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anecdotes - Page 16

  • La solution

    Après réflexion, j'ai voulu trouvé un moyen consentuel et adapté à tous .

    Et c'est Mlaféeclochette qui a trouvé la SOLUTION

    elle est toujours à la pointe des nouveautés la normande  exilée ..

    Pour ceux qui n'ont pas tout lu , souvenez vous j'en avais parlé cet été , les magnifiques chaussures :

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2008/07/04/dehors-les-crocs.html

    et bien , afin d'éviter le bruit et les traces de boues ou caca de chien , offrez ça à vos invités

    chaussuressabotscrocs.jpg

     

    C'est élégant , chaud et très tendance

    Merci Mlaféeclochette !!!!!!!

  • La déco au boulot

    guirlande.jpg

    Mon dentiste plaintif a fait sa déco de Noël

    Deux boules posées avec du bolduc dans un ficus en plastique, à côté de l’écran de télé où défile en permanence les feux de l’Amour

    (C’est voulu, je prends toujours mes rendez-vous à 13h45 pour ne pas rater )

    très belle ambiance..

    Dois t’on tout décorer pour les fêtes ?

    Je ne sais pas ; les vitrines, les écoles, les maisons, les rues, les grands magasins, les hôpitaux bien sur mais tout, vraiment ?

    Le docteur H ne décore jamais sa salle d’attente

    Je trouve, que les décors ne vont pas avec tout

     

    - les vitrines de pharmacie : les guirlandes au milieu des prothèses médicales et autres accessoires,  sabots scholl et j’en passe, et bien ce n’est pas heureux .

    C’est bête me direz vous, chacun sa déco, bien sûr mais que voulez-vous, je n’aime pas .

    - les garages et concessionnaires : pour moi, les guirlandes, c’est une ambiance, un salon cosy, des couleurs, une lumière alors

    des boules au milieu des outils, des odeurs d’huile de vidange, des néons, je ne trouve pas ça gracieux .

    Oh Jeanne, c’est Noël, pour tout le monde …

    Mais oui, la preuve, nous avons mis des déco sur la cage des chinchillas, elles ont commencé à tout  grignoter rha .. !

     

    Vos lieux de travails sont décorés ?

     

    Et autrefois, quand on faisait ses achats, les commerçants faisaient les paquets cadeaux, puis, ils ont  commencé à donner du papier et maintenant, terminé !

    Des rouleaux à vendre aux abords des caisses, payez donc .

    Et si on a le malheur de réclamer un petit morceau de kraft, on nous  regarde d’un air méfiant, arnaque ou réalité ?

     

    Jeanne , tu ferais tes achats chez Harrods tu l’aurais

     ton emballage en or avec un ruban de soie .

     

    Je m’en fous, je demande du papier, même si je n’ai pas acheté pour offrir, non mais !

    La crise, mon c.l (  Gordon ) !

    La crise , my ass (  Joseph et Vonric )

    Les autres vous avez compris … ?

     

  • Sale lave vaisselle

    brosse.jpg

    Le lave vaisselle lave notre vaisselle, mais paradoxe total, il faut aussi le laver.

    Laver le lave vaisselle, je m’explique :

    Nos  enfants ont pour mission de mettre leur couvert au lave vaisselle après le repas, et comme ils ne terminent pas toujours leur assiette, surtout Mark, qui trie, les oignons dans un coin, les bouts de carottes dans l’autre, une pulpe de tomate …et bien devinez ou ses retrouvent ces déchets ?

    Dans le fond du lave vaisselle, dans le filtre, avec des pâtes, des grains de maïs, beurk, et il faut nettoyer ça, mais c’est immonde !

    Et Jérôme « dit donc Jeanne, il est encrassé le lave vaisselle « 

    Comme si je ne le savais pas, je peste en silence …

    S’il n’y avait que ça

    Mon lave vaisselle est planqué, à côté de l’évier, il fait profil bas, mais le malin il est.. sale

    Oui, je soulève la porte, et j’aperçois des taches, de la graisse, sur les côtés au fond..

    Allez un coup de pchiitt, et ça dégraisse mais bon.. je n’y pense pas  souvent

    Il faut nettoyer les appareils ménagers, ah ça alors, moi je pensais qu’ils étaient là pour nous rendre service et il faut s’occuper d’eux .

    Le réfrigérateur, je sais, un nid de bactéries, les robots, pareil, la cafetière électrique, idem, elle s’encrasse celle là .

    Toutes ces taches quotidiennes me gavent, je ne sais pas comment les autres s’organisent mais chez moi, dans ma cuisine ou ailleurs, c’est impressionnant à la vitesse à laquelle reviennent les taches en tout genre ..

     

    Analyse de situation

    Soit :

       -nous vivons comme des cochons, auquel cas les services sociaux auraient du intervenir depuis longtemps

    -         je ne suis pas assez rigoureuse

    -         il ma faudrait une femme de ménage, un fois par mois, pour faire du ménage de fond, ces trucs là, qui s’ajoutent en plus des tâches quotidiennes

     

    je vais faire un choix, ça ne peut plus durer..

     

    Vous me direz, c’est comme les brosses à cheveux..

  • Le spectre vert

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    Sagement allongée sur une paillasse, j’attends en compagnie de femmes très sages elles aussi, une ceinture large autour du mon ventre, dôme gonflé obstruant la vision de mes propres pieds.

    Je suis détendue, enfin prête à découvrir mon cadeau

    Mais avant d’ouvrir le paquet, il me faut un peu d’aide tout de même.

     

    « Vous pensez que l’on peut me faire la péridurale maintenant ? « 

    « Madame, l’anesthésiste n’est pas arrivée, si on la réveille, elle va être de mauvaise humeur « 

     

    Ben réveillez la quand même, c’est son métier, moi je sais pas faire.. »

    -Madame, on attend un peu, (pas trop, je connais le refrain, après il sera trop tard )si elle voit votre dossier et qu’elle découvre que c’est un troisième, elle va être en  furie

    Tiens, y’a des quotas maintenant, Jeanne, t’en a voulu un autre, tu vas en baver, pas question, allez la chercher, je suis prête !

     

    -On va cacher votre dossier..

    Elles sont adorables, terrorisées aussi, les pauvres dames …

     

    Un coup de porte fracassante, et voilà le spectre en habit vert qui apparaît

    J’étais prévenue, elle éjecte Jérôme d’un seul mot «  sortez « 

    et visiblement pas bien joyeuse de reprendre du service, m’attrape par le bras et me plie en deux, déjà que je l’étais déjà, et me penche la tête en avant

    Eh, mollo, je suis pas sportive moi !

     

    Elle exécute alors, avec violence et hargne les préparatifs pour poser la grosse piqûre magique. J’ai même pas peur, j’ai déjà eu ça, fait pas mal

    Elle rouspête, m’engueule, me tord, grogne …

    Et moi, étrangement, je m’en fous complètement, elle peut chanter, brailler, dire tout ce qu’elle veut, m’insulter par tous les  mots de la terre, ça me passe totalement au-dessus de la tête.

    Je me dis qu’elle a certes un pouvoir sur moi, à cet instant précis, mais que mon bonheur va arriver bien vite, et que je me dois de lui offrir un sourire de maman radieuse, alors, c’est ce vampire qui va me soulager.

    Et ce fut chose faite, au bout de trois minutes, le bas de mon corps est engourdi, je ne ressens plus rien.

     

    Quelques minutes plus tard, je serre contre moi mon angelot de 4, 200 kg, un bébé dodu et grassouillet, mon dernier bébé, ma fille, mon autre fille.

     

    J’ai souvent repensé à cette totale absence d’humanité, à ce moment là, comment des femmes, des hommes pouvaient à ce point pratiquer la médecine ?

    Il me reste en mémoire, ce jour là, ce jour particulièrement heureux, il y a exactement 7 ans jour pour jour, ce  délicieux moment où enfin, j’entamais les premiers câlins quotidiens avec Rose, ma Rose, mon grand bonheur à moi …

     notre ange à nous..

  • Cross-over

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    Chers lecteurs, vous allez vivre à l’instant un moment unique et jamais vu sur la blogosphère.

    Vous êtes venus lire le dernier volet de ma saga de rhumatismes et en réalité vous vous apprêtez à plonger dans un cross-over

     

     

    Dans les univers de fiction, un cross-over est une production qui regroupe des personnages dont les aventures se déroulent dans des séries différentes.

     Dans l'épisode Brothers & Sisters de la série Urgences ,  Susan va chercher sa nièce Suzie à New-York où elle se fait aider par les policiers de New York 911, Faith et Bosco.

    Ainsi on bascule dans une autre série, génial non ?

    Comme si Navarro invitait Joséphine ange gardien, vous saisissez ?

     

    Ainsi, vous allez dès maintenant, aller chez elle et normalement, c’est là que vous pouvez lire le billet intitulé « l’infirmier corse « 

    En effet,  j’ai gagné chez elle, le droit, l’invitation, le privilège de publier un billet, sympathique, non ?

    Alors comme je lui avais promis de lui raconter cette anecdote corse,  le moment est venu, parce qu’elle vit justement en Corse

    Bon voyage, revenez quand même chez Jeanne..

     

     

  • Ocatarinelabella tchi tchi .

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    La maison est grande, même si c’est loin d’être un palace, il faut entretenir les cinq chambres, deux salles de bains, escaliers et pièces communes .

    N’étant pas de nature une fée du logis, j’use de stratégie pour combattre la poussière, les bactéries, araignées et tartre.

    Je m’équipe de produits divers ayant tout un point commun : ils crachent .

    J’adore pulvériser pour nettoyer .

    La baignoire : un pscchiit, repos, rinçage et c’est brillant

    L’escalier, les tablettes en bois : pscchiit, un coup de chiffon et ça brille

    Lavabos, sanitaires : même régime, je pulvérise, je frotte et c’est propre .

    Je ne sais pas pourquoi, mais j’adore pulvériser, jamais de lingettes, mauvais pour la planète, Jeanne au ménage, elle pchiiit .

     

    Mais le meilleur dans cet art, c’est mon vaporéto

    Un vrai dragon, je le branche, je l’abreuve et pchoooooooooout tout étincelle des sols au plafond ; les vitres pareilles, un coup de pchitttttt de temps en temps, bling !!

    Etant ma propre thérapeute, je me suis demandé d’où me venait cet attrait pour les vaporisateurs, et les petites particules quasi invisibles qui en sortent (j’adore les parfums aussi )

    Au bout de quelques séances, j’ai trouvé le coupable

    C’est lui , oui ce bel homme souriant et convaincant, tchi, tchi..

    Il a bercé mon enfance avec son produit miracle, avec lui la fraîcheur est là, mais aussi grâce à elle , le summum du kitsch et du luxe.sans retombées..

    Ah je ne m’en lasse pas, et c’est tant mieux car je  ne ferais pas ça tous les jours

     

     

     

  • Un peu plus près des étoiles

    J’ai toujours eu une attirance pour les mobiles, ces constructions aériennes qui animent les pièces, virevoltent en délicatesse dès le moindre filet d’air

    Un coup de foudre certain pour le génial Alexander Calder et ses statimobiles et mobiles géants, installés en extérieur dans plusieurs villes du monde, sauf dans mon jardin

    Alors, après le mobile « bleu » et le mobile « Andersen « poursuivons notre visite

     

    Tout petit Mark était fasciné par le monde spatial, les planètes, les fusées, navette et cosmonautes

    J’ai eu l’idée de lui réaliser un décor galactique

     

    J’ai recouvert des boules de polystyrène de papiers déchiquetés, toutes formes, couleurs bleutées et dégradés de vert, marron planètes 5.JPGplanète 2.JPG

     

    Ces planètes du système solaire fixées au plafond ont rejoins la fusée Ariane en maquette, ainsi qu’un avion, donné par mon frèreDSCN0856planètes 4.JPG

     

    Depuis son lit, entouré des chats, Mark peut rêver, un peu plus près des étoiles..planètes 3.JPG

  • Combines et passe -droits

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    Chacun use, parfois, toujours, un peu de ces petites combines, qui donnent l’illusion parfois que l’on est « gagnant «  voir privilégié .

     

    Il y a quelques années, Jérôme avait droit par son entreprise à des réductions  de papier peint d’une marque réputée :

    Sa mère qui retapait des appartements avait profité de ce « privilège «  , pas grave du tout, il ne s’est pas lancé dans le trafic.

    Une de ses sœurs, elle avait une réduction sur les poignets de portes, oui je sais, on n'achète pas des poignées de porte tous les jours, mais bon, toute la famille pouvait profiter de ces réductions, très bien, et même parfois nous avions des échantillons, des invendus..

    Bon le problème c’est que c’était dépareillé !

     

    J’avoue que je ne suis pas avide de toutes ces combines, certaines vendent du vin, du linge, des produits du terroir sur leur lieu de travail .

     Clotilde  nous avait proposé des brosses à dent, très performantes, exclusivement vendues en pharmacie, pour l’achat d’une boite de 25  à un prix défiant toute concurrence, ça m’a fait rigoler !

     

    En revanche, ce que je ne supporte pas, ce sont les passe -droits .

    Les privilèges que certains s’octroient, de par leur statut social ou professionnel ou autre.

    Il y a quelques années, je travaillais dans une crèche, les directrices et adjointes avaient pris l’habitude de faire une pause matinale dans le bureau, avec les éducatrices .

    Tandis que les auxiliaires et agents, descendait dans une autre salle pour boire leur café

    C’était tout simplement insupportable

    J’ai accepté une fois, et le lendemain, pretextant que je n’avais pas besoin de pause, en contenu de mes horaires, j’ai  boycotté ce  privilège et j’ai vite fait d’informer mes collègues que je ne supportais pas cette coupure .

    Quelques semaines plus tard, c’était terminé.

     

    Qui ne profite pas de la photocopieuse du boulot pour sortir des tonnes de documents, qui de par sa place, ne s’accorde pas des déplacements personnels sur son temps de travail, combines, compensations, abus qui entraînent souvent suspicion et rivalités internes .

    Non, toujours un peu avide de faire des « affaires «  Jeanne, mais les passe-droits, je ne peux pas..

     

    Je sens que ça balancer . Allez lâchez vous !

  • Sans le V ,ça fait ....

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    Mes parents habitent une petite commune de Basse Normandie

    Elle aurai pu s’appeler  , Tolleville , Biville , Sideville , Siouville , Rauville , Réville , Breuville , Grosville (c’est ma préférée ça me fait penser à Groland ) Theurthéville ……….

     

    Non, ils ont choisi Couville

    Il ne s’y passe pas grand chose, à part un de leurs cochons qui a fugué cet été et fort heureusement a été rattrapé par des voisins solidaires, pas de délinquance, enfin de la petite quand même :

     

    Tous les ans, le préposé aux espaces verts, plante des bégonias et autres œillets dindes, près du pont.

    7 lettres, bien espacées pour enjoliver le lieu, apparaît alors  le nom de la commune.

    Pas très original, je vous l’accorde mais, bon, ça se fait.

    Et bien tous les ans, des petits sauvageons viennent en douce, la nuit sans doute, arracher le V

    Et la commune est rebaptisée …

     

    C’est raffiné chez Jeanne, aujourd’hui, désolée …

  • Lettre à Monsieur le fabricant

    sanglier.jpg

     

    Je vous disais donc que je n’avais jamais porté plainte mais j’aurais pu, jugez plutôt :

    La scène se passe dans le salon, nous dégustons des tartines de terrine forestière, les enfants, Jérôme, mon frère et moi.En mangeant

    Ellen me dit, « tiens bizarre, un os », elle crache, et malheur, ce n’est pas un os, mais un bout de verre, oui dans la terrine.

    Ouh ,deux jours plus tard, je saisis mon clavier et c’est parti pour un courrier au fabricant :

     

     

    Pièce jointe : débris de verre

     

     

    Madame, monsieur,

     

     

         Je tiens à vous informer d'un incident survenu à mon domicile, ce samedi dernier, le 4 mars, lors du déjeuner.
        J'ai servi, à mon mari et à mes enfants, et à un invité, présent avec nous, des toasts, que j'ai confectionnés avec un pâté commercialisé par votre société (confit de foie à la landaise, ), acheté à l'hypermarché Lxxxc  P… e de Laval, en Mayenne (53)
        En mangeant un de ces toasts, ma fille aînée, âgée de douze ans, a soudain été gênée par un objet dur, à l'intérieur de sa bouche. Elle a d'abord pensé à un morceau d'os. Elle a extrait cet objet, qu'elle ressentait comme plus ou moins tranchant. C'est alors que nous nous sommes aperçus qu'il s'agissait en fait d'un morceau de verre, qui se trouvait à l'intérieur du pâté. Je n'avais malheureusement pas remarqué sa présence, sous la lame de mon couteau, en confectionnant les toasts.
        Mon mari et moi, ainsi que mon invité, (en l’occurrence qui est bipolaire a du doubler sa dose de médicaments  ) ont été profondément choqués par cet incident. Les conséquences auraient pu être graves, si ma fille, ou une autre personne, dont ma petite fille âgée de quatre ans, avaient ingéré ce morceau de verre.
        C'est pourquoi j'ai décidé de vous informer de cet incident que je juge grave. Nous pouvons craindre en effet que d'autres bocaux de ce pâté contiennent des morceaux de verre. Il s’agissait peut être du monocle d’un sanglier bigleux, qui serait tombé par mégarde dans la marmite .

     

    J'ai pour ma part bien vérifié que ce bout de verre ne venait pas du bocal de mon propre pot, qui aurait pu se casser lors de l'ouverture. Avec ce courrier, je vous fais parvenir le morceau de verre incriminé, que je fixe sur le papier de la lettre.

        Vous comprendrez donc mon indignation, pire encore, j’appelle mon avocat (comme dans les séries américaines ) si dans deux jours je n’ai pas de réponse.  Même si à ce jour je n’ai pas l’attention d’entamer des poursuites judiciaires, je vous demande de redoubler de vigilance et attend de votre société un dédommagement ou geste commercial.
    .
       Veuillez agréer, Madame, Monsieur, gnagan…………. nia ..

                                                                                                                     Jeanne

     

     

    J’ai reçu un colis contenant des tas de terrines, diverses, pas de foie gras malheureusement et un bon d’achat

    Vous pouvez toujours essayer..pour les fêtes de fin d’année.

  • A priori

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    Comme beaucoup de monde, j’ai des « a priori « 

    Des pensées totalement subjectives qui m’empêchent parfois d’aller plus loin, de pousser des portes.

    Ses jugements souvent non fondés, sont une fois de plus l’héritage porté,  nous en  sommes prisonniers, ils sont  accompagnés de codes sociaux.

    Par exemple, je déteste aller au restaurant si celui ci est situé dans une zone industrielle, je doute de la qualité de ce que l’on va me servir.

    Qui peut m’assurer que les menus seront plus travaillés, les produits plus frais parce que l’établissement sera situé dans la vieille ville, rien.

     

    Quand j’arrive sur un blog, si celui ci est présenté sur fond noir, je me dis que la personne doit être sinistre, plutôt mélancolique, alors je n’y reste pas.. (sauf chez Elle, bien sur )

    C’est idiot, là encore, un simple habillage peut me freiner.

    J’ai longtemps eu ces a priori sur les prénoms, c’était le pire, il y avait des prénoms qui me repoussaient, bêtement.

    C’est ainsi que lorsque je suis arrivée à Laval, j’ai du trouver médecin, kiné, dentiste..

    Mon choix c’est alors systématiquement porté sur le prénom du praticien, cela me donnait un léger indice, sur son âge, c’était déjà pour moi, un moyen de choisir.

    Un médecin qui s’appelle Johnny, je n’y vais pas, quand on s’appelle Johnny, on chante, on ne soigne pas !

     

    Pareil pour les lectures, certains livres ne m’attirent guère parce qu’ils sont édités dans une maison que je ne connais pas, alors rien que pour ça je passe..

     

    Cela paraît bien réducteur, mais en réalité, nous sommes tous influencés par l’apparence des gens croisés, leur manière de se vêtir, leur véhicule aussi, et même le quartier dans lequel ils vivent.

    Je crois que tout de même, dans le domaine éducatif, le pire reste les établissements scolaires.

    Parce que nous avons tout testé un jour, nous avons été scolarisés, donc en fonction de ce vécu, bon nombre de parents, sont aptes à « juger «  mieux que personne la qualité d’une école, d’un lycée, d’un collège

    Ça m’énerve, ces a priori là !

    « j’y suis allé, je sais que ce n’est pas sérieux « 

    Comme si en 20 ans les profs étaient toujours les mêmes !!

    Les « vérités «  public, privé n'en  parlons pas, et là, dans ce domaine, je plains vraiment les enseignants qui doivent constamment se justifier auprès des parents.

    Le consommateur, dans tous les domaines, a son mot à dire, ses clichés, connaît le bon du mauvais, dans l’art, le bâtiment, le culinaire, la médecine..

     

    Je vise de plus en plus a me détacher de ça, devenir plus confiante, en veillant à garder des critères de choix qui me sont propres

     

    De toute ma vie, je n’ai jamais porté plainte..

  • Rire et bipolarité

     Mon frère souffre d’une maladie psychiatrique appelée Bipolarité .

    Ce n’est ni tabou, ni secret, tout simplement très pénible parce que cette maladie pollue sa vie, l’empêche de vivre comme tout le monde, de travailler, sortir..

    Ses journées sont ponctuées par des moments de calme, puis de grosses angoisses, des pensées morbides, du stress incontrôlé rien qu’à l’idée de vider une poubelle .

    La bipolarité est  peu connue, et implique des réflexions de l’entourage, faites de «  il faut se bouger «  «  y’a qu’à «  .. Et surtout de silences face à la maladie, on fait comme si. ..

    Quand mon frère, après une période très chaotique m’a annoncé son diagnostic, je lui ai dit 

    -« tu as bipolaire, ah mais je connais, la mère d’Abby l’est aussi, ainsi que son frère « 

    Vous ne connaissez pas Abby Lockart, la femme de Luka, médecin au Cook County de Chicago ?

    Notre complicité, nos années de vie commune ont forgé des liens très forts et un sens certain du calembour, de la Private joke et de la dérision .

    Mon frère, très vif d’esprit, a une  énorme faculté à faire rire son auditoire, et c’est une arme qui, malgré la prise de médicaments, reste très combative .

    Un dimanche du mois d’août, nous emmenons les enfants au parc, devant la cabane des chèvres, il me dit

    « -Tiens, un bouc émissaire ! « 

    ça me fait beaucoup rire, c’est spontané, bien placé, très fin

    Mes enfants adorent son sens de l’humour, sa présence, ses terribles éclats de rire, pour rien parfois, ses imitations, non exportables, car trop ciblées

    Il est drôle, très souvent totalement déprimé mais drôle, c’est un paradoxe total .

    Du coup ; malgré cette maladie, il est entouré de ses amis, sa famille, et je crois que ce don, inné de la plaisanterie est une énorme bouée

    Quand j’étais plus jeune, je le présentais à des amis, très vite, c’était le héros, la vedette, le personnage  populaire, et on en redemandait, son public avait droit a des sketches improvisés qui suscitaient vite des larmes, des rires incontrôlés, et plein de joie .L’autre jour, il m’envoie ce mail :

    En 1990, lors du sommet de Versailles, je regardais le défilé des 50 chefs d'Etat présents. Les policiers m'avaient interpellé et demandé de circuler, de rentrer chez moi, alors que c'était tout à fait mon droit que de regarder le défilé. J'avais envie de leur dire que j'étais venu pour voir le défilé, que je n'étais pas là pour me faire engueuler.

    Je lis, ça me fais rire aux larmes, c’est bête, consciente que ça ne ferait pas rire tout le monde, mais c’est ainsi, un humour très interne que Jérôme a du depuis tant  d’années accepter .Jérôme, lui rit plus souvent de nous voir rire que de la blague en elle-même .

    Cette protection est fatale, rire, se protéger, me protéger, ne pas me laisser subitement ronger par le drame, la non-acception de la maladie, les projections, l’avenir …

     

     

  • Bleu

    Octobre 1993, je vais au cinéma voir le premier volet de la Trilogie » Bleu, blanc, rouge « de Krzysztof Kieslowskitrois-couleurs-bleu-full.jpg

     

     

    Julie (Juliette Binoche) vient de perdre son mari et sa fille dans un accident de voiture. Brisée par le chagrin, elle vend tous ses biens et s’installe à Paris. La musique et l’amour d’Olivier (Benoît Régent) la libéreront progressivement de son deuil.

     

    Je suis enceinte de 8 mois, j’attend ma première fille, le film oppressant et dramatique me bouleverse, bercée par la poignante musique de Zbigniew Preisner.

    Il avait composé également la BO de « la double vie de Véronique « 

    Je vous déconseille fortement ce film les soirs de blues, de bleu, c’est à se jeter par la fenêtre :

    Juliette Binoche étant de très loin mon actrice préférée, je garde en mémoire les images de ce beau film, très optimiste néanmoins .

     

    Quelques années plus tard, en hommage à Kieslowski, je réalise un mobile abat-jour, tout  de bleu, après avoir collecté toutes sortes de pampilles, miroirs et cabochons de verre

    Le montage fut long et minutieux mais le résultat à la hauteur de ce que je souhaitais

    mobile.JPG

     Il trône dans l’entrée parfois, ou dans le salon,  à Noël, je rajoute des angelots et des décorations bleutées, et il m’arrive parfois de l’ôter et de le remettre quelques mois plus tard mobile détail.JPG

     

    Ce mobile provoque toujours des réactions plus ou moins décryptables

     

    -         «  Super, j’adore, c’est original ! «  un jour quelqu’un était prêt à me l’acheter

    -         «  où as tu trouvé tout ça ?« 

    -         « Tu l’as acheté où cet abat-jour ? »

    -         «  Dis donc, tu t’amuses bien «  (ça veut dire, t'as vraiment que ça à foutre..) )

    -         «  Tu dois en mettre du temps pour nettoyer tout ça « 

     

    Nettoyer, ouh là, je vous arrête ! Si vous êtes méticuleux , alors ne vous encombrez pas d’une telle œuvre d’art.

    Ma copine Lily, qui avait eu la même inspiration que moi, en avait réalisé un aussi. Elle m’avait alors conseillé d’utiliser le sèche cheveux de temps en temps pour ôter la poussière

    Malheur, avec l’air chaud, les fils s’emmêlent, un vrai désastre, et puis il faut sortir l’appareil, une rallonge, trop compliqué, j’ai laissé tombé .

    C’est aussi pour cette raison que je dois me passer des services d’une femme de ménage, je ne vais tout de même pas lui affliger de pareilles besognes..

  • Susceptibilité

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    L’institutrice du primaire avait dit un jour qu’elle ne prendra pas le risque de me disputer, idem pour mon frère, parce qu’elle ne trouvera jamais le moyen de nous consoler

    Nous étions très susceptibles, à la moindre remarque, celle de ma mère, je m’évanouissais, feignant la mort en la défiant, dès l’age de deux ans

    Cela m’a valu d’ailleurs des traitements lourds, mais j’ai survécu à partir du jour ou je suis devenue mon propre psy

    Je fanfaronne souvent mais en fait je suis restée susceptible, émotionnellement très receptive à tout conflit ou non dit

    Par exemple, j’invite des amis à dinner par mail ; au bout de quelques jours pas de réponses, alors je gamberge

    «  Mince, ils sont fâchés, j’ai dit quelques chose de blessant, il faut que je m’excuse, vite … « 

    ça prend une ampleur dans ma tête, ça dérape et finalement, je reçois un mail de réponse très enjoué et enthousiaste .

    C’est toujours ce même sentiment de ne pas se sentir aimé, cette espèce de chape qui pèse si lourd,  alors du coup, sans le vouloir j’hérite des non dits et des susceptibilités des uns des autres .

    Je les absorbe, je deviens médiateur, je temporise, j’écoute, j’analyse et j’essaye tant bien que mal, d’aider les autres à dédramatiser.

    Le problème est que je ne fais part à personne, rarement de mes blessures secrètes et du coup, elles restent .

    Celle qui m’a le plus touchée fut cette histoire là :

     

    J’avais pris ma nièce âgée de 12 ans environ en vacances

    Celle ci eu un geste, des attitudes peu acceptables, je jugeais bon alors de lui dire, avec tact et douceur, afin qu’elle sache que les adultes n’étaient pas dupes..

    Vexée, l’adolescente alla rapporter une version bien différente des faits, et impulsivement sa mère attrapa le téléphone, m’inonda de reproches et termina par la phrase fatale

    « je ne veux plus en entendre parler « 

    j’ai ressassé, durant des mois, ayant pris comme une injustice, ce sentiment qu’elle me haïssait, juste pour quelques paroles, celles que  j’attendais de la part des autres pour ma propre fille .

    J’en ai parlé à d’autres , je ne voulais pas me fâcher, j’ai repris cela avec ma nièce qui accepta et fut soulagée de l’explication

    Depuis les rapports ont changé, j’ai senti qu’un être me dominait, je ne recherchais pas son amour, son estime me suffisait..

  • La fugue d'autrefois

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    Dans une ruelle située près de l’école, une vieille dame s’approche

    Elle me demande le chemin pour  retourner au foyer Michèle J.

    Elle semble essoufflée, elle a chaud, il fait très chaud, au moins 26 ° .

    Je connais ce foyer, j’y vais avec les enfants de la crèche distribuer du pain aux canards ( rassurez vous entre temps, j’ai changé de travail, sait on jamais, si un canard vorace s’étouffait en avalant un croûton, je risquais les Assises, trop de responsabilités ) mais je suis incapable de lui expliquer comment s’y rendre

    Je ne suis pas un GPS, ne me demandez jamais d’explications pour vous rendre quelque part..

     

    Les enfants sont à l’arrière de le voiture

    Je propose à la dame de l’emmener à sa résidence

    Elle accepte, en chemin elle m’explique qu’elle était sortie de la maison de retraite, qu’elle avait marché, et qu’elle n’arrivait plus à retrouver son chemin

    Quelques mètres avant le portail, elle me demande une faveur

    « pouvez cacher la voiture là, ils ne doivent pas me voir rentrer « 

    Je me gare discrètement

    La vieille dame avait fait une fugue, je ressentais un petit plaisir soudain à être complice de son évasion.