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anecdotes - Page 15

  • Un café chaud et sucré

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    Ce dimanche  là, il faisait très chaud, nous avions déjeuné chez les gens qui jettent leurs piscines , la chaleur était accablante, plus de 30° , je me liquéfiais..

    Vers 16h, nous quittions nos hôtes, j’avais prévu d’aller à un concert  avec Ellen

    Elle avait 8 ans, elle était très réservée, timide, elle en souffrait un peu, incapable d’aller demander quelque chose à un adulte, trop peur d’être réprimandée

    Je me disais que ça pourrai lui faire du bien de s’extérioriser un peu, par le chant, la danse, ou autre chose .

    Alors je lui proposais d’aller écouter du chant choral .

     

    Il faisait très chaud, la salle Polyvalente  était une vraie bouilloire, un four, c’était insupportable ,intenable.

    En première partie,  une troupe de jeunes de 15 à 25 ans, un spectacle en chanson  très tonique, les ados évoluaient sur scène avec un immense plaisir, leur chef de chœur était dynamique, enjoué, je trouvais qu’il transmettait quelque chose d’incroyable

     

    Ellen était conquise, elle adorait ça, elle voulait chanter, comme eux, avec eux,

    Je lui dis que ce n’était pas possible, qu’elle devait attendre, apprendre à chanter en chœur, patienter encore..

     

    Elle regrettait.

     

    Par cette chaleur, je la ramenais à l’entracte à la maison, et munies de bouteilles d’eau, je repartais écouter la deuxième partie,

    C’était une troupe d’adultes, 140 environ, ils bougeaient, rythmaient leurs chansons, c’était chatoyant, clinquant, joyeux .

    Ils chantaient  Brassens, Barbara, Aznavour,  Fugain , des choses connues, inconnues, quatre pupitres donnaient aux voix un cocktail savoureux .

    Je les enviais, j’aurais payer n’importe quoi pour être avec eux,

    Ils coulaient, fondaient sur scène par cette chaleur de plus en plus insupportable

    Ils ne perdaient pas leur énergie, leur chef les guidait avec ténacité, la foule applaudissait .

    Je n’imaginais pas le chant choral sous cette forme là .

    Je rentrais, pleine de ressort, avec un désir et une certitude que l’an prochain, je ne serai pas assise sur une chaise, mais sur scène au milieu d’eux..

    Je me disais surtout, que c’était une chance inouïe d’avoir une telle troupe dans notre ville .

     

     

     

  • Kit marocain

    Carla avait de la famille à Rabat, tous les ans elle allait leur rendre visite, et me rapportait un sachet  de perles argentées qui faisait tout mon bonheur .

    Un soir, elle m’a offert un kit de massage

    « tu verras, tu auras une peau de pêche « 

    Merci, c’est très gentil

     

    Je dois avouer que je ne suis pas une spécialiste des hammams, bains de boues, thalasso, et massages en tout genre

    Je me lave, j’applique une crème de jour et hop, la journée commence.

     

    Ce kit se composait, d’un gant, d’un sachet de savon noir, d’un masque emballé dans du carton et un flacon d’eau de rose DSCN1250.JPG

     

    Le gant me faisait penser à du papier de verre, quand au savon noir, j’en avais acheté un seau chez Marius Fabre à Salongant.JPG de Provence pour faire le ménage, j’avais pas trop idée de me laver avec .

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le masque, l’emballage ne m’emballait pas, je sais pas, cette fermeture éclair, ça me fichait à moitié la trouille masque.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le flacon d’eau de rose, me faisait penser à un roman de Barbara Cartland

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    J’ai déposé ce kit dans un tiroir et je l’avoue, je l’ai oublié .            

     

    Et en lisant ce billet chez Ksénia j’ai réalisé que les jolis flacons exposés sur son blog contenaient la même chose que les trésors offerts par Carla

     

    Alors je me décide à faire ma mixture de Gassoul, d’eau de Rose et étaler tout ça sur ma peau de femme fatale

     

    « L’habit fait pas le moine « 

  • Mutations capillaires

     

    Parce que leur formation se fait en deux temps, j’ai la chance d’avoir un suivi intéressant avec mes stagiaires

     

     

    Ce travail demande une certaine  faculté d’adaptation du fait que les stagiaires sont d’âges très différents, de culture variée, d’origines diverses et surtout d’un niveau d’étude très très hétéroclite.

     

    J’ai donc formé plusieurs groupes en 2007, et je les retrouve pour leur deuxième partie.

    Comme je suis physionomiste, c’est assez facile pour moi de les reconnaître, de remettre un prénom sur leur visage, un vécu.

    Et puis un bébé de 1 an, quand il en a 3, il change, mais des femmes de 22 ans à 60 ans, elles ne grandissent pas.

     

    Quoique..

     

    Elles ont  certaines, changé de.. Coiffure et parfois c’est pas mal, parfois c’est … pas terrible.

    Ainsi j’en retrouve une avec un carré blond platine qui me fait penser aux perruques des barbies, une autre les cheveux un peu rouges, une autre avec des  mèches un peu bariolées, c’est le choc.

     

    Oh tais toi Jeanne, écoutes plutôt tes amis, tu n’es pas mieux.

     

    Hélas les films amateurs m’ont trahie

    Il y a peu de temps encore, j’ai provoqué une certaine hilarité quand des personnes qui me connaissent m’on vue avec des cheveux longs, bouclés..

    « c’est Jeanne ?? ah ah ah !! « 

     

    Enfin y’en a un autre qui a été victime de la fashion hair, des flon flons, mais bon, ça ne l’empêche pas d’être devenu un dieu vivant.

    george 1.jpg

     

    Mais oui, y’avait longtemps qu’il n’était pas revenu sur le tapis lui !

     

  • Escapade aérienne

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    Pour mes  40 ans, ma bande de copains  nous offrit deux billets d’avions

    Un baptême de l’air ?

    Je vous en prie, j’avais déjà embarqué dans un avion avant d’atteindre l’age de la maturité, une fois destination Montréal, puis les States, Athènes, et la Corse, bon je ne suis pas une inconditionnelles des vols, c’est vrai

     

    Alors ce cadeau, la destination ?

    Destination le pays ou il fait bon vivre, les vaches, le fromage et les châteaux : un survol de 45 minutes de la Mayenne

    Vous êtes envieux, je vous comprends

    J’ai chaleureusement remercié des amis de cœur, et leur tout de même avoué que ce genre de coucou à quatre places, ça me fichait sacrément la trouille

    Pour être franche j’aurais bien refilé ma place à Louis qui adore ça, mais comme dirait Thérèse, je le fais parce que c’est offert de bon cœur

    Un beau samedi, ciel dégagé, pas trop de vent, départ à l’aérodrome d’Entrammes  ( oui !)

    Louis avait pour mission de garder les enfants pendant notre expédition

    Je monte dans l’avion, si on peut appeler ça comme ça, les regarde (peuvent être pour la dernière fois, mon dieu, trois orphelins. Et mon jumeau ..) )

    Jérôme prend place à côté de moi

    Le pilote arrive, avec une jeune femme, elle prend des cours, elle doit s’entraîner, c’est elle qui sera aux commandes

    Génial, rien de mieux pour me rassurer, une apprenti pilote

    Le truc décolle dans un vacarme fou

    C’est déjà l’horreur, j’ai la trouille, ça penche, ça pue, j’ai envie de descendre, je suis prise au piège

    Jérôme me prend la main, les deux pilotes papotent, pas de fumée derrière..

    Nous survolons Ste Suzanne, Jérôme attire mon attention sur les belles demeures, les forêts, je serre les fesses, l’avion penche, un coup à gauche, un coup à droite, d’est terrible

    Je veux descendre !!

    Ça va durer 40 minutes, ça fait même pas 5 minutes que l’on vadrouille, je vais jamais tenir

    Je reprends mes esprits,

    Alors, c’est beau la Mayenne, des champs, la Mayenne, nous survolons le Nord du département, soudain, arrivée sur Changé, ah, oui les Ondines, ouh super, c’est pas loin, c’est bientôt fini

    Le pilote annonce qu’il va faire un détour sur St Berthevin, pour quoi rien, y’a qu’une zone industrielle là bas, y’a rien à voir, vraiment, il insiste

    Je me décontracte, l’avion ralenti, retour vers  l’aérodrome, j’aperçois Louis et Rose, nous sommes.

    Vivants !

    Quel bonheur de toucher la terre ferme ! J’ai adoré, vraiment..

    Mes amis, j’ai vaincu ma peur, merci, pour mes 50 ans, un vol en ULM ? j’adore, et après un saut à l’élastique…

     

    Jeanne, la reine des airs !

     

     

  • Récompenses , trophées et smokings

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    Une fois dans l’année, le samedi soir nous délaissions les Carpentier, pour une soirée placée sous le signe des récompenses et applaudissements

    Le maître de cérémonie c’était Pierre Tchernia, en smoking, il appelait tour à tour des artistes très bien habillés  qui montaient sur une scène et remerciaient des tas de gens totalement inconnus

    Je reconnaissais Annie Girardot, Romy Schneider, Philippe Noiret, Yves Montand, Isabelle Adjani

    Je les voyais  saisir un objet doré, je ne savais pas pourquoi, personne n’avait pris le temps de m’expliquer ce qu’était la « nuit des césars, » et moi je ne comprenais rien, le cinéma était un art absolument éloigné de notre quotidien

     

    Les temps ont changé, les récompenses sont toujours là, mais elles ont surtout pour mission de promouvoir un genre de cinéma, pas populaire, afin de permettre l’ascension d’un film peu connu du grand public

    Vous avez tous vu « la graine et le mulet «  excellent film primé en 2008 ?

     

    Je ne parle pas des Victoires de la Musique, les révélations sont ceux qui rafleront la mise l’année suivante

    C’est comme ça, on les connaît pas, leurs chansons sont tristes à mourir, il n’y a pas de mélodie, mais c’est la musique d’aujourd’hui

    J’espère juste que Thomas Dudronc va se lancer dans une carrière cinéma, afin de décrocher un César l’an prochain

     

    Désolée, je vieillis, je peux pas écouter, les fils de …

     et puis Nagui à la télé, c’est un peu l’overdose

     

    Le soleil est bien là, mon père a saisi la tronçonneuse et abattu trois arbres malades, Rose et Jérôme passent les branchages dans le broyeur à végétaux .

     

    J’ai offert à ma mère son parfum, ses yeux brillaient en  découvrant le paquet .

    Elle ouvre, admire, laisse exploser sa joie, elle est très heureuse, elle vaporise sur Rose le précieux nectar, m’embrasse fort, se parfume, elle sent bon ma mère

    Elle déposera le carton bleuté sur son buffet, je voudrais lui en offrir encore des dizaines, longtemps, longtemps …

     

     

     

     

  • L'autocollant publicitaire

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    Il y a quelques jours, je découvre dans la boite à lettres un autocollant publicitaire pour une radio locale .

    Je n’y prête pas plus d’attention, poubelle (oui je ne voyais pas  trop comment le recycler, je ne suis pas assez décroissante )

    Quelques jours plus tard, en me promenant dans ma jolie ville que j’adore, je vois des tas de véhicules arborant fièrement l’autocollant en question .

    Ah, mais comme les gens sont dociles !!

    Hors de question de mettre   sur ma voiture sauvée des eaux  un quelconque autocollant, hormis bien sur, celui d’un groupe vocal mondialement connu dont je tairai le nom pour ne pas avoir des milliers d’indésirables sur ce blog .

     

    Ça me rappelle les années 70, beaucoup de voitures avaient l’autocollant de la célèbre Radio N°1 et les camionneurs avaient collé « les routiers sont sympas « 

    Autre truc qui me faisait rire, les vignettes :

    Pour les plus jeunes : explication

     les automobilistes devaient payer une taxe et poser chaque année une nouvelle vignette sur le pare brise à droite.

    Et bien, il y avait des gens qui n’enlevaient pas les anciennes, ils gardaient tout, ça venait joliment orner le pare brise avant,  ces macarons colorés

    Les conducteurs avaient sans doute, le sentiment d’avoir une voiture solide, ou bien ils arboraient les vignettes comme des trophées, des médailles de combattants, ou ils étaient trop paresseux pour décoller l’ancienne

    Toujours est- il qu’à un moment donné, Madame la passagère n’y voyait plus rien, elle était obligée de s’asseoir sur la banquette arrière

     

    C’est sans doute pour cette raison qu’ils ont arrêté cette taxe .

     

    Tiens, c’est comme les images après tout, une collection comme une autre..

     

     

  • Le collier prénom

    En ce temps là, il était courant de porter une chaîne collier avec son propre prénom

    Je devais avoir 13 ans, et j’avais rêve de porter ça, une chaîne en argent, avec des lettres cursives  assez éloignées les unes des autres

    Ma mère m’offrit ce cadeau, mais les lettres étaient serrées, le métal noircissait vite, je me souviens d’avoir été un peu déçue

    J’avais eu une gourmette, avec mon prénom, en argent aussi, c’était très dur de l’ouvrir, le système était très particulier, beaucoup de lettres  se sont vite effacées, je les noircissais de temps à autre avec de l’encre qui ne tenait pas

    J’eus les oreilles percées, je voulais un modèle en or, avec des perles, celles qu’on me proposa n’était pas vraiment de mon goût, je les portais quand même, je les ai même conservées.

    Tout était à moitié, tout le temps, j’avais un sentiment de ne jamais avoir entière satisfaction, je subissais tout, où presque..

    J’avais acheté une jupe, je n’avais pas de haut pour aller avec, j’avais choisi le nouveau papier peint de la chambre, mes parents laissèrent le vieux couvre lit rouge qui n’était pas dans les tons.

    Tout était à moitié

    J’avais réalisé une étagère en bois, j’étais fière de moi, personne ne m’aida à la poser au mur, je faisais une installation de fortune, qui ne tenait pas .

     

    Les frustrations, les perspectives du mieux, est ce tout cela qui l’a motivée à aller en avant ?

    Je le crois, c’est parce que je n’avais pas, ou très peu, que je souhaitais  faire .

    Je n’ai jamais de mal à renoncer à un achat, jamais, si je ne trouve pas je m’en passe .

     

    Je possède une quarantaine de colliers, des paires de boucles d’oreilles, des tas de bracelets, j’ai un de toutes sortes, de toutes couleurs, de toutes matières .

    Rien de précieux, tout fait de mes mains

    Chaque matin, c’est le petit rituel,  je mets lequel ?

    C’est mon petit plaisir, mon savoir-faire, quand je n’aime plus, je transforme, je modifie, jamais je ne jette ;

     

    J’ai modifie des vêtements, des sacs, des lampes..

    Des tas de choses passent dans mes mains, sont subitement relookés .

    Gare à vous !

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  • Comme une bovine

    main serrée.jpgDans certaines situations, je suis saisie par un sentiment étrange, un sentiment de rage mesurée, d’énervement, de semi révolte

    Et bien plutôt que de m’emporter, de gueuler, je rumine, comme une bovine, je ressasse, je garde en moi des mots mastiqués incapables de les digérer

    Puis brutalement, je passe à l’action.

    Je pourrais trouver des exemples, des moments vécus, des lieux où brutalement, je me sens comme agressée, méprisée, non pas que j’attende une reconnaissance ultime, mais un minimum de respect, parce que le titre si honorifique qu’il soit d’élu, de responsable, ne permet pas seulement d’avoir les premières pages de la presse.

     

     

    Je pourrais me dire comme tant d’autres, Jeanne tu t’en fous, ce n’est pas toi personnellement qui est visée, c’est un groupe, une communauté

    Mais si je me sens proche, où directement intégrée dans ce groupe, je vis cela comme une injustice, et je ne veux pas me plier, donner mon temps, mon énergie

    Je me retrouve prise aux pièges, face à mes choix, mes convictions, ça me ronge, j’essaye alors de m’entourer de personnes qui, par leur détachement me ramènent à cette réalité où je suis impuissante

    Je n’aime pas les conflits, les guerres, les violences verbales alors j’arrondis, je tempère, et au final me rend compte que cela ne me fait pas avancer, pas comme je voudrais

     

    J’ai pris conscience alors que je resterai sans doute bovine longtemps, ruminante, piètre exécutante.

    Je me préserve bien alors de prendre la place qui n’est pas  la mienne, une certaine forme de pouvoir, d’apparat

    Mon père me disait souvent

    « t’es révoltée «  , « on ne change pas le monde « 

    Doit on tout accepter pour autant ?

    Je ne suis pas assez vieille pour ça

    Il me reste encore du temps pour ruminer, digérer …

     

  • L'art de la diction

            La diction est un art complexe, bien prononcer les mots de la langue française, pour être bien compris, et que le texte prenne tout son sens

    Les tirades au théâtre doivent être claires, la voix posée, pareillement les comiques dans leurs sketches doivent user de rigueur afin de ne pas avaler les fins de phrases

    Idem pour la chanson, certaines paroles doivent  être dites avec une redoutable précision, afin de préserver la rythmique

    La plus dure à mon sens, fut celle ci :

     

    Je perds la notion des choses
    Et soudain ma pensée m'enlève et me dépose
    Un merveilleux été, sur la grève
    Où je vois, tendant les bras,
    L'amour qui, comme un fou, court au devant de moi
    Et je me pends au cou de mon rêve

     

    « Emmenez-moi «  d’Aznavour, très très fort dans ce domaine

    Et si le grand Charles nous en fait baver, enfin pouvez être pas vous, sachez que le regretté Cloclo, aussi parlait vite, mais avait des textes pas si faciles que ça à dire

    Attention je ne compare pas pour autant les deux

     

    « Ça se chante et ça se danse
    Et ça revient, ça se retient
    Comme une chanson populaire »

     

    Ca paraît facile mais ça ne  l’est pas tant que ça

    La preuve en  image, que l’on soit fan, sosie ou autre, la diction est tout un art à cultiver..

  • De peur d'être prise pour une imbécile

    ane.jpg

    Un ami me dit qu’il allait partir, prochainement, pour l’arrivée du vent des globes  

    -« chouette !«  je lui réponds

    Je ne sais pas du tout où est l’arrivée, les sports de voile et moi..

    Je n’ai rien dit, de peur de passer pour une imbécile

     

    Gwen, m’écrit qu’elle a fait une affaire, elle a acheté un 501 pour une trentaine d’euros

    « C’est quoi un 501 ?"« 

    J’assume le fait de passer pour une ignorante, dans ce domaine une imbécile

    « Ben ,un Lewis ! «  rétorque  la Berrichonne.

    Je renonce à mon blog de mode …

     

    Par curiosité, je m’inscris sur fessebouc, pas pour me faire des amis, j’en ai assez comme ça, toujours dans l’espoir de retrouver quelqu’un

    Je crée un profil, mon nom, prénom, c’est tout

    Je reçois un mail, « Jean Marc voudrait vous ajouter. gna  gna … « 

    Ah oui, bon, ça me gène pas, imposible de retrouver mes  identifiant,

    Le problème c’est que je vois l’homme en question toutes les semaines, et il va se dire, qu’elle bêcheuse celle là

    Je n’ai rien dit, de peur de passer pour une imbécile.

     

     

    Ellen regarde tous les soirs un feuilleton marseillais .

    Elle n’en parle pas au lycée, jusqu’au jour ou elle découvre que sa meilleure amie regarde aussi

    Mais elles n’assument pas, en seconde option théâtre pas question de regarder ce truc là .

    Alors les deux ados se sont inventé un titre imaginaire, sur une chaîne pseudo allemande que l'on peut capter si on a vraiment beaucoup de bol

     

    Peur de passer pour deux imbéciles …

     

    Risette de très bonne heure fait la tournée des bars blogs

    Elle rend visite à ses cousins fraîchement installés à Tombouctou et aperçoit le lien de ce blog .

    Je  reçois un message, complètement paniquée :

    « Jeanne, tu sais pas ce qui m’arrive, tu connais mes cousins, ne leur dis pas que c’est moi, tu comprends avec ma mère, je suis déshéritée, tais-toi, n’y va plus, zut, j’ai chaud, faut que je ferme mon blog pas maintenant, me… e, je suis démasquée, au secours !« 

     

    Risette, rien de grave, retournes chez tes cousins, je ne les connais pas, d’ailleurs le lien a disparu, c’était juste la liste des derniers blogs mis à jours

    Soupir, soulagement..

    J’ai ri, elle est  drôle ma Risette !

     

    Tous les jours, on choisit,

    se tromper, assumer, passer, détourner, faire semblant, ne pas savoir, ignorer, le taire, le dire …

    Y’en a ..  ils savent : tout.

    Ils ont de la chance, bon parfois ils ont quand même  tendance à nous prendre pour des imbéciles..

    PS : j'espère que Jean Pierre ne m'en voudra pas d'avoir publié sa photo

  • Genèse de l'addiction

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    Ce soir là, j’étais en vacances chez mes parents, je traînais devant la télévision, je n’avais pas envie de dormir

    Une série était diffusée, je ne l’avais jamais regardée .

    Une infirmière brune,  cheveux bouclés, très jolie prépare son mariage

    On ne la sent pas enthousiaste, elle fait les essais de robes, sa mère omniprésente semble l’agacer

    A l’hôpital ou elle travaille les médecins et les internes s’activent.

     

    Tout le staff médical la retrouve pour la cérémonie, les tables sont dressées pour la fête, au dernier moment elle renonce, et trouve du réconfort auprès d’un beau pédiatre, il est attentif, doux, particulièrement proche d’elle.

    Personnellement, je n’aurais pas annulé le mariage, j’aurais épousé illico massiasse le beau médecin, vite bien, bien fait, pas de gâchis.

     

    Le générique de fin défile, je sens alors  que ce n'est pas fini  pour moi, j’ai étrangement hâte de les retrouver, une envie dingue de continuer à suivre les histoires de Carol, de Doug .

    Comme si c’était des amis , des proches , étrange sensation devant une fiction ..

    Se termine alors la diffusion de l’épisode 25 de la saison 1 intitulé“every thing old is new again “ traduit par “tout recommence « , et commence pour moi une totale addiction,  les mois , années à venir me ramèneraient au Cook County pour  des centaines d’heures ,

    Chacun sa drogue, la mienne elle est là, replonger à ma guise aux Urgences, j’ai eu tout de même un grand soulagement en sachant que je n’étais pas la seule, parfois on se croit un peu cinglés .

     

    D’autres auront lu tout les Frédéric Dard, certains iront voir et revoir une comédie musicale, visionneront éternellement les « Stars Wars « d’autres se régalerons de péripéties de femmes désespérées, 

     

    Ma mère, elle adorait les « gens de Mogador «  , elle avait vu et revu plein de fois ce feuilleton diffusé en 1972, elle avait investi les personnages, comme des sœurs, comme sa propre famille faite de jalousies et de rancœurs

    Il n’y a pas de hasards.

    J’aime observer ça, cela ne mérite aucun mépris..

     

     

  • Le trousseau de clés

    clés.jpg

    Une question vous triture régulièrement :

    « mais à quoi peut bien ressembler le trousseau de clés de Jeanne ? »

    Voici enfin la réponse.

    J’ai finement accroché mes clés à un porte clés home made, il se compose de la clé de la maison, la clé de la grange pour les jours ou je dois faire en urgence la vidange de ma voiture, la clé du portail, la clé de l’établissement de formation où je travaille, un passe du lycée où j’interviens, et la seule et unique clé de ma voiture.

     

    « C’est tout ? « 

    Oui, c’est déjà pas mal, et toute présence de clés est justifiée, pas de clés figurantes, pas de clés superflues, l’essentiel.

     

    Posséder un jour des clés, c’est un passage

    Cela implique, qu’on est capable de conduire, sa propre voiture, et en plus que l’on a son indépendance, les clés du logement.

     

    J’ai souvent observé que la possession d’un trousseau de clés donne de l’importance, plus le trousseau de clés est lourd, plus on a est quelqu’un.

    Les surveillants dans les cours de collège secouent leurs clés, il a le pouvoir d’ouvrir des salles de classe ;

    ouvrir, mais aussi  fermer, de vous enfermer si vous n’êtes pas sages, attention à vous !

    Les clés claquètent dans les mains des gardiens,

    Les gardiens d’immeubles, les gardiens de prison, des grosses clés comme dans les films, avec des énormes serrures.

    Gardien de nuit, c’est trop fastoche,les clés sont  souvent accrochées à la ceinture, ça fait shérif !

    A une réunion, arrivez un peu en retard (ça fait débordé )posez votre énorme trousseau de clés, à côté de votre énorme agenda rempli de papiers et n’omettez pas de poser votre téléphone mobile  ou mieux Iphone à côté, et là et là, vous êtes tout puissant, un vrai chef, un grand, un immense responsable.

     

    Je pose toujours mes clés au même endroit, dans la poche de mon manteau, parfois dans mon sac, et sur le meuble de l’entrée

    Je n’ai jamais perdu mes clés, je ne cherche jamais mes clés .

    Il fut quand même un temps où je fermais ma voiture sans avoir retiré la clé du tableau de bord .

    Ah ben je ne suis pas parfaite …

     

     

  • Robert et Sonia

    Connaissez-vous Robert et Sonia ?

    Les Delaunay, un couple de peintre du siècle dernier

    Inspiré par le cubisme, les Delaunay créèrent un nouveau style pictural, dans les années 20, absolument modernes, tant dans leurs tableaux, les croquis de mode et la décoration .

    Ils étaient amis avec les Pompidou, pour les plus jeunes, Pompidou fut Président de la république  avant Giscard ;

    Les Pompidou, grands amateurs d’art, ont collectionné des œuvres fabuleuses ( au passage Claude Pompidou est d’origine mayennaise )

    Et à ce jour je me demande pourquoi je n’ai pas épousé leur petit-fils .

     

    Mais j’ai épousé un artiste, croyez-moi :

     

    Un jour, j’ai trouvé une affiche avec des reproductions de divers dessins de Sonia Delaunay,

    J’ai eu alors un flash :

    Ce sera le thème de notre cabinet toilette, carrelage marron affreux à l’époque , tout était à refaire .

    Alors j’ai encadré les croquis, voilà :

     

     

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    Et nous avons acheté du carrelage blanc, et des carrés de couleur .

    Et avec une minutie et une patience dingue, Jérôme a créé ces  mosaïques

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     C’est tout simplement splendide, un lieu unique, que la foule s’empresse depuis  quelques années.. à visiter .

     

    Je ne peux malheureusement pas photographier la vue d’ensemble, mais  ça vaut le détour .

    Et indémodable ..

    T’as raison Risette, je vis dans un musée, mais sans Jérôme, je ne  pourrais jamais mettre les idées en œuvre

    A venir, dans un temps très lointain, un portail art déco, à la manière de Gaudi..

  • Maîtres , chefs et patrons

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    Durant des années, j’ai vécu dans la crainte  de l’autorité .

    A commencer par la maîtresse d’école, qui souriait une à deux fois dans l’année, le reste du temps, madame pète sec enseignait la lecture et le calcul avec passion, mais elle détestait les enfants, alors j’en avais peur .

    Son mari pris le relais, l’instituteur plutôt moderne pour l’époque, un peu moqueur, mais qui enseignait avec diversité et rigueur .

    Cependant  je craignais les punitions , d’arriver en retard, de transgresser les règles .

    Au collège, ce fut l’enfer ;

    Les profs nous tétanisaient, les pions nous humiliaient,  je vivais dans la terreur, craignant un principal très violent, un chauffeur de car fou furieux.

    L’autorité était omniprésente, je vivais dans la soumission totale, la peur, le stress .

    Au lycée, ce fut un changement radical, des relations cordiales avec les corps enseignant, et inexistantes avec le proviseur, je me demande même s’il y en avait un .

    Etudiante, mes formateurs totalement respectueux de leurs étudiants, savaient se faire respecter et transmettre leur passion .

     

    Puis l’arrivée dans le monde du travail, ce fut le choc, un vrai retour en arrière

    Je fus victime durant 4 années d’un conseiller pédagogique qui me harcelait moralement, j’étais à nouveau brisée, vulnérable, rabaissée par une odieuse directrice d’école en mal de maternité .

    Je retournais sur le chemin de l’école, enseignante, la peur au ventre

    Je décidais alors de tourner le dos à cette institution, et je décrochais un travail dans une crèche parentale, où j’étais un peu, mon propre chef, par la force des choses

    Les années passèrent,  d’autres recrutements, d’autres boulots et des rapports ambigus avec une directrice, qui était sans doute fascinée par mon personnage .

    La peur du chef, de l’autorité s’estompa, et fini par disparaître totalement .

    Je n’ai plus peur, jamais, de rien, de personne, jamais impressionnée la Jeanne, je peux passer près d’un barrage de police, je m’en fous, si y’a un problème, je vais m’en expliquer .

    Toutefois, j’admets la chance inouïe que j’ai ,de n’avoir aucune pression hiérarchique, pas de compte à rendre, pas de délais, pas de concurrence .

    Je suis jugée par mon public, par bilan individuel, et comme mon baratin les captive, les retours sont positifs .

     

    Mark est sensible à l’autorité, il a vite la peur au ventre, j’aimerais que comme moi, il trouve ses propres armes, sa capacité surtout à entrer en relation, sainement, capter le regard, sourire, être indulgent.

     

    Il m’aura fallu tant d’années, par quel miracle j'ai pu  relever la tête, peut être parce que l’un de ces chefs est tombé dingue de moi, peut être, par l’amour..

    J'ai tout de même épousé un chef .

  • Le cadeau gag

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    Dans quelques jours vous allez ouvrir et offrir vos cadeaux.

    Beaucoup de gens ont un rapport compliqué avec les cadeaux, certains sont gênés de recevoir, d’autres ont toujours peur de décevoir, de se tromper .

    Il y a le cadeau utile, ménager, bricolage ..

    Il y a le cadeau alimentaire, pour les gourmands, à partager ou à dévorer seul dans son coin ..

    Il y a le cadeau luxueux, original, exotique, rapporté d’un grand voyage .

    Et il y a le cadeau Gag

    C’est le cadeau plaisanterie, joke, blague, le truc censé faire rire mais attention, il a lui aussi ses limites .

     

    Témoignage :

    J’ai reçu il y a quelques années, un kit

    Il se composait d’un livre, d’une paire de chaussons, et d’un pyjama .

    Ben Jeanne, de quoi te plains tu, c’est sympa tout ça ?

     

    Oui, précisons

    Le livre c’était le dernier Goncourt, une œuvre soit disant soporifique, saluée par la critique, comme étant un excellent somnifère .

    Le pyjama, rose et matière nylon, le truc que l’on voit dans les soap, pas vraiment de mon goût .

    Les chaussons, des charentaises bleues,  non plus…

    Alors on a rit, j’ai sourit, et j’ai rangé le tout dans un coin, incapable de le redonner, puisque c’était un cadeau, et puis à qui ?

     

    De plus  je n’aime pas les dépenses inutiles, alors l’idée était là, mais au final, je me suis retrouvée avec…

     

    Vous l’avez eue la paire de chaussons Titi ou Gros minet, les mugs humoristiques, limite vulgaire, à votre mariage, vos 40 ans, votre départ en retraite..

     

    Mes parents ont reçu un jour, une sculpture bois, faite main, une petite chapelle avec des mariés en plastique sous le porche, pour leurs 40 ans de mariage

    On a du fait beaucoup d’efforts pour contenir notre fou rire..

    Et eux ont eu  beaucoup d’efforts à faire  pour y trouver une place parce que ce n’était pas un gag,

     mais on a rit..