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La nuit avait été quelque peu agitée, perturbations cérébrales dont je ne m’étendrais pas ici, qui me mettaient comme on dit dans un tracas embarrassant
Au matin, je devais faire des choses en ville, rapidement, puis au grand supermarché de la banlieue sud, là où il a y des vilains bandits qui gangrènent notre ville qui en a qui disent.pour acheter une souris
Je trouve une souris d’ordinateur, vous avez compris, la mienne ayant pris sa retraite
Je remplis mon sac plastique de quelques autres produits de consommation et passe à la caisse
Quand j’ai voulu retrouver ma Clio, j’ai cherché un peu aux alentours de la porte centrale
Parce que c’est là que je m’étais garée
Oui, par là …dans le secteur.
J’ai cherché, tourné, viré, une demi-heure, plus …
Pas de clio
A un moment donné, pensant alors qu’un gus me l’avait empruntée, volée quoi, je me suis résignée à rentrer à la maison en bus, un peu dépitée
Peter a téléphoné pour la remorque destinée à aller chercher la carcasse de Panhard, oui, oui, elle devrait bientôt arriver, et là, je lui raconte mon embrouille
Maggie me conseille d’y retourner au supermarché un peu plus tard
Je le ferai
Je saute mon déjeuner, ça passe pas, des messages tombent, j’y réponds, je suis comme ça, je trouve du réconfort où je peux
J’appelle le commissariat, tombe sur quelqu’un de très sympathique qui me rassure d’emblée « vous allez la retrouver ! «
Mais j’y compte bien !
Marie Camille arrive pour prendre un café, on cause, je lui raconte mon embrouille et nous voilà parties vers le supermarché de banlieue
On ratisse les allées, et ma copine me demande si j’ai l’habitude de me garer sous le parking couvert
« Parfois … »
Mais pas aujourd’hui
Enfin, on peut toujours aller voir, on ne sait jamais
Et … YOUHOU !! J’aperçois ma voiture
Ah !!!!!!!! Mais là, vraiment, le trou noir, aucun souvenir de l’avoir posée là le matin, aucun, amnésie partielle
Soulagée, on se marre un bon coup, et je la remercie chaleureusement
Je rentre à la maison, et j’installe ma souris, ça marche.
Marie Camille rigole toute seule à son volant, elle me connait, j’en rate pas une
Je rassure la population … me dis qu’il va falloir que je mette un peu ma cervelle au repos. Je rappelle le commissariat, toujours aussi sympathique le gars, ça fait plaisir (je demanderai à notre copain basse si cette histoire est arrivée à ses oreilles, il bosse dans cette boite là)
Peter m’a dit
« Ah ben, ça va alimenter la gazette ça ! «
Ben, oui, tu vois, c’est fait !
J’ai pas fini d’en entendre parler
En attendant , je pense racheter cette voiture là :
Lorsque j’ai commencé à lire l’évaluation écrite de Zéphirine , j’ai vite compris que je ne pourrais posé aucune annotation sur la marge
C’était un écrit quasi phonétique, elle ne possédait pas les règles élémentaires de la grammaire, confondant les consonnes, bien qu’elle ne soie pas d’origine étrangère
N’ayant pas assez de force pour descendre à la pause à cause de ses kilos de trop, elle est restée dans la salle de cours, je me suis installée à côté d’elle et j’ai repris tout ça de vive voix, essayant de comprendre son parcours
Zéphirine m’a expliqué sereinement qu’elle avait « perdu « ses aptitudes en français, qu’elle avait quitté l’école à seize ans et réappris à lire à 20 ans
Comment peut-on en arrivant là ?
J’étais bouleversée par son histoire
Elle devait passer une épreuve écrite de CAP quelques jours plus tard, elle était anxieuse pour ça
Je l’ai rassurée en lui disant qu’elle avait des capacités à réussir la pratique, et que la note pourrait remonter grâce à ça , elle a sourit
J’étais jury face à Zéphirine le jour de la pratique, elle était tendue, mais concentrée
Lors du face à face, elle a fondu en larmes, je devais me contenir aussi, tellement bouleversée par cette femme à qui on ne donne pas d’âge, la trentaine certainement, un visage d’enfant, vulnérable et blessée ..
Je l’ai réconfortée comme j’ai pu, encouragée et son sourire est revenu dans ses yeux
Je l’ai raccompagnée dans la salle de cours au rez de chaussée
En fin de journée, elle est venue vers nous pour un bilan individuel
Elle nous a confié à Josy et moi-même , qu’elle avait pris une décision , qu’elle continuerai à apprendre à écrire en même temps que l’un de ces enfants et qu’elle suivrai des cours pour adultes
Zéphérine nous a dit combien la formation lui avait fait le plus grand bien , qu’elle ne sortait jamais de chez elle paumée dans sa campagne , qu’elle voulait prouver à son père qu’elle n’était pas si bête que ça ..
Un goutte d’eau dans son histoire, peut être , mais un nouveau départ pour cette femme , retrouver confiance en elle , je n’aurais pas espérer autant
Je lui ai demandé de me promettre de lire un quart d’heure par jour, elle m’a dit son désir d’aller à la bibliothèque avec ses enfants
Qui est responsable ?
Des parents trop absents, une fratrie nombreuse, un repli sur soi , des professeurs démunis ?
Il n’est jamais trop tard pour rattraper les failles, une rencontre, un réveil
Je suis fière d’avoir contribué à ça …j’ai fait mon travail , rien de plus .
Le Père Louis est décédé la semaine dernière, 90 ans passés, une vie bien remplie
Il avait fédéré un groupe dans les années 80 avec des jeunes du saumurois qui étaient attachés à cet homme juste et intelligent
Eugénie a quitté ses montagnes pour assister aux obsèques, puis a décidé de poser sa valise chez nous le temps d’un week end
Jérôme et ses deux sœurs, Jade et Eugénie ont fait la route pour dire « au revoir « au Père Louis
Vendredi soir, nous avons passé la soirée toutes les deux, les hommes étaient comme de coutume au tennis de table, nous avons bavardé et c’était bien, prendre le temps
Le lendemain, j’ai proposé à mon amie qui est devenue ma belle sœur d’aller au marché à pied
Rien de tel que de déambuler tranquille malgré la grisaille matinale
Sur le chemin du retour, je me suis arrêtée à la boutique de Paul acheter quelques rillettes et terrines
Rose a retrouvé sa copine Gaëlle pour tout le WE, pas besoin de vous décrire le bonheur de ces deux là
Après déjeuner, un peu de ménage, de mécanique, et le crachin nous propulsa dans le canapé pour visionner des extraits du DVD « grand écran «, j’avoue, je ne me lasse pas de revoir ce beau spectacle qui nous a embarqués, frissons ….
Mark et Ellen étaient en soirée avec les Café sucré, j’ai invité Jade et Thibaut à diner, et les gamins ont joué comme des bienheureux
Le dimanche matin, un ciel d’un bleu tant attendu nous a donné envie de bouger
J’ai proposé une marche à Eugénie sur le halage
En longeant la rivière, un jogger me tend grand les bras …
Ces bras là …
Pause, causette, hum …. Sous le soleil, c’est bon. (Pas de photo.)
Un déjeuner dans la véranda, sous le soleil d’avril, qui réchauffe le cœur d’Eugénie qui s’alourdit à l’annonce de nouvelles de Vendée qui ne sont pas bonnes
Une histoire terriblement complexe, je saisis combien mon amie est encore fragile et déterminée à la fois, et combien ce temps de pause ici était nécessaire
Eugénie se met à tondre, désherbe avec moi avant d’aller à vélo chez Jade avec Rose qui profitera encore de sa cousine
Je prépare un diner tout simple qui sera couronné par un fraisier
Ellen et Luka sont avec nous, nous rions beaucoup, Luka est un joyeux, Mark est très en forme, comblé par des moments riches aussi
Ils font un jeu de plateau, nous nous séparons vers 23 heures, Ellen repart à Bruxelles le lendemain matin, bisous
Je raccompagne Eugénie à la gare le lundi matin, elle va passer deux jours à la Roche sur yon, et elle sait qu’elle a besoin d’y aller, malgré la complexité de son emploi du temps de salariée et d’élue en Rhône Alpes
Il faut faire des choix, être là où il faut au bon moment
Elle a failli oublier son zifon avant de quitter la maison, et m’a laissé son magazine « Causette «
Nous voilà très motivés avec Jérôme à mettre de l’ordre dans notre jardin :
Jeter ce qui ne sert plus, et vendre ce qui peut rendre service
La bétonneuse (oui, y’a toujours des gens qui oublient des trucs quand ils viennent en WE) est partie illico pour une somme modique
Parfait
Je propose à mon mari, je ne décide jamais rien toute seule, de vendre le portique à balançoires
Illico une photo, et l’annonce parait sur le bon coincoin
Une femme appelle dans l’après midi, elle est décidée à venir le chercher le soir même
Jérôme sort ses outils, l’escabeau et commence à démonter
La femme arrive, pas jeune, ni vieille, le visage épuisé, je devine un passé lourd.
Elle est venue avec une voiturette sans permis !
Ça va pas faire, ce n’est pas télescopique ce truc là
Elle appelle alors son cousin de Saintnic, et attend patiemment qu’il arrive pour transporter les tubes métalliques démontés
Le gars arrive, sa voiture est pleine à craquer, des bidons, des cadres, un bazar pas possible et sa femme et deux filles d’au moins 10 ans !
Damned, comment ça va rentrer là dedans ?
La femme du cousin ne dit pas bonjour, et commence à rouspéter fort parce qu’un jerricane d’essence a coulé dans le coffre arrière, elle braille, et engueule tout le monde
« Y’a pas de container là ? «
Je fais la sourde oreille, pas question de récupérer ce truc là
Les gens chargent les tubes comme ils le peuvent, Jérôme fait preuve d’une patience infaillible, comme d’habitude
Les tubes sont enfin chargés, les deux billets donnés, l’affaire est faite
Et là, voilà qu’ils se mettent à blaguer entre eux, s’insulter, un peu comme sur un terrain de foot ou à la sortie d’un banquet.
Jeanne est plutôt tolérante mais là, je les pousse illico vers le portail, leur donne une poignée de main franche et directe
« Au revoir ! »
La femme à la voiturette attend son sixième enfant
Je suis persuadée que les gamins vont bientôt virevolter sur ce portique et ça c’est très bien
Très bien même
Faudra quand même penser à le sceller dans le sol
J’ai donné un billet à Mark, l’autre à Rose
Rose a acheté des Petshops, elle n’a jamais aimé se balancer …
Ce blog est comme mon jardin, en friche, pas en totalité, mais les idées fusent de toutes parts comme les pousses qui sortent de terre, et j’avoue avoir un peu de mal à les ordonner Ce n’est pas l’excuse du manque de temps, j’ai le temps, mes formations sont quasi finies J’aime tout ce qui est imprévu, prendre le temps nécessaire justement, être disponible pour ce qui m’apparait essentiel Mais, il faut en convenir, la maison est grande, il faut maintenir l’espace vital, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un vrai capharnaüm mais. Certains jours, j’ai l’impression que ça s’empile Je vais peut être envisagé un bon coup de main collectif le WE Mais, eux aussi, mes colocataires ont leurs occupations Mark a été occupé tout le WE en répétition, il a aimé, évidemment, ça se lisait dans ses yeux Ils se préparent à faire un concert aux Choralies en Aout, et je sais qu’ils vont vivre du grandiose, du carburant qui va l’emmener certainement vers de nouveaux chemins Eugénie l’a trouvé vraiment métamorphosé, je l’avais prévenue
Les journées sont bien remplie, très remplies, je me heurte à quelques tracasseries administratives et suis toujours soulagée quand je trouve une solution, surtout quand ça ne fait pas vraiment partie de mes compétences Mais tout ça, prend du temps aussi Je pense aussi à tous ceux que j’abandonne de temps à autre, par intermittence Je ne parviens plus à entretenir toutes mes relations, je sais inévitablement que je n’ai pas toujours ces excuses que je pourrais trouver Je sais surtout que je connais beaucoup de monde, beaucoup. Je ne cherche pas à remplir mes semaines, mes soirées, je veux laisser la place à l’imprévu et j’y parviens plutôt bien, Chaque case libre se remplit au fil des jours et c’est ma vie Et ce blog alors ? C’est mon sas de décompression, aussi, ce qui justement me permet de ne pas avoir le tournis. Faire du ménage dans mes idées Alors, quand lui aussi reste en friche, je ne m’y retrouve pas du tout Je pourrais le laisser alors … Pas question !
J’y tiens, je l’ai dit, j’ai besoin de cette maison là, ma tanière pas vraiment secrète, j’ai besoin de vous surtout ! J’ai fait réparer la roue de la Clio, c’est mieux quand même J’ai hâte de remonter sur scène ! Hâte mais on n’est pas vraiment prêts encore, y’a du boulot avant la Grande messe du 15 Juin On y travaille.
SAPQ est partie à Bali , la veinarde , nous a fait croire qu’elle ne se connecterai pas durant trois semaines , dès le lendemain , on avait des nouvelles fraîches !
Nous avons pas causé oreilles percées cette semaine sur la blogo , je regrette que Monsieur Propre et la Vache qui rit n’aient pas témoigné en commentant ..
Belmondo va fêter ses 80 ans, c’est bien, il a tenu bon , chapeau Jean Paul !
En faisant mes courses lundi matin, j’ai rencontré un ours qui faisait pas loin de deux mètres de haut
J’aurais du me méfier quand j’ai vu deux personnes déposer une énorme patte poilue dans un caddie
Je me demande si ce n’était pas quelqu’un de déguisé
Pierrot faisait ses courses au même endroit, elle n’a pas vu la bête , dommage, on aurait couru après la bête dans les rayons surgelés et je crois qu’on aurait sacrément rigolé !
Alice l’a vue au jardin de la Perrine et Clarisse à la gare
Casthelémis est parti cette semaine , 64 ans ..
J’en avais déjà parlé
Je connais encore toutes chansons par cœur
Je sais bien vous n’avez jamais entendu parler de ce chanteur engagé des années 80
Mais bon , ça me fait quelque chose ce départ là…
Je n’ai pas été présente sur vos blogs cette semaine, beaucoup de choses à penser …Je vais essayer de me rattraper, les soirées sont bien remplies, autant que les journées.
Eugénie est arrivée de Haute Savoie hier, ce n’était pas prévu, elle reste trois jours … nous ne nous étions pas revues depuis juillet il me semble
Je me suis levée, déjeuner, préparation. Direction place de Hercé où j’ai garé la clio, coupé la radio qui diffusait un tube de Rod Steward, j’ai pensé à Bleck
Ma veille commençait à 7h22, mon accompagnatrice, Alice, m’attendait dans sa voiture
Alice, c’était le cadeau, une femme d’une gentillesse exceptionnelle qui a bondi devant moi mardi soir à la répétition « Jeanne, je suis tellement contente de l’accompagner à ta veille «
Le hasard fait tellement bien les choses
Nous avons bavardé un peu dans le musée Alain Gerbault de la Perrine, il faisait déjà jour
Alice m’a accompagnée jusqu’à la loge en bois, a démarré le chauffage, plus de montre, plus de zifon, me voilà seule durant une heure a contemplé le lever du soleil, la Mayenne et les passants
J’ai deviné qu’il était 8 heures quand les cloches d’Avenières ont sonné
C’était long et court, j’ai pensé à des tas de choses, déambulant de chaque côté de la loge, en douceur
Alice est venue à 8 h22, elle a fait une photo (qui sera publiée dans le calendrier des veilleurs) et nous avons marché toutes les deux dans le jardin, seules et tranquilles avec un pivert qui tapait comme un dingo contre son tronc
Dans le musée, j’ai rédigé mon impression sur une feuille vierge
J’ai ri quand Alice m’a raconté la veille qu’elle avait prise peur en voyant un ours (enfin, un homme déguisé en ours, je vous reparlerai de ça très vite.)
Elle m’a offert un pot de marmelade d’orange, quand je vous dis qu’il n’y a que des gentils, je ne mens pas
Touchée je fus...
8h45, toc toc voilà Pierrot et Clotilde qui déboulent en fanfare !
Grosse surprise d’Alice, c’est génial !
Nous faisons quelques photos devant la loge, et embarque mon accompagnatrice au café du coin avec les croissants, trop bon tout ça !
Nous nous quittons vers 10 heures, je descends la rue des Déportés direction le service Communication de la ville, je dois régler un truc, l’accueil est chaleureux, je suis ravie
Puis je redescends à l’office de Tourisme, les hôtesses me connaissent bien, on cale encore des petites choses pour la pub du spectacle du 15 juin, elles sont charmantes
Ellen me retrouve devant la poste, elle est morte de rire, elle a vu ma photo de veilleuse dans le bus et se retenue de gueuler à tous les passagers « Hé, regardez, c’est ma mère !! »
Nous avons toutes deux fait du shopping, chaussures, jeans … Ellen a trouvé son bonheur
Maria m’a appelée, nous avons pris rendez vous pour nous revoir bientôt
Dans le magasin de linge de maison, j’ai acheté des aiguilles pour apprendre à Rose à broder
Nous y avons croisé Francine, une choriste très gentille, une femme simple et rigolote
11 h 20, direction le dépôt vente de vêtements, jolie trouvaille pour Ellen elle est ravie
Je remonte rapidement la rue de la Gare ou Juliette m’invite pour déjeuner
Un restaurant tout juste ouvert, plein à craquer, on comprend pourquoi, délicieux !
Juliette m’informe que Lilly s’est blessée, il faut que je l’appelle
Nous sortons vers 13 heures, enchantée de ce moment là, on se fait la promesse de recommencer, Juliette va veiller le soir même.
Je dois reprendre ma clio Place de Hercé, super, une bonne marche digestive
Laure, la coordinatrice m’appelle, problème de signature sur un état de présence, je lui promets de passer au Grotas, on prendra le temps de parler tranquillement
Je traverse la ville légère et heureuse, il fait 15°, j’ai presque chaud, je retrouve ma clio en pleine forme et me dirige vers mon lieu de travail
Je retrouve Laure dans son bureau, c’est bien de se voir enfin, pas entre deux portes
Je file faire des photocopies, je croise Béatrice, un collègue, elle a veillé le samedi matin, c’est cool, on échange nos impressions, elle connait aussi Alice, le monde est petit
Au secrétariat, je retrouve Blandine, ravie de me revoir
Elle me demande des nouvelles, fan inconditionnelle des spectacles de Coup d »chœur, elle me promet la salle po et les Ursulines, elle tentera aussi une audition en septembre, c’est décidé
Elle bavarde, quelle pipelette ! Sont pas débordées les secrétaires, je la laisse à son travail !
A la photocopieuse, j’aperçois une silhouette
« Oh Jeanne !!!!!!!! »
C’est Josy, trop contentes de se retrouver, on s’adore, on bosse bien toutes les deux, quel bonheur !
Nous bavardons encore un bon quart d’heure, l’heure tourne
Il est 16 heures, je suis en vadrouille depuis 7 heures dans ma ville, pas encore rentrée à la maison.
Le moment est venu , il faut juste que je fasse deux courses au supermarché , je reprends le boulevard , et dans MA rue , je croise ma Rose qui rentre du collège , je l’embarque , elle est heureuse de me revoir , nous achetons des croquettes pour les brigands et du beurre , des œufs ..
De retour à la maison, je lis mes mails, y’en a une sacrée quantité, je réponds au plus urgents, et commence à rédiger ce billet
J’ai parlé toute la journée, avec des tas de personnes, des rencontres prévues, d’autres pas
Le silence de ma veille me donne une incroyable énergie, je me sens heureuse de vivre dans cette ville là, entourée, sécurisée
Fière d’avoir choisi cet endroit serein, ce sol que j’ai foulé il y a exactement vingt ans, presque jour pour jour …
D’accord, on se contentait donc de jouer à des jeux simples, corde à sauter, billes, osselets, cabanes dans les bois
On n’avait pas de jeux vidéo qui rendent idiots et agressifs les gamins d’aujourd’hui
Nous n’étions pas rivés à notre téléphone portable, on savait parler avec nos voisins nous
Enfants des années 60, 70, quelle belle époque, loin des technologies abrutissantes et abêtissantes !
Mais faudrait pas oublier quand même
Que se sortir du lit était une vraie corvée d’octobre à mars tellement les maisons étaient froides
Que dans le car qui nous emmenait au collège le chauffeur alcoolisé faisait comme il pouvait pour calmer les gamins tyranniques qui battaient les autres
Que nos vacances étaient rythmés par le ramassage des pommes, patates, les plants de betteraves, et par tous les temps !
Que nous passions des dimanches entiers à nous ennuyer chez des gens qui vivaient dans des maisons lugubres
Qu’on se lavait une fois par semaine seulement
Qu’on devait se battre pour rentrer dans la minuscule bibliothèque du collège
Que je n’allais pas voir un psy mais carburais au Tranxène et Lexomil à 12 ans
Et que ….
Si j’avais eu dans les mains une DS Rose, verte ou noire, j’aurais été bien contente aussi
Si j’avais eu un téléphone portable, un PC, j’aurais été ravie de causer avec copains et famille
Je n’ai pas eu une enfance malheureuse, loin de là, mais il est grand temps d’arrêter cette vague de nostalgie et de « mieux avant «
Je vois autour de moi, des enfants qui jouent à tout, des ados dynamiques, créatifs et remplis d’humour, et d’arrogance aussi, sinon ce sera grave .
Que nos villes bien tranquilles ne sont pas des zones de non droit .
On s’y promène en toute tranquillité, on y croise des gens heureux, sociables et disponibles
Evidemment, certains enfants sont surprotégés, surinformés, et qu’il y a encore du boulot à faire
Mais MERDE !
Qu’on arrête de penser que nous vivons la pire des époques !
Samedi matin, je dépose à 11h30 une annonce sur le site des bonnes affaires pour donner les trois chatons, pas encore sevrés mais disponibles fin avril
11h34 le zifon sonne déjà, un homme est très intéressé par le noir et blanc et se propose pour une visite le lendemain
Pendant ce temps, un autre appel
Je prends le message, très vite l’homme rappelle, prêt à tout pour adopter le même chaton
Il viendra de Rennes le voir dès 14 heures
Et ben ! Me voilà bien partie, comment vais-je faire pour choisir la famille adoptive ?
Midi, une femme appelle, d’Angers, elle ne peut pas se déplacer mais donnerait un bras pour adopter un noir
Je lui promets de la rappeler bien vite
A table, j’informe les enfants que les chatons seront sans doute adoptés avant les vacances, et surtout avant que la Louloutte ne présente sa portée à naitre
Mark fond en larmes, c’est plus fort que lui, ne peut plus rien avaler
Je le console comme je peux. Mon grand fils de 16 ans, trop heureux d’avoir eu le bonheur de voir naitre les trois brigands le jour de son anniversaire, a tant espéré en garder un rien qu’à lui
Son père est formel, c’est non !
Etait formel
Il craque … en quasi silence
Le dilemme
Mark ne s’est pas vraiment remis (oui, je sais j’écoute bien trop mes enfants) de la disparation tragique de notre Mimi en 2009
Je lui avais fait la promesse que si nous avions un chaton noir, on le gardera
On a attendu les noireaux, et ils arrivés pour ses 16 ans
Mark n’est pas un ado capricieux qui veut tout
Mark est un cœur d’artichaut
Je préfère qu’il me demande un chaton que du fric pour se défoncer à la vodka
Bref
Un couple est arrivé à 14 heures
Des gens extrêmement sympathiques, qui avaient quitté St Jorioz pour revenir en Bretagne
Si vous avions vu les yeux du monsieur devant son chaton, touchant.
Il a fait des photos, m’a donné un chèque de caution et on s’est donné rendez vous dans 3 semaines
J’ai rappelé la dame d’Angers, je lui réserve le noir
A 15 heures j’ai retiré l’annonce, croulant de mails, d’appels et de SMS
Mark est venu chercher son chaton, l’a monté dans sa chambre et la petite bête s’est endormie dans son cou.
Onze ans, je décide donc téméraire de me faire percer les oreilles
Pour ma communion, oncle Henry et Tante Olga m’avaient donné des sous pour acheter des boucles d’oreilles, une belle somme, ils avaient les moyens, ils étaient commerçants dans le bourg des Pieux
Je suis donc allée chez Lecouté avec ma mère choisir les boucles en or
Je savais exactement ce que je voulais, des perles blanches sur un petit cerclage
Gaëlle, une fille du collège, assez riche mais gentille en avait, je trouvais ça élégant
Le perçage fut rapide et indolore, des prothèses dorées posées pour un mois, révolutionnaire !
Je n’enviais pas les lobes sanguinolents et infectés des filles de mon âge qui avaient eu droit à la méthode ancienne
Madame Lecouté avait deux ou trois doigts mutilés, c’était une femme gentille et distinguée
Son mari, photographe, était sympathique, il avait sa clientèle, un homme respecté comme on dit
Elle m’avait proposé quelques modèles de boucles d’oreilles, je refusais les traditionnels anneaux
Louisette la voisine d’en bas en avait, je n’aimais pas ces anneaux là, je trouvais que cela faisait rural, je regardais les femmes aux joues rouges à la sortie de la messe ou à St Jouvin qui portaient ces anneaux, je n’en voulais pas, je fuyais la campagne, acte délibéré, j’aurai des boucles d’oreilles de citadine
Evidemment, il n’y en avait pas dans la boutique des Pieux, on me proposa une paire de dormeuses, qui coutaient 300 francs, et je les ai prises
Elles ne me plaisaient pas du tout
Mais je savais qu’il était hors de question de sortir du magasin sans les boucles, et d’oser demander d’aller voir ailleurs, un autre jour
Je les ai portées quelques années, puis j’ai opté pour les boucles en pacotille que je changeais régulièrement
Je n’ai plus jamais reçu de bijou en cadeau, j’ai refusé l’or et tout ce qui brille, excepté mon alliance j’ai choisi de belles choses avec Jérôme qui a toujours eu peur de se tromper en matière de cadeau
Et j’ai commencé à fabriquer mes bijoux.
D’une frustration, on en tire souvent quelque chose
J’ai conservé la paire de dormeuses
J’aurais pu essayer de les vendre
Qui sait, peut être qu’un jour elles plairont à mes filles ?
Pour l’instant, elles sont trop bordéliques pour les porter.
Je les ai longtemps rangées dans une boite à bijoux en forme de piano d’où sortait une danseuse en tutu quand on ouvrait le couvercle, en musique évidement !
Vous reprenez le dernier mot déposé en commentaire
Alors que la date de ma veille approche , je propose
« matin «
Un beau matin je sais que je m´éveillerai Différemment de tous les autres jours Et mon cœur délivré enfin de notre amour Et pourtant, et pourtant Sans un remords, sans un regret je partirai Droit devant moi sans espoir de retour Loin des yeux loin du cœur j´oublierai pour toujours Et ton cœur et tes bras Et ta voix Mon amour
D’accord, les hellébores, roses de Noël sont généreuses, les jonquilles et jacinthes luttent contre le froid matinal, rivalisent de couleurs avec les primevères.
Je n’ai toujours pas planté mes pommes de terre, j’ai acheté un sac de rosabelles , mon père m’a dit que ce sont les meilleures, elles vont finir par germer dans la véranda
Ça ne va pas s’arranger …
Je ne ferai pas un billet « raz le bol du froid, des fraudeurs, et des mensonges « qui alimentent la morosité ambiante
Que dire alors ?
J’ai repris le travail cette semaine, j’apprécie toujours la relation avec les stagiaires, me désole du manque de coordination de l’organisme de formation, de l’absence de collègues
C’est le lot de bon nombre de salariés, débrouillez vous !
Je vais constamment à la pêche aux infos, toujours entre deux portes où tout le monde semble courir, débordé, indisponible
J’en suis arrivée à faire le ménage dans la salle de cours, je suis apte à manier le balai, mais au départ ce n’était pas écrit dans le contrat
Pire encore, nettoyer le bazar des autres !
En quand mon zifon sonne à 9 heures, « Jeanne au secours, on a besoin de toi en urgence « j’y vais.
Trop gentille, j’en sais rien, une certaine conscience certainement.
Mon WeeK end sera ménager, beaucoup d’ordre à mettre dans le linge, et dans les étages !
Les soirées de la semaine ont été animées, en bonne compagnie.
Vendredi soir, je pensais rester en compagnie de Rose, Mark et Jérôme avaient match, Ellen et Luka sont venus diner, et nous avons passé la soirée ensemble, et c’était simple et sympa
Ellen, elle déteste mes billets sur les fleurs, ça l’ennuie.
Nous avons parlé des Chorales de Vaisons, on a regardé quelques vidéos des deschiens, Luka il chante tout le temps, et il est très bon public
Jérôme a trouvé une carcasse de Panhard avec des pièces
Ne rigolez pas.
Elle n’est toujours pas arrivée dans le jardin, mais il parait qu’elle est un peu moins pourrie que la sienne
Ça bouge à Lyon , ce n’est pas moi qui le dit , mais les blogueurs lyonnais toujours prêts à billeter sur les manifestations de cette ville bouillonnante
Antiblues en a aussi parlé dans la semaine , visiblement , ce fut une vraie réussite , mention spéciale pour Marcus qui a tapé dans l’œil de Soène , y’a pas que la charcuterie de Lyon qui fait saliver
Bref !
Si je vous parle de Lyon , c’est parce que dimanche prochain , à la halle Garnier , est programmé un beau spectacle en chanson
Les chœurs de France chantent les Comédies musicales , je l’ai vu à Angers avec Méluzine et le Barbu , du temps où Pierrot bâton faisait partie des CDF
J’explique rapidement , les CDF mouvement de chant choral national constitué de 7 Grands Chœurs Régionaux
Aquitaine, Paris, Pays de la Loire,Bourgogne,Picardie Méditerranée,Grand Chœur du Rhône
4 chefs de chœurs de renom dirigent à tour de rôle les choristes qui se retrouvent un WE par mois , et travaillent le même répertoire annuel
Donc , dimanche prochain , à Lyon , notre Théodore en personne sera sur scène en direction , oui , vous avez bien lu , si vous voulez le voir , c’est l’occasion où jamais ( vous pouvez acheter votre place en ligne ici
Amis Lyonnais , si vous décidez de vous rendre à la Halle Garnier , surtout , à la fin du concert , jetez vous à son cou en demandant un autographe en précisant que vous êtes un lecteur de Jeanne
Il est habitué !
Lors de nos spectacle , il arrive que des choristes des CDF fassent le déplacement , ils se jettent sur lui aussi
Et nous envient , ah ben oui , parce que nous on l’a tous les mardi le Théodore , ses blagues , ses délires , et son énergie hebdomadaire , c’est pour les mayennais !
Je partage cette vidéo filmée au Zenith de Paris en 2012
Et lundi soir , le chef , il va nous raconter ça !