En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Dis donc Jeanne, c’est qui tout ces gens qui commentent chez toi ? D’où viennent-ils ?
Lorsque l’on fait ses premiers pas dans la blogosphère, c’est assez étonnant de voir des billets commentés par des inconnus avec des pseudos insolites
C’est qui ceux là ? Qui sont ces gens ?
La recette est simple, nous avons tous la même démarche, nous visitons de nouveaux blogs en trouvant un commentaire chez un copinaute, ou dans une liste de liens
Il m’arrive fréquemment de voir des traces de lecteurs dans vos billets, ça me fait toujours plaisir, quand vous osez pousser de nouvelles portes
Faudrait pas se sentir abandonné ou trahi quand un fidèle blogopote ne laisse plus de trace et file commenter chez les copains
Faudrait pas … lui en vouloir
Mais nous ne sommes pas des robots, des machine à bloguer, certes la blogosphère n’est pas un fond de commerce, il n’y a rien à vendre, rien à marchander, mais inévitablement les traces, les mots des uns des autres sont sources de ruminations, d’interrogations, de doute
Pour ceux et celles qui m’ont tourné le dos sans prévenir, et sans raison apparente, je n’ai pas de rancune, pas besoin de se justifier, il y a eu de belles rencontres, un peu comme celles que l’on fait dans les trains, en voyage, on se dit « au revoir « alors que l’on sait que l’on ne se reverra plus
Je tente de maintenir ma blogroll à jour, je supprime un lien quand le blog est en pause, ou quand je ne parviens plus à commenter, pour des raisons personnelles, je n’ai pas envie de lire dans l’ombre, un peu voyeuse, ni me forcer à commenter par pure convenance
C’est le jeu
J’ai conscience de froisser des personnes, je ne suis pas indifférente à ça, mais déposer des banalités juste par obligation ne fait pas partie de mon mode de fonctionnement
J’ai perdu au fil des années une certaine liberté, je dois sans cesse me censurer, veiller aux mots que je dépose, sans tomber dans la paranoïa et imaginer que la terre entière est rivée sur mes propos, je veille à me préserver quand même
Je n’ai pas d’autre alternative, assume mes choix, n’en veut à personne, dans chaque chose il y a du bon et du moins bon, je tente de maintenir l’équilibre
Suite à un commentaire d’Antiblues, j’ai déterré un vieux billet de 2008 sur le fameux robot ménager
Mon blog n’avait qu’une année d’existence
Marc écrivait « Il y quelque chose d'honnête et de sincère dans ton blog. Quand je vois ce qui ce passe ailleurs, les conflits, les jalousies, les manipulations, pour obtenir des visites, des commentaires de plus en plus nombreux ou la meilleure place dans des classements inutiles je trouve que nous avons des échanges simples et honnêtes. »
J’espère que cette analyse est encore bien réelle
Je dois encore vous remercier pour la sérénité qui règne dans cet espace, et pour votre spontanéité
Franchement, je n’aurais jamais pensé que vous seriez aussi nombreux à jouer le jeu de la photo du permis de conduire (j’attends encore les derniers mais la liste est déjà longue)
Je corserai le jeu, pensez donc !
Merci pour vos passages, votre bienveillance, votre humour, et votre simplicité
Durant ces deux jours, j’ai passé beaucoup de temps avec mes parents, parlé avec eux, prendre le temps ….
Ils vont bien, très bien
Ma mère a fait appel à une aide ménagère, je lui avais amplement conseillé de se préserver, son dos la fait souffrir quand elle doit exécuter certaines tâches quotidiennes.
Elle accepte enfin l’idée de demander, belle avancée.
Je lui ai dit qu’elle avait largement travaillé toute sa vie, et que se faire aider était le meilleur moyen de s’offrir un bon sursis, de ne pas souffrir
Le chemin était un peu long, elle est satisfaite, et ne se laisse plus ronger par cette culpabilité
Savoir se faire aider le moment venu
Nous avons abordé pour la première fois la question de « l’après «, en toute simplicité
J’ai demandé à mes parents ce qu’ils voulaient et ce qu’ils ne voulaient pas
Mon père fera une lettre avec les démarches à suivre, et c’est bien je crois d’anticiper ces affaires là
Grande révolution, j’ai proposé à ma mère de trier le buffet de la salle à manger, mettre en accès les morceaux qu’elle utilise souvent, agencer au mieux, récupérer de l’espace
On a fait ça ensemble
J’ai proposé à mon père de mettre des post it sur les portes pour qu’il s’y retrouve mieux, il a rigolé
Le Larousse des années 70 et le Quid 1985 ont eu droit de rester à leur place
Les recettes du Therbomix acheté en 1976 et une assiette rapportée de Rome sous Paul VI par ma tante Suzy sont montés dans le secrétaire
Puis j’ai proposé l’aide de Jérôme pour trier le grenier
Le grenier, pièce inaccessible ou s’entassent des vieilleries remplies de toiles d’araignées
Il s’y trouve deux buffets, remplis de choses inutiles
Les deux buffets encombrent, mais comment les sortir par la petite porte d’un mètre de haut ?
Ils se trouvaient sous le toit quand mon père a monté la cloison, pour les sortir, il faudra les scier
« Ah oui, c’est vrai, j’y avais pas pensé « a déclaré Clément dans un grand éclat de rire !
Il faut peu de temps pour préparer quelques affaires, un sac jeté sur la banquette arrière de la clio et me voila en route avec Rose pour la remontée de la Manche
Pas trop de camions sur la route entre Ernée et Fougères, Rose et moi, nous chantons Disney, à Avranches je quitte l’A 84 en direction de Granville
Pause chez Anatole, qui m’attend dans sa cuisine bureau salon
Ça sent les épices, odeurs rassurantes, ambiance douce
Pendant qu’Anatole me prépare un café, nous parlons du chat que je lui avais donné début septembre
Il avait pris l’habitude de poser ses deux pattes arrière sur une chaise, et ses pattes avant sur la table
Il passait des heures à table, à regarder Anatole écrire, ou manger, il aimait cette position
Depuis deux semaines, le chat a disparu, nous étions déçues de ne pas le revoir, j’ai conseillé à mon ami de faire quelques affiches pour tenter de le retrouver, il a sans doute trouvé une autre maison
Avec Rose, on y croit
Nous avons bavardé, et Anatole m’a coupé des branches de mimosa en fleurs, et nous nous sommes quittés
Petite pause rapide pour manger un peu à Granville, avant de continuer la remontée direction Cherbourg
J’ai roulé un peu, et je me suis rendue compte que je n’étais pas sur la bonne route, j’ai du rater quelque chose, mais j’apprenais Vesoul, je ne peux pas tout faire, me voilà donc sur la route de Villedieu
Je n’irai pas à Villedieu, pas question !
A gauche toute , direction Gavray , j’espère croiser Thierry de l’amour est dans le pré , je roule doucement dans la campagne verte , Rose a envie de vomir , Méluzine m’envoie un SMS , je pense à Clotilde qui se prépare pour sa dernière chimio , Ellen m’envoie un message sur FB , c’est Rose qui répond
J’arrive à Coutances, ça fait des lustres que je ne suis pas passée par Coutances, je pense à Félix, à Joseph, un parking est en construction derrière les Unelles, je bifurque en direction de Lessay en chantant Viva la vida avec ma fille, on est bien toutes les deux
La route est droite, je l’ai faite des dizaines de fois, je traverse des bourgs ruraux, La Haye du Puits, que Rose appelle l’œil du Puits, St Sauveur le Vicomte …je ne pourrais pas vivre là.
A Bricquebec je passe devant la clinique vétérinaire où nous avions emmené la Chipie pour la dernière fois , Quettetot , Rauville la Bigot , Breuville , Rose en a marre , c’est bon , on n’est pas loin !
Je traverse le bourg, je passe devant chez Louisette qui a installé une petite haie en plastique, l’église, la mairie, j’arrive chez mes parents, louis nous accueille, j’offre un camélia à ma mère, elle me dit que ça faisait des années que ça lui faisait envie
Le salon de l’agriculture est toujours un lieu de traque pour nos élus
Les journalistes sont à l’affut du moindre geste, du moindre dérapage et l’opposition ne met pas de temps à crier au scandale, ça alimente la presse, pour quelques heures, et on passe à autre chose
C’était un soir de mars, d’avril ou de mai, je ne sais plus très bien
J’avais eu envie d’aller voir, comme ça, sans à priori, sans préjugés
Je ne sais plus l’année, peut être 2004 ou plus
Monsieur Notaire qui n’était pas encore élu avait convié cet homme là pour une rencontre débat
Une petite trentaine de personnes réunis dans la petite salle d’une maison de quartier, bien loin des meetings et des salles surchauffées avec des militants qui braillent en agitant leur drapeau
Un petit comité, tout petit
J’avais écouté, sans intervenir
Le monsieur était sympathique, faisait partie de ses gens plus qu’abordables, souriant, simple, déterminé
Une petite soirée comme d’autres, ou presque …
Ma mère m’a souvent raconté qu’elle avait vu de Gaulles sur les champs Elysées un jour de 14 juillet à Paris
Je n’ai jamais vu Georges, Valéry, François, ni Jacques, ni Nicolas …
Jamais eu l’occasion
Mais le hasard a fait qu’un soir j’ai passé un moment avec notre président
Par hasard si on veut …
C’est comme ça.
Cette vidéo me fait sourire, j’aime la spontanéité des trois hommes, j’avais rencontré Stéphane aussi, un soir, je l’avais trouvé très sympathique
Y’a pas à dire, ça me fait tout bizarre quand je les vois, repense toujours à ce soir là où je lui avais dit
« Guillaume, tu seras ministre « il avait éclaté de rire.
L’autre jour, j’ai changé ma photo de profil sur FB
J’en ai pris une, je l’ai un peu traficotée et en un clic, c’est publié !
Longtemps, j’ai laissé la photo « caché coucou » et puis je me suis dit que si une vieille connaissance me cherchait, il, ou elle serait peut être contente de voir mon visage du moment
Après tout, pourquoi se cacher ?
C’est curieux les photos de profil, humoristiques, personnages de BD, animaux, tout y passe, certains se planquent derrière des buissons, d’autres font des essais avec leur webcam, publient des objets en lien avec leur passion.
Des mamans mettent même la photo de leur propres enfants, j’avoue aimer mes enfants, mais je ne suis pas « eux « chacun sa place !
Changer de photo de profil, c’est beaucoup plus simple que changer celle du permis de conduire ou carte d’identité
Photo aux normes, ne souriez pas, restez droit, regardez devant, et c’est agrafé, plastifié
Et bien sur, en petit comité, il arrive que nos papiers d’identité fassent le tour de la table, photos datées, qui provoquent l’hilarité garantie
Ayant déjà subi deux vols de papiers, mon permis de conduite contient une photo des années 90
Mais ça date quand même
J’ai eu une petite idée
Et si on jouait ?
Allez, osons !
Je vous invite à m’envoyer en privé une photo scannée de votre permis de conduire, et je publie dans quelques semaines comme on l’avait fait pour les photos de communiants
Le défi, retrouver qui est qui ?
Êtes-vous partants ?
Une fois le jeu terminé, je supprimerai la note, pas question de laisser nos bobines trainer sur le net
On ne sait jamais
Si quelqu’un les récupère pour leur photo de profil FB !
Un jour de février, j’ai enfanté d’un nouveau né, un beau bébé à la peau douce, bien dodu, au regard vif et paisible
Mon fils
Un nourrisson calme, jamais eu besoin de le surveiller, jamais bien loin de sa mère non plus, pas téméraire
Un petit garçon qui à l’aube des années 2000 se relevait de sa sieste pour poser ses fesses sur la chaise du bureau, fasciné par un écran et une souris
Clic !
Un petit garçon qui mémorisait vite, comprenait instante ment les choses, un garçon qui apprenait à lire, à compter sans aucune difficulté
Des jeux simples, souvent à l’intérieur, rarement dans les arbres mon petit garçon
Jamais loin
Mon fils, câlin et tendre, sensible, un peu cœur d’artichaut
En grandissant , fut vite attiré par les Game boys et Nintendo 64
On a réussi à maitriser un peu, et puis, ce fut une réalité, les jeux vidéos allaient prendre une place importante dans sa vie d’enfant
Une scolarité sans embuche
Peu de copains, mais un garçon de bonne compagnie
Les jeux d’écran, ses révoltes, ses colères d’ado, peu à peu mon petit garçon est devenu quelqu’un, à la fois proche et loin, partant dans des univers virtuels que je contrôlais de coin de l’œil
Et peu à peu, son caractère doux et enjoué à repris le dessus
Il est devenu élégant, coquet, un beau gosse, souriant, gentil, et juste
Vivre au quotidien avec Mark est un régal, d’humeur constante
Il y a quelques jours, à table, il m’a dit « je ne me suis jamais senti aussi heureux dans ma vie «
Que rajouter de plus …
Profite mon fils
Je me sens excessivement chanceuse d’avoir trois enfants qui se manifestent les uns à l’autre tant de tendresse et de respect
Je n’ai jamais idéalisé la famille
Nous avons de la chance
Mon garçon devenu grand m’a témoigné de beaux gestes de gratitude le jour de ses 16 ans
Je l’ai vu tellement heureux
Pour son anniversaire, la vieille mimine lui a fait un joli cadeau
La barre inférieure du E de mon clavier s’est envolée, hop, comme ça, sans prévenir
Un moment de folie « je m’en vais, je m’arrache, au revoir ! »
Même pas de préavis, mon E est devenu un F
Il y a quelques mois c’était une touche qui avait vécu un moment d’égarement, elle était tombée à terre, et par mégarde, je l’avais faite danser dans le tuyau de m’aspirateur, c’est de la haute voltige pour une touche censée rester cloitrée sur un clavier
J’avais même du vider mon Dyson dans le tas de compost, pour retrouver ma touche, mettre des gants ménagers roses, très érotique…
Heureusement, je n’avais pas vidé les poussières dans le feu de la cheminée
Faudrait pas que ça tourne à l’obsession ces histoires de touches, tout comme le minuit de ma montre recollé avec minutie par Eliott, un vrai calvaire !
C’est pénible quand les choses se rebellent avec fulgurance, y’a pas de quoi en faire un film mais franchement, dans cette vie intense qui est la mienne, certains jours, je n’ai pas besoin de ça
Imaginons un court instant qu’à notre tour, on puisse perdre une partie, même infime de notre corps
Une dent, certes , ça peut arriver, en croquant un fruit cru ou un délicieux carambar
Un ongle, un cheveu, ça repousse …
Mais un doigt , hop , l’index qui se détache , comme ça , on le perd dans la rue ,à un feu rouge , dans un caniveau ,près d' un gouffre , mince , faut le retrouver , et si d’autres aussi en ont perdu , faut le prouver après que c’est le notre ,complètement dément ce genre d'aventure
Perdre un bras dans une bousculade, je n’ose pas y penser.
Et perdre la langue, en causant, imaginez, elle se détache, en pleine conférence de presse, oui, ça m’arrive, ou sur scène, en plein état fusionnel avec le public
Ça me donne le vertige
Je laisse mon E sans barre, barrée, tant pis, je garde mes morceaux, j’y tiens
Je ne la vide jamais entièrement, je lave les vêtements après chaque spectacle, et le remet illico une fois secs avec les chaussures, les chèches, les bijoux … hors de question de tout disperser
Cette fois, j’ai tout rangé ailleurs
Un peu plus tard, j’ai regardé l’heure, je n’avais plus ma montre au poignet
Je me suis souvenue que je l’avais déposée la veille dans ma trousse de maquillage
Plus de trousse, elle n’était pas dans ma valise
Je l’avais donc oubliée dans la loge
Zut
Elle contenait du bon maquillage et ma montre
J’ai envoyé un message à Manu pour lui demander des conseils, pensant que peut être une des copines avait ramassé ma trousse
Et j’ai dormi, pensant appeler le lendemain, culpabilisant aussi de ne pas avoir fait les loges, avec Pierrot, on n’y a pas du tout pensé
En pleine nuit, je me suis demandé si ma trousse rouge n’était pas restée dans le sac de pique nique, un joli sac en tissus que Juliette m’a offert pour mon anniversaire
La nuit, parfois, je gamberge
Y’a la bonne et la mauvaise gamberge
Je refais le film de la semaine, je relis mes mots, parfois remplie de remords, de » je n’aurais pas du « tout prend des mesures irraisonnées
Il arrive même, dans des cas extrêmes d’avoir envie de disparaitre, changé de vie, de monde, recommencé ailleurs
Je ne pense pas forcément au pire, à la maladie, à la mort, je pense beaucoup trop à mes mots de trop
C’est étrange …
D’autant plus que je suis presque endormie, et je ne parle plus
Je n’ai jamais parlé en dormant
Louis hurlait beaucoup dans son sommeil quand il était jeune, c’était ahurissant
Je me souviens de lui parler depuis ma chambre, pour lui dire que tout allait bien, les cloisons étaient en carton
«, J’ai un plan pour aller chanter à Vitré, et c’est du sérieux «
Faut toujours faire confiance à Paul, il ne nous embarquera pas dans des coups foireux
Organiser un spectacle, c’est plus complexe qu’un concours de belote ou un loto
Il a d’abord convié son pote Mathurin à Château Gontier, et il a été conquis, battant pour se mobiliser pour remplir une salle
Contact est pris avec le staff organisateur, on cale une date, Vitré, c’est une petite ville à proximité de Rennes, on y a jamais chanté
La salle est sublime, pianistefou aura un quart de queue, tout est rassemblé pour le meilleur, la dernière de notre « Grand Ecran «
Les billets pour le soir se sont vite vendus, grosse mobilisation des organisateurs qui programment une séance supplémentaire pour l’après midi
En tout, 1400 places réservées
Vitré avait provoqué chez nous beaucoup d’effervescence, d’euphorie, Paul m’appelait souvent pour me tenir au courant, causer, comme ça de tout …
Un samedi de février, toutes nos affaires bien repassées dans la valise, en route pour Vitré, chemin brumeux en Mayenne, un soleil de plomb à notre arrivée sur place
Tout est lumineux
Après quelques tracas de transports, les choristes s’installent dans les loges, puis se rendent sur place pour la balance son
Manu nous avait déjà balancé des photos de la salle sur FB, on savait que l’endroit était royal
Chanter dans une très belle salle est un grand privilège
14h, je quitte la scène rapidement pour redonner les billets invendus, fais connaissance avec le fameux Mathurin qui me claque 3 bises chaleureuses sur les joues, ils sont super sympa les organisateurs
Quelques réglages et on se retrouve dans nos loges pour enfiler les tenues de première partie , avec Solène , Clarisse , Carla , Pierrot , Méluzine , Eléonore , Ellen ,Bérénice ,Pétronille …. Les copines d’abord
Le premier spectacle passe vite, pas de grabuge dans les rangs, je distribue de regards rassurants (référent de pupitre, je veille au grain)
On se marre, on se déshabille, sandwich, un petit coup de porto en haut et zou, c’est reparti pour la deuxième
800 personnes ont leur billet
J’aime ce qui se passe , chanter et puis , nous … tous ces liens tissés qui prennent corps , on se cajole , on se parle , on se bise , comme ça , pour nous …parce que ça fait plus de dix que ça dure cette histoire là , et comprenez , au fil des ans , y’a du tricotage de cœur
La surprise du chef
Avec Pierrot, nous avions été missionnées pour présenter une chanson, on fait une impro de mèche avec notre pianiste, on a eu peu la boule au ventre, c’est aussi la dernière pour nous.
Troisième pause
On y retourne, j’aime bien les derniers chuchotements en coulisse avec la montée sur scène
Je m’amuse sur « ma vie en l’air « les hommes sont tellement expressifs devant nous
Les projections de la libération sur Paris en colère
« The Rose « à côté de Tristan
Beaucoup de douceur et d’émotion sur les titres fleuves, le public est explosif
Remerciements, Théodore ému, faut continuer
Je chante Exodus en larmes …
C’est fini, clap de fin …
On le savait, mais je ne m’y fais pas
Changement de tenue, champagne et petits fours, on trinque, on chante encore
Tout est bon pour prolonger
1 heure, j’embarque Pierrot vers Laval, on ne connait pas trop le chemin mais on rigole ....
Nous prolongeons avec une quinzaine chez Serena, Pianiste fou s’installe au piano, et devinez ce qu’on fait ?
Jérôme m’a dit "Jeanne va falloir faire quelque chose"
J’ai bien vu, la taie d’oreiller est usée, déchirée
Rien à faire, elle a fait son travail, maintenant elle va faire les poussières
Ce qui est perturbant, c’est que l’autre taie est encore en bon état
Un peu comme les chaussettes, y’en a toujours une qui se troue, et l’autre qui n’a rien, idem pour les chaussures, ça va pas souvent par deux l’usure
J’avais acheté la parure, housse de couette et taies chez le suédois, il y a une quinzaine d’année
Assez résistants les tissus, bonne qualité, pas aussi costaud quand même que les draps épais de grands-mères, mais ….
J’ai mis une housse toute neuve que j’ai achetée en solde
Faut changer le linge de maison de temps en temps, ça fait du bien
De temps en temps, je me motive à bien ranger mon placard, empiler les taies, les housses pas repassées ça fait une boule
Vous savez bien, je suis brouillée avec mon fer à repasser
C’est joli un placard bien rangé, équilibré, j’ai du mal avec ça
Je serais absolument incapable de replier et emballer à l’identique une housse de couette dans son emballage d’origine, bien serrée, pliée sous le carton, ça doit être fastidieux
Je pense que c’est fait avec des machines bien calibrées
Oui, j’entends JMB qui se dit « elle s’en pose des questions la Jeanne «
J’observe parfois des choses comme ça, qui une fois sorties de leur emballage seraient incapables d’y retourner
Je suis certaine que vous avez des exemples en tête …
Les chemises, les doubles rideaux ….
Que vais je faire de la taie qui reste , je n'aime pas le linge de lit dépareillé
Je n’aime pas les magasins de bricolage non plus, je fais vite, je prends ce dont j’ai besoin et je sors vite fait
Nous avons tous nos petites agressions du quotidien
Le bruit, les lumières ne me dérangent pas trop, quoique, en voiture, les radios musicales m’agacent un peu
Ce qui m’agresse c’est tout ce qui gagne sur mon espace, ce fameux cercle dans lequel j’ai besoin d’être protégée, mon minimum, celui dans lequel il ne faut pas empiéter
Par exemple, quand un client a une caisse ou un guichet recule sans regarder derrière et me marche presque sur les pieds
Ou, installés à table, quelqu’un qui me tourne le dos, ou prend trop de place, ces moments rares ou je me sens ratatinée
Quand je peux, je m’évade cérébralement, ou tente de changer de place si ce n’est plus supportable
Au cours d’une réunion, j’ai besoin de voir tous les participants, je redoute toujours les grandes tablées, les longues tablées, où on ne voit rien de ce qui se passe au bout
Je n’aime pas le fond, les côtés, je ne parviens pas à me sentir bien, j’ai besoin d’être entourée, de sentir le monde autour de moi, de ne pas être à côté
Eternelle peur d’exclusion
J’observe des personnes qui cherchent systématiquement d’être « à côté « comme pour pouvoir partir plus aisément , ne pas se sentir regardés , ils usent de stratégie pour être quasi transparents
Visuellement, ce qui me donne le tournis, ce sont les artifices, les fêtes foraines, les braderies, les marchés surchargés, les magasins de farce et attrapes, les déco de tables surchargés de mariage en plastique
L’amuserie trop calculée m’étouffe, les guirlandes, les ballons, celle qui attire les enfants
J’aime la fête quand elle est faite d’humains joyeux, pas de choses colorées éblouissantes à mes yeux
Le petit son de réception des SMS choisi est « enchantement «
Une petite mélodie qui m’enchante au quotidien
Certes artificielle
Je la mets rarement en « off «
Y’a pas de télécommande universelle pour ça j’espère ?