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anecdotes - Page 18

  • C'est sale , je jette !

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    Nous étions invités chez un ancien collègue de Jérôme, un jeune couple un peu bling bling, pas trop ma tasse de thé, mais je fais bonne figure dans ce genre de situation.

    A table, je félicite la femme pour la décoration de sa terrasse, les jardinières, soulignant que malgré tout cela représentait du travail quand il fallait les rentrer l’hiver pour les protéger du froid.

    -         « je ne les rentre pas, je les jette et je refais tous les ans «  me dis-elle

    Ah, je n’y aurais pas pensé, après tout..

    Avec la chaleur, nous parlons de la piscine extérieure dans laquelle les enfants pataugent. Je suis, je l’avoue en manque de sujets de conversation, alors tout ce qui attire mon regard me sauve.

    Je lui dis que c’est astreignant aussi l’entretien, veiller à ce que l’eau ne soit pas pleine d’algues, bien le nettoyer avant de la remettre au grenier

    -         « je ne la nettoie pas, je la jette, j’en rachète une tous les ans « 

      Je ne rajoute  rien,  je fustige intérieurement, «  et ben celle là, quelle consommatrice, même si ça ne coûte que 40 eus, jeter sa piscine tous les étés, j’hallucine, je ne jette même pas les sacs de l’aspirateur. » 

    La fameuse piscine de jardin, parlons en quand même

    J’en ai une, pas très grande, de quoi barboter avec une bouée canard, remplie en deux heures

    Tout un art :

    D’abord trouver le lieu ensoleillé mais pas trop, gare aux coups de soleil !

    Déployer la bête, après avoir pris soin de récupérer une  moquette ( aux journées du Livre et du Vin à Saumur des kilomètres de moquette jetée )pour mettre dessous afin de ne pas la  percer par un caillou ou un bout de verre.

    Poser des planches plastiques autour, une bassine pour se rincer les pieds, mettre le tuyau d’arrosage en route, c’est souvent trop court, poser des pastilles de chlore et d’anti algues et attendre.

    C’est rempli, les enfants veulent y aller mais c’est trop froid, attendez demain !

    Ils pataugent un peu, veulent sortir parce qu’ils ont vu une abeille, une mouche, je ne sais quoi ou au mieux ils se bagarrent.

    Il faut aussi traquer les insectes le soir avec une épuisette, recouvrir d’une bâche et surtout veiller aux algues vertes

    Ca dure une semaine et souvent, des amis passent chez vous, chouette une piscine, leurs enfants  se jettent dedans, rentrent, sortent, replongent et malgré les 20 recommandations, «  les pieds dans la bassine !!! «  ils tapissent gentiment le fond  de la piscine avec des herbes, de la terre, du sable. C’est bien connu, c’est toujours les gosses des autres qui vous souillent votre piscine

    Puis l’orage arrive, la bâche saute en pleine nuit, plein de feuilles, des branches..

    Au pire vous avez oublié de doser, terminé, plus de piscine, elle est sale, dégeu !

    Par économie, hors de question de jeter l’eau, elle servira à l’arrosage

    Je mets des playmobils dedans, les enfants jouent au bord avec une épuisette, ça marche

    L’eau verdit, septembre arrive il ne  fait plus assez beau pour la remplir à nouveau, il faut vider, nettoyer, désinfecter, sécher, oui on a pas de pompe !!

      C’est l’horreur, ça me fatigue rien que d’y penser

    Tiens c’est comme les vitres, faut que je les  nettoie, je vais peut être en faire poser des neuves .…

    Et puis notre président bling bling , on pourrait pas le jeter et puis en rependre un autre , il a un an quand même , il est temps de changer .

  • Parfaite comme Risette

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    Comme vous tous , je n’ai aucun défaut, parfaite, comme Risette, donc, très facile de vivre en ma compagnie, aucun tort, aucune fâcheuse manie.

    Par contre, les autres en ont.. Plein, trop : en voici quelques-uns unes que je ne suppooooooooooooooooorte pas !

    Les vestes posées sur le dos d’une chaise (y’a des portes  manteaux pour ça  )

    Un torchon posé sur une table ( brr…)

    De la viande cuisinée  placée dans le réfrigérateur encore dans la poêle ( ça c’est ma belle-mère )

    Une éponge ayant servi à nettoyer la table, jetée dans l’évier sans être rincée (brrr..dégueu pour ceux qui arrivent après..Jérôme et sa mère  )

    Rouleau de papier toilette vide resté dans le dévidoir ( très classique chez les hommes )

    Que la fenêtre de la chambre reste fermée quand  que je me lève ( j’aère  été comme hiver ! )

    Les volets clos en plein jour. ça me déprime totalement ( je pourrais pas vivre dans le sud )

    Les serviettes de bain gisant à terre dans les chambres après la douche.

    Les papiers d’emballage de tablettes de chocolat, vides mais laissées dans le tiroir comme si j’allais me rendre compte de rien ( eh parfois ça repousse le chocolat la nuit !)

    Toutes ces petites manies, ces petits défauts compliquent la cohabitation, énervent, exaspèrent

     

    J’enlève régulièrement des mauvaises herbes, et je les laisse à côté du massif

    Il paraît que ça énerve Peter, oui Maggie, elle fait pareil..

    Enfin, je ne vis avec Peter, c’est pour ça qu’il ne me dit rien, Jérôme râle parce que je ne range pas mes outils de jardin, je ne ferme pas mes portes.

      Pas de manies, pas de mauvaises habitudes chez vous, c’est sur ? Les autres en ont  plein, lâchez-vous, ça fait du bien. 
  • La pronation douloureuse

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    En attente à la caisse d’un magasin, j’observe un homme d’origine africaine, noir, prendre son bébé de 14 mois (je connais  les âges en les voyant, c’est mon métier, cherchez pas )assis dans une poussette. Il saisit l’enfant par un bras, la soulève et la prend dans ses bras

    -         Oh la là ! Malheureux ne faites pas ça, c’est risqué !

    Je vous raconte :

    Un soir en rentrant de l’école, je sors Rose qui était dans la voiture, (Rose avait 2 ans, elle était en pleine phase d’opposition, enfin, un caractère bien trempé..)

    Elle refuse, je la prends par le bras, elle hurle.

    Je rentre avec elle dans la maison, elle pleure beaucoup, ne veut plus bouger, elle ne bouge plus son bras..

    Me. e ! qu’est ce qui se passe, impossible, elle hurle dès que je la  touche, vite, j’appelle mon médecin, un homme charmant, expose la situation et lui me répond «  venez tout de suite « 

    Avec toute la compétence qui est la sienne, le Dr H d’un geste délicat, remet en place le poignet de ma petite Rose, gros câlin, c’est fini, diagnostic, c’est une pronation douloureuse,  bénin et fréquent, si vous voulez en savoir plus ,allez voir par .

    Quelques mois plus tard, ça recommence. Rose se retrouve le bras immobile. C’est pas vrai, je suis totalement désemparée, mince, ça fait des années que je travaille en crèche, je ne suis pas capable de prendre ma fille par la main sans lui démettre Le coude .

    Par miracle ce jour, elle remet son os toute seule ouf !

    Vous imaginez bien que ce n’est pas fini

    La troisième fois, je ne m’affole pas trop, j’appelle mon charmant médecin

    « Non madame T, cette fois allez à l’hôpital, il y a récidive.. »

    Emmener Rose à l’hôpital c’est pire que de faire une douche à la Mimine, m’obliger à aller à un concert de Philippe Katerine, dîner en tête-à-tête avec Vincent Cassel ……

    Mère courage n’a pas le choix, je me dis que peut être  tomberai- je sur un beau pédiatre, un jeune interne .

    Après un combat épouvantable, j’arrive en pédiatrie et Rose, totalement paniquée face au médecin, n’en peut plus …

    Le jeune interne, ben oui Doug Ross est parti à Seattle , prend l’affaire en main, enfin pas très doué, il fait plusieurs tentatives, Rose hurle, j’ai les larmes aux yeux, allez chercher le Dr H !!

    Il parvient enfin lui remettre le bras en état de marche, nous rentrons à la maison épuisées .

      La quatrième fois, j’appelle mon médecin, il est en vacances, hop! redirection l’hôpital, c’est pas possible, mais elle a une malformation ma fille.

    Soudain me vient une idée, une sale idée, mais ils vont finir par douter, croire qu’il s’agit d’un cas de maltraitance. Je ne dois pas dire que c’est la quatrième fois que ça se passe sinon, il y aura l’assistante sociale qui va m’attendre dans le couloir du service pédiatrique ( oui c’est comme ça que ça se passe à Chicago )

    De rage, Rose lève le bras et remet son os en place sans qu'un interne ou pédiatre n’ai eu le temps de dire ouf.

      Plus tard j’ai dû consulter un spécialiste.

    J’ai pris rendez-vous, Rose totalement affolée s’est installée sur le lit incliné, il a pris son bras, pas de radio, « Madame, vous ne devez plus tenir votre fille par la main, merci, 40 euros ! »

    Voilà, depuis ce jour, plus rien, plus de récidive, Rose est redevenue un ange.

     

      Un jour une femme africaine m’a dit que les bébés à Madagascar marchaient à 6 mois ( je ne l’ai pas crue ) par contre, ils ont de l’élasthanne dans les bras !
  • Mince !c'est pas elle ..

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    Il vous est certainement arrivé  de voir une personne venir  vers vous, vous saluer, engager la conversation, et vous êtes désemparé :

    « c’est qui, où est ce que je l’ai vu, je connais même pas son prénom ? « 

    L’autre poursuit, et vous redoublez d’effort pour mettre un nom sur son visage, vous l’avez croisé à une fête et comme vous étiez un roi de la danse ou des sketches, l’autre vous a remarqué et est tout heureux de vous revoir, mais vous, vous nagez dans le flou « mais qui c’est celui là ? , C’était peut être à une formation, non un mariage, au boulot, une randonnée( ça c’est pour Maggie ) je vois pas ???

    La conversation peut durer longtemps avant que la lumière s’allume et vous redoublez de stratégie pour rester acteur dans ce dialogue  qui se transforme en enquête de police, ben oui il vous faut retrouver le lien, alors vous posez des questions.

    Bon en général, je dis «  excuse-moi, on se connaît mais je n’arrive plus à resituer dans quel contexte « 

      Avouez que ça vous est tout  arrivé un jour, vous  tromper de personne.

    En voiture, vous apercevez quelqu’un, coup de klaxon, grand signe de la main, la silhouette se retourne, mince, zut. C’est pas lui..

    Vous avez cru reconnaître votre copain, et puis non, c’était un autre, alors le nez dans le volant, vous poursuivez votre chemin, un peu confus.

      Ce soir  là, nous donnions un spectacle.

    Bien énervés, mes deux amis Paul et Jérémie ont pour habitude, lors des préparatifs ou de l’entracte, de se jeter, gentiment à mon cou, en me couvrant de bisous, en criant «  Jeaaaaanne. . c’est ainsi, on s’aime beaucoup, et c’est leur manière d’exprimer et partager notre joie d’être ensemble, nos plaisirs démodés.

    Comme de coutume, les deux compères me cherchent dans les vestiaires et se jettent au cou d’une choriste, et ce n’était pas moi …

    Il faut dire que nous étions tous habillés en vareuse et marinières, y’a de quoi se tromper

    Ils se sont trouvés bêtes, mais non pas du tout ressenti de gène, la soprane a bien pris la confusion  et ils se sont empressés de me retrouver pour me raconter l’anecdote..

      Parfois c’est plus gênant, ce type de gaffes, non, je pense qu’il vous en est arrivé de belles..

  • La plante préhistorique

    1577650507.jpgJ’ai reçu une carte du Népal, elle est écrite par Eugénie, nous avons eu des liens par Email pendant son voyage, mais elle a écrit la même chose sur sa carte désuète, c’est bon de recevoir et de garder des cartes du bout du monde .

    Eugénie est une de mes meilleures amies, un jour elle est devenue ma belle sœur..

    Je suis la marraine de sa fille aînée, elle voulait surtout pas choisir quelqu’un de la famille ( raté ! )

    Pour Noël, Eugénie avait offert à Ellen, sa filleule, une plante préhistorique.

    Cette plante est toute sèche et dès qu’on l’a met dans l’eau, miracle, elle revit !

    C’est ce qua nous avons fait,, de l’eau, du soleil, et au bout de plusieurs jours c’est …

    Moche, laid,affreux , ça ressemble à rien, rien de ce qu’on montre sur la photo, si ça vous tente allez faire un tour par , on l’appelle aussi la plante de Jéricho .

    (D’ailleurs ,jeveuxça ,d’abord on dit « s’il te plait » et il faut savoir attendre ..c’est l’adresse du lien )

    Bon, je veux bien, qu’un dinosaure ait fait pipi dessus, qu’un homme de Cro Magnon ait marché dessus, qu’elle soit vieille de huit milliards d’années, n’empêches que c’est pas beau .

    Je l’ai mise auprès de mon bassin, qui sait, elle va peuvent être y rester des milliards de siècles …

      Eugénie est généreuse, elle a de très bonnes idées, pour la plante, elle pouvait pas savoir …Mais par contre, vous à présent, vous êtes prévenus !

  • Le personnage mythique

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    Mark étudie en français et en histoire la mythologie.

    Il aime beaucoup, apprend par cœur les noms des divinités grecques et romaines.

    Nous vivons encore entourés de mythes et de personnages mythiques.

    Ils ne sont pas forcement là où on les attend, je ne vous ferais pas une note sur Marilyne, James Dean, Che Guevara  ou Montand..

    Non, le mythe n’est pas forcement une star, il est un peu inabordable, secret, mystérieux voire détaché.

    Vous l’avez dans votre famille, chez vos amis, dans votre travail.

    Le personnage mythique est vénéré par ce qu’il a fait, la trace qu’il a laissé à son départ et le délire qui s’est fait autour de son passage.

    Dans les familles, il s’agit souvent d’un oncle qui a voyagé, loin, très loin, il peut porter un chapeau, c’est mieux, ou un accessoire bien à lui ( chaussures très colorées, pipe..)

    Aux mariages et communions, le mythe vient rarement, mais quand il est là, tout le monde est sans dessus dessous, on se baisse à son passage, on ose même pas trop lui parler.

    Le pire c’est le mythe de votre belle-famille, vous en entendez parler durant des heures, de ses exploits, et le jour ou vous vous trouvez devant lui, c’est souvent la déception tellement on aura fantasmer sur le personnage. Alors le mythe s’effondre …

    Parfois, la grand-mère devient à sa mort un véritable mythe même si durant toute sa vie, elle en a fait baver à tout son entourage.(ça c’est dans ma famille )

      Les lieux de travail sont hantés par des anciens salariés mythiques.

    Quand j’ai été embauchée à la Ville en 1995, j’entendais toujours parler de Lily, Lily avait fait ça, Lily par-ci, Lily allait  venir, mais c’est qui cette Lily ???

    Un jour, j’ai rencontré Lily, en vrai, elle supportait mal tout cet excès autour de son travail.

    Il y a quelques mois je suis allée à un pot de départ en retraite , une de mes anciennes collègues me dit : » tu vois Jeanne, depuis que tu es partie, on a jamais pu enlever toutes les peintures que tu avais faites avec les enfants, c’est plus fort que nous."

    Et ça y est, à mon tour, je suis devenue un mythe, l’EJE, dont personne n’ose dire du mal ( enfin c’est ce que je crois ) celle qui se fait rare …

      Un peu d’humilité quand même.

    Le personnage mythique existe dans les milieux littéraires, il ne donne jamais d’interview lorsqu’un de ses ouvrages paraît, on a surtout pas le droit d’en dire du mal, c’est forcement bon.

     

    Le mythe est présent dans la musique, si possible, il porte des lunettes noires et un chapeau, ne va jamais  à la télévision et quand il y va on parle d’événement( Bashung ) ; je ne parle pas des cinéastes, se sont les pires, ils tournent des films à mourir d’ennui, mais ce sont des mythes alors on y va …( le mythe est rarement récompensé, ex : Pialat )

      Pensez à vos mythes, ne vous laissez pas impressionner, mais c’est peut être vous le mythe de votre travail, de votre famille ?

    Il doit y avoir plein de mythes sur la blogosphère, ou des mites. trop tard pour celui qui voulait le faire !

  • chacun son objet culte

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    La première fois que je l’ai vue, elle servait de nature morte à un cours d’arts plastiques .Je l’ai tout de  suite trouvée gracieuse, élégante, raffinée.

    Je l’ai croquée avec délice, surtout son bouchon en forme d’oiseau qui siffle dès que l’eau est bouillante.

    J’ai déposé le pastel dans un cadre, je l’ai mis au mur de ma cuisine.

    Quelques mois plus tard, je l’ai achetée et j’ai voulu connaître son histoire.

    C’est le designer Mickael Graves qui l’a dessinée en  1985   , elle est en inox, sa poignée bleue fait son élégance, son bouchon sifflet est rouge carmin.

    C’est la marque Alessi qui l’a commercialisée, on l’a trouve partout dans le monde, surtout en Italie.

    Je l’ai déposée dans ma cuisine sur les plaques vitro céramiques, je l’utilise seulement quand j’ai des invités pour chauffer l’eau de la tisane .Je l’astique de temps en temps, délicatement pour ne pas la rayer.

    Elle a gardé tout son éclat, sa beauté, je la possède depuis plus de dix ans, je lui ai offert un compagnon, un sucrier assorti à sa tenue.

    C’est un des objets qui me sont les plus chers, j’y tiens énormément, elle vit dans notre cuisine, traversant les années sans fléchir, elle brille, elle siffle sans fausse note.

    Chacun possède un objet culte, le mien c’est la  bouilloire de Graves ..

  • Le linge de Jeanne

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    Je n’ai pas de jour particulier pour faire mes lessives, je mets le linge dans la machine  quand les corbeilles sont pleines, pas trop car j’ai horreur du linge sale qui traîne.

    Je les fais souvent par deux, si possible les jours de beau temps.

    Elles tournent le matin et vers 13 h, hop dans la corbeille pour le séchage.

    Je prends le temps de défroisser le linge au sèche  linge, par petits paquets, une fois détendu, il est déposé sur le fil, la tête en bas, surtout pas dans l’autre sens, c’est pour moi une hérésie totale.

    J’en profite pour faire un petit bonjour à mon lapin, qui gambade dans son enclos, souvent il m'offre un thé. Par gain de temps , je met souvent les chaussettes et les sous vêtements au sèche linge , à 5 ça fait trop de petits morceaux à étendre ;

    Quand tout est sec, j’évite le soleil l’été, je prends le linge, délicatement, et je le plie au fur et à mesure avec l’aide d’Ellen et de Mark ( ils grognent mais ils n’ont le choix )

    Pareil pour les chaussettes, tout le monde s’y met, même Rose et bien sûr, je vois restée au fond de la corbeille, les yeux rougis par les larmes, deux ou trois chaussettes orphelines  suppliant de retrouver l'âme sœur et implorant de ne pas être placées dans la corbeille de la DDASS .

    Puis je repartis les piles dans les corbeilles et les enfants rangent leur linge dans leurs tiroirs.

    Et le fer à repasser, jamais, non, il est en retraite, ne sort que les jours de gala !

    Oui, c’est une révélation, nous nous habillons tous en jogging, été comme hiver, à toutes les occasions, les mariages, les enterrements. ,Jérôme va au bureau d’étude en jogging, j’assure mes formation en jogging ( c’est chic ) et pareil pour les enfants !

    Nous habillons chez Dé*****on, à fond  la forme, et je peux passer du temps à faire autre chose, maligne  hein ?

  • Le moine errant

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    Il déambule sur le boulevard ou dans le centre ville.

    Il porte une bure écru un peu vétuste, un gros chapelet noué à la taille.

    Sa tête sans cheveux laisse deviner son âge, ses pieds portent de grosses chaussures orthopédiques noires.

    Il traîne des sacs plastiques, fouille les lieux , téléphone dans une cabine ,peut être y glisse t’il des francs ?

    Quelqu’un m’a dit qu’il n’était pas religieux, peut être l’avait il été autrefois ou

     aurait voulu le devenir.

    C’est un marginal connu dans la ville, il est toujours seul.

    En le voyant je me suis dit « l’habit ne fait pas le moine «  

  • Je crois ce que je vois

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    Mon père a ce défaut ou cette qualité d’être particulièrement incrédule.

    Il doute de tout, tout au moins des infos, sans pour autant renier les grands drames de notre siècle. Quand j’étais ado et un peu rebelle, cela m’énervait, puis un jour j’ai pris le parti d’en rire et je peux avouer que cela m’a donné une certaine méfiance et réserve.

     

    Un jour, un collègue de travail fait circuler qu’elle a entendu quelqu’un lui raconter que dans une boite de nuit, plusieurs jeunes filles avaient été agressées dans les toilettes et incisées au cutter de la bouche jusqu’au oreilles.C’est glauque tout ça, heureusement je ne vais pas en boite de nuit.Je lui demande d’où elle tenait cette information sordide, elle me répond que c’est quelqu’un qui connaît quelqu’un qui lui a raconté. Je lui dis alors qu’elle ne peut vérifier l’authenticité de ces propos, qu’elle n’a aucune preuve …les collègues l’a croient, elle crée la psychose et voilà comment se propage la rumeur.

    Ma ville étant toute petite, il m’est arrivé d’avoir l’idée de lancer une info totalement fausse et de voir à qu’elle vitesse elle me reviendrait au oreilles. Je ne l’ai jamais fait car je ne vois pas de tout dans quel registre je pourrais opérer et surtout parce que ne veux mettre personne en péril.

    Au hasard des blogs, j’ai découvert le témoignage et les nombreux messages de sympathies d’une jeune fille de 18 ans qui souffrant d’une maladie, donnait des nouvelles quotidiennes de son état, jusqu’à la mort, provoquant une forte émotion de la part des blogueurs.

    Ceux ci eurent l’amère surprise de découvrir que c’était une supercherie, que l’histoire était fictive, le blog ferma aussi net provocant colère et indignation.

    Je n’ai pas de recette pour éviter ce genre de débordements, je ne sais ce qui motive ceux qui créent ces légendes qui ont de tout temps existé.

    Je suis toujours réservée sur les infos que je reçois, les vidéos qui peuvent être truquées, l’authenticité des faits .

    J’ai pour mot d’ordre de ne pas diffuser les chaînes, de jeter les courriers louches et d’aller vérifier les hoax de temps à autre ( la dernière légende c’est David Douillet pris au radar avec la carte grise des pièces jaunes )

      Scandales, peurs, rumeurs, Internet c’est pire que la place du village, tenez, nous avons récemment appris la mort tragique d’une blogeuse parisienne qui venait souvent sur  mon blog, soit disant assassinée par un de ses lecteurs.Eh bien, on y a pas cru une seconde, la preuve c’est qu’elle est revenue  quelques jours plus tard.

    Depuis ça, je crois que ce que je vois …

  • Enquête sur le halage

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    Par un beau samedi matin ensoleillé, deux policiers en uniformes sonnent au portail.

    -« Madame T n’ayez crainte, Police nationale  pour une simple enquête ;

    -« Bonjour messieurs, c’est à quel sujet ? (je ne tremble même pas, je n’ai rien à me reprocher )

    -         « Vous faites des travaux ? » questionne l’un des deux brigadiers armés jusqu’au dents l’œil rivé sur un tas de graviers ( c’était à l’époque de la fosse ) 

    -         « Oui, mon mari « 

    -         « Est-ce que vous avez une brouette ? »

    -         « euh oui … »

    -         « Vous l’avez encore, vous pouvez vérifier ? »

      Je descends sagement au fond du jardin a proximité du clapier à lapins, ouf la brouette est à sa place.

    Je remonte au portail retrouver les deux shérifs.

    -« nous avons trouvé une brouette sur le halage contenant de la gaine électrique, nous faisons une enquête pour voir si elle appartient à un habitant du quartier, vous comprenez, c ‘est dur pour nous, personne n’a porté plainte. »

    Porter plainte pour vol de brouette, au commissariat, je n’y aurais pas pensé.

    Je me dis alors que c’est grotesque, pense soudain à une caméra cachée, c’est peut être Jacques Legras qui est déguisé, en même temps, je ne vois pas de caméras …

     

    -« Bon, excusez pour le dérangement madame, on va poursuivre notre enquête « 

    -«  je vous en prie, au revoir messieurs. »

     

      Notre ville est plutôt tranquille, réputée pour son nombre très limité en affaires de délinquance et autres délits.

    Chers lecteurs, si vous avez dans votre entourage des gardiens de la Paix, las et épuisés de leur travail, conseillez-leur de demander une mutation, chez nous, ils seront en quelque sorte en pré retraite …

  • Les plaisirs démodés

    Depuis plus de 5 ans, je prend un énorme plaisir à chanter en groupe ( ça vous le savez déjà ) et surtout à échanger aux cours des spectacles des moments de complicité  doux et délicieux.

    Nous nous plaçons sur la scène, parfois assis, ou en tableaux et devons  exécuter une chorégraphie apprise, calée tout en chantant, veillant à ne prendre la voix du pupitre voisin. C’est une gymnastique un peu ardue parfois, qui demande d’abord une parfaite maîtrise de notre texte. Une fois que celui ci est appris, par cœur, on répète des dizaines de fois les mouvements.

    Puis vient le spectacle, la première, souvent en juin, il y a des couacs, des démarrages ratés, des hésitations, alors on refait, on apprend, on rectifie.

    Au cours de l’hiver nous redonnons notre spectacle 7 à 8 fois et il se passe alors un tournant :la maîtrise.

    Et là c’est un bonheur tout particulier qui apparaît celui de se laisser aller à des petites improvisations, d’aller à la rencontre, d’un regard, d’un geste, de laisser le corps en harmonie parfaite avec la voix, trouver ce langage particulièrement sensuel.

    J’avoue me laisser aller de plus en plus à ce jeu délicieux, cette liberté cette proximité d’approcher l’autre, sans équivoque, sans arrière pensée, juste un moment de séduction partagée.

    Certains titres se prêtent à ça, d’autres moins.

    Notre chef, nous dit «  il faut vous la péter, lâchez-vous ! »

    Alors que notre quotidien nous demande souvent de la réserve, ménager nos rapports, comment ne pas profiter de ces instants où les barrières tombent, où pendant deux heures sous les lumières, parfaitement accompagnée, je déguste ces petits moments de bonheur, d’échanges avec des copains, comme une parenthèse, un rêve, nos voix s’emmêlent, je résiste pour garder la mienne quand je suis toute proche d’un ténor, dos à dos parfois.

    Quand la lumière de la salle s’allume, chacun retrouve sa place, son rang, on était dans le jeu, la comédie..

    C’est peut être bien ça aussi les plaisirs démodés …

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=Pg8hMPtKQ2I  
  • quand les choses s'incrustent et restent

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    Profitant de la hauteur des plafonds, j’avais créé un mobile pour la cuisine composé d’éléments en inox miniatures, louches, écumoires, coquetiers, assorti à ma bouilloire de Graves.Cette déco insolite avait un grand succès, je le nettoyais de temps en autre, jusqu’au jour ou je me rendis compte que la graisse et la poussière avait pris le dessus et je devais me résoudre à l’ôter (trop de travail pour le rendre propre et luisant )

    J’observe alors que dans les pièces, des choses sont posées un jour et restent, se dégradent souvent, perdent leur fraîcheur mais étant liées à quelqu’un, un évènement il est parfois impensable de les expulser..

    Prenons ce flacon de parfum, offert il y a quinze ans pour notre chéri ; on l’a économisé au début, il fallait le garder longtemps, il a pris une couleur jaunâtre et l’odeur a tourné, il est devenu immonde, mais il trône encore fièrement sur l’étagère de la salle de bain, il ne sera jamais porté, mais il est là.. Regardez bien, il y a toujours un flacon fossile dans les maisons, parfois même, il n’existe plus ce parfum..

    Dans les cuisines, les dessins rapportés par les enfants, collés au mur, on le retrouve dans les cabinets des médecins, ils sont figés longtemps, on ose pas, on ne pense plus à les enlever malgré la couleur passée. La progéniture qui aurait bientôt 32 ans..

    Je ne vous parle pas des bouquets de fleurs artificielles ou séchées, souvent chez les grands-mères, poussiéreuses mais toujours là, parce que donnée par la fille, cadeau des 60 ans …

    Les petits souvenirs collectes, offerts par les enfants à la fête des mères, rapportés de colonie de vacances, s’incrustent longtemps dans les familles défiant le swiffer ou le plumeau

    Que dire des films vidéo et des nombreuses cassettes enregistrées, ces films qu’on a aimé, rediffusés déjà 20 fois à la télévision, mais non, on efface pas, on garde, dès fois que …

    Et ces livres de déco, de voyages, ouverts une fois ou deux, puis prenant racine dans la bibliothèque sûrs et certains d’y rester jusqu’au prochain déménagement, ou la ils seront peut être stockés au grenier dans un carton.

    Des cadres de photos de jaunies, des reproductions encadrées, et bientôt avec toutes les tendances déco, on trouvera dans les maisons des stickers décollés, des guirlandes lumineuses qui n’éclairent plus, et pourquoi pas un Minitel, un pot à crayon avec plein de crayons qui n’écrivent plus depuis 20 ans, un chéquier en francs, un calendrier 2006.

    J’aime observer ces traces du temps qui passe, je n’aime pas trop cette idée de tout nettoyer, aseptiser, ne pas laisser les empreintes de ceux et celles qui ont donné, offert ou reçu.

     Dans quelques semaines, je referai mon mobile en inox, tout beau, tout propre, lui redonnera un toit pour danser, le prierai de ne pas emmêler ses fils pour lui assurer une longue vie. 

     
  • le malheur des uns fait le bonheur des autres ...

    Nous entrons dans le hall du Cinéville en courant un peu avec Mark et Jérôme, nous avons opté pour la grand messe de l’humour et de la comédie bien française « les ch’tis « 

    Nous sommes garés un peu loin, la séance va commencer..

    Une femme l’air amusé jette en l’air « c’est pas la peine de courir, c’est complet, y’a à plus de places !« 

    J’imagine que cette femme est bien déçue d’avoir fait le déplacement pour rien, elle prend alors un malin plaisir à rester dans le hall et se réjouis que plein de gens seront eux aussi victime du même sort qu’elle..

    En quelque sorte, elle se réjoui du malheur des autres …

    Avouez que vous avez comme moi été témoins de voir des gens se réjouir du malheur des autres …

      A un demandeur d’emploi, certains trouvent un malin plaisir à demander avec une certaine condescendance : « alors tu n’as toujours pas retrouvé de travail ? «  tout en pensant, »de toute façon tous les chômeurs sont des fainéants et ils ont qu’à se bouger un peu, ils bosseront comme tout le monde « .Mépris ,regard hautain … 

    Dans les écoles, certaines mères aiment s’apitoyer avec délice sur le sort d’une famille défavorisée. Avec des expressions bien connues « c’est des pauvres gens «  « il est pas méchant «  , « ça fait pitié de voir ça «  , « ils ont pas les moyens «  .

    Elles aimeraient faire acte de charité mais comment ?

    On ne va quand même pas leur donner des vêtements, non, les pauvres ne peuvent pas s’habiller dans les marques, même usagées.

    Les inviter à l’anniversaire du petit dernier, non quand même pas …ils auraient pas les moyens de nous recevoir, ça serait gênant pour eux..

    Elles font partie en général des poussez vous j'arrive . et profitent encore du moment pour étaler leur argent, leur situation. leur moijem’occupebiendemesenfants.

    Je ne vous parle pas des gens qui rodent autour du veuf ou de la veuve.

    Se croient obligés de donner de leur personne dans le malheur, pleurent bien fort le jour des funérailles et disparaissent aussi vite, laissant quelque peut la personne seule se reconstruire, sans jamais prendre le temps d’envoyer un petit mot, un coup de fil, même pour la bonne année..

      A regarder la télé réalité, les spectateurs aiment à se réjouir de la naïveté, la bêtise des gens. Ils se réjouissent de les voir s’enfoncer, être humiliés par un jury qui est là pour écraser..

    C’est le cas dans la Nouvelle Star, les recalés, les casseroles, on aime regarder on boucle des images, des voix qui se vautrent.alors que même un entretien avec son supérieur nous ferait flipper..

      Vous en connaissez, sûrement, avouons qu’à un moment donné, on a trouvé un léger plaisir à voir un de ses copains échouer à un examen (il avait qu’à bosser un peu plus )

    Voir une rivale se faire plaquer pour un de vos ex ( vengeance ! elle l’a bien cherché )

    Se réjouir de l’expulsion de voisins  (avec tout le bruit qu’ils faisaient, ça devait finir comme ça )

    Oui le malheur des autres ravit le cœur des uns..

     

    Mais ce qu’elle ignore cette brave femme, c’est que je suis allée chercher mes places deux avant la séance et que contrairement à elle,, ce soir nous irons voir « les Ch’tis.." » et toc !

  • Spacialité

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    Pouvez vous me dire pourquoi, lorsqu’un établissement scolaire organise une porte ouverte, les parents qui accompagnent, s’agglutinent devant la porte et osent à peine rentrer dans la salle de classe ?

     

    Pouvez me dire pourquoi les gens qui s’installent au cinéma se barricadent en posant leurs manteaux à gauche et à droite de leur siège. On sent mauvais, ils ne supportent pas les autres ??

      Pouvez vous me dire pourquoi, quand on organise un stage, les participants reprennent systématiquement les mêmes places que le celles occupées le premier jour ? ( ça m’arrange pour repérer les visages et les noms ) 

    Pouvez vous m’expliquer pourquoi, lorsqu’il y a un concert, une conférence, un meeting, il reste toujours 3 ou 4 places de parking  inoccupées devant les marches de la Salle Polyvalente, place de Hercé alors que des centaines de voitures sont garées de manière anarchique dans toutes les rues des alentours ?

      Pouvez vous me dire comment ce fait il qu’à toutes les réunions de parents d’élèves, personne n’ose occuper le premier rang ? 

    Pouvez vous supporter de vous trouver seul sur une plage sur un rayon de 200 mètres carré et que justement un plagiste pose sa serviette à trois mètres de la votre ? Besoin de causer, de contacts, d’être rassuré…

      Un problème de spatialité pour certains, la peur d’être vu pour d’autres, l’angoisse de l’autorité, la tranquillité, l’insociabilité, je ne sais pas, c’est étrange ces petits comportements individuels et collectifs.