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anecdotes - Page 13

  • D'autres codes

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    Lorsque je vais rendre visite à  des amis, je me gare dans la rue, devant leur maison, ou mieux encore, dans leur cour

    Puis, je sonne, ou je frappe, et j’entre dans leur maison

    C’est simple

    Si vous venez chez nous, c’est pareil, vous vous garez sous le hangar ou dans la cour et vous sonnez, ou pas, parce que je vous ai vu arriver

    A Paris, c’est une autre affaire

    Gordon avait pris soin de nous piloter à notre arrivée, et bingo, on a trouvé une place, pas trop loin de l’appartement, un dimanche, on ne paye pas

    Il avait donné les codes d’accès sous forme de jeu ( il est joueur ! )

    Nous avons laissé notre voiture deux jours au même endroit, sans payer bien sur ( pas d’amende !)

    J’ai appelé Jean Baptiste dans la matinée, lui proposant une visite dans l’après midi

    Il était chez lui, j’étais heureuse de le revoir, c’est le frère de mon amie Anne, donc le beau-frère de Lorenzo

    Une fois devant chez lui, il nous fallait aussi le code

    Sans les portables, impossible de rendre visite à l’improviste à Paris

    Je sais, ça évite les SDF qui squattent les cages d’escaliers, mais j’avoue que je suis peu habituée à ce genre de coutume

    Après avoir poussé la lourde porte d’entrée, mes pieds crissent dans les escaliers de bois, j’aime cette ambiance, c’est un vrai dépaysement

     

    Je suis incapable de retenir ces fameux codes

    Au mieux celui de ma carte bleue, les identifiants de mon blog, mais pour le reste mon cerveau est à saturation

    J’ai oublié mes identifiant pour mettre à jour mon blog de bijoux

    J’ai beau chercher, rien n’y fait, ça m’énerve

    J’ai beau leur demander de l’aide, rien, pas de mails, je suis désemparée

     

    J’ai vraiment du mal avec les chiffres

  • Chut !

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    « chut ! « 

    « Taisez-vous « 

    « baissez d’un ton « 

    « parlez tout bas « 

    « vous êtes bruyants « 

    « respectez les lieux « 

    « silence !« 

     

    J’ai pu dire, entendre ses refrains si souvent, à l’école, dans les salles d’étude, à la messe, à confesse..

    J’ai demandé à tour, ce calme là

    Sa taire, c’est dur pour moi, j’ai toujours quelque chose à dire, à commenter

    Comment faire pour obtenir un VRAI silence ? La minute de silence

     

    Forcement il y a des lieux qui demandent du calme, du recueillement, d’autres où parce que plusieurs individus chuchotent ensemble, forment sans s’en rendre compte un joli brouhaha

    Se taire, parler tout bas …

     

    Je sais faire

     

    Chuchoter

     

    Et quand à mon oreille, sans que je l’attende, le chuchotement d’un homme envoûte mes tympans, je fonds …

    Je crois qu’il n’y a rien de plus sensuel qu’un homme qui murmure, qui dit à demi mots

    Rien de plus délicieux, rien de plus.

     

    Chutt …

     

     

  • A table !!!

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    Combien de fois vous avez entendu, ou prononcé ces deux  mots

    « A table !!!!!!!!!"« 

    Enfant, nous tirions la table en formica jaune au milieu de la cuisine, chacun avait sa place attribuée, j’étais coincée contre le mur, assise sur un tabouret, je n’ai jamais eu droit à une chaise, pleurez avec la pauvre Jeanne

     

    Les tables de cantine, au collège, la jungle, nous  étions  placés d’office par la pionne tyrannique

    Il fallait combler les trous, parfois je me retrouvais entourée de sauvageons, bruyants, sales, rustres

     

    Les corvées, les vraies corvées qui suivirent, c’était les communions et les mariages

    A cette époque, pas de tables rondes, une immense table en T

    Vers l’âge de 14 ans, n’ayant pas d’incroyable fiancé, on ne savait pas où me mettre

    Allez la Jeanne fera la transition entre les jeunes et les gamins

    Super !!

    J’ai vite décliné les invitations, ayant beaucoup mieux à vivre ailleurs

    C’est à cet instant précis que j’ai ressenti une immense liberté

    « je ne viendrai  pas « 

     

    J’ai ensuite oublié les tablées

    Et puis, viens le jour où, vous vous inscrit à un repas de fin d’année, un repas de loisirs, ou de travail

    Et là.. l’angoisse monte

    Qui sera à mes côtés ? La collègue qui va me saouler toute la soirée, celle qui ne dit pas un mot, à qui je devrais faire sans cesse la conversation, il faut user  de stratégie, d’efficacité, être réactif, redoutable, un peu égoïste , le mot est lâché

    Les tablées, au-delà de 8, c’est mortel

    Inévitablement, des sous groupes se constituent, et les pauvres, qui se  trouvent en bout de table n’arrivent  pas à capter la principale conversation, sont parfois restreints à regarder leur montre, regrettant que cette soirée dite conviviale soit pour eux d’un ennui mortel

    Les éléments moteurs, doivent aussi être au centre de la table, les bout en train, ceux qui savent rebondir, animer un dîner

    Je fais partie de ceux là  sans aucune prétention, et j’ai vu des soirées un peu moins toniques, si je n’étais pas placée à ce haut point stratégique

     

    Il y a  quelques mois de cela, nous étions inscrits à une soirée couscous

    Et en arrivant devant les tables, dammed, nous étions placés .

    Théodore et Solène, avec des inconnus, en bout de table et moi, avec des gens …j’en ferais pas des amis..

    Après avoir essuyé un visage déconfit, il nous a fallu trois minutes pour prendre une décision

    « Pas question, on dînera ensemble ! « 

    et nous avons rusé avec des gentilles demoiselles et nos garçons pour permuter les places

     

    j’ai largement passé l’âge de ce genre de compromissions

    Quand je sors, c’est pour m’amuser, pas pour regarder les piètres compositions florales faites de gerberas et de feuilles de camélias , et une serviette pour l’occasion , travestie en éventail .

     

  • L'inconnu connu

    ombre_et_soleil.png

    L’inconnu un beau jour est venu ici déposer un commentaire

    A la lecture de ces mots, j’ai vite compris que cet inconnu ne l’était pas vraiment

    Parce que dans la vraie vie, il connaît Jeanne

    Alors j’ai fait des suppositions, qui est ce ?

    Avec ma curiosité bien trempée, j’ai cherché des indices

    J’ai espéré qu’il reviendrai..

    J’ai ma petite idée tout de  même

     

    Et …

    Rien, mutisme, pas de traces, pas de sous-entendus

    Rien

    Il continue peut être à venir ici de temps à autre

    Reviendra t’il déposer ses jolis mots

    Je n’ai pas osé aller le trouver, lui poser la question

    « Est ce toi qui es venu chez Jeanne ? « 

    ça m’intrigue

     

    Je n’ose pas

    C’est un comble

    Je n’ai jamais vu en vrai la plus grande partie de mes lecteurs

    Et lui, je le vois, très souvent et …

    Rien

    Peut être parce que je veux respecter sa timidité, sa démarche à lui bien personnelle

    Je m’expose mais il veut rester caché

    Peut être qu’un jour j’ouvrirai, ailleurs, sous un autre nom, j’y ai pensé

     

    Es tu là à lire ce billet,

     perdu … ?

    Ça m’intrigue.

  • L'effet impulse

    Attendant sagement mon tour, je regardais autour de moi, des bricoles sur des étalages, cartes, bijoux, DVD, fiches, des tas de trucs en vente ; le logo jaune me rappelait brutalement que j’étais rentrée à la Poste

     

    Deux guichets, l’un tenu  par l’aimable postier et l’autre par Marie Ronchon

    Il fut libre en premier, à mon grand désarroi  et je me m’attendais alors à des remarques désobligeantes sur ma marchandise à envoyer

    « Madame, votre colis n’est pas conforme, il va être broyé, gna gna. »

     

    Etrangement, rien ne se passa comme prévu

    Marie Ronchon, me fit la causette, elle souriait, elle pesa mes lettres, les affranchi et soudain j’ai compris

     

    C’est l’effet Antiblues

     

    Souvenez-vous, il y a quelques années cette publicité, « vous marchez dans la rue, soudain un inconnu vous offre des fleurs, c’est l’effet Impulse « 

     

    Ce qui me surprend, c’est que ça ne m’est jamais arrivé, rien de rien, même pas une pâquerette ramassée dans un massif

     

    Parce que la postière a touché de ses mains, une lettre adressée à Antiblues , elle fut saisie par une métamorphose brutale

    Elle eut envie de converser avec sa cliente, elle se sentait légère, mais légère, heureuse de manipuler les lettres

     

     

    Et moi, du coup, en sortant, je me jurais de ne plus appréhender un passage chez Marie Ronchon, elle était …

    Ensorcelée

     

     

  • Rencontre fatale et inopinée

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    En balade dans un endroit très fréquenté, j’aperçois la femme d’un ami, attablée avec un monsieur

    Je la  salue de loin, et « ding! «  dans ma tête

    « ben qu’est ce qu’elle fait avec ce type ? « 

    oh Jeanne, arrêtes, tu es bien la première à te jeter au cou de tes copains, dans des lieux publics c’est pas pour ça que.. »

    Oui, bien sûr et par hasard, si j’avais un amant, ce n’est certainement dans les endroits les plus fréquentés que je lui fixerai rendez-vous

     

    Les histoires d’adultères  ont toujours alimenter les comédies de boulevard, inspiré les plus grands écrivains, et transcrit les plus grands drames cinématographiques

    Le plus fracassant fut pour moi le film de Louis Malle « Fatale « 

     

    Cela me rappelle ce jour, il y a plusieurs années maintenant

    J’aperçois dans mon quartier, une personne que je connais très bien au volant de sa voiture

    Elle ne me voit pas, c’est étrange, l’espace est dégagé, je n’ai aucune réaction de sa part

    Quelques minutes plus tard, je la recroise et me retrouve nez à nez à la voiture et au même instant, je lui fais des grands gestes pour la saluer, et soudain  j’aperçois une silhouette, inconnue, passager du siège avant, je comprends alors que …

    Il aurait peut être mieux pas fallu que je me trouve à cet endroit là …

     

    Je me suis bien gardée de faire des réflexions, des allusions de ce rencontre, du style « ben t’es fier toi, je t’ai vu l’autre jour blabla … »

    Parce que même si je suis une bavarde intarissable, dans ce domaine là, je suis …une tombe

  • Chantal et Jean Pierre

    peter slone.jpg

    Le couple chanteur Peter et Sloane, bien connu pour leur tube « besoin de tout  envie de rien  « s’appelle en vérité Jean Pierre et Chantal

     

    Vous êtes bien de mon avis, Chantal et Jean Pierre, c’est moins glamour que Peter et Sloane, d’où l’envie et peut être la nécessité pour eux de choisir des noms de scène plus anglophones

    Vous connaissez tous une Chantal, un Jean Pierre, ce n’est pas une honte de porter ce prénom, prénoms répandus, tout comme les Nathalie, Sylvie, Valérie, Jean Paul, Christophe, Philippe..

    On en a tous dans notre entourage

     

    Prenez Jean Louis, voilà un prénom très quelconque, ce n’est pas un prénom de star, pourtant

    Il a eu le courage de le garder, un chanteur mythique de rock des années 80, et en plus un nom assez répandu Aubert, voilà un nom qui sonne moins bien que Bowie ou Jagger

    Jean Louis Aubert, il faut l’avouer ce n’est pas un nom de scène idéal

    Mais on y pense plus, ça fait partie intégrante du beau quinquagénaire séduisant et talentueux

     

    A Juliette Binoche on avait conseillé de changer de nom, ça sonne pas bien, c’est moche Binoche, elle a résisté

     

    On pourrait en trouver d’autres, peut être qu’en secret certains talents seront restés muets à cause de leur nom trop commun

     

    Mon préféré quand  même c’est Didier Morville alias Joe Starr et celle qui a du raccourcir le sien Vanda Maria Ribeiro Furtado Tavares de Vasconcelos alias Lio

     

     En passant par les chemins de Normandie, je m’amuse toujours devant la pancarte du menuisier ébéniste Jean Louis Aubert

    Il en a peut être aussi abusé de ce patronyme

    Il aurait très bien pu s’appelait Pierre, et là…

     

    Je n’ai toujours pas trouvé de nom de scène, j’en ai peut être pas besoin au fond, ben non, je ne mène pas de carrière soliste, allez ça va comme ça, je reste

    Jeanne Constance des Lys

  • Pourquoi les chats sont verts ?

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    Quel rapport entre ces deux photos ?

    Julien Clerc et le tableau de Chagall

     

    Un homme, peut être inconnu pour vous, DAVID Mac Neil

    David McNeil est né à New York en 1946. Fils du peintre Marc Chagall émigré en Europe, il passe sa tendre enfance dans le sud de la France, côtoyant bon nombre de « génies » tels que Cocteau, Picasso ou Matisse…

    David McNeil est né à New York en 1946. Fils du peintre Marc Chagall émigré en Europe, il passe sa tendre enfance dans le sud de la France, côtoyant bon nombre de « génies » tels que Cocteau, Picasso ou Matisse…

     Petite enfance heureuse jusqu’au jour où sa maman quitte le peintre pour aller s’installer en Belgique avec un photographe belge, envoyant par la même occasion le jeune David en pension à Versailles. Celui-ci exprimera par la suite ce manque "affectif" d’un père qu’il ne verra plus que pendant les grandes vacances et qui fera tout pour le dégoûter de la peinture.

    davaid mac neil.jpgIl a toujours eu envie de devenir chanteur, mais le trac l’empêcha de monter sur scène, il devint alors parolier pour les plus grands

    Entre autre pour Julien Clerc il écrit ça

    Mélissa, métisse d'Ibiza
    Vit toujours dévêtue
    Dites jamais que je vous ai dit ça
    Ou Mélissa me tue...
    Le matin derrière ses canisses a-
    -lors qu'elle est moitié-nue
    Sur les murs devant chez Mélissa
    Y a tout plein d'inconnus

     Texte léger, clin d’œil à Matisse, chantez ça en groupe, le moral revient vite fait, gestes syncro en prime !

    Et pour Souchon il a écrit « j’veux du cuir «  plume provocante, et pleine d’humour

    « Mais si j'dis ça, je casse mon image.
    Ce s'rait dommage d'être au chômage à mon âge.
    J'veux du cuir : pas du peep show ,du vécu.
    J'veux des gros seins ,des gros culs.
    J'veux du cuir,
    Sade et Shade et Suzy Q. »

    (bonjour les mots clés ..il va y’avoir du monde chez Jeanne avec ça ..)

    David Mac Neil a écrit des romans, et des albums littérature jeunesse dont le plus connu est « quand les chats étaient verts ? » chat vert.jpg

    Et c’est vrai que cette question laisse perplexe, en fait j’en ai jamais vu et même la Louloutte, confortablement installée dans les charentaises de Louis, reste concentrée et interrogativelouloutte chaussons.jpg

    As t’elle un jour croisé des chats verts, sa mère elle est bleue …comme le lotus.


    Melichat, métisse d’Ibiza..

  • La tête à coiffer

     

    Chez ma coiffeuse, qui a enfin ôté la déco plage et cocotiers, un jeune apprenti s’entraîne au métier .

    Il est jeune, gringalet, un physique de télé réalité, mélange de Steevy et de Magloire ( je vous laisse imaginer )

    Il pose un à un, en ligne, des bigoudis sur une tête à coiffer

    Quand j’étais enfant, je détestais les têtes de poupée à coiffer, ça me terrorisait, quelle idée, une tête sans corps, je trouvais ça sordide

    Les petites filles demandaient ça et les pauvres poupées entêtées, finissaient toujours en haut de l’armoire, ou sur une étagère dans la cave, pleine de poussière, espérant faire une seconde carrière de mannequin dans un vide grenier tête poupée.jpg

     

    J’aimais les vraies poupées, les belles, aux cheveux plantés et aux yeux qui se ferment .

     

    Le coiffeur ne peut pas s’exercer sur des vraies dames, parce qu’il sait pas encore faire, il apprend, il doit tirer les cheveux, c’est normal, il a le droit de rater puisqu’il apprend

    Les étudiants en médecine apprennent à faire les sutures sur des pieds de cochon ( si, j’ai vu ça dans Urgences )

    C’est mieux, peut être moins tendre que la peau humaine (la couenne de cochon c’est coriace ) mais au moins ils peuvent rater

     

    Et les tatoueurs, ils s’entraînent sur quoi ?

    Je ne sais pas des autruches, des dindes, je me demande ?

     

    Je n’aurais pas confié ma tête à l’apprenti gringalet .

     

  • Balles , boules et ballons

    BALLE.jpg

    Mes premiers souvenirs remontent à l’école primaire, le jeu de  la balle au prisonnier

    Parfois nous  étions  obligés de jouer avec le maître, je n’aimais pas me prendre un ballon dans les jambes, je n’avais pas de force pour coller les adversaires, j’avais peur, j’étais peu motivée pour ce combat

    Je rendais les armes très vite, au trou, prisonnière, je papotais avec Louis.

     

    Au collège même scénario  sous le préau,, il fallait passer à travers les balles, le champ de bataille était bruyant, j’agitais le drapeau blanc, rien à faire, j’étais touchée en plein cœur, je haïssais le ballon

     

     

    Puis au sport, des grandes bécasses qui me gueulaient dessus, « allez tire «  « passes la balle « 

    Personne ne voulait de moi dans son équipe de volley ou de basket, j’étais une vraie calamité, un boulet

    Mais je ne n’avais  rien demandé, on m’obligeait à faire, j’avais peur  des balles

     

    Etudiante, c’était la trêve, enfin je croyais

    Jusqu’au jour où un copain eu cette belle idée

    « On va au bowling ? « 

    Quoi, au bowling, m’arracher les doigts dans une boule qui pèse des tonnes et la lancer sur des quilles

    Beurk, je ne sais pas viser, ça m’énerve, c’est long d’attendre mon tour et puis ces chaussons, je veux pas !!

     

    J’avais enfin gagné le répit..

    Et crier gare, je fus conviée à faire un mini golf

    Au début je trouvais ça ludique, et puis au bout d’une demi-heure, ça m’ennuyait, viser, marquer des points, je n’ai jamais compris le principe

    Allez, sans moi !

     

    « Alors Jeanne, on fait une pétanque ? »

    Une pétanque, ah oui, on a fait des pétanques sur la plage d’Agon, plein de fois, on rigolait bien, je n’étais pas mauvaise du tout, les pieds dans le sable, je suis si bien, prête à une reconciliation avec la boule

    Ça ne dura pas longtemps, la pétanque à son tour m’ennuyait, je n’avais pas de motivation à viser juste et bien

     

    C’est ainsi qu’un jour, définitivement je décidais, libre et heureuse de ne plus jamais être contrainte à toucher un ballon, une boule, une balle

     

    C’est ce que je pensais jusqu’à ce jour, où la famille de Jérôme réunie dans un gîte au bord de la mer, proposa une balle au prisonnier sur la plage

    Bien sur, assise sur le sable, j’étais bien. Je ne demandais rien de plus et j’entendais « Jeanne, tu viens jouer avec nous ? »

    Non, non

    Allez viens, c’est génial, on TOUS jouer, petits et grands, allez, un effort !!

     

    Non, je ne ferai pas d’effort, c’est fini, terminé, lâchez-moi avec ce truc rond qui m’a pourrit la vie durant des années !! Je veux pas, je suis grande, c’est moi qui décide, sans moi !!!!

     

    Et j’ai vécu, ce jour là, exclue une fois de plus du groupe mais libre, libre.

    J’ai peur des balles, je vous le dis,  j’ai même pas de gilet pare balle..

  • Le big bang

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    Maggie m’a raconté une très belle histoire vraie

    Celle de deux femmes qui se sont retrouvées, par la plus grand des hasards, l’une d’elle étant de nationalité allemande, l’autre française

    Une rencontre improbable, des retrouvailles presque irréalistes

    Elles s’étaient cherchées, longtemps, en vain

    Et puis plus de trente années sont passées, et la chance, le destin, le hasard a permis aux deux amies de se retrouver

    Elles ne se sont plus quitté pendant des jours, extraordinaire  histoire d’amitié

     

    Je ne suis pas chanceuse, j’estime que j’ai de la chance, de vivre cette vie là, d’avoir fait certains choix, mais à la loterie je n’ai jamais gagné, ni même à aucune kermesse, jamais, rien, pas de lot de tombola, rien de tout ça, même pas une poupée à dentelle à poser sur la plage arrière de la voiture ou sur le couvre lit côtelé.

    Alors je me dis que ce genre de retrouvailles improbables ne peut  pas m’arriver, il en faut une sacrée dose de hasard pour que deux personnes séparées depuis tant d’années, ne vivant pas dans la même région, se retrouvent, se reconnaissent et soient l’une comme l’autre en parfait symbiose et disponibilité affective pour réinvestir le temps passé

     

    C’est comme le big bang, une explosion hasardeuse

    Ma raison me dit que c’est certainement mieux comme ça, mon cœur la dévore en pensant que la chance peut tourner

    Provoquer, chercher, fouiner ou laisser place  entière à ce fameux bing bang, patienter sans attendre

    Avec tous les sites de retrouvailles, est ce qu’on fond, on ne cherche pas un peu tous à forcer le destin, mais refaire irruption dans la vie d’un être aimé après tant d’années, n’est pas non plus cambrioler son présent, le mettre dans une situation délicate, exposant ses proches   à d’éventuelles jalousies, des suspicions ?

    Je n’ai pas réponse, je souffle sur certaines pensées, elles reviennent en douceur, électrons libres de mon cerveau et de mon cœur.

     

  • Curiosité bien saine

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    « Maman, quand je serai dans la classe de monsieur Mario, je pourrai savoir son prénom »

    Oui, Rose, peut être que tu le sauras

    Qui n’a pas été fier d’entendre dans les couloirs du collège, le prénom lâché par un collègue, du prof sérieux, du monsieur, l’intouchable, le mythe.

    Le prénom, ça rend plus humain, c’est solennel, c’est surtout ce qui caractérise le tout petit, attise la curiosité, provoque des tonnes de commentaires (hum …c’est spécial, entendez quelle idée ils ont eu ! »

    J’aimais savoir les prénoms de mes profs, du maître, de la maîtresse

     

    A mes stagiaires, je me présente par mon nom, mon prénom, évitant qu’elles ne m’appellent Madame, et je leur demande l’autorisation de les appeler par leur prénom

    C’est un choix, je trouve cela plus agréable, pour autant j’adopte systématiquement le vouvoiement

     

    Avec ma curiosité bien saine, vous imaginez bien que je me demande quel prénom se cache derrière chaque pseudo

    Lorsque l’on franchit le pas du mail personnel, souvent la barrière se casse, nous reprenons notre identité

    Ainsi je connais bon nombre de vos vrais prénoms, les amis à qui j’ai donné moi même un pseudo, c’est évident et bien d’autres

    Et puis il y a le mystère, tiens Liam, longtemps appelé uhsn, un homme sans nom, je me demande qui se cache derrière ce singulier pseudo

     

    Et puis, le gars du sud  matinal, comment peut il bien s’appeler ?

    Voilà quelques jours, une blogueuse m’envoie un message privé et me parle d’un commentaire de ……..

    Qui c’est ????

    Oh, elle a trahi, mince, youpi, ah ben maintenant, je sais !!!!

    Rha, ça change rien, rien, ça humanise encore plus, c’est drôle ces pseudos

    A chaque fois que je la croise, Solène m’appelle Jeanne, c’est devenu presque un réflexe, étrange quand le pseudo prend le dessus

     

    J’ai souri à la remarque de Rose, me disant que tout petit on a besoin de connaître le prénom du maître

     

    Chut....je reste Jeanne.

  • "on est comme ça dans le Sud "

    Depuis une dizaine d’années, à chaque vacances de printemps, nous descendons dans le sud

    La Grèce, l’Italie, le Portugal, L’Espagne, la Corse, et la Provence …la Camargue,

    Plein de belles villes parcourues,  Lisbonne, Paros, Tolède (une rose à sa guitare..) Perpignan, Barcelone, Calvi, Sienne..

     

    Je sais que je ne pourrais pas y vivre, trop chaud, trop loin

    A chaque retour  je garde des belles images, et je tente des plantations

    Dans le sud, il y  a des bougainvilliers, cette fleur si délicate, si raffinée

    Et puis des cactés, chez moi, ils ont du mal à résister au gelées et des lauriers roses, bien timides par ici aussi .

    lauriers.JPG

    DSCN1833.JPG 

    aloès.JPGEt puis dans le sud, il y a des gens, des gens qui nous parlent de leur sud

    Par ce billet, je pense à eux, mes amis du sud

    Antiblues , Fay , Cigale, Elisabeth, Ksénia, Marc, Elle, Victoria ….

     

    Ils sont fiers de leur sud , de la Méditerranée

    De mon jardin, je vous offre mes timides plantations, dont je suis fière, des petits bouts de vous, perlés de pluie

     

    Dans mon jardin, il y des hortensias, plante normande et bretonne

    Et tout ça cohabite, au pays de la douceur …

     

    hortensias.JPG

     

  • "Méningite "

    Lorsque je l’ai vue pour la première fois, elle avait ..deux heures

    C’est peu, un bébé, bien frais, une jolie petite  fille

    Je l’ai gardée, câlinée, normal c’est ma filleule, quelle fierté

    Et puis j’ai quitté la petite ville normande, et elle est partie aux pays des jeux

    Je la voyais par petit peu, pas assez, elle est devenue ma nièce, et je suis devenue mère

     

    Un soir d’été, elle fut déposée comme un paquet, par un père peu scrupuleux, fiévreuse, malade

    Diagnostic terrifiant, une méningite ( virale fort heureusement )

    Je voulais aller de suite la voir à l’hôpital, la réconforter, lui assurer toute ma présence

    Je voulais lui offrir un copain, un compagnon

    J’avais acheté trois zazous, une girafe, un hippopotame et un singe

    Je voulais les offrir à mes trois enfants, ne pas les séparer

    Mais mon cadeau n’était pas encore annoncé, peut être jamais …

    Alors j’ai emballé le singe et  lui apporté

     

    Elle l’a serré contre elle, gardé au chaud, et l’a baptisé « méningite «  du haut de ses neufs ans, elle fut persuadée qu’il fut son sauveur

    méninigite.jpg

     

    Elle a presque vingt ans, soudain me reparle de Méningite

    « tu sais, je l’emmène partout, partout il me suit encore « 

    je suis touchée, j’accorde beaucoup d’importance à ses compagnons câlins

    On parle, et brutalement tout ressort, drame, questions, larmes, doutes

    Je tente de dire, raconter, cette histoire là, je ne peux pour autant aller au-delà des vérités, celles qui la font tant souffrir

     

    Je voudrais tant qu’elle puise encore toute la force qu’il lui faudra pour avancer

    20 ans, une jolie femme, gaie, volontaire, amoureuse, fragile …

     

    Va en avant, fonce, entoure toi de ceux qui t’aiment, tant pis pour ceux qui passeront à coté de ton amour, un jour, il sera trop tard..

    Aimes, fais …ce que tu aimes faire

     

    Je ne passe pas assez de temps avec toi, tu gardes tout ce que je t’ai offert, ta chambre me le rappelle quand je vais dans tes montagnes

     

    Et moi vraiment, je peux te le dire, je t’aime comme ma fille …

  • Les deux blaireaux

    Sur l’étagère de la salle de bain, à côté du poudrier vintage, trônent deux blaireaux

    Oh! pas deux mustélidés noctambules et omnivores au pelage rayé blanc et noir, j’ai assez de monde dans ma ménagerie, non, il s’agit de blaireaux de rasage, petites brosses utilisées par les hommes pour étaler le savon de rasage, fabriquées justement avec des poils de blaireau, et même de sanglier dans certains cas

    Rassurez vous je ne possède pas de sangliers non plus

     

    Vous êtes tous en train de vous demander « mais pourquoi Jeanne, as tu dans ta salle de bain deux blaireaux ? «  Et vous avez bien raison de me poser la question, puisque je ne suis pas une femme à barbe, je suis peut être barbante certains jours néanmoins..

     

    L’un des deux me fut donné par la mère de Jérôme, il appartenait à son grand-père et comme elle connaît mon attirance pour les objets qui servent à rien, elle me le confia

    L’autre, je l’ai trouvé dans une brocante, il est en laiton et j’aime les objets ne laiton

    blaireau.JPG

     

    « C’est tout ? « 

     

    En fait, je trouve cet objet curieux, parce que je n’ai jamais vu d’homme utiliser de blaireau, parce que les poils soyeux me rappellent la petite brosse douce que la coiffeuse passe dans la nuque à la fin de la coupe, geste final, accomplissement total

     

    Et je suis sûre que certains d’entre vous auront une explication peut être freudienne au fait que j’ai conservé ces deux blaireaux, la forme, la texture, pensez donc, il va de même pour les micros, glaces, et autres. Oh Jeanne, tu te laisses aller, attention aux pervers. !

     

    J’aime tout bêtement ces trucs désuets, symboles de virilité, parce que j’en ai déjà parlé :

    J’aime les hommes 

    A condition qu’ils ne  soient  pas de vrais blaireaux !