Après avoir pas mal trainé nos pieds dans Londres, nous décidons d’aller nous poser un peu dans le quartier de Trafalgar Square
Ellen est fatiguée, ses chaussures sont prêtes à exploser, je voudrais finir l’après midi à la National Gallery
J’aime les musées anglais, gratuits pour la plupart, les grandes salles, les œuvres qui attirent mon œil au gré de mes envies
Ma fille se pose sur un banc, et me dit « va maman, on se retrouve tout à l’heure «
Une petite heure s’offre à moi, seule, mon dieu que j’aime ça !
Pas de programme, pas de plan, improvisation complète
D’emblée je suis attirée par les impressionnistes, sans le vouloir mes pieds se rendent dans l’une des pièces ont sont exposés les toiles de Caillebotte, Manet, et les sublimes pastels de Degas
Dans un coin, l’enfant à la colombe de Picasso, superbe !
Emue, un peu devant un Douanier Rousseau, le gars du pays, et une toile d’Odilon Redon, féérique et lumineuse
Je retrouve Ellen, et je poursuis de l’autre côté
C’est comme dans un labyrinthe, je vais, je viens, je m’arrête devant les couleurs étonnement préservées de peintures florentines, m’approche pour voir encore mieux les drapés
Plus loin, les œuvres de l’école hollandaise, Rembrandt, sombre et funèbre, mais cette incroyable technique des clairs obscurs me sidère encore.
J’avais réalisé une nature morte, j’en étais plutôt fière, bougeoir contre miroir et collier de perles
Me revient en mémoire, cette époque ou je dessinais avec frénésie, je dois remettre mes doigts dans mes pastels, trouver le temps aussi pour ça …
Avant de partir, une dernière salle attire notre attention
Y sont exposées des toiles immenses, d’un artiste peu connu, Clive Head
Il a peint des scènes de rues londoniennes, contemporaines
La peinture s’inscrit dans le courant hyperréaliste , nous restons subjuguées par autant de détails, les miroirs, planchers humides, reflets, chaque morceau est un chef d’œuvre
Je suis incapable de dire si les tableaux me touchent, je suis subitement transportée par sa technique, à l’ère de la photo et des œuvres contemporaines, me voici sidérée devant les toiles, les couleurs , les ombres ...
Rien ne peut remplacer la texture, je feuillète le book, l’artiste s’est inspiré de photos, il a peint monté sur un escabeau , quel travail !
Je reste admirative et subitement soulagée de voir les contemporains suivirent encore leurs maitres
Nous quittons le musée, il fait presque nuit, nous posons un peu pour un café avant de rejoindre Shaftesbury Avenue, pour notre rendez vous musical …