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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 43

  • Les parapluies colorés

     

     

    Durant de longues années , je ne portais aucun intérêt  pour la photographie

    N’étant pas équipée, je ne faisais jamais de clichés, et je considérais que pour faire de belles photos, il fallait être un as du zoom, du réglage, un vrai technicien quoi

    Les quelques photos que je possédais, je les gardais dans mes trésors, photos floues, mal cadrées grâces lesquelles, je me remémorerais des événements, des soirées, des voyages

    Très peu de photo de mes copains, ça ne nous venait pas à l’idée de nous capturer sur image

    Une photo argentique ça coutait des sous.

     

    J’ai commencé à photographier mes enfants,  nourrissons  tous  mignon, et puis, ça reste pas longtemps comme ça, je faisais des albums, double tirage presque radical pour leur donner une fois devenus adultes

    J’ai fait quelques jolies photos de mes enfants

    Evidemment, l’arrivée du numérique a tout changé

    Mais c’est surtout à force de pousser des portes de la blogosphère que mon œil a changé

    Photographier tout  et n’importe quoi, à la moindre occasion, triée, jeté, gardé

    Pas question de m’équiper, pas question de faire des réglages, sortir le zifon de la poche et dégainer !

    Parfois le résultat est satisfaisant, un petit bonheur d’avoir capturé l’instant, belle lumière, couleurs éclatantes

    Pas de quoi en faire une fierté non plus , juste la magie de la  boite à images que je découvre un peu plus tard , et que je garde au chaud dans mes tiroirs

    Revenons-en à la photo de cette nouvelle bannière

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    Je l’ai prise un soir de février, il faisait très très froid, à la tombée de la nuit entre chien et loup, rue des portes, j’ai levé le nez sur ce magasin cherbourgeois

    C’est là que l’on peut trouver l’authentique parapluie de Cherbourg

    C’est là que j’admirais de jolis bijoux, en turquoise argent et ambre

    J’aimais cette boutique, je l’adorais même

    Ce n’est pas là que fut tourné le film de Jacques Demy en 1963, la boutique de Geneviève se trouvait Rue du port

    Cherbourg reste dans mon cœur, je m’en suis arrachée consciemment, j’ai toujours plaisir à y retourner, sous la grisaille et le froid, je l’aime cette ville

    Trois parapluies ouverts, ces parapluies qui virevoltent comme dans une danse

    Ciel clair du crépuscule

    Ne craignons pas les averses, protégeons nous …


  • Dans l'arène

     

     

     

    nabilla-veut-faire-d-angel-une-star.jpgVous avez tous entendu parler de Nabilla ?

    D’accord, y’a a toujours qui passent à côté de ce genre de  trucs qui se propagent à vitesse grand V dans la presse écrite, la télévision et sur le net

    Je résume rapidement

    Nabilla,  jeune femme, brune, est la vedette d’une émission de la téléréalité de NR12, les anges de la télé réalité

    J’avoue ne pas du connaitre ce programme là

    Elle ne chante pas, elle ne plonge pas dans une piscine, elle cause

    Ces répliques pas trop futées sont reprises  par les réseaux sociaux, le fameux » Allo, t’es une fille, t’as pas de shampoing ? » et la guerre mondiale de 78

    Plus elle dit d’âneries, plus elle fait parler d’elle

    Et c’est ce qu’on lui demande à la bimbo qui fait fantasmer les hommes, quand même

    Dire des bêtises  à la télé, c’est un métier,  faut aussi avoir des gros seins et ne pas être avare d’exhiber ses fesses devant les caméras

    Elle n’est pas être pas aussi bête que ça Nabila, elle a compris le truc

    Y’en a eu d’autres avant elle, Mickael Vendetta,  et Zihia, Loana …Eve Angel, et Steevie Boulay bien avant Brigitte Bardot, ou Marylin .zahia-2-9966.jpg

    Prenez une cruche sexy, faites lui dire n’importe quoi,  foutez vous d’elle, et une fois que c’est fait, jetez la comme une vieille chaussette

    Parce que , faut quand même qu’elle le sache , la pauvre Nabilla , certes on parle beaucoup d’elle , évidemment personne ne l’oblige à faire ça , elle aura une petite notoriété éphémère ,  une émission consacrée , elle sortira peut être une ligne de lingerie sexy ( oui , elle va pas faire dans le robot ménager ) et une fois la tempête médiatique passée , il ne lui restera qu’une barre où se trémousser dans une minable boite de nuit de province devant des hommes bavant de plaisir

    Elle le sait, mais faut pas lui parler de ça, l’après.

    Elle bouffera des cachetons, regrets, dépression.

    Nabila s’est jetée dans l’arène, elle ne peut plus en sortir, prostitution du Net et du petit écran, elle a rejoint la cour des poupées barbies vivantes, brunes ou blondes, chacun fait son choix

    Les obèses , les femmes à barbe , les nains , les homme tronc  s’exhibaient dans les foires , souvent  par obligation , aujourd’hui , c’est dans les médias qu’on  reluque sans réserve les pauvres filles en quête de notoriété

    Et dans 20 ans, un de ces enfants lui demandera

    « Maman, tu faisais quoi comme métier ? »

    «  J’étais la conne de  service dans les médias »

    Pathétique

    Elles  toucheront une retraite les bimbos cruches des médias ?

  • ma , ta , à toi , à moi

     

     Un soir, avec Pierrot Bâton, nous devons nous rendre rive Gauche, dans les beaux quartiers de la ville, il faut  garer la Mégane pas n’importe où et sans payer comme il se doit

    «  On va se mettre dans la rue de Tristan « 

    Ah oui, on va trouver.

    Tristan possède une  rue, il l’a achetée, comme au Monopoly, ben alors, ce n’est pas interdit ça ?

    Ça me fait sourire.

    Effectivement nous avons tendance à redistribuer, ou tout simplement s’attribuer, s’approprier les choses  et les humains.

    J’ai tellement entendu maint et mainte fois, mon père parlant de «  la mère « 

    Par respect, lié à une époque, on ne disait pas Maman, ni ma mère

    Certains copains, copines m’appellent la Jeanne

    Rien de péjoratif venant d’eux, au contraire, un soupçon de popularité et d’affection

    D’autres me nomment «  ma petite Jeanne «, encore plus affectueux

    Ma

    Ta 

    Sa

    Allons, allons, voilà qu’on chipote maintenant

    « Personne ne t’appartient, tu n’appartiens à personne.. »

    Ah la, je ne me pose pas ce genre de question, la seule chose que je ne veux pas c’est qu’on m’appelle par mon nom de famille, souvent réservé aux hommes d’ailleurs, surtout en politique, on dira Mitterrand, Giscard, Sarko, et plutôt Ségolène, Martine ou Rachida

    Indignez-vous messieurs !

    A quelqu’un qui m’est cher, je dis « mon ami «, je peux parler aisément de mon fils, mon mari, mon médecin,  mais de la boulangère, du ramoneur, je n’ai pas de cardiologue ni vétérinaire attribué et tant mieux

    En nommant un être proche, «  mon, ma, «  on marque le lien, tout simplement, l’attachement

    Et rien de plus.

    J’aime cette proximité, j’aime ceux qui osent par les mots confier leur amitié, leur amour.

    Je le fais aussi, peut être pas assez en fait …

    Rose m’appelle souvent Mamoune, peut être parce que Maman ne lui suffit pas pour montrer sa tendresse

    Je l’appelle  « mon ange, mon adorée … « 

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  • Les maux .

    L’hiver s’en est allé

    Ça ne se voit pas beaucoup … convenons en

    La grippe a trainé, beaucoup de monde terrassé, fièvre, toux, pas grand-chose à faire, se soigner et patienter

    Les enfants n’ont pas été malades de tout l’hiver

    Rose a eu une toux sèche, qui est partie toute seule, avec un peu de fluidifiant

    Mark, rien, à part quelques boutons d’acné  que j’ai éradiqué à la pommade tee tree, miraculeuse !

    Jérôme a été patraque au retour de Londres, toux, courbatures, mais pas d’arrêt de travail

    Les chats sont en pleine forme aussi, the Queen Mimine qui a fêté ses 12 ans, elle n’a jamais vu le vétérinaire de sa vie, elle bouffe des restes, des croquettes et cajole ses chatons

    La louloutte se porte comme un charme aussi

    Et la Jeanne, idem !

    Rien, pas de grippe, ni gastro, pas un mal de gorge, pas de lumbago,  rien, niet

    Même les allergies aux bouleaux sont minimes cette année, certainement à cause du froid, je ne prends même pas mon aérius quotidien alors que les autres années, je carburais à la ventoline

    Aurais-je dompté les arbres du boulevard ?IMG_3202.JPG

    Je suis impatiente de sortir mes géraniums qui ont bien résisté au gel de l’hiver

    J’ai énormément de chance d’avoir une telle santé, d’être épargnée de tous maux, parfois je ne peux m’empêcher de penser qu’il  y aura bien un jour un retour de bâton, mais je chasse ça vite fait, ça ne sert rien, on avisera le moment venu, vivons l’instant présent, à fond !

    Autour le moi, je perçois les grandes blessures du cœur, plaies qui se referment peu à peu, mais qui au moindre petit choc s’ouvrent à nouveau, plongeant l’autre dans une profonde détresse, une solitude, un désarroi que personne ne peut saisir

    La crise de la quarantaine, la crise de la cinquantaine ?

    Y’a-t-il un âge pour traverser des turbulences ?

    Parce que.dans tous ces chaos,  le mal est en partie lié au désamour

    Trahisons, passions, réveil de conscience, choix irrémédiables à faire.

    Le reste est secondaire, l’équilibre de chacun est lié à l’amour de l’autre, celui que l’on donne, celui que l’on reçoit

    Cela me replonge des années en arrière, où une toute petite voix me glissait dans le creux de l’oreille

    « Jeanne, il te faudra patienter « 

    Semer, voir les graines lever,  cueillir les plantes, en laisser, pour qu’à leur tour elles se transforment  en graine

    Il ne faut jamais tout arracher de colère et par dépit

    Je saisis l’énorme chance de me savoir aimée, enveloppée

    Je sens les tentacules humaines autour de moi, rassurantes, cajolantes

    Aurais-je pu pressentir ça à 15 ans, à 20 ans ?

    Saurais je préserver ça encore  10 ans, 30 ans. J’y crois

    Je crois aux âmes aimantes, à ceux qui aiment en silence, de près, ou de loin …

    Si mon corps lâche prise, je me ratatinerai en elles, hommes et femmes qui sont scellés à ma vie

    Jusqu’au bout ….

     

     

     

     

     

  • Le cornet de macédoine

     

     

    64253217cornet-de-jambon-jpg.jpgEn guise de hors d’œuvre, les jours de fête, on servait des cornets de jambon macédoine

    C’était tout un art, soigner la présentation, choisir de belles tranches de jambon, décorer le tout avec persil et mayonnaise

    Ma mère confectionnait elle-même la macédoine de légumes

    Elle cuisait des petites quantités de légumes coupés en dés, puis les mettait dans la passoire en plastique, les laissait refroidir

    Elle montait une mayonnaise avec des jaunes d’œufs de ferme bien jaune puis mélangeait  avec la macédoine, déposait le tout sur la tranche de jambon qu’elle roulait délicatement

    C’était des rouleaux de jambon macédoine

    Ma grand-mère faisait  aussi ce hors d’œuvre mais elle ouvrait une boite de macédoine, faisait une sauce avec un jaune d’œuf, un peu d’huile et du vinaigre, ce n’était pas bon

    Heureusement le jambon du boucher de Rauville la Bigot était exquis, ça récupérait l’affaire

    C’était un plat copieux pour une entrée, il fallait garder de la place pour le rosbif, le poulet ou le gigot

    On le savait

    Le cornet de jambon macédoine est rarement servi de nos jours

    Lorsque j’ai des invités le soir, je ne prépare plus de hors d’œuvre, je soigne l’apéritif que nous prolongeons avec plaisir, et nous passons directement au plat principal

    Les choses évoluent, nos diners sont organisés  à l’avance, de manière à passer du temps avec les convives

    Le  dimanche de Pâques est encore réservé aux repas de famille, mes parents y tiennent beaucoup

    Cette année,  nous déjeuneront chez Jade et Thibault, avec la famille de Jérôme, enfin ceux qui auront fait le déplacement

    Ellen est en vadrouille avec Lucas, dans le Lot

    Pour beaucoup, ces trois jours seront un  temps de retrouvailles familiales

    Pour d’autres, une journée peut être grisée par la mélancolie.

    Je vous la souhaite douce et sereine ….


    Photo du Net

  • Tout le monde il est gentil .

     

     

    « toc toc toc « 

    Qui frappe à la porte de si bon matin, la sonnette est en panne ?

    J’ouvre, c’est le facteur qui apporte un colis

    Il me propose gentiment de déposer les colis dans la véranda en cas d’absence

    Ça c’est drôlement aimable, ça m’évitera d’aller à la poste du théâtre

    Gentil facteur

     

    «  Dring !!!!!!! »

    Allo, Jeanne, tu peux venir samedi après midi pour la banderole ?

    C’est Frankie

    Il prend des nouvelles, Frankie a un cœur en or, d’une grande générosité

    «  Ding, ding « 

    Encore ?

    Allo, Madame Jeanne, cabinet du docteur Patrick, on a un désistement, vous pouvez venir à 14 h

    Mais c’est formidable ça !

    «  Ding, ding « 

    Allo, Madame Jeanne, c’est Noëlle, j’ai reçu une robe blanche, si vous voulez venir voir

    C’est drôlement gentil

    Juste après le déjeuner, je file à la boutique, je passe vite fait la robe, pas du tout à ma taille, mon choix est fait, j’ai tranché

    En sortant, un conducteur me fait de grands signes, qu’est ce que j’ai fait de mal ?

    C’est Basile, on cause vite fait, toujours gentil Basile, toujours souriant

    Je file à mon lieu de travail récupérer des dossiers

    Une nouvelle photocopieuse !

    Je teste, je comprends tout, je suis fière, elle turbine !

    Rendez vous chez mon dentiste

    La télé est allumée, «  les feux de l’amour « les Beckam sont posés sur la table basse

    Mon dentiste me demande quel est mon tracas

    «  Un carambar « 

    Ah la !

    Il regarde le fond de ma mâchoire

    «  On ne rien faire, je rebouche pour les fêtes « 

    Il s’énerve à faire une radio, faut pas, pour si peu

    Il me dit qu’il n’y a plus de dent, que j’ai du l’avaler

    Je n’ai pas souvenir de ça.

    Il fait un détartrage, je prends un nouveau rendez vous

    Soulagée pour un petit moment

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  • L'échappée belle

     

     

     

    Nous nous  étions fait cette promesse là, une fois la chimio terminée, direction la mer avec Clotilde

    Il fallait trouver le bon jour, dommage, Méluzine et Pierrot qui devaient être de la partie n’avaient pas pu se libérer

    Départ en matinée, sous un soleil franc, petite halte à Rennes, à la cabana perle

    Dans la boutique, une cliente boulet, bénévole dans une association, elle arrive avec un bon, braille au téléphone parce que tout ne va pas comme elle veut, une plaie !

    J’ai pris quelques pièces, juste le nécessaire pour faire quelque créations, le prix de chaque perle me rebute un peu …

    Nous reprenons la route, direction St Malo la belle !

    Pas de vent, une fraicheur acceptable, quelques touristes étrangers et une brochette de matelots en uniforme

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    Petite pause déjeuner dans un crêperie, bolée de cidre, et papotages, le bonheur.

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    Rassasiées , nous marchons vers la plage , rien de plus doux qu’un tel décor , le bleu devant nous , le sable sous nos pieds , petite marche vers une île ,  un banc nous tend les bras , délice des rayons du soleil qui nous réchauffe généreusement , on est bien .

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    Retour intra muros, pour une virée de shopping

    Au magasin du blanc d’Egypte, je fais quelque essai, jupe, corsages


    Pendant ce temps, Clotilde engage la conversation avec le commerçant

    Il a vécu 10 ans à Gorron, le pays de la rillette, natif de St Hilaire du Harcouet, décidemment, il raconte sa vie,  boutique ouverte tous les jours de la semaine, de mars à octobre, puis direction  la Thaïlande pour trois mois

    Je ne fais pas de commentaire, chacun mène sa vie comme il l’entend.

    Nous prolongeons dans les boutiques gastronomiques, sardines et chocolat

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    La ville est un peu animée, mais pas comme en pleine saison, nous sommes vraiment loin de notre quotidien, et ça fait le plus grand bien

    Petit café avant de rentrer, le serveur est un apollon, un oiseau fait du charme sur un fauteuil, l’air est léger, la fraicheur tombe

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    Nous regagnons le bord de mer, la lumière a changé, le moment est venu, il faut bien rentrer

    Clotilde ne ressent pas la fatigue, elle conduit avec énergie, nous parlons de notre passé, nous projetons dans un avenir aussi, un avenir proche

    Ellen m’envoie un SMS, elle arrive à Paris

    Mark m’appelle «  maman, je vais au théâtre, il me faut un pique nique « 

    Débrouille toi mon gars, t’es grand !

    Presque 19 heures, je retrouve la maison silencieuse et ma Rose qui a patienter sous son perchoir

    Une échappée belle, une promesse tenue

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    Un air d’été

    Tout léger ….


  • Tricotage , en vrac

    Après avoir été contacté par mail ( je ne sais par quel réseau pro) puis par téléphone , le courrier est tombé dans la boite , l’invitation aux 50 ans de Bob

    Bob, je ne connais pas ce gars là, il était en classe avec  Jérôme  dans les années 80, ils ne se sont pas vu depuis …30 ans ; un week end entier de retrouvailles, dans l’Orne. Surprise délicatement orchestrée par sa femme, j’imagine le choc pour lui

    J’ai de réelles capacités d’adaptation mais là … je ne pense pas l’accompagner, c’est au dessus de mes forces, passer une soirée  et une journée avec des gens que je n’ai jamais vu, que je ne reverrai jamais, là, ce n’est pas possible

    Je pense que Jérôme comprendra, j’ai fait ce genre de choses sans lui

    Je me demande si il ira quand même, j’en sais rien, enfin, je crois qu’il aurait que je l’accompagne

    sabatiertp920sept198301.jpgÇa me rappelle Avis de recherche, animé par Patrick Sabatier, où il conviait une star à retrouver des copains de classe d’après une photo jaunie, ça pleurait sur le plateau

    Je crois qu’une émission du même genre passait aussi sur la troisième chaine, plus tard

    Ma sœur Flo avait passé une matinée avec Patrick Sabatier quand elle avait une quinzaine d’années, à l’invitation de mon oncle John, militaire à Paris, qui avait toujours des filons (qu’il disait) des connaissances, il aimait bien épater la galerie

    De cette émission de divertissement étai t née, je crois la chanson de Patrick Bruel «  place des grands hommes « 

    « Et toi François, et toi Laurence, et toi Marion,
    Et toi Gégé... et toi Bruno, et toi Evelyne?, attendez moi !!!!!!!! »images.jpg

    J’ai vu « le prénom «  à la télévision, j’ai bien aimé ce film, Patrick Bruel joue très bien, c’est un bon acteur, il a du charme, il vieillit bien

    Ils sont sympa les Patrick  (à part Balkany qui ne fait pas partie de mon entourage proche, je ne dirais pas de mal, sur sa femme non plus)

    Mon dentiste s’appelle Patrick

    Il est jovial mais plaintif , trop surbooké pour reboucher l’énorme trou qui est dans ma mâchoire après avoir bêtement croqué un carambar, pétage de plomb (je pèse moins lourd, mais quand même.. ça me gène)dents-sante-plombages-sante-dents-bouche-584702.jpg

    Je n’irai pas dans l’Orne à la fête de Bob

    C’est décidé

    Sauf si y’a Patrick Bruel, mais je ne pense pas qu’il ait fait un BEP mécanique agricole à St Hilaire du Harcouët, ça se saurait … il ne répare pas les moissonneuses boiteuses.

  • L'infirmier corse

     Avril 2003,un peu plus d’une heure de vol et nous voilà sur l’Ile de Beauté , Ellen et Mark sont ravis de prendre l’avion, nous avons laissé Rose chez mes parents .

    De ce séjour en Corse, je me fixe l’objectif de visiter le tombeau de Tino Rossi , aller chez Tao à Calvi , voir la citadelle , et me débarrasser des tous ces trucs qui torturent mon corps depuis deux mois.

     

    Le soleil réchauffe ma peau , je suis bien…

    Nous avons réservé un petit logement pour deux nuits aux alentours d’Ajaccio, dans une orangeraie, dépaysement total.

     

    Reste à trouver un cabinet d’infirmiers pour ôter ces deux fils qui commencent à me chauffer le bras  .

     

    J’appelle au hasard

    «-pas de problèmes, venez ce soir vers 17h madame .»

     

    Je pousse la porte d’un appartement situé en Rez de Chaussée, pas de salle d’attente, un couloir

    Un homme  ouvre, et me demande de le suivre

    Il ouvre une petite valise, et tente d’y sortir des produits médicaux

    -vous souhaitez l’ordonnance?

     

    -« Bah, ça nous arrive de la demander…

    Je prends quoi pour désinfecter? »

     

    Ah, voilà un monsieur qui a besoin de conseils, je choisis?

     Vous supportez l’éther madame?pie.jpg

     

    L’éther, il y a au moins 25 ans que je n’ai pas respiré, beuh…!

     

    « -Vous n’avez que ça, allez-y … « 

     L’homme hésite, à trois reprises parvient enfin à ôter les fils

    -« Vous voulez un pansement, je ne sais pas si j’en ai? « 

    Il ouvre des tiroirs, fouine tel un apprenti coiffeur à qui on a confié la boutique pour quelques heures.

     

    Je doute tout à coup de ses compétences..

    Il colle un pansement, mais l’humidité l’empêche de coller.. s’énerve …

    Ce n’est pas grave, j’espère que ça ne va pas s’infecter..

    Je m’assois face à un semblant de bureau, contente que ce soie fini.

    - Monsieur, je vous dois ?

    -Oh, ben, je ne sais pas … deux points, disons 3 euros

    Stupéfaction, pas de taux honoraires, je n’ai jamais vu ça .

    Je fouille dans mon porte-monnaie, je n’ai pas plus d’un euro cinquante, je peux payer en francs?

    Ne vous inquiétez pas, c’est bon, ça ira

    Dois je préciser que je n’aurai pas droit à une feuille de maladie donc pas de remboursement.

    « Je n’ai pas de preuve si j’ai un problème, je porterai plainte. « 

    « Oh mais madame, si ça ne va pas, revenez demain,répondit le pseudo infirmier, gentil et courtois . « 

     

    Je n’ai pas eu recours à Maître Collard, pas de procès médiatisé, la cicatrice s’est refermée

    J’ai raconté cette anecdote à Jérôme, totalement convaincue que cet homme était autant infirmier que moi top model .

     

    J’aurais pu aller voir un vétérinaire

    Cette anecdote reste un mystère , qui donc était cet homme si peu expérimenté ?

    Je me demande toujours ..

  • Jeanne intervient aussi comme ça

     

    Il y a quelques mois  Eléonore m’avait demandé de participer à un projet « arts visuels «  avec sa classe autour du mobile

    J’avais d’emblée accepté, lui conseillant de travailler avec l’œuvre de Calder (mon  maître)

    Ce matin là, j’étais prête, matériel de récupération apporté par les élèves, quelques bidouilles dans mon sac, en route !

    Sauf que la Clio a fait un caprice, impossible de démarrer

    J’étais désolée, je n’aime pas renoncer à mes engagements

    Y’a toujours des solutions à tout, alors j’ai appelle Clotilde pour lui demander de me prêter sa voiture

    Et ma copine a dit oui tout de suite

    Elle est arrivée aussi vite, je l’ai déposée chez elle et j’ai conduit vers le sud, 25 kilomètres environ

    Sur la route, beaucoup de hérissons écrasés

    Je suis arrivée dans l’école vers 13 heures, Eléonore m’attendait de pied ferme

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    Un peu de temps pour coordonner notre séquence, et les élèves ont investi leur classe

    Ils étaient ravis d’accueillir un nouveau visage

    J’ai donné quelques consignes, accrocher des éléments les uns aux autres sans colle, uniquement avec des fils de nylon et fils métalliques

    En petits groupes, ils ont commencé leur assemblage, 24 enfants à l’ouvrage, ca bourdonnait comme dans une ruche, beaucoup d’entrain, et de spontanéité

    Nous leur avons donné des conseils, des encouragements, l’aide nécessaire

    Peu à peu des ribambelles de galets, de boutons, de perles ont vu le jour

    Nous les avons accrochés sur les pics à brochettes, puis équilibré les créations sur des cintres métalliques à l’horizontale

    Et je me suis huchée sur l’escabeau pour fixer tout ça au plafond

    Ça bougeait, c’était léger, coloré, objectif atteint

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    Les enfants avaient besoin de prendre l’air

    Le rangement fut rapide et efficace

    J’ai aimé vivre ce moment avec Eléonore et ses élèves, j’aime le regard avide des enfants, leur aisance à communiquer …

     Ce n’est pas la première fois que je suis sollicitée pour intervenir par des professionnels de l’enfance, mais le statut est complexe, dommage …et les finances pas toujours là

    Sur le chemin du retour, j’ai croisé une voiture remplie de carmélites, ce n’est pas courant

    J’ai rendu la voiture à Clotilde, elle m’a raccompagnée à la maison, et a rendu une petite visite à la mimine et sa smala

    Elle était fière Mimine

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  • Automatismes

     

     

     

    L’ordre des choses a son importance et je ne sais pas pourquoi

    En premier, je saisis le pinceau plat, caresse délicatement la poudre rose du milieu et la pose sur toute la paupière

    Puis, je capture un peu de poudre plus foncée, celle de gauche  et l’applique avec assurance sur la partie extérieure de chaque paupière

    Une dernière touche finale, pour ombrer davantage avec la poudre violine

    Les poudres ne se mélangent pas sur la palette, elles sont résistantes, je possède ce boitier  depuis 4 ou 5 années, j’ai l’impression qu’il ne sera jamais vide, quasi éternel

    Je cherche dans le fond de la petite boite en bois le crayon qui diminue  d’années en année, pose énergiquement un trait sur ma paupière inférieure, un geste que j’ai appris à faire lorsque j’avais 15 ans, peut être un plus…

    J’ouvre le mascara et dessine mes cils à deux reprises

    Pas question de faire des pâtés, un mascara doit être quasi invisible une fois posé

    Sur mes lèvres, je pose un addict brun clair mat  légèrement pailleté

    Dans mon cou, je vaporise mon miracle for ever, le dernier flacon en ma possession, une fois vide, il sera quasi impossible d’en retrouver

    Je mets mes lunettes, une paire de boucles d’oreilles assorties à ma tenue, et me voilà prête

    Toujours le même ordre des choses

    Incapable de me maquiller les lèvres avant les yeux, et je ne sais pas pourquoi

    Ce sont des automatismes, gestes répétés maint fois que l’on fait machinalement

    Comme ceux de mon grand père à chaque début de repas

    Il sortait son couteau de sa poche, le dépliait, tranchait un morceau de pain, se servait un verre de cidre

    Toujours dans le même ordre

    Sans réfléchir

    Pour ne rien oublier

    Gestes rassurants, instinctifs, quels sont les vôtres ?

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  • La grande nouvelle est annoncée

     

     

    La nouvelle était déjà annoncée dans la presse depuis quelques mois, mais depuis vendredi, les choses sont officiellement détaillées

    Et nous sommes chanceux, bénis des dieux,  on ne pouvait pas s’attendre à pareil privilège

    Le tour de France 2013 passera en Mayenne, traversera Laval, mais oui, et empruntera, je vous le donne en mille notre rue avant de filer vers Tours

    Les cyclistes devant le portail, faut il que je le revernisse ?

    Peut être pas quand même ...

    Ça va faire du rififi dans le quartier, je vous ferai des coucous dans la caméra, mon père sera aux premières loges, pensez bien, on fera un grand barbecue tout ça, on ne va pas se gêner130322174519238_92_000_apx_470_.jpg

    J’entends, déjà des lamentations, des pleurs, on crie à l’injustice, le tour de France à Laval, encore ?

    J’ai regardé le parcours

    Il partira de Corse

    Voilà, un bon début, ça grimpe et y’a des virages

    Puis direction Nice, Nadya fera le comité d’accueil, Cagnes sur Mer, Antiblues sortira l’APN, fera des photos antiblusiennes, avant l’arrivée vers Marseille où Daddy Roggers prendra le relais

    Ensuite direction Montpellier, un petit coucou à Elisabeth, Albi avant les étapes des Pyrénées

    MTG sera au taquet, j’espère que Charlotte Lebon sera dans le coin pour la remise de maillots, et Mahie encouragera en espagnol les cyclistes sur les routes de Bagnoles de Bigorre, et en profitera pour plonger vite fait dans les piscines d’eau miraculeuse à Lourdes pour guérir de son dos

    Bleck, Cristophe, vous n’aurez que la télévision pour vous consoler, pas d’étapes dans les landes, dans le bordelais ou dans le Limousin, vous ferez de grands signes à l’avion qui transportera les cyclistes direction le pays nantais où Zoé fera le comité d’accueil

    Est-ce que les blogueuses  vendéennes Mel et Asphodèle feront le déplacement, pas sur ?

     

    Un petit tour en Bretagne, enfin, c’est vite dit, puis le Mont ST Michel, la Mayenne ah aha, et la Touraine, ville étape Saint-Amand-Montrond (je ne sais pas si j’ai des lecteurs Saintamanmontronais , je les salue !)

    Les lyonnaises Soène, Pastelle, Tatydany seront au rendez vous pour applaudir les rois du guidon,    qui poursuivront leur périple dans le Vercors, sous les coups de sifflets et tambours de Garde JMB, des yeux ébahis de Fille Bavarde et de Praline, qui fera le déplacement avec Mathilde, et en profiterons pour aller manger des diots et des frites

    Puis directions Vaisons La Romaine, Célestine ne ratera pas le passage des coureurs, avant de prolonger dans les Alpes,  la grimpette, le grand Bornand, Annecy comme d’habitude

    Tout ça avant de remonter dans l’avions direction la Capitale, ou les  parisiens, périphériens, banlieusards Marie Floraline, Didou, Boutfil, Sapq  feront une haie d’honneur sur les champs Elysées palapapam ! Berthoise, ce sera une occasion de descendre à la Capitale

    Amis du Nord, je vois dans vos yeux beaucoup de tristesse, les belges aussi, mais c’est le tour de France, y’a-t-il un tour de Belgique ?

    L’autre soir, j’ai regardé, un peu, « Complément d’enquête «  qui revenait sur l’affaire Lance Armstrong, ahurissant, à en  finir définitivement avec les contrôles anti  dopages et la mafia qui rode autour de ce sport populaire

    La 1re édition du Tour de France  s'est déroulée du 1 er   au 19 Juillet 1903

    Pour ses 100 ans, la grande boucle s’offre un passage chez Jeanne, ce n’est pas rien quand même19729_tour-de-france.jpg

    Promis, le 11 juillet, je ramasse des stylos, des bobs, du pâté Henaf, des portes clés,une mèche de cheveux de Gérard Holzt  et j’offrirai tout ça au prochain gagnant du 60000 ème commentaire

    Je sais partager mes privilèges moi !

  • Cyprien

    le_havre_1.jpgDès qu’il avait su que je partais faire mes études au Havre, Félix m’avait dit «  tu vas retrouver Cyprien là bas « 

    Cyprien était un garçon doux et assez séduisant, je le connaissais un peu,  pas un vrai copain, mais quelqu’un de bien très certainement

    Il terminait son DUT informatique, je n’avais pas moyen de le contacter dans cette ville qui m’était étrangère, pas de réseaux sociaux, ni portable, comment le retrouver ?

    Vous savez bien, c’est quelque peu rassurant de connaitre une âme dans un lieu nouveau, juste un regard, un visage familier,  ça peut aider

    Un soir, dans le couloir dans la Cité Universitaire, j’ai croisé Cyprien par le plus grand des hasards

    Il était agréable, souriant, me précisa qu’il ne résidait pas dans le bâtiment, il avait une chambre  ailleurs, j’avais donc peu de chance de le revoir

    Lors d’un WE à Coutances, je l’avais recroisé, je n’aimais pas trop sa bande de copains, j’étais restée un peu distante, pourtant … il me plaisait  bien ce Cyprien

    Au point de penser de plus à plus à lui

    J’avais osé l’inviter à passer un soir prendre une tisane, ou un café, lui avait donné le numéro de ma petite chambre rose, et je m’étais préparée

    Ces rendez vous là ne sont pas simples, de quoi allions nous parler, de quoi serait tinté ce moment là ?

    Après avoir diné au Restaurant Universitaire, j’étais remontée dans mon petit logis, et je l’avais attendu, envahie par un stress et une certaine allégresse, comprenez.

    J’ai attendu, attendu, il n’est jamais venu.

    Je me souviens que même mon radio cassette n’avait pas réussi à consoler mon cafard

    Avait-il oublié, renoncé ?

    Je suis restée sans réponse à mes questions

    Je l’ai revu par hasard quelque mois plus tard, je ne lui ai reparlé de ce rendez vous manqué

    Et je me suis efforcée de l’oublier …

    Quelques années plus tard, j’enseignais dans une petite école privée

    Un collègue me demande

    «  Dis donc, tu étais au Havre toi 

    Tu as du voir Cyprien ? »

    C’était sa mère ….

     

  • Balivernes du jeudi

     

     

     

    249404_506764322685829_1679782144_n.jpgNous nous sommes retrouvées au théâtre avec Juliette pour « préparer notre veille « 

    J’ai croisé dans le groupe composé d’une vingtaine de personnes, des gens connus

    C’était bref, un peu de mouvements, quelques échanges

    La date approche

    Tristan a bien aimé veiller un dimanche de février

    Il parait qu’une grande fête se prépare pour septembre avec les 700 veilleurs

    Je suis prête …

     

    Méline, une jeune femme adorable et pétillante, ne dort plus la nuit à cause du bébé qui  pleure beaucoup

    Elle poste  sur FB, je lui propose quelques conseils (de vive voix et en privé, je préfère)

    Tout le monde tente de trouver une explication, c’est les dents, des caprices, « cède  pas «  laisse le pleurer.  Donne lui du sirop, voie un druide, bref.MARK  BB.jpg

    En général, faut pas chercher, les bébés pleurent parce qu’ils veulent leur maman, pas loin, qu’ils ont peur qu’elle disparaisse à jamais

    Pas la notion de l’espace, ni du temps, faut  le rappeler

    Je demande à Méline si son petit a une lumière dans sa chambre

    «  On voulait pas  « 

    Essaye,  ça peut marcher

    Le lendemain, elle montre sa joie, le petit a dormi toute la nuit

    Pas besoin de baguette magique, juste déculpabiliser  .

     

    A la boutique de vêtements recyclés, j’informe la gentille dame blonde qu’il faudrait que je me trouve une robe blanche

    «  Ah vous aussi ? »

    Avec la plus grande gentillesse qui la caractérise, elle prend mes coordonnées

    « Je vous appelle dès que j’en ai une «  (elle connait bien mes gouts)

    Les gens sont adorables, je suis prem’s en liste d’attente

    Y’a plus qu’à patienter …

    La petite robe noire est remisée, place à la petite robe blanche !

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