Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 120

  • Bel et bien là

    La semaine dernière par un beau soleil hivernal Louis a photographié les capucines du jardin encore en fleurs capucine 1.JPGcapucine 3.JPG

     

    Une semaine après, voilà ce que sont devenues les pauvres capucines

    L’hiver est bel et bien là, installé, le froid, la neige viens recouvrir les quelques  plantations qui tentent de sortir de terre gel.JPG

     

    Avant de voir arriver le printemps, je profite des rares saveurs de l’hiver

     

    brumes.JPGDéposer des huiles essentielles et des parfums d’agrumes dans le brumisateur offert à Jérome l’an passé

     

    Avoir la fierté de la floraison de mes hibiscus DSCN2267.JPG

     

     

     

     

     

     

    Planter et admirer les amaryllis amarallys.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sortir les plus belles boules de Noël

     boules.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Mettre un pull noir à col roulé avec un joli sautoir DSCN2275.JPG

     

    chat.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et voir les chats se rouler en boule sur une confortable couette colorée



  • Les chaussons

    pantoufles.jpg

    « Jeanne, as tu mis tes chaussons ? »

     

    j’ai entendu ce refrain des centaines de fois, ma mère m’obligeait le soir à enfiler une paire d’horribles pantoufles, pas forcement confortable et je détestais l’alliage de la chaussette et du chausson

     

    Beuh …

    J’étais bien en chaussures, du matin au soir

    Encore aujourd’hui, je ne porte pas de chausson, ni pantoufles, ni charentaises

    Etre en chaussons, c’est comme si je ne pouvais rien faire, invalide, malade

    Le chausson me déprime

    Le matin, je saute du lit, et j’enfile des nus pieds d’été, et après ma douche, je m’habille et me chausse de mes converses ou autres chaussures plates

    Et là, je suis prête, opérationnelle, jusqu’au soir, je peux sortir, monter la poubelle, fermer le portail, butiner dans mon jardin, aller acheter une baguette, passer le balai, la serpillière ( oui, j’ai une trépignante moi « 

     

    Tout ça je ne peux pas le faire en chaussons

    Dans ce mot , j’ôte le « u « et un « s «    et le remplace par un « n «  et là , déjà je me sens mieux ….

     

    Je me souviens de ma tante Martine, elle nous recevait à dîner, toute pimpante, et à ses pieds, je voyais des pantoufles feutrées et déjà je trouvais que ça clochait

    Elle était tout à fait en droit de porter ses trucs là, mais allez savoir pourquoi, ça me déroutait

     

    Mes enfants ne portent pas souvent de chaussons, sauf Mark qui est pantouflard

     

    Il faudra les déposer au pied du sapin

    Tant pis, j’aurais rien, j’ai pas de chaussons

    J’y mettrai mes converses

    Pourvu que le bonhomme ne me les pique pas, c’est pas de la contrefaçon

    On ne sait jamais, par les temps qui courent

    Et puis on ne peut peux pas courir en chaussons

  • Flagrant délit

    police-toulouse-bayard.jpg

    En faisant mes courses la semaine dernière, je suis interpellée par des cris, un enfant, sans doute, qui fait une colère parce qu’il n’a pas ce qu’il veut..

     

    Je remplis mon caddie, les pleurs sont de plus en forts, c’est étrange.

    Je supporte bien les pleurs, mais quand ils persistent, ça me perturbe, je n’entends plus que ça, ça me fait presque mal

     

    A la caisse l’hôtesse a envie de bavarder, elle commente, avec gentillesse et puis me parle de gamins, qui ont été pris à voler

    Ils ont rempli un sac de friandises, de sodas, de gâteaux, bonbons en tout genre.

     

    Je lui dis que c’est embêtant, que les parents doivent être bien gênés, elle m’explique que les parents ne sont pas auprès d’eux

    Je me dirige vers la caisse d’accueil pour demander du papier cadeau

    Au coin, entourés d’un vigile sont recroquevillés deux enfants, environ six ans, pas plus apeurés que ça, et une gamine de neuf ans, qui hurle

    «  c’est pas la peine de pleurer comme ça, » lui dit la caissière

     

    Les parents ne sont toujours pas là, ça me brise le cœur, c’est une bêtise, une erreur, ils n’auraient pas du faire ça, c’est interdit, ils le savaient, c’est peut être pas la première fois

    Je me demande pourquoi ces gamins là ne sont pas à l’école puisque nous sommes en début d’après midi

     

    Je quitte les lieux, incapable de faire abstraction de cet acte, je rejoins mon véhicule et devant moi se garent deux voitures de police

     

    Et là, en commando, armés jusqu’aux dents, ils sont cinq !

    Cinq pour arrêter les trois malheureux gamins voleurs de bonbons

     

    Je ne comprends toujours pas pourquoi les parents ne sont pas là, pourquoi ces gosses ont fait l’école buissonnière, ce qu’ils vont devenir, quelle sera la sanction

     

    Et je pense à Rose, dont je ne peux imaginer l’errance

    J’espère juste que ces enfants comprendront qu’ils ont fait une bêtise, qu’ils tireront profit de cette aventure

    Et je ne ris pas.

     

    Mais quand même, cinq flics..

  • Plus d'épines

    Mon père armé d’une hache, allait la veille de Noël chercher un houx qu’il déposait dans un pot faisant office de sapin

    Nous déposions des boules, à moitié disco, à facettes, et une malheureuse guirlande anorexique, (on se piquait les doigts )  au pied, vadrouillaient  des santons barbouillés de peinture gagnés à la station service

     

    La déco était …sobre dirions-nous

    Un jour, mon père a acheté un sapin, on en revient toujours pas …

     

     

    Célibataire dans mon appartement réfrigéré, je ne faisais pas de sapin, ça ne me venait même pas à l’idée, pas de guirlandes, rien de tout ça

    Plus tard, je faisais de toutes petites compositions, pommes de pins et branches, pour donner un air de fête

    Et puis, je suis devenue mère. et le père Noël a commencé à passer

    J’avais fait un sapin avec des bambous bombés en or, j’étais contente de moi, mais dès qu’ils ont commencé à parler, les enfants m’ont dit

    «  on veut un sapin « 

    et j’ai repensé à ce houx …

     

    J’ai acheté un épicéa, l’horreur, il perdait ses épines avant le passage du vieux bonhomme, alors, par la force des choses, n’aimant pas du tout le sapin synthétique, j’ai acheté depuis deux années, un Norman

     

    Pff … je n’aime installer la sapin, ça m’énerve, il faut trouver l’endroit, le poser sur un socle, déplacer des trucs, brancher la guirlande et surtout monter en haut de la mezzanine de la grange chercher les cartons de déco

     

    Alors, me diriez vous «  fais comme Risette, pas de sapin « 

    Je peux pas, pour les enfants et pour la Louloutte qui passe son premier Noël avec nous..

     

    Mais j’ai fait des recherches sur les nouveautés et Risette, j’ai trouvé LA SOLUTION

    Le sapin gonflable

    Jetez un œil sur cette vidéo, c’est une vraie révolution technique


    Quoi ??

    Les boules ??

    Elles sont intégrées, et les cadeaux aussi

    Si c’est pas beautiful ça ??

     

    Et si par hasard, vous râlez encore, parce que vous n’avez pas la place dans votre salon pour installer ce sapin, j’ai l’autre solution

    Le sapin Sticker

    Judicieux non ?

    sticker sapin.jpg

     

     

    Et pour vous messieurs, Jeanne pense à tout

    Le sexy tree …..

    sexy tree.jpg

  • Dans un sale pétrin

    chat shreck.jpg

    « Chérie, tu sais que l’aloes vera a des vertus drainantes et qu’une cure de deux mois permet de perdre du tour de taille ? »

    -         Ah oui, d’où tiens tu cela ? »

     

    -Euh, une de mes collègues m’en a parlé..

    -         et elle trouve ça où ta collègue ?

    -         euh ….. Ben, j’sais pas en fait ; il faudrait que je lui demande.. 

    -         Ah oui, je voudrais bien essayer, demande lui la marque.. »

     

    « Jeanne, au secours !!!!!!!!!!!!!

    J’ai parlé de ça à ma femme, et j’ai dit que c’était une collègue, et me voilà dans un sale pétrin, » me dit le blogueur qui n’a jamais parlé de son blog à sa femme

     

    Je lui donne les indications nécessaires pour le tirer d’affaire

     

    Ce n’est pas un mensonge, c’est juste une information partagée dont la source ne peut pas être divulguée

     

    C’est de plus en plus fréquent, au gré des conversations, d’être amenée à penser à un billet que j’ai lu, chez vous, et de couper court brutalement, ravaler ma pensée.

    Je pourrais citer des tas d’exemples

    Pas plus tard que l’autre soir où je rencontrais des jeunes lyonnais, j’avais comme l’impression étrange de bien connaître cette ville où j’ai rarement mis les pieds

    Et quant à mes stagiaires, je parle de la protection sociale, je suis obligée de leur rappeler que les soins ne sont pas gratuits partout

    Et je peux difficilement leur dire

    « Tenez, regardez Cahuette, elle en parle souvent … »

    A des élèves de la Réunion, j’avais envie de dire «  eh, vous ne connaissez pas Chriss ? « 

    « J ‘ont de beaux fruits de lotus, admirez ça.c’est.euh …quelqu’un qui a risqué sa vie pour me les donner « 

    Lorsque je monte les escaliers de l’école de musique, j’ai toujours une pensée pour Gwen

     

    Alors parfois on s’aventure, avec des «  je connais quelqu’un « 

    «  on m’a dit que « 

    j’ai une amie ….

    «  un gars m’a dit que .. »

    Et je trouve ça drôle et cocasse, ce monde si riche de découvertes, de mode de vies, de rencontres improbables

     

    J’ai pourtant fait le choix de vivre au grand jour cette aventure blogueste, tout en faisant attention de ne pas divulguer ailleurs les liens que j’ai tissé par ici

     

    Ce sont de jolis mensonges en somme

    Et ce blogueur ami dont je garde l’anonymat ( qui c’est ????????) me fait vraiment sourire, et c’est en toute confiance que nous partageons ces petites aventures, petites cachotteries, subtiles confidences …jolies complicités …

  • A l'ombre

    rangée.jpg

    Un photographe a réalisé   lors d’un spectacle de nombreuses photos des chanteurs de ma troupe

    Il a exposé et mis en vente de jolis portraits, très expressifs, une belle couleur, un  tableau lumineux de ce que dégagent les visages à ces moments là

    Et évidemment, je me suis cherchée, on est tout pareils, cherché ma bobine, et....rien, je n’apparais pas, au mieux un quart de mes lunettes et un flou en deuxième plan

     

    Je peux imaginer que ce soit un pur hasard,  que je n’aie pas un physique facile ; même sur le grand poster où tout la troupe apparaît, je suis cachée, une ombre, un fantôme ..

     

    Je ne suis pas trop le genre à me rouler par terre pour ça en hurlant, j’en ris plutôt, sincèrement, et ne peux m’empêcher de revenir sur mon histoire,  de fait, je suis souvent en arrière plan, dans l’ombre …

     

    Lorsque j’ai commencé à travailler j’étais suppléante, remplaçante, je comblais les trous, m’adaptait aux demandes

    Le premier poste d’EJE, j’avais plus de compétence que la directrice, infirmière, je la secondais, faisais un vrai travail de coordination, je n’en avais ni le titre, c’était ainsi, je ne pouvais pas aller à l’encontre des procédures administratives

    Je n’ai jamais été titularisée, et aujourd‘hui encore me voilà vacataire, si une décision radicale est prise pour ne pas reconduire l’organisme de formation, je suis sur un siège éjectable

    Je tisse en amont, dans l’ombre, j’oriente, j’arrondis les angles, je protège des personnes qui pourraient être ne mauvaise posture, je leur laisse leur chance, je fais un travail de coordination, je n’en ai pas le titre, ni  la fonction, ni la rémunération

     

    Je me plais aussi dans ce rôle, par souci de garder une certaine liberté, d’action, de pensée, je ne veux pas de titre, par lâcheté peut être aussi, de ne pas être montrée du doigt en cas de défaillance

     

    En politique, j’ai œuvré dans l’ombre, en douce, en petit comité

    Je n’aurais jamais voulu des titres, des honneurs, je me suis retirée le moment venu, à pas légers

     

    J’aime le soleil mais pas la chaleur, en cas de fortes températures, je recherche l’ombre, j’étouffe

    Je ne juge pas ceux qui par la force des choses se retrouvent aux premières loges, en avant, certains aiment cette position, d’autres la subissent, s’y adaptent

     

    Dans plein de domaines, je fais, vis des choses dans l’ombre, parce que je privilégie parfois le collectif  à l’individu, et  par ailleurs la relation individuelle est primordiale .

    J’aime le non palpable, ce qui ne se voit pas ; l’excès, le bling bling, le « trop «  me dérange

    Cela fait partie de mes tourments, cela me renvoie à des humiliations aussi, des sentiments d’injustice

    Au milieu de ça, et au fil des années, je trouve ma place, ne doute plus de mes capacités, de mes aptitudes

     

    J’aime cette place de second plan , mais pour rien au monde je ne pourrais être au rang du fond …

  • L'ébène

    Ah ! » Se dit la reine, « Si j´avais un enfant, au teint blanc comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme le bois d´ébène ! .

     

    J’ai lu et relu ce passage du conte de Blanche neige ignorant totalement le sens du mot ébène

    Il y a des mots que l’on découvre que dans les livres, et qui gardent ce mystère, celui là, je l’ai toujours trouvé joli, élégant

     

     

    C’est un bois très foncé, résistant, provenant de l’Afrique ou de l’Inde

     

    J’aime les bois rares, leur noblesse

     

    La clarinette de Rose

    clarinette.JPG

     

    Ces boucles d’oreilles chinées à une brocante boucles.JPG

     

    Ce pendentif masque africain collier.JPG

     

     

     

  • Djeuni , encore

    Désolée d’en remettre une couche, mais je ne peux pas m’en empêcher

    Ouf.il est tiré d’affaire, l’idole de jeunes, sain et sauf et il va porter plainte contre son chirurgien qui l’a opéré.

    Les avocats étaient déjà sur place, la machine judiciaire est en route, j’espère qu’il touchera des indemnités qui pourraient mettre un peu de beurre dans les épinards dans la villa à St Barth

    ( Comme dirait Louis, il n’avait qu’à aller à l’hôpital comme tout le monde !!)

     

    J’ai vécu deux jours d’enfer, scotchée à ma radio et à mon écran TV pour avoir les dernières nouvelles du chanteur abandonné

     

    Et voilà t’y pas que j’ai vu un reportage sur son cinquième  mariage avec Laetitia

    Et ………là  comment dire, je fus en état de choc..

    Elle a quelque peu changé

    De coupe de cheveux, de dents, de tout …

    Pas de photos sur la toile, alors si vous êtes curieux allez faire un tour par-là  

     

    De grâce ne vous moquez pas des deux lascars qui témoignent au début, allez jusqu’au bout et vous verrez la mariée

     

    Elle me rappelle quelqu’un, euh …pas vous ?

    Oui  elle, Nellie Olson, vous vous souvenez ?

    nellie olson.jpg

     

    Allez assez dénigrer, comme quoi c’est parce qu’on est jeune qu’on est jolie

    Elle a réussi à se faire un relooking

     

    Je vous invite, si le cœur vous en dit, à relire ce billet passé et je compatis encore pour la soirée qu’avait vécue mon amie  Eléonore …

     

     

     

     

  • Tous ceux qui veulent changer le monde

    Aux infos de midi, en premier titre

    « Johnny Hallyday réopéré aujourd’hui à Los Angeles, après des complications suite à sa dernière intervention « 

    suivi du grand débat du jour

    Pensez-vous qu’on nous dit sur la santé de Johnny ?

     

    Ben, on nous dit pas tout, je ne savais pas que la star des yéyés avait plus d’importance que notre président lui-même

     

    Rhaaaaaaaa !!!!!!! j’en ai marre, j’en peux plus, il n’avait qu’à rester au repos et pis c’est tout, pourquoi il a sauté dans un jet pour aller en Californie aussi

     

     

    Notre président a remis la légion d’honneur à Clint Easwood le mois dernier et aux journalistes il a déclaré

    "Le type qui a fait La Route de Madison, c'est énorme."

     

    « Le type «   , « énorme « 

    Il en a du vocabulaire notre président pour qualifier l’un des plus films les bouleversants de notre décennie et l’un des acteurs, cinéastes  les plus talentueux de la planète

     

    Dana, ma Dana, si tu passes par, toi qui a une plume si raffinée, pourrais souffler à notre Président quelques adjectifs de notre langue française pour commenter un tel chef d’œuvre

     

     

    Vous avez peut être découvert un autre chef d’œuvre, sortie officielle aujourd’hui

    Je ne résiste pas à vous montrer le nouveau clip de campagne des jeunes de l’UMP

     

    C’est du lourd, y’a toutes mes copines là dedans, Nadine, Christine, Patrick, Xavier, rha ! quelle équipe

    Génial, ah ils sont décomplexés les jeunes de l’Ump, ça va faire un buzz ce truc, on va s’éclater avec ça

    Tous ceux qui veulent changer le monde

     

    Allez on chante chez Jeanne aujourd’hui, avec la choré s’il vous plait, bras en l’air doigt pointé, on se dandine, dans les quatre coins du monde, allez Tagada aux US aussi, Vonric, si tu es à Londres  pareil, Chriss aussi, les copinautes de Belgique aussi, tout le monde debout

     

    Luc Ferry n’est pas plus séduit que ça, il a d’abord cru à un canular avant de déclarer que c’était « dégoulinant de bêtise « 

    Ah..

     

     

    J’espère que Johnny dans son lit d’hôpital se passe ce clip en boucle..

     

     

    Allez assez rigoler, je retourne à mes classiques

     

    Ça va pas changer le monde
    Que tu changes de maison
    Il va continuer, le monde
    Et il aura bien raison
    Les poussières d'une étoile
    C'est ça qui fait briller la voie lactée
    On s'est aimés, n'en parlons plus
    Et la vie continue

    Quoi, c’est ringard ???

  • Pas raisonnable

    vin chaud.jpg

    Après le spectacle du vendredi, je n’avais pas envie de rentrer

    J’ai proposé à quelques copains  d’aller traîner un peu, ailleurs, ensemble

    Ce n’était peut être pas trop raisonnable, mais Jérôme était parti lui aussi, alors, je n’avais pas envie de trouver la maison endormie

     

    Nous avons prolongé autour d’un verre 

     

    Le samedi j’avais envie de me mettre au repos de bonne heure, et je suis ressortie pour écouter ma grande Ellen qui chantait elle aussi

     elle était heureuse je crois d’apercevoir sa maman dans la salle

     

    Le dimanche après le deuxième spectacle, j’aurais du être raisonnable, rentrer dès la fin, mais Paul avait proposé une petite prolongation

    J’ai pris un peu de temps pour ça aussi …

     

    Le lundi soir, après une journée de travail, je retrouve les mêmes, ailleurs, et là encore autour de douceurs sucrées et de bulles, nous prolongeons, j’ai été raisonnable l, je ‘n’ai pris que deux coupes

     

    Le mardi soir

    Après une dure journée de travail, et une réunion qui dura beaucoup trop longtemps, j’aurais du rester à la maison

     

    Etais ce raisonnable de repartir encore et de papoter  après la répétition

    J’aurais pu me me coucher en arrivant, mais j’ai partagé quelques bavardages  avec un ami de Jérôme de passage dans notre ville

     

    Le sommeil allait manquait, ce n’est pas raisonnable d’aller encore faire un petit tour de blogs après minuit

     

    Je ne suis pas raisonnable, je suis insatiable de ces moments là, je ne compte pas mon manque de sommeil, ma  fatigue.

     

    Les gens trop raisonnables m’envient peut être, ou ne me comprennent pas, je ne cherche pas, ne calcule pas

    On peut penser que j’ai de la chance, d’avoir une santé de fer, c’est vrai,

    Je me dis que peut être, un jour, mon corps me lâchera, que je devrai mener une vie plus monastique

    Alors je prends, ce temps qui me manque, je me fais confiance, j’équilibre, je dose, je mesure

     

     

    Je vis

     

    Ce soir, c’est décidé, je serai raisonnable, je ne boirai pas plus de deux verres de  vin chaud au marché de Noël

  • Tête de linotte

    CORPS TETE.jpg

    Mes enfants sont de vraies têtes de linottes

    C’est un fait, je dois m’y faire, c’est héréditaire

    Pas de mon côté, ah! non, du côté de Jérôme

    Dans sa famille, ils oublient, perdent des tas de choses, en toutes circonstances

     

    Ce mercredi là, Mark se prépare pour aller au tennis de table

    « Maman, j’ai oublié mon sac de sport dans mon casier au collège « 

    Grrrrrrrrrr….

    Heureusement, le collège est au bout de la rue, je le dépose, il reprend le sac en question

    « Maman, mes chaussures de sport sont restées à la maison « 

    Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !

     

    Demi-tour, retour à la maison, Mark récupère ses baskets

     

    C’est génétique dans cette famille, Jérôme est pareil, ils oublient tout

     

    Je dépose Mark au tennis de table

     

    Un peu plus tard, j’emmène Rose à l’école de musique (j’y suis déjà allée le matin, pour rien, son cours étant annulé )

    Arrivés à la caserne, Rose se rend compte qu’elle a pris son sac de classe à la place de sa clarinette

     

    Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

     

    C’est génétique je vous assure, quel fardeau héréditaire

     

    Je dois rentrer à la maison chercher  son instrument

    J’enrage..

     

    Je lui apporte  entre ses deux cours

    Il pleut, je n’ai plus de carburant, il fait nuit, je me décide à rester sur place n’attendant la fin de cours

    Je ferai un peu de shopping pour Noël

    Au magasin de vêtements, je croise Flora, je lui raconte mes péripécies, mes enfants tête de linotte

    Elle rit

     

    Je vais à l’autre boutique acheter une jolie jupe pour Rose

     

    Puis je me dirige vers la librairie en face

    J’ai oublie mon parapluie, il ne pleut plus

    Je retourne au magasin et le reprends

     

    A la librairie, je fouine, j’achète des choses, et je remonte la rue direction l’école de musique

    Ouf, le cours est presque fini, il est 19h 30

     

    J’ai appelé Juliette qui passe prendre Ellen pour l’atelier philo

     

    Nous rentrons à la maison

    Je repense au parapluie, et …………réalise que je l’ai oublié à la librairie

    Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

     

    Je le retrouverai peut être un jour

     

    C’est génétique dans la famille de Jérôme

    Quoi ????

    Je n’ai plus l’habitude de me promener avec un parapluie

     

  • Pu..... de voix

    Lycéennes un peu écervelées, nous écoutions Morgane de toi, dans la chambre de Chloé

    Nous étions mélancoliques avec ses chansons, de si belles mélodies, les plus légères n’étaient pas mes préférées

     

    Avec Léo, en camping, j’écoutais   en boucle ma Gonzesse, et la chanson de Pierrot,  son copain, son poteau

     

    J’ai déserté ses textes, plus tard, dans une autre vie, plus anglo-saxonne, plus folk aussi

     

    Puis il s’est perdu, on n’y pensait plus, d’autres avaient pris sa place, comme s’il était mort

    Un retour, qui fit un boucan d’enfer, la scène, la première, chez nous

    Ce n’était pas un hasard s’il était venu dans ma ville pour retrouver ses fidèles, il aurait trouver de l’aide ici …

     

    Si émouvant de le voir sur cette scène, notre scène

    J’en tremblais …

    Je m’époumonais à chanter ses textes, certains d’entre eux avec la troupe

     

    Mais sa voix commençait sérieusement à se faire la malle..

     

    Je suis retournée la voir, une deuxième fois, impossible de ne pas être là

     

    Et il s’en est allé, encore, sans bruit, sa vie..

     

    J’attendais patiemment encore un retour

     

    Et le revoilà, enfin, sage, poète, fragile

    J’ai écouté, ses balades …

     

    Avec effroi, c’est indiscutable, il a perdu sa voix

    Put…. de voix, pour un chanteur, quand tu la perds …

    Perdre sa voix, ne plus chanter, rauque, hésitante, fausse …

    Terrible constat, il ne peut plus chanter

     

    On peut greffer un rein, mettre une prothèse à une jambe amputée, mais la voix, put ….  , la voix, ça se refait pas …

     

    Je l’aime …

    ignorant même qu’il avait chanté pour moi …



  • Les noces d'or

    noce_d_or_50_ans.jpg

    Début des années 80, ce jour là, toute la famille large est réunie autour de mes grands-parents paternels qui fêtent leurs cinquante ans de mariage

    Une grand table, des gens endimanchés, tout ce que je fuis à l’époque, mais impossible d’échapper à ce rituel

    Heureusement avec Louis, nous sommes installés avec la cousine Gina, une fille pleine de spontanéité, caustique, franche et moqueuse

     

    Le moment tant attendu est arrivé, le grand-père, impotent, fait une tentative vocale

    Ça fait des années qu’il chante la même chose, on ne comprend rien au texte, juste quelques mots qui s’échappent de temps à autre

    Il est essoufflé, ça démarre mal, ma grand-mère panique, ce sera dommage de finir comme ça, il tousse, elle lui tape dans le dos, rien à faire, il capitule

    Elle aime chanter ma grand-mère et elle se lance à son tour

    Elle est touchante, visiblement heureuse

    Elle commence sa chanson …

     

    Et pour nous c’est le début de l’enfer

    Sans le vouloir, sans l’avoir prédit, nous commençons à rigoler, c’est nerveux, terrible, le fou rire s’installe, pour Louis, Gina et moi

    Rien  à faire, on est écroulés, Gina attrape sa serviette de table, cache son visage écarlate dedans, les épaules de Louis sont quasi déboulonnées, je suis au bord de l’asphyxie

    Nos regards sont fuyants, on ose plus bouger, on  ne peut pas sortir de table, se serait un affront

     

    Le regard assassin de la tante Margot nous achève, on ne se contrôle plus, les larmes coulent, la chanson nous semble éternelle 

     

    Ce fou rire fut sans doute le symbole de tout ce que nous avons contenu durant des années, tous ces faux-semblants, ce culte des anciens …

     

    Ce fut ma dernière apparition publique dans une fête familiale …

     

    Un matin, mon grand-père assis dans son fauteuil ne se réveilla pas

    Belle fin..

    J’étais en voyage, je ne fus pas prévenue, à mon retour il était inhumé

     

    La fin de vie de ma grand-mère fut relativement dramatique

     

    Après la naissance, les héritages, un mariage en or, qui resta malgré tout gravé dans ma tête

     

    Mon dieu …………qu’est ce qu’on a pu rigoler..

  • Un temps de chien

    Miss France est normande, une fille de Caen, c’est pas encore pour cette fois qu’il y aura une mayennaise.

     

    C’est une réalité, je déteste regarder le téléthon à la télévision, ça me fout le bourdon

    J’ai vu de belles images d’Annecy, des images de la Réunion,  j’ai pensé à ma Chriss  et de Château Gontier, la pluie, les chevaux, des accordéons …

     

    payrus.JPGBravant la tempête, le vent, la pluie, le froid, je me décide à aller chercher les dernières astromérias dans le jardin, astrom.JPGquelques papyrus dans le bassin et rajoute ces fleurs blanches trouvées chez la fleuriste , et donc j’ai oublié le nom

    Dans un vase plat, je fixe  des galets de mousse et je compose ce bouquet hivernal fleurs 1.JPG

     

    Un temps de chien …

    Que faire ?

    J’aurais pu me déléporter dans le sud retrouver mes copinautes, où à Lyon m’incruster discrètement au G6

     

    Rien de tout ça

    Je vais me réfugier dans ce beau théâtre, sous la chaleur des projecteurs

    Je vais …………

    chanter ..

    pour vous …..fleurs 2.JPG

     

     

  • Le Noël des cheminots

    Organisé par  La  Dame Des Crys  , le calendrier de l’avent virtuel nous emmène chaque jour découvrir un nouveau blog

    Aujourd’hui, c’est à mon tour de partager sur le thème de Noël

    Je vous raconte une anecdote d’enfance, telle qu’elle se passait à cette époque des seventies

     

     

    C’était un rituel incontournable, un événement annuel que nous  attendions avec impatience

    Chaque année, un samedi après midi, quelques jours avant Noël, nous montions, tous les cinq dans l’ami 8 bleue en direction de la grande ville, assister au Noël des cheminots

    Ça nous changeait des foires aux bestiaux, courses cyclistes, fêtes foraines et visites chez des gens qu’on ne connaissait pas …tristes à mourir..théatre.jpg

     

    Dans ce superbe théâtre baroque à l’Italienne de Cherbourg, un spectacle était donné pour les enfants des agents des Chemins de Fer

    Le hall d’entrée était splendide, l’escalier majestueux, des statues, des bustes attiraient mon regard apeuré, le gigantesque sapin décoré de boules et de guirlandeslustre théatre.jpg trônait devant nous

    Stressés à l’idée d’être en retard, nous prenions place sur les  vieux fauteuils de velours rouge

    Je levais les yeux en haut, regardant avec émerveillement le lustre étincellant, les balcons mystérieux, les petites niches dans lesquelles se cachait peut être le fantôme de l’opérathéatre balcon.jpg

     

    Sur la scène, j’étais en extase face aux projecteurs de couleur, au plancher de bois ciré, au grand rideau rouge

    Le spectacle commençait, des clowns, des numéros de cirque, de la magie, des danseuses, ou la projection d’un film

     

    Brusquement, avant la fin, mon père se levait de son siège, il fallait partir, ce n’était pourtant pas fini

    Avec lui nous  déscendions le grand escalier, et dans le hall nous retrouvions face à la grande table sur laquelle étaient posés de centaines de jouets

    Il fallait faire vite, en quelques minutes c’était la folie, la bousculade, les enfants se jetaient vers les  pacotilles, j’avais peur, peur de rien avoir, pas de bon de réservation, ni ticket, c’était la foire d’empoigne, les premiers servis étaient comblés, mais il n’y en avait pas pour tout le monde

    Je ne voyais rien, je détestaient ça, j’avais peur de me retrouver avec un hélicoptère en plastique kaki, un ballon de foot, des soldats..

    Nous avions des jouets bas de gamme, ils étaient si peu résistants que je n’ai aucun souvenir de les avoir conservés, j’ai juste le souvenir d’avoir reçu une boite de perle, le plastique sentait si fort que j’en avais la nausée

     

    Cette journée tant attendue était le cocktail de toutes les frustrations

    Aller voir les illuminations de la ville n’était pas négociable, on avait raté le final du spectacle, et le jouet reçu n’avait pas grand intérêt

     

    Chaque année j’attendais ce moment avec impatience, l’espoir d’un mieux.

     

    Il m’en fallu du temps, de la patience pour savoir qu’un jour, les théâtres deviendraient familiers pour moi, que je serai derrière ce gros rideau rouge, les pieds claquant  sur les parquets cirés.