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  • L'elfe des villes

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    Lorsque je suis  allée à la rencontre prof parents au lycée d’Ellen l’an passé , ils avaient tous la même réflexion au sujet de ma fille, de son comportement

    « c’est la copine de Mandy  « 

    Euh, oui, elle m’en parle de sa nouvelle amie, elle l’aime beaucoup cette amie, mais qu’est ce qu’elle a que les autres n’ont pas ?

     

    Il en faut peu pour comprendre

     

    Avec ses grandes chaussettes rayées et bariolées, son look de choriste du Big Bazar de Fugain, c’est une fille mince, joyeuse, le nez légèrement retroussé, les cheveux un peu en bataille qui se trouve devant moi

    C’est une elfe des villes, une adolescente hors du temps, passionnée par les arts, le théâtre, la vie

    Elle sautille comme une folle, parce qu’elle va pouvoir aller voir une pièce de Beckett, et gratuitement

    Elle est gaie, elle parle avec légèreté, respect, Mandy  est la coqueluche des professeurs, c’est l’élève que tout le monde voudrait avoir, et c’est la meilleure amie d’Ellen

    Elles sont drôles toutes les deux, elles ont un humour caustique, débordent d’énergie, quelle grâce de les voir ensemble

     

    Un jour, j’écoutais un CD réalisé par  des amateurs , aidés par une école de musique, sur la pochette, je reconnais ce prénom, Mandy et j’ai vite compris en l’écoutant qu’elle avait offert sa voix

     

    J’ai donné le CD à Ellen, et elle s’est empressée de lui faire écouter, gentiment cynique, elle en a ri, top secret, pas de fuite !!!

     

    Et je me suis replongée dans mes souvenirs et en cherchant bien dans ma vidéothèque cérébrale, j’ai revu Mandy quand elle avait deux ans

    A la crèche, j’avais eu occasion de faire des activités avec elle, elle était frêle, fragile, un simple souffle pouvait le faire choir, elle pleurait beaucoup, toute petite fille vulnérable

    Quel hasard de la retrouver après tout ce temps ?

    Et voilà que quatorze années plus tard, Mandy, l’elfe des villes, illumine ceux qui l’entourent, elle transcende, elle explose

     

    Ne jamais, non jamais étiqueter, figer les enfants, je me souviens de Rose , si complexe et déroutante parfois, et aujourd’hui si délicieuse

     

    Je souhaite à Mandy une vie douce et pétillante, et à ma fille je lui souhaite de garder son Amie pour la vie …

     

     

  • Rencontre fatale et inopinée

    fatale.jpg

    En balade dans un endroit très fréquenté, j’aperçois la femme d’un ami, attablée avec un monsieur

    Je la  salue de loin, et « ding! «  dans ma tête

    « ben qu’est ce qu’elle fait avec ce type ? « 

    oh Jeanne, arrêtes, tu es bien la première à te jeter au cou de tes copains, dans des lieux publics c’est pas pour ça que.. »

    Oui, bien sûr et par hasard, si j’avais un amant, ce n’est certainement dans les endroits les plus fréquentés que je lui fixerai rendez-vous

     

    Les histoires d’adultères  ont toujours alimenter les comédies de boulevard, inspiré les plus grands écrivains, et transcrit les plus grands drames cinématographiques

    Le plus fracassant fut pour moi le film de Louis Malle « Fatale « 

     

    Cela me rappelle ce jour, il y a plusieurs années maintenant

    J’aperçois dans mon quartier, une personne que je connais très bien au volant de sa voiture

    Elle ne me voit pas, c’est étrange, l’espace est dégagé, je n’ai aucune réaction de sa part

    Quelques minutes plus tard, je la recroise et me retrouve nez à nez à la voiture et au même instant, je lui fais des grands gestes pour la saluer, et soudain  j’aperçois une silhouette, inconnue, passager du siège avant, je comprends alors que …

    Il aurait peut être mieux pas fallu que je me trouve à cet endroit là …

     

    Je me suis bien gardée de faire des réflexions, des allusions de ce rencontre, du style « ben t’es fier toi, je t’ai vu l’autre jour blabla … »

    Parce que même si je suis une bavarde intarissable, dans ce domaine là, je suis …une tombe

  • Les non - dit

    comrimés.jpg

    Elle quitte subitement la pièce, claque la porte, blessée par des paroles mal placées

    Les regards se croisent, gênés

    « elle est fatiguée « 

    Elle est contre un mur, en larmes

    Je la console, je la rassure, je lui entoure le cou de mes bras

    Nous échangeons quelques mots, elle retrouve la paix

     

    Dans cette famille, on ne se parle pas, pas de cette manière, on parle beaucoup, on s’écoute peu

    Je n’aurais pas osé faire cette démarche il y a quelques années de cela

    Maintenant c’est fini, je n’aime pas voir les gens en peine, quand leur douleur est évidente

    Je laisse les acteurs à leurs jeux de scène, les grandes envolées me fatiguent aussi

     

     

    Les non dit, les choses jamais avoués, durant des années j’ai refermé mon âme, j’explosais comme je pouvais, et on a détecté une étrange maladie

    Et j’ai absorbé des tablettes de comprimés, de la Dépakine, du tranxène, du Lexomil

    Du tranxème à 12 ans, comment peut on ?

    J’étais marginale, à part, pas vraiment handicapée mais pas non plus dans les normes

     

    Et j’en ai joué aussi..

    Et puis un jour, exit, poubelle, fini, j’ai décidé

     

    Des années plus tard, j’en ai parlé au docteur H

    Il était subjugué par mon histoire

    Il m’a alors conseillé d’écrire aux deux médecins qui m’avaient fait engloutir des tonnes d’anxiolytiques

    J’ai eu envie de le faire

    Mais je ne pouvais pas, pour mes parents

     

    La seule parole du Dr H a suffi, j’avais la confirmation d’un vrai soignant,

    Je me souviens combien j’étais sortie légère et apaisée de cette consultation

     

    Il ne faut pas garder ses fardeaux, juste tenter de les déposer aux pieds de ceux qui aptes à les recevoir …

  • Bingo !!!

    Parce Rose voulait une petite plante rose, nous sommes parties à la jardinerie

    Elle a trouvé un petit cyclamen

    A la caisse, la dame me remet un petit ticket de participation à un jeu concours

    Je remplis sans conviction et je lui dis

    « Je ne gagne jamais ! « 

    je dépose le ticket dans une machine, et je saisis un autre ticket tandis que défilent des lettres lumineuses

    VOUS AVEZ GAGNE !!!!!!!!!!

     

    J’ai gagné !!

    50 euros en chèques cadeaux

     

    ah ben je suis ravie, je suis contente

     

    j’irai m’acheter de beaux rosiers

     

    C’était une belle journée, toute simple, toute fleurie..

  • Pétales du Sud

    Même en implorant les dieux,

     même avec le réchauffement climatique ,

    même en bâtissant une serre de 50 m4

    Je dois me rendre à l’évidence, difficile de voir pousser en Mayenne des Bougainvilliers et des frésias

     

    Un matin

    Une enveloppe en kraft et de jolis timbres dont un en chocolat

     TIMBRES CHOCOLAT.JPG

    A l’intérieur, une lettre,

    Une petite pochette fleurie POCHETTE.JPG

    Dans la pochette, des pétales séchées

     

    Pétales.JPGPosées délicatement dans ce mini bocalbocal pétales.JPG

     

    Un petit bout du sud dans ma maison

     

    Merci Fay !!!

  • Le seau

    « Jeanne, tu pourrais acheter un seau ? »

    « Un seau, pourquoi faire ? »

    J’espère que Jérôme n’a pas idée de creuser un puits et de résilier notre abonnement aux services des eaux.

    « le nôtre est usé « 

    je m’approche de l’objet incriminé et constate en effet, qu’il est …

    vieux seau gris.JPG

    Je suis à ce moment là incapable d’en connaître l’origine, à quel moment de ma vie j’ai acheté ce seau, les seaux c’est pas comme les arbres, ils n’ont de nervure pour dévoiler leur âge, et puis au fond, ça ne sert pas à grand chose de connaître l’âge exact d’un seau, ce qui est important c’est qu’il ne soit pas percé, sinon on est contraint à mettre des éléments solides dedans, parce que si c’est liquide, ça fuit, donc autant prendre un panier

     

    Sans étude comparative de prix, j’ai filé au rayon produits ménagers et j’ai trouvé un seau tout neuf

    J’avais peu de temps à lui consacrer, un seau est un seau, y’a pas trente six modèles, il fallait qu’il possède une poignée métallique, bien plus maniable et résistante que la poignée plastique

    La couleur me direz vous, j’ai pris bleu, y’avait que ça seau bleu.JPG

     

    Quand je suis rentrée avec mon seau tout neuf, Jérôme a poussé un grand ouf de soulagement

    Et qu’est ce que vous avez de l’ancien ?

    Et bien je l’ai gardé, deux seaux ce n’est pas un luxe, le vieux seau me sert à filtrer le sable des chinchillas

     

    C’est une évidence, on garde longtemps, des choses usées  mais pas assez pour mériter que sonne le glas

    Ma mère est une spécialiste, elle mettait son gros sel dans une boite de Benco depuis au moins 1975

    La boite n’avait plus d’allure, je lui en ai acheté une en métal, une vraie révolution

    Ma belle-mère conserve tous les gants de toilette, ils sont rabougris, tout rêches, parfois troués

    A Noël, nous lui avions offert du très beau linge de toilette, elle l’a mis de côté pour l’instant, elle le garde pour….ses vieux jours .

    Je ne vois pas toujours les choses usagées, mais je me force de plus en plus à changer régulièrement les petits accessoires de la vie quotidienne, et d’un geste ferme et définitif, jeter les anciens

    Il en est ainsi pour les torchons, les corbeilles à pain, les brosses à WC, les égouttoirs à vaisselle, les toiles cirées, les pinces à linge….

     

    Je vous laisse continuer …

     seaux.JPG

  • Chantal et Jean Pierre

    peter slone.jpg

    Le couple chanteur Peter et Sloane, bien connu pour leur tube « besoin de tout  envie de rien  « s’appelle en vérité Jean Pierre et Chantal

     

    Vous êtes bien de mon avis, Chantal et Jean Pierre, c’est moins glamour que Peter et Sloane, d’où l’envie et peut être la nécessité pour eux de choisir des noms de scène plus anglophones

    Vous connaissez tous une Chantal, un Jean Pierre, ce n’est pas une honte de porter ce prénom, prénoms répandus, tout comme les Nathalie, Sylvie, Valérie, Jean Paul, Christophe, Philippe..

    On en a tous dans notre entourage

     

    Prenez Jean Louis, voilà un prénom très quelconque, ce n’est pas un prénom de star, pourtant

    Il a eu le courage de le garder, un chanteur mythique de rock des années 80, et en plus un nom assez répandu Aubert, voilà un nom qui sonne moins bien que Bowie ou Jagger

    Jean Louis Aubert, il faut l’avouer ce n’est pas un nom de scène idéal

    Mais on y pense plus, ça fait partie intégrante du beau quinquagénaire séduisant et talentueux

     

    A Juliette Binoche on avait conseillé de changer de nom, ça sonne pas bien, c’est moche Binoche, elle a résisté

     

    On pourrait en trouver d’autres, peut être qu’en secret certains talents seront restés muets à cause de leur nom trop commun

     

    Mon préféré quand  même c’est Didier Morville alias Joe Starr et celle qui a du raccourcir le sien Vanda Maria Ribeiro Furtado Tavares de Vasconcelos alias Lio

     

     En passant par les chemins de Normandie, je m’amuse toujours devant la pancarte du menuisier ébéniste Jean Louis Aubert

    Il en a peut être aussi abusé de ce patronyme

    Il aurait très bien pu s’appelait Pierre, et là…

     

    Je n’ai toujours pas trouvé de nom de scène, j’en ai peut être pas besoin au fond, ben non, je ne mène pas de carrière soliste, allez ça va comme ça, je reste

    Jeanne Constance des Lys

  • La chambre froide

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    Lorsque je vivais dans ce petit appartement de rez de chaussée le moment   que je redoutais le plus était de me glisser dans mon lit

    Ma chambre était froide, mal exposée, mon lit était très dur, vieille literie toute défoncée

    C’était un endroit austère, j’avais eu la mauvaise idée d’y mettre une tapisserie bleue, je repoussais l’instant, le plus tard possible

    Je sortais souvent, très  souvent, un soir sur deux au moins, je recevais du monde aussi, tous les dimanche soir

     

    Allongée  dans mon clic clac je regardais la télévision, une toute petite télé, un écran minuscule, souvent je l’endormais, je regardais les talk show, les émissions du soir avec Dechavanne ou  Mireille Dumas, les débats à moitié racoleurs des années 80, prémices de la télé réalité

     

    Je passais des heures au téléphone, j’adorais ça, je papotais sans fin, je ne gênais personne, personne ne m’interrompait, je pouvais me languir à ma guise, rien à justifier, peu à penser..

     

     

    De temps en temps, vers 22h30, mon téléphone bleu sonnait

    Je connaissais à l’avance celui qui appelait, avant même de décrocher

    Il terminait sa garde, il était surveillant d’un internat, il rentrait chez lui, plongé dans ses pensées, sa Jeanne..

    Nous avions peu de chose à nous dire, nous restions longtemps dans ce dialogue silencieux, cette sensualité vocale..

    Je l’appelais rarement, j’avais trop peur de devoir entendre une sonnerie sans réponse

    Il faisait le premier pas, toujours, il était dingue de ma voix, de mes mots.

     c’était un rendez-vous heureux, secret, amoureux, radieux

    Je n’arrivais pas à raccrocher, lui non plus, nous étions reliés, accrochés par ce fil, esseulés,

     je me résignais pourtant au bout de quelques temps à rejoindre cette chambre froide, mon lit était un congélateur, mon corps tout recroquevillé, tremblant,

     mon cœur brûlant

     

     

  • Le grand bazar

    Au hasard d’une légère promenade cathodique, je m’arrête sur un film, pas très récent, je vous l’accorde, images un peu décolorées, acteurs plutôt ringards : »Le grand bazar «  de Claude Zidi, avec les Charlots

     

    Je ne peux pas vous raconter l’histoire, il s’agit de quatre garçons, ouvriers en chaîne qui sont licenciés et font des petits boulots

    On est loin du cinéma d’auteurs dénonçant les problèmes d’identité des jeunes de banlieue, ce film est un gag à lui tout seul

    Ça n’arrête pas, des farces, des gaffes, des gags lourdingues, grotesques, improbables, c’est entre le dessin animé, la BD et la comédie

    Et à cela s’ajoute les  clichés de la secrétaire en jupe courte et bottes seventies à qui ont met la main aux fesses, les policiers en uniformes et képi, la lutte des classes, le patron qui picole …

    Avec en prime  des seconds rôles inconnus à l’époque : Coluche, Dominique Lavanant …

     

    C’est politiquement incorrect, les Charlots  passent leur temps au troquet à s’enfiler des pastis ( Michel Galabru est le patron du bar )

     

    C’était les années Giscard, l’époque des DS,  404 et des Renault 16, le contraste d’un gouvernement et d’une politique austère et rigide et l’insouciance des seventies

    Et voilà qu’en quelques minutes je me replonge dans des souvenirs d’enfance, nos vacances en banlieue , les HLM flambants neuf, les vide ordure, le chauffage au sol qui donnait des chevilles d’éléphant à ma mère, les grandes surfaces, Monoprix, les tourniquets et les toboggans déjà rouillés sur les parkings …

    J’aime ce voyage, les années 70, la révolution de la ménagère, les shows télévisés à paillettes

    Je ne suis pas nostalgique, je ne voudrais surtout pas revenir en arrière, mais je garde de cette époque  mon côté futile, léger, burlesque, populaire et joyeux

     

    On osait des comédies décalées, on osait un cinéma franchouillard, pas toujours finaud, mais on osait …

     

    Je me demande si on ose encore aujourd’hui ?

     

     

  • Je m'accroche

    poignée de porte.jpg

    Par maladresse, régulièrement, je m’accroche

    J’accroche mes manches aux poignées de porte, je reste prisonnière, j’accroche mes colliers aux boucles d’oreilles, c’est très inconfortable, j’accroche même, il faut le faire, la patte de ma ceinture de pantalon à une clé

     

    Je ne m’accroche pas aux gens, c’est fini, je crois que dans le passé je l’ai fait

    Je ne m’accroche pas à ma famille large, je ne veux pas recoller des morceaux, j’ai dépoussiéré, j’ai laissé derrière moi, je ne les vois plus, tantes, cousins et cousines, à part Suzy

    Il m’ont fait souffrir, sans le savoir, la seule chose qui nous rapprochait étaient mes grands-parents, tout s’est terminé au dernier enterrement

     

    Je ne m’accroche pas aux vieilles amitiés, je ne relance pas indéfiniment, je réponds aux appels, mais quand je vois la personne tourner petit à petit les talons, j’accepte son choix, avec un peu de peine parfois, je ne veux pas être tenace, je laisse chacun vivre ses liens de vie

     

    Je n’aime pas trop qu’on s’accroche à moi, je sens parfois des personnes désireuses de gagner ma sympathie, mon amitié, je reste courtoise, mais je ne mens pas, je ne triche  pas avec ça, je ne cherche pas à tout prix à être populaire

     

    Je m’accroche à vous, à vos vies, je m’accroche à mes proches, je suis même accroc, parfaitement rassurée par les liens d’amour

     

    Par prudence, je regarde mes vêtements, par peur d’y trouver un accroc

    A mes écharpes et foulards des petits fils dépassent, je les laisse, je ne cherche surtout pas à les rentrer, surtout pas à les couper

    Parfois on me fait remarquer mes petits accrocs, ceux là sont bien futiles

    L’essence même de cette vie c’est d’aller à l’essentiel, ce qu’on ne pourra pas repriser plus tard.

  • Pourquoi les chats sont verts ?

    julien clerc.jpgmarc_chagall.jpg

    Quel rapport entre ces deux photos ?

    Julien Clerc et le tableau de Chagall

     

    Un homme, peut être inconnu pour vous, DAVID Mac Neil

    David McNeil est né à New York en 1946. Fils du peintre Marc Chagall émigré en Europe, il passe sa tendre enfance dans le sud de la France, côtoyant bon nombre de « génies » tels que Cocteau, Picasso ou Matisse…

    David McNeil est né à New York en 1946. Fils du peintre Marc Chagall émigré en Europe, il passe sa tendre enfance dans le sud de la France, côtoyant bon nombre de « génies » tels que Cocteau, Picasso ou Matisse…

     Petite enfance heureuse jusqu’au jour où sa maman quitte le peintre pour aller s’installer en Belgique avec un photographe belge, envoyant par la même occasion le jeune David en pension à Versailles. Celui-ci exprimera par la suite ce manque "affectif" d’un père qu’il ne verra plus que pendant les grandes vacances et qui fera tout pour le dégoûter de la peinture.

    davaid mac neil.jpgIl a toujours eu envie de devenir chanteur, mais le trac l’empêcha de monter sur scène, il devint alors parolier pour les plus grands

    Entre autre pour Julien Clerc il écrit ça

    Mélissa, métisse d'Ibiza
    Vit toujours dévêtue
    Dites jamais que je vous ai dit ça
    Ou Mélissa me tue...
    Le matin derrière ses canisses a-
    -lors qu'elle est moitié-nue
    Sur les murs devant chez Mélissa
    Y a tout plein d'inconnus

     Texte léger, clin d’œil à Matisse, chantez ça en groupe, le moral revient vite fait, gestes syncro en prime !

    Et pour Souchon il a écrit « j’veux du cuir «  plume provocante, et pleine d’humour

    « Mais si j'dis ça, je casse mon image.
    Ce s'rait dommage d'être au chômage à mon âge.
    J'veux du cuir : pas du peep show ,du vécu.
    J'veux des gros seins ,des gros culs.
    J'veux du cuir,
    Sade et Shade et Suzy Q. »

    (bonjour les mots clés ..il va y’avoir du monde chez Jeanne avec ça ..)

    David Mac Neil a écrit des romans, et des albums littérature jeunesse dont le plus connu est « quand les chats étaient verts ? » chat vert.jpg

    Et c’est vrai que cette question laisse perplexe, en fait j’en ai jamais vu et même la Louloutte, confortablement installée dans les charentaises de Louis, reste concentrée et interrogativelouloutte chaussons.jpg

    As t’elle un jour croisé des chats verts, sa mère elle est bleue …comme le lotus.


    Melichat, métisse d’Ibiza..

  • Le lotus bleu

    Le lotus de Gordon a fleuri

    Je suis en extase devant cette merveille

    Trois petites graines jetées dans le bassin et voilà …trois étés plus tard..

    Bien sur je n’attends pas des fruits en abondance comme ceux  de L'étang de Font Merle , mais cette floraison est tellement symbolique lotus bleu.JPG

     

    J’ai connu Gordon en 1985 je crois, vous vous rendez compte, tout ce temps, il avait un peu de plus de 15 ans et moi, un tout petit plus .

     

    Et c’est ce même Gordon qui a creusé ce bassin, qui a même des nouvelles idées pour en aménager une autre, pour y mettre des nénuphars, des carpes et pourquoi pas des tortues

     

    Rien de plus apaisant, une  douceur de septembre, un rayon de soleil …et

     

    Je me suis quand même énervée !

    Parce qu’à la jardinerie j’ai aperçu des sapins de Noël, et en faisant mes courses, des friandises, des gâteaux de Noël, oui, avec le Père Noël  qui attire les enfants avec un regard pervers et des joues de pochtron .

    Je suis folle de rage, ça me fout le cafard, plus de citrouilles, plus de chrysanthèmes , on passe tout de suite aux boules et aux guirlandes, ils sont malades ces industriels, ils ont peur qu’on y pense pas

    Tiens, après tout, pourquoi pas, ne perdez pas de temps, je vais fêter Pâques, demain, tiens, la chasse aux œufs, je vais mettre des tulipes en plastique dans les massifs, on y verra que du feu, et ce sera fait !!!

     

    framboises.JPGJe me calme et je vais faire une délicieuse charlotte aux framboises avec mes fruits, parce que, une chose est sûre ,il n’y aura  plus de framboises dans les jardins à Noël .

  • Caché , coucou !

    Les bébés aiment se cacher derrière un rideau et rire aux éclats en sortant.

    Avec une serviette, un foulard, ils cachent leur visage, et soudainement le mette à terre en riant, les yeux pétillants de joie

    Rien que de voir le visage de leur maman, ils sourient, les mères adorent avec eux jouer à « caché coucou « 

     

    Fière de ma trouvaille, je me suis dit que mes lecteurs étant joueurs et drôles, je me dois à leur tour de leur dire...

    _9121724 jeanne.jpg

     

    « Caché, coucou !!!!!!! « 

     

     

     Photo : Louis le bipolaire.(  Tous droits réservés )

  • Esprit de contradiction

    Chaque année, nous semons des coloquintes

    Quand les enfants étaient plus jeunes, ils adoraient aller les cueillir après l’école et faire leur petit marché

    Mais depuis deux ans, les coloquintes ne poussaient plus vraiment, elles manquaient d’eau, séchaient

    Cette année, j’ai pris une ferme décision : pas de coloquintes, ça se mange pas, ça sert à rien !

     

    En juillet, dans le pot du jasmin, j’ai vu sortir un pied de coloquintes

    , et d’autres dans le compost, et encore d’autres tout au fond du jardin, dans les capucines, les tomates

    Y’a des coloquintes partout, fraîches, colorées DSCN1908.JPG

     

    Parfois, on veut et on a pas, et quand on n’en veut plus, ça arrive

    J’aime observer ces contradictions,  ces paradoxes

     

    Comme ce jour où le Docteur H me parlait de sa maladie

    Et le bébé de Carla qui devait naître grand prématuré et qui tarde à pointer le nez

    Et cette discussion avec une psychologue complètement démoralisée …

    Contradictions, changements, imprévus, paradoxes …

     

    Rien n’est lisse, rien n’est prévisible, rien n’est calculé

     

    On maîtrise la plus part de nos actes, mais on doit accepter une grande part de hasard, de fatalité, de virages

     

    Dans une grande corbeille, je déposerai les coloquintes, me préparant pour de bon au changement de saison

     

    C’est peut être la seule certitude, l’été ne reviendra pas maintenant..