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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 141

  • La sacristie

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    Les graviers crissent sous mes bottes, bruit familier et lointain, je passe par la petite porte et je salue Michel qui semble avoir du mal à me reconnaître .

    Je monte la nef, il fait bon, l’église est vide, dans le chœur trois femmes bavardent, la messe est finie, elles rangent le matériel ; le prêtre les aide .

     

    L’harmonium est déplacé, la crèche de Noël a pris sa place ;

     ce soir, c’était une célébration exceptionnelle, la présence d’un âne, un vrai.

    Je salue Louisette, elle est surprise :

    « -Oh, c’est Jeanne, il y a si longtemps, et c’est ta fille, quel âge elle a ? « 

    Je lui présente Ellen, elle a 15 ans

     

    Louisette habitait un peu plus bas, c’était une copine de classe de mon père, ils se tutoient, elle était agricultrice, et à la paroisse elle a appris très tard à jouer de l’orgue, pour rendre service .

    Après la messe, elle ramenait ma mère en 504 et elles faisaient des potins au bout du chemin, en même temps elle lui donnait son « Clair Foyer « 

     

    Puis je vais embrasser Denise, elle ne me reconnaît pas, et semble surprise que je le reconnaisse, les anciens ne changent pas .

    Denise, c’est la cousine de ma mère, elle l’agace, toutes les deux sont sacristines, elles préparent tout, chacune leur tour, elle parle sans cesse de sa belle fille, de son unique petit-fils …

     

    Je vais faire une bise à Lucas, c’est le curé de la paroisse, je le l’ai connu dans les années 80, il était jeune séminariste, c’est lui qui nous avait donné une vieille Diane, qui m’avait emmenée au Havre passer un concours

    Je l’avais revu cet été lors de l’escale du Queen Mary à Cherbourg, avant de partir à Londres .

     

    Nous parlons encore un peu dans la sacristie, j’ai passé des heures dans cette église, je m’y suis mariée en 1991, les odeurs d’encens sont toujours là ,de cierges brûlés , tout revient à ma mémoire, ce soir du 24, c’est stable, logique, rassurant ..

    C’est bon de revoir ces dames, ma mère est heureuse car elle va pouvoir réveillonner en paix, il est 19h30, la messe est finie, nous nous souhaitons un bon réveillon, avant de monter dans la voiture de Louis qui nous ramène à la maison.

     

  • La toute petite maison

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    A l’étage ,deux  petites chambres, la première est meublée par une vieille commode, une bonnetière, et un lit simple .

    C’est là que le fils a grandi.

    Il faut traverser la première pour entrer dans la seconde, meublée d’un lit double, et d’un secrétaire, le long du mur, une vieille machine à tricoter, qui ne resservira jamais, héritage à transporter un jour …

    C’est là que les filles ont grandi.

    En bas, une cuisine toute simple, une salle à manger, remplie, meublée d’un petit canapé, d’une cheminée, d’un buffet, d’une chaîne Hi-fi des années 80 qui ne fonctionne plus, d’une télé posée sur un meuble

    la table au milieu de la pièce, des orchidées qui font les fières au bord de la fenêtre

    C’est là que les parents vivent encore.

    C’est là que toute la famille va se serrer pour réveillonner, quand les 13 personnes sont attablées, on ne bouge plus, ça porte-bonheur.

     

    Tout en haut, les matelas sont dépliés, les housses toutes propres sont installées, c’est là que les enfants de la fille vont passer la nuit.

    C’est bon de dormir dans cette maison.

    C’est bon d’y retrouver les odeurs familières .

     

    Le petit sapin sera décoré sobrement, quelques boules, la crèche faite de santons gagnés à la station essence dans les années 75, toujours fidèle au poste

    Les volailles attendent sagement d’être rôties , le frigo est rempli de victuailles.

     

    Le fils posera sa paillasse par terre, il sera réveillé plusieurs fois par la chienne qui viendra lui donner tout son affection

    Un temps à ne pas mettre un chien dehors..

     

    Et mes chats, je vais  les laisser dans la maison... ?

     

     

     

    I wish you a merry Christmas ….

  • Sous le soleil des tropiques

    Par souci de dépaysement, en quête d’exotisme et d’aventures, certains font des kilomètres en ce temps hivernal pour passer les fêtes aux Caraïbes, en Floride, aux Seychelles ou ailleurs ..

     

    Croyez-moi, je n’ai pas besoin de ça, je n’ai qu’à faire un pas, et au milieu de ma terrasse, c’est une plage de cocotiers, avec ce palmier

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    Un peu plus haut, admirez cet aloès, au milieu de la rocaille de galets

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    Je poursuis mon chemin, un petit coup d’œil sur la piscine

     

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    Et la cerise sur le gâteau, vous ne me croirez pas,

    Un bananier

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    Oui, ben quoi, il ne donne pas encore de bananes, mais il convient d’être patient avec les plantes …

  • Le cadeau gag

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    Dans quelques jours vous allez ouvrir et offrir vos cadeaux.

    Beaucoup de gens ont un rapport compliqué avec les cadeaux, certains sont gênés de recevoir, d’autres ont toujours peur de décevoir, de se tromper .

    Il y a le cadeau utile, ménager, bricolage ..

    Il y a le cadeau alimentaire, pour les gourmands, à partager ou à dévorer seul dans son coin ..

    Il y a le cadeau luxueux, original, exotique, rapporté d’un grand voyage .

    Et il y a le cadeau Gag

    C’est le cadeau plaisanterie, joke, blague, le truc censé faire rire mais attention, il a lui aussi ses limites .

     

    Témoignage :

    J’ai reçu il y a quelques années, un kit

    Il se composait d’un livre, d’une paire de chaussons, et d’un pyjama .

    Ben Jeanne, de quoi te plains tu, c’est sympa tout ça ?

     

    Oui, précisons

    Le livre c’était le dernier Goncourt, une œuvre soit disant soporifique, saluée par la critique, comme étant un excellent somnifère .

    Le pyjama, rose et matière nylon, le truc que l’on voit dans les soap, pas vraiment de mon goût .

    Les chaussons, des charentaises bleues,  non plus…

    Alors on a rit, j’ai sourit, et j’ai rangé le tout dans un coin, incapable de le redonner, puisque c’était un cadeau, et puis à qui ?

     

    De plus  je n’aime pas les dépenses inutiles, alors l’idée était là, mais au final, je me suis retrouvée avec…

     

    Vous l’avez eue la paire de chaussons Titi ou Gros minet, les mugs humoristiques, limite vulgaire, à votre mariage, vos 40 ans, votre départ en retraite..

     

    Mes parents ont reçu un jour, une sculpture bois, faite main, une petite chapelle avec des mariés en plastique sous le porche, pour leurs 40 ans de mariage

    On a du fait beaucoup d’efforts pour contenir notre fou rire..

    Et eux ont eu  beaucoup d’efforts à faire  pour y trouver une place parce que ce n’était pas un gag,

     mais on a rit..

  • La grande boite de chocolats

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    Mes parents recevaient pour Noël une grande boite de  chocolats.

    Mon père recherchait  les chocolats à liqueur, ses favoris, souvent il croquait dedans et laisser tomber maladroitement le nectar, et disait « op ! « 

    Les derniers chocolats, au nougat, restaient, jusqu’au jour où il fallait bien que quelqu’un se dévoue.

    Au fond de la boite, il y avait une photo avec les différents parfums, mais c’était mal pensé, il fallait retourner la boite ou la mettre en l’air pour choisir, c’était énervant.

    On repérait les emballages colorés et brillants ;

    Je trouvais que la taille de la boite était démesurée par rapport à son contenu.

    Une fois vide, nous prenions le plastique brillant, et on le retournait pour jouer à la machine à écrire, quelle imagination !

     

    J’offre des chocolats pour les fêtes, mais je n’achète jamais de ces grandes boites.

    Je vais à la chocolaterie, nous avons  la chance d’en avoir une dans notre ville, elle est magnifique, bien éclairée, les chocolats sont raffinés.

    J’ai testé tous les parfums, les feuilletés, les carats, les mayottes, les palets  à l’orange, les truffes, les alcoolisés..

    Je prends mon panier, et je le  remplis avec plein de sachets, il n’y a pas d’emballage particulier, juste un sachet transparent.

    En 10 minutes j’ai fait mon choix, une quinzaine de sachets, je vais en caisse, la vendeuse me donne des sas brillants pour offrir.

     

    Mike travaille dans cette chocolaterie, il est charmant, et passionné,

    Un jour, il nous a apporté un grand sac de chocolats, pour son anniversaire, hum.. comme c’est gentil

    Quand nous le voyons, nous lui lançons un «  bon anniversaire Mike ! « 

    Et lui naïvement, « c’est pas mon anniversaire « 

     

    Oh ben mince alors..

     

    Mon père adore ces chocolats là, il vide le sachet dans une assiette, ses yeux  brillent..

    Cette année, j’en ai acheté aussi pour Jérôme, les enfants, et puis moi aussi alors …

  • Les voleurs de poule

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    Le réfrigérateur est vide, il faut remplir

    Je glisse mon jeton dans un caddie, une femme s’approche ne compagnie d’une fille âgée d’une dizaine d’année

    Elle me tend un affreux calendrier en carton (  mince, le pompier est déjà passé hier, je vais les collectionner.. )

    Je lui fais un signe de la main «  non merci « 

    Elle s’approche, »madame je peux vous parler « 

    Je l’écoute,

     « pourriez vous me donner à manger ? « 

     

    Je vais voir…

    Je fais mes courses, rapidement ;

    A la caisse, une dame commente le contenu de mon caddie

    Je les attire, ça m’arrive souvent .

    « vous avez acheter ces pâtes là, bla bla.. « 

    je réponds poliment, puis elle continue

    « Vous avez vu les gitans, elles réclament à manger, et puis après c’est eux qui viennent vous cambrioler ? « 

    Je n’ai pas envie de relancer la discussion

    -         Vous êtes sûre ? « 

    -         Ah, oui, ils m’ont cambriolée, et puis vous savez, elle est là, et puis tout à l’heure, son mari va venir la chercher en Mercedes « 

     

    Je paye, je retrouve la femme,  je lui donne la nourriture que j’avais acheté, je ne le fais jamais, mais là.. son visage est rouge , elle a froid .

    Elle me remercie et me donne un calendrier avec un cheval.

     

    Je rentre, je range mes courses, avant la tombée de la nuit, je mets mon lapin à l’abri, je ferme le portail, les volets, les 17 portes de mon manoir sont verrouillées avec mon énorme trousseau de clés .

    Je mets l’alarme, je préviens la police, je lâche les chiens, je mets mes anciens francs sous mon matelas, mes dollars dans le congélateur, mes bijoux dans la chaudière, mon flingue sous mon oreiller .

     

     

    Je suis prête et j’attends, les voleurs de poules sont dans le quartier..

  • La solution

    Après réflexion, j'ai voulu trouvé un moyen consentuel et adapté à tous .

    Et c'est Mlaféeclochette qui a trouvé la SOLUTION

    elle est toujours à la pointe des nouveautés la normande  exilée ..

    Pour ceux qui n'ont pas tout lu , souvenez vous j'en avais parlé cet été , les magnifiques chaussures :

    http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive/2008/07/04/dehors-les-crocs.html

    et bien , afin d'éviter le bruit et les traces de boues ou caca de chien , offrez ça à vos invités

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    C'est élégant , chaud et très tendance

    Merci Mlaféeclochette !!!!!!!

  • Bardé de diplôme

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    Il y a quelques années, je faisais un remplacement de quelques semaines dans une école au sud de Montbéliard

    Une jeune femme, suppléante  m’avait proposé de faire du covoiturage

    J’avais bien sûr accepté et pour me remercier, elle  nous avait  conviés Jérôme et moi, à dîner .

    Elle habitait dans un vieil appartement, avec son compagnon, vieux parquets et boiseries, un certain style .

    A notre arrivée, elle nous demanda, d’ôter nos chaussures, oui, vous avez bien lu et de mettre, des…patins, pas des patins à roulette, des patins, ces trucs qui glissent sous nos pieds..

    Stupéfaction, nous n’avons rien dit, mais, nous n’étions pas vraiment habitués à ce genre de rituel .

    L’appartement était meublé avec une salle à manger ancienne, et aux murs, on aurait pu y voir, des gravures, de vieilles reproductions.

    Non, aux murs, étaient joliment encadrés, les diplômes de Monsieur :

    -         le BEPC

    -         le Brevet de secourisme,

    -         et un autre titre, qui n’est pas resté gravé dans ma mémoire .

     

    Et bien, c’est honorifique, beau tableau de chasse..

    La soirée fut d’un triste, banalités, longueurs. L’homme parlait tout le temps, et de lui forcement, avec tous ces diplômes..

    En fin de soirée, après avoir repris nos chaussures, nous les avons quittés

    Et pour une fois, Jérôme et moi étions bien d’accord, nous ne donnerons pas suite à ce début de relation …

     

    Ah, avouez aussi que vous l’avez fait, ce dîner hasardeux, ou au bout de quelques minutes, vous êtes mal à l’aise, cherchez les conversations possibles, et pourtant j’ai du bagout.

     

    Il est parfois mal poli de ne pas donner suite, dois ton faire bonne figure, jouer l’hypocrisie,  faire » comme si « 

    Tout comme nos visiteurs de blogs, pas faciles parfois d’aller commenter sur un blog, qui au premier abord n’est pas votre univers

    Je me fixe des règles dans ces domaines, ne pas partir fâchée, ne pas m’obliger, rester courtoise .

    On ne peut pas être ami avec la terre entière .

     

    Par contre, les patins, tout de même …

     

     

     

  • La déco au boulot

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    Mon dentiste plaintif a fait sa déco de Noël

    Deux boules posées avec du bolduc dans un ficus en plastique, à côté de l’écran de télé où défile en permanence les feux de l’Amour

    (C’est voulu, je prends toujours mes rendez-vous à 13h45 pour ne pas rater )

    très belle ambiance..

    Dois t’on tout décorer pour les fêtes ?

    Je ne sais pas ; les vitrines, les écoles, les maisons, les rues, les grands magasins, les hôpitaux bien sur mais tout, vraiment ?

    Le docteur H ne décore jamais sa salle d’attente

    Je trouve, que les décors ne vont pas avec tout

     

    - les vitrines de pharmacie : les guirlandes au milieu des prothèses médicales et autres accessoires,  sabots scholl et j’en passe, et bien ce n’est pas heureux .

    C’est bête me direz vous, chacun sa déco, bien sûr mais que voulez-vous, je n’aime pas .

    - les garages et concessionnaires : pour moi, les guirlandes, c’est une ambiance, un salon cosy, des couleurs, une lumière alors

    des boules au milieu des outils, des odeurs d’huile de vidange, des néons, je ne trouve pas ça gracieux .

    Oh Jeanne, c’est Noël, pour tout le monde …

    Mais oui, la preuve, nous avons mis des déco sur la cage des chinchillas, elles ont commencé à tout  grignoter rha .. !

     

    Vos lieux de travails sont décorés ?

     

    Et autrefois, quand on faisait ses achats, les commerçants faisaient les paquets cadeaux, puis, ils ont  commencé à donner du papier et maintenant, terminé !

    Des rouleaux à vendre aux abords des caisses, payez donc .

    Et si on a le malheur de réclamer un petit morceau de kraft, on nous  regarde d’un air méfiant, arnaque ou réalité ?

     

    Jeanne , tu ferais tes achats chez Harrods tu l’aurais

     ton emballage en or avec un ruban de soie .

     

    Je m’en fous, je demande du papier, même si je n’ai pas acheté pour offrir, non mais !

    La crise, mon c.l (  Gordon ) !

    La crise , my ass (  Joseph et Vonric )

    Les autres vous avez compris … ?

     

  • Toujours plus haut

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    Le père de Jérôme, Armand   admire ses petits enfants

    Il peut le faire, il en a 11, âgés de 6 à 21 ans

    Il admire  leurs exploits, les mentions, les réussites aux examens, leurs prouesses sportives.

     Il met en avant, le nombre de but marqué, va voir une  nièce en match de basket, se réjouis de leur force, un autre très agile en gymnastique..

    Comprenez bien que les nôtres, pas plus sportifs que ça, n’aient pas grand intérêt à ses yeux.. cela n’empêche pas son affection, pas démonstrative certes mais présente.

    Oh, ça m’est égal.

    Pas tant que ça, Jeanne, sinon tu n’en parlerais pas..

     

    C’est vrai, j’aimerais qu’un jour, ils aient eu envie d’écouter Mark au piano, voir Ellen au théâtre, ou ailleurs.. mais il n’y a pas de vainqueur, de winner dans ces trucs là, alors à quoi bon ?

     

    Le problème c’est qu’il a le même regard sur ses enfants sur leur réussite professionnelle.

    Ils reçoivent beaucoup de considération en fonction de leur carrière

    Il est fier de Jérôme, il a eu un parcours exceptionnel, mais qu’as t’il fait pour ça ?

    Armand est  un homme très inventif, audacieux, il construit des tas de trucs, des engins, qui marchent, une éolienne, se persuade que bientôt il revendra son  l’électricité, c’est un homme passionné, passionnant

    De ce fait, ses filles et son fils,  donnent beaucoup, beaucoup pour leur travail, elles en parlent énormément, y passent beaucoup de temps et par chance ont trouvé un homme (ou une femme, moi )plutôt disponible pour la gestion du quotidien.

     

    J’ai un travail, il me plait, il ne me prend pas tout mon temps, mais il n’est pas vraiment  reconnu.

    C’est un travail qui demande  une bonne connaissance de l’enfant, et surtout une gestion de groupe puisque mes stagiaires ont  de grandes différences sociales, certaines ont un niveau maîtrise, d’autres n’ont pas le Brevet des  collèges .

    Je n’en parle jamais en famille, on ne me demande pas, ou peu, ce n’est pas rentable, il n’y a pas de course.

    C’est parfois un peu humiliant, mais c’est ainsi, j’ai un peu l’impression d’être prise pour une écervelée, je fuis de plus en plus les regroupements, je reste muette..

     

    Je pense que pour beaucoup le statut professionnel reste une carte de visite, « tu fais quoi ? « 

    En fonction de la réponse, on relance, souvent pour parler de  son propre travail.

     

    Je ne m’inquiète pas pour l’avenir de mes enfants, ils ont un peu de ressort, ils feront leur chemin, ils ont l’air épanouis.

    Je ne veux pas les juger par leurs résultats, j’essaye de  les encourager, leur donner le sens de l’effort(ce n’est pas acquis , ils n’ont pas la même force pour se battre que les générations précédentes ),sans les faire briller que par la réussite.

    Je n’ai pas reçu ça, j’ai rarement été félicitée, jamais encouragée, le chemin c’est fait tout  seul je ne sais par quelle volonté, la route fut dure, souvent, très dure ..

     

    Difficile de trouver l’équilibre, reconnaître, ne pas encenser avec excès, donner l’envie..

     

     

    Je  les considère pour ce qu’ils sont. ce qu’ils vont devenir , ils récolteront aussi leurs propres semences .

  • Sale lave vaisselle

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    Le lave vaisselle lave notre vaisselle, mais paradoxe total, il faut aussi le laver.

    Laver le lave vaisselle, je m’explique :

    Nos  enfants ont pour mission de mettre leur couvert au lave vaisselle après le repas, et comme ils ne terminent pas toujours leur assiette, surtout Mark, qui trie, les oignons dans un coin, les bouts de carottes dans l’autre, une pulpe de tomate …et bien devinez ou ses retrouvent ces déchets ?

    Dans le fond du lave vaisselle, dans le filtre, avec des pâtes, des grains de maïs, beurk, et il faut nettoyer ça, mais c’est immonde !

    Et Jérôme « dit donc Jeanne, il est encrassé le lave vaisselle « 

    Comme si je ne le savais pas, je peste en silence …

    S’il n’y avait que ça

    Mon lave vaisselle est planqué, à côté de l’évier, il fait profil bas, mais le malin il est.. sale

    Oui, je soulève la porte, et j’aperçois des taches, de la graisse, sur les côtés au fond..

    Allez un coup de pchiitt, et ça dégraisse mais bon.. je n’y pense pas  souvent

    Il faut nettoyer les appareils ménagers, ah ça alors, moi je pensais qu’ils étaient là pour nous rendre service et il faut s’occuper d’eux .

    Le réfrigérateur, je sais, un nid de bactéries, les robots, pareil, la cafetière électrique, idem, elle s’encrasse celle là .

    Toutes ces taches quotidiennes me gavent, je ne sais pas comment les autres s’organisent mais chez moi, dans ma cuisine ou ailleurs, c’est impressionnant à la vitesse à laquelle reviennent les taches en tout genre ..

     

    Analyse de situation

    Soit :

       -nous vivons comme des cochons, auquel cas les services sociaux auraient du intervenir depuis longtemps

    -         je ne suis pas assez rigoureuse

    -         il ma faudrait une femme de ménage, un fois par mois, pour faire du ménage de fond, ces trucs là, qui s’ajoutent en plus des tâches quotidiennes

     

    je vais faire un choix, ça ne peut plus durer..

     

    Vous me direz, c’est comme les brosses à cheveux..

  • Mon parrain de blog

    Louis avait ouvert un blog , il a quelques années, un blog où il racontait son quotidien

    A cette époque, je ne connaissais rien de l’univers des blogs, mais je lisais le sien, curieuse

    Cette même curiosité m’incita à aller lire chez un de ces lecteurs

    Il racontait, simplement, son passé, ses problèmes médicaux, il parlait de son père, de sa femme, de sa jeunesse

    Quelque chose me poussait à y retourner, sans que je comprenne

     

    Louis ferma son blog, et je continuais parfois à lire l’autre .

    J’ai toujours aimé écrire, et pour assouvir ce besoin, j’envoyais des mails humoristiques à des amis , un peu moqueurs parfois, très internes, ces trucs que je racontais avec accès .

    J’avais des retours positifs, mais j’éprouvais une certaine gène, peur de déranger, peur d’obliger les gens à réagir .

    Alors j’ai arrêté, j’ai continué à écrire dans le journal interne de mon groupe vocal, et puis brutalement l’idée m’est venue, un été , d’ouvrir un blog .

    Alors après quelques billets, je suis allée commenter chez lui, et il est venu chez moi, et je lui ai dit que j’étais la sœur de l’habitant .

    Il était troublé …

    Il écrit son quotidien avec toujours autant de simplicité

    Je me souviens qu’un jour, il m’avait dit « méfies toi des commentaires, des statistiques « 

    Il est resté authentique, fidèle et toujours de bon conseil .

    J’aurais envie de dire que c’est mon parrain de blog .

    J’ai croisé chez lui, des gens passionnants, il a croisé chez moi, d’autres bloguers ..de vrais échanges .

     

    Il est sur un petit nuage parce qu’une revue lui a consacré un article récemment .Et il le mérite .

    Et moi je peste, parce que je ne parviens pas à trouver cette revue ( oui, c’est un peu reculé ici )

     

    Ce billet c’est son hommage, je lui dois bien ça, il s’est déjà reconnu, peut être que, certainement, je ne me lasse pas de ces traces infimes , de ces textes et de ces nouvelles , et lui , Marc , c’est tout sauf du baratin ...

  • Tasses , théières et objets volants

    Directement inspiré du roman de L Carroll, Alice au pays des merveilles, ce mobile est composé de chaises, tableaux, tasses et cafetières miniatures comme s’ils s’envolaient dans les airs

    Rose,vert, bleu turquoise, et or .

     

     

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    Pampilles baroques, rococo, le tout est relié par un ruban métalique fixé au plafond et c’est dans la cuisine que cette création à prise place

     

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  • Marie Caroline

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    A cette époque, je travaillais à temps partiel en crèche, pas entre l’âne et le bœuf, mais avec une équipe d’auxiliaires puéricultrices, notre tâche consistant à encadrer au mieux les enfants qui nous étaient confiés

     

    Marie Caroline avait une sacrée imagination pour amuser les petits, elle partait toujours en quête de nouveaux accessoires, et ce jour là, elle apporta un petit Père Noël animé

    Il avait du abuser de la vodka le pauvre bougre, son visage rougeaud, n’inspirait pas confiance, il arborait un sourire à moitié pervers, et surtout, il se dandinait bêtement au son d’une musique électronique minable ressemblant vaguement à « Jingle bell « 

    Les bébés avaient un peu peur, et nous, patiemment avons accepté que le pépère se balance de temps en temps, mais en fin de journée au bord de la crise de nerf, nous avons supplié Marie Caroline de ranger le poivrot dans son vestiaire et de nous épargner d’une telle torture !

    Quelques jours plus tard, elle apporta aux enfants, les traditionnels « Jésus «  des sucreries croquantes au couleur pastel, qui ne coûtent pas bien chers, mais ne laissent pas un souvenir impérissable, on recevait ça au Noël de l’école primaire

    Marie Caroline distribuait ses friandises en disant d’une voix aiguë

    « Qui c’est qui veut un petit Jésus ? « 

    Marie Camille me regardait amusée, nous n’avions pas besoin de nous en dire plus

     

    Marie Caroline était généreuse et kitsch, tout partait d’un bon sentiment, mais elle était souvent à Côté

     

    A un carnaval, elle arriva avec une perruque de clown, le haut du crane dégarni et sur les côtés des cheveux synthétiques oranges et verts, un désastre .

    Elle enfila la perruque, les bébés se mirent à hurler, son nouveau visage provoqua la terreur dans la pièce, comme si Freddy, héros de films d’horreur était parmi nous .

    Avec délicatesse, nous avons alors convié une fois de plus notre collègue à ranger son truc au vestiaire .

    C’est fou ce qu’elle me faisait rigoler ; pour décorer les locaux, Marie Camille avait toujours beaucoup de goût pour créer un décor   de Noël harmonieux , avec des éléments naturels, et Marie Caroline avait toujours la touche finale, une guirlande verte, clinquante voire même un père Noël en relief posé au mur, rien ne l’arrêtait .

     

    Avouez que vous aussi, vous avez votre Marie Caroline, une tante, une voisine, votre belle mère peut être …une collègue ,une voisine ..

    Elles apportent toujours quelque chose de chaleureux, et animent à leur insu nos vies..

    on ne vivrait peut être pas avec …

     

     

     

     

     

     

  • Paroles , paroles et paroles ..

    8h 15, je suis prête, la voiture ne démarre pas.

    Je braille, je m’agite, je ne peux pas, ne veux pas arriver en retard

    Jérôme me dépose in extremis à mon lieu de travail, on a éjecté Rose à l’école   en passant

    Mon cours commence, mes stagiaires sont attentives, moins sur la défensive que la veille ,j’ai calmé et temporisé au bon moment .

    Je maîtrise parfaitement le sujet, je parle, j’écoute les réactions, tout va bien ;

     

    10h30, c’est la pause, je salue Anne Laure au passage, elle m’interpelle, et me parle de sa vie, c’est la première fois, je l’écoute, nous échangeons, et voilà, la pause est terminée, j’arrache un café à la machine vite fait.

    Je poursuis, l’auditoire est toujours attentif, perturbé par le malaise d’un stagiaire migraineuse

    Nous organisons son départ, elle ne peut pas rester dans cet état .

     

     12h30, la salle est vide, ouf, du calme, je mange sur place, froid, pas un bruit, je veux du calme

     

    13h00, je descends à la photocopieuse, je retrouve Josie, elle me parle de Suzy une de mes  amies qu’elle a rencontré

    Nous parlons un  quart d’heure, je dois y retourner .

    Le cours reprend, un temps de pause pour moi, je leur donne un écrit, ça grogne..

    Puis c’est reparti, Jeanne amorce les débats, les réactions, les messages forts, les yeux s’écarquillent, déculpabilisés, je frappe où il faut, les réactions sont bonnes, on avance ensemble

     

    15h30, un café, je vais en salle de pause, je lis la presse et je me gave de truffes, je ne sais pas qui les offre, mais elles sont sur la table , plus pour longtemps

    Je remonte, encore plus d’une heure, l’énergie baisse un peu, mais les stagiaires sont toujours bien présentes, je sens des changements , j’ai réussi.

     

    17h00 ,J’ai demandé à deux d’entre de me déposer au carrefour, ouf ! je suis rentrée à la maison, Mark arrive, j’ai soif, Jérôme a mis les pinces à la voiture, elle redémarre

    Je vais chercher Rose, je me gare sur le parking et décide d’aller chercher le repas chez Paul

    La serveuse me prépare ce que j’ai choisi et elle va chercher mon ami

    Je vais dans l’arrière boutique et nous retrouvons avec bonheur

    Gros bisous et parlotes, je dois filer, ma Rose attend, c’est long pour elle

    18h 00, je croise des femmes, je les salue, mais pas du tout le temps, ni l’envie de plus

    Retour à la maison, j’allume ma première cigarette, j’appelle ma mère, elle a été opérée des yeux, elle a souffert, je voudrais être auprès d’elle, elle a une voix claire, ça me rassure

    Louis m’appelle, me raconte son après midi, nous parlons de notre mère

    Je pause un peu, les enfants au bain, Ellen ne rentre pas, elle est partie à sa répétition.

     

    19h45, Jérôme rentre, nous parlons à table, c’est calme, j’aime ça

    Gilles lui a dit que Flora a été touchée par son billet, je lui raconte

     

    20h25, je saute dans la voiture

    En arrivant, j’aperçois un couple d'ados, deux silhouettes, je reconnais, c’est ma fille, je lui fais un bisou, je la reverrai que demain, mais je l’ai vue

    Je m’installe, Solène arrive, nous nous embrassons, on se comprend

    Je vais faire une grosse bise à mon ténor complice de scène, on s’est quittés trop vite dimanche, on le regrette

    Léandre est souriant, bises, bisous à droite à gauche

    Il manque du monde

    Coralie est bavarde, trop, je suis  hors service , je chante, Carla, Eléonore et Camille ne sont pas là, je chante, j’ai soif, j’adore ça, je ne m’en lasse, jamais,

    Je me retourne, un truc m’éverve, mais vraiment, je prends sur moi, je passe, ce paradoxe..

    22h30, petit instant magique, une chanson, une très belle chanson, comme je suis bien.

     

    Je salue Jeremy, grandes embrassades, les autres,  Clotilde, Pierre Alain, Patricia, Tinou …  on parlotte, on organise une sortie pour dimanche

    Pas le temps de voir tout le monde, j’aurais aimer  causer avec Théodore

    Jeanne, il est temps de rentrer, j’ai très soif .

    Je bois, dernière cigarette, je traîne sur les blogs un peu encore, je commente et ça marche pas

    Je me couche, et je parle encore toute seule, dans ma tête, je fais ce billet du jour sur hier,

    Combien de mots débités, j’ai parlé, causé toute la journée, promis aujourd’hui je vais rester muette

    Je m’épate moi-même..

     

     

     


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