De tous temps, des expressions fleurissent dans le langage commun, et dans la presse.
Des mots, assemblés, dits et redits, par habitude, sans même qu’on en comprenne le sens, abusivement parfois, ils arrivent et repartent sans crier gare
« y’a pas de souci «
on n'aurait jamais dit, il y a vingt ans
Ce n’est pas grave, mais néanmoins, il y en a une qui m’agace, m’exaspère de plus en plus :
« C’est un écorché vif «
Ah bon, écorché, il n’a plus de peau, rien, que des viscères, des os, sans anesthésie, macabre..
Cette expression, à prendre au sens figuré, est utilisée pour décrire, un être, un peu rebelle, mal dans sa peau, un peu grande gueule.
Il est bon de la reprendre, quand un acteur, chanteur, parfois fils de , (on peut cumuler les mandats ) qui a eu des démêlés souvent avec la justice, opte pour une vie, sans contrainte parfois, disons ne rentre pas dans le moule, mais il est talentueux, il prend des risques pour sa carrière.
Chacun ses problèmes, ça m’agace, je trouve que ces gens, sont portés aux nues, on leur donne un rôle de bad boy, toutes les excuses de la terre..
Samy Nacery vient d’être à nouveau arrêté pour avoir poignardé un homme
Ah mais c’est un grand acteur, un écorché vif !
Bouclez le, qu’on en parle plus !
L’écorché vif, est parfois poète, incompris, Richard Borhinger, ou Philippe Léotard
Il y a eu de tout temps des artistes maudits, limites béatifiée, à leur mort
L’exemple le plus récent Guillaume Depardieu.
Je peux citer en exemple un candidat, belle gueule, dénué de talent, qui se persuade qu’il sera la nouvelle star de l’Académie et qui balance des insultes à ses colocataires, incapable de faire preuve d’un peu d’humilité, souvent misanthrope et capricieux.
C’est un écorché vif.
J’ai en mémoire Patrick Dewaere, même si j’ai aimé quelques films, quand je revois « les valseuses « , je ressens comme un malaise
Heureusement, il y a des écorchés vifs qui finissent par se ranger, Johnny Deep en est un bel exemple.
Parfois ne serait il pas plus simple de remplacer ce terme, par
Enfant gâté,
Délinquant, hors la loi,
Asocial …
Je n’attaque personne, mais vraiment, arrêtons parfois de leur trouver mille excuses.
Par curiosité, tapez sur gougueule, les mots personnage mythique et vous arrivez vite chez Jeanne, d’ailleurs, c’est toujours le principal mot clé, avec « boite à hein «
Si je reparle de ça, c’est parce que j’ai lu, que 2009, sera l’année Bashung, et je ne résiste pas à vous livrer ce texte trouvé dans Libé
"Entre dernier coup d’archet de Roy Orbison et Baby Blue, «Bleu Pétrole» moiré comme un ver de Baudelaire («O mort vieux capitaine…» ou «Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir »?), la tournée de cancer de Bashung est le geste rock lacanien 2008-2009. Depuis un an, ce memento mori scénique visite la France profonde en cortège clinique sublime, «baquet de Mesmer» de nos temps branchés saisis au vif. Les gens vont voir Bashung chapeau bas, déplumé en beauté tel un Nosferatu doux, et en reviennent irradiés - à renvoyer une Ségolène au rayon postiches.
Chaque soir, chaque note, chaque mot et geste du rocker épuré recueille et réinvente la vie en vapeur d’«essence», déjouant la mort en chantant. Volontaire,Malaxe, le Chat («…veut mourir en beauté»), Volutes… Le poumon qui mord est le souffle qui passe, dispensant nuit après nuit le fluide de la transfiguration en œuvre, le salut. Bashung «Force tranquille du rock français» selon son surnom, plus que jamais : on veille sur lui, il veille sur nous"
J’ai relu, je n’ai rien compris !
Sinon, y’a pas des écorchées vives ?