est un éternel recommencement


    boites.JPGLes objets qui vivent dans la salle de bain sont rassurants , le vieux poudrier en cuir de ma mère , mon mobile de flacons , mon cadre de savon de Nice , des boites en bois , mon parfum , des senteurs qui constituent mon enveloppe , qui ont contribuer tant et tant de fois à ce rituel avant la sortie , maquillage léger le jour , maquillage plus soutenu pour le soir flacon.JPG
    J’aimerais y mettre des plantes, mais pas assez de place, pas assez de lumière, une salle de bain n’est pas une serre, elle mérite cependant une fenêtre pour aérer et laisser passer la lumière du jour
    Je n’aime pas les salles de bain trop grandes, je m’y sens perdue, j’ai froid
    Ces pièces sont sources de rêverie, de vagabondages, ou l’intimité est préservée, elles se doivent feutrées, confortables, douillettes, bien éclairées, bien chauffées, agrémentées de miroirs et d’appliques
    J’aime le linge de bain, les gants tous doux, les serviettes qui sentent le frais quand elles ont séché au vent serviette.JPG
    Je n’y passe pas des heures pour autant, douche, coiffage, soin de visage et me voilà prête à affronter l’extérieur, passage intime avant l’exposition au grand jour

  • Quand le dentiste ramène sa fraise

    Mon dentiste ouvre la porte de son cabinet d’un air jovial

    « Ça va madame Jeanne ?

    Ah, c’est bien la neige, plein de rendez vous annulés !« 

    Je suis de bonne humeur, je n’ai attendu que 20 minutes, habituellement c’est un peu plus d’une heure

    Rappel des faits : une de mes dents de sagesse à explosé, il faut extraire la racine, en attendant, ça me fait mal

    fraises7ag3.jpgIl sort son artillerie et y va franco, gai comme un pinson (il m’aime bien)

    Aie, mais qu’est ce qu’il me fait, il a touché ma langue avec sa fraise ! Ça saigne

    « Excusez-moi « 

    Pas de panique, j’arrive encore à causer

    Je crache dans le lavabo, je suis bien élevée, reprend mes esprits et je m’informe

    «  ça vous est déjà arrivé de couper la langue d’un patient ?

    C’est rare me rassure t’il, j’ai vu ça quand j’étais étudiant, ça giclait partout

    Bon, va falloir extraire la racine, je vous enverrai voir un confrère, en attendant je vous bouche ça pour les fêtes « 

    Je m’imagine avec un plâtre scintillant dans le fond de la bouche !

    « -Allez, on se cale un rendez vous ?

    Vous partez pour les fêtes ? »

    « -Oui, à Cherbourg « 

    « -Rha, j’ai failli m’installer là bas ! »

    Et le voilà parti à me raconter ses souvenirs, et les études de son fils et blabla, impossible de l’arrêter

    Il cause, il débite, je n’en place pas une, pendant ce temps les autres patients patientent …

    Il est incroyable, ne se plaint plus d’ailleurs en ce moment, il aime son métier, et je crois qu’il aime parler de lui, comme beaucoup de gens, moi aussi d’ailleurs quand je le peux.

    Il m’a quand même dit, que quand une langue est sectionnée, on ne peut pas réparer

    C’est embêtant

    Mais la sienne semble en parfait  état

     

  • Ceux qui me sont si chers

     Depuis toutes ces  années, j’en ai perdu des amis …

    Hommes ou femmes, séparés par la  distance,  par malentendus,   par grande  déception,  par l’ultime séparation

    C’est celle ci la plus cruelle, la plus douloureuse, parce qu’on a beau espérer les pardons, rêver aux retrouvailles, aspirer à des retours, il ne reste que les photos, les images, les lettres, les souvenirs qui reviennent par flashes

    La mort m’a appris ce qui était précieux

    Mes amies, celles qui datent de l’adolescence, chemins souvent parsemés d’embuches, et d’instabilités ont quasiment quitté mon cœur, j’ai espéré, j’ai toléré, je ne contrôle  pas les chemins de chacun, je ne chercherai jamais à recoller des débris

    Je ne décide pas  mes amitiés

    «  Tiens, je voudrais bien être ton amie »

    Ça me tombe dessus , par magie , en s’ apprivoisant  ,cela commence par des petits mots , puis des regards un peu plus complices ,dans lesquels  je perçois la petite étincelle qui vite me laisse entendre que cette rencontre ira plus loin qu’une autre 

    On se livre, on se raconte et surtout, bien avant tout, on porte de l’affection pour l’autre, et on ressent par des paroles, des gestes une soudaine réciprocité

    Je n’ai pas trop d’amis, j’en aurais jamais de trop

    Il n’y a pas de quotas, pas de » top », pas du classement, pas d’enchères, pas d’éliminations, pas de casting

    Quand un ami est silencieux, je souffre, j’ai peur de le blesser, de l’obliger, de le rendre coupable

    Je lance des petites fusées, toutes petites, quelques ’étincelles, sans  bruit, ni fracas,

    Et ces liens là perdurent dans le temps sont tellement solides que même les aléas ne les brisent  jamais

    Mon ami Gordon, depuis tant d’années sait réconforter, il trouve les mots simples, il connait ma fidélité

    Je m’attache, trop peut être, pas si souvent en fait, je sais aussi me protéger, ne pas laisser croire en une éventuelle amitié, je mets la distance nécessaire lorsque je sais d’emblée que la relation n’ira pas au-delà, sans pour autant me refermer comme une palourde, prendre et donner, à la mesure du possible, cordialement.

    Cela peut paraitre prétentieux mais je n’aime pas ces prises d’otages affectives, je me sens comme prise dans une toile collante dans laquelle il est très dur de se libérer

    En vieillissant, je savoure cette grande chance qui s’offre à chaque nouvelle rencontre

    Et j’ose de plus en plus ouvrir grand mes bras , pour de vrai , serrer fort ceux ou celles qui se lient , ceux qui me soulagent , ceux qui occupent mes pensées , ceux que j’ai besoin de voir , avec eux je veux rire , auprès d’eux j’aime marcher , je leur fais confiance , je me fais confiance , je m’efforce de passer outre les petites discordes , je n’entretiens pas  les malentendus

    Je les aime, précieux sont ils, si précieux ….

    tea-in-art-mary-cassat-afternoon-tea.jpg

     

     

    Normal

  • J'me soigne

     

    Jeanne par ci, Jeanne par là, elle fait quoi la Jeanne, elle dit quoi la Jeanne ?

    « Arrêtez de parler d’elle, elle va encore se prendre le melon « 

    Oui, j’ai entamé une cure pour soigner ma mégalomanie

    Ça ne marchait pas trop mal, un groupe de paroles avec d’autres atteints de cette terrible maladie

     

    J’étais plutôt fière, je redevenais une blogueuse de l’ombre, à peine visible dans la blogo, un spectre …

    Et paf !

    C’est la rechute

    Parce que dans ma boite mail, je trouve cette photo


    Une installation quasi artistique, je me demande s’il ne reste pas un peu de place au MOMA de San Francisco pour la mettre à demeure

    (Dommage pour le beurre, au fil des ans, ça risque d’incommoder le visiteur)

    Jeanne, tu abuses !

    Devinez quand même qui en est l’instigateur, mégalo lui aussi !

    Ah j’ai bien ri et j’espère que les membres du G + ont passé un bon moment devant cet autel particulier

    Merci les amis !

    Je retourne dans mon antre ….

     

     

    cette note s'autodétruira dans les prochains jours ...

  • Douze doigts d'argent

     

    Trois têtes et six petites mains s’associent ce week end  pour présenter leurs créations

    Marie Camille, Véro et Jeanne

    expo 5.JPGLa salle à manger  s’est métamorphosée en boutique : bijoux, cartes, sacs, cadres et bourses en soie

    expo 1.JPGPauvre Jérôme qui va voir défiler  plein de monde, après avoir à peine vu sa chère épouse le Week end dernier expo 2.JPG

    Un avant gout des fêtes à l’heure où les marchés de Noel s’animent et que les lumières éblouissent Lyon

    De grosses bises aux participants du G ++

    Mille pensées pour vous, profitez à fond de ces moments festifs expo 3.JPG

     

     

     

    expo 4.JPG

     

     

     

     

     

    expo 6.JPG

  • Le pantalon IMC

    « Dis donc Jeanne, t’as maigri toi ? »

    me dit Pierrot Bâton dans la loge des starlettes

    C’est possible, j’ai un peu l’impression, y’a aussi l’effet de l’aloès Vera

    En fait je ne pèse jamais, au mieux 4 fois par an, histoire de….

    La balance, elle m’énerve, elle se détraque, elle n’est pas fiable, tout comme les thermomètres, je n’en sers pas

    N’allez pas croire pour autant que je fais partie de ces privilégiés qui se goinfrent de gras et sucré et qui ne prennent pas un gramme, je n’ai pas cette chance là

    En réalité, je pense que je suis incapable de faire un régime, et suis plutôt admirative pour ceux qui se lancent et heureuse pour eux quand le résultat est là

    J’ai la même taille de pantalon depuis au moins 20 ans, ça ne bouge pas, et comme indicateur, j’ai mon pantalon IMC

    Il indique ma masse corporelle, il est serviable et gentilpantalon 1.JPG

    Je l’ai acheté après la naissance de Mark, un pantalon vert kaki avec des poches latérales qui me donnent un air faussement baroudeur, limite aventurière quand j’enfile  mes Converses grisespantalon pieds.JPG

    A partir du moment où ce pantalon me boudine, je rectifie mes rondeurs en supprimant les graisses et le sucre

    Depuis quelques mois , je bannis les desserts , pas besoin , je remplace par un peu d’ananas ou une clémentine ou mieux un bon café avec du chocolat noir , plus de fromage non plus !

    Evidemment, je ne boude aucun repas de famille ou entre amis et quand c’est moi qui invite je fais attention à ne pas déséquilibrer les choses

    J’ai même réussi à supprimer la mayonnaise avec les crevettes, je prends du beurre à la place

    Je ne bois plus d’apéro hormis le vin, sauf l’été, ou j’ai épaté mes convives avec la fameuse Caïpirinha 

    Je ne fais aucun sport mais je m’active dans la maison, ailleurs et au jardin quand c’est possible

    Et surtout j’ai la chance de n’avoir aucun problème de dos, musculaires, rhumatismes et entre bobos qui pourraient me contraindre à rester clouée

    Bref, ça va !

    J’aime mon pantalon kaki, c’est mon copain

    Il parait qu’on arrive à la cinquantaine, on prend un kilo par mois …

    Faudrait que j’en perde dix, ça me donnerai de la marge.

  • ça marche le commerce ?

     

     

    barbapapa.jpgDans le magasin des déco vieilles avec du neuf et ambiance du monde, je passe en caisse

    La demoiselle  prend mon panier où j’ai déposé quelques boules et décorations de noël

    Je lève la tête …rha !!!!!!!!!!!

    Ses cheveux, colorés, méchés, frisotés, sont remontés sur son crane, on dirait de la Barbapapa !

    Des boucles d’oreilles que je ne mettrais même pas dans le sapin et pour achever le tout, une  épaisse couche de fond de teint alors que je devine qu’elle a peine vingt ans

    Quel look !

    « Votre code s’il vous plait, »

    Je m’exécute tout en la regardant déposer ma marchandise dans un sac plastique

    Euh, pardon, vous n’avez pas de papier de soie pour envelopper les déco ?

    Ah ????Elle me regarde l’air surpris

    Un expert arrive, il tourne du popotin, et d’une voix efféminée, lui dit

    « Mais si, faut emballer tout ça « 

    Et il me regarde

    « Excusez la, elle est en formation « 

    Y’a-t-il besoin de faire une formation pour savoir qu’il est inconscient de confier à la Jeanne des trucs aussi fragiles sans les avoir au préalables protégés

    Damned !!

     

    2011 sera l’année de la Véranda chez Jeanne et Jérôme

    Pour ce faire, nous faisons appel à des professionnels, des experts

    L’un d’eux est venu pour entamer un devis

    OMG !

    Il est insupportable, il commence toutes ses phrases par:

    « J’ai envie de vous dire Monsieur T « 

    Je trouve mon homme plutôt aimable

    Il parle comme s’il donnait un cours, il veut nous apprendre, il connait le sujet (tant mieux) et soudain il se pose en serviteur

    « Vous savez madame Jeanne, nous, on est là pour étudier votre projet, vous donner des conseils, après c’est VOUS, qui vivrez là, c’est votre véranda « 

    Ben oui, c’est sur, il manquera plus qu’il  s’installe chez nous le commercial

    Quel baratin !

    «  Madame, je suppose que quand vous faites la cuisine, vous aimez voir vos invités « 

    Et moi

    « Mais, je ne cuisine pas, ici, c’est monsieur qui est aux fourneaux « 

    Déstabilisés il s’adresse à Jérôme

    « Ah mais c’est très bien monsieur, et blabla « 

    "Elle me parait grande votre véranda, vous allez y mettre quoi ?"

    « Et bien, une grande table, une petite table, un aquarium, des plantes ,un billard, un piano à queue, une Panhard à l’occasion, faut de la place non ? »

    Pour finir, je lui dis que quand on sera vieux, on installera notre chambre à la place du salon et comme ça on aura tout de plein pied

    « Vous êtes prévoyante madame"

    J’ai manqué de lui répondre   que j’avais 65 ans, mais que je ne  portais pas mon âge

    Tais-toi Jeanne !

    Il me saoule, son acolyte hoche la tête, et répète après lui ses fins de phrases

    Il est 20h15, un mardi soir, j’ai mon manteau sur le dos

    « Vous sortez madame « 

    Eh oui !

    Le mardi soir, je sors …

     

    Il nous a même invités en VIP au siège de ses locaux commerciaux

    Si si ….

  • Disparaitre ....

    faille.jpgOn avait beaucoup fait de tapage autour de ce film à sa sortie me semble t’il, mais pourtant je n’avais pas du tout envie de regarder la télévision lundi soir, qui d’habitude est réservée à Cold Case

    Juliette a écourté sa conversation au téléphone, j’ai bien senti qu’elle voulait ne pas rater le début

     C’est vers 22h30 que je me suis plantée devant l’écran, et j’ai regardé la fin

    Mon dieu …………que c’est triste, l’agonie de cet homme, sa solitude face à cette nature, sa souffrance, sa maigreur, je n’ai pas supporté, à aucun moment je ne pouvais imaginer que cette mort était salutaire

    C’est l’histoire vraie  d’un jeune homme, issu d’une famille aisée qui décide de tout quitter pour parcourir l’Amérique vers l’Alaska

    Et forcement, ça me tourneboule ces histoires là, je ne peux plus …

    Tout quitter, sans donner de signes, et vivre seul, affronter les dangers, avoir peur, pourquoi faire, pour être libre, libre de quoi ?

    Doit-on renoncer à l’amour des siens pour être heureux ?

    Certainement pas, il faut apprivoiser sa destinée et savoir faire ses choix, mais quelle cruauté de laisser les siens dans la souffrance

    Je l’ai vécu, à petite échelle soyez rassurés, au début, on accepte, et quand ça dure, on n’en peut plus, et on ferait tout, on donnerait tout pour que ça s’arrête

     

    Je pense soudain à Anne Claire

    En 2007 son fils âgé d’une vingtaine d’années a disparu

    Ils l’ont cherché dans un refuge en montagne, en vain, ils ne l’ont jamais retrouvé

    Pas une trace, pas un signe de vie, ni de mort, a-t-il changé de vie, a-t-il glissé dans une crevasse ?

    Elle vit depuis quatre ans avec ça, son visage témoigne à la fois d’une sagesse et d’une souffrance

    Comment vivre dans cette attente, faut il encore espérer ?

    Ce serai pour moi la pire des tortures, si l’un de mes enfants disparaissait, et que je passe le reste de ma vie à l’attendre, parce que je sais que je l’attendrais …et je serais rongée par la culpabilité, parce que ce serai un échec, une trop grande brisure du lien, une faille gigantesque

    Pourquoi ce film a été autant ovationné, parce que ce jeune homme qui affronte la nature reste le fantasme des consommateurs que nous sommes tous, parce que son visage christique renvoie peut être au calvaire de l’Homme Dieu, parce qu’il presque aisé et rassurant  de sanctifier  Christopher McCandless, son martyr est il notre rachat ?

    Le magic bus est devenu un lieu de pèlerinage, Chris serait un de ces nouveaux saints, personnage mythique, énigmatique.

    Il mort seul dans un bus  délabré perdu dans une région pas si déserte que ça

    Seul …

    Parce que son cri même enragé ne portait pas assez pour qu’on vienne le secourir, et certainement qu’il n’attendait que ça …

    L’amour des siens …

  • Désirs et frustrations

     

    « Dis Jeanne, c’était comment quand tu étais petite ? »

    A cette question, il est facile de répondre « pas trop mal « 

    Ni bien, ni mal

    Il y a avait avant tout la disponibilité de notre mère, toujours là, à nos soins, aimante, patiente.

    L’espace était agréable dehors, les étables pour jouer, les champs pour gambader

    Mes grands parents venaient presque tous les jours, ils apportaient leur énergie, surtout ma grand-mère

    Dans ce décor plutôt bucolique, il y a avait la grisaille

    L’autorité indéboulonnable de mon père

    Il n’était ni violent, ni tyrannique, mais il imposait coute que coute toute décision collective

    L’argent, qui ne manquait pas tant que ça, était sans cesse le sujet récurrent

    Il fallait économiser, il comptait tout, sans commune mesure

    Dans nos requêtes nous avons vite compris que rien, rien n’était négociable

    Nous ne demandions plus, ayant tout simplement accepté d’emblée le refus

    Il avait des exigences, rester à table, ne pas bouger, il veillait sans cesse à notre sécurité, ce qui en soit n’était pas blâmable, sauf que nous devenions sans le savoir, presque asociaux, emprisonnés par un corps sujet à chaque instant à la blessure, celles du cœur n’étaient pas visibles elles.

    Il était obnubilé par la rentabilité, jamais d’excès, minimaliste

    La  culture était bannie

    Aucune activité payante, aucuns livres achetés …pas de sorties, pas de cinéma

    Je me souviens qu’en seconde j’ai du acheter un Gaffiot, cela engendra une discussion qui finit dans les larmes.

    Le manque de confort était pesant, peu de chauffage, pas d’eau chaude courante, des bidouillages, des  gagne petit tout le temps

    Jusqu’au jour où la culpabilité gagna du terrain, nous devenions presque trop couteux, ma mère en douce nous donnait un peu

    C’était une époque, et pourtant je voyais qu’ailleurs ce n’était pas ça, et je décidais de ne plus réclamer, et d’attendre , la boule à la gorge , sans espérer la moindre compasion , juste vivre avec ce corps , vrai boulet qui ne manquait pas de me rappeller ma rage étouffée

    Je savais qu’un jour le temps serai venu, que les choses iraient mieux, que je ne vivrais plus dans cette vie là

    J’avais raison

    J’aurais pu devenir envieuse, jalouse, révoltée ou revancharde

    J’ai choisi l’autre route, prendre les rennes, aller en avant et ces manques et frustrations se sont transformés en désirs incessants

    J’ai appris mon métier, celui que j’avais choisi, j’ai assumé très jeune ma vie, et j’ai enfin pu assouvir ces manques au fil des années

    Je n’ai pas cultivé la rancune, j’ai appris à vivre simplement, mais intensément

    Je me demande au fond si ma vie aurait été la même si d’emblée j’ai eu toutes les facilités

    Certainement pas

    Je ne sais ni patiner, ni nager, je ne sais pas lire une portée mais ma richesse fut certainement mes aptitudes à communiquer avec entrain, et surtout, à me nourrir et donner la tendresse et l’amour maternel, celui de mes grand parents, de ma mère

    Ça ne s’achète pas, cela se vit

    Tout simplement …

     

    Je n’ai jamais revendu mon Gaffiot …

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  • Une drôle d'impression

    On l’a fait, on les a faits, les trois spectacles,

    Pas loin de dix heures de scènes, un public particulièrement chaleureux et heureux, joyeux

    Et des larmes, ben oui, on fait les malins, on gesticule, on s’amuse, et soudain, on se trouve embarqués dans l’émotion, et là, la voix se trouble et je me laisse gagner par ce qu’il y a de meilleur

     

    C’est comme un lendemain de noce, les corps fourbus, une impression plus que vraie de pas assez dormi, parce que les copains après ils trinquent, au sens propre

    Des bisous à tout vent, ah qu’est ce qu’on se bizoute dans cette troupe !

    Et des rigolades, avec une expédition épique avec Pierrot Bâton dans Château Gontier, et puis on se donne la main pour monter sur scène et on se cherche et le sourire complice quand enfin nos yeux se croisent sur Eres tu, et même qu’on a vu des ovnis sur le chemin du retour et un renard en vrai !

    J’ai vécu un très très beau moment musical, hum …..bien plus que délicieux que trois kilos de macarons de chez Lad.. ée

     

    Mieux vaut ne pas penser à demain, à nos retours au travail, parce qu’on ressent le manque, parce qu’il faut l’avouer, on a encore besoin les uns des autres, et qu’on en chialera presque de ce retour brutal à la réalité

    C’est dingue cette troupe, y’a pourtant parfois du crêpage de chignon, mais qu’est ce qu’on s’aime !

    Et qu’est ce qu’on est bien serrés les uns contre les autres

    J’ai peur qu’un jour ça s’arrête, il faudra bien …

    J’avais prévu un nouveau billet pour demain, ma journée sera très chargée, j’ai l’impression de vous gaver avec mes histoires de chœur

    Mais celui là, ce grand chœur, est vitalisé par une énergie bien plus dynamisante que des pilules d’extasy

    Nos plaisirs ne démodent pas ….

    Les tenues sont déposées en vrac, roulées en boule avant le passage en machine

    Elles reprendront du service dans quelques semaines, encore, encore, encore …..

    >

  • « a Castle on a Cloud «

     

     

    Son regard est doux et grave à la fois

    Elle prend sa respiration, elle entonne les premières notes d’une voix posée, juste

    Elle n’en fait pas trop, c’est la sienne, sa  voix d’enfant

    « J’ai un château sur un nuage … »

    Au fil des mots, mes larmes montent

    Je voudrais capturer l’instant, elle chante avec tant d’émotion

    Impossible de mettre sa voix dans un coffret, vivre ce moment, le prendre, le garder au chaud

    Elle prend plaisir à m’offrir ça, même si elle me dit que c’est trop triste

     

    Mon ange, mon adorée, mon cadeau, ma fille, ma Rose

    Depuis 9 années je me rassasie de ta rage, de ta tendresse, de tes colères, de tout ce qui fait de toi un  être sensible et si forte à la fois

    Reste droite, combat tes démons

    Bon anniversaire à toi …..

     


    Un » château sur un nuage » est l’air de Cosette dans les Misérables , Rose a appris cette chanson à l’école de musique , je voudrais juste vous partager la version anglaise

    « a Castle on a Cloud «