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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 165

  • C'est du propre

    En fin de soirée, je me mets devant la télévision et tombe sur une émission fort pédagogique.

    Deux femmes d’un âge mur, font irruption chez une dame visiblement fâchée avec son balai et sa serpillière. A son domicile règne un chaos indescriptible, les pièces sont envahies de linge, les sols sont encrassés et les meubles n’ont pas vu l’ombre d’un chiffon depuis quelques années. La pauvre dame est en pleurs et les mamies ménagères la réconfortent en lui promettant une opération coup de d poing afin de retrouver une véritable hygiène de vie.

    En fait les deux mémères au chignon bien mises et aux talons aiguilles sont la pour prodiguer des astuces ménagères, le reste est confié à une équipe de choc.

    Elles font une démonstration fort plaisante sur la manière de détacher la rouille et nettoyer une carafe entartrée. Le produit miracle est la combinaison de vinaigre, de gros sel et de citron.

    Dès le lendemain, je décide de tester la potion magique. J’ai justement un vase à nettoyer et une chaîne avec des perles toutes rouillées. Je mets les produits dans le récipient et les perles.

    Je secoue, laisse reposer tout ça.

    Je suis ravie car au bout d’un quart d’heure, la rouille a disparu et le vase est étincelant !

    Un seul problème demeure : le collier est coincé dans le vase : impossible de l’ôter.

    Bien sur Jérôme et les enfants sont morts de rire  et j’ai mis deux jours à résoudre le problème et  entre temps la rouille est revenue !

    Devais casser le vase ou exploser le collier, c’est digne d’une épreuve de « Fort Boyard » ?

    Avec ténacité j’ai réussi à défaire l’amas de perles et j’ai renouvelé l’opération dans deux récipients.

    Ce programme m’a quand m^me confortée dans l’idée que je suis certes un peu dépassée par les tâches ménagères mais que la maison reste quand même vivable et merci M6 !!
  • chansons oubliées

    En flânant l’autre jour sur le blog d’Elisabeth, j’ai lu une note dans laquelle elle évoquait une chanson de Moustaki intitulée « le facteur »

    J’avais oublié cette chanson, pourtant je la connais bien Dans les années 8o,avec mon ami Léo nous la chantions en duo, je pense que ce n’était pas trop mal, j’adorais cette voix de soprano qui monte très haut, je prenais énormément de plaisir à chanter ça. Dommage, je ne revois plus Léo pour une histoire qui nous séparés, il était un peu cinglé mais je l’aimais beaucoup.

    Les vendredi après midi, avec mes collègues de travail, nous avions remarqué une certaine excitation liée à la fin de la semaine. Je leur avais proposé d’apporter aux autres ce jour là un CD contenant une chanson que nous aimions (une chanson oubliée )

    Un jour, je leur ai apporté the Mamas and the Papas «  California dreamin » .

    Dès le début de la chanson, les collègues se sont mises à danser, elles connaissaient toutes mais ignoraient le titre de la chanson. On a pris des tambourins, c’était joyeux, personne ne pouvait aller contre l’ambiance qui régnait dans la section, un instant de bonheur, c’est tout.

    Quelques jours plus tard, je leur ai annoncé que j’attendais un bébé, je lisais dans leur regard de la tristesse, surtout  Marie Camille. »On est content pour toi, mais tu vas nous quitter.. »Elles savaient que je repartais pour trois ans de congés parental et c’est vrai que je ne suis jamais retournée sur ce lieu de travail .

    J’ai bien sur gardé beaucoup de liens avec elles, mais ce jour là, j’aurais du apporter «  nous nous reverrons un jour ou l’autre « d’Aznavour.....

     

    http://www.youtube.com/watch?v=-wI6uAOHzvo&mode=related&search=

  • Têtes à claques

     

     

    Nous étions à Paris avec Mark et Ellen, un beau week end de fevrier. C’était un cadeau que nous faisions à Mark pour ses dix ans. Salomé, la fille de Peter et Maggie nous accueillait dans son tout petit studio situé dans le 16° .

    Le samedi après midi, nous prenions un thé à la Mosquée quand Matthis nous appela pour nous proposer de dîner chez lui. Matthis est le frère de Betty, nous étions contents de passer du temps avec lui, parler de choses et d’autres et bien sur de celle qui nous unissait pour toujours. Nous avions pique niquer ensemble le midi auprès de l’Opéra Garnier.

    Nous nous sommes retrouvés chez lui, avons visité l’appartement,, Matthis nous a servi des  pizzas, Salomé était avec nous, elle sait s’adapter à toute situation nouvelle. Nous avons passé un SMS à Raphaël.

    En fin de soirée, tout énervé Mathé nous proposa d’aller découvrir « les Têtes à Claques »

    Rivés sur l’écran de son PC, nous avons visionné plusieurs épisodes de ce site Quebequois et bien sur on a énormément ri surtout avec le sketch du Willi Waller

    Les enfants ont adoré, nous les regardons encore de tant en temps, ces marionnettes ont investi depuis les affiches publicitaires de notre ville pour une marque de téléphonie.

    Maggie est une fan inconditionnelle des « Têtes à claques » surtout le pilote, et depuis son voyage au pays des caribous elle est armée pour comprendre tout le vocabulaire cité.Et puis cela nous rappelle nos soirées TV à San Francisco quand nous regardions le téléshopping

     

    Vendredi nous étions chez Clothilde, j’ai fait découvrir les «  têtes à claques « à Jéremy et Alain.Ils étaient à leur tour explosés de rire ;

    Je crois que les « têtes à claques , c’est comme les chats,les Deschiens,Philippe Katerine, Julien (le gagnant de la Nouvelle Star) ou les film de Rohmer ou Lelouch :on aime ou on déteste !!Alors si vous ne connaissais pas encore , je vous conseille Halloween, le père Noël le Willi Waller et puis sur en hommage à Maggie, le pilote !

     

    http://www.tetesaclaques.tv/video.php?vid=30

  • vacances en banlieue

    Nous nous rendions une fois par an à Paris rendre visite à notre oncle qui habitait en Région parisienne. Nous prenions le train de bonne heure, en famille. A la gare de Cherbourg,  nous pouvions acheter un magazine : ma sœur choisissait « Podium » mon frère « Picsou », ma mère achetait « Point de vue » mon père lisait la « Presse de la Manche » et moi je choisissais entre un livre de la Bibliothèque Rose ou des mots croisés.

    Nous avions prévu les sandwiches pour le trajet.

    L’arrivée en gare St Lazare était impressionnante, je n’avais aucun repère, je suivais le mouvement, mon père stressait beaucoup, il nous tenait par la main avec une force considérable pour la traversée en métro. Mon oncle venait nous chercher en DS( pour les jeunes lecteurs il ne s’agit pas du jeu Nintendo mais d’une voiture des années soixante dix )

    Il aimait bien nous épater, nous faisait croire qu’il menait la grande vie la bas. Il habitait en cité HLM à Viry-châtillon avec sa femme et leurs trois enfants.

    Nous restions deux ou trois nuits chez eux, l’appartement était surchauffé, c’était un chauffage au sol, ma mère se plaignait d’avoir les pieds qui gonflent en m^me temps elle était fascinée par la température ambiante ( ça changeait de chez nous qui affrontions les chocs thermiques à chaque fois qu’on quittait une pièce)

    Mon oncle avait beaucoup d’humour, nous rions beaucoup, il écoutait les vinyles de Coluche.

    Le soir, l’appartement était envahi, nous rigolions comme des fous avec ma cousine, nos parents jouaient au rami , riaient des heures, ils étaient tout simplement heureux de se retrouver, partager le quotidien.

    Ma tante vouait un culte pour les grandes surfaces, elle nous emmenait au Super M de Ste Geneviève des Bois, un palace à l’époque !

    Je garde des très bons souvenirs de ces échappées en famille, on ne partait jamais en vacances. C’était un dépaysement total, découvrir Paris avec des yeux d’enfants, se coucher tard, raconter n’importe quoi…Mes parents aiment encore raconter ces voyages familaux,ils changeaient totalement d’univers mais savaient s’adapter.

    Nos enfants adorent aussi ces petites vacances que nous organisons à Paris ou ailleurs, ils sentent que nous sommes disponibles, libérés de toutes contraintes professionnelles.

    Je crois aussi que c’est grâce à cela que mon frère et moi avons pris goût très tôt à voyager seuls.

  • un soir de Juillet

    Nous avions rendez-vous ce soir de juillet au cinéma de notre ville avec Clotilde.Il pleut, il fait froid, je me réfugie dans le hall ou je retrouve mon amie Elisabeth.Elle me dit qu’elle s’est libérée pour passer la soirée avec nous.

    Nous papotons un instant pour décider du programme, difficile de se mettre d’accord. Arrive alors Carla qui nous informe qu’elle ne s’arrête pas. Elle se joint à nous pour discuter, elle traîne un peu. Clotilde relance le débat concernant le choix du film, je suis évasive, peu motivée par les propositions. Rentrent alors nos deux amis Pierre Alain et Agathe, nous sommes étonnés de les voir là, notre ami à un peu de mal à retenir son rire.

    Le cercle s’agrandit, on cause, quand surgit Léandre suivi de Thierry qui à leurs dires sont venus voir Schrek.Nous décidons d’aller voir un film ensemble mais impossible de se mettre d’accord sur le choix. Elisabeth nous propose «  soirée entre amis « , Clotilde ne comprend pas, ce film n’est pas à l’affiche et avec la plus grande joie nous lui proposons d’aller fêter ses 40 ans chez elle, elle nous dit qu’elle n’a rien prévu, ce n’est pas un problème, nos coffres sont remplis de petits plats salés et sucrés.

    Il en manque à l’appel, ils nous retrouveront chez Clotilde, elle n’a rien vu venir de cette grosse farce que nous lui avons faîte avec complicité et bonheur.

    Nous fêtons, buvons, chantons chez notre amie, il fait de plus en plus froid. Paul et Eléonore nous ont rejoins, notre Clotilde est sur un nuage, la maison se rempli encore avec Jeremy qui sort de travail, Anna et plus tard quelques autres personnes de la famille de notre copine.

    Le climat s’est réchauffé ce soir de juillet dans la petite maison, on a encore une fois de plus resserré nos liens, préparé avec  grande joie l’anniversaire et surtout passer un doux et délicieux moment. On en redemande non ??

  • buffet

    J’aime beaucoup faire des cadeaux à ma mère. Depuis plusieurs années, je lui offre un parfum, toujours le même " Poème" de Lancôme.Il lui va bien, elle dépose le flacon sur une étagère du buffet de la salle à manger. Au même endroit sont entreposés des tas de cadres avec les photos des enfants et petits enfants. Je lui ai aussi offert des colliers que j’ai crées. Ils sont rouges, elle porte beaucoup cette couleur. Elle a déposé un collier sur le couvercle d’une grosse soupière qui sert à rien, élément de décoration on va dire. Elle ne met pas les bijoux dans des boites. Elle ne jette jamais les flacons de parfum vides, elle les dépose à droite à gauche..

    Je lui ai offert bon nombre d’orchidées qui se plaisent à merveille dans sa maison. Un jour elle en avait une qui avait 65 fleurs, je l’ai prise en photo et j’ai fait faire un encadrement par une amie et je lui ai offert un peu plus tard.

    La haut dans les chambres, les lampes de chevets sont vieilles et déglinguées. Un jour je lui ai offert une lampe un peu originale, elle n’a pas voulu la mettre la haut, elle l’a gardée à la vue de tous dans la salle à manger.

    Je trouve ça très touchant, cette manière d’amasser les cadeaux et de les garder tout près, c’est sans doute pour penser, vivre avec ses enfants qui sont partis ou un peu loin.

    Quand mes enfants partent pour plusieurs jours, je passe aussi beaucoup de temps à regarder leur univers, le ranger, agencer …

    Ses souvenirs font vivre nos liens, créent notre histoire. Cela me fait penser à l’importance que les jeunes enfants accordent aux cadeaux de fête des mères confectionnés à l’école, ils ont le même plaisir à les voir déposés sur la table de nuit des parents et c’est pour cela que nous avons tant de mal à les enlever..

    Alors pas de mépris, ni de dérision à travers ces petits gestes, juste beaucoup de tendresse …

  • Lotus

    Aujourd’hui je suis allée à la plage, il faisait très beau, une vraie fin d’été et puis personne..

    Pendant que Mark faisait des châteaux avec son papa, Rose grimpait dans les rochers, mon frère rêvassait, j’ai ramassé des galets. J’en ai trouvé des blancs, un peu orangés, très beau.

    A mon retour, je les ai déposés autour du bassin.

    Notre bassin est au fond du jardin, c’est une oeuvre collective, construite par quatre mains courageuses, celles de Jérôme et Gordon .C’est un petit bijou cet endroit, car chacun y dépose un petit élément.

    Ils l’ont d’abord creusé, puis installe une bâche en plastique, fait un fond de terre et rempli d’eau.Le tour est fait d’amas de grosses pierres trouvées dans la terre.

    Lors de nos quarante ans ( çà y est vous savez mon âge !) nos amis nous ont offert des poissons : ils ont grossi, se sont multipliés. Basile, un ami du tennis de table, nous a apporté des nénuphars, c’est merveilleux, nous avons deux à trois fleurs par jour.

    Quelqu’un d’autre nous a donné  un bambou qui pousse très bien, j’ai pris des petits choux dans un jardin, du Papyrus à Pise, du marbre à Carrare en Toscane, des tas de galets de toutes les plages parcourues.

    Cet été Gordon  et Zohra nous ont offert une bougie flottante et un lotus : trois graines qui dans l’eau poussent et grandissent très vite. J’espère que je pourrai les déposer dans le bassin et que nous auront des fleurs.

    J’ai juste oubli de dire que le bassin est alimenté par l’eau de pluie récuperée dans une réserve que Peter nous a donnée…

    J’adore cet endroit, c’est une vraie chance de voir l’évolution et de contempler les plantes aquatiques, les iris d’eau, les poissons....il manque juste un petit banc à proximité.

  • Festin

    Nous étions ce jour là invités chez un oncle et une tante pour fêter le premier jour de l’année. C’est avec bonheur que nous allons passer un moment chez eux mais aussi avec une certaine appréhension quant au déroulement du repas car ils réputation de servir en grandes quantités de nombreux plats.

    Ils habitent un pavillon situé dans la campagne du Cotentin, vivent modestement mais on toujours gardé un très grand sens de l’humour.

    Ce jour là nous nous installons à table avec mes parents et mon frère ; Jérôme n’a à ma connaissance jamais vécu pareille expérience.

    Tout commence par un apéritif traditionnel : Ricard ou vin cuit et des biscuits salés( attention surtout il faut demarrer en douceur si on veut tenir le marathon )

    Vient ensuite le hors d’œuvre : des coquilles de saumon à la macédoine mayonnaise.

    C’est bon et copieux. Ma tante nous sert ensuite des paupiettes de veau, je n’ai pas besoin de préciser que c’est assez riche et que déjà on a l’impression d’être rassasiés.

    Il est 15 heures quand arrive sur la table, le plat principal : un gigot d’agneau avec flageolets. On avait beau être prévenus, avoir pris de petites quantités, ce qui est difficile car les portions sont déjà faites il nous trouver encore un peu de place dans notre estomac.

    Il est 16 heures, mon père tient le rythme, il est fort mais il a de l’entraînement, ma mère n’ose pas refuser la viande mais elle est rassasiée, mon frère fait bonne figure et moi je ne peux vraiment plus manger de viande à l’heure de thé.

    On n’échappera pas au plateau de fromage avant la danse finale des desserts. Accrochez vous ça va faire mal !!Du riz au lait avec des abricots en déco.

    C’est dur, il faut vraiment ne plus penser à ce qu’on a déjà digéré depuis le midi.

    Vers 18h,ma tante apporte une bûche à la crème, on est au bord de l’évanouissement et ils nous disent » mais vous mangez presque rien ! »

    Le café est servi ensuite et pour ne pas perdre la cadence , des noix et des clémentines accompagnent la boisson chaude .

    La nuit est tombée, nous nous quittons, nous avons fêté la nouvelle année. Nous rentrons vers 19h, ai je besoin de préciser que nous sauterons le repas du soir …

  • Il était une fois nous deux

     

    Au terme de cet été 2007( après le 15 août pour moi l’été est fini et on aborde la rentrée avec tout ce que cela représente de bon, reprise des activités, soirées entre copains, retour à l’école.)Je me demandais quel était le tube de l’été. J’ai beau chercher je ne vois pas, peut être avais vous des idées à ce sujet.

    Pour nous se sera l’été Jo Dassin.Ce chanteur populaire décédé dans les années 80 connaitrait donc une deuxième carrière. Il a bercé mon enfance et j’avoue avoir du plaisir à écouter ses chansons quand elle passe à la radio.

    Marc est revenu cet été et avec Zohra son amie, ils ont concocté une soirée dédiée à l’artiste disparu. Sur la terrasse, nous avons fait un barbecue et danser en écoutant Joe, les enfants étaient ravis !

    Dernièrement nous sommes allés chez Eléonore et Paul pour un barbecue avec plein de copains. Après le dessert, voilà notre ami qui installe une sono de fortune et nous lance une compile de Joe Dassin,improvisant un quizz musical qui nécessiter d’appartenir à cette génération des cadra pour briller un peu. Je m’en suis pas mal sortie …

    Alors je vous sens impatients de réécouter un extrait de l’artiste aux pattes d’eph et aux chemises à froufrou, et bien se sera chose faite avec ce titre que j’aime beaucoup surtout les voix  des chœurs à la fin, j’adore !!!

     http://www.youtube.com/watch?v=VXc5S9CiJms&mode=related&search=

     

     

     

  • Retour

    Depuis quelques années, Ellen et Mark partent en camp durant les vacances d’été.

    Pour avoir travailler des années dans l’animation, je sais que ce genre d ‘expérience est unique à vivre : rencontres et amitiés fortes, grands jeux, veillées explosives etc. …

    J’ai totalement confiance à l’association qui organise ces camps d’été, aux animateurs très toniques et pleins d’imagination.

    En  parlant autour de moi, je me rends compte que bons nombres de parents n’osent pas franchir le pas, ont peur de confier leurs enfants, culpabilisent aussi.

    A chaque fois qu’ils partent, je reste à la maison et j’en profite pour trier, ranger leurs chambres, astiquer..

    Les petites lettres, le seul lien qui nous unit, leur fait grand plaisir.

    A leur retour, au moment de l’attente, je suis un peu soucieuse, quand ils arrivent, je les trouve changés car ils sont tous bronzés et tellement heureux de nous retrouver.

    Ils nous embrassent, embrassent fort Rose leur petite sœur, s’embrassent entre eux et le soir dorment ensemble. Je leur réserve toujours une petite surprise sous l’oreiller, un petit geste d’accueil pour leur dire que j’ai pensé à eux.

    Je suis toujours très émue quand je les entends chanter tout ensemble, se dire au revoir, une scène qui me rappelle aussi ce que j’ai vécu plus jeune.

    Je sais aussi qu’il leur faut du temps pour reconnecter la réalité de la vie familiale, il faut leur permettre de se revoir entre eux.

    Ellen est une pro de la communication, elle retrouve toujours des copines dans d’autres contextes. C’est une adolescente très bien dans sa tête, dans son corps, pleine de vie, pleine d’envie de profiter de ces temps qui lui sont offerts, elle fédère plein de liens autour d’elle, je me dis que c’est une sacrée chance pour elle …

    Ce soir, ils se sont retrouvés, nous les avons tous retrouvés, riches de cette aventure avant de retrouver leur vie quotidienne, quelques jours avant le retour au collège.

    Ils ont dans la tête et dans le cœur plein de moments heureux et de complicité partagée..

  • Téléthon

    Le rideau s’ouvre et sous les applaudissements, nous fredonnons «  il a neigé sur Yesterday »

    Nous sommes assis sur la scène, c’est un moment heureux car nous occupons une très belle salle, un théâtre à l’ancienne entièrement rénové.

    Mon cœur est serré, je chante pour tout oublier. Tenter d’oublier la terrible nouvelle que j’ai appris dans la journée. J’ai mobilisé toutes mes forces pour tenter de trouver une issue à ce qui arrive à quelqu’un qui m’est très proche. Je sais au fond de moi qu’il n’y a pas de fatalité et que tout peut recommencer.

    Nous donnons ce spectacle au profit du Téléthon , je n’ai rien dit à mes amis sauf à Elisabeth avec qui je suis venue.

    Le spectacle s’enchaîne, avec émotion, je me laisse bercer par les titres. A chaque fin de chanson toujours la même sensation, ce mal intérieur qui ronge car je sais que je porte cette peine avec une douleur insoutenable, Elisabeth chante auprès de moi, son regard me soutient. Je chante, comme pour faire sortir de moi un cri qui supplie..

    Après le spectacle, nous nous retrouvons chez Pierre Alain et Agathe. Nous sommes reçus comme des rois, ils habitent tout près de notre lieu de spectacle.

    Nous blaguons, chantons, mangeons, buvons …

    La seule présence de mes amis me porte, je leur dirais quelques mois plus tard au cours d’une soirée.

    Cet épisode a eu un dénouement heureux, la situation fut longue a débloquer mais au bout du compte, j’ai compris que dans l’épreuve on puise de la force et qu’il est vain de se lamenter sur son sort …

    A chaque fois que je remonte sur cette scène, je repense à cette soirée du Téléthon, ce soir de décembre ou je croyais perdre la moitié de moi-même …

  • Maladresse

    A cette question «  quel est ton principal défaut ? » On répond souvent, la gourmandise ( surtout les Miss France), ou je suis perfectionniste ( pour qu’on vous réponde «  oui mais c’est une qualité ), ou bien je suis exigeante ( là on comprend vite que vous ne faîtes pas confiance aux autres..)

    Parmi tous mes défauts, il y en a un  qui me suit depuis l’enfance c’est la maladresse. Ceux qui me connaissent seront surpris car paraît il j’ai des doigts qui me permettent de transformer les objets et me laissent créer toutes sortes de merveilles..

    Et bien, je suis distraite, car je pense à cinquante choses à la fois, j’ai à peine finie quelque chose que déjà je suive en train de prévoir les trois ou quatre actions futures.

    Il m’arrive de me prendre régulièrement les poignées de porte dans une poche, une manche. Je me prends les pieds dans le fil de l’aspirateur, il m’est arrivé de cogner par inadvertance mes enfants en les portant, même bébé, vous vous rendez compte.

    Ce jour là nous avions convié Peter et Maggie à dîner. J’avais prévu un flan de courgette.

    J’avais posé ma préparation dans mon robot, et je l’ai allumé. Soudain il s’est mis à vibrer, se déplaçant légèrement jusqu’à ce qu’il tombe par terre entraînant la cafetière électrique qui était à côté. Imaginez la scène, flan de courgette mélangé au marc de café dans des débris de verre et bien sur le robot cassé et plus rien pour le plat du soir !!!

    C’est une réalité, je me fatigue parfois, l’autre jour, je suis allée à la piscine, c’est déjà un exploit, et bien je suis tombée dans un bassin, et m’en suis sortie avec un énorme hématome.

    Il  reste une chose que je n’explique pas je n’ai jamais eu d’accident de voiture, juste quelques accrochages, surtout avec une voiture qui n’était pas la mienne, mais j’avais prévenu, je ne sais pas vraiment conduire !!!

    Helen est un peu comme moi, trébuche, se prend des poteaux, mais elle garde le moral !!

    Mais je me refuse à croire que c’est héréditaire !

  • Maison de campagne

    L’été m’offrait peu d’évasion et de sorties, c’est sans doute pour ça qu’aujourd’hui il est synonyme d’ennui et de mélancolie…

    Mon amie Chloé me propose d’aller passer quelques jours avec elle dans la maison de campagne de ses parents. Je connais très bien Chloé, je l’ai rencontrée en Seconde au lycée et nous nous sommes liées en première.

    Cette maison se situe tout près de chez mes parents, dans un village traversé par une Nationale.Les habitants se connaissent tous, ils sont curieux, font des ragots…

    Je m’installe avec elle pour quelques jours, nous avons presque dix huit ans, une sensation de liberté s’installe. Nous faisons quelques courses pour cuisiner, dans la journée nous papotons, ramassons du cassis, flanons, nous lisons un peu. Nous ne souhaitons pas la présence d’autres copains, ce temps nous appartiens. Le soir nous dînons tard, nous discutons des heures dans notre lit, écoutant la musique du film «  Shining », Queen, Adama, Thiefaine.

    Chloé  a une culture musicale assez variée, elle connaît plein de groupes.

    Nous parlons des heures, de nos familles, nos regrets, nos projets…Sans trop le savoir nous quittons l’adolescence qui pour moi fut triste et douloureuse pour enfin rentrer dans un autre monde.

    Nos chemins se sont séparés après le bac, je garde de cette époque beaucoup de chaleur et de souvenirs joyeux. Nous sommes devenues mères à notre tour, conscientes que bientôt nos filles vont découvrir cette indépendance …Serons là pour les accompagner avec justesse et respect ?

  • ER

    J’ai toujours su que c’était Doug mon preferé, la classe et en même temps la désinvolture..

    Mais je dois avouer que depuis qu’il est parti John me manque terriblement, que deviens t’il ??est il à Londres, à Paris ou en Afrique ??

    J’aimais beaucoup Mark, son sens de l’humour, sa complicité avec Elizabeth, et je pense souvent à la petite Ella qui a le même âge que Rose.J’aime à les retrouver dans d’autres saisons.. Et je me pose parfois la question, vous aussi vous avez votre chouchou ??

    Luka peut être, heureusement qu’il est encore là, il a enfin réussir à conquérir sa belle et à l’épouser …

    Dans les sournois, fourbes et mesquins, le meilleur fut Robert, il y avait aussi Dave ( Mallucci pour ceux qui ont du mal à me suivre). J’adore aussi Morris …

    Par contre je l’avoue je ne craque pas du tout pour Greg , tout comme Peter ( Benton bien sur !)Trop sérieux, toujours réservés et des histoires de famille à n’en plus finir.

    Vous pensez que je n’ai d’attirance que pour les médecins et vous avez raison, même si j’ai adoré Carol, Elisabeth et Lucy ( la pauvre, quelle fin tragique..)

    Je n’aime pas Sam, elle paraît jamais contente, j’aime bien Abby et j’aimais aussi Kerry et je trouve que Neela est vulnérable …

    C’est ainsi, on a tous nos favoris, ils m’accompagnent depuis 10 ans, toute l’année avec des larmes, des sourires et toujours beaucoup d’émotion. Peut être que certains d’entre vous n’ont même jamais poussé la porte du Cook County Hospital de Chicago, alors faites-le de tout  Urgences.

     
  • Radeau

    Au milieu du séjour, les animateurs ont proposé aux enfants de construire des radeaux. J’ai toujours trouvé ce genre d’initiative vaine car peu solides, il est rare que les embarcations prennent l’eau un jour. Le château dans lequel nous résidons en centre de vacances ( le château est aussi délabré que la population accueillie) se situe près d’un lac.

    Nous voici donc partis un dimanche après midi avec tous les gamins qui courent partout, n’obéissent pas et s’insultent à longueur de journée. Oui rassurez vous c’était il y a plus de 20 ans et déjà le vocabulaire des cas sociaux valait le détour croyez-moi !

    Ceci dit j’ai toujours adoré ces milieux défavorisés car attachants et pleins de spontanéité.

    Bref, tout se passe pas trop mal, les enfants pataugent, je les regarde quand Arnold me propose une croisière «  romantique »

    Monter là dessus, hors de question, je refuse, il insiste un peu je ne sais pas ce qui me prend ( je le saurai un plus tard) je finis pas accepter.

    Il est bien sûr fou de joie et nous savourons quelque peu ce moment de promiscuité que nous recherchons depuis quelques jours.

    J’ai pourtant peur, mais très vite deviens confiante car avec lui, je suis sure que rien ne peut arriver. Rappelez-vous «  baignade rime avec noyade «  et bien sûr,moi ne sais pas nager.

    Arnold rit beaucoup, bouge et brusquement le radeau se retourne, je tombe à l’eau et me prend une belle planche sur la tête. Je n’ai pas eu trop le temps d’avoir peur, l’eau m’arrive aux cuisses et bien sur le bel homme a plongé pour me rattraper ;

    Je remonte me changer trempée avec un drôle de sensation, cette idée que des choses sont en train de changer, que depuis ce jour va naître une relation si particulière que durera des années....