Le train

 

Autrefois  pour voyager les choses étaient simples, il me suffisait de remplir un ticket dans mon carnet à souche, y indiquer la destination, aller, retour, la date, et  composter le morceau de papier jaunâtre avant de monter dans le train

 

A l’âge de 21 ans, les choses ont changé, j’ai arrêté de prendre les réseaux ferroviaires et l’automobile a replacé le turbotrain de ma jeunesse

Je suis rarement montée dans le TGV

Laval Bruxelles, en train, 4 heures, c’est rapide et  très cher !

Faut être rusé pour prendre des billets de train, tarifs prems non échangeables (comme des gamins, prem’s, c'est moi le premier à avoir acheté le billet),  si vous partez le dimanche soir, boum ! plein tarif, allez !

Ça m’agace !

Dans les TGV , Thalys , y’a toujours de voyageurs sans billet , on ne risque pas de les éjecter , ils ont une amende , mais ont pas de sous sur eux , je ne sais pas ce qu’ils encourent en fait ? 

 

J’ai tout de même dit à Ellen, si tu as besoin de rentrer, tu rentres, et en train.

On ne va pas se plaindre, mais à la longue, ça devient un peu pénibles les tarifs des chemins de fer, et on veut bien arrêter de prendre la voiture

Sans parler des sites de covoiturages  qui deviennent aussi, payants !

Allez, tchou tchou, vous pensez que l’on peut faire un chabada avec le mot

Train ?

Mur végétal

 

 

 

Il y a quelques années, j’avais acheté ce tableau végétal, j’adore les plantes au mur !

Ce n’est pas donné ces trucs là, il faut arroser une fois par mois la mousse qui est à l’intérieur et normalement ça pousse

Et j’ai envie d’en mettre un autre dans ma véranda

 J’ai trouvé ces petits pots dans un magasin de déstockage, au prix de 0,75 centimes l’unité

Une affaire

J’en ai pris quatre

La couleur ne me plaisait pas, j’ai repeint en rouge avec une peinture spéciale céramique

Puis, un  coup de perceuse, ce n’est pas le plus simple, faut trouver le bon foret et ne pas exploser le pot

J’ai réussi !

La fleuriste a accepté de me vendre de la sphaigne, substrat végétal exporté du Chili  (oui, ce n’est pas bien, allez y balancez les « ouh ouh !!! «   ) un peu dubitative quand je lui ai expliqué mon projet

Les fleuristes sont quand les garagistes, en général, ils sont méfiants des clients qui bricolent

J’ai alors mis la sphaigne à tremper, et hop, dans le petit pot,  puis rajouté des rejetons de plantes

Voilà le résultat

Des clous dans le mur, et j’ai accroché mes quatre pots

Je suis contente !

Il me reste pas mal de sphaigne, et je vais pouvoir en refaire d’autres

Regardez ça ! harmonie parfaite avec ma scupture métallique , cadeau d'Eliott , faite par ses mains en or

J’en suis pas encore à copier la façade du Quai Branly, mais si ça pousse bien,  je vous tiens au courant

Du temps pour l'essentiel

 

Ce fut une douce semaine

Jérôme est parti lundi à Munich pour le travail, enfin, parait que c’était aussi la fête de la bière, je n’ai pas posé de questions.

4 jours absent, c’est rare, vraiment rare désormais

J’ai  vu plein de monde, pris le temps d’inviter, de me pauser avec des amis que je ne vois pas assez, ou trop vite

Je saisis la chance de pouvoir vivre ça, entourer, rassurer, savourer les belles amitiés fidèles

C’est tellement précieux, chance d’avoir de la disponibilité, semaine moins chargée que les précédentes, j’ai aimé avoir du temps, j’ai pris beaucoup de distance face aux tracas professionnels, l’essentiel n’est pas là, loin de là

Mark et Rose ont été adorables, pas un seul conflit, c’est bon ….

Rose a trouvé son rythme, parfaite organisation le matin, pas besoin de la pousser pour être à l’heure au collège, elle a fait un vrai bond en avant

Mark,  qui cet été, avait tendance à meugler, répondre par des « quoiiiiiiiiiiiii ? » est d’une douceur  exemplaire

Il est sympa, on cause bien, sympa, tendre, voit le monde ambiant différemment

Je crois que son intégration dans son chœur de jeunes en est pour quelque chose , il s’y sent bien , il ne s’impose pas , mais vit des choses hors lycée avec des gars et des filles ouverts , qui ne jugent pas , ne raillent pas

Je n’en reviens pas , mon fils , 15 ans , s’ouvre vraiment , va biser mes copines le mardi soir , je vois ses aptitudes sociales , dans un autre cadre , on en reparle ,  faut leur laisser  le temps , mais ne pas laisser s’installer des modes du communication qui fonctionnent mal

Vraiment, je suis ravie

Ellen en est aussi pour quelque chose, forcément, elle met des balises, c’est  bon ces liens là

Ma belge va bien, elle soigne ses coloc, a ouvert un compte à Bruxelles, elle bosse, enfin j’espère, a des projets chantants

Elle va bientôt rentrer … ce sera bien aussi

 J’ai toujours un besoin constant de les savoir heureux, pas parfaits, mais bien, avec leurs failles, leurs défauts, leur changements

Et je leur dis quand ça va mieux, oui, faut le faire

Dire quand ça va bien, on le fait peut être pas assez …

Les trois sauveteuses

De bon matin, nous voilà en route, avec Pierrot Bâton et Clotilde pour deux heures de marche  le long du halage

Clotilde a emmené son toutou, un petit truc qui marche de travers et qui adore les sorties

On stoppe la voiture près de la première écluse, du côté de l’Huisserie, et c’est parti, droit devant

Le premier joggeur en nage nous interpelle

«  Prenez ce chien, il me suit, il est perdu mais ce n’est pas le mien « 

Et ben, on n’a pas prévu d’adopter un chien nous !

Visiblement, il est à personne, un fox tout foufou, qui traverse trois ou quatre fois la nationale, faut être réaliste, ses minutes sont comptées

Un homme nous cause de l’autre côté de la route ,  il vient de perdre son taf , il est venu en stop de l’Essonne , et repart avec son cheval vers Mayenne ,  tous les chômeurs sont des fainéants , lui a monté une affaire , mais il va rebondir , oh lala ,  on va passer des heures à écouter le coco , faut d’abord sauver le chien

Clotilde attrape la bête et l’immobilise en bidouillant la laisse de Snoopy, voilà les deux toutous au poteau

Maintenant, faut prendre une décision, toutes les trois sommes d’emblée d’accord qu’on va tout faire pour que le chien retrouve ses maitres

J’attrape mon zifon, et j’appelle la police Municipale. Personne, Bravo la Polich !

Puis, la SPA, répondeur,  pas ouvert pour le moment

On décide d’appeler la clinique vétérinaire, au cas où …

La gentille dame de l’accueil  nous propose de venir avec le chien égaré

Demi-tour !

Le chien foufou mais pas malin  n’a pas l’habitude de la laisse, et on doit le porter dans nos bras !

La rigolade ! On se relaye

Arrivées chez le véto, Pierrot parle au chien, lui explique ce qui se passe ,  cellule psychologique en sorte , la dame regarde le tatouage, et en un rien de temps retrouve les coordonnées du propriétaire, merveilleux !

Elle appelle, laisse un message sur le répondeur, et  nous propose de garder le chien jusqu’à ce que les gens viennent le chercher

Cold Case !

Nous repartons marcher dans le bois,  et espérons bien que nous ne trouverons pas de cadavre dans les buissons.

Parce que....on a quand même perdu un peu de temps

Qui est qui ?

C’est bien vrai,  y’en a du monde par ici  à donner son grain de sel, des copains de la vraie vie , des blogueurs , des lecteurs sans blog mais assidus , des fidèles avec des  pseudos étranges .

Mais qui est qui ?

Allez, on fait un tour de table !

Vous vous présentez rapidement,  à votre manière, pas besoin de donner le groupe sanguin , la déclaration de revenus et le pedigree

En quelques lignes, donnez quelques indices sur vous, éventuellement le lien avec Jeanne , ce que vous voulez

Ça va en éclairerez quelques uns

Tout le monde joue le jeu !

Merci !

Les deux bricoleuses

 

 Il fallait vider la chambre d’Ellen à Angers, un bureau et une armoire

J’ai demandé à Clothilde de m’accompagner, sachant que Jérôme n’était pas disponible à ce moment là

Nous voilà donc parties de bon matin,  au volant du 806, caisse à outils dans le coffre

Déviation par Segré, le chemin sera un peu plus long, tant pis, on va s’adapter

Arrivées à devant le portail du bâtiment, impossible de rentrer, une camionnette est stationnée, warning allumés

Clotilde descend de la voiture, s’installe au volant du véhicule et klaxonne comme une dingue jusqu'à  ce que le propriétaire se manifeste

Et il arrive, gentiment, nous laisse la place

Deuxième épreuve, rentrer dans le bâtiment, la clé de Pétronille ne passe pas,  hop, Clothilde toujours dynamique, sonne au hasard et une petite vieille ouvre l’ouvre porte

Gagné !

Dans l’appartement, pas de temps à perdre, tournevis en main, nous voilà parties à démonter le bureau, Clotilde tape, ouvre,  s’active, quel talent !

En moins d’une demi heure le bureau est en morceau et bien vite déposé dans le 806 ainsi que la petite armoire

On attrape chaud, mais on est fières de nous !

J’emmène ma copine dégusté des tartines chez Salomé

C’est chouette de la revoir, elle est surprise, on prend quelques nouvelles, la cadence est là, le restau est plein, ça tourne !

Il nous faut rentrer à Laval bien vite, Louis et mes parents sont en route, attendus vers  16h

Nous passons chez Solène rendre les clés, quelques papotages et Louis appelle sur le portable, ils sont là, par chance la maison est ouverte, Mark est rentré du lycée

Le lendemain,  Jérôme vide le 806, impossible de remettre la main sur ma caisse à outils, pourtant je suis certaine de l’avoir mise, je cherche, je ne comprends pas

C’est embarrassant, je donne le bureau à Gwen et y’a pas de vis pour le remonter

Un petit SMS à Solène, qui retrouve mon panier vert dans l’appartement, ouf !

Le dimanche, je dépose une annonce sur le bon coin, à  18 heures l’armoire est vendue !

Danser

 

 La première fois que j’ai vu Jérôme, c’était à une soirée de danses folk au Mesnilbus

J’avais pris l’habitude d’y aller avec Tessa, la vieille copine de Louis, c’était une bonne détente, nous apprenions des pas de polka, de scottish, de valse et autre cercle circassien

J’avais convié Eugénie et Adrien, et Jérôme, le frère d’Eugénie été venu aussi

C’est un peu un paradoxe, j’ai connu mon homme en dansant, il dansait, et depuis, il n’a plus jamais dansé

Pourtant, il y a quelques jours, il m’avouait qu’il aimerait que nous retournions à des fêtes et des soirées dansantes

J’ai du mal à suivre

J’aime danser, en petit comité, avec des copains, des hommes, des femmes festifs, qui se lâchent, qui en se déhanchent, qui se donnent pas en spectacle, qui sont ouverts aux autres

La danse est  un bon défouloir, mais j’avoue, j’ai mes exigences

Faut que la musique me convienne,  exit la techno et les boites à rythme qui me gavent très vite

Pas question de non plus d’être dévisagée des pieds à la tête par des minettes ou des danseurs confirmés, j’aime ce sentiment de liberté quand je danse,  ce n’est pas un spectacle.

Je ne pourrais pas aller en boite danser le soir pour autant , même avec des copines , ou des copains , rentrer à pas d’heure , laisser toute la maisonnée , et me réveiller le lendemain matin dans le cirage

J’ai passé l’âge

Enfin, plus jeune, je n’ai jamais fréquenté les boites de nuit

Mon entourage de copains n’avait pas ses habitudes là,  je suis allée à quelques soirées d’étudiants, pas forcement de grands souvenirs, mais le plaisir de danser est resté là, bien là

J’ai la chance de pouvoir danser occasionnellement, avec les copains de la troupe , les hommes se défoulent autant que les femmes , ça crée l’équilibre , on se connait bien ,  nous ne mettons pas de temps à caler des chorégraphies standard ,  des trucs improvisés , mais en groupe , j’aime le groupe , la danse seule dans un coin me gave

Je n’accroche pas au spectacle de danse, j’ai essayé, Mathilde Mounier, Caroline Carlson,  impossible, ce n’est pas mon monde, je m’y ennuie, les ballets classiques encore pire …

La danse ne me fatigue pas, j’ai la chance  d’avoir les articulations en bon état, danser est un vrai plaisir, j’aime aussi la sensualité qui règne dans les pas de danse, les mouvements du corps, les regards ..

Voir les gens assis dans les fêtes à regarder les autres danser, ça me fait de la peine, est ce qu’ils s’ennuient, n’aiment pas, ou n’osent pas ?

 

sculpture : Degas

On est pas tous obligés d'aimer

Les chansons d'Aznavour

mais , pour prolonger avec le billet d'hier

 

C’est vrai, quelle chanson …..!

Chanceux sommes nous, choristes lavallois, on va se régaler cette année

Je doute que l’enregistrement date de 1924

Quelle est ma préférée dans le répertoire d’Aznavour ?

« Emmenez-moi « parce que c’est le titre que j’ai chanté pour le première fois sur scène et j’ai des larmes plein les yeux

« nous nous reverrons un jour ou l’autre « 

Parce que …vraiment, quelle puissance !

Et « les comédiens « 

« Désormais « 

« Mes emmerdes «  pour le jour du bac , le cognac

Et forcement, celle là....

 

J'aime pas l'automne

 

 

 

Je n’aime pas l’automne, faut que je vous le dise

Les champignons, les feuilles, la foire aux vins, la Toussaint, les glands, l’humidité, les traces de pattes de chats sur le carrelage, je n’aime pas l’automne

D’accord, les couleurs dans les arbres, c’est joli le long de la Mayenne, mais faut remettre des chaussettes, rallumer la chaudière, sécher le linge dans la chaufferie, ramasser les feuilles qui se collent sur le toit de la véranda, je n’aime pas l’automne

A l’école, on n’échappait pas aux poésies sur l’automne

« Il y avait une pomme

À la cime d’un pommier

Un grand coup de vent d’automne

La fit tomber sur le pré

" Pomme, pomme t’es-tu fait mal.. « 

Je n’ai jamais aimé apprendre les récitations, rien à faire, ça passe pas, les faire apprendre à mes élèves quand j’étais institutrice, encore pire …

Il a fait froid le jour de l’automne, on aurait bien rallumé le chauffage

Mes framboises vont avoir un léger gout de terre dans quelques jours, on y peut rien, avec l’eau elles ont gout de moisi , c’est dommage.

L’automne annonce l’hiver, on parle d’été indien, on ira où tu voudras quand tu voudras …

et puis , ce M , dans autoMne , qui a eu cette idée là ?

Comment me réconcilier avec l’automne ?

J’ouvre mon agenda, ça commence début octobre, et ça finira le 8 décembre, 7 spectacles en prévision

7 spectacles !

Ah !!!!!!!!!!!!!!!! Voilà

J’aime mieux l’automne, serré sur la scène, au chaud, bien calés, sans glands, sans  feuilles collantes, sous les projecteurs, hum …j’aime et j’attends ces moments là

 

36 choses à la fois

 

 

18 h, il faut que je finisse les invitations aux Noces d’or de mes parents, je coupe, je colle, je plie

Je suis sur FB avec Ellen, on cause de tout de rien

Jérôme a invité un  jeune stagiaire, neveu de Betty et Elliot,  je dois cuisiner des lasagnes

Un petit coup de colle, une béchamel,  la bolo est faite depuis le midi, ça aide

Solène m’interpelle pour une histoire de clé, on se cale, on cause, toujours sur FB

Faut que je fasse des fondants au chocolat, l’heure tourne

Théodore m’envoie des mails pour des histoires de contrat EDF

 faut pas que la béchamel colle au fond de la casserole

Jean Luc Mélenchon cause dans le poste

Ne faut pas que je mette de la bolognaise sur mon clavier

Je virevolte dans tous les sens !

J’ai presque fini les invitations, youpi !

Les lasagnes sont prêtes à aller dans le four

Jean Luc Delarue serait enterré dans un cimetière musulman, son père n’a pas pu assister aux obsèques  

Un coup d’aspirateur

Ouf, c’est plus propre là

Les chats ont faim, ils m’énervent

Je dresse la table

Je n’ai pas invité Mélenchon

Théodore a récupéré les codes, ça marche le transfert

Les lasagnes sentent bon, je beurre mon mini cocottes pour les fondants

Je déconnecte FB

L’invité arrive avec une caisse de vin

Jérôme a fini sa journée,  on dine, je m’installe

Victorieuse !

Balivernes locales

 

 

 

Un samedi matin, ensoleillé, comme je les aime, après avoir déposé Rose au conservatoire, je décide d’aller marcher un peu dans le centre ville

J’écoute les conversations des gens,  par bribes, en intégralité ça prendrait trop de temps.

La rentrée est passée, finis les lynchages de profs, le sujet du moment, c’est le stationnement à Laval

Un scandale !

Ils vont mettre des barrières place du Jet d’eau, et blabla, les commerçants se plaignent, y’aurait plus personne en ville, et puis Laval, ce n’est pas comme une grande ville

Je me marre …

Etant donné, que. La place de Hercé  est toujours gratuite, et y’en a de la place, au pire, les peu scrupuleux de mon genre, j’avoue, profitent parfois du parking Corbineau, réservé au Conservatoire,

Bref, se garer dans Laval, c’est plus facile qu’à Paris quand même

Pour prendre des billets ou chercher quelqu’un à la gare, je trouve toujours de la place sur le Parvis

Deuxième sujet : les fouilles

Grands dieux, ça va encore couter des sous, les fouilles, pas qu’on va fouiller les gens qui se promènent,  non, les fouilles du patrimoine de la ville

Y’a des gros trous partout, on cherche des traces de châteaux, de termes, de clubs privés médiévaux, de. je ne sais quoi , ça creuse , ça gratte et ça énerve le contribuable

Je rencontre Tristan sur le marché, nous causons business, des décisions à prendre, tout ça. Une dame s’approche et nous tend un programme des Embuscades à Loulouttecity

Nous l’informons gentiment que ce programme de festival de l’humour nous l’avons déjà, elle insiste, nous demande si on connait, que c’est bien les spectacles dans les petites communes, oui, ben … elle est un peu pompante,  chacun sa pub mais à un moment donné faut pas trop  insister quand même

Je suis tentée pour retourner voir Chanson Plus bi Fluorée,  je ne sais pas si il reste des places, faut que je voie  ça …en même  temps, faut pas dépenser trop en ce moment, septembre fut terrible

Et la presse locale, elle dit quoi cette semaine ?

Et bien, elle nous annonce que c’est officiel

Thierry se marie !

Le look

 

En ville , ou ailleurs , je croise des filles , brunes ou blondes , cheveux lissés , talons compensés , lunettes de soleil larges , le sac à main au bras , pas sur l’épaule , surtout pas de sac à dos , dans leur main , droit devant, leur téléphone portable

Elles me font sourire..

On pourrait les trouver bling bling , futiles , écervelées , mais non , c’est leur look

Le look du moment, à la Paris Hilton, femme enfant , mais pas lolita ni manga

Elles soignent leur maquillage, y’en faut pas trop , un peu quand même , tout est calculé , c’est un style

Chaque époque son  genre vestimentaire, chaque groupe ses repères  aussi, rien ne change depuis des décennies

Ces filles provoquent  l’admiration, ou le rejet

C’est ainsi

Un code, une appartenance

A la longue, on se lasse un peu, elles sont toutes pareilles, peut être à un détail près , mais ça , je ne sais pas voir

J’aime regarder les gens dans la rue, dans les grandes villes, dans les campagnes, à l’étranger, partout

Je peux passer des heures à regarder les gens, c’est drôle le look

Ado , je n’avais aucun style , rien , je m’habillais en jeans , j’avais des chaussures de mauvaise qualité , je ne faisais pas trop rurale , ni citadine , je n’étais pas « marquée «  par mon look , je n’avais pas d’allure , me fondais dans la masse .. quasi transparente

J’avais des cheveux longs, parfois je faisais une natte, mes cheveux étaient lourds ,  je n’allais   jamais chez la coiffeuse , jamais

Ma mère éboutait mes cheveux de temps en temps quand elle les trouvait  fourchus

Au fond, je crois que j’aurais aimé adopter un style, mais je n’étais pas vraiment dans un groupe de copains qui visait ça

Notre ralliement, c’était la musique

La bonne musique, la vraie musique

Je possède très peu de photos, aucuns films de ma jeunesse,  pas de regrets non plus

J’aime de temps à autre écouter cette bonne musique des années 80 , pas celle qu’on diffuse dans les émissions dites de nostalgie , non , celle là

ou ça

 

Ils avaient déjà de sacrées lunettes les gars !

Les trois biquets

 

Donc, à l’époque de Marie Claire Pichaud , je menais une enfance plutôt paisible, pas forcement  confortable mais paisible

Pas de livres, peu de sorties mais une maison remplie d’animaux

Un jour, mon père avait sorti du coffre de son ami 8 bleue une biquette qu’il avait été cherché chez Alphonse, un retraité SNCF

La chèvre était pas commode, elle bêlait comme une dingue, et ne manquait pas de nous saluer avec de grands coups de corne

Chaque années, mon père emmenait la biquette au bouc et quelques mois plus tard, elle donnait naissance à trois biquets

Pas un, pas deux, toujours trois !

C’était le bonheur

Avec Flo et Louis , nous en choisissions un , et on l’apprivoisait pendant quelques mois

Ces bêtes là n’étaient pas farouches, elles avaient même tendance à être envahissantes

Un jour, les trois biquets étaient rentrés dans la maison, et en un éclair étaient grimpés sur le lit de mes parents

On avait tous, tous, beaucoup ri , surtout mon père

Les biquets grossissaient, et il fallait se rendre à l’évidence, ils allaient finir dans le congélateur

Je me planquais à l’étage le jour venu, mon père se chargeait des préparatifs

Nous mangions les biquets, ce n’était ni bon, ni mauvais

Dans les fermes, c’était ainsi, on tuait des lapins, des moutons, des cochons et on n’était pas traumatisés …

En triant quelques affaires, je suis tombée sur cette photo, et elle m’a émue

Je l’aimais beaucoup cette blouse à fleurs

L'héritage

 

 

 Ma grand-mère avait  des 45 tours de Marie Claire Pichaud

 Louis et moi, prenions un plaisir fou à empiler ces petits disques pour les voir tomber sur la platine ultra moderne des années 70

Alors, nous écoutions Marie Claire Pichaud

Cette femme était un mystère, on ne la voyait jamais à la télévision, certainement que ma grand-mère avait trouvé ce disque dans un pèlerinage de Lourdes ou la Salette dont elle raffolait

Ce n’était pas gai Marie Claire Pichaud

Ma grand mère n’avait aucun disque de variétés, elle n’aimait pas ça, le reste non plus  je crois qu’elle écoutait rarement ses vinyls, mais elle  était équipée du meilleur électrophone des seventies

Elle aurait pu avoir du Jean Claude Giannada

Ne me dites pas que vous n’avez jamais entendu ce chanteur qui a composé la qualité totalité des cantiques modernes qui animeront mariages et baptêmes

« Trouver dans ma vie ta présence … «  rendu célèbre par le film  Nos jours heureux r Olivier Nakache et Éric Toledano

J’ai chanté tout  Giannada , ou presque

Love c’était son nom  lalala, à tue tête avec mon copain Félix, et  Léo en colo

«  Rêve d’un monde, monde plus beau à faire ensemble « 

C’était la variété des cathos, plein d’idéaux, l’humanisme des années 80

J’ai adoré ça !

Et les chants de Taizé, magnificat, Laudate dominum … sublimes en canon, à deux voix, avec parfois de foules de 10000 personnes, j’aimais ça, j’avais  16 ans, c’était mon mai 68 à moi

Début 90, j’ai arrêté de chanter

Aujourd’hui je me demande comment j’ai tenu si longtemps

Plus de 10 ans sans chanter, ça me parait dingue aujourd’hui

C’est pas une obsession , c’est juste vital , comme d’autres  ont des frénésies de dépenses ,  des collections , chiner ,  voyager ,  photographier ,  moi j’ai besoin de chanter

J’en reviens à ma grand-mère, parce que tout est parti de là. Sans elle je n’aurais pas quitté ma campagne pour  vagabonder dans les mouvements chrétiens, sans cet héritage là, je n’aurais pas assumé  cette appartenance là durant ma scolarité dans le public

J’aime aujourd’hui jeter un petit coup d’œil en arrière, constater avec gratitude et  allégresse que rien n’est donné au hasard, dans mon héritage, j’ai pioché, pris ce qui  semblait à ma portée

Jamais appris la musique, jamais fait de danse, de natation ou de cheval, mais  j’ai eu cette chance  d’avoir reçu  des balises pour guider ce beau chemin

Tout ça, faut que ça résiste au temps …

 

Marie Claire Pichaud,  le plus dingue, c’est que je n’ai pas oublié la mélodie de ce disque là …

L'adoption

 

 

Si je vivais aux alentours de Nantes, je n’aurais pas hésité à rejoindre la tablée de 1000 privilégiés  à avoir pu déguster un repas préparé par un grand chef étoilé de Paris, pour la modique somme de 30 euros au lieu de 130, voire 200 dans son restaurant .

Je ne me souvenais plus que ce célèbre restaurateur avoit fait ses débuts à Bruxelles, dans un restaurant qui n’existe plus, paraît-il

Anatole, son frère, mon ami Anatole, est passé un soir chercher le petit chaton

J’avoue , j’avais du mal à m’en séparer , c’était une boite à ronron , un truc insolite , la mascotte de l’été , ronronnant des heures sur les genoux de Pierrot Bâton ,  une bête curieuse , un gringalet qui ne grossit pas ,  qui ne miaule jamais , un greelims affectueux …

J’aurais aimé le garder.

Mais je connais tellement bien Anatole que je sais qu’il sera choyé et heureux

Oui, je sais, c’est un chat

Anatole m’a apporté une bouteille de l’Arpège, « cuvée Aurélie « Domaine de La Préceptorie, ça doit être bien bon

Il m’a conseillé de le boire en apéritif, c’est un vin rouge  qui fait 18 ° quand même, faut être raisonnable

Peut être que le chef étoilé apportera des restes pour le chaton qui ne grandit pas quand il rendra visite à Anatole

Il sera heureux de déguster de bons plats à base  de crustacés ou poissons frais

 faudrait pas gâcher ….