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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 143

  • Surprise

    invitation.jpg

    « Tu es libre le vendredi 21 novembre ? » m’avait demandé Juliette.

    Oui, le soir..

    Elle m’invite ma copine, elle me sort, je ne sais pas où , c’est une surprise .

     

    Génial

     

    C’est la première fois que ça m’arrive une invitation surprise

     

    Ce sera :

    -théâtre

    -concert de jazz (heu.. ;pas fan )

    -Restaurant

    -soirée cabaret

    -boite branchée avec gogodancers streapteasers (non, on a pas ça en Mayenne )

    -un film art et essai sous titré en serbo croate que déjà je vais rien comprendre au titre

    -une réunion Tupperware ou autre vente à domicile ( non elle me connaît )

    Je cherche, je cherche.. vous avez une idée ?

     

    Le 21novembre, mais c’est ce soir !!!

  • Le parc (2)

     

    Quelques mois plus tard, nous nous retrouvons dans ce même parc, le soleil tente vainement de nous réchauffer .

    Je suis transie, meurtrie, mes yeux se brouillent, les larmes n’ont cesser de couler durant le trajet, je n’arrivais même pas à parler, dire quoi que ce soit

    Le père de Anne me tend les mains, il me dit des choses réconfortantes, il essaye de trouver aussi le peu de mots pour gommer sa peine, impossible, juste se sentir les uns les autres, se donner des gestes d’amour, trouver auprès d’elle la force..

    Je m’avance entourée de ceux qui l’aiment

    Je m’approche auprès de mon amie, la sœur de Jérôme me tient la main

    Anne  est belle, son visage n’est pas marqué par la souffrance, elle repose dans ce lieu, sereine et enfin soulagée.

    Ses cheveux commençaient à repousser, je me remémore nos plaisanteries à ce sujet, je lui avais conseillé de les laisser très longs et de se teindre en blonde

    J’effleure son foulard, je le saisis, je n’arrive pas à prier, je la regarde, je suis là, auprès d’elle.

    J’aurais besoin d’être isolée, une musique douce berce ma douleur .

    Elle aimait chanter, je chanterai pour elle, encore et encore ..

    Je réalise que ce sera notre dernier rendez-vous, je ne veux pas penser aux funérailles, j’irai mais ce qui compte encore c’est de la voir, de me tenir à ses côtés

    Jérôme ne peut pas rester, il n’accepte pas, il ne peut  pas

    Je l’accompagne, je lui dis au revoir …à mon amie

     

    Nous avons tellement reparlé de ce moment, essayant de savoir si elle avait parlé de sa mort

    Elle en avait parlé dans ce parc, c’était là qu’elle allait se ressourcer entre les traitements, c’est certainement là qu’elle avait pu en parler

    La tendre complicité, les rires, tout ce qui m’a unit à elle, m’ont aussi scellée à ses proches

    J’aime Lorenzo comme un frère, j’aime Nath comme une sœur .

    Nous sommes liés tous, fortement liés par une femme, une mère qui a semé dans cette vie, la sienne, une avalanche d’amour et de tendresse.

     

    Il n’est pas un jour ou je ne pense pas à elle ,depuis déjà bientôt trois ans ..

  • Le parc (1)

    chemin.jpgElle remonte sans cesse son bandana, serre son col, refait les mêmes gestes répétitifs .

    Nous marchons dans le parc, Lorenzo parle avec Jérôme, les garçons font du vélo .

    Anne aime bien se balader dans ce parc appartenant aux  Frères situé tout près de sa maison .

    Elle a peur de prendre froid, pourtant nous sommes en mai, un rayon de soleil nous réchauffe, un peu d’air tout de même

    Une banale infection repoussera la date de la greffe, Anne n’a plus le choix, elle doit affronter ces soins intensifs, longs et pénibles, la chimio qui fait vomir, qui l’assomme, l’isolement, les angoisses..

    Nous parlons de choses et d’autres, mais à tout moment tout nous ramène à la maladie, l’avenir, les enfants

    Le vent souffle sur nos têtes, elle a peur d’attraper froid..

    En parlant des enfants, de Lorenzo, elle me dit, « tu comprends, je ne peux pas les laisser « 

    Les laisser, dans sa tête ce n’est pas pour quelques jours, c’est de son départ qu’elle parle, partir, les laisser ses amours comme elle les appelle..

    Je suis démunie, je ne peux pas lui dire, « non,Anne, tu vas vaincre cette merde de leucémie « 

    Je ne peux pas lui dire « …peut être que tu vas partir « 

    Cette idée, cette mort est tout  simplement irréelle, impensable et pourtant probable.

    Elle me renvoie à la mienne, mes enfants sans leur mère, pas possible, impossible, on ne peut pas partir, les laisser .

    Nous continuons, je marche auprès d’elle, je ne la quitte pas …

    Rose fait une colère, je laisse son père s’en occuper

     

    Au retour, nous nous quittons souriants, je l’embrasse mon amie, je lui dis encore et encore qu’elle doit s’accrocher, elle le sait..

    , je lui  promets d’aller la voir après la greffe en  chambre stérile en juillet .

     

  • Ocatarinelabella tchi tchi .

    vapo.jpg

    La maison est grande, même si c’est loin d’être un palace, il faut entretenir les cinq chambres, deux salles de bains, escaliers et pièces communes .

    N’étant pas de nature une fée du logis, j’use de stratégie pour combattre la poussière, les bactéries, araignées et tartre.

    Je m’équipe de produits divers ayant tout un point commun : ils crachent .

    J’adore pulvériser pour nettoyer .

    La baignoire : un pscchiit, repos, rinçage et c’est brillant

    L’escalier, les tablettes en bois : pscchiit, un coup de chiffon et ça brille

    Lavabos, sanitaires : même régime, je pulvérise, je frotte et c’est propre .

    Je ne sais pas pourquoi, mais j’adore pulvériser, jamais de lingettes, mauvais pour la planète, Jeanne au ménage, elle pchiiit .

     

    Mais le meilleur dans cet art, c’est mon vaporéto

    Un vrai dragon, je le branche, je l’abreuve et pchoooooooooout tout étincelle des sols au plafond ; les vitres pareilles, un coup de pchitttttt de temps en temps, bling !!

    Etant ma propre thérapeute, je me suis demandé d’où me venait cet attrait pour les vaporisateurs, et les petites particules quasi invisibles qui en sortent (j’adore les parfums aussi )

    Au bout de quelques séances, j’ai trouvé le coupable

    C’est lui , oui ce bel homme souriant et convaincant, tchi, tchi..

    Il a bercé mon enfance avec son produit miracle, avec lui la fraîcheur est là, mais aussi grâce à elle , le summum du kitsch et du luxe.sans retombées..

    Ah je ne m’en lasse pas, et c’est tant mieux car je  ne ferais pas ça tous les jours

     

     

     

  • Je suis rurbaine

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    Quand je ne savais pas quoi faire, je regardais ma mère travailler

    Elle avait toujours des tas de taches à accomplir, nourrir les bêtes, vider les clapiers, faire la soupe, le ménage, laver un peu au lavoir, repasser, tuer un poulet, le vider.

    J’apprenais à travailler

    La campagne est pleine de contraintes, les animaux prennent du temps, il faut s’en occuper.

    Je trouvais ça pénible, elle ne se plaignait pas

    Quand je suis partie au collège, j’ai découvert la ZUP, les feux, les voitures, je crois que je n’aurais pas aimé y vivre, que mes parents n’auraient pas aimé que j’y traîne mes pieds

    Au collège, on nous appelait les ruraux, belle étiquette ;

    J’ai usé mes chaussures des heures en ville, au lycée, je devais attendre le car pour rentrer, j’aimais bien la ville

    J’aimais bien et en même temps je trouvais la campagne bien reposante, je n’avais idée si je souhaitais y vivre définitivement

    .

    J’ai pris mon premier  appartement à 20 ans

    Dans une petite ville, tranquille, mais j’ai vite réalisé que j’étouffais en appartement, j’avais besoin d’air, de manger dehors, de planter .

    A Belfort, avec Jérôme, j’étais au bord de l’asphyxie, nous cherchions une maison, c’était impossible .

    Alors nous avons décidé, réellement décidé de nous installer dans une ville de l’Ouest, de petite taille et de trouver une maison .

    Nous avons acheté cette maison en 1997, plein de travaux à faire, des heures de travail, mais un grand  jardin, plein de coins, un bassin, des arbres, des lapins..

    Alors à mon tour, j’accomplis des taches parfois contraignantes, je prends ma brouette, je vide mes clapiers, je nourris ma ménagerie, je plante, je gratte, j’arrache et j’aime ça .

    Et puis un peu plus tard, je vais déambuler dans les rues de la ville, je peux y aller à pied .

    Le collège des enfants est au bout de la rue, ils n’ont pas de transports scolaires , nous vivons à la ville comme à la campagne

    Aucun vis à vis, des voisins tout prêt mais séparés par de hauts murs de pierre, j’ai choisi cette vie, je l’aime, pour rien au monde je ne retournerais habiter à la campagne.

    Ma mère avait beaucoup de courage, par la force des choses, je devais avoir beaucoup de courage …

     Je déteste les films "calendrier de la Poste " qui idéalisent la vie à la campagne , le terroir ..

  • La boite à hein

    boite-a-hein.jpg

    J’avais donc acheté, une boite de couscous Ga..t , ce qui me valu un blâme d’un de mes lecteurs

    Puisque que la boite risquait de m’exploser à la figure, j’ai du la rapporter chez les mousquetaires .

    A l’accueil :

    « C’est pour quoi ? « 

    je pensais que le vue de la boite était suffisante, je n’avais même pas l’intention de m’expliquer

    « ce produit est rappelé par Monsieur William, pour risque d’explosion à l’ouverture « 

    -« ah bon, pas au courant, j’étais en congés « 

    (Oui enfin ils l’on dit aux infos.. )

    elle regarde la note collée sur le comptoir, les codes correspondent, j’avais déjà vérifié, puis me dit :

    « vous n’êtes pas concernée, ce n’est pas la même date limite « 

    -         Vous êtes sure ?

    -         Non, mais bon ça va aller

     

    Alors là, dans le doute, je fais quoi, je lui demande d’ouvrir elle-même la boite et c’est pas moi qui vais nettoyer la sauce déversée dans la boutique,

     ou bien je fais confiance, j’ouvre chez moi,

    ou bien je balance la bombe à la poubelle

    Pas question, 2 euros 69, je déteste le gaspillage

     

    Je la regarde démoralisée,

    « je ne voudrais pas que vous ayez la mort de Jeanne sur la conscience  

    vous auriez mes lecteurs à dos, jusqu’à la fin de vos jours « 

    D’un bond, elle ouvre sa caisse et me donne les pièces de remboursement convoitées

     

    Je n’ai pas perdu mon temps, car j’ai découvert, sur le comptoir de l’accueil, un objet tout nouveau, extraordinaire, en fantaisie et sens de la rigolade :

     

    La boite à hein

     

    Oui, vous avez connu la boite à Meuh, même concept, sauf que quand on retourne l’objet, on entend la voix de Dany Boon, qui dit ‘Heiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnn «  comme dans le film des ch’tis.

    Ah que c’est rigolo, on ne doit pas s’en lasser, oh quel joli cadeau pour les fêtes, qu’est qu’on fait pas pour se faire du fric, après les chaussons, la cabane à frites, le maroual..

     

    Stop, on en peut plus des Ch’tis, ça va 5 minutes !

    Ils vont bientôt nous sortir la boite à yes, we can

     

    Après la ch’timania, l’obamania

    A ce sujet , saviez vous que Barack Obama , avaient des racines mayennaises, ah, vous êtes sciés, ces ancêtres auraient émigré, c’est écrit ici

     

     

    Je ne résiste pas pour autant à vous divertir par le vieille pub  G… t, « c’est bon comme là bas dis « 

    Je ne sais pas s’il mange du couscous Obama ?

     

     

  • Un peu plus près des étoiles

    J’ai toujours eu une attirance pour les mobiles, ces constructions aériennes qui animent les pièces, virevoltent en délicatesse dès le moindre filet d’air

    Un coup de foudre certain pour le génial Alexander Calder et ses statimobiles et mobiles géants, installés en extérieur dans plusieurs villes du monde, sauf dans mon jardin

    Alors, après le mobile « bleu » et le mobile « Andersen « poursuivons notre visite

     

    Tout petit Mark était fasciné par le monde spatial, les planètes, les fusées, navette et cosmonautes

    J’ai eu l’idée de lui réaliser un décor galactique

     

    J’ai recouvert des boules de polystyrène de papiers déchiquetés, toutes formes, couleurs bleutées et dégradés de vert, marron planètes 5.JPGplanète 2.JPG

     

    Ces planètes du système solaire fixées au plafond ont rejoins la fusée Ariane en maquette, ainsi qu’un avion, donné par mon frèreDSCN0856planètes 4.JPG

     

    Depuis son lit, entouré des chats, Mark peut rêver, un peu plus près des étoiles..planètes 3.JPG

  • Ces deux là

     

      2cv.jpgElle est arrivée il y a plusieurs mois sur ce blog, laissant un commentaire fort plaisant, encourageant, n’étant pas étonnée d’y retrouver Marc et Louise.

    Alors je suis allée explorer sa planète, son monde, ses photos commentées avec finesse et légèreté.

    Elle parlait de sa campagne, le panache de deux cheminées bien fières, de ces choses qui font son quotidien, le kitsch, le bucolique, ses birettes..

    J’étais un peu timide, je ne voulais pas trop en dire, et puis un jour, en lisant un de mes billets, elle a bondi :

    « quoi tu es de la Mayenne ??   J’y ai grandi, ma mère était prof », tiens au lycée d’Ellen, ah ces fameux hasards !

    Alors les lieux familiers de notre ville, sont ceux  de son enfance, de sa jeunesse, l’école de Musique, à chaque fois que j’y vais, je pense à elle.

    Une petite complicité, des mots très fréquents sur nos blogs, c’est ce que j’appelle une lectrice fidèle .

     

    Il est arrivé en nocturne,  il postait le soir, un petit commentaire, bien bref, souvent piquant mais pas trop.

    Alors je suis allée explorer son monde, des photos aussi, des détails de bestioles, des photos insolites, dans tous les sens,  des devinettes ?

    Parfois, il hiberne, on attend les nouveaux billets, parce qu’on aime son sens de la dérision, les subtilités des commentaires.

    Soudain il resurgit, très productif, plein d’enthousiasme pour alimenter son blog et me fait le plaisir d’un passage fréquent ici.

     

     Et puis je me suis rendu compte que ces deux rois et reines de l’APN, se connaissaient, bien, ils commentaient un peu chez l’un chez l’autre, des lieux communs, jusqu’au jour, ou …

    Et ben oui ils se connaissent très très bien, ils ont deux petites filles ensemble, vivent dans le Berry et donnent à leurs lecteurs un plaisir certain à chaque visite, ils ne gravitent pas dans les mêmes blogs pour autant.

     

    Lui, il l’appelle « ma chère et tendre « 

    Elle, elle dit « mon mari « 

     

    Peu importe, au bout d’un an, je peux le dire

     

     « qu’est ce que je les aime ces deux   ! « 

     

  • Combines et passe -droits

    Poignée porte.jpg

    Chacun use, parfois, toujours, un peu de ces petites combines, qui donnent l’illusion parfois que l’on est « gagnant «  voir privilégié .

     

    Il y a quelques années, Jérôme avait droit par son entreprise à des réductions  de papier peint d’une marque réputée :

    Sa mère qui retapait des appartements avait profité de ce « privilège «  , pas grave du tout, il ne s’est pas lancé dans le trafic.

    Une de ses sœurs, elle avait une réduction sur les poignets de portes, oui je sais, on n'achète pas des poignées de porte tous les jours, mais bon, toute la famille pouvait profiter de ces réductions, très bien, et même parfois nous avions des échantillons, des invendus..

    Bon le problème c’est que c’était dépareillé !

     

    J’avoue que je ne suis pas avide de toutes ces combines, certaines vendent du vin, du linge, des produits du terroir sur leur lieu de travail .

     Clotilde  nous avait proposé des brosses à dent, très performantes, exclusivement vendues en pharmacie, pour l’achat d’une boite de 25  à un prix défiant toute concurrence, ça m’a fait rigoler !

     

    En revanche, ce que je ne supporte pas, ce sont les passe -droits .

    Les privilèges que certains s’octroient, de par leur statut social ou professionnel ou autre.

    Il y a quelques années, je travaillais dans une crèche, les directrices et adjointes avaient pris l’habitude de faire une pause matinale dans le bureau, avec les éducatrices .

    Tandis que les auxiliaires et agents, descendait dans une autre salle pour boire leur café

    C’était tout simplement insupportable

    J’ai accepté une fois, et le lendemain, pretextant que je n’avais pas besoin de pause, en contenu de mes horaires, j’ai  boycotté ce  privilège et j’ai vite fait d’informer mes collègues que je ne supportais pas cette coupure .

    Quelques semaines plus tard, c’était terminé.

     

    Qui ne profite pas de la photocopieuse du boulot pour sortir des tonnes de documents, qui de par sa place, ne s’accorde pas des déplacements personnels sur son temps de travail, combines, compensations, abus qui entraînent souvent suspicion et rivalités internes .

    Non, toujours un peu avide de faire des « affaires «  Jeanne, mais les passe-droits, je ne peux pas..

     

    Je sens que ça balancer . Allez lâchez vous !

  • Les produits révolutionnaires des seventies

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    Mes parents faisaient très peu de courses, nous vivions à 5, ils achetaient très peu de viande, du bœuf seulement, un peu de poisson, jamais de légumes, peu de laitages, des fruits et le nécessaire en denrées de base .

    Ils élevaient  de la volaille, des moutons, des cochons et nous avions dans nos assiettes de délicieux plats de  viandes, cuits très simplement mais succulents

    Pour les légumes c’était pareil, le jardin abondait de salade, haricots, carottes … soupe tous les soirs, toujours la même !

    Nous avons toujours bien mangé, aimé manger, mes parents étaient de vrais producteurs bio et n’avaient pas l’intention de se laisser avoir par cette société de consommation fleurissante des années 70

     

    Quand la purée Mousline est arrivée dans les foyers, c’était un blasphème, nous n’en avons jamais goûté, à croire que ça nous resterait collée au palais .

    Par contre, un jour, ma mère a craqué pour le Tang .

    Cette fameuse boisson en poudre que l’on mettait avec de l’eau pour obtenir un mélange, sucré, coloré mais pas bon du tout

    Ce fut la première et dernière fois

     

    Plus tard, ce fut le tour des Danerolles de faire une tentative d’intrusion chez nous .

    Le principe : des croissants à rouler et à cuire soi même au four, c’était degueulasse, ça n’a pas fait long feu comme concept, c’était élastique, sans goût, mais ces nouveautés avaient tout de même l’avantage d’alimenter les conversations des femmes qui se retrouvaient au réunions Tupperwarre ou Avon, la belle époque de la prêtresse radiophonique Ménie Grégoire

    Un autre souvenir, des bonbons, tous petits en sachets qui explosaient dans la bouche, au début c’était drôle mais on s’en est vite lassé .

     

    J’aurais du ma méfier des produits et plats cuisiniers pour ménagères paresseuses, j’ai acheté un couscous G..it et voilà que je dois le rapporter, il risque que de m’exploser à la figure à l’ouverture, merguez et pois chiches dans les cheveux, c’est classe (ils l’ont dit à la télé )

    Ah le progrès!

     

     

    Je ne resiste pas à rajouter des pubs ringardes des années 70 , pour ceux qui n'étaient pas nés , et pour ceux qui ont connu cette époque de l'inconscience ou les mères , savaient faire des heureux , et les enfants savaient manifester leur joie !

     

    Pour la purée , allez voir par

    Et pour la poudre à l’orange  ,c’est ici

    Si vous en trouvez d’autres , je suis preneuse

     

     

     

     

  • Le mari de Barbie

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    Comme beaucoup de fillettes, j’avais une Barbie, une vraie, américaine, blonde et tout le reste..

    Elle vivait en colocation avec sa copine, une poupée mannequin, bas de gamme, achetée à St Jouvin , pas très jolie, ses jambes ne se pliaient pas, un vrai bâton.

    Je feuilletais les dernières pages du catalogue de la Re… e, j’adorais ça, les jouets.

    Je voyais des habits, des accessoires  de poupée, et un homme, oui un homme mannequin .

    Je me dis alors qu’il était temps de marier Barbie, ou plutôt, mon enfance commençant à s’envoler, l’idée inconsciente de trouver le grand amour commençait à germer ; j’avais 11 ans peut être .

    Avec l’accord de ma mère, je commandais ce beau mâle pour ma Barbie

    J’étais très énervée, ce serait la surprise.

     

    Quand j’ai ouvert le colis, j’ai découvert l’athlète, il était..

    moche ,affreux , hideux , beuh .. je n’osais même pas le présenter à Barbie

    Ses cheveux ressemblaient à un paillasson, il avait un sourire d’animateur de shows ringard, un regard pas plus honnête que ça, des articulations à la Big Jim et sous son smoking mal taillé , il n’avait pas de slip !

     

    Horreur, nous avons vite fait de lui en tricoté un, ainsi qu’un pull tube .

    Qui se souvient des pulls tubes, tricotés en un seul morceau très en vogue dans les années 75 ?

    La pauvre Barbie eu du mal a convoler avec l’homme, un mariage forcé me dirait vous, pas faux ;

     

    La coloc n’a jamais renoncé à sa copine, ils ont fait ménage à trois .

     

    J’ai tout de même conservé l’homme mannequin, promis je  prendrai des photos quand je retournerai chez mes parents

    Le Playboy est resté intact, je n’ai jamais plus commandé à la Red…e, surtout pas mon mari.

  • Le même jour

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    Dans ce petit village normand, il y a  dix sept ans, ils avaient réuni leurs amis, leur famille proche , parce qu’elle avait juré qu’elle n’inviterai pas ses oncles et tantes .

    Eugénie, Léo et Louis avaient accepté d’être autour d’eux

    Le vent, le soleil, le froid, la fête, qui se prolongea trois jours …

     

    Dans un village breton, il y a dix sept ans, ils avaient eux aussi réuni leurs familles, leurs proches .

    Chansons , musique , c’est leur passion commune qui les anime , alors ils sont bien entourés .

    Avec  ce vent marin, dans  ce site splendide, la fête avait aussi duré longtemps, profitant du pont du 11 novembre.

     

    Dix sept ans de vie ensemble, des enfants, des déménagements, de nouveaux postes, de nouvelles rencontres …

     

    Un jour les deux couples se sont croisés, le hasard , la surprise de découvrir qu’ils avaient vécu , la même chose , le même jour .

     

    C’est  si rare de se marier au mois de novembre, pas de dos nus, pas de fleurs, de cocktail à l’ombre des palmiers, pas de glaçons, pas de ventilateurs..

    Mais plein de chaleur ..tout plein de bonheur .

     

    Jeanne et Jérôme , Solène et Théodore vont trinquer encore , à la mémoire de Montand ..

     

     

     

  • Sans le V ,ça fait ....

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    Mes parents habitent une petite commune de Basse Normandie

    Elle aurai pu s’appeler  , Tolleville , Biville , Sideville , Siouville , Rauville , Réville , Breuville , Grosville (c’est ma préférée ça me fait penser à Groland ) Theurthéville ……….

     

    Non, ils ont choisi Couville

    Il ne s’y passe pas grand chose, à part un de leurs cochons qui a fugué cet été et fort heureusement a été rattrapé par des voisins solidaires, pas de délinquance, enfin de la petite quand même :

     

    Tous les ans, le préposé aux espaces verts, plante des bégonias et autres œillets dindes, près du pont.

    7 lettres, bien espacées pour enjoliver le lieu, apparaît alors  le nom de la commune.

    Pas très original, je vous l’accorde mais, bon, ça se fait.

    Et bien tous les ans, des petits sauvageons viennent en douce, la nuit sans doute, arracher le V

    Et la commune est rebaptisée …

     

    C’est raffiné chez Jeanne, aujourd’hui, désolée …

  • Lettre à Monsieur le fabricant

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    Je vous disais donc que je n’avais jamais porté plainte mais j’aurais pu, jugez plutôt :

    La scène se passe dans le salon, nous dégustons des tartines de terrine forestière, les enfants, Jérôme, mon frère et moi.En mangeant

    Ellen me dit, « tiens bizarre, un os », elle crache, et malheur, ce n’est pas un os, mais un bout de verre, oui dans la terrine.

    Ouh ,deux jours plus tard, je saisis mon clavier et c’est parti pour un courrier au fabricant :

     

     

    Pièce jointe : débris de verre

     

     

    Madame, monsieur,

     

     

         Je tiens à vous informer d'un incident survenu à mon domicile, ce samedi dernier, le 4 mars, lors du déjeuner.
        J'ai servi, à mon mari et à mes enfants, et à un invité, présent avec nous, des toasts, que j'ai confectionnés avec un pâté commercialisé par votre société (confit de foie à la landaise, ), acheté à l'hypermarché Lxxxc  P… e de Laval, en Mayenne (53)
        En mangeant un de ces toasts, ma fille aînée, âgée de douze ans, a soudain été gênée par un objet dur, à l'intérieur de sa bouche. Elle a d'abord pensé à un morceau d'os. Elle a extrait cet objet, qu'elle ressentait comme plus ou moins tranchant. C'est alors que nous nous sommes aperçus qu'il s'agissait en fait d'un morceau de verre, qui se trouvait à l'intérieur du pâté. Je n'avais malheureusement pas remarqué sa présence, sous la lame de mon couteau, en confectionnant les toasts.
        Mon mari et moi, ainsi que mon invité, (en l’occurrence qui est bipolaire a du doubler sa dose de médicaments  ) ont été profondément choqués par cet incident. Les conséquences auraient pu être graves, si ma fille, ou une autre personne, dont ma petite fille âgée de quatre ans, avaient ingéré ce morceau de verre.
        C'est pourquoi j'ai décidé de vous informer de cet incident que je juge grave. Nous pouvons craindre en effet que d'autres bocaux de ce pâté contiennent des morceaux de verre. Il s’agissait peut être du monocle d’un sanglier bigleux, qui serait tombé par mégarde dans la marmite .

     

    J'ai pour ma part bien vérifié que ce bout de verre ne venait pas du bocal de mon propre pot, qui aurait pu se casser lors de l'ouverture. Avec ce courrier, je vous fais parvenir le morceau de verre incriminé, que je fixe sur le papier de la lettre.

        Vous comprendrez donc mon indignation, pire encore, j’appelle mon avocat (comme dans les séries américaines ) si dans deux jours je n’ai pas de réponse.  Même si à ce jour je n’ai pas l’attention d’entamer des poursuites judiciaires, je vous demande de redoubler de vigilance et attend de votre société un dédommagement ou geste commercial.
    .
       Veuillez agréer, Madame, Monsieur, gnagan…………. nia ..

                                                                                                                     Jeanne

     

     

    J’ai reçu un colis contenant des tas de terrines, diverses, pas de foie gras malheureusement et un bon d’achat

    Vous pouvez toujours essayer..pour les fêtes de fin d’année.