La litote

 

Pour qualifier les gens de son entourage, ma mère a toujours eu des expressions bien à elle

« Elle est capable «  pour dire, elle est volontaire

«  Elle n’est pas empruntée «   signifie, elle est capable d’avoir des imitatives

« il est popot «  pour dire, il est un peu gauche, manque de confiance

Pour qualifier quelqu’un de sympathique, elle disait «  elle n’est pas indifférente «, ma mère est une adepte des litotes, figure de style qui consiste à dire moins pour signifier davantage

Mon père aussi avait ses expressions

Pour un homme au physique disgracieux il disait  « il est joli p’tiot ! « 

Et pour un monsieur un peu coquet «  tchel pommadin ! « 

Un pommadin , un élégant ,  un metrosexuel dirait on aujourd’hui

L’autre jour, au sujet d’une personne qui a un peu de mal à s’intégrer dans un groupe,  Viviane disait «  elle n’est pas désagréable « 

Pas désagréable, disons, que  c’est encore une manière étrange de qualifier une personne

Entendons nous, elle n’est peut être pas agréable, voilà, mais pour autant , elle ne dégage pas la sympathie

Avec Catherine, on s’est dit qu’on n’aimerait pas trop qu’on dise ça de nous

Pas désagréable, vous parlez d’un compliment !

Tout comme un cadeau offert on dirait «  c’est pas vilain « 

Ou lors d’un repas, un convive vous lance  «  c’est pas mauvais « 

J’aime le positif, le vrai,  à bas les litotes !

Jeanne est extrêmement sympathique, voilà, ça me va !

C’est étrange cette manière de détourner les qualificatifs, étrange de ne pas être capable de dire, c’est splendide ,  hideux ,  cet homme est méprisant ,   d’appeler un chat un chat

A-t-on besoin d’enrober les choses comme les Mon chéri  , est ce un moyen de ne pas vexer , ou au contraire de ne pas se sentir à son tour jugé

Peut être les deux …

Photo du Net

L'oiseau amputé

 

 

 

Il y a quelques moi s de ça,  mon regard se porte vers

ma bouilloire de Graves et qu’est ce que je vois, il manque une aile au sifflet

Horreur !

Qui a fait ça ?

Je questionne la famille, les chats, personne ne passe aux aveux, je porte mes soupçons sur l’aide ménagère, que je n’ai plus depuis l’hiver dernier, va falloir se raisonner, rien, je ne saurai rien

Certes, ce n’est pas un drame, mais j’étais un tantinet froissée, parce que je tiens vraiment à cet objet, pour son histoire, son style quasi indémodable, sa résistance

Si au moins,  l’aile cassée avait été gardée, je pense que j’aurais pu la recoller

 

Si seulement, l’oiseau sifflet avait perdu sa tête, j’aurais pu le rebaptiser la bouilloire de Samothrace

En ballade cet été avec Eugénie dans la boutique design de notre petite ville, j’explique mon drame, et ni une, ni deux, les vendeuses me font la promesse de passer commande auprès du fabricant

J’ai reçu un appel téléphonique et  je suis allée chercher le  sifflet  cette semaine ,6 mois d’attente, faut savoir patienter pour apprécier encore plus

Et voilà !

Je pense proposer l’oiseau amputé sur le Bonplan, on ne sait jamais

Allez, un chabada avec le mot

OISEAU

ça bricole !

 

 

A un moment donné il faut bien se rendre à l’évidence, mon sac espagnol est bel et bien cassé, pas bon à jeter pour autant , mais bon pour une restauration

Recoudre ou coller les petits losanges détachés, mission impossible

Une solution ,  cacher les dégâts

J’ai eu l’idée il y a peu de temps de fabriquer une broche

Ni une, ni deux ,  deux boucles d’oreilles en bois trouvées chez Zon à  0,95 euros , je ne les  porterais pas comme telles , mais une fera l’affaire

Un petit bidouillage de perles, un épingle à broche, et zou , c’est posé !

Avec en prime ,  des boucles d’oreilles home made ( parait que c’est de plus en plus tendance )

Et une jolie broche

Voilà, c’est beaucoup mieux 

Et  comme dirait Yolande, c’est pas onéreux !

Balivernes d'hiver

 

 

 

Il y a quelques semaines, j’ai acheté une paire de bottes

De jolies bottes très fines, confortables, talons haut juste comme il faut

Et … je n’aime pas porter des bottes

Je me sens engoncée là dedans, c’est vrai, c’est de saison, mais je ne me sens pas libre de mes mouvements dans des bottes, comme si c’était dimanche …

Si je m’écoutais, je porterais tous les jours des Converse en cuir, mais au boulot et en sortie, je ne m’autorise pas

C’est plus élégant des bottes, je me force

 

Les » mon chéri «  ont toujours provoqué à mes yeux, beaucoup d’admiration, l’emballage est parfait, des plis équilibrés, serrés,  les chocolats sont bien rangés dans le boite dorée

J’insiste «  à mes yeux « 

Parce que, à mon palais, c’est autre chose

Je n’aime pas les Mon Chéri,  pouah, la liqueur qui coule quand on croque dedans et la cerise imprégnée, beurk !

Mon père adore ces chocolats là, c’est marrant, mais il ne crache pas sur les Réauté que je leur offre tous les ans

Je me demandais, combien faut-il ingurgiter de « Mon chéri « pour être positif à l’éthylotest ?

Quelqu’un a déjà fait le calcul ?

Dites-moi ?

Pas toujours adaptable la Jeanne

 

 

Pierrot Bâton nous parlait des petits déjeuners au lit, que je bannis comme tant d’autres, j’aime me lever la première, déjeuner tranquille, toute seule, avec les chats et la radio

Il y a un moment que je redoute environ tous les deux ans, c’est le  petit déjeuner du 25 décembre

La famille de Jérôme  loue un gite pour les fêtes de la Nowelle, environ 25 personnes rassemblées, parents, enfants, rapportés dont je fais partie, et petits enfants, copains amoureux des filles, bref, ça fait du peuple

La veille au soir, on réveillonne, et la consigne est claire est sans appel, hors de question de distribuer les cadeaux

Bon.

On n’a jamais fait de referendum, c’est acquis

Le lendemain matin, les gamins virevoltent au pied du sapin, trépignent devant les monticules de paquets, et quand le mot d’ordre est donné, l’un deux est missionné pour prendre un à un les paquets et les donner à l’heureux élu

C’est long …et très vite, on en peut plus poser un pied devant l’autre

Ça déborde, ça déballe, ça s’étale et dans un coin,  y’en a une qui ne dit mot, mais qu’est d’une humeur massacrante, parce que, elle veut boire un café

C’est tout, rien de plus, un café, ce n’est pas compliqué

Mais il faut attendre, parce que le petit déj faut le prendre tous ENSEMBLE !

Jeanne s’impatiente,

  Ça m’énerve,  je n’aime pas me laver sans avoir pris mon café, je n’aime pas m’habiller pas lavée, bref, le matin, je ne suis absolument pas adaptable

Le déballage des cadeaux est long, il m’est arrivé même, ces matins là, de ne rien avoir à ouvrir, comprenez, même à un âge avancé, c’est toujours un peu raide

Pff, la magie de Noël, les yeux écarquillés qui pétillent, la poésie des matins de décembre, et ben moi, ça ne passe pas !

J’avoue, je m’éclipse quand je peux dans la cuisine, personne n’en voit rien, et je prends mon café, une tartine, hop, en toute discrétion

A choisir, je pense même que ces matins là, je serais capable d’écouter une  chanson de Brigitte Fontaine

Et même un album de Benjamin Biolay

C’est dire …

Le goudron et le guano

 

 

 

L’été, nous allions à la plage de Sciotot ou de Siouville

Régulièrement, nos pieds étaient salis par des taches noires et collantes

Ma mère rouspétait

«  Ah, vous avez encore marché dans du goudron ! »

Elle grattait notre pied avec un petit couteau, pas question de garder ça longtemps

Je ne savais pas d’où venait ce goudron, est ce qu’il tombait du ciel, était transporté par les oiseaux, est ce que des gens  le perdaient en chemin,

  Rien, je ne demandais  rien

Mon père muni d’un grand semoir allait dans les clos semer du guano

Du guano ?

Ça ne se mange pas ?

C’était bizarre le guano

J’avais oublié

Jusqu’au jour où Eugénie en voyage au Pérou me dit qu’elle avait vu des étendues de guano

Voilà, c’est un fertilisant fait d’excrément d’oiseaux, j’en savais rien, j’ai compris un peu tard.

Enfant, je n’étais ignorante, pas sotte mais ignorante

On ne voyageait pas, j’ai vu le Val de Saire une fois ou deux, le phare de Gatteville, le zoo de Montaigu la Brisette  (Monte ton cul la Louisette comme dirait Louis en éclatant de rire)

Je ne posais pas de questions, personne ne me donnait d’explications

Les Alpes  c’était un truc en plastique épais sur la carte de l’école primaire, la  Méditerranée une copine de Tino Rossi.

Sur les ponts je lisais des trucs incompréhensibles ‘ libérez Nicoud «, Pompidou trônait en portrait dans la Mairie avec un air sérieux

Je ne bronchais pas

Mais quand même, je ne le faisais pas exprès de marcher dans le goudron, je n’avais pas de sandales en plastique.

Jolie trouvaille

 

A mon retour, la maisonnée est endormie, Jérôme est encore au tennis de table

Il rentre vers deux heures et demie, je ne lui donne pas de détails sur la carambouille du jour

Le lendemain, je lui raconte mes démarches et suggère l’idée de trouver une cuve d’occasion

Il appelle le pompeur, qui lui propose une location à 70 euros par mois, c’est un peu cher

Il se met à tapoter sur le clavier, sur le site du Bonplan, lance quelques appels téléphoniques, ce n’est pas très recherché ce genre de produit, moins qu’une petite maison dans le golfe du Morbihan

Une cuve est disponible à quelques kilomètres de Laval

Il passe chercher Thibaut pour l’aider à embarquer la trouvaille avec la remorque

Une heure plus tard, les voilà de retour, la cuve sera posée près de la porte d’entrée, joli !

Jérôme va chercher sa pioche prêt à arracher l’hortensia planté là

Je l’arrête net, lui suggérant de le tailler court et de poser la cuve dessus

Ouf … il repartira au printemps

Les deux hommes calent la cuve sur des dalles, elle est contente

Puis Jérôme file chercher la matériel pour les raccords, un peu de fuel aussi

Pendant ce temps, je repars chanter

A mon retour vers 3 h, la maison est endormie, le dernier petit chaton a été adopté, Mimine est calée contre Mark son consolateur

La chaudière ronfle, il fait bon

Mon Jérôme est un héros !

Le lendemain matin, je songe à customiser cette jolie cuve

Si vous avez des idées ?

La cuve et le pompeur

 

 

 

7h30 ce matin là

« Maman, la chaudière est arrêtée « 

Hum … en voilà une bonne nouvelle, on n’est pas en plein de mois juillet, vous vous en doutez bien

J’appelle dès 8 h le plombier

Aa 8h40, il est là   , démonte quelque trucs, pose son verdict, y’a plein de flotte mélangée au fuel

Super, rien n’est réglé depuis la dernière fois

J’appelle le marchand de combustibles, il m’assure qu’il passera dans la journée

Par précaution, je téléphone également à Maggie qui pourrait me dépanner en convecteurs électriques, faut mieux prévoir

La journée passe, pas trop froid, en début d’après midi, Peter et Maggie n’arrivent avec le matériel chauffant et comme ils sont toujours de bons conseils, émettent l’idée d’installer  une cuve extérieure provisoirement

Ce n’est pas idiot

Je ne vais pas faire toute seule évidemment

Vers 16 h le pompeur arrive avec son camion

Il ne connait pas le dossier, sonde la cuve enterrée, et donne son verdict

Madame, la cuve est percée, le fuel fuit dans la terre

Damned ! on a perdu des euros et ça va s’arranger tout seul cette affaire là

Je lui soumets l’’idée de trouver une cuve extérieure, me dit que ce n’est pas bête, il appelle son père au cas où il en aurait une, et commence à pomper l’eau

Pendant ce temps, je file chez Paul, notre charcutier traiteur prendre le pique nique pour les techniciens

Dans la boutique, mon zifon sonne, je réponds pensant qu’il y a urgence

C’est le père du pompeur

« Allo, madame T c’est aussi de votre cuve … blabla.vous voulez la changer, bon pourquoi pas, mais vous allez la mettre où hein ?? « 

Heu, je n’ai pas trop réfléchi au problème, je ne suis pas spécialiste de la question

Je réponds poliment, y’a plus de clients dans la boutique, la commerçante  est disponible.

«  Oui, le raccord à la chaudière, vous le faites passer par où madame ?« 

Heu. Je ne sais pas, mon mari vous appellera

Je n’ai pas vu Paul arriver dans la boutique, et à cet instant, il commence à me faire plein de bisous dans le cou, ah les hommes !!!

L’employée rit de bon cœur et moi au téléphone :

« Heu, je dois vous laisser là, j’ai une urgence « 

Avec Paul, on s’embrasse fort,  joyeux, je lui explique rapidement le truc, et me dis «  Jeanne, je viens chanter !! « 

La vie est belle, j’oublie tout, on se bise encore, j’attrape les sacs en kraft

Je rentre à la maison, la nuit tombe, le pompeur est parti, la chaudière tourne

Pierrot Bâton arrive en Mégane, Ellen est avec nous, Luka arrive

En route pour Château Gontier … spectacle du Téléthon

A mon retour, la chaudière est à nouveau arrêtée

Et sur la scène

 

 

 

Dans la salle, il y a le public confortement assis sur les fauteuils rouges

Sur la scène, il se passe des choses qu’il ne perçoit pas

Des gestes à prendre et  à donner

L’expression intense dans le regard de Théodore, ses yeux qui pétillent, ses deux pouces levés discrètement pour nous dire «  vous l’avez réussie «  sa bouche qui se tord parce que ce n’est pas juste ou que quelques paroles ont été mixées, l’émotion qui gagne son cœur, total relâchement

Deux mains qui se serrent, parce que le cœur trop lourd à besoin de chaleur

Mon fou rire contrôlé et partagé à un moment précis du spectacle avec Jérémy qui est au troisième rang

Les hommes assis devant nous sur ma « vie en l’air «  qui nous font signe de couper

Les éclats de rire face à l’alto quand on en fait une tonne sur «  Destinée « 

Des signaux, des codes bien à nous qui se peaufinent avec les années

De immenses complicités qui débordent au-delà de la scène, que le public perçoit dans une globalité

Comme les moindres détails d’une toile de maitre, nos petits gestes forment un patchwork lumineux et rempli de tendresse

Un trésor précieux qui génère notre énergie

Au fil des ans, nous voilà désormais soudés les uns aux autres, et quand le rideau se ferme, que la salle se vide, comprenez qu’on a du mal à repartir chacun de notre côté dans des vies parfois complexes et douloureuses

La scène est la meilleure addiction

Intense et délicieuse, inoffensive et unique

J’en abuse sans complexe … mais jamais seule

Photo du net

 

Balance son 

 

Photos : Manu

Les loges

Puisque vous insistez

 

Je ne dirais pas que la photo est digne d'un Cartier Bresson

mais on avait promis , Pierrot l'a fait

La petite robe noire de dos

et en bonus , les deux vices qui se livrent à un self shooting , avant de monter sur scène

Admirez le décor , le chèche noir en guise de fond , du grand art

et en off , les copines perplexes

"  c'est pour quoi faire ? "

 

Mais  rien .....

En vrac

Deux hommes encagoulés ont braqué la caissière de chez zon sur le parking samedi soir alors que le tout Laval était prostré en centre ville pour la mise en lumière

Butin, 5000 euros, on n’a pas retrouvé les bandits

Monsieur Pimpon est venu offrir son calendrier, il était content, c’est un homme très gentil que j’ai connu il y a fort longtemps quand je travaillais à la crèche avec Marie Camille , on a pris des nouvelles tout ça , j’ai pris le calendrier , je ne sais pas ce que je vais en faire ,

Olivia Ruiz ne participera pas à la Star Ac  même si c’est cette émission l’a révélée

Promis, je ne bouderai jamais les concerts de CDC quand je serai une grande vedette de la chanson

Chaque année, nous répondons à l’appel du Téléthon à Château Gontier  pour trois spectacles en trois jours

En guest star l’an dernier Sapq avait fait le déplacement, ça a boosté les ventes,  1200 billets vendus une heure à peine ,  vous imaginez bien qu’on jouera à guichet fermé cette année encore

Et on était vraiment fiers et heureux d’un tel remplissage

Ravis, chanceux de vivre intensément  ces trois jours de marathon vocal

Ellen est rentrée spécialement de Bruxelles pour rejoindre la troupe , tellement impatiente de retrouver la scène et son Luka qui chante aussi avec nous tous , c’est ça la belle vie !

J’ai vu la pub du parfum Lancôme « la vie est belle «   ah la la , elle est belle Julia Roberts , mince , elle vieillit pas celle là non , elle m’agace , bon allez , suis pas jalouse, je vais remettre ma petite robe noire et promis une photo de dos , si PB fait ça bien dans nos loges de luxe , promis !

 

Bon week end à vous tous , et bonne balade aux Lyonnais sous les lumières

Comme un lundi

 

 

Dans la nuit, une sensation étrange,  j’ouvre les yeux, fixe ou point, et c’est la foire du trône, tout vacille,  un vrai manège, dur de retrouver le sommeil

Je ne suis pas inquiète mais c’est désagréable

Je replonge un peu … mais quand le réveil sonne, ce n’est pas terrible

Je mets un pied devant l’autre, je me tiens au mur, pas convaincue que je vais tenir toute la journée dans cet état là

Impossible de joindre le secrétariat, j’essaye d’appeler Maria au cas où elle pourrait me remplacer ce lundi

Pas de réponse

Je me traine, habillée jusqu’au lycée ou j’interviens, monte péniblement les trois étages, et retrouve un nouveau groupe de stagiaires

C’est dur d’écouter, d’animer, surtout une première séquence d’accueil qui se veut dynamique

J’appelle à ma pause le secrétariat  pour un problème administratif

Un stagiaire venant d’un autre département ne devrait pas faire sa formation maintenant

Cindy contacte le CG et me rappelle  un peu plus tard, m’indiquant que je dois informer la stagiaire qu’elle ne peut pas poursuivre sa formation

Elle se met dans une colère terrible, m’incendie de tous les mots, je tente de lui expliquer calmement, elle claque la porte en furie

Entre temps, Jessica  me rappelle pour me dire qu’une collègue peut venir me remplacer dans l’après midi

Eric essaye de m’appeler, c’est tout le temps occupé

La stagiaire revient comme une bombe, elle a fait un scandale au CG, et continue encore à japper, là, je lui demande de «  vous arrêter « 

Je parviens tout de même à clôturer ma matinée, je prépare mes documents pour ma collègue et zut, toutes mes photocopies sont sans dessus dessous

 

Je retourne en vitesse à mon lieu de travail officiel, heureusement la ville est petite, et refais les copies avant de les redéposer au lycée

13h30, je suis à la maison  j’ai faim, je suis épuisée, je gringotte et me réfugie dans mon lit, c’est dire

Vers 15 h, je m’assoupis, à 16 h je suis réveillée par un «  MAMAN «   !!!!!!!!! Tonitruant

Elle est toute énervée ma fille, on doit fêter son anniversaire le soir même, un peu en avance

Pas assez dormi, je comate en regardant Urgences, ça m’emballe pas, Doug Ross, Mark Green, Carter et Luka sont tous partis, plus trop d’intérêt

Mark est rentré du lycée, il est adorable, il fait un gâteau au chocolat avec sa sœur, vide le lave vaisselle, sont mignons.

Je suis dans le potage, envie de dormir, mais faut fêter l’anniversaire

On organise le repas, Jérôme est rentré, Rose est ravie, c’est bien, j’envoie quelques messages à Ellen,  je retrouve mon lit vers 21h30

Faut que le lendemain je soie sur pied , je m’attends à voir courir à mon chevet les plus grands médecins de cette terre , pensez vous , sont tous auprès de Kate Middelon , j’ai pas choisi le bon jour…

 

Pensez bien qu’avec ça, je n’ai pas eu le temps de frotter ma plaque de cuisson

 

Le petit plus de cette parenthèse

 

 

 

Il y a quelques semaines, un dimanche soir, une bonne quinzaine de copains réunis à la maison autour d’un buffet froid

Pas de réveillon, pas de départ en retraite, pas d’anniversaire

Une soirée surprise pour notre Clotilde, pour lui dire qu’on est là, au chaud, avec elle, pour lui transmettre à notre façon de la force, qu’elle a déjà bien stockée au cours des derniers mois

Une soirée pour nous, avec elle, avant de dégainer la bête, ce crabe qu’elle n’avait pas convié du tout voyez-vous

Une cagnotte offerte à notre copine de chœur émue, bouleversée même

Pas de fleurs, pas de chocolats, pas de WE coffret, une cagnotte pour qu’elle s’offre un zifon

Elle nous avait confié qu’elle souhaitait changer son téléphone portable  avoir accès à Internet partout, rédiger les SMS rapidement, ces petits messages précieux à lire n’importe où, même dans les couloirs de la clinique

On a beaucoup communiqué comme ça lors des interventions, et c’est franchement pratique pour garder ce fameux lien

Alors, un matin d’octobre, nous sommes parties toutes les deux trouver le meilleur forfait chez les fournisseurs, pas de miracle, faut payer, et surtout que ça marche pas trop mal

Clotilde a choisi son zifon, un joli blanc, pas le dernier de la marque, non, un qui  conviendra bien

Il a mis un peu de temps à fonctionner, les opérateurs sont pas toujours clairs en matière de délais, vous le savez bien

Depuis que le zifon est complètement opérationnel, note Clotilde est ravie, elle peut naviguer à sa guise sur le Net, sur FB, lire ses mails partout, surtout chez ses parents où elle doit résider quelques temps après les séances de chimio

Elle rédige des SMS  a toute vitesse,  garder le lien, toujours et dans toutes circonstances

Alors, d’accord pour ça, oui, y’en a qui en abusent, d’accord, peut être que ça déshumanise ces petits jouets là, d’accord, faut pas dormir  la joue collée dessus, et les laisser tomber dans les toilettes

Mais quand même, vive la vie numérique et les petits bonheurs de la technologie !!

Petits messages de réconfort, petits clins d’œil du quotidien captés à tout moment du jour et de la nuit

C’est du bon, du beau et du bonus, qu’on se le dise, Clotilde avance, combative et moi, je l’admire avec beaucoup d’émotion

Vraiment.

Le stylo à quatre couleurs

 

 

Madame L, notre professeur de français avait une belle écriture que j’admirais.

Pour corriger les copies, elle utilisait son stylo à 4 couleurs, un Bic bleu, je me souviens bien

Je rêvais d’un stylo à 4 couleurs

Je les avais repérés au rayon papèterie des Magasins Réunis à Cherbourg, où travaillait Bernadette la femme d’Alfred, un agent SNCF, collègue de mon père

J’en avais reçu un, un Reynolds, argenté, un stylo élégant même si en secret je rêvais d’un Waterman

Je passais des heures à le manipuler, à démonter le mécanisme, les petits tubes d’encre de couleur, les replacer un à un, jusqu’au jour où le ressort a cédé, et le stylo ne fonctionnait plus

Cette petite merveille était attractive mais je n’écrivais pas vraiment bien avec ce stylo, trop lourd, trop gros

L’encre d’un bon stylo plume me convenait beaucoup mieux,  j’aimais glisser les cartouches dans mon stypen, un plume bas de gamme qui bavait sur mes doigts

J’avais eu en cadeau un beau Waterman, je l’ai gardé longtemps

Il y a quelques temps, j’ai acheté un stylo à 4 couleurs Bic, fond vert, je l’utilise rarement pour faire mes corrections, c’est dommage, je n’y pense pas

Tristan nous a montré l’autre soir un très beau stylo qui faisait à la fois critérium et stylo a deux couleurs, un très bel objet …

Certains ont la passion des montres, des couteaux, des chaussures, les collectionnent, recherchent les plus insolites, j’aime les stylos

Et évidemment, j’écris de moins en moins à la main

Dommage …

Les gants et la cagoule

 

 

Ellen était un peu déçue ce matin de ne pas trouver de billet du jour

Mais elle a trouvé la neige à Bruxelles

Peu , très peu de temps ces dernières heures pour répondre , visiter vos blogs , comprenez bien

Alors, juste une petite vidéo des Voca Pipeule

Ce groupe vocal reprend des titres a capella avec talent convenons en .

Ellen les a vus à Angers il y a quelques mois

Y’a un truc qui me dérange, ce sont les cagoules et les gants

Je comprends que ce groupe veuille miser sur la voix , et que la tenue vestimentaire soie la plus neutre possible , mais la cagoule , oh la la , il me donnent chaud , et puis c’est idiot , la cagoule ça fait bandit , bon , un cliché   , j’y arrive pas  , j’aime pas les cagoules

Heureusement, je crois avoir été épargnée de cet accessoire d’hiver en laine, qui une fois ôté rendait les cheveux électriques sur le sous pull en nylon , une  horreur

Tout comme les frères Jacques et leur collant  et leurs gants

Des collants pour des hommes, oh la la , gamine , j’avais bien du mal avec ça !

Et des gants sans manteau, n’y pensez pas

Si vous avez envie , essayez de retrouver les extraits de films sur cette vidéo sans regarder sur tontube  , la réponse s’y trouve

Messieurs , vous pourriez  porter un collant ?

Mesdames , vous accepteriez le port de la cagoule ?

Oui  je sais , je me pose trop de questions  , c’est grave Docteur Antiblues ?