Durant de longues années , je ne portais aucun intérêt pour la photographie
N’étant pas équipée, je ne faisais jamais de clichés, et je considérais que pour faire de belles photos, il fallait être un as du zoom, du réglage, un vrai technicien quoi
Les quelques photos que je possédais, je les gardais dans mes trésors, photos floues, mal cadrées grâces lesquelles, je me remémorerais des événements, des soirées, des voyages
Très peu de photo de mes copains, ça ne nous venait pas à l’idée de nous capturer sur image
Une photo argentique ça coutait des sous.
J’ai commencé à photographier mes enfants, nourrissons tous mignon, et puis, ça reste pas longtemps comme ça, je faisais des albums, double tirage presque radical pour leur donner une fois devenus adultes
J’ai fait quelques jolies photos de mes enfants
Evidemment, l’arrivée du numérique a tout changé
Mais c’est surtout à force de pousser des portes de la blogosphère que mon œil a changé
Photographier tout et n’importe quoi, à la moindre occasion, triée, jeté, gardé
Pas question de m’équiper, pas question de faire des réglages, sortir le zifon de la poche et dégainer !
Parfois le résultat est satisfaisant, un petit bonheur d’avoir capturé l’instant, belle lumière, couleurs éclatantes
Pas de quoi en faire une fierté non plus , juste la magie de la boite à images que je découvre un peu plus tard , et que je garde au chaud dans mes tiroirs
Revenons-en à la photo de cette nouvelle bannière
Je l’ai prise un soir de février, il faisait très très froid, à la tombée de la nuit entre chien et loup, rue des portes, j’ai levé le nez sur ce magasin cherbourgeois
C’est là que l’on peut trouver l’authentique parapluie de Cherbourg
C’est là que j’admirais de jolis bijoux, en turquoise argent et ambre
J’aimais cette boutique, je l’adorais même
Ce n’est pas là que fut tourné le film de Jacques Demy en 1963, la boutique de Geneviève se trouvait Rue du port
Cherbourg reste dans mon cœur, je m’en suis arrachée consciemment, j’ai toujours plaisir à y retourner, sous la grisaille et le froid, je l’aime cette ville
Trois parapluies ouverts, ces parapluies qui virevoltent comme dans une danse
Ciel clair du crépuscule
Ne craignons pas les averses, protégeons nous …