Ce jour d’avril, nous étions allés avec Méluzine et le Barbu au concert à Angers où se produisait Pierrot Bâton et d’autres choristes
C’était bien
A peine rentrée, nous avions répondu avec Jérôme l’invitation de Gilles pour son anniversaire
A table, je me suis trouvée à côté de Violaine, une femme très douce, que j’avais connue il y a seize ans à la préparation à la naissance
Elle m’avait parlé de sa fille qui avait fait ses études de kiné en Belgique, me disant que la filière était simple, qu’il fallait juste préparer le dossier à temps
Nous avions beaucoup échangé, c’était un bon moment
Le lendemain, j’avais rapporté ça à Ellen, lui disant qu’elle pourrait envisager la Belgique en 2013
Elle a pris rapidement sa décision, elle préparera son dossier rapidement, pourquoi attendre
Je ne me sentais pas prête à la savoir partir …
Ça me semblait tôt
Mais je n’ai pas cherché à le dissuader
La suite, vous la connaissez.
Voilà déjà deux mois qu’Ellen est installée à Bruxelles
Elle n’a toujours pas vu la Grande Place, le Manneken-Pis , l’Atomium, Tintin , ni Adamo …
Les étudiants ne font pas de tourisme
Mais elle est heureuse, vraiment heureuse dans cette nouvelle vie
Avec une l’énorme chance d’avoir trouvé des colocataires avec qui elle cohabite vraiment bien, elles se complètent toutes les trois, la logistique est bien calée, c’est rassurant
Elle a trouvé une chorale, c’était vital, le plus dur pour elle c’était d’abandonner CDC, un grand déchirement
Je la comprends …
Les belges sont des gens tellement sympathiques m’a-t-elle dit, toujours prêts à rendre service, ça compte beaucoup
Les études de logopédie lui plaisent , malgré quelques lacunes en physique , elle s’accroche , demande de l’aide , et n’a pas l’intention de faire ses études en 4 ans , trois ans , c’est décidé, il faut passer le cap de la première années , la dictée éliminatoire , les évaluations
Je pensais aller la voir à l’automne, mais à quoi bon. Autant réserver les billets pour ses retours
Sa vie a changé, Ellen rentre en Mayenne une fois par mois, elle passe, un peu à la maison, puis va vite retrouver celui qui chavire son cœur, qui lui donne des ailes
Et moi , sa mère aimante , je me réjouis vraiment de la savoir heureuse , je n’ai pas besoin de la garder tout près , dans notre maison , elle est à présent libre de son temps , je la sait tellement bien a quelques centaines de mètres dans notre petite ville
Quand je regarde en arrière, il y a quelques mois seulement, je ne me sentais pas prête à cette séparation
On redoute ce que l’on ne connait pas
En moins de 4 heures elle est à la maison, je parviens à trouver des tarifs SNCF vraiment très attractifs, je lui assure qu’elle peut rentrer quand elle en ressent le besoin
Je ne suis pas certaine de retourner à Bruxelles dans les prochains mois, on ne peut pas trop prévoir à l’avance, j’anticipe juste ses trajets, et c’est déjà beaucoup
C’est bon de la savoir heureuse, ma grande fille .