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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 123

  • Faible mais pas soumise

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    « Oh dis donc Jeanne, c’est quoi ton parfum ? « 

    Mon parfum d’hiver envoûte, c’est un élixir aux vertus fracassantes, je le sais, une arme fatale

     

    Mais il rêve le chanteur de charme, il ne croit tout de même pas que je vais lui donner, comme ça, le nom ultra secret de mon nectar, je ne le divulgue JAMAIS !

     

    Et dans les fais  :

    « Mais pourquoi tu veux le savoir, pour l’offrir à ta femme ? »

    Et lui, m’explique qu’il a une collègue qui porte le même et qu’il veut faire la fin connaisseur, lui dire comme un chevalier avec panache,

    « E ………… de C……… Kl..n « 

    Il a du baratin et sans trop d’effort, je lui glisse à l’oreille le secret de mon parfum

    Rha !!!!!! J’ai été faible !

    Si une femme, m’avait  demander ce nom, même sous la torture, j’aurais résisté lui rétorquant, que  je tenais  à en garder l’exclusivité

    (autant les vêtements, ça m’est égal mais le parfum, c’est un truc assez fort chez moi, je ne partage pas )

     

    J’ai été faible, c’est un homme, voilà, c’est tout, que voulez-vous, on a beau résisté les hommes ont un pouvoir qui ensorcelle

    Attention, j’ai dit faible, pas soumise, ça non, je n’aime pas me rabaisser, ramper devant les volontés de ces messieurs

     

    Je l’accorde, j’ai un caractère un peu fort, pas trop le genre à me faire marche sur les pieds, pas non plus au point de mener mon monde à la baguette

     

    En même temps, ce qui est rassurant c’est que c’est dans les deux sens

    C’est certainement pour cette raison entre autre qu’avec Louis, nous ne nous fâchons jamais, mais jamais

    Depuis tout ce temps, nous arrivons à fonctionner un peu comme un vieux couple

    Parfois, il m’énerve, mais très vite je redeviens sereine, parce qu’il n’a rien de grave, parce que c’est un homme, parce que j’admets aussi être exigeante, complexe

    Ces relations complexes hommes / femmes trouvent un équilibre, de par nos différences, les rivalités sont moindres, c’est apaisant

    Je ne suis pas dupe, je sais parfaitement maîtriser cette sorte de jeu, à l’inverse je saisis les instants où à mon tout j’use de mon « pouvoir « féminin «, non pas ravageur, destructeur, mais porteur d’une petit élixir doux aux essences veloutées

     

    Elles ont du être versées par toutes petites gouttes dans ce parfum

     

    Et dans d’autres, le vôtre peut être ?

  • Les taupes

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    Dans son jardin, mon père a toujours traqué les parasites

    Il était à l’affût de la moindre mauvaise herbe, il scrutait la vermine, les gallinacés, les indésirables

    De temps en temps j’allais avec lui

    Il ne parlait pas beaucoup, il écoutait les « grosses têtes « sur RTL et il rigolait tout seul

    Il avait installé des pièges à taupes

    Il réussissait à les déposer sur leur passage, et il allait vérifier si les pauvres bêtes étaient défuntes 

    Dès qu’elles quittaient les entrailles de la terre, clac, pour y retourner un peu plus tard, sans vie !

    Drôle d’aller et retour

    J’ai en mémoire d’avoir vu des taupes mortes, sacrifiées dans leur  piège

    On ne leur voyait jamais les yeux, elles avaient le museau en avant, drôle de bêtes

    Je crois que je n’en jamais vu de vivantes

     

    Myope comme une taupe

    Je les imaginais avec de grosses lunettes de fonctionnaire d’antan, avec des verres épais

    On s’en fait des idées parfois

     

    « Tu as repeint ton couloir, c’est joli la couleur ? »

    « C’est Taupe « 

    Taupe, c’est pas une couleur, c’est une bestiole

    J’aime bien ces modes, ces tendances, on trouve de nouveaux noms à la couleur

    Le terre de Sienne devient chocolat, le rose tyrien deviens framboise et …

    Ce sera l’année de la taupe, dans les cuisines, dans les boutiques, corsages, manteaux, taupe !!!!

    Il est grand temps de réhabiliter le pauvre animal maudit

     

    Moi aussi j’ai mes petites taupes, tous ceux et celles qui ne douce, sans bruit, sous la terre, enfouis viennent lire quotidiennement mes petites histoires

    Sans se manifester, je ne vais pas vous traquer, vous piéger, ah ça non

    Creusez vos galeries, levez le nez dehors quand bon vous semble

    C’est trop triste une pauvre taupe obligée de sortir de l’obscurité

    Désormais je vous appellerai mes taupinettes !

  • Le doute

    Depuis quelques jours, je doute de pouvoir continuer à alimenter mon blog

    Non pas par paresse, mais par peur de ne plus avoir d’idées, de ne plus me renouveler, de vous lasser

    Après tout, après deux ans, c’est certainement une étape nécessaire

    Je pourrais faire une pause, ou publier une fois par semaine

    Mais je suis passionnée, souvent incapable de faire les choses à moitié, quand je me lance dans une aventure, c’est à fond

    Ecrire quotidiennement est un réel bonheur, répondre à vos commentaires une nécessité

    J’apprendre en faisant une pause de ne perdre en partie mes lecteurs

    Peut être aussi par fierté

    Sur ma liste de gauche, la blogrolls comme on dit, il y a des blogs en pause depuis fort longtemps

    Je pourrais les enlever, mais je n’y arrive pas, comme si je leur faisais une infidélité 

    La Virge n’a pas publié depuis plus d’un mois, elle doit être trop occupée, elle a sans doute des soucis

    Et Jean Pierre, un de mes fidèles lecteurs n’a pas mis de doublettes depuis le printemps, et même Fanette ne trouve plus le temps pour nous enchanter avec ses petites histoires

    Madame T aussi vogue vers d’autres chemins

    Elle enchantait ses lecteurs par sa gaieté matinale

    Elle ouvrira peut être ailleurs

    Ma Ksénia aussi nous annonce sa pause, serais ce contagieux ?

    Marc nous donne des nouvelles, il garde son temps pour la lecture

    Franck aussi a délaissé ses concours de coton tige

     

    Ça prend  du temps aussi les blogs, trop peut être

    Je ne regarde plus la télévision, ça ne manque pas, je ne vais plus au cinéma, je me fais mon cinéma

     

    J’ai pourtant le sentiment de ne pas encore avoir achevé mes anecdotes

    Durant mes insomnies je divague, je pèse, je réfléchis

    Mais je me dis par sursaut de bon sens

    « Mince alors Jeanne, la vie nous demande déjà tant de contraintes, la société nous rend nos vies complexes aussi, peur du jugement, demande de perfection ( je n’ai même pas pour amis pour la vie, les produits laitiers !)

    Alors, va, fais, te pose pas de questions, continue à être là où bon te semble, rien n’est fait par hasard, ce blog n’a pas été crée par caprice d’un jour, il a son histoire aussi, dans la tienne « 

     

    oiseau%20magritte.jpgJe me regonfle d’énergie, me replonge dans mes souvenirs, guette les drôleries de la vie

    Et je crois que j’ai toujours la même envie de vous les faire partager

     

  • Fin de week end

    C’est dans la Sarthe que la famille de Jérôme avait rendez-vous ces deux jours

    Une grande maison, du bruit, des cadeaux, des grincements de dents, des chansons …des ados amoureux

     

    Dans de petits coins, des PC à disposition où je venais de temps à autre me poser, je lisais vos mots, en déposez parfois chez vous

    Etrange sensation

    La fête de la Toussaint est encore gravée dans ma mémoire, je n’aime pas, ces bourrasques de vent, cette lumière qui disparaît trop vite …

    Le passage des photos que j’ai laissé avant de partir et ce que je retrouve est brutal

    Comme un bond de 20 jours

     

    Les préparatifs de Noël me font déjà une légère boule au ventre

    Je chasse mes appréhensions

    Je me bagarre, je me raisonne, je lutte  avec moi-même

     

    Je pense à la fin de la semaine qui s’annonce délicieuse

     

    Je pense à Ellen, elle aura seize ans mardi, je travaillerai ce jour là, elle a invité des amis, je voudrais que sa journée soit belle

     

    Quand je suis légèrement morose, j’ai ma coke, ma came

    Un petit coup de Fugain et ça repart !

    Mais quand même, il est bien loin le printemps

     

     

     

  • Balade d'automne

    Par un bel après midi d’automne, déambuler dans les rues de cette superbe ville  

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     Les reverbères 

     

     

     

     

     

    Les théâtres  

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    Les grands joailliers

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    Les brasseries

     

     

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    Les ponts

     

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    Les hôtels

     

     

     

     

     

     

    Je ne me lasse pas d’admirer cette Capitale

     

  • Le débriefing

    Lorsque nous revenions d’un dîner, mes parents opéraient souvent à un débriefing

    Ils faisaient le bilan de la soirée, parfois négatif, remarques futiles

    « c’était copieux « 

    « on a pas vu Martine, elle a passé son temps dans la cuisine « 

    «  Les enfants sont trop gâtés.. »

    Nous avions le droit aussi à des commentaires si nous avions été bruyants à table.

     

    Je me suis surprise parfois à faire la même chose sur le chemin de retour avec Jérôme

    « Qu’est ce qu’on a de la chance de les avoir comme amis « ?« c’était un vrai festin « 

    « Mark m’a fait un peu honte « 

    « les enfants jouent de mieux en mieux ensemble « 

    « Joël est toujours un peu en retrait … »

     

    Allez avouer que vous faites pareil, ce n’est pas un mal, c’est juste une manière de prolonger la soirée

     

    L’autre soir, j’ai regardé un «  dîner presque parfait « 

    Je ne regarde pas souvent, ça me donne faim, ça m’agace, ils ont de la chance d’être servis, moi je dois l’y coller tous les soirs à notre dîner, et je manque d’idées et je n’ai pas 5 heures devant moi pour préparer

    Ce soir là, une blonde, reçoit les invités

    On la voit, décortiquer avec dégoût, en poussant des cris des écrevisses, habillée en robe du soir

    Le comble, c’est qu’elle déteste le saumon et elle laisse sa terrine, en déclarant

    « Non, désolée je ne peux pas.. « 

    Ah, mais moi, je veux bien manger ça !!!!!!!

    Pff, cuisiner et ne pas profiter de son plat, j’hallucine.

    Après l’entrée, elle leur sert des noix de St Jacques aux amandes

    Hum …

    Mais elle a oublié de les décongeler, c’est glacé à l’intérieur !!!

    Les convives font la grimace, mais mangent quand même, car ils ont faim

     

    Ce que j’aime à la fin de cette émission c’est le débriefing

    Les candidats, face à la caméra, donnent leurs commentaires, mais pour pas que la maîtresse de maison les entende, ils se cachent dans les..

    Toilettes !!!!!!!

    Ah la classe !

    Assis sur la cuvette WC, avec pour décor un rouleau de papier, et une chasse d’eau, voire un désodorisant, ils font le bilan

     

    « J’ai beaucoup aimé la déco, par contre l’animation, je n’ai pas  été emballée, et le dessert, c’était quelconque, cette farandole était pas originale, je n’aime pas les fruits rouges, bla bla.

     

    J’aime les paradoxes, mais de là à être filmée de la sorte

    Si toutefois, vous venez dîner à la maison, et qu’il vous prend l’envie d’aller débriefer avec votre conjoint dans les toilettes, sachez que vous aurez droit à une super déco, une œuvre uniqueTOILLETTE.JPG

     

    Assortie aux tasses à café !TASSE ROUGE.JPG

  • D'autres codes

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    Lorsque je vais rendre visite à  des amis, je me gare dans la rue, devant leur maison, ou mieux encore, dans leur cour

    Puis, je sonne, ou je frappe, et j’entre dans leur maison

    C’est simple

    Si vous venez chez nous, c’est pareil, vous vous garez sous le hangar ou dans la cour et vous sonnez, ou pas, parce que je vous ai vu arriver

    A Paris, c’est une autre affaire

    Gordon avait pris soin de nous piloter à notre arrivée, et bingo, on a trouvé une place, pas trop loin de l’appartement, un dimanche, on ne paye pas

    Il avait donné les codes d’accès sous forme de jeu ( il est joueur ! )

    Nous avons laissé notre voiture deux jours au même endroit, sans payer bien sur ( pas d’amende !)

    J’ai appelé Jean Baptiste dans la matinée, lui proposant une visite dans l’après midi

    Il était chez lui, j’étais heureuse de le revoir, c’est le frère de mon amie Anne, donc le beau-frère de Lorenzo

    Une fois devant chez lui, il nous fallait aussi le code

    Sans les portables, impossible de rendre visite à l’improviste à Paris

    Je sais, ça évite les SDF qui squattent les cages d’escaliers, mais j’avoue que je suis peu habituée à ce genre de coutume

    Après avoir poussé la lourde porte d’entrée, mes pieds crissent dans les escaliers de bois, j’aime cette ambiance, c’est un vrai dépaysement

     

    Je suis incapable de retenir ces fameux codes

    Au mieux celui de ma carte bleue, les identifiants de mon blog, mais pour le reste mon cerveau est à saturation

    J’ai oublié mes identifiant pour mettre à jour mon blog de bijoux

    J’ai beau chercher, rien n’y fait, ça m’énerve

    J’ai beau leur demander de l’aide, rien, pas de mails, je suis désemparée

     

    J’ai vraiment du mal avec les chiffres

  • Jeanne branchée

    Se rendre deux jours à Paris, c’est pour voir les amis, prendre du temps, flâner, tirer Rose par la main qui dit toutes les trois minutes qu’elle a mal au pied gauche, observer et se mettre à la page des nouvelles tendances

     

    Il va sans dire que Jeanne à Paris, c’est la flambeuse

    Carte bleue en poche, je craque, j’achète, tout, façon victime, des chaussures très chics que vous ne pourrez jamais avoir, des top tendance, manteaux en peau de lapin, sacs à main à paillettes qui brillent, lunettes de stars..

    Une fois relookée, je suis enfin prête à affronter les lieux branchés de la Capitale, là où on ne m’attend pas, là où il faut être vu

    Et surtout, je peux parler dans les salons mayennais des nouvelles sorties  parisiennes, grâce à Zohra toujours au top dans ce domaine et Gordon, constamment invité aux avant premiere cinéma,( le prochain film de George s’il ne m’invite pas , je lui en voudrait à vie )

    j’ai découvert les

     

    Starbucks coffee

     

    A priori, rien de bien révolutionnaire dans ce concept venu droit des States, on y boit du café

    Mais le café n’est pas servi dans des tasses, niet, il est servi dans des timbales en carton ( comme dans les séries américaines où les gars du FBI, boivent toujours du café dans des grandes timbales en marchant dans la rue )

    Vous passez commande au bar, il y a plusieurs saveurs, des  cafés des quatre coins de  monde, bio et tout le reste, à cela vous pouvez rajouter un brownie ou muffins, ( vous en avez déjà pour 10 euros )

    Ensuite, vous vous installez sur une banquette, et vous sortez votre PC, et vous surfez gentiment sur la toile

    C’est là que ma mission a échoué, je n’avais pas de PC dans ma poche !

     

    C’est quoi ton truc Jeanne, un fast coffee, rien de plus ?sucre.JPG

    Exact, un concept qui gagne du terrain, mais au fond, rien de bien exaltant

    Mais j’ai testé pour vous

    En plus de ça, sur votre ticket de caisse, apparaît un code, de quatre chiffres, il vous permet de vous rendre gratuitement aux toilettes

    Et oui, si tu n’as pas consommé, t’es pas le droit de faire pipi

    Mais, vous me connaissez, toujours prête à relayer les bonnes combines, alors je vous donne mon code d’accès

    8624

    Ne me remerciez pas, quand on peut rendre service !

  • Errance

    ville-nuit-1.jpgLa porte s’ouvre doucement, une fillette, voilée  entre doucement

    Elle ose à peine s’installer, elle ne semble pas conviée parmi cette foule de fous chantants, elle reste, seule, figée

    Je l’observe, me demande pourquoi elle est arrivée là, avec qui elle est ?

    Elle s’installe, au fond, sur une chaise

    Je ne pense plus à elle, je ne la vois plus

     

    Le temps passe, plus de 22 heures, elle est encore là, pourquoi ?

    J’ai l’impression qu’elle est en compagnie, difficile alors d’aller le voir, en savoir plus, elle a trouvé sans doute la personne qu’elle cherchait

    La jeune femme est partie

    La fillette est seule

    Elle a grignoté quelques biscuits

     

    J’ai bu un verre  de rosé, plus de biscuits …

    Je cause trop, je le sais

     

    Je suis inquiète, pour elle, cette gamine..

    Je vais vers elle, Bérénice me rejoint

    Je lui demande pourquoi elle est là,

    « Où habites tu ? »

    « Tu as vu l’heure, quel âge as tu ? « 

    « Quelqu’un t’attend ? « 

    Elle sourit béate, elle nous dit qu’elle a 13 ans, elle en fait beaucoup moins

    Elle prétend habiter tout près, que sa mère n’est pas encore rentrée

    Elle n’a pas de montre, n’a peur de rien, elle ne veut pas partir

    Je lui dis qu’il y a du danger dans la rue, qu’elle doit aller chez elle, nous lui proposons de l’accompagner

    Bérénice a des mots doux, confiants

     

    Elle finit par partir, seule,

    Que faire, la suivre ?

     

    Qui condamner, qui accabler, qui juger ?

    Qui a fait le mal ?

    Qui fera le mal,

    Ça me tord les tripes

    Une errance nocturne, à peine douze ans …

     

    Je revois soudainement la petite marchande d’allumette

    Cette gosse est peut être venue juste là, pour se réchauffer …

     

     

  • Et si c'était lui ?

    A chaque fois que nous allions pour les petites vacances, ma grand-mère sortait son électrophone

    Il était moderne, fixé sur un meuble sous lequel les 33 tours et 45 tours étaient bine alignées entre des barres métalliques dorées

    Le couvercle servait de haut-parleur, les petits vinyles étaient superposés, ils tombaient  sur la galette en caoutchouc au fur et à mesure du passage

    Ma grand-mère rapportait des disques de ses pèlerinages, nous connaissions par cœur la vie des Saints, de Bernadette Soubirous, avec le curé qui prenait une grosse voix inquisitrice

    « Dis-moi Bernadette, tu es sûre que tu ne racontes pas de sottises « 

     

    Elle avait aussi un 33 Tours de Fernandel, « Ignace «  et »Barnabé « 

    On écoutait, pas parce qu’on aimait, mais pour le simple plaisir de voir déployée l’artillerie

    Elle avait aussi des disques de Marie Claire Pichaud ( je suis subjuguée moi-même d’avoir conservé des détails aussi précis ) une chanteuse chrétienne qui d’une voix langoureuse nous plonger dans les profondeurs divines marie claire pichaud.jpg

    ..

    Et pour redonner un peu de tonus à ces après midi musical, nous écoutions le « P’tit Capet «  de Brix, groupe folklorique local que peut être Mlaféeclochette à vu un jour à la Foire de Lessay ou à la St Jouvin  !p'tit capé de brix.jpg

     

    Et pour finir, il y a avait le 45 Tours de la petite marchande d’allumettes

    Je l’ai écouté des centaines de fois, le crépitement du disque, des allumettes, étrange alchimie du conte le plus tragique de mon enfance

    Lorsque au petit matin, la pauvre fillette, transie, morte de froid, appelait dans un dernier

    « oh …grand-mère … »

    L’angoisse ultime de la mort, de la solitude, de l’errance

    Parce que ma grand-mère , je la croyais immortelle, qui pouvait présager qu’elle partirai si vite, trop vite …

     

    A la mort de mes grands-parents, la maison fut vidée, je ne sais pas qui a hérité des disques, de l’électrophone

    Qui a conservé ce vinyle de  la petite marchande d’allumettes ?

     

    En recherchant une illustration, j’ai retrouvé sur un site de ventes aux enchères sur le net, le même, ce disque du conte d’Andersen

    Sa provenance était de Basse Normandie

    Et si c’était lui ?disque petite marchande d'alummettes.jpg

  • Live in Paris

    Mon ami Gordon m'a aimablement prété son PC portable

    J'ai lu tous vos commentaires ,je viendrai y répondre un peu plus tard

    Confortablement installée dans le salon d'un bel appartement hausmanien , je vous fais plein de grosses bises

    Jolie balade au bord du canal St Martin en fin d'après midi ,visite de la grande Dame de fer prévue en nocturne

    Je reviens vite en Mayenne , parce que la louloutte ne peut pas rester seule plus de deux jours

     

     


  • La tasse

    Ma grand-mère versait le café dans une tasse en arcopal  décorées de  quelques fleurs

    Ma mère disait qu’on pouvait lire le journal au travers tellement il était clair ce café

    Chez mes parents, après le déjeuner, nous buvons le café dans notre verre

    « c’est la tradition «  dit toujours ma mère

    Les jours de fête, elle sort des mazagrans, très en vogue comme cadeau dans les années 80, elle n’a pas les longues cuillères qui vont avec

     

    J’aime beaucoup les tasses, c’est joli,  varié, c’est fin une tasse

    Lorsque l’on discute en buvant le café un long moment, on regarde la tasse, souvent, même vide, on la touche, on la caresse..

    Elle a de la chance la tasse, c’est un peu la chouchoute, elle a des privilèges, elle vient clôturer en beauté un banquet, elle peut se voir servir un fond de liqueur, d’eau de vie, un nectar alcoolisé

    Souvent, il reste un fond de sucre, trace qu’elle a servi, au moment de débarrasser

    « Tiens, elle est propre celle là ? « 

    Elle a sur ses côtés parfois des traces de rouge à lèvres …

    Délicat, baiser volé..

     

    J’ai des tasses blanches essentiellement, quelques tasses anglaises achetées à Poole

    J’ai opté pour le blanc, contraste avec le noir du café, c’est chic

    Je casse mes tasses, en pile parfois, maladresse, inattention

    Alors, en blanc, ça se complète aisément

     

    J’ai trouvé mes jolies tasses dans une boutique cherbourgeoise, je voudrais les garder longtemps

     tasse.JPG

    La vaisselle cassée est toujours conservée, je n’aime pas jeter les morceaux,

    Cela m’inspira une création, un collage assemblage, déstructuré

     broken.JPG

     

    que j’intitulais ..

     

    « broken tea time « 

    Avec ou sans sucre ?

  • Chut !

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    « chut ! « 

    « Taisez-vous « 

    « baissez d’un ton « 

    « parlez tout bas « 

    « vous êtes bruyants « 

    « respectez les lieux « 

    « silence !« 

     

    J’ai pu dire, entendre ses refrains si souvent, à l’école, dans les salles d’étude, à la messe, à confesse..

    J’ai demandé à tour, ce calme là

    Sa taire, c’est dur pour moi, j’ai toujours quelque chose à dire, à commenter

    Comment faire pour obtenir un VRAI silence ? La minute de silence

     

    Forcement il y a des lieux qui demandent du calme, du recueillement, d’autres où parce que plusieurs individus chuchotent ensemble, forment sans s’en rendre compte un joli brouhaha

    Se taire, parler tout bas …

     

    Je sais faire

     

    Chuchoter

     

    Et quand à mon oreille, sans que je l’attende, le chuchotement d’un homme envoûte mes tympans, je fonds …

    Je crois qu’il n’y a rien de plus sensuel qu’un homme qui murmure, qui dit à demi mots

    Rien de plus délicieux, rien de plus.

     

    Chutt …

     

     

  • Le moribond

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    Ce professeur de français de quatrième marqua sans le savoir un tournant dans mon » vécu culturel « 

    Il était passionné, par les auteurs, les poètes, il aimait les mots, la littérature

    Il n’arrivait pas forcement à nous faire aimer les auteurs, Boris Vian, Prévert.. mais il leur portait une telle considération, qu’il était impossible de rester indifférent

    Il était un peu dandy, quelque peu maniéré, il lui arrivait de se mettre en colère, pour peu, d’avoir des réactions un peu brutes, pour moi qui maniais les mots comme on manie un torchon

    En fin d’année, il apportait sa guitare et il chantait Brel, Brassens..

    Ceux là, je ne les avais jamais entendus, presque jamais vus

    Les mélodies restèrent dans ma tête, pour longtemps

     

    Des années plus tard, je me formais à la littérature jeunesse, j’adorais découvrir les nouveaux auteurs, et qu’elle fut ma surprise de voir que ce professeur publiait à son tour des ouvrages pour enfants

    Je racontais ses livres à Ellen, avec une certaine complicité, fierté

    (C’était mon prof ! )

    Je me décidais alors à lui écrire, lui racontant mon parcours, le remerciant, lui disant qu’il avait semé des graines, que je les récoltais à présent, avec ma famille, dans mes loisirs, dans mon métier

    Il m’envoya une lettre manuscrite, me disant combien il était touché d’avoir eu un tel témoignage de la part d’une ancienne élève

    Aux enfants il dédicaça une carte

    « la tête dans les nuages « 

     

    On se souvient bien de ceux qui nous ont blessés, humiliés parfois, on cultive des rancunes, des aigreurs

    Mais remercier, dire, avec des mots simples, combien ils ont compté pour nous, est une démarche positive dont on aura bien tord de ne pas faire profiter

    Ais je semé à mon tour ses petites graines là, je le crois, sous diverses formes, à des enfants, des adolescents, des parents..

     

    Semons, récoltons sans limites !