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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 125

  • Etre à la hauteur

    Depuis quelques semaines, le samedi soir, nous sommes invités chez des amis

    Des rendez vous pris depuis longtemps ou improvisés la veille, parfois on y va à deux, ou à quatre , ou à trois , les enfants ne nous suivent plus à présent, c’est un autre rythme, une autre forme de sortie

     

    maquillage.JPGAvant chaque départ, toujours le même rituel, je me prépare, je choisis une tenue adaptée, pas trop chic  , mais pas ordinaire, des bijoux assortis ,  je me maquille, je prépare un dessert ou des saveurs à picorer, un bouquet ou un petit présent, et puis ….

     

    Un étrange sentiment traverse mon esprit, je doute, j’ai un peu peur, pas de mes amis, mais de moi-même

    J’ai peur de les décevoir, de ne pas avoir assez d’énergie, pas assez d’humour, de ne pas être assez disponible

    J’ai peur d’avoir un gros coup de fatigue, j’ai peur de ne pas avoir de conversation

    Cela peut paraître tout bêtement vaniteux, je ne sais pas, ce besoin d’être à la hauteur

     

    J’ai parfois été introduite dans des réseaux amicaux, j’entendais des mots chaleureux, des personnes qui organisaient des dîners pour que j’en  croise d’autres, des dîners explosifs, de gros délires nocturnes, ces moments où après deux ou trois apéros le rideau se baisse et chacun se laisse aller de belles divagations de quadragénaires plutôt épanouis

     

    Je suis allée à un dîner, il y a quelques mois, j’étais plutôt éteinte, c’est rare, on attend toujours Jeanne blagueuse et animatrice

    J’avais vu mourir mes chatons ce jour même

    Je m’en voulais de ne pas avoir été capable de faire abstraction de ce « petit malheur »

    Fort heureusement, avec mes amis, nous en avons reparlé

    Ais je  un besoin constant de ne pas laisser entrevoir mes faiblesses ?

     

    J’explique aussi cet état, cette peur de ne pas être à la hauteur, par le fait que mon travail me demande énormément d’écoute, et de capacité à assimiler les soucis de mes stagiaires

    Et parfois, c’est lourd, je me sens happée, je fais face

     

    J’ai décidé quand je le peux, de me laisser aller à des conversations plus que légères aussi, des petits potins, des trucs sans intérêt, si ce n’est le pur plaisir de la proximité, de la rencontre spontanée

     

    J’ai décidé aussi, à mon tour d’organiser d’autres dîners.

  • Gentils lecteurs

    Après une nuit entière de réflexion, j’aurais pu en effet faire un tirage au sort, mais j’ai eu une autre envie

    Les tags, les certificats, les petits prix sont réservés à mes copinautes et aujourd’hui, je voudrais décerner ce prix de la gentillesse à mes amis lecteurs qui n’ont pas créé de blog

    Merci, pour leur fidélité, leurs commentaires chaleureux et tous ces mots déposés qui nous ont rendu complice in the « real life «  je pique l’expression à Ksénia, parce que j’adore

     

    Alors, donc, je décerne ce prix à :

    Sépia, Solene, Patricia, Marie Camille, Nath, Lorenzo, Gordon, Théodore, Flo , Oboudemérev , Maggie  et tous mes amis qui me lisent chaque jour , sans oser porter de commentaire

     

     

    Croyez-moi, vous ne ferez jamais partie des indésirables ici

     

    Vous allez me dire, que veux tu qu’on fasse avec ce certificat ?

     

    C’est bien simple, vous l’agrandissez, vous l’imprimez, vous le posez dans un joli cadre, et vous l’accrochez à votre porte, à côté de votre violon et votre jambon, et vous verrez rappliquer les copains….

  • Gentille Jeanne

    Un soir, un blogueur dépose un commentaire d’une banalité déconcertante

    « à bientôt, pour un prochain billet « 

    Le truc en copié collé, vite fait déposé en 200 exemplaires, curieuse comme je suis je vais voir le  blog de ce  journaliste, et son billet du jour est une invitation à un festival de province, avec des invités de prestige, tenez-vous bien :

    -Dave ( je croyais qu’il était Vailly, je comprends rien )

    -Sophie Favier

    -Vincent Mac doom et Magloire

    -Le Grand frère ( pas le vôtre, celui qui sait tenir tête aux jeunes mal élevés qui n’obéissent plus à leurs parents, le super Nanny des ados )

    Et ………une partie des acteurs de Plus Belle la Vie

     

    Bon, c’est du lourd, j’ai eu envie de prendre un billet de train illico , mais mon emploi du temps ne me le permettait pas

    N’appréciant pas non plus de faire office de boite à lettre publicitaire, j’ai supprimé le message. On est déjà harcelés dans les médias par la promo des acteurs, (le petit Nicolas, j’en peux plus avant que le film soit sorti ) rentrée littéraire et j’en passe, il paraît que les stars refusent les invitations s’ils n’ont pas de promo à vendre , ça devient insupportable

     

    « Oh Jeanne, tu n’es pas gentille.. »

     

    Mais si, je suis gentille, la preuve, j’ai eu un certificat de gentillesse

    , ici, chez la gentille Virginie

    Maintenant que je suis diplômée de la gentillesse, n’allez pas croire que je peux dormir sur mes lauriers, j’ai une mission de taille, choisir d’autres gentils parmi vous

    Rhaaa !!!! C’est terrible certificat-gentillesse.jpg

    Qui choisir, entre les  gentils de toute la liste de gauche et tous ceux qui ne sont pas mentionnés sur cette blog rolls, quelle cruauté, c’est une pomme empoisonnée ce truc, c’est vrai, si je choisis, c’est comme les tags, je vais faire plaisir et vexer

    Tu es gentille Virginie, mais je sais pas comment faire

    Qui n’en veut pas ? ça peut déjà m’aider

     

     

    Je suis noyée, choisir parmi toute cette liste de gentils …

    Laissez-moi encore une nuit pour réfléchir

     

     

    Je ne résiste pas à partager cette vidéo du gentil Michel Fugain , clin d’œil à Virginie

  • Les trouvailles de Dana

    Mon  postier m’avait prédit que le voyage durerait un peu plus d’une semaine, et voilà, mission accomplie, Dana a pu découvrir les petites choses qu’elle avait gagné grâce à son 10000 e commentaire

    Elle n’a pas gagné de poubelle, ni balai, ni aspirateur sans sac qui n’aspire rien du tout, pas de seau non plus …

    Elle a reçu tout ça

    CADEAU DANA 1.JPG

     

    KDO DANA 2.JPGCADO DANA 3.JPGA vous de retrouver, avec son aide, les billets à l’origine de ces petites trouvailles

    Bien sur les plus « anciens » lecteurs seront privilégiés

     

    N’oubliez pas de mentionner le lien du billet

    Bonne chance !!

     

     

    Des réponses

     

     

     1 /Le sachet de chocolat

    La grande boite de chocolat

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2008/12/20/la-grande-boite-de-chocolats.html#comments

     

    2 /la coloquinte

     

    Esprit de contradiction

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2009/09/16/19960c2d59703ceed3acca25518970a1.html#comments

     

    3 / le bijou de sac

     

    Perles rares

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2007/08/04/perles-rares.html

     

     

    4 Le ticket du spectacle de Daniel Lavoie

     

    Qui s’est ?

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2009/05/20/qui-c-est.html

     

    5/Le sérum

     

     Le bouclier

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2009/02/13/le-bouclier.html#comments

     

    6/ la chaussette

     

    Quand la chaussette divorce

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2007/11/17/quand-la-chaussette-divorce.html#comments

     

     

    7 / cabochons bleus

     

    Bleu

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2008/10/17/bleu.html#comments

     

     

     

    8/ Le badge

     

     pourquoi militer ?

     

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2007/12/14/pourquoi-militer.html#comments

     

    9 /  graines de roses trémières

     

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2009/06/25/des-roses-tremieres.html#comments

     

    10/ la salière poivrière

     

    j’avais trouvé cet objet un jour et je l’avais offert à mon ami Paul , dont la boutique porte ce nom , puis j’en avais acheté un autre , pour Dana , parce que son blog s’appelle aussi » Poivre et sel « 

    Il attendait sagement l’envoi et c’est fait , le voilà à présent en vignette chez elle

     

     

     

  • Le secrétaire

    Dans la petite chambre de l’étage, il y avait peu de meubles

     

    Un lit pont avec deux petites tables de nuit à tiroir, et un secrétaire

    Je devais partager ce secrétaire avec ma sœur Flo, comme le lit double

    Evidemment cela posait des problèmes cohabitation, ce n’était pas la belle entente, j’avais toujours envie de lire, d’écrire

    Je cachais mes carnets où je pouvais, je changeais toutes les semaines de planque, je ne supportais pas l’idée d’être lue, ça virait à l’obsession parfois

    Je n’avais aucune intimité, jamais, je planquais tout, mes lettres, mes secrets

     

    Le secrétaire avait été acheté un jour, c’était semble t’il le meuble idéal pour travailler..

    Mon père n’a pas de savoir-faire pour monter les meubles en kit

    Il faut que ça aille vite, il n’avait pas pris le temps d’équilibrer les portes, les serrures n’ont jamais fermé, les clés en tombaient dix fois par jour, la porte du bureau ne se refermait pas à fond, idem pour les tiroirs

    Dans cette maison de bric et de broc, ce meuble avait trouvé sa place, il était parfaitement inapte à sa fonction de base, m’accompagner pour faire les devoirs

     

    Nous devions nous suffire d’une partie chacune pour y ranger nos cours, les classeurs et livres explosaient de partout, c’était quasi impossible à ranger, manque de place

    Il fallait refermer la porte bureau tous les soirs, autant dire que c’était inutile de s’y installer pour si peu de temps

    Dans cette chambre bien humide, il y avait un petit convecteur électrique pour deux pièces, ça chauffait un peu, et dès qu’il était éteint, la pièce était refroidie

    Le secrétaire n’était pas équipé de lampe ou d’éclairage, assise, je tournais le dos à la lumière, mon ombre venait gentiment obscurcir mes cahiers, je fatiguais au bout de trois minutes

    A ce triste tableau je dois rajouter, que la chaise était trop basse et que le bruit infernal de ce meuble pas vraiment consolidé me donnait vite l’envie de retourner au rez de chaussée

     

    Il y a avait trois tiroirs pour ranger nos vêtements, Flo en avait pris deux, dans  le troisième, j’entassais comme je pouvais le peu de vêtements immondes que je portais à cette époque

    Dans la penderie, on entreposait des pantalons, robes de chambre en synthétique, et autres manteaux pleins de mites

     

    Ce secrétaire est toujours là

    Flo a épousé Gabriel en 1984 et je suis partie au Havre la même année

     

    Au-dessus j’ai laissé la photo de classe du lycée, seul bon souvenir de cette époque

    J’aurais tant aimé, un vrai bureau …

    Et mon père voulait que je soies….

    secrétaire

     secrétaire.jpg

    Photo : Louis le Bipolaire

  • L'elfe des villes

    collant_fines_rayures_fushia.jpg

    Lorsque je suis  allée à la rencontre prof parents au lycée d’Ellen l’an passé , ils avaient tous la même réflexion au sujet de ma fille, de son comportement

    « c’est la copine de Mandy  « 

    Euh, oui, elle m’en parle de sa nouvelle amie, elle l’aime beaucoup cette amie, mais qu’est ce qu’elle a que les autres n’ont pas ?

     

    Il en faut peu pour comprendre

     

    Avec ses grandes chaussettes rayées et bariolées, son look de choriste du Big Bazar de Fugain, c’est une fille mince, joyeuse, le nez légèrement retroussé, les cheveux un peu en bataille qui se trouve devant moi

    C’est une elfe des villes, une adolescente hors du temps, passionnée par les arts, le théâtre, la vie

    Elle sautille comme une folle, parce qu’elle va pouvoir aller voir une pièce de Beckett, et gratuitement

    Elle est gaie, elle parle avec légèreté, respect, Mandy  est la coqueluche des professeurs, c’est l’élève que tout le monde voudrait avoir, et c’est la meilleure amie d’Ellen

    Elles sont drôles toutes les deux, elles ont un humour caustique, débordent d’énergie, quelle grâce de les voir ensemble

     

    Un jour, j’écoutais un CD réalisé par  des amateurs , aidés par une école de musique, sur la pochette, je reconnais ce prénom, Mandy et j’ai vite compris en l’écoutant qu’elle avait offert sa voix

     

    J’ai donné le CD à Ellen, et elle s’est empressée de lui faire écouter, gentiment cynique, elle en a ri, top secret, pas de fuite !!!

     

    Et je me suis replongée dans mes souvenirs et en cherchant bien dans ma vidéothèque cérébrale, j’ai revu Mandy quand elle avait deux ans

    A la crèche, j’avais eu occasion de faire des activités avec elle, elle était frêle, fragile, un simple souffle pouvait le faire choir, elle pleurait beaucoup, toute petite fille vulnérable

    Quel hasard de la retrouver après tout ce temps ?

    Et voilà que quatorze années plus tard, Mandy, l’elfe des villes, illumine ceux qui l’entourent, elle transcende, elle explose

     

    Ne jamais, non jamais étiqueter, figer les enfants, je me souviens de Rose , si complexe et déroutante parfois, et aujourd’hui si délicieuse

     

    Je souhaite à Mandy une vie douce et pétillante, et à ma fille je lui souhaite de garder son Amie pour la vie …

     

     

  • Rencontre fatale et inopinée

    fatale.jpg

    En balade dans un endroit très fréquenté, j’aperçois la femme d’un ami, attablée avec un monsieur

    Je la  salue de loin, et « ding! «  dans ma tête

    « ben qu’est ce qu’elle fait avec ce type ? « 

    oh Jeanne, arrêtes, tu es bien la première à te jeter au cou de tes copains, dans des lieux publics c’est pas pour ça que.. »

    Oui, bien sûr et par hasard, si j’avais un amant, ce n’est certainement dans les endroits les plus fréquentés que je lui fixerai rendez-vous

     

    Les histoires d’adultères  ont toujours alimenter les comédies de boulevard, inspiré les plus grands écrivains, et transcrit les plus grands drames cinématographiques

    Le plus fracassant fut pour moi le film de Louis Malle « Fatale « 

     

    Cela me rappelle ce jour, il y a plusieurs années maintenant

    J’aperçois dans mon quartier, une personne que je connais très bien au volant de sa voiture

    Elle ne me voit pas, c’est étrange, l’espace est dégagé, je n’ai aucune réaction de sa part

    Quelques minutes plus tard, je la recroise et me retrouve nez à nez à la voiture et au même instant, je lui fais des grands gestes pour la saluer, et soudain  j’aperçois une silhouette, inconnue, passager du siège avant, je comprends alors que …

    Il aurait peut être mieux pas fallu que je me trouve à cet endroit là …

     

    Je me suis bien gardée de faire des réflexions, des allusions de ce rencontre, du style « ben t’es fier toi, je t’ai vu l’autre jour blabla … »

    Parce que même si je suis une bavarde intarissable, dans ce domaine là, je suis …une tombe

  • Les non - dit

    comrimés.jpg

    Elle quitte subitement la pièce, claque la porte, blessée par des paroles mal placées

    Les regards se croisent, gênés

    « elle est fatiguée « 

    Elle est contre un mur, en larmes

    Je la console, je la rassure, je lui entoure le cou de mes bras

    Nous échangeons quelques mots, elle retrouve la paix

     

    Dans cette famille, on ne se parle pas, pas de cette manière, on parle beaucoup, on s’écoute peu

    Je n’aurais pas osé faire cette démarche il y a quelques années de cela

    Maintenant c’est fini, je n’aime pas voir les gens en peine, quand leur douleur est évidente

    Je laisse les acteurs à leurs jeux de scène, les grandes envolées me fatiguent aussi

     

     

    Les non dit, les choses jamais avoués, durant des années j’ai refermé mon âme, j’explosais comme je pouvais, et on a détecté une étrange maladie

    Et j’ai absorbé des tablettes de comprimés, de la Dépakine, du tranxène, du Lexomil

    Du tranxème à 12 ans, comment peut on ?

    J’étais marginale, à part, pas vraiment handicapée mais pas non plus dans les normes

     

    Et j’en ai joué aussi..

    Et puis un jour, exit, poubelle, fini, j’ai décidé

     

    Des années plus tard, j’en ai parlé au docteur H

    Il était subjugué par mon histoire

    Il m’a alors conseillé d’écrire aux deux médecins qui m’avaient fait engloutir des tonnes d’anxiolytiques

    J’ai eu envie de le faire

    Mais je ne pouvais pas, pour mes parents

     

    La seule parole du Dr H a suffi, j’avais la confirmation d’un vrai soignant,

    Je me souviens combien j’étais sortie légère et apaisée de cette consultation

     

    Il ne faut pas garder ses fardeaux, juste tenter de les déposer aux pieds de ceux qui aptes à les recevoir …

  • Bingo !!!

    Parce Rose voulait une petite plante rose, nous sommes parties à la jardinerie

    Elle a trouvé un petit cyclamen

    A la caisse, la dame me remet un petit ticket de participation à un jeu concours

    Je remplis sans conviction et je lui dis

    « Je ne gagne jamais ! « 

    je dépose le ticket dans une machine, et je saisis un autre ticket tandis que défilent des lettres lumineuses

    VOUS AVEZ GAGNE !!!!!!!!!!

     

    J’ai gagné !!

    50 euros en chèques cadeaux

     

    ah ben je suis ravie, je suis contente

     

    j’irai m’acheter de beaux rosiers

     

    C’était une belle journée, toute simple, toute fleurie..

  • Pétales du Sud

    Même en implorant les dieux,

     même avec le réchauffement climatique ,

    même en bâtissant une serre de 50 m4

    Je dois me rendre à l’évidence, difficile de voir pousser en Mayenne des Bougainvilliers et des frésias

     

    Un matin

    Une enveloppe en kraft et de jolis timbres dont un en chocolat

     TIMBRES CHOCOLAT.JPG

    A l’intérieur, une lettre,

    Une petite pochette fleurie POCHETTE.JPG

    Dans la pochette, des pétales séchées

     

    Pétales.JPGPosées délicatement dans ce mini bocalbocal pétales.JPG

     

    Un petit bout du sud dans ma maison

     

    Merci Fay !!!

  • Le seau

    « Jeanne, tu pourrais acheter un seau ? »

    « Un seau, pourquoi faire ? »

    J’espère que Jérôme n’a pas idée de creuser un puits et de résilier notre abonnement aux services des eaux.

    « le nôtre est usé « 

    je m’approche de l’objet incriminé et constate en effet, qu’il est …

    vieux seau gris.JPG

    Je suis à ce moment là incapable d’en connaître l’origine, à quel moment de ma vie j’ai acheté ce seau, les seaux c’est pas comme les arbres, ils n’ont de nervure pour dévoiler leur âge, et puis au fond, ça ne sert pas à grand chose de connaître l’âge exact d’un seau, ce qui est important c’est qu’il ne soit pas percé, sinon on est contraint à mettre des éléments solides dedans, parce que si c’est liquide, ça fuit, donc autant prendre un panier

     

    Sans étude comparative de prix, j’ai filé au rayon produits ménagers et j’ai trouvé un seau tout neuf

    J’avais peu de temps à lui consacrer, un seau est un seau, y’a pas trente six modèles, il fallait qu’il possède une poignée métallique, bien plus maniable et résistante que la poignée plastique

    La couleur me direz vous, j’ai pris bleu, y’avait que ça seau bleu.JPG

     

    Quand je suis rentrée avec mon seau tout neuf, Jérôme a poussé un grand ouf de soulagement

    Et qu’est ce que vous avez de l’ancien ?

    Et bien je l’ai gardé, deux seaux ce n’est pas un luxe, le vieux seau me sert à filtrer le sable des chinchillas

     

    C’est une évidence, on garde longtemps, des choses usées  mais pas assez pour mériter que sonne le glas

    Ma mère est une spécialiste, elle mettait son gros sel dans une boite de Benco depuis au moins 1975

    La boite n’avait plus d’allure, je lui en ai acheté une en métal, une vraie révolution

    Ma belle-mère conserve tous les gants de toilette, ils sont rabougris, tout rêches, parfois troués

    A Noël, nous lui avions offert du très beau linge de toilette, elle l’a mis de côté pour l’instant, elle le garde pour….ses vieux jours .

    Je ne vois pas toujours les choses usagées, mais je me force de plus en plus à changer régulièrement les petits accessoires de la vie quotidienne, et d’un geste ferme et définitif, jeter les anciens

    Il en est ainsi pour les torchons, les corbeilles à pain, les brosses à WC, les égouttoirs à vaisselle, les toiles cirées, les pinces à linge….

     

    Je vous laisse continuer …

     seaux.JPG

  • Chantal et Jean Pierre

    peter slone.jpg

    Le couple chanteur Peter et Sloane, bien connu pour leur tube « besoin de tout  envie de rien  « s’appelle en vérité Jean Pierre et Chantal

     

    Vous êtes bien de mon avis, Chantal et Jean Pierre, c’est moins glamour que Peter et Sloane, d’où l’envie et peut être la nécessité pour eux de choisir des noms de scène plus anglophones

    Vous connaissez tous une Chantal, un Jean Pierre, ce n’est pas une honte de porter ce prénom, prénoms répandus, tout comme les Nathalie, Sylvie, Valérie, Jean Paul, Christophe, Philippe..

    On en a tous dans notre entourage

     

    Prenez Jean Louis, voilà un prénom très quelconque, ce n’est pas un prénom de star, pourtant

    Il a eu le courage de le garder, un chanteur mythique de rock des années 80, et en plus un nom assez répandu Aubert, voilà un nom qui sonne moins bien que Bowie ou Jagger

    Jean Louis Aubert, il faut l’avouer ce n’est pas un nom de scène idéal

    Mais on y pense plus, ça fait partie intégrante du beau quinquagénaire séduisant et talentueux

     

    A Juliette Binoche on avait conseillé de changer de nom, ça sonne pas bien, c’est moche Binoche, elle a résisté

     

    On pourrait en trouver d’autres, peut être qu’en secret certains talents seront restés muets à cause de leur nom trop commun

     

    Mon préféré quand  même c’est Didier Morville alias Joe Starr et celle qui a du raccourcir le sien Vanda Maria Ribeiro Furtado Tavares de Vasconcelos alias Lio

     

     En passant par les chemins de Normandie, je m’amuse toujours devant la pancarte du menuisier ébéniste Jean Louis Aubert

    Il en a peut être aussi abusé de ce patronyme

    Il aurait très bien pu s’appelait Pierre, et là…

     

    Je n’ai toujours pas trouvé de nom de scène, j’en ai peut être pas besoin au fond, ben non, je ne mène pas de carrière soliste, allez ça va comme ça, je reste

    Jeanne Constance des Lys

  • La chambre froide

    _Toile_Matelas__800x600__t.jpg

    Lorsque je vivais dans ce petit appartement de rez de chaussée le moment   que je redoutais le plus était de me glisser dans mon lit

    Ma chambre était froide, mal exposée, mon lit était très dur, vieille literie toute défoncée

    C’était un endroit austère, j’avais eu la mauvaise idée d’y mettre une tapisserie bleue, je repoussais l’instant, le plus tard possible

    Je sortais souvent, très  souvent, un soir sur deux au moins, je recevais du monde aussi, tous les dimanche soir

     

    Allongée  dans mon clic clac je regardais la télévision, une toute petite télé, un écran minuscule, souvent je l’endormais, je regardais les talk show, les émissions du soir avec Dechavanne ou  Mireille Dumas, les débats à moitié racoleurs des années 80, prémices de la télé réalité

     

    Je passais des heures au téléphone, j’adorais ça, je papotais sans fin, je ne gênais personne, personne ne m’interrompait, je pouvais me languir à ma guise, rien à justifier, peu à penser..

     

     

    De temps en temps, vers 22h30, mon téléphone bleu sonnait

    Je connaissais à l’avance celui qui appelait, avant même de décrocher

    Il terminait sa garde, il était surveillant d’un internat, il rentrait chez lui, plongé dans ses pensées, sa Jeanne..

    Nous avions peu de chose à nous dire, nous restions longtemps dans ce dialogue silencieux, cette sensualité vocale..

    Je l’appelais rarement, j’avais trop peur de devoir entendre une sonnerie sans réponse

    Il faisait le premier pas, toujours, il était dingue de ma voix, de mes mots.

     c’était un rendez-vous heureux, secret, amoureux, radieux

    Je n’arrivais pas à raccrocher, lui non plus, nous étions reliés, accrochés par ce fil, esseulés,

     je me résignais pourtant au bout de quelques temps à rejoindre cette chambre froide, mon lit était un congélateur, mon corps tout recroquevillé, tremblant,

     mon cœur brûlant

     

     

  • Le grand bazar

    Au hasard d’une légère promenade cathodique, je m’arrête sur un film, pas très récent, je vous l’accorde, images un peu décolorées, acteurs plutôt ringards : »Le grand bazar «  de Claude Zidi, avec les Charlots

     

    Je ne peux pas vous raconter l’histoire, il s’agit de quatre garçons, ouvriers en chaîne qui sont licenciés et font des petits boulots

    On est loin du cinéma d’auteurs dénonçant les problèmes d’identité des jeunes de banlieue, ce film est un gag à lui tout seul

    Ça n’arrête pas, des farces, des gaffes, des gags lourdingues, grotesques, improbables, c’est entre le dessin animé, la BD et la comédie

    Et à cela s’ajoute les  clichés de la secrétaire en jupe courte et bottes seventies à qui ont met la main aux fesses, les policiers en uniformes et képi, la lutte des classes, le patron qui picole …

    Avec en prime  des seconds rôles inconnus à l’époque : Coluche, Dominique Lavanant …

     

    C’est politiquement incorrect, les Charlots  passent leur temps au troquet à s’enfiler des pastis ( Michel Galabru est le patron du bar )

     

    C’était les années Giscard, l’époque des DS,  404 et des Renault 16, le contraste d’un gouvernement et d’une politique austère et rigide et l’insouciance des seventies

    Et voilà qu’en quelques minutes je me replonge dans des souvenirs d’enfance, nos vacances en banlieue , les HLM flambants neuf, les vide ordure, le chauffage au sol qui donnait des chevilles d’éléphant à ma mère, les grandes surfaces, Monoprix, les tourniquets et les toboggans déjà rouillés sur les parkings …

    J’aime ce voyage, les années 70, la révolution de la ménagère, les shows télévisés à paillettes

    Je ne suis pas nostalgique, je ne voudrais surtout pas revenir en arrière, mais je garde de cette époque  mon côté futile, léger, burlesque, populaire et joyeux

     

    On osait des comédies décalées, on osait un cinéma franchouillard, pas toujours finaud, mais on osait …

     

    Je me demande si on ose encore aujourd’hui ?