Comme je le disais dans le billet précédent, tous le samedi soir, nous passions du temps entre nous, devant la télévision
Et le dimanche, il y avait des rituels bien installés, vissés.
La messe, tous le dimanche, par tous les temps, même l’hiver, où il fallait faire preuve de courage, mon père n’y allait jamais, il surveillait, surveille encore d’ailleurs le beau poulet qui cuit gentiment dans le four.
Ma sœur avait opté assez vite pour ne plus participer aux rituels religieux, mon frère et moi, assidus très très longtemps
Au retour, nous étions parfois invités chez mes grands-parents paternels ou chez des oncles et tantes,
Nous passions des heures à table, avec la complicité d’une télé noire et blanche ou déjà officiait Michel Drucker
C’était long, ennuyeux, nous étions très polis, pas un mot de trop, heureusement nous pouvions profiter un peu de nos cousins et cousines, avant leurs mariages précoces mais bon franchement c’était pas joyeux comme dimanche.
Le pire, c’était le texte libre
Notre maître d’école nous demandait de rédiger tous les week end un texte, libre, sur un sujet de notre choix
Tous les textes étaient lus et l’un des deux était choisi par les élèves
Alors nous avions droit au ramassage des pommes, à la traite des vaches et à la chasse … c’était d’un ennui, et comme je n’avais rien à raconter, car il ne se passait rien, je ne trouvais jamais de sujet d’inspiration et bien sur mon texte n’était jamais choisi
Côté inspiration, vous en conviendrez que j’ai changé..
Alors notre dimanche est libre à présent.
Nous invitons rarement des amis ce jour là, ni la famille, nous ne levons quand bon nous semble, nous déjeunons tous les 5 tranquillement mais rapidement
L’après midi, chacun fait ce qu’il veut, je jardine, Jérôme bricole, les enfants jouent aux jeux d’écran ; je butine et en fin de journée, je suis prise de pulsions ménagères.
Quand ça m’arrive j’en profite parce que ça ne dure pas.
Je profite de la présence des enfants qui donnent un bon coup de main au rangement et je nettoie la maison, oui le dimanche et j’ai le droit non mais !
Le soir, nous mangeons un pique nique dans le salon devant les dessins animés
Les dimanche de mon enfance étaient long et ennuyeux sauf les dimanche d'été ; ceux d’aujourd’hui sont simples et sans contraintes.