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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 164

  • Petit goûter entre amis

    519b09ae71b4f336844a5c2f48ab4079.jpgComme prévu nous avons organisé une visite surprise à  Agathe

    Avec Carla et son petit garçon, Thierry, Clotilde et Léandre nous avons roulé dans la campagne et sous un beau soleil d’Automne, nous avons sonné chez elle. Pierre Alain était au courant, il nous attendait.

    Agathe se remet bien de son opération, mais pour l’instant elle ne peu envisager de revenir chanter avec nous.

    Nous avons dégusté plein de bonne chose apportée par les uns les autres, de la délicieuse confiture de figue confectionnée par Carla, des caramels, du cidre du rosé..

    Au moment de partir Eléonore m’a appelée sur le portable. Ils venaient de quitter leurs amis venus pour le week end et nous avons eu envie de prolonger cet instant avec eux.

    Paul  et Eléonore nous ont rejoint et nous nous sommes installés autour de la table du séjour pour l’apéritif. Nous avons parlé de la finale de rugby qui se déroulera le soir de notre spectacle. Il faudrait installer un écran géant sur la scène pour pouvoir visionner le match après le concert avec ceux qui veulent avec l’envie de ne pas connaître les résultats d’avance …

    Nous avons regardé les fleurs d’Agathe, parler d’arrosage de lumière. Léandre aime bien les plantations, il me donne des boutures …

    A la nuit tombée nous nous sommes séparés, pas pour longtemps puisque nous nous reverrons mardi … Je crois qu’Agathe avait chaud au cœur de cette petite visite inattendue …

     

  • Apéritif

    Avec mon amie Eugénie et belle sœur de surcroît, nous avons eu envie de participer à un petit apéritif offert non loin de chez moi par un beau mercredi de février.

    J’avais donné rendez-vous à Maria qui devait passer nous  prendre mais accusa un léger retard à cause d’un plombier chauffagiste …

    Nous nous sommes garées dans ce joli village au bord de l’eau et avons rejoins vers 12 heures les quelques 1000 personnes qui avaient aussi répondu à l’invitation …

    En entrant dans la salle, de visages connus attirent mon regard, je salue quelques personnes et nous attendus debout un peu serrés la venue d’une personnalité qui de passage dans la région avait accepté un petit temps de rencontre avec les habitants du département

    J’avais reçu un SMS de Basile qui aurait bien aimé participer à cette rencontre, mais peut être n’osait il pas ??

    Les équipes de télévision sont massées près du podium, les éclairages sont lancés et une musique d’ambiance fait patienter la foule.

    Accompagnée de notre futur député, elle remonte la salle sous les applaudissements des curieux ,des perplexes et des convaincus. Elle rayonne, transmet une grâce, une vitalité un espoir. Elle parle une vingtaine de minutes, puis quitte la scène se rend vers l’extérieur pour parler avec les gens présents. Nous dégustons des sandwiches et du cidre, des légumes et crudités en patotant de part et d’autre..

    Elle s’isole pour déjeuner puis nous attendons un bon moment. Un journaliste nous demande des précisions sur la distance pour le futur trajet qu’elle exécutera, avec Eugenie nous profitons de la douceur du soleil, les gardes du corps font des allers et venues, préparent le véhicule, elle sort de la petite salle et s’engouffre dans la voiture.

    Nous la saluons avec la main, puis allons voir notre ami, resté au milieu des derniers militants, nous lui disons tout simplement merci d’avoir invité Ségolène pour ce délicieux moment de convivialité et d’espoir.

  • Photocopieuse

    Depuis quelques mois, j’ai changé de travail. Celui que je m’occupe à présent me plait beaucoup, c’est passionnant, je suis vacataire pour un organisme de formation, je côtoie une population très variée, j’ai beaucoup d’automie. L’idéal.

    Il est parfois angoissant de se réadapter, certains n’osent pas franchir le pas, de peur de ne pas s’intégrer, de changer les habitudes. Il y a des lieux qui m’étaient auparavant totalement inconnus, la photocopieuse, la machine à café, les salles, les tableaux blancs …

    Avant je côtoyais les salles de jeux, les tables basses, je vivais pliée en deux, même les réunions d’équipe se faisaient sur des chaises miniatures. Des odeurs de couches, de savon, de purée de légumes, de peinture m’étaient familières.

    Je suis impressionnée par la rapidité d’adaptation et surtout comme on oublie vite les lieux passés. Je n’aime pas retourner sur les lieux de travail d’avant, on a rien à y faire, les collègues sont dans leurs préoccupations, manquent de disponibilité.

    Me nouvelles collègues sont extrêment sympathiques, disponibles, chaleureuses, je m’y sens bien. Les secrétaires sont toutes jeunes, communiquent beaucoup, bref je crois que de telles conditions contribuent à un vrai plaisir d’aller travailler …

    J’ai une chance inouïe, celle de changer sans même devoir faire l’effort de chercher un nouveau travail, c’est le fruit d’un parcours, d’une passion que je transmets, depuis mes premières années ou je me sentais fragile, vulnérable, mais battante. J’ai osé me lancer dans des situations périlleuses, j’ai eu la chance de pouvoir faire des pauses pour passer beaucoup de temps pour mon travail le plus essentiel, celui d’être parent. J’ai juste envie de dire qu’il n’y a pas que des hasards, que la vie nous emmène vers de nouveaux chemins parfois imprévisibles, qu’il faut pousser des portes et oser. Même la où l’on n'est pas attendu..

  • Chez Pierrette

    Le car s’arrête dans le froid et le vent du Cotentin, je descends toute seule, mon sac bien lourd sur l’épaule. Je marche un peu vers le lycée, je m’arrête en route dans un petit café situé en bas de notre établissement. Le patron bougon me demande d’un geste de la tête, je lui réponds » un café. Je regarde les clients, l’un boit un verre de blanc, l’autre un café.

    Quelques temps après, Chloé arrive, elle me fait la bise, après avoir enlever son casque et secoué ses cheveux blonds. Elle me demande si son maquillage n’a pas coulé, allume une cigarette et prend un café.

    Nous causons un peu, du lycée des profs, des autres …Nous restons au chaud une petite heure, Chris nous retrouve aussi, s’installe …il paraît comme nous un peu en retard dans le travail demandé, on ouvre un cahier pour se rassurer. Les cours seront ennuyeux et comme on écoutera rien, on ne comprendra rien. Peut importe, on vit avec insouciance, nulle pensée de l’avenir n’effleure nos cervelles d’adolescents, un chose compte pour nous profiter de notre instant, passer un maximum de temps ensemble …

    Vers 8h45 nous quittons le lieu de rendez-vous, je monte jusqu’au lycée à pied, je retrouve les copains au parc à vélo, ils déposent leurs deux roues, nous montons en cours, certains allument dans le couloir leur dernière cigarette, les néons nous éblouissent, de drôles d’odeurs de produits ménagers et de tabac envahissent nos narines. Rien ni personne ne nous pousse à travailler …ces années sont uniques, elles nous ont construits et ne retirent en rien les adultes raisonnables que nous sommes devenus..

    Notre adolescence écervelée a fructifié « chez Pierrette » on a jamais su pour notre café portait ce nom là..

  • Homards 2

    64d9e2b0fb8dd5f27a87d95511014e28.jpgLes hamsters courent dans la cage, ils ont grandi très vite, se nourrissent seuls, il va me falloir trouver des gens susceptibles de s’engager dans une procédure d’adoption.

    Mon frère m’a envoyé ses photos scannées, de beaux portraits de nous tous. Il a également mis de nouvelles photos sur le pèle mêle qui est accroché au mur chez mes parents.

    L’automne se fait sentir, je vais bientôt ranger le salon de jardin, les lampes solaires , le hamac et les nombreux moulins à vent qui animent la terrasse.

    L’été s’en va, j’en ai de beaux souvenirs, Zohra nous a envoyé une carte pour nous remercier de la semaine passée chez nous. Dans quelques jours, le bassin sera couvert de feuilles et les carcasses de homard seront elles aussi recouvertes. Il y aura d’autres moments heureux à venir,les spectacles qui vont rythmer nos week end, notre nouveau projet sur les comédies musicales.

    Je pense déjà à la nouvelle décoration du hall d’entrée…En ville on voit déjà quelques installations électriques pour Noël..Cette année c’est décidé, j’achèterai un Norman …et devant la porte je vais confectionner un très grand bouquet de saule tortueux que j’éclairerai pendant les fêtes …

  • Kangourous

    Sarah s’est envolée pour le pays des kangourous, au terme de sa licence, elle a eu envie de se prendre une année pour voyager et a choisi l’Australie comme destination ; Elle est venue nous dire au revoir avant de partir, nous serons un an sans la revoir, je lui ai donné un petit carnet pour récolter des souvenirs, noter des anecdotes ;;
    Je connais Sarah depuis notre installation définitive au pays du camembert..
    C’est une fille formidable a qui un jour on a du greffé un sourire radieux et un goût pour la vie extraordinaire. Elle avait 7 ans quand nous sommes arrivés, avec Salomé sa sœur elles aimaient venir à la maison, s’occuper d’Ellen qui était bébé et admirer ma maison de poupée.
    Nous avons tissé un lié, je l’ai vue grandir, elle est devenue marraine de Rose et elle a toujours le souci de venir passer du temps avec nous.
    Salomé, sa sœur aînée est passée me voir mercredi, elle voulait me parler de ses projets, de ses futurs voyages, et de ses rencontres. Nous avons aussi tissé une relation très saine, échangeons beaucoup, j’aime bien les voir, c’est riche. Elle est très active, a toujours envie de nouveauté tout en sachant s’entourer des ses proches.
    Quand Sarah est partie j’ai pensé à Peter et Maggie leurs parents . Ils les ont emmenées partout enfant, ont voyagé avec elle, aux Etats Unis, en Irlande, en Afrique, aux Bermudes dans les Iles.Les aéoroports sont des lieux familiers pour elles, elles ont envie de partir..
    Je pense que les jeunes ont plein de moyens aujourd’hui pour mener leurs projets, Internet, les portables, ils osent plus que nous.
    Maggie a voyagé elle aussi, elle a profité de sa jeunesse pour découvrir d’autres horizons, elle en est rentrée forcement plus ouverte …
    Pourtant je me dis que pour des parents savoir son enfant à l’autre bout du monde est quand même un déchirement, une séparation, on a besoin de sentir nos enfants proches de nous, ils rythment nos vies et c’est toute la difficulté d’être parent : Accepter qu’un jour ils volent de leurs propres ailes.
    Hier je suis allée à un réunion au collège pour Ellen, j’ai réalisé que dans un an elle sera au lycée, que sa vie sera plus difficile, qu’elle partira faire des études loin de la maison, qu’elle manquera terriblement à sa petite Rose et que Mark parlera d’elle sans cesse …
    En écrivant ces mots je l’ai entend rire aux éclats tous les trois, un jour le silence sera installé dans la maison, ou les playmobils et les legos auront pris leur retraite …je devrait m’entourer d’une dizaine de chats mais Jérôme ne voudra peut être pas …
    En attendant j’attends avec impatience que Sarah nous donne des nouvelles et je souhaite à Maggie de garder en elle cette flamme qu’elle a allumé en donnant naissance à ses filles …

  • Chemise

    Agathe vient de subir une intervention chirurgicale, elle a du recevoir une greffe parce que la plaie était profonde. Elle est en arrêt encore pour quelques semaines, elle regrette de ne pas pouvoir venir chanter avec nous.

    Je suis allée lui rendre visite la semaine dernière, j’ai sillonné les routes de campagne sous le soleil et je l’ai trouvée chez elle, très contente d’avoir une visite de plus.

    Elle avait un gros pansement au thorax, il y a encore plein de gestes qu’elle ne peut pas faire.

    Je lui ai apporté des bijoux, des coloquintes, des magazines de déco et la saison 1 d’Urgences.

    Nous avons papoté sur la terrasse, au soleil, de l’opération, de l’entourage, des nouvelles des uns des autres. Agathe est une femme remarquable, elle possède de grandes qualités, aime avant tous les gens et reste positive  dans toute épreuve..

    Je lui ai proposé de l’aide, elle a accepté que je fasse du repassage, elle m’a donné quelques chemises, celle de Pierre Alain dont une, qui est en lin, celle qu ‘il prend pour les spectacles, assez difficile a dompter …

    Puis j’ai aidé Agathe à faire son shampoing, c’était un peu curieux comme après midi, j’ai retrouvé la complicité qui peut naître entre deux femmes, celle que je connaissais avec Betty, on parle sans cesse, on saute du coq à l’âne, on trouve toujours un petit moment pour dire un peu de mal des autres. Et on finit par énumérer les défauts de nos conjoints … !

    Nous avons pris un thé et vers 17 h 30 je l’ai quittée pour retrouver les enfants qui rentraient de l’école.

    C’était un doux moment, j’ai invité Pierre Alain à déjeuner un peu plus tard. Je le connais depuis longtemps, c’est un ancien collègue de Jérôme. Il a ri de savoir que je lui avais repassé ses chemises. D’ailleurs elle n’était pas impeccable sur la scène du théâtre.

    Nous avons partagé aussi différemment au cours de ce déjeuner..

    La relation à deux est tellement différente de celle que nous avons avec d’autres, il s’y dégage une complicité, un quelque chose de plus que je ne sais pas décrire.

     

    Nous avons convenu de faire une visite surprise à Agathe un dimanche après midi, avec toute la bande de fous chantants, on apportera de gâteaux et sans doute  que spontanément nos voix s’accorderont pour chanter quelques titres qui nous font frémir et donnent tant d’émotions à ceux qui parfois osent nous écouter …

  • Changement de vie

    Je visite un appartement dans les hauteurs de Montbéliard, je n’ai pas vraiment envie de déménager, je suis lasse de vivre là. Avec Jérôme nous prospectons pour un nouveau travail dans le grand Ouest : Rennes ou Angers.

    Mon ventre est lourd d’un petit trésor à naître dans un mois.

    Je suis lasse de vivre en appartement, je suis lasse des voisins agressifs, lasses des trajets de 9 heurs pour revoir nos familles, lasse des fêtes ratées, des Noël isolés. Mon frère est en Algérie, je n’en peux plus non plus de cette grotesque situation.

    Mon travail et les gens que je côtoie me plait mais ça ne suffit pas.

    Jean François vient de quitter Jane, elle est si seule avec ses deux filles, on aimerait l’aider un peu.

    Jérôme m’annonce un soir qu’une entreprise de plasturgie est prête à l’embaucher en janvier …Juste le temps donner naissance à Ellen et nous voilà enfin partis.

    La fourgonnette contient toutes nos affaires, elle roule sur les routes de l’ouest ; Il fait nuit, c’est bientôt Noël, Peter et Maggie qui résident pas loin nous ont trouvé une adorable maison de près de la rivière. A notre arrivée mes nombreuses belles sœurs se jettent sur le lit de voyage pour admirer Ellen, les cartons ses défont à un rythme endiablé. Il fait déjà chaud dans cette maison.

    Cela fait 14 ans que nous avons posé nos valises ici dans cette charmante ville de province que la majeur partie des français ne savent pas situer sur une carte.

    Pour rien au monde je voudrais en partir, j’aimerais vivre là jusqu’à la fin de mes jours entourée de nos enfants, de 25 chats, 4 lapins et une douzaine de cochons d’Inde. Et tous mes copains fous chantants..

    On ne peut rien souhaiter de mieux à chacun, vivre dans un lieu choisi, y faire sa place et la rendre lumineuse …

     
  • Pourquoi bloguer ??

    Pourquoi faire un blog, je me pose cette question alors que le mien a deux mois d’existence.

    Tout d’abord pour le plaisir d’écrire et surtout le plaisir d’être lu.

    Certains se dévoilent, parfois un peu trop, d’autres le font pour leur famille, pour y déposer une liste de naissance, de mariage..

    Les ados ont tous un blog mais ont parfois du mal à le mettre à jour. D’autres sont des copié, collé de la presse écrite, d’autres ont des coups de gueule, d’autres racontent leurs voyages, exposent leurs peintures, photographient  leurs chats.

    D’autres racontent des anecdotes, des souvenirs et une seule chose me plait dans tout ça, viens lire qui veut ! Et j’aime les commentaires,les petits mots glissés sans même connaître les auteurs.

    Ellen est venue me voir et m’a dit qu’elle avait lu ce blog, qu’elle avait était touchée, de voir que je parlais d’elle autrement. On fait peut de compliments, ne serait ce pas non plus le moyen de dire aux siens qu’on les aime, qu’on est fier d’eux.c’est laisser une trace de notre histoire et la partager avec la pudeur qui nous est proche.

    J’ai des notes qui me traversent la tête dans la journée, je note le titre sur un bloc et quand le moment est venu, je rédige. C’est assez facile et en même temps cela prend du temps …

    J’ai remarqué que les proches aiment bien qu’on parle d’eux. Ils se sentent appartenir à quelque chose.

    Je suis blessée un peu par le mépris que certains ont parfois de ce genre d’écriture, cette idée que l’on s’étale sur le Net.

    On a toujours voulu laisser des traces, le bloc est un merveilleux outil pour éditer ses pensées, je trouve ça révolutionnaire parce qu’accessible à presque tous..

    Alors amis lecteurs et souvent blogueurs ne nous privons pas de ce délicieux plaisir..

     
  • Homard

    08a77230adfcedc2ba9abd3adac158dc.jpgMon père vient d’avoir soixante dix ans, à cette occasion j’avais eu l’idée d’inviter toute ma famille à la maison. C’est banal me diriez vous et bien non, car ma sœur et son mari n’étaient pas venus depuis 10 ans. Nous venions d’acheter notre maison et Mark était un bébé. Mes parents ont tout de suite était d’accord, mon frère aussi, il vient au moins une fois par mois, il a fallu caler date qui convenait à tout le monde.

    Ce fût chose fait, nous nous sommes retrouvés par un beau week end de septembre très ensoleillé.

    Pour fêter l’évènement mon père a eu envie d’apporter du homard. Pour lui, un dîner est réussi quand on mange bien, qu’on sait ce qu’on mange et que les invités apprécient les bonnes choses.

    Ce fut un beau moment, tout simple, le plaisir juste d’être ensemble. On a étalé des matelas un peu partout. Mes trois neveux étaient là aussi, ils sont très sympas, ce sont presque des adultes maintenant, deux sont salariés, le dernier lycéen ;

    Ellen m’a dit qu’elle avait beaucoup apprécié de discuter avec son cousin, ils ne se connaissent pas beaucoup, mais au fond, ils sont proches dans leurs préoccupations ; Et puis Ellen a beaucoup de grandes cousines, c’est different d’échanger avec un gars.

    Mark a joué à la pétanque, au tennis de table avec les hommes, Rose a butiné au milieu de tout le monde.

    Des moments tous simples, le petit déjeuner que nous ne  prenons  jamais ensemble.

    Nous avons passé du temps à plaisanter, manger, boire, le plaisir tout simplement d’être ensemble. Tout le week end, je me suis dit qu’un jour nos parents ne seront plus là, ce sont eux qui nous rassemblent, que  cette complicité nous appartient. Pour immortaliser l’instant, mon frère a ressorti son vieil Olympus, cadeau de ses 20 ans, il a fait des photos.

    Six hamsters sont nés samedi, j’en donnerai un à mon neveu Victor, il adore les animaux, il a passé beaucoup de temps avec Mimi notre chaton noir …

    Je crois que Papa était heureux de son  anniversaire, être entouré, sans floritures, juste le bonheur d’être ensemble

    An fond du jardin restent sur le tas d’ordure   les carcasses flamboyantes des homards

     
  • Darling

    Une fois de plus en écoutant mon émission radiophonique favorite, mon oreille est attirée par la critique d’un livre, assez dur et drôle à la fois intitulé » Darling »

    Quelques jours plus tard, j’achète ce livre et le lit en quelques jours. Il s’agit de l’histoire d’une jeune femme au destin terrible, une pauvre fille qui vécu dans la Manche, vouée à un mariage raté, une enfance glauque et j’en passe tellement certaines scènes ne sont pas à mettre dans toutes les mains. Il se trouve que le décor est vite planté et je revois dans cette vie des images bien familières : celles des tables de mariage en Normandie, décor triste avec coquilles de poisson mayonnaise et néons. Je reconnais les lieux, la nationale qui traverse son village, je n’ai aucun mal à visualiser les gens, les hommes gras et sauvages …

    L’humidité, le froid, la violence cachée, la misère rurale ( je n’ai rien vécu de tout ça )

    C’est un livre choc, pourtant Jean Teule l’auteur y met plein d’humour et de légèreté.

    Je décide quelques jours plus tard d’écrire à l’auteur et à Darling, un petit courrier témoignant mon émotion et aussi remerciant d’avoir osé donner ce récit, encourageant l’héroïne à poursuivre sa vie si, tenté qu’elle pourra se reconstruire.

    J’ai reçu quelques jours plus tard une lettre de Jean me disant que Darling avait été émue de mon témoignage.

    Le film fut tourné aux abords de Coutances, il sortira prochainement, c’est toujours un jeu délicat l’adaptation d’un roman au cinéma.

    Il me semble qu’on en fait beaucoup sur la misère des banlieues, certes des familles n’ont pas la vie facile, on oublie aussi que dans les années cinquante et soixante, la pauvreté culturelle et affective de toute une génération à causé des placements d’enfants, cela continue encore aujourd’hui avec l’inceste et rarement on évoque ces sujets …on preferre souvent se taire, parce que tout le monde se connaît, on veut pas d’histoires …

    Celle de Darling est bouleversante, Jean Teulé l’a écrite avec justesse et humour, j’espère que ça vie est devenue supportable …

     
  • Uburlesques

    Début septembre, nous avons un festival de rue dans notre ville. Je n’aime pas particulièrement les arts de la rue, je trouve ça souvent de mauvaise qualité, médiocre, facile, bref je ne suis pas le public idéal. Il faisait beau ce jour là, nous avions attendu avec Mark et Ellen un bon moment pour qu’ils puissent s’asseoir devant et profiter pleinement du spectacle.

    J’étais derrière attendant sagement que les artistes en question nous fassent rire, visiblement ça ne venait pas bien vite. J’aperçois un visage que je connaissais, quelqu’un que j’avais croisé lors d’une répétition.je commençais à trouver le temps long, j’avais envie de partir, je ne pouvais déranger tout le monde pour aller chercher les enfants.

    Nous nous regardons, échangeons un sourire, et décidons de faire un peu connaissance. Il est dans la même situation que moi, son épouse et ses filles sont devant, en train de regarder le spectacle. Nous papotons de choses et d’autres, de banalités et faisons un peu connaissance.

    Nous rions surtout de ce spectacle si navrant, de sa longueur. Nous nous quittons à la fin, assez heureux d’avoir tué le temps par quelques bavardages.

    Nous nous sommes revus toutes les semaines le mardi soir, aux répétitions, de file n aiguille avons sympathisé. Avec d’autres nous nous sommes retrouvés à la maison après les spectacles, le soir entre autre ou nous avons chanté avec Maurane.

    Le temps, la fréquence, les fous rires, la complicité, de cette rencontre à jailli une amitié géniale. Quand un homme et une femme osent s’engager dans une relation amicale, c’est forcement avec sincérité dirions-nous, et surtout tellement différent de l’amitié vécue avec une personne du même sexe. Nous partageons beaucoup, rions énormément, portés aussi par cette passion commune, la chanson…

    Depuis ce jour bien sur  j'ai connu son épouse qui est adorable, ses filles, sa maison, son quotidien..

    Je suis convaincue qu’un évènement heureux arrive souvent quand on s’y attend pas, qu’une bonne nouvelle en chasse une mauvaise, comme on dit qu’il n’y a pas de hasards.

    L’année suivante, je suis retournée au festival de rue, j’ai croisé encore cet ami, presque au même endroit, curieux non ??

    Je me demande si mon ami lira cette note , je ne sais pas s' il va sur mon blog , s'il oserai faire un commentaire , il ne sait peut être pas trop comment ça marche...

  • Les Baudelaire

    Ma fille Ellen lit beaucoup et depuis qu’elle sait lire, d’abord les albums, puis les magazines et ensuite les romans. En 6e son professeur de Français lui a fait découvrir les « Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire «  de Lemony Snicket.Ce fut une révélation, elle les a d’abord empruntés en bibliothèque, je lui en ai offert à Noël, à ses anniversaires..

    C’est l’histoire de trois enfants, Violette, Klaus et Prunille qui après l’incendie de leur maison, perdent leurs parents et se retrouvent dans les mains de leur oncle, le redoutable Comte Olaf.

    L’histoire se déroule en 13 épisodes, donc 13 tomes.

    Un jour nous sommes allés chez Lorenzo, Ellen ne connaissait beaucoup Blaise leur fils aîné ; En arrivant elle repère que dans la bibliothèque trônait quelques tomes des Baudelaire, ce fut un soulagement…même si Blaise avait d’autres passions en literrature.

    Le film est sorti, elle l’a vu une douzaine de fois, elle allait régulièrement sur Internet prendre des nouvelles des sorties à venir ; En mai dernier le dernier tome est sorti, je suis allée lui acheter, parfois ce genre de livres part trop vite. Elle l’a dévoré en une soirée, le lendemain, elle me faisait part de sa déception, que c’était fini, qu’il n’y aura pas d’autre fin possible, comme un vide soudain…

    Ellen est comme moi, elle est passionnée, donc passionnante, je suis heureuse pour elle.

    Alors si un jour vous voulez faire plaisir à une fille de 12 ou 13ans, offrez lui les Baudelaire.

  • Rides

    Avec les années qui passent, le cap de la quarantaine, un jour je me suis dis qu’il fallait agir contre le vieillissement.

    J’ai alors opté dans un premier temps d’entrer en résistance sur l’apparition des rides. Il existe une gamme très vaste de produits plus ou moins efficaces, mon choix c’est dirigé vers des crèmes liftantes, des produits certes confortables mais on peut le dire très onéreux. J’ai eu l’idée un jour de demander des doses d’essai dans les parfumeries. Etant une cliente potentielle, je n’ai aucun mal à satisfaire ma requête et de fil en aiguille, je me suis constitué une réserve de petits pots parfumés et agréables ; c’est devenu désormais un vrai metier. J’ai forgé un discours bien préparer à chaque fois que je rentre dans une parfumerie et ça marche !!

    A chaque fois que je fais du shopping dans une nouvelle ville je me fais ma réserve, surtout dans ma ville natale ou dans le même secteur piétonnier je peux acquérir trois ou quatre doses d’essai. Vous me trouverez radine, c’est un peu vrai mais surtout je rends service aux parfumeurs qui doivent vider les jeter les pots entamés au bout d’un mois.

    Chacun sa combine, moi c’est celle là, le jour de mes 40 ans, les copains chantants se sont rassemblés pour me donner des tonnes d’échantillons de toute sorte. Je suis sure que vous aussi, avez une petite combine semblable à celle là, pas vrai ???

  • Le chanteur

    Le train m’emmène en direction de mon domicile après une journée au lycée.

    A l’arrêt j’aperçois mon père sur le quai, je suis inquiète, je n’ai pas le temps de descendre, il me tend un sac, de l’argent me dit que je dois rester dans le train, que mon frère m’attend en gare de Caen, il a prévu de m’emmener voir mon chanteur favori. Je n’ai le temps de rien dire, le train est déjà reparti. je me laisse bercer par cette nouvelle, inquiète en même temps de cet imprévu

    Mon frère m’attend à l’arrivée, ravi de me faire cette surprise, à cette époque ou les téléphones portables n’existaient pas …

    Nous nous préparons et vers 20h nous dirigeons vers le  Palais des Sports pour le concert.

    Je vous un véritable culte pour ce chanteur, j’aime sa voix, si haute, j’aime son culot, sa rage, sa force, ses textes. Il n’est pas populaire ni branché, mes copains aiment les Stones ou Supertramp ou Police, moi c’est lui qui attire toute mon attention, j’ai tous les vinyles, n’écoute que lui, rate aucun passage télé et ce soir je serai devant lui …

    Le concert est rythmé, il bouge, saute sur scène, nous donne de l’émotion dans un cercueil de verre pour » partir avant les miens. ».

    Ça passe trop vite, je suis bien, j’ai vécu ça, je ne pourrai jamais assez remercier mon frère pour cet ultime cadeau avec toujours au fond de moi cette peur que mon chanteur disparaisse, me laisse un vide …

    A chaque fois que je l’entend je pense à toi, m’écris Gautier quelques années plus tard. Il nous manque. Il m’a toujours manqué, je n’ai jamais retrouvé d’idole, jamais aimé d’autre star que lui. Le jour de l’accident, tout s’est arrêté, je n’ai jamais supporté que les ados, les plus jeunes fassent des reprises de ses chansons, c’est comme s’il m’appartenait, je ne parle jamais de lui sauf avec Lilly  qui comme moi l’adorait ( nous avons tant de points communs..)

    J’ai une voix de soprano qui me permet de monter très haut, je peux chanter avec lui l’impossible SOS d’un terrien en détresse, il m’a donné un bout de sa révolte, de son humour, ne méprisons pas ceux et celles qui un beau jour, sans savoir pourquoi sont habités par une personne , c’est une intrusion dans la vie, un acte non réfléchi et chaque mort est un déchirement, la sienne fut pour moi l’inacceptable, le désert.