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  • La promenade scolaire

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    Tous les ans en juin ,à l’école primaire nous allions en promenade scolaire .

    Les circuits n’étaient pas très diversifiés, le premier : Dinan, St Malo et avec visite du barrage de la Rance ( ça ne m’intéressait pas du tout, je n’aime pas ce genre d’endroits, je n’en voyais aucunement l’utilité  ) et après midi au Mont st Michel.

    Deuxième circuit, la cathédrale de Coutances et le jardin des plantes, et les fonderies de Villedieu les Poêles, bourgade sans intérêt où j’ai enseigné durant un an plus tard .

    Ma mère nous tricotait des gilets qu’elle finissait au dernier moment, elle nous préparait un pique nique avec du cochon, (le mot porc est arrivé beaucoup plus tard dans mon vocabulaire ) des chips grasses, et en dessert, je ne sais plus ..

    Elle nous donnait un peu d’argent pour acheter un souvenir .

     

    Monsieur et madame Doisneau nous accompagnaient, deux classes, pas de parents, surtout pas, une trentaine de gamins dans le car à gérer, ce n’est pas un problème pour eux , instituteurs parfaitement expérimentés .

    Pas de glacière pour les pique nique, hop tout en vrac dans la soute du car, la chaîne du froid n’était pas à la mode à cette époque .

     

    Ce jour là, alors que la bonne humeur régnait dans le car, nous faisons une halte à Villedieu .

    Un gamin crie «  hé monsieur, Marina et Josette, elles sont pas là !!! « 

    Ah ! Panique, on a roulé 35 kms et il en manquait deux !

    (Avec le recul je trouve ça extraordinaire, ils ne nous comptaient pas )

     

    Ni une ni deux, le car rebrousse chemin, et nous voilà repartis à Coutances .

    Par quelle opération du st esprit, on a retrouvé les deux gamines bien délurées qui s’étaient offertes une petite promenade au parc.

    Sans réfléchir Madame Doisneau colla deux belles gifles à Marina et Josette et le maître sermonna les deux écervelées .

    Et le car reprit tranquillement le chemin en direction de Villedieu

     

    Aucun parent ne broncha, les maîtres avaient sans aucun problème assuré la sortie, deux pertes mais vite retrouvées .

    C’était l’époque où les procédures étaient hors de pensée des parents, l’époque où les enseignants avaient toujours raison

     

    J’ai acheté ce jour là comme d’habitude, une poupée de collection.

  • Vous n'allez pas me croire

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    Depuis quelques jours, je n’en reviens pas moi-même, je pratique une activité révolutionnaire, inédite, absolument insolite, je fais tous les matins, toute seule, chez moi, de la gym.

    Oui vous avez bien lu, des exercices, particulièrement adaptés mon corps afin de me maintenir en vie, forme.

     

    Pas possible, toi Jeanne, mais tu n’en as jamais fait de ta vie, tu es folle ?

    Non, véridique, je me suis dit Jeanne, il est temps que tu penses à toi

    Ça m’énerve les filles qui disent « il est temps que je prenne soin de moi, que j’écoute mon corps, que je m’épanouisse « .

     

    Alors, je ne le fais pas pour moi, mais  surtout pour les autres

     

    -         d’abord pour Jérôme qui va frôler l’évanouissement quand je vais rentrer dans un jeans taille 38

    -         Pour les enfants, pas envie que dans quelques temps, leur mère ne sache plus faire un lacet, reste coincée parce qu’elle aura porté un truc un peu lourd, tout bêtement Rose qui a encore l’art de se faire porter pour un gros câlin

    -         Pour mes stagiaires, qu’elles se disent, « whaou, quel dynamisme, quel entrain, elle ne s’assoit pas de la journée, elle n’est jamais fatiguée, quel âge elle peut avoir ? elle a peut être eu recours à la chirurgie plastique pour avoir un tel corps de rêve, en tout cas c’est bien fait « 

     

    Entre nous il m’arrive de marquer un temps d’arrêt quand certaines d’entre elles plus jeunes que moi, a un physique plus proche de 55 ans

     

    -         Pour mon public, parce que quand je fais ma pétasse avec Carla sur Grease, en me déhanchant et en faisant des yeux langoureux à mon tenor ( lequel ? Toujours le même, je suis fidèle ) je veux conserver une plastique impeccable, pas de lombago, pas de sciatique sur scène, non Jeanne, chanteuse et danseuse moderne, parfaite coordination chorégraphique, je danse sans regarder mes pieds et je me préserve pour ne pas devenir une vieille soprano totalement arythmique.

     

     Bon assez plaisanté, je fais cet effort là, pas par pur altruisme, mais pour combattre comme je peux les années qui passent, camouflant mes cheveux blancs, estompant les traces que l’on appelle rides, et surtout, pouvoir continuer à danser, sauter, porter mes compagnons de route, mes jeans, ne pas ressembler à un culbuto dans quelques temps

     Et quand je vois Maggie qui toutes les semaines va transpirer pour garder la forme, et bien elle me fait envie, envie tout bêtement d’assumer les années, mais pas me résilier …

  • L'écorché vif

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    De tous temps, des expressions fleurissent dans le langage commun, et dans la presse.

    Des mots, assemblés, dits et redits, par habitude, sans même qu’on en comprenne le sens, abusivement parfois, ils arrivent et repartent sans crier gare

    « y’a pas de souci « 

    on n'aurait jamais dit, il y a vingt ans

    Ce n’est pas grave, mais néanmoins, il y en a une qui m’agace, m’exaspère de plus en plus :

    « C’est un écorché vif « 

     

    Ah bon, écorché, il n’a plus de peau, rien, que des viscères, des os, sans anesthésie, macabre..

    Cette expression, à prendre au sens figuré, est utilisée pour décrire, un être, un peu rebelle, mal dans sa peau, un peu grande gueule.

    Il est bon de la reprendre, quand un acteur, chanteur, parfois fils de , (on peut cumuler les mandats ) qui a eu des démêlés souvent avec la justice, opte pour une vie, sans contrainte parfois, disons ne rentre pas dans le moule, mais il est talentueux, il prend des risques pour sa carrière.

     

    Chacun ses problèmes, ça m’agace, je trouve que ces gens, sont portés aux nues, on leur donne un rôle de bad boy, toutes les excuses de la terre..

    Samy Nacery vient d’être à nouveau  arrêté pour avoir poignardé un homme

    Ah mais c’est un grand acteur, un écorché vif !

    Bouclez le, qu’on en parle plus !

    L’écorché vif, est parfois poète, incompris, Richard Borhinger, ou Philippe Léotard

    Il y a eu de tout temps des artistes maudits, limites béatifiée, à leur mort

    L’exemple le plus récent Guillaume Depardieu.

    Je peux citer en exemple un candidat, belle gueule, dénué de talent, qui se persuade qu’il sera la nouvelle star de l’Académie et qui balance des insultes à ses colocataires, incapable de faire preuve d’un peu d’humilité, souvent misanthrope et capricieux.

    C’est un écorché vif.

     

    J’ai en mémoire Patrick Dewaere, même si j’ai aimé quelques films, quand je revois « les valseuses «  , je ressens comme un malaise

     

    Heureusement, il y a des écorchés vifs qui finissent par se ranger, Johnny Deep en est un bel exemple.

     

    Parfois ne serait il pas plus simple de remplacer ce terme, par

    Enfant gâté,

    Délinquant, hors la loi,

    Asocial …

    Je n’attaque personne, mais vraiment, arrêtons parfois de leur trouver mille excuses.

     

    Par curiosité, tapez sur gougueule, les mots personnage mythique et vous arrivez vite chez Jeanne, d’ailleurs, c’est toujours le principal mot clé, avec « boite à hein « 

     

    Si je reparle de ça, c’est parce que j’ai lu, que 2009, sera l’année Bashung, et je ne résiste pas à vous livrer ce texte trouvé dans Libé

    "Entre dernier coup d’archet de Roy Orbison et Baby Blue, «Bleu Pétrole» moiré comme un ver de Baudelaire («O mort vieux capitaine…» ou «Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir »?), la tournée de cancer de Bashung est le geste rock lacanien 2008-2009. Depuis un an, ce memento mori scénique visite la France profonde en cortège clinique sublime, «baquet de Mesmer» de nos temps branchés saisis au vif. Les gens vont voir Bashung chapeau bas, déplumé en beauté tel un Nosferatu doux, et en reviennent irradiés - à renvoyer une Ségolène au rayon postiches.

    Chaque soir, chaque note, chaque mot et geste du rocker épuré recueille et réinvente la vie en vapeur d’«essence», déjouant la mort en chantant. Volontaire,Malaxe, le Chat («…veut mourir en beauté»), Volutes… Le poumon qui mord est le souffle qui passe, dispensant nuit après nuit le fluide de la transfiguration en œuvre, le salut. Bashung «Force tranquille du rock français» selon son surnom, plus que jamais : on veille sur lui, il veille sur nous"

    J’ai relu, je n’ai rien compris !

     

    Sinon, y’a pas des écorchées vives ?

     

     

  • Tentative d'évasion

    Elles ont commencé à grignoter le bord de la cage, puis un peu plus ;

    Avant que la tranchée ne progresse, j’ai mis la cage contre le mur, puis une planche de bois.

    Elles ont grignoté la planche, puis de nouveau la cage, et maintenant elles attaquent le mur !

    Il faut qu’elle arrêtent de regarder » prison break «

    Mikeline et Churchill, mes deux chinchillas, sont tout de même un peu comme dirait Carl, raplapla du ciboulot.

    Autrement elles auraient attaqué l’autre côté de la cage..

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    Grosse frayeur il y a deux jours :

    Mimie la vedette court comme un fou (hou, hou, hou mais tu t’en fous )

    Et Mark le voit cracher, saliver.

    SOS, vite madame Spa de la Mayenne, (c’est Louise qui m’avait appelée comme ça ), réussit à l’attraper et je devine qu’il avait coincé un os de poulet dans sa gorge.

    Je l’attrape et hop, miracle, il crache l’objet du drame et retrouve toute sa grâce

    « Jeanne, voyons, tu devrais savoir qu’un chat ne doit manger que des croquettes «  Dixit les vétérinaires

    D’accord, mais je vous rappelle que c’est la crise, et que si jamais le fabriquant de croquettes dépose son bilan, hors de question pour moi de les faire moi-même.

    J’oblige donc mes chats à s’adapter et à survivre au cas ou le pire arriverai

    Donc, ils mangent les restes.

     

    Ils survivent comment les chats errants ?

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    Les chinchillas ont une espérance de vie de 25 ans, j’aurai combien de tranchées à reboucher ?

     

  • Robert et Sonia

    Connaissez-vous Robert et Sonia ?

    Les Delaunay, un couple de peintre du siècle dernier

    Inspiré par le cubisme, les Delaunay créèrent un nouveau style pictural, dans les années 20, absolument modernes, tant dans leurs tableaux, les croquis de mode et la décoration .

    Ils étaient amis avec les Pompidou, pour les plus jeunes, Pompidou fut Président de la république  avant Giscard ;

    Les Pompidou, grands amateurs d’art, ont collectionné des œuvres fabuleuses ( au passage Claude Pompidou est d’origine mayennaise )

    Et à ce jour je me demande pourquoi je n’ai pas épousé leur petit-fils .

     

    Mais j’ai épousé un artiste, croyez-moi :

     

    Un jour, j’ai trouvé une affiche avec des reproductions de divers dessins de Sonia Delaunay,

    J’ai eu alors un flash :

    Ce sera le thème de notre cabinet toilette, carrelage marron affreux à l’époque , tout était à refaire .

    Alors j’ai encadré les croquis, voilà :

     

     

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    Et nous avons acheté du carrelage blanc, et des carrés de couleur .

    Et avec une minutie et une patience dingue, Jérôme a créé ces  mosaïques

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     C’est tout simplement splendide, un lieu unique, que la foule s’empresse depuis  quelques années.. à visiter .

     

    Je ne peux malheureusement pas photographier la vue d’ensemble, mais  ça vaut le détour .

    Et indémodable ..

    T’as raison Risette, je vis dans un musée, mais sans Jérôme, je ne  pourrais jamais mettre les idées en œuvre

    A venir, dans un temps très lointain, un portail art déco, à la manière de Gaudi..

  • Tignasses , mèches et vilains noeuds

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    J’ai  deux filles, une grande et une petite .

    Toutes deux, ont des cheveux, la grande est brune, la petite est blonde .

     

    Je n’aime pas coiffer mes filles, c’est pas mon truc, je vois parfois des fillettes avec des nattes parfaites, des petites coupes impeccables, j’ai essayé, la tenue de la barrette ,ou pire le chouchou ou serre tête est de deux heures grand maximum .

    Au-delà, c’est fini, exit les barrettes, les flonflons, je crois qu’elles n’aiment pas ça .

    J’ai opté pour un carré plongeant pour Rose, elle est mignonne , je coupe moi-même la frange de temps en temps, et c’est bien comme ça .

     

    Ellen a une chevelure à faire verdir les midinettes et starlettes de la planète .

     

    De longs cheveux souples et épais, de belles boucles, quasi-impossible à attacher vu la lourdeur, ça fait toute sa personnalité, son charme, elle est de plus en plus belle, et avec son look de baba cool du haut de ses 15ans, elle ne passe pas  inaperçue .

    Cela dit, elle a tout de même du mal à peigner soigneusement les belles mèches dans son cou et il n’est pas rare de voir s’y installer un gros nœud qui en dépit du démêlant, mousse et peigne adapté est capable de persister durant trois jours, ou plus …

     

    D’ailleurs, depuis quelques jours Ellen est amoureuse

    Oh elle ne me le cache pas, elle rejoint presque tous les soirs, l’homme, et je l’entends éclater de rire, rire comme une folle

     

    Jeanne, tu la laisse faire, à 15 ans ?

    Elle a insisté pour que je que me joigne à eux

     

    C’est ce que j’ai fait, avec elle, bien calée sous la couette, j’ai regardé, écouté son amoureux

    Quel talent, quel artiste, quel comique, jamais vulgaire, drôlissime, tendre, une vitalité extraordinaire, un sens inouï de la caricature, sans méchanceté, musicien, chanteur ..

    Je suis restée avec eux, j’étais écroulée de rire, j’aurais aimé que ça dure deux heures de plus .

    Jérôme nous a rejoins aussi, il riait de bon cœur

    Ellen est partageuse, alors si vous ne l’avez pas encore fait, jetez-vous sur le DVD du dernier spectacle de Gad Elmaleh, « papa est en haut « 

     

     Il est..

    J’ai tout dit .

  • Maîtres , chefs et patrons

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    Durant des années, j’ai vécu dans la crainte  de l’autorité .

    A commencer par la maîtresse d’école, qui souriait une à deux fois dans l’année, le reste du temps, madame pète sec enseignait la lecture et le calcul avec passion, mais elle détestait les enfants, alors j’en avais peur .

    Son mari pris le relais, l’instituteur plutôt moderne pour l’époque, un peu moqueur, mais qui enseignait avec diversité et rigueur .

    Cependant  je craignais les punitions , d’arriver en retard, de transgresser les règles .

    Au collège, ce fut l’enfer ;

    Les profs nous tétanisaient, les pions nous humiliaient,  je vivais dans la terreur, craignant un principal très violent, un chauffeur de car fou furieux.

    L’autorité était omniprésente, je vivais dans la soumission totale, la peur, le stress .

    Au lycée, ce fut un changement radical, des relations cordiales avec les corps enseignant, et inexistantes avec le proviseur, je me demande même s’il y en avait un .

    Etudiante, mes formateurs totalement respectueux de leurs étudiants, savaient se faire respecter et transmettre leur passion .

     

    Puis l’arrivée dans le monde du travail, ce fut le choc, un vrai retour en arrière

    Je fus victime durant 4 années d’un conseiller pédagogique qui me harcelait moralement, j’étais à nouveau brisée, vulnérable, rabaissée par une odieuse directrice d’école en mal de maternité .

    Je retournais sur le chemin de l’école, enseignante, la peur au ventre

    Je décidais alors de tourner le dos à cette institution, et je décrochais un travail dans une crèche parentale, où j’étais un peu, mon propre chef, par la force des choses

    Les années passèrent,  d’autres recrutements, d’autres boulots et des rapports ambigus avec une directrice, qui était sans doute fascinée par mon personnage .

    La peur du chef, de l’autorité s’estompa, et fini par disparaître totalement .

    Je n’ai plus peur, jamais, de rien, de personne, jamais impressionnée la Jeanne, je peux passer près d’un barrage de police, je m’en fous, si y’a un problème, je vais m’en expliquer .

    Toutefois, j’admets la chance inouïe que j’ai ,de n’avoir aucune pression hiérarchique, pas de compte à rendre, pas de délais, pas de concurrence .

    Je suis jugée par mon public, par bilan individuel, et comme mon baratin les captive, les retours sont positifs .

     

    Mark est sensible à l’autorité, il a vite la peur au ventre, j’aimerais que comme moi, il trouve ses propres armes, sa capacité surtout à entrer en relation, sainement, capter le regard, sourire, être indulgent.

     

    Il m’aura fallu tant d’années, par quel miracle j'ai pu  relever la tête, peut être parce que l’un de ces chefs est tombé dingue de moi, peut être, par l’amour..

    J'ai tout de même épousé un chef .

  • Un autre monde

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    Cet été là, il fallait détendre les enfants, et leur offrir à eux aussi, leur boom, leur soirée.

    Ils braillaient les « démons de minuit «  à longueur de journée, le tube de cet été 86 .

    Le soir venu, nous installons des spots de fortune dans ce château délabré, un bar avec du sirop, pas riche la colo, et les filles toutes folles passaient à la séance maquillage, les garçons passaient du gel dans leurs cheveux, beaucoup d’entre eux avaient une petite mèche à la nuque , c’était déjà un peu ringard, très populo ,ils portaient aussi une chemisette Hawaï et des shorts de footballeurs vert pétant , souvent beaucoup trop grands .

    J’aimais voir les enfants heureux, on avait plein d’énergie à leur donner

    Je n’aimais pas les animatrices, je les fuyais, je les trouvais démago, un peu pétasses.

    Je passais mes journées avec les animateurs, j’adorais leur compagnie, leurs rires, ils m’adulaient.

     Brutalement, une intro, un rythme, et nous voilà partis, comme des fous à danser, nos corps étaient électriques, on sautait, on se cognait les uns aux autres, les enfants virevoltaient autour de nous

    Antoine était comme fou, le rire explosant, Jean Philippe se lassait aller, et moi, je sortais enfin de ma carapace, j’immortalisais l’instant, c’était du pur bonheur, je n’attendais aucun baiser, pas de slow langoureux, rien, rien d’autre qu’un amusement excessif.

     Je rêvais réalité, ma réalité …m’alité..

     C’était l ‘époque de l’inconscience, le temps des non procéduriers, d’Indochine et de Madonna

    nous n’avions aucune crainte, aucune peur, nous vivions pacifiquement, généreusement .

    J’avais vingt ans, mes études étaient finies, j’étais bien, tellement bien là, avec eux

    Tellement bien loin des autres .

     Arnold dansait sur un titre de Dire Straits avec sensualité, ça me rendait dingue quand même..

    Et très vite, nous avons retrouvé notre place, notre rôle, surveillant, traquant les salles gosses, leurs bêtises. ..

     A chaque fois qu’elle entend l’intro, Rose est toute folle, elle aime, elle adore.. et moi, à chaque fois, je revis cet instant, jusqu’au jour de grâce, à un concert où la voix c’était celle de l’artiste, la vraie, j’étais toujours folle..

  • The boxer

    lycee_exterieur_arbres.jpgChloé m’avait invitée à dormir chez elle pour ce grand évènement

    Elle avait toujours cette chaleur là, sa chambre et sa salle de bain située tout en haut de la maison nous donnait une impression de grande liberté .

    Alors on c’était préparées, elle avait passé des heures à refaire son maquillage, moi pas trop, passé 5 jeans avant de trouver le bon, moi, j’avais peu de choix.

     

    Les sorties étaient très rares, 16 ans pourtant, l’éloignement, les kilomètres qui séparaient la toute petite maison de Cherbourg, je n’avais même pas besoin de demander à mon père de venir me chercher, il avait décrété que ce serait « non, «  par principe , ferme et définitif .

     

    Nous étions énervées à l’idée d’aller à cette  boom du lycée, on espérait de nouvelles rencontres, des beaux gosses, des baisers..

    Chloé m’avait emmenée à l’arrière de sa 50 .

    Le foyer était exigu

    Il était quasi impossible de se frayer un chemin, on se poussait pour avancer, la fumée de cigarette rendait l’air irrespirable, on avait l’habitude.

    Les choix de musique étaient les nôtres , celles que l’on écoutait en boucle , Mike Oldfield , Barclay James Harvest , Lynyrd Skynyrd, Crosby Still et Nash …

     

    C’était un lycée de baba cool, de penseurs que la vie valait le coup d’être bien vécue, j’adorais ces gens, jamais de violence, jamais de coups, rien que de la glandouille, de la musique..

     

    Nous dansions serrés les uns contre les autres, impossible de bouger, nos corps oscillaient au rythme de la musique, il faisait si chaud qu’il fallait s’aérer souvent, dans la cour.

    Deux voix, deux voix soudain ont envahi ma tête, comment peut on chanter comme ça ?

    Trop vite fini, il me fallait réécouter ça, très vite, c’est qui ? C’est quoi, je voulais vite m’isoler dans un coin, seule, ou avec d’autres et recommencer, écouter cette chanson.

     Il ne se passa rien, rien d’exaltant durant cette boom, juste une vague confirmation qu’enfin, les pires années étaient derrières, qu’un léger vent de liberté commençait à souffler

    Qu’il me fallait du temps pour dompter ce vilain corps qui me retenait bien enfermée .

    C’était juste un début, un bon début..

     

  • Cherche pseudo desesperement

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    A la création de ce blog, en commençant à écrire des histoires passées, j’ai très vite préféré nommer les personnages, leur attribuant à chacun un pseudo, évitant ainsi les « une amie », « un copain »,

    Cela rendait tout de suite les textes plus vivants, pour éviter les confusions je notais sur un carnet le pseudo attribué et par principe, voulant éviter tout malentendu, tout gène, j’ai transmis le lien de mon blog à toute personne citée.

     

    Le plus difficile fut alors de trouver des pseudo à mes proches

    Mon père, je ne lui en ai pas donné, ma mère, je l’ai appelée une fois Martha , ma sœur s’est appelée elle-même, Louis aussi..

     

    Et soudain, j’ai réalisé, qu’il y avait quelqu’un qui me lisait fréquemment je crois, à qui je n’avais pas attribué de pseudo.

     

    Mince, alors, comment vais je l’appeler ??

    Je cherche, je cherche, original, mais pas excentrique, crédible et respectueux..

    Alors.. c’est dur

     

    Je lui dois d’ailleurs un grand merci, parce qu’un jour, il m’a débarrassé de ma sœur, OK un peu tard, parce que quand il l’a épousée, je passais le Bac et je quittais aussi la maison .

    Pas de rancune, je sais qu’il l’a rendue heureuse .

     

    Alors, ce pseudo, je cherche.. ça vient pas

    Mais puisqu’il lit, il a peut être une idée, une envie de pseudo .

    Tiens, et puis il pourrait me le transmettre, cette envie, par un commentaire ..

     

    Allez, à vous, Flo, son Homme, et les trois neveux, je vous souhaite une année merveilleuse !

     

    Mes enfants aiment bien leur pseudo, surtout Ellen, mais je crois que dans l’année, je vous divulguerai leurs vrais prénoms,

    parce que je les aime bien..

  • Polémiques et dilèmes

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    Passé le 1er janvier, c’est l’heure pour certains des bonnes résolutions.

    Je n’en fait pas, comme ça je ne suis pas en colère contre moi-même, et jamais déçue.

    Puis présenter les vœux, par mail, mais pas par liste de diffusion, ou par lettre, je bannis le SMS cette année,

     ça prend du temps, les amis, les blogueurs, la famille..

     

    Arrive ensuite  la polémique du sapin :

    Dois t’on le garder encore un peu, quelques jours… ?

     pour moi, c’est sans appel, le 2 janvier, eject les boules et guirlandes !

     

    Et la galette des rois ?

    On en voit dans les rayons depuis longtemps, alors, on la mange quand cette galette ?

    Le jour de l’Epiphanie.

    Et des galettes des rois en parts individuelles, je trouve ça triste, mais au moins on est sur de gagner .

     

    Autre changement, les vœux du maire , restrictions financières, cette année avec un maire tous neuf, enfin presque … et pour la première fois, la cérémonie sera ouverte à tous, mais sans bulles, par contre, les citoyens auront droit à une aubade prestigieuse, Jeanne et toute sa troupe, en chair et en os, ça va être la folie.. une demi-heure de pur bonheur, ah!

     Et puis moi quand je monte sur scène même devant des centaines de gens qui bavardent un verre à la main, ça me rend heureuse.

     

    Janvier me donne de l’énergie, je me remettre au pastel, changer tous les tableaux de la maison, travailler mes cours avec sérieux, et attendre patiemment l’arrivée des premiers crocus, ça va être long..

    Pour patienter, j’irai de temps à autre acheter des tulipes blanches, et avec mes étrennes, c’est décidé, je vais acquérir une machine à expresso, mais pas celle de George, non, une autre,à cause des pétasses qui viennent le narguer quand il déguste un café,je n’ai pas du tout envie qu’elles déboulent dans ma cuisine  .

     

    J’ai 3 saisons d’Urgences à regarder, 70 épisodes, hum.. les joies de Noël .. C’est mon cadeau, je ne suis pas déçue.