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  • Le tombeur

     

     

     

    Dans le supermarché, une animatrice est habillée avec un gilet en moumoutte,  casque de gaulois avec des ailes sur  le crâne, pour promouvoir une marque de chocolat  très sucrée pour les enfants

    Je ne pourrais pas me promener avec un tel accoutrement, je ne dis pas  «  y’a pas de sots métiers «, mais non, ça, c’est tout bonnement pas possible 

    Vous n’avez pas échappé à Hopper, et vous n’échapperez pas à la sortie du film Astérix, le dernier, avec un casting de choix, toujours, j’avoue, j’en ai vu aucun pour le moment

    J’aimais bien lire Astérix mais je n’ai vu aucun des films sortis récemment

    Le casting, donc : Gérard Depardieu, Catherine Deneuve,  Valérie Lemercier, la chouchoute de Mind the Gap Charlotte le Bon, Fabrice Lucchini, et pas Jamel Debouze

    Et dans le rôle d’Astérix Edouard Baer .edouard-baer-dans-le-nouveau-asterix-dr_84453_w250.jpg

    A la radio l’autre jour, une animatrice disait que  devant cet acteur, toutes les femmes se pâmaient

    J’ai découvert Edouard Baer dans les années  90 quand il faisait une rubrique sur Canal plus qui s’appelait  «  le centre de visionnage « 

    Il succédait aux Deschiens, dans Nulle part ailleurs, je ne trouvais pas ça drôle du tout, chacun son humour

    Cet homme aux multiples casquettes , acteur , réalisateur , metteur en scène , animateur , a certes beaucoup de talent , mais ce dandy chic , un brin négligé , un peu faux sale , est loin d’être mon idéal masculin

    J’oserais même dire, limite le prototype de la tête à claque

    Je ne sais pas pourquoi, il m’insupporte

    Comme les critères de séduction varient et heureusement

    Le genre d’homme qui me fait craquer

    Vous avez deviné ?

  • La clinique

    Polyclinique-du-Maine-vue-1.jpgL’autre jour, je suis allée à la clinique rendre une courte visite à Clotilde

    Dans les centres hospitaliers, je suis complètement paumée

    Y’a trop de tout,  des  pancartes, des bruits, de gens, des brancards …

    C’est normal, ça s’active dans ces maisons là

    J’ai toujours peur de faire une bêtise , de me retrouver dans une chambre , un endroit interdit au public , un bloc opératoire , un vestiaire ..

    Oui, je sais,  c’est franchement ridicule

    Je me perds dans les couloirs, (pas que dans les hôpitaux, convenons en) dans les ascenseurs, une vraie calamité

    Je rends visite très rarement aux gens hospitalisés ,cela me semble tellement  intime  ,  peut être dérangeant même de recevoir des visites imprévues , et les gens qui se croisent dans la même chambre , obligés de faire la conversation commune ,  pire encore , supporter les visites du voisin de chambrée ,

     Je me souviens de l’hospitalisation de ma mère , les souvenirs remontent, sa voisine de chambre que je n’aimais pas, un jour, toutes les deux, elles avaient fait un festin de homard !

    Clotilde avait demandé   une chambre individuelle, je suis arrivée avec le thermos de café, restriction budgétaire, plus de gouter l’après midi

    On était bien toutes les deux

    Les fleurs sont interdites, pas assez de vases, peur des microbes peut être, rien de fleuri, c’est la consigne

    Les chocolats, Clotilde a de quoi tenir pendant six mois

    Alors, je lui ai offert, un rouge à lèvre

    Un addict , un truc de filles

    Une petite trace à poser le matin, pour les sorties

    Les seules fois où j’ai été hospitalisée, c’était  pour la naissance de enfants, je ne souhaitais pas tellement de visites, quelques amies proches, c’est tout, Jérôme, les enfants …

    Ma famille trop loin ne venait pas et c’était très bien comme ça

    Dans d’autres circonstances, ce serait certainement différent

    Clotilde est rentrée, son toutou faisait des bons de trois mètres le jour des retrouvailles, ne la lâchant plus d’une semelle

    Chacun a un vécu face à l’aide médicale, je me souviens que ma grand-mère paternelle adorait être hospitalisée, c’était un temps pour elle, elle était écoutée, chouchoutée, elle s’y sent étrangement bien

    J’ai eu la chance de faire un stage en néonatologie durant mes études, de rentrer quelque semaines dans le monde soignant, d’y percevoir la hiérarchie, le rythme de travail, les rapports avec les patients

    J’ai franchi une barrière gigantesque, ayant comme beaucoup une peur du corps mutilé, il faut parfois oser affronter ce qui nous parait quasi insurmontable, j’ai pris dans mes bras des nouveaux né branchés, sondés, et j’ai tellement appris sur eux, sur moi

    La visite à l’hôpital , reste et restera pour moi un moment de grande complicité  , où s’y mêlent les rires , la tendresse et faut pas se voiler la face , un face à face direct avec celle qui nous nargue ,  celle qui rôde sournoisement dans les couloirs des hôpitaux , spectre furtif , chassé par l’artillerie lourde  , ombre mielleuse , elle ne se prive pas de visiter les résidents la nuit , quand les visiteurs sont loin , seuls avec leurs sombres pensées , avec pour seule lumière la lueur de la sortie de secours …

  • La papomobile

     

    Un constructeur  automobile français a offert deux voitures spéciales  au Vatican pour promener le Pape

    Bon coup de pub pour l’entreprise

    Savez vous que c’est un carrossier lavallois qui a transformé les deux papomobiles ?

    Non ?

    Evidemment, on en a parlé que dans la presse locale

    Pour eux, c’est une prestation prestigieuse , mais cela ne ramènera pas forcement de nouveaux contrats

    C’est plus ça que je dis !

    Vous n’avez pas de papomobile ?

    Vous n’ haranguez pas les foules place St Pierre

    Vous ne parlez pas latin ?



  • Code cot cot !!

     

     

     

    Il m’arrive de temps à autre de visiter de nouveaux blogs, souvent à la lecture d’un commentaire chez un blogopote, ou parfois, recommandé sur FB, pourquoi pas mettre en lumière de cette manière là

    J’avoue laisser un commentaire seulement si j’ai le sentiment que j’y reviendrai, je ne souhaite pas m’éparpiller, et laisser quelques « coucou, j’adore ton  blog, bisous «  ne me tente guère

    Par ailleurs, j’ai toujours du mal à me montrer, j’entends par là, laisser le lien de mon blog, parce que plus le temps passe, plus j’ai conscience que celui doit être incompréhensible pour les nouveaux lecteurs, fouillis et comme dirait Coumarine, un peu exubérant !

    L’autre jour, je visite un blog dont le contenu m’intéresse

    Tant qu’à faire

    Je me lance dans un commentaire et au moment de publier

    Argh ! Des lettres serrées, collées, des trémas, à recopier et cerise sur la gâteau, une photo d’un numéro de rue

    Oh lala !!!  Mais c’est quoi ce bazar !

    J’aurais pu quitter la page illico

    Mais bon, j’ai fait un effort

    Espérant voir mon commentaire apparaitre, j’ai eu la grande surprise de voir que les commentaires étaient modérés

    Ah la la, mais faut pas se barricader comme ça, pas besoin de barbelés, de digicodes, de gardes du corps, la blogo n’est pas minée

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    Certes, parfois, il arrive de recevoir des commentaires publicitaires, que j’envoie paitre ou que je supprime

    J’étais la première à déposer  un commentaire sur ce blog tout beau tout propre, à mon avis,  ça va ne pas se bousculer

    C’est peut être son choix après tout.

    J’aime pas les codes, même mon autoradio me demande un code, je ne sais même pas comment le rentrer, et je ne retrouve jamais le papier sur lequel  je l’ai écrit

    Mais, j’y pense, bien sur, faut que je le mette dans le bloc note de mon zifon,  damned, je n’y ai pas pensé

    Faudrait pas qu’il reste verrouillé, c’est quoi mon code PIN ?


    photo du Net

  • Célestine

     

     

     

    Ce soir là, j’avais  décidé de me coucher avant  22h

    C’est rare, mais parfois, je peux me montrer  raisonnable

    21h45, Paul m’appelle, notre conversation dure jusqu’à son arrivée dans sa maison au bord de l’eau

    Pas loin de  22h15, je lâche mon Zifon

    J’envoie juste un petit SMS  dans le sud,  c’est simple, rapide et je sais qu’elle est autant que moi accroc à son zifon, et que la réponse ne va pas tarder

    Je ne me trompe pas

    Elle a toujours des mots rassurants, réconfortants, elle sait rebondir , dans n’importe quelle circonstances

    Alors on se souhaite une bonne nuit, avec des bises virtuelles

    Et puis,  un petit SMS de plus, tout petit, juste ça parce qu’on ne va pas se quitter comme ça

    Puis, deux, trois,  une photo de ses bébés, deux beaux gaillards de pas loin de deux mètres, une jolie brune au milieu,  je crois que c’est sa fille

    Mais non, elle se marre, c’est elle !

    Et c’est reparti pour un bavardage illimité, mes doigts tapotent sur le clavier, les messages se croisent, accompagnés de simleys, parce que Célestine, c’est la reine des émoticônes

    Grâce à elle, j’ai même téléchargé une application qui me permet d’ajouter des images et des « cool «  «  lol «   ce qui a fait rire Serena qui forcément, adoooore !smiley-iphone-gratuit.png

    Voilà,  des centaines de kilomètres nous séparent, et comme elle le dit si bien, la magie technologique  opère, et c’est fabuleux !

    Comme deux copines nous voilà partie à papoter dans ce salon virtuel, et c’est bon !

    Je lui avoue envoyer en même temps des messages à Ellen sur FB, elle fait pareil  de son côté

    Ah les mères !

    Pourquoi donc cette frénésie de communiquer ?

    Parce que nous aimons ça,  c’est ainsi, et cela ne changera pas, je suis une dingo des mots, des blablas, j’aime, j’adore échanger

    Je reçois des dizaines de mails par jour, des SMS  à tout moment de la journée, des coups de fils, je suis souvent la dernière à quitter les lieux de réunions, je traine toujours sur les parkings même la nuit, ça fait 30 ans que ça dure, et je ne changerai rien

    Et je trouve toujours, dans toutes circonstances  des bavards, des pipelettes, des couches tard

    Et avec Célestine, on s’est trouvées !

    Nous nous quittons avec une belle idée, immortaliser l’instant tout à fait imprévu en publiant un billet même jour, même heure, allez donc voir le sien,  ici  

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    Il était tout de même 23h23 quand j’ai éteint la lumière …

    apaisée et heureuse

  • Vous avez fait Hopper ?

     

    C’est parti, les files d’attente à venir devant la billetterie pour assister à la grande Messe culturelle de Paris, je veux parler  d’exposition au Grand Palais qui démarre aujourd’hui,  rétrospective Edward Hopper

    Difficile de ne pas être au courant,  certainement qu’on demandera si vous avez fait Hopper ?

    Faire Hopper, c’est comme faire Picasso, ou Monet, mais bon, y’a rien d’obligatoire, faut avant tout avoir envie et aimer l’artiste

    Ce n’est pas compliqué,  j’aime Hopper !

    Vraiment

    Ce peintre américain, mort un tout petit peu après ma naissance, a peint des scènes de la vie quotidienne

    Il a mis en tableau des radiateurs, comptoirs,  personnes en attente, compartiments, bars, vitrines, maisons, quartiers …

    Et. J’ai envie de voir l’expo Hopper au Grand Palais c’est décidé

    Parce qu’on plus, en fouinant sur le Net, j’ai découvert que la peinture  d’Edward Hopper inspirait David Lynch

    Mais oui, bien sur,  les tableaux ne sont sans rappeler certaines scènes de théâtres, clubs privés, maisons isolées …

    Marie Floraline nous fait partager une vidéo de Lana Del Ray qui fait une reprise de Blue Velvet

    A l’origine c’est donc une chanson de Bobby Vinton (je ne connais pas) et surtout pour moi, la BOF du film de David Lynch

    Blue Velvet, film sombre et  glauque , thriller érotique , on peut le dire ,est à mon sens le meilleur teaser de Twin Peaks (qu’est ce qu’elle raconte la Jeanne, je comprends rien)

    Le sublime Isabella Rosselini, fille d’Ingrid Bergman et Roberto Rossellini est troublante


    La vidéo est de qualité médiocre, mais les hommes messieurs qui passeront la voir, ne  seront peut être   indifférents  par le dos de la belle Dorothy


     Savez vous que le beau  Kyle Maclachlan, l’agent Dale Cooper dans Twin Peaks aurait fait une dépression quand Lynch a choisit d’autres acteurs que lui ? special-agent-dale-cooper-twin-peaks-kyle-maclachlan-7.jpg

    Il a eu un rôle dans les femmes désespérées , mais bon, quand même, être l’acteur fétiche d’un  grand réalisateur, c’est quelque chose

    Je décide donc d’aller à Paris

    Quand ?

    Jeanne à Paris c’est aussi un événement en soi

    Certainement en Janvier,  j’aurais du mal  à caler ça en Novembre et la frénésie de Nowel en décembre, merci, ce sera sans moi

    Donc, en Janvier, j’en ai parlé à Maggie qui est de suite partante, youpi ! On se fera ça toute les deux, la vie est belle

    Et j’en profiterai pour prendre un café  avec Marie Flo qui très certainement ira voir Hopper au Grand Palais

    Et je verrai sans doute  un autre blogopote à Paris qui n’aura pas intérêt à se débiner !

    Le lendemain matin je sauterai dans un Thalys pour aller retrouver Ellen à Bruxelles, faire plein de choses, toujours des rencontres,  deux jours vont-ils suffirent ?

    Faut que je cale les dates,  réserve très tôt les billets de train, avant le 28 janvier, fin de l’expo, faut que je fasse ça

    Quel bon projet !

    Pas simple pour autant de quitter la maison en semaine.  Faut penser à ça aussi

    Les idées ne manquent pas

    Les envies  non plus, la vie est trépignante,  profitons à fond !

     

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    Summertime » d’Edward Hopper

  • En ce mardi ....

     

    Pas de billet, manque de sommeil ….

    Priorités de la Vie, avec un V

    Je peux vous lire, qu’avez-vous à nous  raconter  ce mardi ?

    Fait beau dans le sud ? nous on a de l’eau, de l’eau …. 

    Les escargots dansent sur le mur, les chats se blottissent dans les boites, Ellen a retrouvé Bruxelles ,

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    J’ai encore dans le cœur ses fous rires, sa vitalité , ses projets , le plaisir qu’on aura bientôt de partager la scène



    Beaucoup d’émotion ces derniers jours, je ne sais pas si je parviendrai à tenir ce blog cette semaine, mais … je vous sais jamais bien loin

    Merci  

  • Dans le fond du car

     

    Pas loin de minuit, avec Pierrot, on s’installe dans le fond du car qui nous ramène vers Laval

    Nous posons nos fesses sur les fauteuils pas trop inconfortables après avoir braillé des trucs bêtes du genre  «  hé oh, du calme là dedans, oh,  on surveille hein, pas de débordements ! »

    Et là, évidemment, faut peu de temps pour que des voix, masculines braillent encore plus fort, du n’importe quoi

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    Les lumières s’éteignent , » sous des hou , hou « à nos côtés , il y a 4 basses , des gais lurons , des quadra quinqua , deux retraités complices , derrière nous , un policier , un nouveau qui n’a pas de mis de temps  repérer les joyeux et au fond sur la banquette , une brochette qui n’attends qu’une chose , l’ambiance du fond de car , mais qui est incapable de la faire

    Parce que , pour que ça rigole , dans le fond du car , il faut des bout en train !et des bons ,pas de  blagues de bidasses , de rugbymen bourrés , non , il faut du répondant

    Edward, un bon vivant, se lance dans une partie de ping pong avec son voisin le facteur qui aime la rigolade, l’italiano lover renchérit, Pierre Alain à côté est écroulé de rire

    Les blabla n’ont ni queue ni tête, ça n’a pas de sens, des blagues de potaches, et nous avec Pierrot, on rit, on rigole et de bon cœur, parce que tout ce monde là est joyeux, et c’est contagieux

    Inutile de tenter d’échanger quelconque conversation sérieuse ou poussée, ne faut même pas essayer, on ne s’entend pas

    Tout ce monde là, réuni dans le fond du car, c’est quand même quelque chose, on ne se choisit pas, les derniers arrivés sont accueillis à bras ouverts, enfin, ceux qui respirent la joie de vivre, ceux qui toisent et regardent de haut …c’est autre chose

     

    J’aime régresser,  j’aime le pas sérieux, avec Pierrot, rien à dire, on fonce dans la franche camaraderie, parfois on fait des sketches, improvisés, ou sur commande, on aime amuser la galerie

    J’ai besoin de cet équilibre, c’est ma nourriture, ce qui me permet de tenir bon, de puiser la force pour tenir la main de celui, celle qui en bave, qui souffre

    J’ai la chance inouïe je crois, de ne pas connaitre les coups de blues, de vivre dans une belle constance, d’oublier très vite les petits mots de trop

    Jusqu’à quand ?

    Parfois, je pense à ma vieillesse

    Si tout ça disparait un jour ?   Si la monotonie et l’isolement s’installaient

    Profiter de chaque moment qui s’offre, avec ceux et celles qui sont incroyablement attachants

    Et y’en a, je les garde comme des trophées

    Au chaud

    Bien au chaud

    Il faisait chaud dans ce fond du car

    Une heure qui est si vite passée … on a rien vu ...

  • C'est officiel

    Je profite  de cet espace pour vous annoncer un événement culturel

    Le DVD Grand écran est sorti hier !

    Chanceux nous sommes, nous humbles choristes, avons reçu à la rentrée la version filmée intégrale ( y’a notre intervention avec Pierrot Barton en bonus … )

    Il a fallu que je redouble de précautions, mettre ce DVD sous clé , à l’abri des voleurs qui auraient piraté le spectacle pour le balancer sur le net , en streaming

    Me voilà soulagée, à présent la version, courte , et excellente est en vente officiellement

    On attend la une des Inrocks , de Télérama …

    Enfin, cette semaine, partout dans la presse , on ne parlera que de ça …

     

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  • Douceurs d'octobre

     

    Rien de mieux que de saisir les dernières fleurs du jardin, quand le soleil est généreux

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    Ellen pourrait me dire « oh non pas des fleurs sur ton blog ! « 

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    Mais elle n’aura guère le temps de lire ce billet du jour, trop occupée à revoir son monde

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    Welcome home ma fille

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    Bon week end à vous tous

     

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  • Jean François

    *

     

    Année 198…  je dois terminer ma formation BAFA pour travailler l’été comme animatrice de colonies de vacances

    En stage de perfectionnement, je choisis « chants et danses «   pour la simple raison que c’est facile à mettre en place, que ça demande peu de moyens, et comme j’aime bien chanter, autant en profiter

    Le stage se déroule dans une maison familiale du Calvados, nous sommes une petite douzaine, les formateurs, trois  trentenaires s’entendent bien, ils chantent merveilleusement bien, et nous embarque d’emblée dans une ambiance délicieuse

    Parmi les stagiaires , deux lycéens du sud manche , Jean François et  Luc , deux bons  copains , bon musiciens , qui rentrent parfaitement dans  l’ambiance , battants , dynamiques sans trop de vanité

    Nous passons toutes nos journées  à chanter, danser, se relaxer

    Nous passons une partie de nos nuits à parler, faire des expériences de spiritisme et autre bêtise des genres,

    Un soir, Luc sort un vinyle d’un chanteur inconnu,  la pochette est bizarre, une gamine une cigarette à la bouche, j’écoute et j’aime  bien

    Ce fut une semaine merveilleuse, j’ai beaucoup appris, et j’ai passé du bon temps

    Quelques mois plus tard, nous faisons un retour de stage sur un week end, mais l’ambiance n’est plus là, faut pas réchauffer certains plats délicats

    Je mets en pratique ce que j’ai appris, en colo, nous chantons, nous dansons,  j’ai la chance de croiser Léo , et Arnold qui lui aussi animait ses stages dans le même organisme, ça aide.

     

    Des années passent.

    Un jour, je découvre par hasard un CD dans l’espace jeunesse de la sonothèque intitulé » Le bal de Mandarine « 

    Des chansons pour enfants composées et interprétées par deux animateurs de ce stage, et Jean François qui assure en partie l’accompagnement musical

    Je suis contente de ce hasard, ravie de faire danser les petits de la crèche sur leurs musiques folk, Ellen aime beaucoup aussi

    Il y a quelques mois , je tombe sur une vidéo d’un groupe assez connu dans l’ouest « mes souliers sont rouges «  et en cherchant à en savoir plus , j’aperçois Jean François , le gars de Ducey , celui avec qui j’avais dansé , chanté durant ce stage des années 80 , et me voilà ravie de savoir qu’il a tracé son chemin dans la musique

    Le groupe s’est reformés après quelques années de pause, ils ont rempli le Zénith de Caen, et passent aux Ondines dans quelques semaines

    Jean François, le gars de Ducey, a décidé  de commencer une carrière solo

    Courageux

    Il a fait la première de Bernard Lavilliers à St Lo  

    Quand même, moins connu que Thierry de Gavray, mais … belle carte de visite

    C’est curieux, mais ce Jean François, animateur de mes années d’insouciances, je ne le voyais pas faire autre chose que de la musique

    Je lui souhaite une vraie réussite

    Et là, j’entends  Pierrot bâton qui murmure «  hein ?  Un gars de Ducey, peut être que le barbu l’a eu comme élève, il s’appelle comment, faut que j’appelle la Jeanne, ah ben, je l’a vois ce soir, et samedi, et dimanche … bon, faut que je lui demande … »


  • La revue ONICEP

    En classe de terminale, les lycéens doivent dès le mois de novembre faire leurs vœux d’orientation, en vue de s’inscrire en école supérieure, université, prépa en tous genre  (pompes à fric parfois, faut être lucide) via le serveur Post bac qui coordonne les inscriptions dans les institutsR260116727.jpg

    C’est souvent difficile pour un jeune de 17 ,18 ans, d’avoir une idée concrète d’un métier en vue, les hautes écoles sont de plus exigeantes devant ce flux de bacheliers, pressions constantes, peur de l’avenir et crise mondiale

    Heureusement, y’en a qui s’en sortent bien

    J’ai quelques souvenirs de ma dernière année de terminale

    Les professeurs n’avaient absolument aucune disponibilité à notre orientation, personne ne nous demandait rien à ce sujet, aucun rendez vous avec les parents, débrouillez vous !

    La plupart des lycéens partaient à l’université de Caen,  avec un bac A à l’époque peu de portes étaient ouvertes

    J’aurais peut être pu tenter le concours d’entrée à l’école normale, mais trop faible en maths, et l’épreuve de natation était un obstacle, je ne me suis pas trop penchée sur le sujet, je ne me sentais pas capable de devenir institutrice, trop de matières générales.

    J’avais parcouru une brochure de l’ONIPEP, je voulais travailler auprès d’enfants, c’était clair et précis

    Toute petite, j’avais décidé de travailler dans un orphelinat,  mes angoisses d’abandon étant toujours là,  je voulais m’occuper des enfants sans parents, les  Hansel et Gretel, Harry Potter ou Remi sans famille

    L’univers de l’enfant m’attirait, le soin aussi mais je ne me sentais pas capable non plus de tenter une école d’infirmière, rêve d’enfant pourtant.

    J’ai parcouru  la revue de l’ONICEP, et j’ai trouvé !

    Je serai éducatrice de Jeunes Enfants,

    Voilà, pas de discussion, je vais faire ça, pas de temps à perdre 

    J’ai noté l’adresse d’un institut de formation sur un morceau de papier

    Et j’ai envoyé une lettre pour demander un dossier d’inscription en novembre 1983

    J’ai passé la première épreuve en février 1984 à l’IFEN au Havre

    Puis la deuxième sélection en mai quelque jours avant le mariage de Flo et Gabriel

    J’ai eu le concours 

    Et le bac dans la foulée en Juin 1984

    Juin 1986 j’avais  mon Diplôme d’Etat

    A 20 ans j’entrais dans la vie active

    Je n’ai jamais eu de mal à trouver du travail

    Je peux changer au gré de mes envies

    Est-ce que j’ai eu de la chance ?  J’ai tout géré seule, sans coup de pouce, parfois à en pleurer

    Mais. Serai-je ce que je suis sans cette fierté là ?

    Tout semble tellement plus compliqué de nos jours

    Je sais que si j’avais dit à un de mes profs en 1984 que je désirais travailler avec des enfants, j’aurais sans doute en retour reçu un regard perplexe agrémenté d’une pointe de mépris

    Je suis tellement heureuse de mon parcours et de mes choix

    Je suis affectée par les regrets de ceux qui n’ont jamais pu … ceux qui sont persuadés d’avoir fait fausse route

    Mais comment savoir ? 

    On ne peut pas grand-chose à ça,  cesser sans cesse de regarder en arrière, et tenter d’espérer encore à un avenir heureux

    Je n’ai jamais su ce que ONICEP signifiait et j’ai longtemps confondu avec l’UNICEF

  • La pâte à mâcher

     

     

     

    En vidant la poubelle de la salle de bain, j’ai aperçu au fond, trois petits trucs collés, durement  tenaces

    Des chewing gum !

    Qui a mis ça là, comment ne pas penser à les protéger dans un morceau de papier

    Je hais les chewing gum !

    Ma mère nous achetait toutes les semaines  un paquet de cette pate élastique

    L’épicier n’avait pas beaucoup de choix, on prenait le gout chlorophylle, sans savoir ce que c’était de la chlorophyllehollywood-tablette-coktail-de-fruits.jpg

    J’aimais bien retirer le premier chewing gum,  après avoir ôté délicatement la languette de papier

    Mais le gout ne restait pas bien longtemps

    On avait quelques fois des malabars,  avec le tatouage, vous avez connu ça

    Evidemment, il m’arrivait de faire la bêtise de mettre une tablette de chewing gum dans la poche de mon jeans, et le papier alu restait collé, j’enrageais, quelques petits morceaux rebelles et tenaces donnaient un gout métallique à la friandise,  pas bon …

    Mon parfum favori, c’était l’orange, c’est certain

    Puis les dragées sont arrivées, gout menthe, toujours dans le sac au lycée, le paquet  aplati, cabossé

    Une fois envolée de la maison, j’ai délaissé les chewing gum

    Je n’en achète jamais à mes enfants,  ceux qui me parlent en mastiquant bruyamment m’agacent

    Surtout dans les lieux d’accueils, je n’aime pas qu’on me parle la bouche pleine

    C’est curieux comment un gout familier peut disparaitre brutalement, comme le carambar, le sirop d’anis que nous buvions l’été avec des glaçons

    Enfant ou ado, je n’ai jamais gouté aux chamalows, ni aux oursons à la guimauve, ni aux tic tac, aux menthos.

    Mon point faible reste le bonbon au caramel, le vrai, le Dupont d’Isigny00201_1.jpg

    Le chewing gum collé sous une chaise, ou sous une table, je le hais !

    Pire encore, je maudis celui qui a jeté le sien sur le plancher d’un ferry grec en partance vers Paros, chauffé au soleil, collé sous ma semelle

    Pire qu’une crotte de chien …


    Photos du net

  • Changer de vie

     

     

    Vous avez peut être échappé à l’info, la chanteuse Diam’s  récemment convertie à l’Islam a changé de look

    Elle sort une biographie, fait quelques passages télé , a besoin de raconter son parcours , peut être aussi de justifier son choix face à son public et ..ne pas trop se faire oublier

    C’est troublant un tel parcours,  passée de la lumière à l’ombre, cette rappeuse  apparait sans maquillage, portant le voile, sympathique, rieuse, visiblement heureuse

    Je n’ai jamais accroché à sa musique, elle m’avait juste touchée lors d’un passage télé en acoustique

    J’aime cette version piano


    C’est drôle , je pense à Soeur Sourire , rien à voir , mais ce genre de cheminement m’interroge , et ..voilà, je me demande quelle réaction serait la mienne si une de mes filles portait le voile

    J’avoue, je serais mal à l’aise, non pas qu’elle serai en perdition, mais … je ne pourrais pas me faire à cette image là ,   trop loin de mes racines , de mon histoire

    Ellen est baptisée, Mark et Rose ne le sont pas

    Ils n’ont pas reçu d’éducation religieuse 

    Je n’ai pas de regrets, ils choisiront peut être un jour

    Je leur transmets  des valeurs  

    Respect  de l’autre, don de soi, empathie, c’est déjà beaucoup..

    Lorsque ma tante Suzy est entrée au Carmel, on m’a rapporté que toute sa famille pleurait, comme si elle les quittait, pourtant, elle est restée très présente auprès de ses parents, de ses sœurs aussi , elle a beaucoup aidé ma mère dans les drames de sa vie

    Le voile, les signes ostentatoires, les polémiques, les provocations, je n’aime pas ce qui se passe autour de ça

    Je reste convaincue que l’on peut croire, pratiquer discrètement, sans prosélytisme, sans volonté de convertir

    La sortie du livre de Diam’s me laisse perplexe, doit on justifier ses choix face à son public, elle reste une femme  avant tout

    Remontera-t-elle sur scène ?

    Ça doit quand même lui manquer ?

    Je m’en pose trop de questions, je me fatigue..

  • L'affiche

     

     

    Flo est arrivée avec un rouleau dans la main, toute fière

    « Regarde moi ça Jeanne ! »

    J’ai déroulé et j’ai découvert, ça

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    L’affiche de la première tournée de Téléphone, dégotée dans le grenier de celui qui avait accueilli le groupe à Rauville La Bigot en  1977 ?

    Collector !

    Fut un temps, où j’aimais bien prendre l’affiche à chaque fin de concert, c’était un souvenir, un petit défi à relever, mais une fois l’affiche récupérée, je n’en faisais rien, alors je les ai jetée et j’ai cessé ce rituel

    Par contre, j’avoue. Je garde précieusement les billets de concerts dans une petite  boite

    Autrefois, pour assister à un gala, il suffisait de se mettre dans la file d’attente du guichet de la salle qui accueillait l’artiste, et au moment venu, on sortait les francs, et on allait s’installer où on voulait

    C’est comme ça que j’ai vu Balavoine au palais des Sports à Caen en  1982

    Depuis, on a construit des Zénith, des stades, des grandes salles … et pour assister à un concert, il faut parfois réserver très tôt, passer par le CE, les combines du Net, les  billetteries FNAC  ou autre

    C’est même parfois compliqué

    Et les places chères se revendent aux enchères, parfois, y’a de sacrées arnaques

    Je ne vais presque plus aux concerts

    Parce que parfois, ça ne tombe pas sur des dates disponibles, parce que je n’ai pas vraiment d’envies particulières, parce que j’ai déjà vu sur scène, Souchon, Leforestier, Renaud, Jean Louis Aubert, Voulzy, Julien Clerc …..

    J’en ai vu quelque uns

    Jamais de groupe international

    Si je devais choisir, ce serait Supertramp

    Ça ne me manque pas

    Je n’ai pas la frénésie des grandes salles

    J’aime bien, mais je n’ai aucune frustration de ne pas pouvoir assister à des concerts

    Côté comiques, je suis assez mauvais public, j’ai vu Devos, c’est déjà beaucoup

    Parfois, je me dis que je pourrais découvrir des nouveaux talents comme on dit

    Je regarde les programmations des alentours, certes la Mayenne, ce n’est pas Paris, mais y’a de quoi faire quand même

    Je n’achète jamais de CD, jamais de DVD, je suis une mauvaise cliente de la culture

    Peut être que ça reviendra

    Quand on aura de libre, nos mardi soir, nos vendredi, nos samedi …

    Y’a ça aussi, on a nos loisirs, notre petite culture à nous

    On en peut pas tout faire

    Faut bien rester tranquille à la maison aussi

    Flo m’a dit

    ‘ »Tu l’as mets sur ton blog hein l’affiche ! « 

    Voilà, promis, c’est fait