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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 45

  • See you soon

    Après avoir remonté la Manche, je vais la traverser

    en famille, départ aux aurores, direction Paris, Gare du nord , pour attraper l’Eurostar dans la matinée

    Le séjour londonien sera court mais intense

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    Profitez-en pour écrire ici, tout ce qui vous passe par la tête

    Les allers et venues des uns des autres rythment cette période hivernale

    Je me réjouis de baigner quelque heures chez les britanniques, revoir Vonric ,  tout simplement profiter d’une escapade dans Londres

    Bye bye !!

  • Qui sont ils ?

     

     

    Dis donc Jeanne, c’est qui tout ces gens qui commentent chez toi ?   D’où viennent-ils ?

    Lorsque l’on fait ses premiers pas dans  la blogosphère, c’est assez étonnant de voir des billets commentés par des inconnus avec des pseudos insolites

    C’est qui ceux là ? Qui sont ces gens ?

    La recette est simple, nous avons tous la même démarche, nous visitons de nouveaux blogs en trouvant un commentaire chez un copinaute, ou dans une liste de liens

    Il m’arrive fréquemment de voir des traces de lecteurs  dans vos billets, ça me fait toujours  plaisir, quand vous osez pousser de nouvelles portes

    Faudrait pas se sentir abandonné ou trahi quand un fidèle blogopote ne laisse plus de trace et file commenter chez les copains

    Faudrait pas … lui en vouloir

    Mais nous ne sommes pas des robots, des machine à bloguer, certes la blogosphère n’est pas un fond de commerce, il n’y a rien à vendre, rien à marchander, mais inévitablement les traces, les mots des uns des autres sont sources de ruminations, d’interrogations, de doute

    Pour ceux et celles qui m’ont tourné le dos sans prévenir, et sans raison apparente, je n’ai pas de rancune, pas besoin de se justifier, il y a eu de belles rencontres, un peu comme celles que l’on fait dans les trains, en voyage, on se dit « au revoir «  alors que l’on sait que l’on ne se reverra plus

    Je tente de maintenir ma blogroll à jour, je supprime un lien quand le blog est en pause, ou quand je ne parviens plus à commenter, pour des raisons personnelles, je n’ai pas envie de lire dans l’ombre, un peu voyeuse, ni me forcer à commenter par pure  convenance

    C’est le jeu

    J’ai conscience de froisser des personnes, je ne suis pas indifférente à ça, mais déposer des banalités juste par obligation ne fait pas partie de mon mode de fonctionnement

    J’ai  perdu au fil des années une certaine liberté, je dois sans cesse me censurer, veiller aux mots que je dépose, sans tomber dans la paranoïa et imaginer que la terre entière est rivée sur mes propos, je veille à me préserver quand même

    Je n’ai pas d’autre alternative, assume mes choix, n’en veut à personne, dans chaque chose il y a du bon et du moins bon, je tente de maintenir l’équilibre

    Suite à un commentaire d’Antiblues, j’ai déterré  un vieux billet de 2008 sur le fameux robot ménager

    Mon blog n’avait qu’une année d’existence

    Marc écrivait  « Il y quelque chose d'honnête et de sincère dans ton blog. Quand je vois ce qui ce passe ailleurs, les conflits, les jalousies, les manipulations, pour obtenir des visites, des commentaires de plus en plus nombreux ou la meilleure place dans des classements inutiles je trouve que nous avons des échanges simples et honnêtes. »

    J’espère que cette analyse est encore bien réelle

    Je dois encore vous remercier pour la sérénité qui règne dans cet espace, et pour votre spontanéité

    Franchement, je n’aurais jamais pensé que vous seriez aussi nombreux à jouer le jeu de la photo du permis de conduire (j’attends encore les derniers mais la liste est déjà longue)

    Je corserai le jeu, pensez donc !

    Merci pour vos passages, votre bienveillance, votre humour, et votre simplicité

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  • En toute simplicité

    Durant ces deux jours, j’ai passé beaucoup de temps avec mes parents, parlé avec eux, prendre le temps ….

    Ils vont bien, très bien

    Ma mère a fait appel à une aide ménagère, je lui avais amplement conseillé de se préserver, son dos la fait souffrir quand elle doit exécuter certaines tâches quotidiennes.

    Elle accepte enfin l’idée de demander, belle avancée.

    Je lui ai dit qu’elle avait largement travaillé toute sa vie, et que se faire aider était le meilleur moyen de s’offrir un bon sursis, de ne pas souffrir

    Le chemin était un peu long, elle est satisfaite, et ne se laisse plus ronger par cette culpabilité

    Savoir se faire aider le moment venu

    Nous avons abordé pour la première fois la question de «  l’après «, en toute simplicité

    J’ai demandé à mes parents ce qu’ils voulaient et ce qu’ils ne voulaient pas

    Mon père fera une lettre avec les démarches à suivre, et c’est bien je crois d’anticiper ces affaires là

    Grande révolution, j’ai proposé à ma mère de trier le buffet de la salle à manger, mettre en accès les morceaux qu’elle utilise souvent, agencer au mieux, récupérer de l’espace

    On a fait ça ensemble

    J’ai proposé à mon père de mettre des post it sur les portes pour qu’il s’y retrouve mieux, il a rigolé

    Le Larousse des années 70 et le Quid 1985 ont eu droit de rester à leur place

    IMG_3034.JPGLes recettes du Therbomix acheté en 1976 et une assiette rapportée de Rome sous Paul VI par ma tante Suzy sont montés dans le secrétaire

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    Puis j’ai proposé l’aide de Jérôme pour trier le grenier

    Le grenier, pièce  inaccessible ou s’entassent des vieilleries remplies de toiles d’araignées

    Il s’y trouve deux buffets, remplis de choses inutiles

    Les deux buffets encombrent, mais comment les sortir par la petite porte d’un mètre de haut ?

    Ils se trouvaient sous le toit quand mon père a monté la cloison, pour les sortir, il faudra les scier

    «  Ah oui, c’est vrai, j’y avais pas pensé «  a déclaré Clément dans un grand éclat de rire !

     

  • La remontée de la Manche

     

     Il faut peu de temps pour préparer quelques affaires, un sac jeté sur la banquette arrière de la clio et me voila en route avec Rose pour la remontée de la Manche

    Pas trop de camions sur la route entre Ernée et Fougères, Rose et moi, nous chantons Disney, à Avranches je quitte l’A 84 en direction de Granville

    Pause chez Anatole, qui m’attend dans sa cuisine bureau salon

    Ça sent les épices, odeurs rassurantes, ambiance douce

    Pendant qu’Anatole me prépare un café, nous parlons du chat que je lui avais donné début septembre

    Il avait pris l’habitude de poser ses deux pattes arrière sur une chaise, et ses pattes avant sur la table

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    Il passait des heures à table, à regarder Anatole écrire, ou manger, il aimait cette position

    Depuis  deux semaines, le chat  a disparu, nous étions déçues de ne pas le revoir, j’ai conseillé à mon ami de faire quelques affiches pour tenter de le retrouver, il a sans doute trouvé une autre maison

    Avec Rose, on y croit

    Nous avons bavardé, et Anatole m’a coupé des branches de mimosa en fleurs, et nous nous sommes quittés

    Petite pause rapide pour manger un peu à Granville, avant de continuer la remontée direction Cherbourg



    J’ai roulé un peu, et je me suis rendue compte que je n’étais pas sur la bonne route, j’ai du rater quelque chose, mais j’apprenais Vesoul, je ne peux pas tout faire, me voilà donc sur la route de Villedieu

    Je n’irai pas à Villedieu, pas question !

    A gauche toute , direction Gavray , j’espère croiser Thierry de l’amour est dans le pré , je roule doucement dans la campagne verte , Rose a envie de vomir , Méluzine  m’envoie un SMS , je pense à Clotilde qui se prépare pour sa dernière chimio , Ellen m’envoie un message sur FB , c’est  Rose qui répond

    J’arrive à Coutances, ça fait des lustres que je ne suis pas passée par Coutances, je pense à Félix, à Joseph, un parking est en construction derrière les Unelles, je bifurque en direction de Lessay en chantant Viva la vida avec ma fille, on est bien toutes les deux

    La route est droite, je l’ai faite des dizaines de fois, je traverse des bourgs ruraux, La Haye du Puits, que Rose appelle l’œil du Puits, St Sauveur le Vicomte …je ne pourrais pas vivre là.

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    A Bricquebec je passe devant la clinique vétérinaire où nous avions emmené la Chipie pour la dernière fois ,  Quettetot , Rauville la Bigot , Breuville , Rose en a marre , c’est bon , on n’est pas loin !

    Je traverse le bourg, je passe devant chez Louisette qui a installé une petite haie en plastique, l’église, la mairie, j’arrive chez mes parents, louis nous accueille, j’offre un camélia à ma mère, elle me dit que ça faisait des années que ça lui faisait envie

     

     

    J’ai réussi  la remontée de la MancheManche.jpg

     

     

  • Stéphane ,François , Guillaume et les autres ..

    Le salon de l’agriculture est toujours un lieu de traque pour nos élus

    Les journalistes sont à l’affut du moindre geste, du moindre dérapage et l’opposition ne met pas de temps à crier au scandale, ça alimente la presse, pour quelques heures, et on passe à autre chose

     

     

     

    C’était un soir de mars, d’avril ou de mai, je ne sais plus très bien

    J’avais eu envie d’aller voir, comme ça, sans à priori, sans préjugés

    Je ne sais plus l’année, peut être 2004 ou plus

    Monsieur Notaire qui n’était pas encore élu avait convié cet homme là pour une rencontre débat

    Une petite trentaine de personnes réunis dans la  petite salle d’une maison de quartier, bien loin des meetings et des salles surchauffées avec des militants qui braillent en agitant leur drapeau

    Un petit comité, tout petit

    J’avais écouté, sans intervenir

    Le monsieur était sympathique, faisait partie de ses gens plus qu’abordables, souriant, simple, déterminé  

    Une petite soirée comme d’autres, ou presque …

    Ma mère m’a souvent raconté  qu’elle avait vu de Gaulles sur les champs Elysées un jour de 14 juillet à Paris

    Je n’ai jamais vu Georges, Valéry, François, ni Jacques, ni Nicolas …

    Jamais eu l’occasion

    Mais le hasard a fait qu’un soir j’ai passé un moment avec notre  président

    Par hasard si on veut …

    C’est comme ça.

    Cette vidéo  me fait sourire, j’aime la spontanéité  des trois hommes, j’avais rencontré Stéphane aussi, un soir, je l’avais trouvé très  sympathique


    Y’a pas à dire, ça me fait tout bizarre quand je les vois, repense toujours à ce soir là où  je lui avais dit

    « Guillaume, tu seras ministre «  il avait éclaté de rire.

     Le même éclat de rire …

  • Ne souriez pas s'il vous plait

     

     L’autre jour, j’ai changé ma photo de profil sur FB

    J’en ai pris une, je l’ai un peu traficotée et en un clic, c’est publié !

    Longtemps, j’ai laissé la photo « caché coucou » et puis je me suis dit que si une vieille connaissance me cherchait, il, ou elle serait peut être contente de voir mon visage du moment_9121724  jeanne.jpg

    Après tout, pourquoi se cacher ?

    C’est curieux les photos de profil, humoristiques, personnages de BD, animaux, tout y passe, certains se planquent derrière des buissons, d’autres font des essais avec leur webcam, publient des objets en lien avec leur passion.  

    Des mamans mettent même la photo de leur propres enfants, j’avoue aimer mes enfants, mais je ne suis pas « eux «  chacun sa place !

    Changer de photo de profil, c’est beaucoup plus simple que changer celle du permis de conduire ou carte d’identité

    Photo aux normes, ne souriez pas, restez droit, regardez devant, et c’est agrafé, plastifié

    Et bien sur, en petit comité, il arrive que nos papiers d’identité fassent le tour de la table, photos datées, qui provoquent l’hilarité garantie

    Ayant déjà subi deux vols de papiers, mon permis de conduite contient une photo des années  90

    Mais ça date quand même

    J’ai eu une petite idée

    Et si on jouait ?

    Allez, osons !

    Je vous invite à m’envoyer en privé  une photo scannée de votre permis de conduire, et je publie dans quelques semaines comme on l’avait fait pour les photos de communiants

    Le défi, retrouver qui est qui ?

    Êtes-vous partants ?

    Une fois le jeu  terminé, je supprimerai la note, pas question de laisser nos bobines trainer sur le net

    On ne sait jamais

    Si quelqu’un les récupère pour leur photo de profil FB !

  • Mon geek

     

     

    Un jour de février, j’ai enfanté d’un nouveau né, un beau bébé à la peau douce, bien dodu, au regard vif et paisible

    Mon fils

    Un nourrisson  calme, jamais eu besoin de le surveiller, jamais bien loin de sa mère non plus, pas téméraire

    Un petit garçon qui à l’aube des années  2000 se relevait de sa sieste pour  poser ses fesses sur la chaise du bureau, fasciné par un écran et une souris

    Clic !

    Un petit garçon qui mémorisait vite, comprenait instante ment les choses, un garçon qui apprenait à lire, à compter sans aucune difficulté

    Des jeux simples, souvent à l’intérieur, rarement dans les arbres mon petit garçon

    Jamais loin

    Mon fils, câlin et tendre, sensible, un peu cœur d’artichaut

    En grandissant , fut vite attiré par les Game boys et Nintendo 64

    On a réussi à maitriser un peu, et puis, ce fut une réalité, les jeux vidéos allaient prendre une place importante dans sa vie d’enfant

    Une scolarité sans embuche

    Peu de copains, mais un garçon de bonne compagnie

    Les jeux d’écran, ses révoltes, ses colères d’ado, peu à peu mon petit garçon est devenu quelqu’un, à la fois proche et loin, partant dans des univers virtuels que je contrôlais de coin de l’œil

    Et peu à peu, son caractère doux et enjoué à repris le dessus

    Il est devenu élégant, coquet, un beau gosse, souriant, gentil, et juste

    Vivre au quotidien avec Mark est un régal, d’humeur constante

    Il y a quelques jours, à table, il m’a dit «  je ne me suis jamais senti aussi heureux dans ma vie « 

    Que rajouter de plus …

    Profite mon fils

    Je me sens excessivement chanceuse d’avoir trois enfants qui se manifestent les uns à l’autre tant de tendresse et de respect

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    Je n’ai jamais idéalisé la famille

    Nous avons de la chance

    Mon garçon devenu grand m’a témoigné de beaux gestes de gratitude  le jour de ses 16  ans

    Je l’ai vu tellement heureux

    Pour son anniversaire, la vieille mimine lui a fait un joli cadeau

    Trois jolis petits chatons …..

  • Du bien , du bon ...

     

    Ce fut une belle semaine, toujours riche de contacts, d’écoute, de confidences, de surprises

    Elise est passée lundi, et c’était bon de parler au calme, toutes les deux, prendre le temps

    Une belle marche au soleil, avec Méluzine, Clotilde et Pierrot

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    Un soleil généreux qui réchauffe les cœurs lourds

    La dernière séance de Chimio pour notre amie a du être repoussée d’une semaine, pas de prise de risque, malgré la déception

    J’ai taillé encore des branches de mon saule tortueux pour Marie Camille qui prépare avec allégresse un grand évenement début juillet

    C’était bon aussi de revoir Léandre parmi nous

    J’ai rendu mon décodeur canal pluch au bureau de tabac du coin, pas compliqué , le patron est toujours troublé quand j’y vais, ça se voit.

    Si, je les sens ces choses là

    J’ai déplacé mes fraisiers, planté mes anémones, et j’ai commencé à retourner la terre

    Bien motivée, sauf que. Crac, le manche de la bèche a cédé

    Je n’ai pas su réparer

    Mon dracunculus   vulgaris a pointé le bout de son nezDSCN0074.JPG

    Le froid de fin de semaine m’a tenue un peu plus à l’intérieur, mais je me sens rassasiée de fraicheur et de lumière

    C’est ce qui compte le plus

    J’ai aimé parler avec Eric aussi

    Eric est un homme disponible, spontané, il écoute, il perçoit les choses de la vie

    C’était bon aussi de retrouver Jérémy au Théâtre samedi soir, écouter Mark , et les autres ..

    Prendre et recevoir des signaux

    Pas besoin de décodeur …

  • Petits égarements suspects

     

     

    La barre inférieure du E de mon clavier s’est envolée, hop, comme ça, sans prévenir

    Un moment de folie  «  je m’en vais, je  m’arrache, au revoir ! »

    Même pas de préavis, mon E est devenu un F

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    Il y a quelques mois c’était une touche qui avait vécu un moment d’égarement, elle était tombée à terre, et par mégarde, je l’avais faite danser dans le tuyau de m’aspirateur, c’est de la haute voltige pour une touche censée rester cloitrée sur un clavier

    J’avais même du vider mon Dyson dans le tas de compost, pour retrouver ma touche, mettre des gants ménagers  roses, très  érotique…

    Heureusement, je n’avais pas vidé les poussières dans le feu de la cheminée

    Faudrait  pas que ça tourne à l’obsession ces histoires de touches, tout comme le minuit de ma montre recollé avec minutie par Eliott, un vrai calvaire !

    C’est pénible quand les choses se rebellent avec fulgurance, y’a pas de quoi en faire un film mais franchement, dans cette vie intense qui est la mienne, certains jours, je n’ai pas besoin de ça

    Imaginons un court instant qu’à notre tour, on puisse perdre une partie, même infime de notre corps

    Une dent, certes ,  ça peut arriver, en croquant un fruit cru  ou un délicieux carambar

    Un ongle, un cheveu, ça repousse …

    Mais un doigt , hop , l’index qui se détache , comme ça , on le perd dans la rue ,à un feu rouge , dans un caniveau ,près d' un gouffre , mince , faut le retrouver , et si d’autres aussi en ont perdu , faut le prouver après que c’est le notre ,complètement dément ce genre d'aventure

    Perdre un bras dans une  bousculade, je n’ose pas y penser.

    Et perdre la langue, en causant, imaginez, elle se détache, en pleine conférence de presse, oui, ça m’arrive, ou sur scène, en plein état fusionnel avec le public

    Ça me donne le vertige

    Je laisse mon E  sans barre, barrée, tant pis, je garde mes morceaux, j’y tiens

    Pourvu que je ne perde pas la boule.



    Participation aux Plume d’Asphodèle

     Obsession – fruit – calvaire – égarement – film – érotique – feu – intense – gouffre – fusionnel – folie – rouge – vertige – fulgurance – dansé – délicieux – dément logo-plumes2-lylouanne-tumblr-com.jpg

  • La gamberge nocturne

     

     

     Dimanche, j’ai vidé ma valise de tenues de scène

    Je ne la vide jamais entièrement, je lave les vêtements après chaque spectacle, et le remet illico une fois secs avec les chaussures, les chèches, les bijoux … hors de question de tout disperser

    Cette fois, j’ai tout rangé ailleurs

    Un peu plus tard, j’ai regardé l’heure, je n’avais plus ma montre au poignet

    Je me suis souvenue que je l’avais déposée la veille dans ma trousse de maquillage

    Plus de trousse, elle n’était pas dans ma valise

    Je l’avais donc oubliée dans la logeIMG_2979.JPG

    Zut

    Elle contenait du bon maquillage et ma montre

    J’ai envoyé un message à Manu pour lui demander des conseils, pensant que peut être une des copines avait ramassé ma trousse

    Et j’ai  dormi, pensant appeler le lendemain, culpabilisant aussi de ne pas avoir fait les loges, avec Pierrot, on n’y a pas du tout pensé

    En pleine nuit, je me suis demandé si ma trousse rouge n’était pas restée dans le sac de pique nique, un joli sac en tissus que Juliette m’a offert pour mon anniversaire

    La nuit, parfois, je gamberge

    Y’a la bonne et la mauvaise gamberge

    Je refais le film de la semaine, je relis mes mots, parfois remplie de remords, de » je n’aurais pas du «  tout prend des mesures irraisonnées

    Il arrive même, dans des cas extrêmes d’avoir envie de disparaitre, changé de vie, de monde, recommencé ailleurs

    Je ne pense pas forcément au pire, à la maladie, à la mort, je pense beaucoup trop à mes mots de trop

    C’est étrange …

    D’autant plus que je suis presque endormie, et je ne parle plus

    Je n’ai jamais parlé en dormant

    Louis hurlait beaucoup dans son sommeil quand il était jeune, c’était ahurissant

    Je me souviens de lui parler depuis ma chambre, pour lui dire que tout allait bien, les cloisons étaient en carton

    Le lendemain matin, je suis allée vérifier

    La trousse de maquillage était bien dans le sac

    J’ai remis ma montre au poignet

  • Attention , question

     

    L’autre jour avec Ellen, nous sommes allés à Barouf, dans le rayon presse, deux personnes lisaient tranquillement le journal local

    Je me suis demandé s’ils venaient le lire tous les jours

     

    Où moment même où vous lisez ce billet, vous êtes ?

    Dans votre bureau bien installé devant votre PC fixe

    Avachis sur votre lit, canapé, avec votre  PC  portable

    Dans le train, le métro, taxi, tablette à la main

    Au boulot, bien à l’abri des regards indiscrets

    En train de faire les courses, le zifon à la main

    Dans le rayon multimédia de la FNAC en train de tester les nouveautés ?

    Je me demande ?

    Et tout le monde répond, même les moins bavards !

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  • Vitré

     

     

     

    «, J’ai un plan pour aller chanter à Vitré, et c’est du sérieux « 

    Faut  toujours faire confiance à Paul, il ne nous embarquera pas dans des coups foireux

    Organiser un spectacle, c’est plus complexe qu’un concours de belote ou un loto

    Il a d’abord convié son pote Mathurin à Château Gontier, et il a été conquis, battant  pour se mobiliser pour remplir une salle

    Contact est pris avec le staff organisateur, on cale une date, Vitré, c’est une petite ville à proximité de Rennes, on y a jamais chanté

    La salle est sublime, pianistefou aura un quart de queue, tout est rassemblé pour le meilleur, la dernière de notre « Grand Ecran « 

    Les billets pour le soir se sont vite vendus, grosse mobilisation des organisateurs qui programment une séance supplémentaire pour l’après midi

    En tout, 1400 places réservées

    Vitré avait provoqué chez nous beaucoup d’effervescence, d’euphorie, Paul m’appelait souvent pour me tenir au courant, causer, comme ça de tout …

    Un samedi de février, toutes nos affaires bien repassées dans la valise, en route pour Vitré, chemin brumeux en Mayenne, un soleil de plomb à notre arrivée sur place

    Tout est lumineux

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    Après quelques tracas de transports, les choristes s’installent dans les loges, puis se rendent sur place pour la balance son

    Manu nous avait déjà balancé des photos de la salle sur FB, on savait que l’endroit était royal

    Chanter dans une très belle salle est un grand privilège

    14h, je quitte la scène rapidement pour redonner les billets invendus, fais connaissance avec le fameux Mathurin qui me claque 3 bises chaleureuses sur les joues, ils sont super sympa les organisateurs

    Quelques réglages et on se retrouve dans nos loges pour enfiler les tenues de première partie , avec  Solène , Clarisse , Carla , Pierrot , Méluzine , Eléonore  , Ellen ,Bérénice ,Pétronille …. Les copines d’abordIMG_2922.JPG

    IMG_2924.JPGLe premier spectacle passe vite, pas de grabuge dans les rangs, je distribue de regards rassurants (référent de pupitre, je veille au grain)

    On se marre, on se déshabille, sandwich, un petit coup de porto en haut et zou, c’est reparti pour la deuxième

    800 personnes ont leur billet

    J’aime ce qui se passe , chanter et puis , nous … tous ces liens tissés qui prennent corps , on se cajole , on se parle , on se bise , comme ça , pour nous …parce que ça fait plus de dix que ça dure cette histoire là , et comprenez , au fil des ans , y’a du tricotage de cœur

    La surprise du chef

    Avec Pierrot, nous avions été missionnées pour présenter une chanson, on fait une impro de mèche avec notre pianiste, on a eu peu la boule au ventre, c’est aussi la dernière pour nous.

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    Troisième pause

    On y retourne, j’aime bien les derniers chuchotements en coulisse avec la montée sur scène

    Je m’amuse sur « ma vie en l’air «  les hommes sont tellement expressifs devant nous

    Les  projections de la libération sur Paris en colère

    « The Rose « à côté de Tristan

    Beaucoup de douceur et d’émotion sur les titres fleuves, le public est explosif

    Remerciements, Théodore ému, faut continuer

    Je chante Exodus en larmes …

    C’est fini, clap de fin …

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    On le savait, mais je ne m’y fais pas

    Changement de tenue, champagne et petits  fours, on trinque, on chante encore

    Tout est bon pour prolonger

    1 heure, j’embarque Pierrot vers Laval, on  ne connait pas trop le chemin mais on rigole ....

    Nous prolongeons avec une quinzaine  chez Serena, Pianiste fou s’installe au piano, et devinez ce qu’on fait ?

    CHANTER

    Toujours

    Infatigables, en mangeant, en buvant … Rigolant

    Et on se lâche ! Surtout le chef !

    Faut se séparer

     5 heures, je retrouve mon lit

    Douceur de la maison endormie

    Des larmes encore dans les yeux …


  • L'usure

    Jérôme m’a dit "Jeanne va falloir faire quelque chose"

    J’ai bien vu, la taie d’oreiller est usée, déchirée

    Rien à faire, elle a fait son travail, maintenant elle va faire les poussières

    Ce qui est perturbant, c’est que l’autre taie est encore en bon état

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    Un peu comme les chaussettes, y’en a toujours une qui se troue, et l’autre qui n’a rien, idem pour les chaussures, ça va pas souvent par deux l’usure

    J’avais acheté la parure, housse de couette et taies chez le suédois, il y a une quinzaine d’année

    Assez résistants les tissus, bonne qualité, pas aussi costaud quand même que les draps épais de grands-mères, mais ….

    J’ai mis une housse toute neuve que j’ai achetée en solde

    Faut changer le linge de maison de temps en temps, ça fait du bien

    De temps en temps, je me motive à bien ranger mon placard, empiler les taies, les housses pas repassées ça fait une boule

    Vous savez bien, je suis brouillée avec mon fer à repasser

    C’est joli un placard bien rangé, équilibré, j’ai du mal avec ça

    Je serais absolument incapable de replier et emballer à l’identique une housse de couette dans son emballage d’origine, bien serrée, pliée sous le carton, ça doit être fastidieux

    Je pense que c’est fait avec des machines bien calibrées

    Oui, j’entends JMB qui se dit «  elle s’en pose des questions la Jeanne « 

    J’observe parfois des choses comme ça, qui une fois sorties de leur emballage seraient incapables d’y retourner

    Je suis certaine que vous avez des exemples en tête …

    Les chemises, les doubles rideaux ….

    Que vais je faire de la taie qui reste , je n'aime pas le linge de lit dépareillé

  • Petites agressions des sens

    Antiblues est allé chez Casto y’a tout ce qu’il faut

    En soit c’est un non événement, je vous l’accorde

    Dans son billet, Antiblues  raconte combien les écrans de bout de gondoles le hérissent

    Je n’aime pas les magasins de bricolage non plus, je fais vite, je prends ce dont j’ai besoin et je sors vite fait

    Nous avons tous nos petites agressions du quotidien

    Le bruit, les lumières ne me dérangent pas trop, quoique, en voiture, les radios musicales m’agacent un peu

    Ce qui m’agresse c’est tout ce qui gagne sur mon espace, ce fameux cercle dans lequel j’ai besoin d’être protégée, mon minimum, celui dans lequel il ne faut pas empiéter

    Par exemple, quand un client a une caisse ou un guichet recule sans regarder derrière et me marche presque sur les pieds

    Ou, installés à table, quelqu’un qui me tourne le dos, ou prend trop de place, ces moments rares ou je me sens ratatinée

    Quand je peux, je m’évade cérébralement, ou tente de changer de place si ce n’est plus supportable

    Au cours d’une réunion, j’ai besoin de voir tous les participants, je redoute toujours les grandes tablées, les longues tablées, où on ne voit rien de ce qui se passe au bout

    Je n’aime pas le fond, les côtés, je ne parviens pas à me sentir bien, j’ai besoin d’être entourée, de sentir le monde autour de moi, de ne pas être à côté

    Eternelle peur  d’exclusion

    J’observe des personnes qui cherchent systématiquement d’être «  à côté «  comme pour pouvoir partir plus aisément , ne pas se sentir regardés , ils usent de stratégie pour être quasi transparents

    Visuellement, ce qui me donne le tournis, ce sont les artifices, les fêtes foraines, les braderies, les marchés surchargés, les magasins de farce et attrapes, les déco de tables surchargés de mariage en plastique

    L’amuserie trop calculée m’étouffe, les guirlandes, les ballons, celle qui attire les enfants

    J’aime la fête quand elle est faite d’humains joyeux, pas de choses colorées  éblouissantes à mes yeux

    Le petit son de réception des SMS choisi est « enchantement « 

    Une petite mélodie qui m’enchante au quotidien

    Certes artificielle

    Je la mets rarement en « off « 

    Y’a pas de télécommande universelle pour ça j’espère ?

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  • Un chabada ?

    Je n’avais pas eu le temps de publier un billet pour ce dimanche

    Vous me direz rien d’obligatoire , je le sais bien

    Au réveil, un cœur lourd et gonflé

    Prêt à déborder d’émotion

    Mon réservoir est presque plein, mais il n’explose pas

    Je prendrai le temps d’écrire autour de ce qui s’est passé hier soir pour la troupe qui donnait la dernière de « Grand écran « 

    En attendant, pour ceux qui passent par là

    Un chabada

    "Cœur "